Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 février 1925 26 février 1925
Description : 1925/02/26 (A26,N32). 1925/02/26 (A26,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396877k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEli. N° 32
LE NUMERO: 20 CENTIMES
JEUDI SOIR, 26 FKYRIBR 19%,
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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DIRECTEURS 1 MARCEL ROEDEL et L.-G. THËBAULT
MMi la IMWHMÉN : 34, Rue du Mor.t..T", PARIS-1- .,.. : IMIU IMT
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ABO.NWEMEWn; ( France et Colonie*. 80 • 46 1 25 »
a. a~S<( Aron~r. 120 » « a 38 9
On s'abonna duu ton* le* Bureaux de poste et chez les principaux libraires
rllDlLlDration aux Colinles françaises
, ta
Le problème de la" dépopulation colo-
niale préoccupe Beaucoup d'esprits. Le
- danger est grand, et la menace se pré-
cise d'année en année. Mon excellent
collègue et ami M. Gasser a mesuré le
péril, et non content de pousser le cri
d'alarme, il a aussi énuméré les moyens
de porter remède à ce redoutable appau-
vrissement. Il réclame de l'argent et des
médecins, et il a foi dans l'action mé-
dicale énergique pour enrayer le fléau.
Nous devons partager ces espérances.
Ce ne sera pas pourtant y porter atteinte,
que de dire qu elles ne se réaliseront pas
en quelques jours. Relever les conditions
générales de l'existence d'un peuple, sui-
vant les expressions mêmes de M. Gas-
ser, chasser de son territoire les maladies
qu'on peut éviter, arrêter les mesures
d'semble qui doivent diminuer la mor-
talité générale et celles qui doivent sau-
ver les qualités prolifiques des popula-
tions, tout cela est une œuvre de longue
haleine. Ce vaste plan ne peut être suivi
qu'avec méthode et avec patience. Or, il
faut courir au plus pressé : la main-
d'œuvre locale est nettement insuffisante ;
il faut l'accroître non pas demain, mais
aujourd'hui.
Ainsi &e pose le problème de l'immi-
gration dans nos colonies Lorsqu'on en
parle à cèrtains de ceux qui ont une lon-
gue expérience de ces choses, il n'est pas
rare de les entendre apporter immédia-
tement des objections; les unes sont d'or-
dre général, les autres, pour être d'un
ordre plus restreint, n'en ont pas moins
Une grande importance.
Il y a d'abord tous les problèmes éco-
nomiques et sociaux qui se rattachent à
celui-là, et qui sont singulièrement com-
plexes, qu'on les envisage au point de
vue du pays de départ ou au point
àe Vue du pays d'arrivée. D'ailleurs, les
grands pays d'émigration non seulement
contrôlent le recrutement, qui se fait sur
feur propre territoire, mais gardent l'am-
bition légitime d'exercer leur droit de
Protection sur leurs nationaux, même
lorsqu'ils vivent en terre étrangère. En
définitive, les textes assurent aux immi-
grants des garanties dont le résultat est
3e grever parfois très lourdement le prix
4e la main-d.œuvre à laquelle on a re-
eburs. Plus le besoin de main-d'œuvre
sèmera sentir, et plus ces garanties seront
nombreuses, et plus aussi ces charges se-
font écrasantes.
Il ne semble pas que ce besoin soit
aujourd'hui moins pressant. On n'a qu'à
regarder ce qui se passe en France mê-
me, et à considérer avec quelles difficul-
tés nous arrivons à introduire dans no-
tre pays les quelques 70.000 ouvriers qui
nous sont, chaque année, indispensables
pour la culture, et qui viennent grossir le
nombre de ceux qui en sont partis.
• Malgré cela, il ne nous est pas interdit
de compter sur le secours de la main-
U'oeuvre étrangère aux colonies. On
nous signalait, il y a quelque temps,
l'iiitro,duction de la main-doeuvre asia-
tique dans nos vieilles colonies, Antilles,
Réunion, Guyane; les travailleurs in-
diens et chinois ont été utilisés pour le
plus grand profit de ces régions. De mê-
me, l'île de la Réunion demande à Ma-
dagascar des travailleurs Antandroys
qui donnent satisfaction aux planteurs
de cette colonie, grâce à eux on a pu
planter en cannes, en manioc, en maïs,
de vastes terrains qui seraient restés en
friche faute de bras, et venir en aide à
des établissements industriels qui man-
quaient d'ouvriers.
Résultat d'autant plus appréciable que
: là surtout la crise de la main-d'œuvre a
v toujours été effrayante, que de tout
•' temps, la culture de la canne et l'indus-
tt trie sucrière ont été menacées par le dé-
faut de travailleurs, et que tout le sort
• de cette colonie est lié au régime de
l'immigration. Là encore, tout ce qu'on
a fait pour assurer les populations con-
V; tre, la fièvre paludéenne, et les autres ma-
- ladies, malheureusement communes aux
contrées chaudes; tout ce que l'on tente
1: pour améliorer la santé de ces popula-
tions mêlées et, en général, peu solides;
tout ce que 1 on essaie pour que les immi-
gres soient eif état de rendre les services
qu'on attend d'eux, doit être continué
avec méthode et même renforcé suivant
les circonstances. Mais, nous le répé-
tons, cela est à longue échéance.
Organiser l'immigration dans nos co-
lonies est une tâche nécessaire à. ceux
qui répliqueraient que nous l'avons as-
sez mal organisée dans la métropole,
nous répondrions que des débats ré-
cents nous font croire que l'ordre va
1
succéder enfin à l'incohérence, mais, plus
encore que la mère patrie, la France
d'outre-mer souffre du « manque de
bras ». Ne négligeons rien pour y porter
des remèdes rapides, immédiats, effi-
caces.
Mario Rouet an,
Sénateur de l'Hérault.
Membre de la Commission sénatoride
des Colonies,
Rapportent du buaget de la Marine marchande.
H. André Coazct
quitterait I administration
0-0
Quoiqu'officiellement aucune nouvelle ne
soit encore parvenue, on annonce à grand
son de trompe qu'un nouveau scandale -- un
scandale sans précédent - vient d'éclater rue
Oudinofc - -
Il s'agit de M. André Touzet, gouverneur
de 30 classe des colonies, nommé il y a deux
mois passés, gouverneur du Tchad.
_Outre les délais d'usage, il a demandé un
nouveau délai avant de rejoindre son poste,
le sursis deman dé étant de trois mois, le mi-
nistre des Colonies en a accordé un, sans no-
ter cependant que ce sympathique fonction-
naire était depuis cinq ans à Paris. Ajoutez
à cela qu'il n'avait jamais été aux colonies
que comme attaché de cabinet, chef de cabi.
net, ou officier d'ordonnance et qu'à n en
point douter M. Touzet avait h4te de faire
ses preuves de grand gouverneur et de jus-
tifier la confiance qui avait été mise en lui.
Devant ce nouveau mois, ajouté à une
soixantaine d'autres passés en France, M.
Touzet a demandé sa mise en disponibilité
sans solde. Il n'y a pas de raison d'accorder
à M. Touzet cette position réservée à des
fonctionnaires blanchis sous le harnais ce
n'est pas le cas pour lui et qui après avoir
usé de tous les congés possibles sont encore
trop fatigués pour rejoindre la colonie ou
sont à la veille de bifurquer.
Devant le refus du ministre. M. André
Touzet a fait part de son désir de quitter l'ad-
ministration et va envoyer sa démission. On
dit, d'ailleurs, qu'il entrerait dans des affaires
indochinoises, où ses qualités de travail et
d'assiduité sauront se faire apprécier.
Nous ne doutons pas qu'il réussisse aussi
bien là qu'au cabinet de M. Albert Sarraut.
Mais comme dit la chanson :
Si c'était four en arriver là,
Cétait pas la peine, c'était pas la peint.
De demander :
i" Un sursis de trois mois;
30 Un congé de trois mois sans solde;
3° Sa comparution devant un Conseil d'en-
nuête :
4° Trois ans de mise en disponibilité
sans solde.
Que penser d'un haut fonctionnaire qui,
sans tenir compte de toutes les faveurs dont
il a bénéficié depuis dix nns dans le monde
colonial en entrant d'emblée dans l'adminis-
tration comme gouverneur, sans avoir peiné
dans la brousse sous le dur soleil des tropi-
ques, préfère briser sa carrière plutôt que de
la poursuivre autrement que dans les anti-
chambres ministérielles et les grasses prében-
des métropolitaines.
De telles prétentions ne font pas honneur
à la clairvovance de celui nui, en faisant de
M. André Touzct un gouverneur, a cru voir
en lui des qualités de chef.
mobe- -
M Lucien C;ant à Paris
Les affaires tunisiennes
M. Lucien Saint a été reçu, hier après-
midi, par M. Herriot. La réunion de la Com-
mission des affaires tunisiennes a été prévue
pour ce soir au Quai d'Orsay.
De la Tunisie au Tchad
-0-0--
La mission Courtot est arrivée au lac
Tchad le 22 février, réalisant en vingt-sept
journées de marche la liaison entre la Tu-
nisie et le grand lac africain.
Rappelons que cette mission, formée par
six voitures automobiles allant à bord le
colonel Cotwtot, attaché A la résidence ; le
commandant Levauden, M. Montchamp. le
docteur Durand, avait quitté Tunis le 6
janvier. Elle a parcouru environ 7.000 ki-
lomètres, faisant escale à Gabès, Birhccira,
Dienien, Bix-Pistor, Fort-Polignac, Djanet,
1 Bilma.
..: -.
De rMiantiqueâ la mer Rouae
Le minisbre des Colonies, M. Daladier, a
envoyé à la mission Tranin-Duverne, à
Massaoluah, ses vives félicitations pour
l'accomplissement de son raid.
..U'
RRrOUR
Le maréchal Pétain qui, ainsi que nous
l'avions annoncé, est actuellement en mis-
sion en Afrique occidentale, a été rappelé à
Paris par télégramme, en vue de la pro-
chaine discussion probable de la nouvelle
organisation de l'armée.
-30,
LE TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre des colonies qu'à
la date du 23 février i0°n le taux officiel de
la piastre était de 10 fr. 70.
frtcMms MlMBiaMB
- 0-0-
Les Commissions des
Colonies et des Finances
de la Chambre ont adopté
les rapports de MM. Au-
guste Brunet et Léon Ar-
chimbaud pour l'insertion
dans la loi de finance des
dispositions nécessaires à
assurer l * emprunt d e
VAfrique Equatoriale Française et des arré-
rages de cet emprunt. Félicitons-nous dd
cette diligence de nos distingués collègues et
amis ainsi que de la ténacité mise par
M. Edouard Daladier pour obtenir ce résul-
tat.
le Parlement suivra le Gouvernement et
les Commissions : il fera bien. La construc-
tion du chemin de fer du Congo est aussi
nécessaire à l'A.E.F. que le pain l'est à
l'homme.
Le chemin de fer de l'A. E. F. doit être
fait avec toutes les améliorations qui ont été
réalisées dahs ces Problèmes ferroviaires de-
puis trente dn*, d1 autant plus que la. nature
se priie admirablement à cette Itillltiiht.,
nous voulons parler de l'électrification. Darti
un pays de chutes d'eau comme le Gabon et
le Moyen Congo, on s'imaginerait mal un che-
min de fer construit demain, marchant à la
vapeur. Le temps doit être révolu des dérail-
lards coloniaux dont le combustible est le bois
- vite épuisé - on en sait quelque chose à
Madagascar où déjà moill/utant. Von fait des
commandes de combustibles en Angleterre ou
le c/tarbon est si onéreux.
Les techniciens dit Ministère partagent cer-
tainement l'avis du Mimstre. des Colontes et
du Parlement tout entier.
En dehors du progrès, la nécessité où
sera la voie française de soutenir la con-
currence vis-à-vis de la voie belge oblige a
rechercher toutes les possibilités aune exploi-
tation économique..
De l'avis des techniciens, malgré le sup-
plément des dépenses de premier établisse-
ment qu'entrainerait cette solution et qui se-
rait de l'ordre d'tne vingtaine de millions,
les économies réalisées seraient fort intérêt-
santés.
Pour un trafic annuel de 70.000 francs,
que Von peut dès maintenant envisager, sans
que le Congo belge y représente une PropdÇ-
tion bien forte, Véc'onotnie réalisée sûr la trac-
tion à vapeur, compte tenu des charges 'de
capital correspondantes, serait de tordre de
i.çoo.ooo francs.
Pour un trafic double, le prix de revient
du kilowatt-heure diminuant par suite de
Vaugmentation de la consommation de puis-
sancel'économie serait de près de six mil-
lions.
Nous voulons espérer que des étude,% sé.
rieuses seront entreprises sur le terrain pour
contrôler ces prévisions et qu'ainsi tout sera
fait pour assurer le développement ccoil.
mique d'une colonie que l'insuffisance de ses
moyens de. transport a jusqu'ici laissé en ar-
rière de ses voisines,
Le chemin de fer de l'Afrique équatqjriaH
doit être électrique ou ne pas être. ::.
Ce n'est pas au siècle de l'électricité qu'il
est permis de dépenser 300 millions pour as-
surer un service de patache.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie <
des Colonies et des Protectorats.
–-
il facadémie de Narine
--0'0--
L'académie de marine a, dans sa dernière
séance, présidée par M. Laubeuf, entendu une
communication de l'amiral Fournier, relative
aux mesures de sécurité contre tous risques
d'abordage, à exécuter entre deux navires iso-
lés ou entre deux escadres.
Le vice-amiral Fournier expose des règles
précises de manœuvres très simples et géné-
rales dont l'usage, s'il était consacré par tes
conventions nécessaires, dans une entente in-
ternationale, éviterait tout risque d'abordagp
entre doux navires à moteurs, isolés, ou même
guides d'escadre, en lignes de file, se croisant
dangereusement dans la brume, vers des desti-
nations différentes.
Il suffirait que les navires fussent pourvus
d'appareils de T. S. F. et de récepteurs radio-
goniométriques, d'une part pour l'émtssion ':de
leurs signaux de reconnaissance et spéciaux,
d'autre -part pour ln détermination- suffisam-
ment précise de leurs gisements réciproques,
et dans le cas de deux escadres, du gisement
du navire de queue de l'une d'elles, observé par
le navire de tête dé l'autre escadre.
Puis M. Cangardcl donne lecture d'une note
sur la suppression des surtaxes de pavillon
par la lot du 19 mai 1866.
La conclusion du rapporteur est que,, si : la
surtaxe de pavillon est une mesure périmée qui
ne saurait être ressuscitée à l'heure" actuelle, il
n'en est pas moins indispensable de donner é6
notre marine marchande le statut spécial quelle
Il rcrau en 1866 et dont on ne lui a. pas. donné.
jusqu'à ce jour, l'équivalent. -.
:–-–
Pour faire du bon café 1
L'eau servant à l'infusion doit être aussi
pure que possible et à une température voi-
sine de 100°. Il faut verser l'eau bouillante
sur le café, petit à petit, par cuillerées à
bouche.
Le récipient qui reçoit l'infusion doit être
tenu ,au bain-marie presque ibouiijlant, de
sorte que le oafé restera chaud sans attein-
dre 100°.
Par tasse, il faut 20 grammes de café qui-
ne doit pas être trop tassé et ne pas dépas-
ser dans le filtre une hauteur de 8 centi-
mètres.
Telle est la recette que M. Maurice Piet-
tre nous donne dans son étude sur la Pro-
duction industrielle du café, publiée à son
retour de mission au Brésil.
L'AVIATIONCOLONIALE
--0-0-
Paris-Tchad
Les nouvelles sont rassurantes. J3n effet,
le sous-secrétariat d'Etat de l'Aéronauti-
que communique. :
Une première dépÔche, datée du 21 fé-
vrier, annonçait que le colonel Vuillemin
avait pu quitter sa chambre et faire quel-
ques pas ; son complet rétablissement
n'est donc plus qu'une question de jours.
Quant h ses compagnons, le capitaine Da-
gnaux et le. sergent Knecht, leur conva-
lescence poursuit son cours normal.
Un second télégramme, expédié hier de
Niamey, signalait que l'amélioration de
l'élaf des blessés s'accentuait -et qu'ils
pourront quitter Niamey le 1er mars pour
s'embarquer à Kotonou, le 11 mars, sur le
Tchad.
-Le soua-secrétariat d'Etat de l'aéronauti-
que a reçu de Niamey les télégrammes sui-
vante :
Niamey, 21 février.
Le colonel Vuillemin a pu quitter hier un
instant sa chambre et faire quelques pas.
Les docteurs estiment inutile de publier dé-
sormais un bulletin concernant le capitaine
Dagneaux et le sergent Knecht, dont la
convalescence euit son
Niamey, 24 février.
L'état du colonet Vuillemin continue à
a-améliorer. Les blessés poumrnt quitter
Niamey le 10r mars et s'embarquer à Ko-
tonou le 11 mare sur le Tchad.
Le raid belge
Le ministre de la Défense nationale a
adressé un télégramme exprimant au lieu-
tenant Thicffry et à ses compagnons ses
félicitations pour l'heureuse issue de la
première partie do leur raid.
Faris-Dakar-Tombouctou et retour
On pst sans nouvelles des deux pilotes
Arrachard et Lemaltre, à ce sujet, l'Echo
d'Orun public l'information suivante :
N-ms rrovons savoir que les aviateurs
Arrachard et Lemaltre ont quitté Tombouc-
tou le 20 février pour joindre le Sud-
oranais. DeDuis. on est sans nouvelles
d'eux.
11 n'a a ipas lieu de trop s'en inquiéter
encore, étant donné le mauvais temps qui
sévit depuis quelques jours. Il faut se rap-
peler, d'autre part, que le dernier poste
pourvu de la T. S. F., en Afrique occiden-
tale, est Kidal et que le premier, en Sud-
Oranais, est Adrar. Or, entro Kidal et
Adrar, existent 'deux points d'atterrissage
nsoèdremnat ux : Tcssaiit et Ouallen, qui ne pos-
sment. ni l'un ni l'autre d'appareil de
T. S. F.
DERNIERE HEURE
Une dépêche officielle annonce en der-
nière future que les aviateurs Lemattre et
Arrachard sont partis le 20 février de Tom.
bouctou pour Adrar.
, «i» 1
Lt commerce de la France
avec ses colonies
* t-i •
Pendant le mois de janvier 1925, le Com-
merce de la France avec ses Colonies et
l^otectorats a atteint le chiftre de 724 mil-
lions 952.000 francs, contre 584 millions en
janvier 1924.
Sur ce total, 264.146.000 francs représen-
tent les produits importés de nos posses-
sions coloniales et 460.806.000 francs ex-
priment la - valeur - des -- exportations de - la
Métropole sur ces mêmes possessions.
L'Algérie, comme toujours, vient en
tête (ses exportations sur la France : 95
millions 784.000 francs ; ses importa-
tions de France. 150.766.000 francs) avec un
total de 246 millions 560.000 francs.
L'Indochine suit immédiatement après
avec 91.934.000 francs, dont 51.263.000 fr.
d'achats [ à la Métropole et 40 millions
671.000 francs de ventes.
Le Maroc occupe le troisième Tang, avec
88 millions 26.000 francs. Il nous a acheté
pottr 73.331.000 francs et il nous a vendu
pour 14.695.000 francs seulement. -
Vient ensuite l'A. O. F. avec un total de
71.374.000 francs. (Nous lui avons envoyé
pour 48.601.000 francs de marchandises, et
eHe nous en a expédiés pour 22 millions
773.000 francs).
Madagascar suit avec 68.615.000 fr., dont
:m.516.000 francs d'importations de nos ar-
ticles et 35.199.000 francs d'exportations sur
la France.
Puis, c'est la Tunisie qui nous a acheté
40.488.000 francs de marchandises et qui
nous en a vendu 21.388.000 francs, soit en
tout 61.876.000 francs.
Les autres Colonies (Réunion, Antilles,
Guvane. Océanie. Côte des Somalis, etc.)
ont fait avec la France, au cours- du même
mois, un trafic de 91 millions 934.000 francs
dont 51."263!000 francs représentent nos ex-
portations et 40.671.000 francs nos impor-
tations.
De la statistique générale, il résulte que
la balance visible de notre commerce avec
l'étranger s'est traduite pour, janvier 1925
par un Ie-XJCMent de sorties de 193.374.000
francs (albrs qu'en janvier 1925 les entrées
avaient, au contraire, dépassé les sorties de
219 millions 1/2) ; quant à la balance de
nos échanges avec lies colonies françaises et
pays de protectorat, elle accuse, pour jan-
vier dernier, lin excédent d'exiportations de
196 millions 1/2 (contre 194 millions pour
janvier 1924).
Armée d'Afrique et du Levant
Les militaires de la 20 catégorio du con-
tingent 1923 appartenant aux troupes d'Al-
gérie-Tunisie, du Maroc ef du Levant de-
vront être mis en route on tenant compte,
d'une part des sujétions de transport, et
d'autre part de la nécessité de permettre
aux intéressés de bénéficier des permis-
sions auxquelles ils ont droit, avant le 29
avril.
Li faire coienibie de Lausanne
0
La participation des Colonies françaises à
la « Faire Coloniale de Lausanne » qui se
tiendra oet été, est désormais acquise et en
voie d'organisation. Un Comité spécial, en
vue de cette participation, s'est constitué
so-us la. présidence de M. l'ambassadeur
Beau, assisté de M. du Vivier de Strecl
comme vice-président M. AJapetite, ancien
Résident général en Tunisie, ex-Haut Com-
missaire de la République en -Alsace-Lor-
raine, ouvrira, à Lausanne, au mois de mai,
la série des Conférences sur le Domaine Co-
lonial de la France. La Direction de la Foire
à Lausanne compte beaucoup sur la partici-
pation des Colonies françaises et sur un gros
effort de propagande de leur part pour cons-
tituer le véritable clou de cette manifesta-
tion commerciale.
La date de l'ouverture n'est pas encore
fixée.
Accident fauloau Maroc
--0-0--
Le baron Guérard et son chauffeur sont
tués. Quatre blessés
Casablanca, 25 février. (De notre cor-
respondant particulier.) - Aujourd'hui,
vers midi, à 9 kilomètres de Mazagan, le bau
ron Horace Guérard et son chauffeur, ont
été tués dans un accident d'auto. Quatre au-
tres voyageurs, dont M. Victor Berti, ont été
blessés.
M. Horace Guérard appartenait depuis de
longues années au monde des affaires de
l'Afrique du Nord. Il était président du Con-
seil d'administration de la Banque Commer-
ciale du Maroc, de la Société Agricole du
Maroc, de l'Omnium Marocain (Société d'étu-
des et d'entreprises) et directeur de la Ban-
que de Tunis.
M. Victor Berti appartient à de nombreu.
ses Sociétés financières. Il avait été pendant
la guerre, directeur général des foires du
Protectorat marocain.
a --Ooo
r DOUZIÈMES PROVISOIRES
II
Crédits pour le Maroc
Une somme de 4.500.000 francs est ins-
crite dans le projet de douzièmes provisoires
du mois de mars pour faire face aux dépen-
ses d'équipement défensif du front nord du
Maroc, dépenses nécessitées par la situa-
tion actuelle dans le Maroc.
Le montant des crédite provisoires de-
mandés pour le mois de mars s'élève à
2.503.667.999 francs. -
Le crédit agricole au Maroc
--0-0--
Cette question est intimement liée à l'aug-
mentation du nombre des cultivateurs, à l'éten-
due des cultures et & leur rendement,
Pour te protectorat marocain le crédit à
l'agriculture est basé sur trois caisses de cré-
dit agricole mutuel ayant leurs s&ges à
Oudjda, Rabat et Casablanca. Ces eailMl,
qui ne prêtent Qu'à leurs adhérents dont l'ef-
fectif était de 690 au 31 décembre 1923, dis-
posaient à cette date de 1,212.751 francs en
capital versé et réserves, Le Gouvernement
leur avait consenti, d'autre part, pour
3.710.000 francs d'avances gratuites; enfin,
la Banque d'Etat du Maroc leur avait, fourni
une contribution globale de 8.500.000 francs,
dont 7.500.000 francs sous la totme d'un cré-
dit au taux réduit de 5 et 1 million de
francs sous forme d'avance sans intérêts. Les
moyens d'action des caisses mæocajnes. à la
fin de -- l'année 1923, se totalisaient donc par
13.422.751 francs, représentant une moyenne
par adhérent de # 19.453 francs, dont lz.318
francs fournis directement par notre banque.
Ces chiffres se sont élevés pour 1924, mais
il n'en reste pas moins un gros effort à faire
pour permettre à la petite colonisation agricole
de se développer au Maroc et d' y faire œuvre
utile..
«4»
L'Islam en Asie et en Atrique
--0..0--
Il se ti'ent en ce moment ù. La Mecque
une importante Conférence qui pourra
avoir des résultats importants pour l'An-
gleterre et la France, les deux grandes
puissances musulmanes du monde. Cette
Conférence se compose d'ILn Séoud, le maî-
tre actuel de La Mecque et du Hedjaz, et de
Sidi Ahmed, le chef des Senoussistes qui
résistent à l'Italie en Ttripolilaine. Il serait
question d'un partage. d'influence sur. l'Is-
lam entre ces. deux personnages. Ibn Séoud
en Asie et Sidi Ahmed en Afrique.
Ainsi que les Annales Coloniales du 24
février 1925 le signalaient, ritaMe. réclame
nu Gouvernement égyptien l'oasis de
Djarboub où se trouve le tombeau du fon-
dateur du senoussisme, la conférence dont
parle l'Agence Coloniale française regarde
donc aussi l'Italie et l'Egypte. Aucune des
puissances méditerranéennes ne doit s'en
désintéresser.
Il serait possible que Sidi Ahmcd, 011 bien
son cousin Sidi Mohahmed et TdriR, Mt
nommé chérif do La Mecque et ffardien des
Lieux Saints iRlomiqucs, sous la protection
du sultnn du Nedjd. -
On annonce ofncicllomont du Coin1 que
le Gouvernement i talion n ncccplé le point
de vue do l'Egypt.c tondant h ajourner fi
plus lard ln discussion oasis (^ £ fypli--nnes voisines do la frontière
))'innl)<.-nr.r'. cl notamment d" l'onsi:.? do
Djarboub.
A LA CHAMBRE
LA DISCUSSION DE LA LOI
DB FINANCES
Au cours de la séance qu'elle a tenus
cette nuit, la Chambre a voté un graïul
nombre d'articles de la loi de finances.
Parmi ces articles, citons ceux-ci, qui in-
téressent plus spécialement l'Algérie et Ify-
colonies :
Art. 132
Les Sociétés, entreprises et compagnies d'as-
surances, les entreprises de capitalisation, Tefr
entreprises d'épargne, les sociétés ù tonne ton.
Uniere, les syndicats de garantie et tous autres
assureurs privés sont soumis, pour tous Ifis
bons ou contrats tontiniers. do œpitaLiSati
et d'épargne, et pour tous les autres risques
assurés situés en France, en Algérie, dans Les
colonies et pays de protectorat, à une taxe; de
1 010 (pour cent) du total des versements effec-
tués chaque année par les assurés ou adhé-
rents, soit aux Sociétés, entreprises, compa-
gnies ou assureurs, soit a leurs agents, dédut,
tion fatte des primes cédées en réassurance.
ainsi que des droits de timbre et d'enregistre-
ment.
- Art. 133
La taxe prévue à l'article 132 est réduite a
0,25 0/0 (pour, cent^en-ce. qui concerne les
assurances maritimes et* * las réassurances de
toute nature â £ âept £ &&' par les' sociétés, oOt-
treprises, compagnies et tous autres assureurs.
Art. 184
Sont exemptées de la tax<} instituée par les
articles 132 et 133 les sociétés ou caisses d'as-
surances mutuelles agricoles constituées et
fonctionnant dans les termes de la loi du 4
Juillet 1900.
Art. 136
La taxe instituée par les articles 132 et 133
est à la charge des entreprises, sociétés, com-
pagnies ou assureurs, sans aucun recours con-
tre leurs adhérents ou assurés, nonobstant
toute clause ou convention contraire, quelle
qu'en soit la date. s
Art. 137
Les assurances et les contrats d'épargne, de
capitalisation ou de tontine, souscrits auprès..
de compagnies, associations ou assureurs étran-
gers, sont soumis à lq taxe édictée par les
articles 132 et 133. Cette taxe est acquittée dans
Jes conditions prévues par la loi du 23 février
1924. Les courtiers et les assurés qui en auront
fait l'avance auront leur recours contre les
assureurs.
Article 138 -
La recouvrement de la taxe établie par les
articles 132 et 133 sera suivi et les instances
seront introduites et jugées comme en matière
d'enregistrement. .,
Art..138
Un décret déterminera les conditions d'ap-
plication des articles. 133 à 139 de la présente '-¡'
loi, notamment en ce qui - concerne les épo-
ques et les modalités de payement de la Lam-
et toutes justifications à fournir a l'Adminis-
tration.
Art. 140
Les dispositions du premier alinéa de l'ar-
ticle 14 de la loi du 31 juillet 1917 sont com-
plétées par les dispositions suivantes :
« La même taxe est applicable aux établi&-
sements do banque oa- de crédit, ainsi qu'aux
entreprises d'assurances, lorsque leur chiffre
d'affaires excède 1 million de francs.
« En ce qui concerne les établissements de
banque ou de crédit, le chiffre d'affaires doit'
s'entendre du montant des courtages, commis-
sions, remises, soJuire3, prix do location, inté-
rêts, escomptes, agios et autres profits défini-
tivement acquis, droits de garde, etc., à l'ex-
clusion des revenus des valeurs mobilières en
portefeuille.
« En ce qui concerne les entreprises d'assu»*
ranges autres que les assurances maritimes et
les réassurances de toute nature acceptées par
les sociétés, entreprises, compagnies et tous
autres assureurs, le chiffre d'affaires doit s'en-
tendre du montant des primes encaissées. » -.
La Chambre décida, en outre, de réserver
les articles concernant l'application de ta
taxe sur le chiffre d'affaires et les droits de
consommation frappant l'alcool et les ÏÏ-
quides assimilés. Elle supprima l'article 11.
qui avait pour objet. d'établir sur le ferro-
cérium un droit de fabrication de 400 francs
par kilogramme. Elle adopta ensuite l'arti-
cle 176 ainsi conçu :
« Le taux de 1.600 fr. et de 577 fr. fixés pour
la contribution forfaitaire aux dépenses de
rolPve <1c officiers du corps de santé et des
infirmiers placés hors cadres à la disposition
des services locaux des colonies par les lois,
de finances des 13 juillet 1911 (art. 27)- et 30
juillet laid (art. 31) sont portes à 4.500 fr. par
officier et 1.700 fr. par infirmier employé et
pnr an. »
Par contre, ila Chambre renvoya à la
Commission pour un nouvel examen l'arti-
de 177 qui augmente les droits universitai-
res, en particulier les droits d'examen pour
le certificat d'études de législation ̃-algé-
rinnne. pour le certificat d'étudos- supf-
ricures de droit musulman et de coutumes
indigènes, pour les brevets de langues ka-
byle, arabe et de dialectes berbères.
L'article 188 fut ensuite disjoint. Il est
ainsi conçu :
« Les crédits que le ministre de la Guerre
est autorisé, pour les 4iniiecs 1926-, IfJ27 et 1 -'-..¡,
a prévoir, à titre de contribution volontaire du
Maroc à divers chapitres du budget de son dé-
partement, ne pourront dépasser au total,
G C/0 du montant dos. prévisions dv budget. or-
dinaire du Maroc, tpl; qu'il aura clé approuvé
par le ministre des Affaires étrangères. Ce pour-
centage ne portera pas sur le montant milmc
de la contribution.
« Les fonds de concours demandés ne seront
pas inférieurs, au total, à 20 millions de fr. »
On arrive alors à l'articln 189 ainsi li-
bellé ;
La contribution dos colonies aux dépenses
militaires qu'elles occasionnent à l'Etat est
fixée, pour l'exercice 1925, ;\ la «somme de
29.200.000 francs, ainsi répartie car colo-
nic :
Indochine • 1Afrique occidentale 2.500.000
Madagascar ; 1.200.000
Martinique 200.0QD
Guadeloupe 150.0Q0
fléunion 150.0QD
Total égal : 29.200.000
LE NUMERO: 20 CENTIMES
JEUDI SOIR, 26 FKYRIBR 19%,
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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a. a~S<( Aron~r. 120 » « a 38 9
On s'abonna duu ton* le* Bureaux de poste et chez les principaux libraires
rllDlLlDration aux Colinles françaises
, ta
Le problème de la" dépopulation colo-
niale préoccupe Beaucoup d'esprits. Le
- danger est grand, et la menace se pré-
cise d'année en année. Mon excellent
collègue et ami M. Gasser a mesuré le
péril, et non content de pousser le cri
d'alarme, il a aussi énuméré les moyens
de porter remède à ce redoutable appau-
vrissement. Il réclame de l'argent et des
médecins, et il a foi dans l'action mé-
dicale énergique pour enrayer le fléau.
Nous devons partager ces espérances.
Ce ne sera pas pourtant y porter atteinte,
que de dire qu elles ne se réaliseront pas
en quelques jours. Relever les conditions
générales de l'existence d'un peuple, sui-
vant les expressions mêmes de M. Gas-
ser, chasser de son territoire les maladies
qu'on peut éviter, arrêter les mesures
d'semble qui doivent diminuer la mor-
talité générale et celles qui doivent sau-
ver les qualités prolifiques des popula-
tions, tout cela est une œuvre de longue
haleine. Ce vaste plan ne peut être suivi
qu'avec méthode et avec patience. Or, il
faut courir au plus pressé : la main-
d'œuvre locale est nettement insuffisante ;
il faut l'accroître non pas demain, mais
aujourd'hui.
Ainsi &e pose le problème de l'immi-
gration dans nos colonies Lorsqu'on en
parle à cèrtains de ceux qui ont une lon-
gue expérience de ces choses, il n'est pas
rare de les entendre apporter immédia-
tement des objections; les unes sont d'or-
dre général, les autres, pour être d'un
ordre plus restreint, n'en ont pas moins
Une grande importance.
Il y a d'abord tous les problèmes éco-
nomiques et sociaux qui se rattachent à
celui-là, et qui sont singulièrement com-
plexes, qu'on les envisage au point de
vue du pays de départ ou au point
àe Vue du pays d'arrivée. D'ailleurs, les
grands pays d'émigration non seulement
contrôlent le recrutement, qui se fait sur
feur propre territoire, mais gardent l'am-
bition légitime d'exercer leur droit de
Protection sur leurs nationaux, même
lorsqu'ils vivent en terre étrangère. En
définitive, les textes assurent aux immi-
grants des garanties dont le résultat est
3e grever parfois très lourdement le prix
4e la main-d.œuvre à laquelle on a re-
eburs. Plus le besoin de main-d'œuvre
sèmera sentir, et plus ces garanties seront
nombreuses, et plus aussi ces charges se-
font écrasantes.
Il ne semble pas que ce besoin soit
aujourd'hui moins pressant. On n'a qu'à
regarder ce qui se passe en France mê-
me, et à considérer avec quelles difficul-
tés nous arrivons à introduire dans no-
tre pays les quelques 70.000 ouvriers qui
nous sont, chaque année, indispensables
pour la culture, et qui viennent grossir le
nombre de ceux qui en sont partis.
• Malgré cela, il ne nous est pas interdit
de compter sur le secours de la main-
U'oeuvre étrangère aux colonies. On
nous signalait, il y a quelque temps,
l'iiitro,duction de la main-doeuvre asia-
tique dans nos vieilles colonies, Antilles,
Réunion, Guyane; les travailleurs in-
diens et chinois ont été utilisés pour le
plus grand profit de ces régions. De mê-
me, l'île de la Réunion demande à Ma-
dagascar des travailleurs Antandroys
qui donnent satisfaction aux planteurs
de cette colonie, grâce à eux on a pu
planter en cannes, en manioc, en maïs,
de vastes terrains qui seraient restés en
friche faute de bras, et venir en aide à
des établissements industriels qui man-
quaient d'ouvriers.
Résultat d'autant plus appréciable que
: là surtout la crise de la main-d'œuvre a
v toujours été effrayante, que de tout
•' temps, la culture de la canne et l'indus-
tt trie sucrière ont été menacées par le dé-
faut de travailleurs, et que tout le sort
• de cette colonie est lié au régime de
l'immigration. Là encore, tout ce qu'on
a fait pour assurer les populations con-
V; tre, la fièvre paludéenne, et les autres ma-
- ladies, malheureusement communes aux
contrées chaudes; tout ce que l'on tente
1: pour améliorer la santé de ces popula-
tions mêlées et, en général, peu solides;
tout ce que 1 on essaie pour que les immi-
gres soient eif état de rendre les services
qu'on attend d'eux, doit être continué
avec méthode et même renforcé suivant
les circonstances. Mais, nous le répé-
tons, cela est à longue échéance.
Organiser l'immigration dans nos co-
lonies est une tâche nécessaire à. ceux
qui répliqueraient que nous l'avons as-
sez mal organisée dans la métropole,
nous répondrions que des débats ré-
cents nous font croire que l'ordre va
1
succéder enfin à l'incohérence, mais, plus
encore que la mère patrie, la France
d'outre-mer souffre du « manque de
bras ». Ne négligeons rien pour y porter
des remèdes rapides, immédiats, effi-
caces.
Mario Rouet an,
Sénateur de l'Hérault.
Membre de la Commission sénatoride
des Colonies,
Rapportent du buaget de la Marine marchande.
H. André Coazct
quitterait I administration
0-0
Quoiqu'officiellement aucune nouvelle ne
soit encore parvenue, on annonce à grand
son de trompe qu'un nouveau scandale -- un
scandale sans précédent - vient d'éclater rue
Oudinofc - -
Il s'agit de M. André Touzet, gouverneur
de 30 classe des colonies, nommé il y a deux
mois passés, gouverneur du Tchad.
_Outre les délais d'usage, il a demandé un
nouveau délai avant de rejoindre son poste,
le sursis deman dé étant de trois mois, le mi-
nistre des Colonies en a accordé un, sans no-
ter cependant que ce sympathique fonction-
naire était depuis cinq ans à Paris. Ajoutez
à cela qu'il n'avait jamais été aux colonies
que comme attaché de cabinet, chef de cabi.
net, ou officier d'ordonnance et qu'à n en
point douter M. Touzet avait h4te de faire
ses preuves de grand gouverneur et de jus-
tifier la confiance qui avait été mise en lui.
Devant ce nouveau mois, ajouté à une
soixantaine d'autres passés en France, M.
Touzet a demandé sa mise en disponibilité
sans solde. Il n'y a pas de raison d'accorder
à M. Touzet cette position réservée à des
fonctionnaires blanchis sous le harnais ce
n'est pas le cas pour lui et qui après avoir
usé de tous les congés possibles sont encore
trop fatigués pour rejoindre la colonie ou
sont à la veille de bifurquer.
Devant le refus du ministre. M. André
Touzet a fait part de son désir de quitter l'ad-
ministration et va envoyer sa démission. On
dit, d'ailleurs, qu'il entrerait dans des affaires
indochinoises, où ses qualités de travail et
d'assiduité sauront se faire apprécier.
Nous ne doutons pas qu'il réussisse aussi
bien là qu'au cabinet de M. Albert Sarraut.
Mais comme dit la chanson :
Si c'était four en arriver là,
Cétait pas la peine, c'était pas la peint.
De demander :
i" Un sursis de trois mois;
30 Un congé de trois mois sans solde;
3° Sa comparution devant un Conseil d'en-
nuête :
4° Trois ans de mise en disponibilité
sans solde.
Que penser d'un haut fonctionnaire qui,
sans tenir compte de toutes les faveurs dont
il a bénéficié depuis dix nns dans le monde
colonial en entrant d'emblée dans l'adminis-
tration comme gouverneur, sans avoir peiné
dans la brousse sous le dur soleil des tropi-
ques, préfère briser sa carrière plutôt que de
la poursuivre autrement que dans les anti-
chambres ministérielles et les grasses prében-
des métropolitaines.
De telles prétentions ne font pas honneur
à la clairvovance de celui nui, en faisant de
M. André Touzct un gouverneur, a cru voir
en lui des qualités de chef.
mobe- -
M Lucien C;ant à Paris
Les affaires tunisiennes
M. Lucien Saint a été reçu, hier après-
midi, par M. Herriot. La réunion de la Com-
mission des affaires tunisiennes a été prévue
pour ce soir au Quai d'Orsay.
De la Tunisie au Tchad
-0-0--
La mission Courtot est arrivée au lac
Tchad le 22 février, réalisant en vingt-sept
journées de marche la liaison entre la Tu-
nisie et le grand lac africain.
Rappelons que cette mission, formée par
six voitures automobiles allant à bord le
colonel Cotwtot, attaché A la résidence ; le
commandant Levauden, M. Montchamp. le
docteur Durand, avait quitté Tunis le 6
janvier. Elle a parcouru environ 7.000 ki-
lomètres, faisant escale à Gabès, Birhccira,
Dienien, Bix-Pistor, Fort-Polignac, Djanet,
1 Bilma.
..: -.
De rMiantiqueâ la mer Rouae
Le minisbre des Colonies, M. Daladier, a
envoyé à la mission Tranin-Duverne, à
Massaoluah, ses vives félicitations pour
l'accomplissement de son raid.
..U'
RRrOUR
Le maréchal Pétain qui, ainsi que nous
l'avions annoncé, est actuellement en mis-
sion en Afrique occidentale, a été rappelé à
Paris par télégramme, en vue de la pro-
chaine discussion probable de la nouvelle
organisation de l'armée.
-30,
LE TAUX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre des colonies qu'à
la date du 23 février i0°n le taux officiel de
la piastre était de 10 fr. 70.
frtcMms MlMBiaMB
- 0-0-
Les Commissions des
Colonies et des Finances
de la Chambre ont adopté
les rapports de MM. Au-
guste Brunet et Léon Ar-
chimbaud pour l'insertion
dans la loi de finance des
dispositions nécessaires à
assurer l * emprunt d e
VAfrique Equatoriale Française et des arré-
rages de cet emprunt. Félicitons-nous dd
cette diligence de nos distingués collègues et
amis ainsi que de la ténacité mise par
M. Edouard Daladier pour obtenir ce résul-
tat.
le Parlement suivra le Gouvernement et
les Commissions : il fera bien. La construc-
tion du chemin de fer du Congo est aussi
nécessaire à l'A.E.F. que le pain l'est à
l'homme.
Le chemin de fer de l'A. E. F. doit être
fait avec toutes les améliorations qui ont été
réalisées dahs ces Problèmes ferroviaires de-
puis trente dn*, d1 autant plus que la. nature
se priie admirablement à cette Itillltiiht.,
nous voulons parler de l'électrification. Darti
un pays de chutes d'eau comme le Gabon et
le Moyen Congo, on s'imaginerait mal un che-
min de fer construit demain, marchant à la
vapeur. Le temps doit être révolu des dérail-
lards coloniaux dont le combustible est le bois
- vite épuisé - on en sait quelque chose à
Madagascar où déjà moill/utant. Von fait des
commandes de combustibles en Angleterre ou
le c/tarbon est si onéreux.
Les techniciens dit Ministère partagent cer-
tainement l'avis du Mimstre. des Colontes et
du Parlement tout entier.
En dehors du progrès, la nécessité où
sera la voie française de soutenir la con-
currence vis-à-vis de la voie belge oblige a
rechercher toutes les possibilités aune exploi-
tation économique..
De l'avis des techniciens, malgré le sup-
plément des dépenses de premier établisse-
ment qu'entrainerait cette solution et qui se-
rait de l'ordre d'tne vingtaine de millions,
les économies réalisées seraient fort intérêt-
santés.
Pour un trafic annuel de 70.000 francs,
que Von peut dès maintenant envisager, sans
que le Congo belge y représente une PropdÇ-
tion bien forte, Véc'onotnie réalisée sûr la trac-
tion à vapeur, compte tenu des charges 'de
capital correspondantes, serait de tordre de
i.çoo.ooo francs.
Pour un trafic double, le prix de revient
du kilowatt-heure diminuant par suite de
Vaugmentation de la consommation de puis-
sancel'économie serait de près de six mil-
lions.
Nous voulons espérer que des étude,% sé.
rieuses seront entreprises sur le terrain pour
contrôler ces prévisions et qu'ainsi tout sera
fait pour assurer le développement ccoil.
mique d'une colonie que l'insuffisance de ses
moyens de. transport a jusqu'ici laissé en ar-
rière de ses voisines,
Le chemin de fer de l'Afrique équatqjriaH
doit être électrique ou ne pas être. ::.
Ce n'est pas au siècle de l'électricité qu'il
est permis de dépenser 300 millions pour as-
surer un service de patache.
William Bertrand,
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie <
des Colonies et des Protectorats.
–-
il facadémie de Narine
--0'0--
L'académie de marine a, dans sa dernière
séance, présidée par M. Laubeuf, entendu une
communication de l'amiral Fournier, relative
aux mesures de sécurité contre tous risques
d'abordage, à exécuter entre deux navires iso-
lés ou entre deux escadres.
Le vice-amiral Fournier expose des règles
précises de manœuvres très simples et géné-
rales dont l'usage, s'il était consacré par tes
conventions nécessaires, dans une entente in-
ternationale, éviterait tout risque d'abordagp
entre doux navires à moteurs, isolés, ou même
guides d'escadre, en lignes de file, se croisant
dangereusement dans la brume, vers des desti-
nations différentes.
Il suffirait que les navires fussent pourvus
d'appareils de T. S. F. et de récepteurs radio-
goniométriques, d'une part pour l'émtssion ':de
leurs signaux de reconnaissance et spéciaux,
d'autre -part pour ln détermination- suffisam-
ment précise de leurs gisements réciproques,
et dans le cas de deux escadres, du gisement
du navire de queue de l'une d'elles, observé par
le navire de tête dé l'autre escadre.
Puis M. Cangardcl donne lecture d'une note
sur la suppression des surtaxes de pavillon
par la lot du 19 mai 1866.
La conclusion du rapporteur est que,, si : la
surtaxe de pavillon est une mesure périmée qui
ne saurait être ressuscitée à l'heure" actuelle, il
n'en est pas moins indispensable de donner é6
notre marine marchande le statut spécial quelle
Il rcrau en 1866 et dont on ne lui a. pas. donné.
jusqu'à ce jour, l'équivalent. -.
:–-–
Pour faire du bon café 1
L'eau servant à l'infusion doit être aussi
pure que possible et à une température voi-
sine de 100°. Il faut verser l'eau bouillante
sur le café, petit à petit, par cuillerées à
bouche.
Le récipient qui reçoit l'infusion doit être
tenu ,au bain-marie presque ibouiijlant, de
sorte que le oafé restera chaud sans attein-
dre 100°.
Par tasse, il faut 20 grammes de café qui-
ne doit pas être trop tassé et ne pas dépas-
ser dans le filtre une hauteur de 8 centi-
mètres.
Telle est la recette que M. Maurice Piet-
tre nous donne dans son étude sur la Pro-
duction industrielle du café, publiée à son
retour de mission au Brésil.
L'AVIATIONCOLONIALE
--0-0-
Paris-Tchad
Les nouvelles sont rassurantes. J3n effet,
le sous-secrétariat d'Etat de l'Aéronauti-
que communique. :
Une première dépÔche, datée du 21 fé-
vrier, annonçait que le colonel Vuillemin
avait pu quitter sa chambre et faire quel-
ques pas ; son complet rétablissement
n'est donc plus qu'une question de jours.
Quant h ses compagnons, le capitaine Da-
gnaux et le. sergent Knecht, leur conva-
lescence poursuit son cours normal.
Un second télégramme, expédié hier de
Niamey, signalait que l'amélioration de
l'élaf des blessés s'accentuait -et qu'ils
pourront quitter Niamey le 1er mars pour
s'embarquer à Kotonou, le 11 mars, sur le
Tchad.
-Le soua-secrétariat d'Etat de l'aéronauti-
que a reçu de Niamey les télégrammes sui-
vante :
Niamey, 21 février.
Le colonel Vuillemin a pu quitter hier un
instant sa chambre et faire quelques pas.
Les docteurs estiment inutile de publier dé-
sormais un bulletin concernant le capitaine
Dagneaux et le sergent Knecht, dont la
convalescence euit son
Niamey, 24 février.
L'état du colonet Vuillemin continue à
a-améliorer. Les blessés poumrnt quitter
Niamey le 10r mars et s'embarquer à Ko-
tonou le 11 mare sur le Tchad.
Le raid belge
Le ministre de la Défense nationale a
adressé un télégramme exprimant au lieu-
tenant Thicffry et à ses compagnons ses
félicitations pour l'heureuse issue de la
première partie do leur raid.
Faris-Dakar-Tombouctou et retour
On pst sans nouvelles des deux pilotes
Arrachard et Lemaltre, à ce sujet, l'Echo
d'Orun public l'information suivante :
N-ms rrovons savoir que les aviateurs
Arrachard et Lemaltre ont quitté Tombouc-
tou le 20 février pour joindre le Sud-
oranais. DeDuis. on est sans nouvelles
d'eux.
11 n'a a ipas lieu de trop s'en inquiéter
encore, étant donné le mauvais temps qui
sévit depuis quelques jours. Il faut se rap-
peler, d'autre part, que le dernier poste
pourvu de la T. S. F., en Afrique occiden-
tale, est Kidal et que le premier, en Sud-
Oranais, est Adrar. Or, entro Kidal et
Adrar, existent 'deux points d'atterrissage
nsoèdremnat ux : Tcssaiit et Ouallen, qui ne pos-
sment. ni l'un ni l'autre d'appareil de
T. S. F.
DERNIERE HEURE
Une dépêche officielle annonce en der-
nière future que les aviateurs Lemattre et
Arrachard sont partis le 20 février de Tom.
bouctou pour Adrar.
, «i» 1
Lt commerce de la France
avec ses colonies
* t-i •
Pendant le mois de janvier 1925, le Com-
merce de la France avec ses Colonies et
l^otectorats a atteint le chiftre de 724 mil-
lions 952.000 francs, contre 584 millions en
janvier 1924.
Sur ce total, 264.146.000 francs représen-
tent les produits importés de nos posses-
sions coloniales et 460.806.000 francs ex-
priment la - valeur - des -- exportations de - la
Métropole sur ces mêmes possessions.
L'Algérie, comme toujours, vient en
tête (ses exportations sur la France : 95
millions 784.000 francs ; ses importa-
tions de France. 150.766.000 francs) avec un
total de 246 millions 560.000 francs.
L'Indochine suit immédiatement après
avec 91.934.000 francs, dont 51.263.000 fr.
d'achats [ à la Métropole et 40 millions
671.000 francs de ventes.
Le Maroc occupe le troisième Tang, avec
88 millions 26.000 francs. Il nous a acheté
pottr 73.331.000 francs et il nous a vendu
pour 14.695.000 francs seulement. -
Vient ensuite l'A. O. F. avec un total de
71.374.000 francs. (Nous lui avons envoyé
pour 48.601.000 francs de marchandises, et
eHe nous en a expédiés pour 22 millions
773.000 francs).
Madagascar suit avec 68.615.000 fr., dont
:m.516.000 francs d'importations de nos ar-
ticles et 35.199.000 francs d'exportations sur
la France.
Puis, c'est la Tunisie qui nous a acheté
40.488.000 francs de marchandises et qui
nous en a vendu 21.388.000 francs, soit en
tout 61.876.000 francs.
Les autres Colonies (Réunion, Antilles,
Guvane. Océanie. Côte des Somalis, etc.)
ont fait avec la France, au cours- du même
mois, un trafic de 91 millions 934.000 francs
dont 51."263!000 francs représentent nos ex-
portations et 40.671.000 francs nos impor-
tations.
De la statistique générale, il résulte que
la balance visible de notre commerce avec
l'étranger s'est traduite pour, janvier 1925
par un Ie-XJCMent de sorties de 193.374.000
francs (albrs qu'en janvier 1925 les entrées
avaient, au contraire, dépassé les sorties de
219 millions 1/2) ; quant à la balance de
nos échanges avec lies colonies françaises et
pays de protectorat, elle accuse, pour jan-
vier dernier, lin excédent d'exiportations de
196 millions 1/2 (contre 194 millions pour
janvier 1924).
Armée d'Afrique et du Levant
Les militaires de la 20 catégorio du con-
tingent 1923 appartenant aux troupes d'Al-
gérie-Tunisie, du Maroc ef du Levant de-
vront être mis en route on tenant compte,
d'une part des sujétions de transport, et
d'autre part de la nécessité de permettre
aux intéressés de bénéficier des permis-
sions auxquelles ils ont droit, avant le 29
avril.
Li faire coienibie de Lausanne
0
La participation des Colonies françaises à
la « Faire Coloniale de Lausanne » qui se
tiendra oet été, est désormais acquise et en
voie d'organisation. Un Comité spécial, en
vue de cette participation, s'est constitué
so-us la. présidence de M. l'ambassadeur
Beau, assisté de M. du Vivier de Strecl
comme vice-président M. AJapetite, ancien
Résident général en Tunisie, ex-Haut Com-
missaire de la République en -Alsace-Lor-
raine, ouvrira, à Lausanne, au mois de mai,
la série des Conférences sur le Domaine Co-
lonial de la France. La Direction de la Foire
à Lausanne compte beaucoup sur la partici-
pation des Colonies françaises et sur un gros
effort de propagande de leur part pour cons-
tituer le véritable clou de cette manifesta-
tion commerciale.
La date de l'ouverture n'est pas encore
fixée.
Accident fauloau Maroc
--0-0--
Le baron Guérard et son chauffeur sont
tués. Quatre blessés
Casablanca, 25 février. (De notre cor-
respondant particulier.) - Aujourd'hui,
vers midi, à 9 kilomètres de Mazagan, le bau
ron Horace Guérard et son chauffeur, ont
été tués dans un accident d'auto. Quatre au-
tres voyageurs, dont M. Victor Berti, ont été
blessés.
M. Horace Guérard appartenait depuis de
longues années au monde des affaires de
l'Afrique du Nord. Il était président du Con-
seil d'administration de la Banque Commer-
ciale du Maroc, de la Société Agricole du
Maroc, de l'Omnium Marocain (Société d'étu-
des et d'entreprises) et directeur de la Ban-
que de Tunis.
M. Victor Berti appartient à de nombreu.
ses Sociétés financières. Il avait été pendant
la guerre, directeur général des foires du
Protectorat marocain.
a --Ooo
r DOUZIÈMES PROVISOIRES
II
Crédits pour le Maroc
Une somme de 4.500.000 francs est ins-
crite dans le projet de douzièmes provisoires
du mois de mars pour faire face aux dépen-
ses d'équipement défensif du front nord du
Maroc, dépenses nécessitées par la situa-
tion actuelle dans le Maroc.
Le montant des crédite provisoires de-
mandés pour le mois de mars s'élève à
2.503.667.999 francs. -
Le crédit agricole au Maroc
--0-0--
Cette question est intimement liée à l'aug-
mentation du nombre des cultivateurs, à l'éten-
due des cultures et & leur rendement,
Pour te protectorat marocain le crédit à
l'agriculture est basé sur trois caisses de cré-
dit agricole mutuel ayant leurs s&ges à
Oudjda, Rabat et Casablanca. Ces eailMl,
qui ne prêtent Qu'à leurs adhérents dont l'ef-
fectif était de 690 au 31 décembre 1923, dis-
posaient à cette date de 1,212.751 francs en
capital versé et réserves, Le Gouvernement
leur avait consenti, d'autre part, pour
3.710.000 francs d'avances gratuites; enfin,
la Banque d'Etat du Maroc leur avait, fourni
une contribution globale de 8.500.000 francs,
dont 7.500.000 francs sous la totme d'un cré-
dit au taux réduit de 5 et 1 million de
francs sous forme d'avance sans intérêts. Les
moyens d'action des caisses mæocajnes. à la
fin de -- l'année 1923, se totalisaient donc par
13.422.751 francs, représentant une moyenne
par adhérent de # 19.453 francs, dont lz.318
francs fournis directement par notre banque.
Ces chiffres se sont élevés pour 1924, mais
il n'en reste pas moins un gros effort à faire
pour permettre à la petite colonisation agricole
de se développer au Maroc et d' y faire œuvre
utile..
«4»
L'Islam en Asie et en Atrique
--0..0--
Il se ti'ent en ce moment ù. La Mecque
une importante Conférence qui pourra
avoir des résultats importants pour l'An-
gleterre et la France, les deux grandes
puissances musulmanes du monde. Cette
Conférence se compose d'ILn Séoud, le maî-
tre actuel de La Mecque et du Hedjaz, et de
Sidi Ahmed, le chef des Senoussistes qui
résistent à l'Italie en Ttripolilaine. Il serait
question d'un partage. d'influence sur. l'Is-
lam entre ces. deux personnages. Ibn Séoud
en Asie et Sidi Ahmed en Afrique.
Ainsi que les Annales Coloniales du 24
février 1925 le signalaient, ritaMe. réclame
nu Gouvernement égyptien l'oasis de
Djarboub où se trouve le tombeau du fon-
dateur du senoussisme, la conférence dont
parle l'Agence Coloniale française regarde
donc aussi l'Italie et l'Egypte. Aucune des
puissances méditerranéennes ne doit s'en
désintéresser.
Il serait possible que Sidi Ahmcd, 011 bien
son cousin Sidi Mohahmed et TdriR, Mt
nommé chérif do La Mecque et ffardien des
Lieux Saints iRlomiqucs, sous la protection
du sultnn du Nedjd. -
On annonce ofncicllomont du Coin1 que
le Gouvernement i talion n ncccplé le point
de vue do l'Egypt.c tondant h ajourner fi
plus lard ln discussion
))'innl)<.-nr.r'. cl notamment d" l'onsi:.? do
Djarboub.
A LA CHAMBRE
LA DISCUSSION DE LA LOI
DB FINANCES
Au cours de la séance qu'elle a tenus
cette nuit, la Chambre a voté un graïul
nombre d'articles de la loi de finances.
Parmi ces articles, citons ceux-ci, qui in-
téressent plus spécialement l'Algérie et Ify-
colonies :
Art. 132
Les Sociétés, entreprises et compagnies d'as-
surances, les entreprises de capitalisation, Tefr
entreprises d'épargne, les sociétés ù tonne ton.
Uniere, les syndicats de garantie et tous autres
assureurs privés sont soumis, pour tous Ifis
bons ou contrats tontiniers. do œpitaLiSati
et d'épargne, et pour tous les autres risques
assurés situés en France, en Algérie, dans Les
colonies et pays de protectorat, à une taxe; de
1 010 (pour cent) du total des versements effec-
tués chaque année par les assurés ou adhé-
rents, soit aux Sociétés, entreprises, compa-
gnies ou assureurs, soit a leurs agents, dédut,
tion fatte des primes cédées en réassurance.
ainsi que des droits de timbre et d'enregistre-
ment.
- Art. 133
La taxe prévue à l'article 132 est réduite a
0,25 0/0 (pour, cent^en-ce. qui concerne les
assurances maritimes et* * las réassurances de
toute nature â £ âept £ &&' par les' sociétés, oOt-
treprises, compagnies et tous autres assureurs.
Art. 184
Sont exemptées de la tax<} instituée par les
articles 132 et 133 les sociétés ou caisses d'as-
surances mutuelles agricoles constituées et
fonctionnant dans les termes de la loi du 4
Juillet 1900.
Art. 136
La taxe instituée par les articles 132 et 133
est à la charge des entreprises, sociétés, com-
pagnies ou assureurs, sans aucun recours con-
tre leurs adhérents ou assurés, nonobstant
toute clause ou convention contraire, quelle
qu'en soit la date. s
Art. 137
Les assurances et les contrats d'épargne, de
capitalisation ou de tontine, souscrits auprès..
de compagnies, associations ou assureurs étran-
gers, sont soumis à lq taxe édictée par les
articles 132 et 133. Cette taxe est acquittée dans
Jes conditions prévues par la loi du 23 février
1924. Les courtiers et les assurés qui en auront
fait l'avance auront leur recours contre les
assureurs.
Article 138 -
La recouvrement de la taxe établie par les
articles 132 et 133 sera suivi et les instances
seront introduites et jugées comme en matière
d'enregistrement. .,
Art..138
Un décret déterminera les conditions d'ap-
plication des articles. 133 à 139 de la présente '-¡'
loi, notamment en ce qui - concerne les épo-
ques et les modalités de payement de la Lam-
et toutes justifications à fournir a l'Adminis-
tration.
Art. 140
Les dispositions du premier alinéa de l'ar-
ticle 14 de la loi du 31 juillet 1917 sont com-
plétées par les dispositions suivantes :
« La même taxe est applicable aux établi&-
sements do banque oa- de crédit, ainsi qu'aux
entreprises d'assurances, lorsque leur chiffre
d'affaires excède 1 million de francs.
« En ce qui concerne les établissements de
banque ou de crédit, le chiffre d'affaires doit'
s'entendre du montant des courtages, commis-
sions, remises, soJuire3, prix do location, inté-
rêts, escomptes, agios et autres profits défini-
tivement acquis, droits de garde, etc., à l'ex-
clusion des revenus des valeurs mobilières en
portefeuille.
« En ce qui concerne les entreprises d'assu»*
ranges autres que les assurances maritimes et
les réassurances de toute nature acceptées par
les sociétés, entreprises, compagnies et tous
autres assureurs, le chiffre d'affaires doit s'en-
tendre du montant des primes encaissées. » -.
La Chambre décida, en outre, de réserver
les articles concernant l'application de ta
taxe sur le chiffre d'affaires et les droits de
consommation frappant l'alcool et les ÏÏ-
quides assimilés. Elle supprima l'article 11.
qui avait pour objet. d'établir sur le ferro-
cérium un droit de fabrication de 400 francs
par kilogramme. Elle adopta ensuite l'arti-
cle 176 ainsi conçu :
« Le taux de 1.600 fr. et de 577 fr. fixés pour
la contribution forfaitaire aux dépenses de
rolPve <1c officiers du corps de santé et des
infirmiers placés hors cadres à la disposition
des services locaux des colonies par les lois,
de finances des 13 juillet 1911 (art. 27)- et 30
juillet laid (art. 31) sont portes à 4.500 fr. par
officier et 1.700 fr. par infirmier employé et
pnr an. »
Par contre, ila Chambre renvoya à la
Commission pour un nouvel examen l'arti-
de 177 qui augmente les droits universitai-
res, en particulier les droits d'examen pour
le certificat d'études de législation ̃-algé-
rinnne. pour le certificat d'étudos- supf-
ricures de droit musulman et de coutumes
indigènes, pour les brevets de langues ka-
byle, arabe et de dialectes berbères.
L'article 188 fut ensuite disjoint. Il est
ainsi conçu :
« Les crédits que le ministre de la Guerre
est autorisé, pour les 4iniiecs 1926-, IfJ27 et 1 -'-..¡,
a prévoir, à titre de contribution volontaire du
Maroc à divers chapitres du budget de son dé-
partement, ne pourront dépasser au total,
G C/0 du montant dos. prévisions dv budget. or-
dinaire du Maroc, tpl; qu'il aura clé approuvé
par le ministre des Affaires étrangères. Ce pour-
centage ne portera pas sur le montant milmc
de la contribution.
« Les fonds de concours demandés ne seront
pas inférieurs, au total, à 20 millions de fr. »
On arrive alors à l'articln 189 ainsi li-
bellé ;
La contribution dos colonies aux dépenses
militaires qu'elles occasionnent à l'Etat est
fixée, pour l'exercice 1925, ;\ la «somme de
29.200.000 francs, ainsi répartie car colo-
nic :
Indochine • 1
Madagascar ; 1.200.000
Martinique 200.0QD
Guadeloupe 150.0Q0
fléunion 150.0QD
Total égal : 29.200.000
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