Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-09-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1925 15 septembre 1925
Description : 1925/09/15 (A26,N137). 1925/09/15 (A26,N137).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969842
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. - No 137
LE NLM&oC : *) CENTIMES
- - - - - -- - - - - - - -
MARM SOIR, 15 SEfPTBMBRB 1921
l' 1 -
Les Annales Coloniales
- m « 4
JOURNAL QUOTIDIEN
US AKTKUi PIMUÉS PA* "LIS ANNAUttOOUOMIAU>* MOT LA VaOTMÉTt
nCLUMVB Ml JOURNAL
DIRECTEURS 1 MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RMWW et Àdwamw" t 34, Rut du Mont-Thabor, PARIS-1* TéUphiaa : LIIJYU 41-17
u. mot* < mete
avm a- nt France et Colonie«. 80. 85 1
«Miré ( Etranger 120. 35 »
Ob l'aboMM dm tow In aweaas de peete et chez Im priadpMi UbntiMt
L'lodocbioo et la reprMatiso coloniale
J'ai esquissé hier la situation présente
de la représentation politique des po-
pulations indigènes.
Je crois bon d'y revenir, car nous
aous trouvons en Indochine dans des
conditions tout à fait particulières puis-
que nous avons rencontré là, une popu-
lation qui jouissait d'une civilisation
très avancée, quoiqu'un peu différente
de la nôtre. Les Annamites ont subi de
-- -- --- -- -- --- - ----------- ---- --- --
très bonne heure l'influence de la Chine
qui s'est toujours vantée d'être la pre-
mière nation civilisée du monde et dont
la société repose en réalité sur des règles
de morale très remarquables.
C'est à la Chine que les Annamites
ont emprunté leurs principes de péda-
gogie et d'administration, principes
que nous avons constatés et dont nous
avons bien été obligés de tenir compte,
lorsque nous avons étendu notre auto-
xité sur leur pays. On peut dire que
deux civilisations se sont ainsi trouvées
juxtaposées présentant, chacune de
grandes qualités et n'ayant en tous cas
aucun caractère inconciliable.
La mission qui nous incombait en In-
dochine était donc toute différente de
la tâche que nous avions à remplir dans
nos possessions africaines ou océanien-
nes. Il importait, en effet, en présence
Ide protégés ayant déjà atteint un ni-
freau intellectuel et moral très élevé, de
nous montrer dignes de notre rôle d'é-
ducateur ou même à plus forte raison
d' émancipateur.
Nous avions, en effet, en face de
nous, en Indochine, une organisation et
8De vie administrative s'appuyant sur
des règles très fortes et reposant sur
lIDe hiérarchie universellement respec-
tée. N'était-il pas à craindre qu'en vou-
lant immédiatement développer nos
idées d'individualité et de liberté, nous
ne risquions, sans grands résultats ap-
préciables, d'ébranler piofondément les
bases de la Société et de troubler pro-
fondément les esprits?
Fort longtemps on a prétendu que
nous devions bien nous garder de tou-
cher à l'état de choses que nous avions
trouvé et de modifier la mentalité de nos
protégés, c'est-à-dire que nous devions
les gouverner en nous inspirant unique-
ment de leurs usages ou de leurs cou-
tumes, et en leur fermant rigoureuse-
ment les horizons d'une civilisation oc-
cidentale à laquelle ils n'étaient pas pré-
parés et dont ils devaient faire fatale-
ment un mauvais usage.
C'est une politique qui a prévalu chez
certaines puissances colonisatrices
étrangères, elle passe pour prudente et
avisée, car elle écarte certains problè-
mes ou semblé en ajourner - indéfmiment
la réalisation; mais elle est, en vérité,
égoïste et dangereuse. Elle n'empêche
pas en effet, l'évolution qui doit se pro-
duire dans les esprits et rend au con-
traire plus intransigeantes les revendica-
tions de l'avenir.
Deux peuples qui sont appelés à vivre
côte à côte, ne peuvent tout le temps
- s'ignorer ni rester étrangers l'un à l'au-
tre. Si l'un des deux a une réelle su-
périorité, il est de son devoir de faire
participer l'autre aux avantages mo-
raux comme aux profits matériels dont
lui-même bénéficie. Ainsi s'opère insen-
siblement un rapprochement grâce au-
quel finit par s'établir une communauté
d'aspirations et de sentiments qui carac-
térise la meilleure formule de colonisa-
tion.
On ne peut nous reprocher de ne pas
avoir agi en Indochine avec beaucoup
de prudence et de mesure,en respectant,
dans les débuts, tous les rouages et
toutes les méthodes dont s'était servi
précédemment l'autorité annamite, de
façon à ce que notre domination rendue
aussi légère que possible passât pour
ainsi dire, inaperçue.
Nous avons laissé à peu près intacts
les cadres et les procédés que nous
avions trouvés. Ce n'est que peu à peu
, que nous avons essayé d'initier nos pro-
tégés à nos conceptions d'éducation po-
litique et administrative particulières
lorsqu'il nous a semblé qu'ils pouvaient
en saisir le mécanisme et en apprécier
tous les bienfaits.
A la base nous avons réorganisé l'en-
seignement; c'est-à-dire que nous y
avons introduit des éléments nouveaux
qui, sans rejeter les vieux principes de
morale, primitivement enseignés, déga-
geaient mieux la personnalité humatne.
Plus haut, dans les manifestations de
lA vie publique, nous avons tenu à asso-
cier, d'une façon plus directe, nos pro-
tégés à nos efforts pour la bonne marche
et la surveillance des intérêts de leur
pays.
En Indochine, pays qui marche à
l'avant-garde de nos possessions d'Ex-
trême Orient, nous avons déjà intro-
duit depuis longtemps des rouages qui
marquaient bien notre désir d'émanci-
per nos protégés ou, tout au moins, de
les associer, d'une façon beaucoup plus
étroite, à notre action colonisatrice.
M. le Myre de Vilers, le premier gou-
verneur civil, a attaché son nom à la
création du Conseil Colonial et des as-
semblées provinciales. Ce sont des me-
sures libérales très remarquables. Le Con-
seil Colonial participait avec le chef du
Service Local à l'administration et à la
bonne marche de la colonie. A côté de
nos compatriotes, venaient s'asseoir six
conseillers indigènes élus par les gran-
des provinces. Ceux-ci, initiés aux gran-
des questions qui intéressaient leur pays,
pouvaient en suivre la discussion et y
apporter la lumière de leur expérience
et de leurs avis. La part qu'on leur
avait réservée dans ce Conseil était
assez importante pour bien marquer la
signification que l'on attachait à leur
collaboration.
Le Conseil Colonial faisait aussi une
large part à l'élément français indépen-
dant de l'Administration. Ce n'était
pas une simple chambre d'enregistre-
ment, comme on a pu se l'imaginer. Il
avait des droits et des pouvoirs, un
peu limités sans doute, mais qui, dans
les débuts, étaient cependant suffisants
pour lui permettre de jouer un rôle actif
et efficace dans l'Administration de la
Colonie. Il n'est pas douteux que son
autorité se serait fortement développée
dans l'avenir, comme il était dans l'es-
prit de celui qui l'avait constitué, si la
Cochinchine avait conservé pleine et en-
tière son autonomie. Au momeift où
la création de l'Unité indochinoise a
été réalisée, d'autres conceptions ont
prévalu et le Conseil Colonial de Co-
chinchine a été passablement amoindri.
Il existe encore cependant et, en _dépit
des restrictions dont il est l'objet, il a
conscience de ce qu'il peut être et de la
place qu'il peut raisonnablement occu-
per auprès du chef de la Colonie, com-
me ses dernières revendications permet-
tent de la constater.
Les Conseils provinciaux, création
en apparence plus modeste, marquent
une tentative louable de bonne décen-
tralisation. Les services qu'ils ont ren-
dus sont tels que l'on ne peut que
souhaiter leur extension dans tous les
pays de l'Union et le renforcement de
leurs attributions.
La Cochinchine est de plus représen-
tée au Parlement français, depuis la
même époque, par un député dont le
rôle et l'importance s'affirment chaque
jour davantage et qui ne suffit plus
pour représenter les grands intérêts de
l'Indochine. Celui-ci ainsi que les dé-
légués au Conseil Supérieur des Colo-
nies élus par les autres Etats de l'Union
représente surtout nos compatriotes
alors que les indigènes ont au jourd 'hui
aussi des droits et des aspirations très
légitimes.
Enfin, le Conseil Supérieur de l'Indo-
chine, œuvre fort louable de M. Doumer
en 1897, ne paraît plus lui-même suffi-
sant aujourd'hui pour donner satisfac-
tion aux nouveaux besoins et sous la
poussée des idées nouvelles une grande
réforme paraît être devenue absolument
nécessaire.
Pierre Taittinger,
Député de Paris, Vice président
de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
.1.
KENYA
-–– O-O–
Sir Edward Grigg, le nouveau Gouver-
neur de Kenya vient de xjuitter l'Angle-
terre pour rejoindre son (poste qui est con-
sidéré comme l'un des plus difficiles de
LEmpire Colonial britannique. De la solu-
tion des problèmes qui se posent en Kenya
dépend en effet l'avenir de la .puissance
britannique en Afrique tropicale.
Mais ce jeune gouverneur (il n'a que 40
ans) a déjà un passé qui donne toute ga-
"ntW : innrnHiiatf oxnlorateur. soldat.
administrateur et membre du Parlement,
secrétaire du Prince de Hanes, du premier
Ministre et du Rhodes Trust, Sir Edwarrl;
Griigg part pour le Kenya riche d'expé-
rience et avec un esprit impartial.
Il saura (ménager les intérêts des tO.OOO
colons blncs qui se sont installés au Ke-
nya sur l'invitation du Gouvernement bri-
tannique tout en respectant les droits des
indigènes.
L'EXPORTATION
DES PRIMEURS D'ALGERIE
''-.. ––o-o––
A
On sait l'importance attachée,
par le commerce en général et par
le Gouvernement responsable de
l'éqllilihre harmonieux du mouvement com- j
ptercial, à la production et à V exfortation
des primeurs dalgérie.
Faites des cultures complémentaires, ne
ccsse-t-on de dire aux producteurs algériens,
et vous délivrerez le Midi du souci désa-
gréable d'avoir à craindre l'extension de
votre vignoble.
Les producteurs algériens, qui ne deman-
dent pas mieux que de se livrer à des cultu-
res aussi rémunératrices que la vigne, se sont
mis à « faire » de la tomate, de l'artichaut,
du raisin-primeur; ils y ont réussi- et chaque
jour font un nouvel effort dans cette voie.
Le résultat eût été plus rapidement et plus
largement acquis s'il n'y avait pas une ques-
tion de transports qui brouille tout et contre-
carre les meilleures volontés. A quoi sert
d'amener sur les quais d'Alger ou d Oran des
faniers bien garnis de frimeurs diverses, si
le bateau qui les doit emporter ne peut les
charger dans le moindre délai, ou si, les
ayant tr ansfor tés, il ne peut les livrer au
chemin de fer dans des conditions telles que
celui-ci nait à décharger que de la pour-
riture ?
Avant la guerre, les transports s'effec-
tuaient avec une célérité favorable à la bonne
conservation des primeurs. Pour me limiter
À là ligne d'Alger-Marseille, je raffellerai
qu'à cette époque les courriers arrivaient à
Marseille vers 15 heures, transportant 15 à
20.000 colis, qui fouvaient être déchargés et
réexpédiés avant 21 heures..
Aujourd'hui, le prix du charbon influe
sur la vitesse des bateaux, qui arrivent au
plus tôt à 16 heures. Le train régulier, qui
doit prendre les colis à destination de PEu.
rope centrale, est le 4850, bien connu des
transitaires. Il quitte Marseille à 22 h. 1 5.
Salis doute la guerre a-t-elle influé sur les
possibilités d'une manutention propice, puis-
que la Compagnie Générale Transatlantique
se déclare impuissante à oférer le déchar-
n"L'.t' +4 1m hs§9 nJ** //>/# f J.-
Vf/f v wv [rw m-
meurs, de telle sorte qu'ils puissent utiliser
le 4850. C'est-à-dire que six heures ne suf-
fisent plus à effectuer un travail moitié
moins important (8.000 colis au lieu de
15.000) que celui du temps d'avant-guerre.
En conséquence, les Primeurs d'Alger, par-
ties le jour A, sont à quai et stationnent le
i/tur R. hnur - Prendre le inttr C. le train de
t j r r • j -- f - -- - --
14 h. 25 et arrivent à destination quarante-
huit heures plus tard, soit, en y apportant
le plus de régularité, après un voyage d'une
durée totale de six jours.
11 est incontestable qu'une telle façon
d'opérer n'est pas de nature à favoriser l'ex-
portation des primeurs africaines qui ont
besoin pour résister à la concurrence, à la
concurrence espagnole surtout, de se pré-
senter sur les marchés de consommation dans
des conditions parfaites de conservation, de
fraîcheur et d'aspect.
Aussi les syndicats commerciaux d Atgerie
ont-ils joint leurs efforts à aux des syndi-
cats de transitaires marseillais pour obtenir
une amélioration du régime en vigueur. De
la correspondance échangée entre ces orga-
nismes et les Compagnies de transports, ma-
ritimes et ferroviaires, il ne paraît pas ré-
sulter qu'un frogres réel soit imminent.
Cepcndant, on ne petit douter de la bonne
volonté des transporteurs. Leur intérêt les
porte naturellement à une adaptation de
leurs moyens aux besoins d'une clientèle
qu'ils cherchent à étendre et à satisfaire.
Dans ce but, les Compagnies de chemins de
fer et de navigation entretiennent des ser-
vices techniques qui ont déjà fait de grands
efforts pour stimuler la production et orga-
niser l'exportation. Elles se concertent fré-
quemment avec les intéressés pour étendre un
mouvement commercial qu'elles ont en par-
tie créé.
:I_--- --- _.-_- .--
Les circonstances sans aoute ne sum pu-Y
très favorables à un progrès rapide. les
conséquences de la guerre pèsent encore lour-
dement sur les volontés des parties. Le de-
voir de tous, néanmoins, et de chacun, est de
s'employer à résoudre des difficultés qui ne
sont certainement pas insurmontables.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran.
Congrès National
des pêches et industries maritimes
1
Après avoir pris connaissance des rapports qui
leur ont été présentés, les congressistes, réunis
à Bordeaux, ont émis les vœux suivants tendant
à :
L'envoi de missions scientifiques aux Antilles,
comme il est fait pour les autres colonies ;
La création dans les colonies d'organismes
spéciaux pour centraliser les renseignements con-
cernant les pêches ;
uuntiM lu tmMer CMlaHM 1124
D'après la circulaire du ministre de la
Guerre, relative à la libération du premier
contingent de la classe 1924, le rapatrie-
ment des militaires français libérables ac-
tuellement au Maroc fera l'objet d'instruc-
tions particulières.
L'orianiesatiol ? l'Enaelloemell Piftlit
H Mrmi EIIullarlall fraaia
M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Général
de M. l'Afrique Equatoriale Française, vient
d'adresser aux Lieutenants-Gouverneurs du
groupe une fort importante circulaire au sujet
de l'organisation nécessaire de l'enseignement
public en A. E. F.
Si. en effet, celui-ci n'a pas donné jusqu'à
présent les résultats qu'on était en droit d'atten-
ch, il faut en rechercher la cause dans le fait
de la dispersion des efforts. Les écoles ont été
créées un peu au hasard, sans hiérarchie entre
elles, et sans que leur rôle à chacune soit bien
exactement déterminé.
L'enseignement donné se trouve ainsi, un
peu partout, à la fois trop complet et trop som-
maire, c'est-à-dire qu' aucun élève n'est capable
de faire un écrivain, un dactylographe, un
comptable, mais, par contre, beaucoup d'entre
eux se rangent parmi les déclassés, les mécon-
tents, les parasites de la collectivité travailleuse.
Pour y porter remède, M. Antonetti préco-
nise la création de trois sortes d'écoles pour l'en-
seignement proprement dit, l'enseignement pro-
fessionnel devant être traité à part : l'école du
village, récole régionale et l'école primaire
supérieure à instituer au chef-lieu de chaque co-
Ionie.
L'école du village ne doit être qu'une école
de passage et de triage pour enfants très jeunes,
de, 6 à 11 anlt afin de ne pas détourner les plus
âgés de l'apprentissage ou de la terre, et de
sé lectionner raisonnablement les sujets.
Mais les enfants ne seront inscrits à l'école
du village que pour un an. Pendant dix mois,
ils seront uniquement initiés au français parlé,
aux rudiments du calcul et du système métrique,
en même temps qu'ils prendront des habitudes
d'hygiène dont on s'attachera à leur faire sentir
la nécessité et les avantages.
Au bout de cette année, une sélection sera-
faite.
Pour la plupart, les enfants seront renvoyés
dans leurs familles, un peu familiarisés avec la
langue française ; devenus adultes, ils seront
plus accessibles à nos suggestions pour le pro-
grès et seront préparés à - mieux nous compren-
&e. - -
Tous ceux qui seront retenus pour la deuxiè-
me section de l'école de village pourront y res-
ter deux ou trois ans, ce qui permettra d'opérer
annuellement de nouvelles sélections.
Dans cette section, Iss élèves apprendront à
lire, à calculer, à - écrire, Ils compléteront et
préciseront leurs notions sur le système métrique
et l'hygiène.
Au bout de la deuxième ou de la troisième
année, les meilleurs élèves pourront être admis
à l'école régionale, où presque tous les élèves
de troisième année pourront rationnellement
aller.
Les autres trouveront facilement à utiliser leut
rudiment de connaissances, comme domestiques
ou chefs d'équipe, par exemple.
Des écoles régionales seront progressivement
créées dans tous les centres importants. Leur
régime sera celui de l'internat, sauf pour les
élèves dont les parents ou les correspondants
autorisés habitent la localité.
Le programme comprend : la lecture expli-
quée, les leçons de langage et les leçons de
choses, l' arithmétique, le système métrique, le
calcul mental, la grammaire, l' orthographe, la
rédaction, l'analyse grammaticale, les sciences
physiques et naturelles et leurs applications
usuettes, t'hygiène. le dessin d'objet à vue, des
notions sommaires d'histoire et de géographie
de l'Afrique Equatoriale française, ainsi que de
la France et de ses colonies, le chant si pos-
sible, pour lequel les indigènes sont, en général,
remarquablement doués.
Les exercices physiques feront l'objet d' un
soin particulier.
L'enseignement de l'école régi onale sera de
trois ans : des cours élémentaires pour les deux
premières années; un cours moyen pour la pre-
mière cl asse.
Au bout de la troisième année, les élèves
pourront prendre part à l'examen d'entrée à
l'école primaire supérieure de Brazzaville. Ceux
qui échoueront et ceux qui ne se présenteront
pas seront cependant à même de trouver dans
te commerce et de remplir convenablement des
places de boutiquiers, de petits comptables, de
contremaîtres ou de surveillants de travaux, de
magasiniers, d'infirmiers d'entreprises privées,
etc. Dans l' Administration, ils pourront être
etc. Dans
agréés comme dactylographes, expéditionnaires
de classe inférieure, interprètes, moniteurs, en
somme, aux emplois subalternes ou de début
dans la plupart des cadres indigènes.
L'école primaire supérieure sera créée au dé-
but à Brazzaville, et plga tard, dès que le be-
soin s'en fera sentir, il en sera créé une dans
chaque chef-lieu de colonie. Son but est de
compléter l'instruction des élèves les mieux
doués de toute l'Afrique Equatoriale, elle re-
cevra les jeunes gens ayant satisfait à un exa-
mer J'entrée.
, .près trois années de cours, les élèves subi-
ront un examen, et, en cas de succès, recevront
un diplôme de fin d'études qui ne manquera pas
d'être recherché. Ceux qui en seront titulaires
trouveront aisément dans le commerce des si -
tuations rémunératrices, comme celles de com-
mis, de comptables surtout, et dans l' adminis-
tration, des emplois d'institutews, de commis
des postes, d'écrivains à solde élevée leur seront
accessibles directement ou même leur seront ré-
servés.
Telle est la nouvelle organisation de l' ensei-
gnement qui va être appliquée dès le début de
la prochaine année scolaire en Afrique Equato-
riale française.
Il est à noter que l'enseignement libre devra
s'inspirer des mêmes directives générales.
En accueillant les enfants, en leur inculquant
des principes et en éveillant des idées qui les
séparent de leur milieu natal, les maîtres se
sont moralement engagés à agir envers leurs dis-
cipleen bons pères de famille et à leur ména-
ger des moyens d'existence nouveaux en rapport
avec leur mentalité nouvelle. Que les uns de-
viennent des lettrés, des commis de commerce
on des employés d'administration, que les autres
fassent un apprentissage de mentisier, de maçon
ou d'ouvrier de toute spécialité, ce qui importe,
c'est que nul ne sorte des écoles sans avoir en
main les moyens de faire honnêtement face aux
nécessités de sa vie et de la famille qu'il est
appelé à fonder.
Voilà quelles sont les préoccupations qui ont
incité M. le Gouverneur Général Antonetti à
réorganiser l'enseignement sur de nouvelles ba-
ses en Afrique Equatoriale française.
A PROPOS D'OI MMEmmSMtMML
ML'MmMEMMM
Les deux conférences nord-africaines d'Alger
et de Rabat ont certainement mis en évidence
les possibilités et les bienfaits d'une entente sur
des sujets communs à l'Algérie, à la Tunisie
et au Maroc. Si la conférence de Tunis avait
eu lieu, elle n'aurait fait que confirmer la va-
leur de cet organisme et des résultats obtenus.
C est pourquoi nous partageons l' vis de notre
confrère, La Dépêche A lgérienne, qui prétend
que c'est à tort que les journaux marocains ac-
cusent l'Algérie et sa représentation parlemen-
taire d'avoir, pour des buts mercantiles, suggéré
au Gouvernement la nécessité et l'opportunité
de faire aboutir le projet d'un Gouvernement
Général de l'Afrique du Nord.
L'approbation du Parlement est, d'ailleurs,
nécessaire pour décider de cette création, puis-
u elle entraînerait une ouverture de crédits. Les
difficultés présentes en Afrique du Nord font,
en outre, que la réalisation de ce projet ne
semble pas immédiate.
- mtm
Condamnation de l'Émir Khaled
L'émit' Khaled, descendant d'Abd-el-
Kader, et pensionné du gouvernement
français, a été orrMé fi Alexandrie, pour
faux passeport comme il aillait s'embarquer
i\ bord d'un navire étranger pour se rendre
croit-on, sur les confins algéro-marocains,
afin d'y aippnver la propagande commu-
niste et les menées rifaines. Déféré devant
un tribunal consulaire, il a été condamné à
cinq mois de prison.
L'émir Khalod a fait appel devant la cnur
d'Aix, qui joue le rôle de cour d'appel pour
les Echelles du Levant.
LA SURPOPULMIOn DU JAPOn
A la base des difficultés économiques qui
pèsent sur le Japon, on trouve invaria-
blement la question du riz, conditionnée
elle-même par l'accroissement extraordi-
naire de la population, qui est actuellement
de 12 pour mille habitants.
C'est ainsi qu'en 1923, le total des nais-
sances a atteint 2.064.991, contre 1.350.729
décès, déterminant un accroissement de
733.362 habitants.
Uilca Asahi écrit il ce sujet, dans un
de ses uernuTs numéros :
Notre population augmente trop rapide-
ment, et la solution du problème «le la sur-
population est, pour nous, d'une, impor-
tance capitale ; car on peut bien l'avouer :
le malaise croissant, résultant de la hausse
des prix, de même que les tendances bol-
chevistes et les « menées radicales », qui
vont se développant, ont pour cause ini-
tiale la question de la nourrihHle. Si le
Japon pouvait se libérer de cet irritant
problème, la question de la surpopulation
ne se poserait même p&2, non plus que
colle des tendances bolchevistes ; car un
peuple qui se nourrit aisément ne poursuit
pas des buts anarchistes.
Or, la nourriture des Japonais est le riz.
Il devient de jour en jour plus insuffisant.
¡'t l'alimentation de notre population. Los
surfaces cultivables, en dehors (II" quel-
ques mille carrés dans le Ilokkaidt\ sont
toutes exploitées. Ce n'est même qu'au
prix de grands sacrifices, par l'em-
ploi ruineux d'engrais coûteux, qu'on a pu
maintenir à peu près le niveau de la pro-
duction actuivl.U" autour de 60 millions de
Kokou.
--
Décrets et Arrêtés
05
Décret du 11 septembre 1925 modifiant le i
décret du 31 décembre 1904, réglant le
budget de l'Algérie en ce qui concerne le
budget annexe des Postes et des Télégra-
phes de l'exercice 1925
.1. (t. du 25 septembre 1925.
La guerre au Maroc
--0.0--
LE HAUT COMMANDEMENT
Le commandant Anthoinat, de la 12e di-
rection du ministère de la Guerre, est parti
en avion, çhargé d'une mission pour le
Maroc.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Dans le secteur de Tafrant, nos troupes
ont été poussées légèrement en avant de
l'ancienne ligne qu'elles occupaient en
avril dernior. Notre ligne passe actuelle-
ment par les points suivants : Issouai,
l'oued Amerine, Addarine, Riaina, Tabou-
da, Amjot, Achirkane, Aoudoure.
Dans cette région, les Romocas, qui te-
naient ce front, se replient au nord d'Am-
jot, après avoir incendié le village l'Amar-
ne qui s'était soumis. On ne signale aucune
réaction ennemie dans cette région. Lea
Fichtala se réfugient avec leurs familles
chez les Béni Zeroual du Nord, Les ras-
semblements de dissidents et de llifains de
la région d'Aïn-Maatouf se replient égale-
ment vers le Nord. On ne signale aucune
action sur ce front.
La harka de la Ghaoula
La première harka de la Chaouïa. est ren-
trée à Casablanca hier après-midi, revenant
du front, où elle a été remplacée par une
des méhallas récemment levées. La méhalla
ramène tout son monde, h l'exception
d'une dizaine de blessés. Bien qu'elle ait
perdu beaucoup de chevaux, elle n'a pas
eu un seul cavalier tué.
Pour les blessés
Le Commandant du paquebot Maréchal
Lyautey a fait remettre à la Vigie Maro-
caine la somme de 95 francs, pour être af-
fectée à la Caisse des blessés de l'Ouergha.
Cette somme provient d'une quête faite
lore de la dernière traversée de ce paque-
bot, au restaurant des 2e8 classes.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Les colonnes espagnoles du secteur de
Tétouan ont continué, le 13 au matin, leur
avance. Elles ont occupé sans incident Ku-
dia-Tnhar. Cette opération aura une grande
importance pour la pacification de la ré-
gion de Djeballa.
Dans le secteur d'Alhucemas, les Espa-
gnols continuent à se fortifier.
Les défenseurs de la position de Kudia-
Tahar, occupée par le gros des troupes es-
pagnolee, avaient été assiégés pendant dix
jours par 3.000 rebelles, décidés à tout prix
h prendre la position. Leurs attaques
étaient appuyées par de l'artillerje. Les dé-
fenseurs de la position n'ont fléchi à. aucun
moment et ont résisté avec ténacité aux
efforts de l'ennemi. Celui-ci a été disipersé,
et a laissé entre les mains des Espagnols
150 morts, plusieurs centaines de fusils et
i de nombreux prisonniers, indemnes ou
I blasés.
sont ren-
Les défenseurs de Kudia-Tahar sont ren-
trés à Tétouan où ils ont reçu un accueil
enthousiaste.
EN SYRIE
--o-c--
L'expédition contre le 1 >jebei-L>ruse est
maintenant prête et les opérations com-
menceront bientôt alprès l'arrivée du gé-
néral Cumelin, commandant en chef ad-
joint de l'annoe du Levant. Des amendes
ont été imposées aux quatre villages du
Houaran qui ont :pris part Ú l'agression
dans le village de Khirbet el Ghazali et le
gouverneur d' ¡':Zl'HR a été cassé. Il y aurait
3.000 réfugiés chrétiens à Deraa, 1.200 à
Hosra et 400 à li/.raa, tous à la charge des
autorités françaises.
Le général Ciamelin est arrivé il Damas.
T r., _fron",l'H r.,,',f ",\F"I111 rli-i Hno
LUS Cllel:j UIIUCIIC uni HOI.MU uuniuuvvaw
jusqu'au bout. Les in uses ont tue tout le
bétail des villages chrétiens et on ont fait
sécher la viande ponr leurs besoins a. ve-
nir. Les Dr use s seraient commandés par
un certain nombre d'anciens officiers de
l'armée dn roi Faïcal et par des anciens of'
ficiers allemands.
Soin'ïda a été de nouveau bombardée.
L'attaque du convoi de Bagdad
Suivant de nouveaux le
convoi qui se rendait, a Bagdad a été aiia-
qué par trois Bédouins seulement, qui
étaient embusqués.
C'est au cours de leur ai restation qu'un
n'Kio'un lua le capitaine et blessa griève-
ment un lieutenant avec la même balle.
ÏBURB1ERJlRLULGERffi
LA VIE ADMINISTRATIVE
Notariat
lin office de notaire a été réé à Sidi-bel-
Abbès
Cadi
M. Ben Tayel l^tkbdar. d-.- Jeinniapos, a
été. nommé cadi à la \laha"k.ina cil rempla-
cement. de ^l. Maav.i \li b,in Atman, rc-
t rail é.
LA VIE ECONOMIQUE
Téléphone
l ue cabine !l'';r',¡dIUlli.p.; i été iiist-alleo
au Kouif d'.oiisUinlinc\
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Les arts
l'n concours e.sl ouvert tu (iouvernement
général de l'Algérie pour l'attribution d'un
nriv de 5.01 u» francs, «b-stiné récompenser
et à encourager un artiste 'peintre ou sculp-
teur).
Les candidats qui désir,-ni y prendre part
devront êhv français, âgés de moins de V5
ans ;oi lrr janvier de l'aimee du concours.
eii
Algérie denuis trois mis au moins. Les ar-
tistes habi'ant la fronce devront témoigner
d'un ensf'inblt.' d'œuvres tv citant de sujets
LE NLM&oC : *) CENTIMES
- - - - - -- - - - - - - -
MARM SOIR, 15 SEfPTBMBRB 1921
l' 1 -
Les Annales Coloniales
- m « 4
JOURNAL QUOTIDIEN
US AKTKUi PIMUÉS PA* "LIS ANNAUttOOUOMIAU>* MOT LA VaOTMÉTt
nCLUMVB Ml JOURNAL
DIRECTEURS 1 MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RMWW et Àdwamw" t 34, Rut du Mont-Thabor, PARIS-1* TéUphiaa : LIIJYU 41-17
u. mot* < mete
avm a- nt France et Colonie«. 80. 85 1
«Miré ( Etranger 120. 35 »
Ob l'aboMM dm tow In aweaas de peete et chez Im priadpMi UbntiMt
L'lodocbioo et la reprMatiso coloniale
J'ai esquissé hier la situation présente
de la représentation politique des po-
pulations indigènes.
Je crois bon d'y revenir, car nous
aous trouvons en Indochine dans des
conditions tout à fait particulières puis-
que nous avons rencontré là, une popu-
lation qui jouissait d'une civilisation
très avancée, quoiqu'un peu différente
de la nôtre. Les Annamites ont subi de
-- -- --- -- -- --- - ----------- ---- --- --
très bonne heure l'influence de la Chine
qui s'est toujours vantée d'être la pre-
mière nation civilisée du monde et dont
la société repose en réalité sur des règles
de morale très remarquables.
C'est à la Chine que les Annamites
ont emprunté leurs principes de péda-
gogie et d'administration, principes
que nous avons constatés et dont nous
avons bien été obligés de tenir compte,
lorsque nous avons étendu notre auto-
xité sur leur pays. On peut dire que
deux civilisations se sont ainsi trouvées
juxtaposées présentant, chacune de
grandes qualités et n'ayant en tous cas
aucun caractère inconciliable.
La mission qui nous incombait en In-
dochine était donc toute différente de
la tâche que nous avions à remplir dans
nos possessions africaines ou océanien-
nes. Il importait, en effet, en présence
Ide protégés ayant déjà atteint un ni-
freau intellectuel et moral très élevé, de
nous montrer dignes de notre rôle d'é-
ducateur ou même à plus forte raison
d' émancipateur.
Nous avions, en effet, en face de
nous, en Indochine, une organisation et
8De vie administrative s'appuyant sur
des règles très fortes et reposant sur
lIDe hiérarchie universellement respec-
tée. N'était-il pas à craindre qu'en vou-
lant immédiatement développer nos
idées d'individualité et de liberté, nous
ne risquions, sans grands résultats ap-
préciables, d'ébranler piofondément les
bases de la Société et de troubler pro-
fondément les esprits?
Fort longtemps on a prétendu que
nous devions bien nous garder de tou-
cher à l'état de choses que nous avions
trouvé et de modifier la mentalité de nos
protégés, c'est-à-dire que nous devions
les gouverner en nous inspirant unique-
ment de leurs usages ou de leurs cou-
tumes, et en leur fermant rigoureuse-
ment les horizons d'une civilisation oc-
cidentale à laquelle ils n'étaient pas pré-
parés et dont ils devaient faire fatale-
ment un mauvais usage.
C'est une politique qui a prévalu chez
certaines puissances colonisatrices
étrangères, elle passe pour prudente et
avisée, car elle écarte certains problè-
mes ou semblé en ajourner - indéfmiment
la réalisation; mais elle est, en vérité,
égoïste et dangereuse. Elle n'empêche
pas en effet, l'évolution qui doit se pro-
duire dans les esprits et rend au con-
traire plus intransigeantes les revendica-
tions de l'avenir.
Deux peuples qui sont appelés à vivre
côte à côte, ne peuvent tout le temps
- s'ignorer ni rester étrangers l'un à l'au-
tre. Si l'un des deux a une réelle su-
périorité, il est de son devoir de faire
participer l'autre aux avantages mo-
raux comme aux profits matériels dont
lui-même bénéficie. Ainsi s'opère insen-
siblement un rapprochement grâce au-
quel finit par s'établir une communauté
d'aspirations et de sentiments qui carac-
térise la meilleure formule de colonisa-
tion.
On ne peut nous reprocher de ne pas
avoir agi en Indochine avec beaucoup
de prudence et de mesure,en respectant,
dans les débuts, tous les rouages et
toutes les méthodes dont s'était servi
précédemment l'autorité annamite, de
façon à ce que notre domination rendue
aussi légère que possible passât pour
ainsi dire, inaperçue.
Nous avons laissé à peu près intacts
les cadres et les procédés que nous
avions trouvés. Ce n'est que peu à peu
, que nous avons essayé d'initier nos pro-
tégés à nos conceptions d'éducation po-
litique et administrative particulières
lorsqu'il nous a semblé qu'ils pouvaient
en saisir le mécanisme et en apprécier
tous les bienfaits.
A la base nous avons réorganisé l'en-
seignement; c'est-à-dire que nous y
avons introduit des éléments nouveaux
qui, sans rejeter les vieux principes de
morale, primitivement enseignés, déga-
geaient mieux la personnalité humatne.
Plus haut, dans les manifestations de
lA vie publique, nous avons tenu à asso-
cier, d'une façon plus directe, nos pro-
tégés à nos efforts pour la bonne marche
et la surveillance des intérêts de leur
pays.
En Indochine, pays qui marche à
l'avant-garde de nos possessions d'Ex-
trême Orient, nous avons déjà intro-
duit depuis longtemps des rouages qui
marquaient bien notre désir d'émanci-
per nos protégés ou, tout au moins, de
les associer, d'une façon beaucoup plus
étroite, à notre action colonisatrice.
M. le Myre de Vilers, le premier gou-
verneur civil, a attaché son nom à la
création du Conseil Colonial et des as-
semblées provinciales. Ce sont des me-
sures libérales très remarquables. Le Con-
seil Colonial participait avec le chef du
Service Local à l'administration et à la
bonne marche de la colonie. A côté de
nos compatriotes, venaient s'asseoir six
conseillers indigènes élus par les gran-
des provinces. Ceux-ci, initiés aux gran-
des questions qui intéressaient leur pays,
pouvaient en suivre la discussion et y
apporter la lumière de leur expérience
et de leurs avis. La part qu'on leur
avait réservée dans ce Conseil était
assez importante pour bien marquer la
signification que l'on attachait à leur
collaboration.
Le Conseil Colonial faisait aussi une
large part à l'élément français indépen-
dant de l'Administration. Ce n'était
pas une simple chambre d'enregistre-
ment, comme on a pu se l'imaginer. Il
avait des droits et des pouvoirs, un
peu limités sans doute, mais qui, dans
les débuts, étaient cependant suffisants
pour lui permettre de jouer un rôle actif
et efficace dans l'Administration de la
Colonie. Il n'est pas douteux que son
autorité se serait fortement développée
dans l'avenir, comme il était dans l'es-
prit de celui qui l'avait constitué, si la
Cochinchine avait conservé pleine et en-
tière son autonomie. Au momeift où
la création de l'Unité indochinoise a
été réalisée, d'autres conceptions ont
prévalu et le Conseil Colonial de Co-
chinchine a été passablement amoindri.
Il existe encore cependant et, en _dépit
des restrictions dont il est l'objet, il a
conscience de ce qu'il peut être et de la
place qu'il peut raisonnablement occu-
per auprès du chef de la Colonie, com-
me ses dernières revendications permet-
tent de la constater.
Les Conseils provinciaux, création
en apparence plus modeste, marquent
une tentative louable de bonne décen-
tralisation. Les services qu'ils ont ren-
dus sont tels que l'on ne peut que
souhaiter leur extension dans tous les
pays de l'Union et le renforcement de
leurs attributions.
La Cochinchine est de plus représen-
tée au Parlement français, depuis la
même époque, par un député dont le
rôle et l'importance s'affirment chaque
jour davantage et qui ne suffit plus
pour représenter les grands intérêts de
l'Indochine. Celui-ci ainsi que les dé-
légués au Conseil Supérieur des Colo-
nies élus par les autres Etats de l'Union
représente surtout nos compatriotes
alors que les indigènes ont au jourd 'hui
aussi des droits et des aspirations très
légitimes.
Enfin, le Conseil Supérieur de l'Indo-
chine, œuvre fort louable de M. Doumer
en 1897, ne paraît plus lui-même suffi-
sant aujourd'hui pour donner satisfac-
tion aux nouveaux besoins et sous la
poussée des idées nouvelles une grande
réforme paraît être devenue absolument
nécessaire.
Pierre Taittinger,
Député de Paris, Vice président
de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
.1.
KENYA
-–– O-O–
Sir Edward Grigg, le nouveau Gouver-
neur de Kenya vient de xjuitter l'Angle-
terre pour rejoindre son (poste qui est con-
sidéré comme l'un des plus difficiles de
LEmpire Colonial britannique. De la solu-
tion des problèmes qui se posent en Kenya
dépend en effet l'avenir de la .puissance
britannique en Afrique tropicale.
Mais ce jeune gouverneur (il n'a que 40
ans) a déjà un passé qui donne toute ga-
"ntW : innrnHiiatf oxnlorateur. soldat.
administrateur et membre du Parlement,
secrétaire du Prince de Hanes, du premier
Ministre et du Rhodes Trust, Sir Edwarrl;
Griigg part pour le Kenya riche d'expé-
rience et avec un esprit impartial.
Il saura (ménager les intérêts des tO.OOO
colons blncs qui se sont installés au Ke-
nya sur l'invitation du Gouvernement bri-
tannique tout en respectant les droits des
indigènes.
L'EXPORTATION
DES PRIMEURS D'ALGERIE
''-.. ––o-o––
A
On sait l'importance attachée,
par le commerce en général et par
le Gouvernement responsable de
l'éqllilihre harmonieux du mouvement com- j
ptercial, à la production et à V exfortation
des primeurs dalgérie.
Faites des cultures complémentaires, ne
ccsse-t-on de dire aux producteurs algériens,
et vous délivrerez le Midi du souci désa-
gréable d'avoir à craindre l'extension de
votre vignoble.
Les producteurs algériens, qui ne deman-
dent pas mieux que de se livrer à des cultu-
res aussi rémunératrices que la vigne, se sont
mis à « faire » de la tomate, de l'artichaut,
du raisin-primeur; ils y ont réussi- et chaque
jour font un nouvel effort dans cette voie.
Le résultat eût été plus rapidement et plus
largement acquis s'il n'y avait pas une ques-
tion de transports qui brouille tout et contre-
carre les meilleures volontés. A quoi sert
d'amener sur les quais d'Alger ou d Oran des
faniers bien garnis de frimeurs diverses, si
le bateau qui les doit emporter ne peut les
charger dans le moindre délai, ou si, les
ayant tr ansfor tés, il ne peut les livrer au
chemin de fer dans des conditions telles que
celui-ci nait à décharger que de la pour-
riture ?
Avant la guerre, les transports s'effec-
tuaient avec une célérité favorable à la bonne
conservation des primeurs. Pour me limiter
À là ligne d'Alger-Marseille, je raffellerai
qu'à cette époque les courriers arrivaient à
Marseille vers 15 heures, transportant 15 à
20.000 colis, qui fouvaient être déchargés et
réexpédiés avant 21 heures..
Aujourd'hui, le prix du charbon influe
sur la vitesse des bateaux, qui arrivent au
plus tôt à 16 heures. Le train régulier, qui
doit prendre les colis à destination de PEu.
rope centrale, est le 4850, bien connu des
transitaires. Il quitte Marseille à 22 h. 1 5.
Salis doute la guerre a-t-elle influé sur les
possibilités d'une manutention propice, puis-
que la Compagnie Générale Transatlantique
se déclare impuissante à oférer le déchar-
n"L'.t' +4 1m hs§9 nJ** //>/# f J.-
Vf/f v wv [rw m-
meurs, de telle sorte qu'ils puissent utiliser
le 4850. C'est-à-dire que six heures ne suf-
fisent plus à effectuer un travail moitié
moins important (8.000 colis au lieu de
15.000) que celui du temps d'avant-guerre.
En conséquence, les Primeurs d'Alger, par-
ties le jour A, sont à quai et stationnent le
i/tur R. hnur - Prendre le inttr C. le train de
t j r r • j -- f - -- - --
14 h. 25 et arrivent à destination quarante-
huit heures plus tard, soit, en y apportant
le plus de régularité, après un voyage d'une
durée totale de six jours.
11 est incontestable qu'une telle façon
d'opérer n'est pas de nature à favoriser l'ex-
portation des primeurs africaines qui ont
besoin pour résister à la concurrence, à la
concurrence espagnole surtout, de se pré-
senter sur les marchés de consommation dans
des conditions parfaites de conservation, de
fraîcheur et d'aspect.
Aussi les syndicats commerciaux d Atgerie
ont-ils joint leurs efforts à aux des syndi-
cats de transitaires marseillais pour obtenir
une amélioration du régime en vigueur. De
la correspondance échangée entre ces orga-
nismes et les Compagnies de transports, ma-
ritimes et ferroviaires, il ne paraît pas ré-
sulter qu'un frogres réel soit imminent.
Cepcndant, on ne petit douter de la bonne
volonté des transporteurs. Leur intérêt les
porte naturellement à une adaptation de
leurs moyens aux besoins d'une clientèle
qu'ils cherchent à étendre et à satisfaire.
Dans ce but, les Compagnies de chemins de
fer et de navigation entretiennent des ser-
vices techniques qui ont déjà fait de grands
efforts pour stimuler la production et orga-
niser l'exportation. Elles se concertent fré-
quemment avec les intéressés pour étendre un
mouvement commercial qu'elles ont en par-
tie créé.
:I_--- --- _.-_- .--
Les circonstances sans aoute ne sum pu-Y
très favorables à un progrès rapide. les
conséquences de la guerre pèsent encore lour-
dement sur les volontés des parties. Le de-
voir de tous, néanmoins, et de chacun, est de
s'employer à résoudre des difficultés qui ne
sont certainement pas insurmontables.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran.
Congrès National
des pêches et industries maritimes
1
Après avoir pris connaissance des rapports qui
leur ont été présentés, les congressistes, réunis
à Bordeaux, ont émis les vœux suivants tendant
à :
L'envoi de missions scientifiques aux Antilles,
comme il est fait pour les autres colonies ;
La création dans les colonies d'organismes
spéciaux pour centraliser les renseignements con-
cernant les pêches ;
uuntiM lu tmMer CMlaHM 1124
D'après la circulaire du ministre de la
Guerre, relative à la libération du premier
contingent de la classe 1924, le rapatrie-
ment des militaires français libérables ac-
tuellement au Maroc fera l'objet d'instruc-
tions particulières.
L'orianiesatiol ? l'Enaelloemell Piftlit
H Mrmi EIIullarlall fraaia
M. Raphaël Antonetti, Gouverneur Général
de M. l'Afrique Equatoriale Française, vient
d'adresser aux Lieutenants-Gouverneurs du
groupe une fort importante circulaire au sujet
de l'organisation nécessaire de l'enseignement
public en A. E. F.
Si. en effet, celui-ci n'a pas donné jusqu'à
présent les résultats qu'on était en droit d'atten-
ch, il faut en rechercher la cause dans le fait
de la dispersion des efforts. Les écoles ont été
créées un peu au hasard, sans hiérarchie entre
elles, et sans que leur rôle à chacune soit bien
exactement déterminé.
L'enseignement donné se trouve ainsi, un
peu partout, à la fois trop complet et trop som-
maire, c'est-à-dire qu' aucun élève n'est capable
de faire un écrivain, un dactylographe, un
comptable, mais, par contre, beaucoup d'entre
eux se rangent parmi les déclassés, les mécon-
tents, les parasites de la collectivité travailleuse.
Pour y porter remède, M. Antonetti préco-
nise la création de trois sortes d'écoles pour l'en-
seignement proprement dit, l'enseignement pro-
fessionnel devant être traité à part : l'école du
village, récole régionale et l'école primaire
supérieure à instituer au chef-lieu de chaque co-
Ionie.
L'école du village ne doit être qu'une école
de passage et de triage pour enfants très jeunes,
de, 6 à 11 anlt afin de ne pas détourner les plus
âgés de l'apprentissage ou de la terre, et de
sé lectionner raisonnablement les sujets.
Mais les enfants ne seront inscrits à l'école
du village que pour un an. Pendant dix mois,
ils seront uniquement initiés au français parlé,
aux rudiments du calcul et du système métrique,
en même temps qu'ils prendront des habitudes
d'hygiène dont on s'attachera à leur faire sentir
la nécessité et les avantages.
Au bout de cette année, une sélection sera-
faite.
Pour la plupart, les enfants seront renvoyés
dans leurs familles, un peu familiarisés avec la
langue française ; devenus adultes, ils seront
plus accessibles à nos suggestions pour le pro-
grès et seront préparés à - mieux nous compren-
&e. - -
Tous ceux qui seront retenus pour la deuxiè-
me section de l'école de village pourront y res-
ter deux ou trois ans, ce qui permettra d'opérer
annuellement de nouvelles sélections.
Dans cette section, Iss élèves apprendront à
lire, à calculer, à - écrire, Ils compléteront et
préciseront leurs notions sur le système métrique
et l'hygiène.
Au bout de la deuxième ou de la troisième
année, les meilleurs élèves pourront être admis
à l'école régionale, où presque tous les élèves
de troisième année pourront rationnellement
aller.
Les autres trouveront facilement à utiliser leut
rudiment de connaissances, comme domestiques
ou chefs d'équipe, par exemple.
Des écoles régionales seront progressivement
créées dans tous les centres importants. Leur
régime sera celui de l'internat, sauf pour les
élèves dont les parents ou les correspondants
autorisés habitent la localité.
Le programme comprend : la lecture expli-
quée, les leçons de langage et les leçons de
choses, l' arithmétique, le système métrique, le
calcul mental, la grammaire, l' orthographe, la
rédaction, l'analyse grammaticale, les sciences
physiques et naturelles et leurs applications
usuettes, t'hygiène. le dessin d'objet à vue, des
notions sommaires d'histoire et de géographie
de l'Afrique Equatoriale française, ainsi que de
la France et de ses colonies, le chant si pos-
sible, pour lequel les indigènes sont, en général,
remarquablement doués.
Les exercices physiques feront l'objet d' un
soin particulier.
L'enseignement de l'école régi onale sera de
trois ans : des cours élémentaires pour les deux
premières années; un cours moyen pour la pre-
mière cl asse.
Au bout de la troisième année, les élèves
pourront prendre part à l'examen d'entrée à
l'école primaire supérieure de Brazzaville. Ceux
qui échoueront et ceux qui ne se présenteront
pas seront cependant à même de trouver dans
te commerce et de remplir convenablement des
places de boutiquiers, de petits comptables, de
contremaîtres ou de surveillants de travaux, de
magasiniers, d'infirmiers d'entreprises privées,
etc. Dans l' Administration, ils pourront être
etc. Dans
agréés comme dactylographes, expéditionnaires
de classe inférieure, interprètes, moniteurs, en
somme, aux emplois subalternes ou de début
dans la plupart des cadres indigènes.
L'école primaire supérieure sera créée au dé-
but à Brazzaville, et plga tard, dès que le be-
soin s'en fera sentir, il en sera créé une dans
chaque chef-lieu de colonie. Son but est de
compléter l'instruction des élèves les mieux
doués de toute l'Afrique Equatoriale, elle re-
cevra les jeunes gens ayant satisfait à un exa-
mer J'entrée.
, .près trois années de cours, les élèves subi-
ront un examen, et, en cas de succès, recevront
un diplôme de fin d'études qui ne manquera pas
d'être recherché. Ceux qui en seront titulaires
trouveront aisément dans le commerce des si -
tuations rémunératrices, comme celles de com-
mis, de comptables surtout, et dans l' adminis-
tration, des emplois d'institutews, de commis
des postes, d'écrivains à solde élevée leur seront
accessibles directement ou même leur seront ré-
servés.
Telle est la nouvelle organisation de l' ensei-
gnement qui va être appliquée dès le début de
la prochaine année scolaire en Afrique Equato-
riale française.
Il est à noter que l'enseignement libre devra
s'inspirer des mêmes directives générales.
En accueillant les enfants, en leur inculquant
des principes et en éveillant des idées qui les
séparent de leur milieu natal, les maîtres se
sont moralement engagés à agir envers leurs dis-
cipleen bons pères de famille et à leur ména-
ger des moyens d'existence nouveaux en rapport
avec leur mentalité nouvelle. Que les uns de-
viennent des lettrés, des commis de commerce
on des employés d'administration, que les autres
fassent un apprentissage de mentisier, de maçon
ou d'ouvrier de toute spécialité, ce qui importe,
c'est que nul ne sorte des écoles sans avoir en
main les moyens de faire honnêtement face aux
nécessités de sa vie et de la famille qu'il est
appelé à fonder.
Voilà quelles sont les préoccupations qui ont
incité M. le Gouverneur Général Antonetti à
réorganiser l'enseignement sur de nouvelles ba-
ses en Afrique Equatoriale française.
A PROPOS D'OI MMEmmSMtMML
ML'MmMEMMM
Les deux conférences nord-africaines d'Alger
et de Rabat ont certainement mis en évidence
les possibilités et les bienfaits d'une entente sur
des sujets communs à l'Algérie, à la Tunisie
et au Maroc. Si la conférence de Tunis avait
eu lieu, elle n'aurait fait que confirmer la va-
leur de cet organisme et des résultats obtenus.
C est pourquoi nous partageons l' vis de notre
confrère, La Dépêche A lgérienne, qui prétend
que c'est à tort que les journaux marocains ac-
cusent l'Algérie et sa représentation parlemen-
taire d'avoir, pour des buts mercantiles, suggéré
au Gouvernement la nécessité et l'opportunité
de faire aboutir le projet d'un Gouvernement
Général de l'Afrique du Nord.
L'approbation du Parlement est, d'ailleurs,
nécessaire pour décider de cette création, puis-
u elle entraînerait une ouverture de crédits. Les
difficultés présentes en Afrique du Nord font,
en outre, que la réalisation de ce projet ne
semble pas immédiate.
- mtm
Condamnation de l'Émir Khaled
L'émit' Khaled, descendant d'Abd-el-
Kader, et pensionné du gouvernement
français, a été orrMé fi Alexandrie, pour
faux passeport comme il aillait s'embarquer
i\ bord d'un navire étranger pour se rendre
croit-on, sur les confins algéro-marocains,
afin d'y aippnver la propagande commu-
niste et les menées rifaines. Déféré devant
un tribunal consulaire, il a été condamné à
cinq mois de prison.
L'émir Khalod a fait appel devant la cnur
d'Aix, qui joue le rôle de cour d'appel pour
les Echelles du Levant.
LA SURPOPULMIOn DU JAPOn
A la base des difficultés économiques qui
pèsent sur le Japon, on trouve invaria-
blement la question du riz, conditionnée
elle-même par l'accroissement extraordi-
naire de la population, qui est actuellement
de 12 pour mille habitants.
C'est ainsi qu'en 1923, le total des nais-
sances a atteint 2.064.991, contre 1.350.729
décès, déterminant un accroissement de
733.362 habitants.
Uilca Asahi écrit il ce sujet, dans un
de ses uernuTs numéros :
Notre population augmente trop rapide-
ment, et la solution du problème «le la sur-
population est, pour nous, d'une, impor-
tance capitale ; car on peut bien l'avouer :
le malaise croissant, résultant de la hausse
des prix, de même que les tendances bol-
chevistes et les « menées radicales », qui
vont se développant, ont pour cause ini-
tiale la question de la nourrihHle. Si le
Japon pouvait se libérer de cet irritant
problème, la question de la surpopulation
ne se poserait même p&2, non plus que
colle des tendances bolchevistes ; car un
peuple qui se nourrit aisément ne poursuit
pas des buts anarchistes.
Or, la nourriture des Japonais est le riz.
Il devient de jour en jour plus insuffisant.
¡'t l'alimentation de notre population. Los
surfaces cultivables, en dehors (II" quel-
ques mille carrés dans le Ilokkaidt\ sont
toutes exploitées. Ce n'est même qu'au
prix de grands sacrifices, par l'em-
ploi ruineux d'engrais coûteux, qu'on a pu
maintenir à peu près le niveau de la pro-
duction actuivl.U" autour de 60 millions de
Kokou.
--
Décrets et Arrêtés
05
Décret du 11 septembre 1925 modifiant le i
décret du 31 décembre 1904, réglant le
budget de l'Algérie en ce qui concerne le
budget annexe des Postes et des Télégra-
phes de l'exercice 1925
.1. (t. du 25 septembre 1925.
La guerre au Maroc
--0.0--
LE HAUT COMMANDEMENT
Le commandant Anthoinat, de la 12e di-
rection du ministère de la Guerre, est parti
en avion, çhargé d'une mission pour le
Maroc.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Dans le secteur de Tafrant, nos troupes
ont été poussées légèrement en avant de
l'ancienne ligne qu'elles occupaient en
avril dernior. Notre ligne passe actuelle-
ment par les points suivants : Issouai,
l'oued Amerine, Addarine, Riaina, Tabou-
da, Amjot, Achirkane, Aoudoure.
Dans cette région, les Romocas, qui te-
naient ce front, se replient au nord d'Am-
jot, après avoir incendié le village l'Amar-
ne qui s'était soumis. On ne signale aucune
réaction ennemie dans cette région. Lea
Fichtala se réfugient avec leurs familles
chez les Béni Zeroual du Nord, Les ras-
semblements de dissidents et de llifains de
la région d'Aïn-Maatouf se replient égale-
ment vers le Nord. On ne signale aucune
action sur ce front.
La harka de la Ghaoula
La première harka de la Chaouïa. est ren-
trée à Casablanca hier après-midi, revenant
du front, où elle a été remplacée par une
des méhallas récemment levées. La méhalla
ramène tout son monde, h l'exception
d'une dizaine de blessés. Bien qu'elle ait
perdu beaucoup de chevaux, elle n'a pas
eu un seul cavalier tué.
Pour les blessés
Le Commandant du paquebot Maréchal
Lyautey a fait remettre à la Vigie Maro-
caine la somme de 95 francs, pour être af-
fectée à la Caisse des blessés de l'Ouergha.
Cette somme provient d'une quête faite
lore de la dernière traversée de ce paque-
bot, au restaurant des 2e8 classes.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Les colonnes espagnoles du secteur de
Tétouan ont continué, le 13 au matin, leur
avance. Elles ont occupé sans incident Ku-
dia-Tnhar. Cette opération aura une grande
importance pour la pacification de la ré-
gion de Djeballa.
Dans le secteur d'Alhucemas, les Espa-
gnols continuent à se fortifier.
Les défenseurs de la position de Kudia-
Tahar, occupée par le gros des troupes es-
pagnolee, avaient été assiégés pendant dix
jours par 3.000 rebelles, décidés à tout prix
h prendre la position. Leurs attaques
étaient appuyées par de l'artillerje. Les dé-
fenseurs de la position n'ont fléchi à. aucun
moment et ont résisté avec ténacité aux
efforts de l'ennemi. Celui-ci a été disipersé,
et a laissé entre les mains des Espagnols
150 morts, plusieurs centaines de fusils et
i de nombreux prisonniers, indemnes ou
I blasés.
sont ren-
Les défenseurs de Kudia-Tahar sont ren-
trés à Tétouan où ils ont reçu un accueil
enthousiaste.
EN SYRIE
--o-c--
L'expédition contre le 1 >jebei-L>ruse est
maintenant prête et les opérations com-
menceront bientôt alprès l'arrivée du gé-
néral Cumelin, commandant en chef ad-
joint de l'annoe du Levant. Des amendes
ont été imposées aux quatre villages du
Houaran qui ont :pris part Ú l'agression
dans le village de Khirbet el Ghazali et le
gouverneur d' ¡':Zl'HR a été cassé. Il y aurait
3.000 réfugiés chrétiens à Deraa, 1.200 à
Hosra et 400 à li/.raa, tous à la charge des
autorités françaises.
Le général Ciamelin est arrivé il Damas.
T r., _fron",l'H r.,,',f ",\F"I111 rli-i Hno
LUS Cllel:j UIIUCIIC uni HOI.MU uuniuuvvaw
jusqu'au bout. Les in uses ont tue tout le
bétail des villages chrétiens et on ont fait
sécher la viande ponr leurs besoins a. ve-
nir. Les Dr use s seraient commandés par
un certain nombre d'anciens officiers de
l'armée dn roi Faïcal et par des anciens of'
ficiers allemands.
Soin'ïda a été de nouveau bombardée.
L'attaque du convoi de Bagdad
Suivant de nouveaux le
convoi qui se rendait, a Bagdad a été aiia-
qué par trois Bédouins seulement, qui
étaient embusqués.
C'est au cours de leur ai restation qu'un
n'Kio'un lua le capitaine et blessa griève-
ment un lieutenant avec la même balle.
ÏBURB1ERJlRLULGERffi
LA VIE ADMINISTRATIVE
Notariat
lin office de notaire a été réé à Sidi-bel-
Abbès
Cadi
M. Ben Tayel l^tkbdar. d-.- Jeinniapos, a
été. nommé cadi à la \laha"k.ina cil rempla-
cement. de ^l. Maav.i \li b,in Atman, rc-
t rail é.
LA VIE ECONOMIQUE
Téléphone
l ue cabine !l'';r',¡dIUlli.p.; i été iiist-alleo
au Kouif d'.oiisUinlinc\
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Les arts
l'n concours e.sl ouvert tu (iouvernement
général de l'Algérie pour l'attribution d'un
nriv de 5.01 u» francs, «b-stiné récompenser
et à encourager un artiste 'peintre ou sculp-
teur).
Les candidats qui désir,-ni y prendre part
devront êhv français, âgés de moins de V5
ans ;oi lrr janvier de l'aimee du concours.
eii
Algérie denuis trois mis au moins. Les ar-
tistes habi'ant la fronce devront témoigner
d'un ensf'inblt.' d'œuvres tv citant de sujets
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