Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-02-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1925 20 février 1925
Description : 1925/02/20 (A26,N29). 1925/02/20 (A26,N29).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396874b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VtNGTNXTBME ANNEE. N° 20
LE NUMRRO : 20 CKNTIMBS
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Les Annales Coloniales
(W liî s
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR -LEs ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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Okutré ( Ktranffur 124 » CS • 35 »
Om s'abonne 4mm tous les Bmuu de potN et tkn le* prladpauv Ubrairea
SOLIDARITE
FRAnCI-BBII AnnlQUE
Les événement" récents d'Extrême-
Orient, la conclusion notamment de trai-
tés entre la Russie d'une part, le Japon
et la Chine de l'autre, les agitations
du monde musulman, la « révolte de
l'Asie » contre la domination euro-
péenne, ont révélé à certains publÍcistes
l'existence d'une solidarité politique en-
tre la France et l'Angleterre.
Devant le danger que présentent ou
que peuvent présenter pour les puissan-
ces européennes, les combinaisons diplo-
matiques indiquées ci-dessus, les mou-
vements qui se produisent, avec plus
ou moins d'intensité suivant les lieux,
de la mer des Indes à l'Océan Atlanti-
que, on conseille aux cabinets de Lon-
dres et de Paris d'étendre au monde en-
tier une entente dont les effets parais-
saient limités aux problèmes européens.
Faisant un tableau fort impression-
nant de la politique bolcheviste en Asie
et en Europe, M.Jacques Bardoux, dans
un récent artic le du Temps, adjurait les
deux grandes puissances occidentales de
conclure une union qui leur permettrait
de résister aux entreprises conjuguées de
la diplomatie de Moscou et de Berlin.
Sur tous les points du globe, leurs inté-
rêts sont liés, solidaires; les postes fran-
çais qui se succèdent sur les grandes
routes commerciales et stratégiques,
renforcent les positions anglaises t Dji-
bouti complète Aden tandis que Saïgon
double Singapour dont les docks reste-
raient fort peu garnis sans la houille du
Tonkin et le fer de l'Annam. La Syrie
elle-même occupe une place importante
dans cet agencement de forces : elle
» couvre la route de l'Inde dont l'Indo-
chine renforce la barrière bt.
La conclusion s'impose évidente et il
n'est nul besoin de la formuler de façon
plus explicite.
- D'une pareille entente nous ne mécon-
naissons pas du tout t'utilité; nous som-
mes même fort disposés à en admettre
le principe à condition toutefois que la
pointe n'en soit pas dirigée particuliè-
rement contre tel ou tel pays.
Cette collaboration, nous voudrions lui
donner un caractère un peu différent de
celui que lui désire M. Bardoux. Il
ne nous déplairait pas qu'elle s'exerçât
aussi et surtout en vue de réaliser dans
nos colonies une œuvre positive que j'op-
poserais volontiers à l'œuvre négative de
défense.
La France et l'Angleterre ont à résou-
dre, dans le domaine colonial, des pro-
blèmes qui diffèrent par l'ordre de gran-
deur, mais qui au fond se ressemblent;
tes résultats qu'elles poursuivent sont en
définitive identiques. Pourquoi dès lors
« ne pas aller de l'avant la main dans
ta main au lieu de s'arrêter aux conflits
passagers de la politique internationale?
Pourquoi ne pas s'entendre pour élabo-
rer un programme commun de politique
indigène dont elles soumettraient les
termes aux autres puissances et à la So-
ciété des Nations?
Bien des malentendus seraient ainsi
évités et bien des résistances à des me-
sures rationnelles disparaîtraient si elles
se heurtaient à la volonté des deux gran-
des puissances civilisées de l'Occident.
Il ne s'agit pas de constituer un front
uni contre le besoin instinctif d'indépen-
dance et les revendications des indi-
gènes mais de conjuguer les efforts de
ces deux démocraties en vue de réaliser
une politique coloniale vraiment hu-
maine.
Il n'est pas pour la solidarité franco
britannique de façon plus heureuse de
s'affirmer.
Henry FÓntanier.
Député du Cantal, Secrétaire de la
Commission des Allaires étrangères,
Membre de la Commission des Co-
lonies.
A LA CHAMBRE
---0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Affaires étrangères
La Commission îles Affaires étrangères
,'te la Chambre a désigné hk\r M. Kdouord
Soulier comme rapporteur du projet de loi
portant approbation du Traité ïram-o-sia-
mois.
PHILrATÈlyl»
-0-
Etablissements français dans l'Inde
Les timbres des Ktabliescmente français
rtane l'Inde à 6 cafches chargés sur 0,45 et
;\ 1 fanon 12 caches surchargés, sur 0, ru,
dont la suppression est annoncée pour le 1er
mars, pourront, par exception, être deman-
des isolément jusqu'à cette date.
Pour une Flotte coloniale
-O-
le veux attirer Vutten-
tion des lecteurs des An-
nales Coloniales sur quel-
que chose qui m'a frappé
dans la discussion du bud-
get de la Marine marckan-
de à la Chambre. Lorsque
M. Bouissoti a rappelé que
les représentants des Co-
lonies avaient toujours proclamé que, pen-
dant le fonctionnement de la flotte d'Etat,
la France d'outre-mer avait été beaucoup
mieux servie que sous les autres régimes,
le rapporteur, M. Candace, a souligné ces
mots de cette déclaration : « Et je suts prit à
le répéter. >
J'entends bien qu on va m arrêter, en criant
à Vétatisme. C'est un procédé commode, à
l'usage de gens qui ont pat foi s quetque petne
à se défendre, ou qui veulent s éviter la fa-
tigue de réfléchir. C'est la « tarte à la crl-
me l, qui répond à tout en ne répondant à
rien. J'ai moi-même fait l'expérience en cette
matière, et quand j'ai prié ces esprits un
peu trop simples de me. définir ce qu êtait une
flotte detat, je me suis aperçu, dès les pre-
miers mots, que l'accusation de favoriser
Vétmtisme était parfois un moyen commod-
de dissimuler son ignorance ou la faiblesse de
sa réflexion. En la circonstance, il a - fallu
expliquer de nouveau qu'il ne s agissait pas
d'une flotte de navires, exploites par l'Etat,
mais d'une flotte de navires qui apparte-
nu ent à l'Etat, qui étaient dirigés par des
spécialistes de l'armement concessionnaires,
mais auxquels l'Etat pouvait et devait im-
poser des horaires, des tarifs, des voyages,
des vitesses, etc.
Et quil vaudrait mieux se passer d'un pa-
reil organisme, qui le niet Il serait mtUe et
mille lois préférable que l'inrtiative privée
assurât avec les Colonies les services de pa-
quebots et de cargos nécessaires, dans le*
conditions les plus avantageuses et aux co-
lonies et à fa métropole. Cela ne fuit pas
l'ombre d'un doute. Mais si l'initiative pri-
vée s'en montre décidément incapable, si les
plaintes des colonies se font plus nombreuses
et plus pressantes, si les regrets du système
condamné se multiplient, il faudra bien pren-
dre la solution qui s'impose, et la prendre
résolument, hardiment.
Aucun des parlementaires de l'Afrique du
Nord auxquels s'adressait M. lioteisson
n'était partisan d'une flotte d'Etat, et pour-
tant lorsqu'on les interrogeait pour savoir st,
à une heure déterminée, un autre sernee ma-
ritime que celui de la flotte d'Etal aurait
empêché les marchandises de pourrit sur les
quais d'Algérie, on aurait respecté l'intérêt
des commerçants, des industriels, l'intérêt gé-
néral qui doit bien avoir sa place à côté et un
peu ott-desslu des intérêts particuliers, ces
parlementaires étaient bien obliges de répon-
dre que le mystère actuel était incompara..
'tl 'mcvt plus désavantageux à la France et
à ses colonies.
Des faits comme ceux qui ont été portés à
la tribune, et qui concernent le transport des
ris, des caoutchoucs donnent au»*i à réitt, htr.
Encore une fois, qu'on ne nous jette pas
l'anathème, en nott criant : Etatistes, et
qu'on ne s'imagine pas que ce mot suffit sans
un torrent d'injures. On n'est pas « étatiste v,
comme on est arthritique. On n'est pas plus
étatiste qu'on n'est protectionniste ou libre
échangiste, sans tenir compte des circonstan-
ces, du moment, de la situation économique,
financière, agricole, industrielle, Tout cela
est une question de mesure, de sagesse.
Pourquoi l'Etat irait-il se faire propriétaire
d'une flotte (olotliale, si nos Compagnies de
navigation suffisaient à établir des relations
rapides, régulières, commodes, bon marché
entre les colonies et la métropole Mais si
elles ne le font pas, il faudra bien que quel-
qu'un s'en charge, et ce ne sera certainement
pas le roi de Prusse 1
Mario Rolstetn,
Sénateur de VHérault.
Membre de la Commission sénatoriale
des Colonies,
Ilapportcui du bucujcl de la Manne tn
La Conférence de l'opium
Dans «a dix-sieptiéane séance pléniére te-
nue hier à Genève, la deuxième conféren-
ce de l'opium a adopté en deuxième lecture
le protocole, l'acte fmal et la convention
qui résument le résultat de délibérations
commencées le 17 novembre 192L
Elle a décidé d'insérer dans l'acte final
différentes déclarations et vœux, et notam-
ment la réserve de la délégation de la Per-
se, qui déclare signer Ja convention ad rc-
lerendum et sous réserve de la satisfaction
qui sera donnée par la Société des Nations
à une demande exposée par la Perse.
M. Kircher, délégué français, a déciarc
que la délégation française, apl'è." le rejet
de sa première proposition, avait cherché un
texte qui pût donner -satisfaction à toutes
les délégations, de façoD à permettre de si-
gner la convention. 11 a demandé aux dé-
légués d'accepter ce texte dans un esprit
de cordialité.
1.0, conférence a approuvé ce texte ù 1 una-
nimité. Il s'agit d'un articlc par lequel les
parties contractantes s'engnjgent ti édicter
les lois et règlements, si clo. n'a pas en-
core été fait, pour assurer le contrélc effi-
cace de la production, de la distribution et
de l'cxportation de l'opium brut. Kilos s'en-
gaflent également à réviser pratiquement et
à renforcer, dans la mesure où cela sera
nécessaire, les lois -et réglemente sur la
matière.
LE mOHOPOLE DU PAVILLON
SUR U COTE D'AFRIQOE
a
De même que dans la métropole, le cabo-
tage de purt à port français, sur la Côte Occi-
dentale d'Afrique, est réservé au pavillon na-
tional. Il en résulte souvent une gêne sensible
dans les relations des col onies entre elles, car
il arrive fréquemment que les navires fra
çais ne puissent charger les marchandises et
les produits qui doivent être transportés d'un
port à l'autre de "Afrique Occideotale fran-
çaise.
la a bien été prévu que les Gouvernements
locaux pourraient accorder aux exportateurs des
dérogatiom à ce principe du monopole du pa-
villon, afin de leur permettre d utiliser, à dé-
faut de navires français. des navires étran-
gers, mais jusqu & ce jour, ces dérogations
étaient soumises à de telles réserves que la
possibilité d'en user demeurait à peu près illu-
soire.
M. le Gouverneur Général Carde, désireux
de concilier à la fois les intérêts du commerce
et ceux de "armement français, a fait récem-
ment approuver par le Département un modjfs
oiocruii qui. bien entendu, maintient cette rè-
gle absolue que « l'autorisation de charger dn
fret dans un port français de la c8te, sur un
navire étranger, à destination d un autre port
français de r Afrique Occidmtaie. eat refusée
chaque fois que ce transport peut être assur é
par un navire français o. mais prévoit que des
dérogations particulières pourront être envisa-
gées >» dans le cas spécial où le transport ne
peut être assur é per un navire français, et pré-
sente - pour le commerce un caractère d iudis-
permame urgence >>.
Dorénavant pour obtenir l'autorisation de
charger du fret sur le navire étranger dont le
départ sera le phrs proche, il sufifra que les
expéditeurs produisant au Gouvernement lo-
cal le refus du capitaine du navire français
qui aurait dû prendre la marchandise, ou du
représentant autorisé de ce capitaine, ainsi quo
le refus de la Compagnie française à qui le
chargement devrait ensuite échoir normale-
ment.
-- ------ -- ---- ----
Au Conseil d État
L'incendie dans le port d'Orsn
Le Conseil d'Etat, confirmant les con-
clusions du Commissaire du Gouverne-
ment, vient do rejeter la requête de M \1.
Hencclauze, Jarrige, Chmicronn, Bru-
grolle. Grofils, Vie et LesolTre frères,
négociants en alcool contre une déci-
sion implicite de rejet résultant du si-
lence gardé par le Gouverneur de lAl-
Krie sur leur demande d'indemnité à
raison des pertes évaluées à 17 millions
qu'ils ont subies le R mars Ur20 par
suite de l'incendie dans le port d'Oran
de Mis d'aJc.ool leur appartenant et
stockés sur les quais dudit porlr :
« Ces dommages, dit le Conseil
tl'laL. ne sauraient engager la respon-
sabilité de l'Administration qu'au cas
où on pourrait relever une faute grave
à la charge du service public.
«. U résulte de l'instruction que la
cause de l'incendio n'a pu être préci-
sée, qu'aucune fauto n'a été relevée à la
charge des a-gents du Gouvernement
d'Algérie. Dès lors les requérants ne
aont pas fondés à réclamer une indem-
nité en réparation de dommages dont
l'Algérie n'est pas responsable. »
En outre, les dépens sont à la charge
des requérants
Pourvoi Nesty
Est rejetée la requête de M. Nesty,
ancien Président de la Cou.r d'appel de
la Guyano, contre un décret en date du
20 septembre 1923 par lequel a été pro-
noncée son admission à la retraite.
a Considérant, dit le Conseil d'rtat,
qu'il n'est pas contesté que M. Nesty
remplissait les conditions d'âge et de
services exigées pour avoir droit à une
pension d'anciennoté, que le déoret qui
l'a admis à la retraite n'est donc pas
entaché d excès do pouvoir. que, si
.;< Considérant d'ailleurs que si M.
Nesty n'a pas été appelé à roloindre son
poste à la Guyane, il a reçu son traite-
ment d'activité comme Président de la
Cour d'appel de c-ette colonie. »
Le scolyte du grain de café
0-0
Le Journal olfidcl de l'Afrique occiden-
tale française a publié dans son numéro
du 3 janvier 19&>, l'arrêté ministériel du
2ù novembre 1924, niodiiiant l'arrêt du
27 février 1922, concernant le scolyte du
groin de enfé.
Le SICplwllodcres coffeac vient de se révé-
ler au Hrénil comme l'un des plus redou-
tables ennemis du caféier. Les pertes qui
lui sont imputables dans ce pays, qui four-
nit environ 75 de la production mon-
diale, ont atteint et même dépassé M 0/0
de 1m récolte.
De telles constatations méritent de, rete-
nir l'attention, extrêmement graves pou-
vant être pour la culture de ce produit dans
uns colonies de l'Afrique occidentale fran-
çaise, les conséquences de l'introduction du
scotyle du grain de café.
Elles montrent combien il importe de
veiller rigoureusement à l'application
Stricte, des dispositions de l'arrêté du 27
février 1022, si l'on veut protéger nos Co-
lonies productn ,^6 de café contre le dan-
ger d'une contamination possible.
AU SENAT
DANS IMS GOIMMONS
Commission des Colonies
La Gommieeion des Colonies et Protecto-
rate s'est réunie cet après-midi BOUS la
présidence de M. Schrnnwck.
Elle a décidé d'adresser un long ques-
tionnaire à M. DaJadier, ministre des Co-
lonies, au 8Ujet du projet de loi portant au-
torisation pour le Gouvernement Général
de l'Afrique Equatoriale française de réali-
ser un emprunt de 300 millions en vue de
l'achèvement du chemin de fer de Brazza-
ville à l'Océan.
Importa ion de l'alcool
en Afrique Occidentale
-0-0
D' après les sutistiqm ofbcienes, les im-
portations totales de « spiritueux » dans les
colonies anglaises de la Côte Occidentale et
des «alcools», «eaux-de-vie et IkMews» dans
nos colonies du Groupe de l'A. 0. F. s'élè-
vent, au cours des cinq dernières années, aux
chiffres suivante exprimé» en litres :
Enclaves étrangères
1919 : Gambie. 64.141 ; Sierra Leone.
374.245; Go ld-Coast, 3.056.645 ; Nigeria,
725.823 ; total, 4.220.854.
1920 : Gambie, 44.273 ; Sierra Leone.
379.914; Gold-Coast, 816.350; Nigeria,
1.306.054; total, 2.546.591.
1921 : Gambie, 34.377 ; Sierra Leone,
164.018; Cold-Comt. 1.287.814; Nigeria,
904 445 ; total, 2.390.654.
1922: Gambie, 22.186; Siena Leoae.
169.491 : Gotd-Coast 1.810.832; Nigeria,
1.342.400; total, 3.344.909.
1923 : Gambie, 15.804 ; Sierra Leone,
184.250 ; Gold-Cout. 2.784.504 ; Nigeria,
1.156 855 ; total, 4.141.413.
Soit au total : 16.640.421 litres.
Afrique Occidentale Française
1919 : Sénégal, 677.950 ; Soudan, 67.792:
- d' i voire.
Guinée, 65.900: d'Ivoire. 203.780 ;
Dahomey. 1.314.651 ; total. 2.330.073.
1920 : Sénégal, 2.011.697; Soudan,
13.183; Guinée, 101.896; Côte d'Ivoire,
248.960 ; Dahomey, 1.376.527 ; total,
3.752.263.
1921 : Sén. 261.183; Soudan. 14.855;
Guinée, 46.777: Côte d'Ivoire, 254.154;
Dahomey, 444.856; total. 1.021.825.
1922 : Sénégal, 101.524; Soudan. 19.355:
Guinée, 37.040 ; Côte d'Ivoire. 43.576 ; Da-
homey, 159.676; total, 361.171.
1923 : Sénégal, 201.454 ; Soudan 36.099 ;
Guinée, 60.046: Côte d'Ivoire, 233.414 ;
Dahomey, 975.866; total, 1.506.879.
Soit, au total : 8.972.211 titree.
De l'examen des tableaux qui précèdent, il
ressort qu'il a été importé, pendant la période
des années d'après-guerre, dans les colonies
anglai ses et françaises, et pow une population
globale de 35 millions d'habltantg (colonies
anglaises, 22 millions 1/2, coloni es françaises,
12 millions 1/2) un total de 25.600.000 li-
tres de boissons alcooliques.
Ce chiffre représente une consommation
moyenne ennueMe de 0 lit. 146 de liquide par
tête d'habitant pour l'ensemble desdites colo-
nies, et de 0 lit. 92 et de 1 lit. 01 pour les
deux colonies, où la consommation de 1 al-
cool est plus accentuée, c'est-à-dire en Gold-
Coast et au Dahomey.
Par rapport à l' a 1913, année normale
d'avant-guerre, il a été consommé en 1923,
année normale d'après-guerre :
12 fois moins d'alcool au Sénégal ; 3 fois
moins d'alcool au Soudan Français ; 4 fois
moins d'alcool en Guinée ; 5,3 fois moins
d'alcooi en Côte d'Ivoire ; 3,5 fois moins
d'alcool au Uahomey.
Tenant compte qu'eu égard au chiffre de la
population, la cpnsommation est insignifiante
au Soudan et en Guinée, on peut donc vala.
blement conclure que, dans la zone libre de
l'A. 0. F., « l'alcoolisme » est en voie de
disparition, et qu'il décroît considérablement
dans la zone conventionnelle.
-
L'AVIATION COLONIALE
-()o()-
Paris-Tchad
Le Gouverneur du Niger télégraphie ce
qui suit :
Niamey, Il) février, -- Suis heureux de
vous rendre compte de l'amélioration rapide
de l'état des blessés de la mission du lac
Tchad. Le colonel Vuillemin pourra se le-
ver bientôt; le capitaine Dagneaux com-
mence à marcher et le sergtnt Knecht s'as-
seoit dt»is un fauteuil. - JORF..
Paris-Dakar et retour
Un càblogiammc de Tombouctou, en dav
du 18, signale le départ probable des capi-
taines Lcmaîtro d Arr.\rhard pour Ach.,r
à la date du H).
Le raid belge
Le lieutenant aviateur belee Thietïiy, Ar-
rivé à Colomb-Béchar dan* l'après-midi du
17 février, a mis à profit la journée du k8
pour mettre son appareil au point et fairp
son plein d'essence. Il a quitté Colomb-BC-
char hier à 7 h. 30, dans d'excellentes con-
ditions, à destination de Ouallen. Il brûlera
ainsi l'étape d'Adrar et parcourra.. «Vun seul
vol, environ So kiloraf-trec.
OPINION D'UN ANNAMITE
Français et Annamites
Les Annales Coloniales du 21 janvier 1925
ont publié une lettre d'un des amis de M.
Rueuel, Indochinois de vieille date. Ce cor-
respondant doté d'une « haute intelligence Il
et d'une t grande situation JI, a mis qua-
rante ans pour oompiendre le problème in-
digène en Indochine. Autant dire que la
qua.si-un.uúmité des Français n'ont aucune
compréhension d'une politique indochinoise.
Ce fait qui est constaté par les témoigna.
ges de tous les Indochinois qui voient clair,
est le résultat de :
ao L inditiérence et l'ignorance de l'opi-
nion publique métropolitaine;
o L'esprit de lucre de ceux qui vont en
Indochine, esprit qui les empêche de s'oc-
cuper d'autre chose que de faire chacun sa
situation le plus rapidement possible pour
s'en aller ensuite,
Les Annamites souffrent de cette situation.
On leur a promis une association et une
collaboration fécondes des deux races, et ils
ne comprennent pas que la i- rauce prenne
une autre attitude que oelle-là. Ces disci-
ples de Confucius croient encore à la pa-
role donoce par la France, qui est leur sou-
verain véritable.
D'après eux, une saine notion de La sou-
veraineté ne permet pas de doute sur ce
po.nt la France gouverne, la France donne
des ordres, la France ne soutire aucun puu-
voir de commandement au-dessus d'ette :
c'est donc elle le souverain actuel de l'In-
dochine
L empereur d'Annam ne détient plus l'im-
pertum; il n'est plus qu'un bouverain de
parade. A preuve. nous sommes devenus
des sujets français, des Français.
•
• «
Mais il y a des gens qui nous contestent
cette qualité de Français. Pour cel;¡. ils s'ap-
puient sur 1 op.mon, de quelques Ictties an-
namites, lesquels ignorent tout des p.oblè.
mes du droit public européen moderne. Et
ainsi ils croient de bonne foi, mais à toart,
que les « naturalisés u sont des renégats
Les Il naturai.sés >1 n'ont pas renié leur na-
tionalité annamite puisqu'ils ne l'avaient
plus. Cette erreur découle d'une confusion
de terminologie : ceux-ci ne sont pas « na-
turalisés », ils ont simplement acquis le*
droits de citoyens, ils ont passé de la caté-
gorie de Français-sujets, dans celle de Fran
çais-citoyena.
Cette mise au point est nécessaire pour ex-
pliquer ce qu'on nomme Il te &entiment na-
tional » chez les Annamites.
Nous avons ôté, au moment de la con.
quête, un peuple et non une peuplade. Nous
sommes restés un peuple, et ce peuple peut
parfaitement vivre et évoluer dans la grande
famille française, dans la Nat.on française.
Nous avons d ailleurs l'exemple d'autre-
peuples : Canada, Etats-Unis. Russie, Suis-
se, etc., où les éléments ethniques sont loin
d'être homogènes. La France oon temporal ne
elle-même est iormée de, plusieurs peuples
qui gardent encore actuellement leur origi.
nalité : liretagne, Provence, Savoie, Corse
Le peuple annamite conserve donc sa per
sonnalité malgré tout et contre tout.
La Cour de Huê devenue nominale, ré-
duite à rien, n'entraîne pas la d.sp.arl tion de
cette personnalité, qui nous est propre F.t
qui a mts ne l'oublions pas plusieurs
milliers d'années à se former.
La nat.on annamite s'est constituée à ia
faveur d'un régime monarchique, régime
que la colonisation française a détruit dans
son essence. C'était un mythe induspen»a.b!e
On a déjnontré au peuple qu'il n est rien.
On a tort. Car le peuple annamite aurait
pu il y trouverait peut-être même son
avantage continuer son évolution sous îo.
même régime.
Ce régime lui convient.
Mais la France a installé en Indochine ia
République. Et comme on est en Républi-
que, Its Annamites ne comprennent pas
Pourquoi le principe, dit républicain, de
égalité de tous les individus devant la loi
ne leur est pas applicable.,.
L'Indochine française est menacée de tou-
tes parts par l'Angleterre, l'Australie, le
Japon, l'Amérique et même le petit Siam,
qui sont (Tes voisins rapaces.
Devant le Pacitique où demain se loue-
ront les destinées du monde, l'Indochine,
désarmée, ne saurait être défendue autre-
ment qu'on armant l'esprit et le cœur des
Annamites de sentiments filiaux pour la
France.
Et l'Annamite ne sera Français uvoc ^.-n
coeur et son esprit que s'il est traite -
comme les métropolitains les traitent - c.i
Français.
LySa.
06.
La famine en Chine
line famine kl'rjh!c sévit darus la provin-
ce du Yunnan nu, nu cours de la sorruime
dernière, pius de 1.000 personnes sont mor-
tes d'inanition à C.hnotung-Fou.
IN SYRIE
Le paquebot I.ania) line \ieni d'arrrvvr a
Marseille, n\ant parmi ses nonihr» ux pas-
sngers le général Naulin, adjoint au géné-
ral Weygand, venant de Heyrouth, nomm-é
et rejoignant, Mn poste. Il a été rv<;u à
descente du hatcau par le^nérral Mangin,
commandant le, t:")', ^orpa, et di\"('rt'( PCI-
sonnalitéa.
Le général Naulin a ilooiaré qu je. vù-
me rfvgne en Syrie et que la question la
plus importante, pour le monue.nd, était
la délimitation des frontière® nord, qui se-
ra tn>s prolwiblemonî, résolue prochaine-
ment.
Les thés d'Indochine
En 1921, Le thé occupait ie 38" rang sur
le tableau en valeur* dea exportations in-
dochinoises, et paamt au 31' rang l'année
suivante.
Il est difficile d'évaJuer présentement 1 £
production totale du thé en Indochine, une
grande part étant absorbée par la coneom-
mation focale. Les exportations proviennent
en grande majorité de l'Annam et du Ton-
kin.
La culture du thé cet pratiquée par ies
Indigènes dans les cinq pays de l'Union ;
elle est conduite d'après des méthodes tout
à fait primitives, ou plutôt eans aucune
méthode, et il en est de même de la cueil-
lette des feuilles et de leur préparation.
Les analyses et expertises faites au cours
de ces dernières années sur les thes indo-
chinois ont prouvé que rien, dans leur com-
position chimique, ne les différencient des
thés de Chine, de Java. de l'Inde ou de Cey-
lan. Il semble donc certain que leur médio-
cre qualité ne doit être attribuée qu'aux
conditions défectueuses de culture et de pré-
paration auxquelles ils sont soumis.
Pour remédier à cette ffteheuse situation,
le Gouvernement générât de l'Ind..elune vient
de faire ttudier - à La station ogrieole de
Phu-Tho, au Tonkin, les meilleurs procédés
de culture et de préparation. Un technicien
de valeur, M. ces recherches, et s'occupe aimai de la sé-
lection et de la multiplication des mpillea-
res variétés à cultiver.
Les planteurs de thé indoehinoig et les
cotons françaiH s'intérewant fi cette cul-
ture trouvent là des directives utiVa dont
l'application ne saurait manquer d'amélio-
rer grandement la qualité des produits,
permettant à ceux-ci de concurrencer
avantageusement les tfflfa étrangers sur les
marchés d'Europe, notamment sur ceux de
la Métropolo.
Le développement de la culture
du cocotier en Indochine
-0-0--
En Indochine, lea surfaces eonMrrflo.t'H- à
ia culture du cocotier sont encore restrein-
tes, puisqu'elles sont évaluées « IW.OfiO hec-
tares enViron, dont 18.000 hectares pour la
Cochinchine (provinces de Mytlm et H entré-
principalement) et 7 à 8.000 hectare» pour
l'Annum
Au Dahomey et à la CAte-d'lvoire, le co-
cotier est confiné sur la zone entière entre
la mer et les lagunes ; à l'intérieur, la ter-
re ont défectueuse, la mtÜn-d'u'uvre rare
est absorbée par la préparation de l'huile
de palme. La Guinée et le Sénégal sunt dt,a
<-'t row-aine sont
rés propices A la culture du cocotier, mais
de main-d'œuvre et dont un peu
en dehors des grands courants commer-
ciaux.
Seule l'Indochine présente des ditiponibi-
lités en main-d'univre sufiisuntcs et des
espaces assez vastes pour créer lea lOO,lO)-
hectares de. cocoleraies nécessaires et la Li-
bération al; notre .¡lduRtrit>.
LE COMMUNISME
AUX INDES N l'XHLAN D AISES
Le mouvement c o min u mate aux InJui
Néerlandaises, qui as ait provoqué (l"ai.
graves incidente, a ,.tt> complètement ré-
prim/',
EN MEK
i/. vapeur tielgv Ascatior, de 1..:\ Lompu-
.gnie Cwymans, d' An vtrs, transport an t, de
Rotterdam en Italie, un chargement de
houille, se trouvait, mardi dernier, au lar-
g.c d'Ouesnn quand une voie d'eau tic dé-
clam, Les pompes furent aussitôt mises en
8(::":1 Mlil:-', mal*; le» efforts de l'équi
page, :\VAU ne tarda pas ti envahir le com-
partiment îles machines et les cales 1 et 2.
Lo steamer El-Kantaro, de la Compagnie
des Messageries Maritimes, parti de Duu-
kerqus pour la Nouvelle-Calédonie, via Bor-
deaux. ayant anereu Us fusées de détrea-
te- lanoéos par 1 s'approcha et par-
vint ù recueillir l'équipage de ce, vapeur,
CTU: s'ûftait réfugié dai^s quatre embarca-
tions.
11 était 7 ii. 35 d matin. L'FA-Kantara
veata une heure, environ ù proximité d*1
l'.4scafor, qu'il vit disparaître dans les Ilots.
Auesritôt, le capitaine .i-. VKl-Kantara en-
voya des radios aux sémaphorea d'Oues-
eant. -t dû Bivst, pour k-ur signaler le dan-
ger que constituait l'épave du navire, cou
W: par 49" 12' nord et aN' ouest, et, A
R h. 30, il poursuivait sa route vers Bor-
de- a. i\\
L'El-Kuntdid rst arrivé hier matin où il a
débarqaé les viiu»t-deax naufragés de r.i.s
raior ; 5 Hdg., dont le capitaine; 4 Aile-
mumis, KUKSI S. 2 Polonais, 6 Hollandais,
l lu»Iii-ri t V Norvégiens. ]..t'IR Allemands
et i'.s !\I)':" s.-l'ont rapatriés pur l'a^t ri:
d« 1 ; (vr11:..u': 11 ̃ ̃ C.A ymans, le»? autres pu:-
è s 1 d. leurs >nrnVs rcKpoc.tifc.
-----. ---- ---
Aux Hautes Études sociafes
--o)-_.-
Les ressources de MAdagascar
in.uj.nî la r (in
u.ii. es f ur 1 ri ̃( I-Viin* » d'Outre m<-r w:
-s a rK.'-.le '1 s F.lud< n :--:'\, ,..
lo, M. \;,ï.;n:Ldi,'', :.','.,;:' gér•'r:\l de
.",(h':"t.; :¡,'; fJ('(/q",11./i! ':', raT;S, 1 i'.--.: .-
hitr -,'1, :', de NK-idu^atscar : causerie très >
\'¡n'I'.,. « ?. ;lgr"'(m"ID\ de poojcoUonfl. L
CMTifé:vnc;*:r 1 souligne h? rapide dévelop-
pement agricole de l'Ile et lt*a richesses \;!
rié s qu'elle peut fouina1 ,\ la M.'troj.o!--
ri;, vanille, canne A S-UTO, COJ:rah, vi.md.ï
!r¡g()!'¡nf' Mvoui.eavi >!•: 8 rr::lii:-'r:, ',' :',
LE NUMRRO : 20 CKNTIMBS
-
VhNDhLU» SOlH, à) KKVKli!.H 1Mb. -
Les Annales Coloniales
(W liî s
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR -LEs ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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Ut ta I mola 9 moi*
I Fr*nc« et Cotonie». M • 4S » 25 )
av« le M** ,;4",-
Okutré ( Ktranffur 124 » CS • 35 »
Om s'abonne 4mm tous les Bmuu de potN et tkn le* prladpauv Ubrairea
SOLIDARITE
FRAnCI-BBII AnnlQUE
Les événement" récents d'Extrême-
Orient, la conclusion notamment de trai-
tés entre la Russie d'une part, le Japon
et la Chine de l'autre, les agitations
du monde musulman, la « révolte de
l'Asie » contre la domination euro-
péenne, ont révélé à certains publÍcistes
l'existence d'une solidarité politique en-
tre la France et l'Angleterre.
Devant le danger que présentent ou
que peuvent présenter pour les puissan-
ces européennes, les combinaisons diplo-
matiques indiquées ci-dessus, les mou-
vements qui se produisent, avec plus
ou moins d'intensité suivant les lieux,
de la mer des Indes à l'Océan Atlanti-
que, on conseille aux cabinets de Lon-
dres et de Paris d'étendre au monde en-
tier une entente dont les effets parais-
saient limités aux problèmes européens.
Faisant un tableau fort impression-
nant de la politique bolcheviste en Asie
et en Europe, M.Jacques Bardoux, dans
un récent artic le du Temps, adjurait les
deux grandes puissances occidentales de
conclure une union qui leur permettrait
de résister aux entreprises conjuguées de
la diplomatie de Moscou et de Berlin.
Sur tous les points du globe, leurs inté-
rêts sont liés, solidaires; les postes fran-
çais qui se succèdent sur les grandes
routes commerciales et stratégiques,
renforcent les positions anglaises t Dji-
bouti complète Aden tandis que Saïgon
double Singapour dont les docks reste-
raient fort peu garnis sans la houille du
Tonkin et le fer de l'Annam. La Syrie
elle-même occupe une place importante
dans cet agencement de forces : elle
» couvre la route de l'Inde dont l'Indo-
chine renforce la barrière bt.
La conclusion s'impose évidente et il
n'est nul besoin de la formuler de façon
plus explicite.
- D'une pareille entente nous ne mécon-
naissons pas du tout t'utilité; nous som-
mes même fort disposés à en admettre
le principe à condition toutefois que la
pointe n'en soit pas dirigée particuliè-
rement contre tel ou tel pays.
Cette collaboration, nous voudrions lui
donner un caractère un peu différent de
celui que lui désire M. Bardoux. Il
ne nous déplairait pas qu'elle s'exerçât
aussi et surtout en vue de réaliser dans
nos colonies une œuvre positive que j'op-
poserais volontiers à l'œuvre négative de
défense.
La France et l'Angleterre ont à résou-
dre, dans le domaine colonial, des pro-
blèmes qui diffèrent par l'ordre de gran-
deur, mais qui au fond se ressemblent;
tes résultats qu'elles poursuivent sont en
définitive identiques. Pourquoi dès lors
« ne pas aller de l'avant la main dans
ta main au lieu de s'arrêter aux conflits
passagers de la politique internationale?
Pourquoi ne pas s'entendre pour élabo-
rer un programme commun de politique
indigène dont elles soumettraient les
termes aux autres puissances et à la So-
ciété des Nations?
Bien des malentendus seraient ainsi
évités et bien des résistances à des me-
sures rationnelles disparaîtraient si elles
se heurtaient à la volonté des deux gran-
des puissances civilisées de l'Occident.
Il ne s'agit pas de constituer un front
uni contre le besoin instinctif d'indépen-
dance et les revendications des indi-
gènes mais de conjuguer les efforts de
ces deux démocraties en vue de réaliser
une politique coloniale vraiment hu-
maine.
Il n'est pas pour la solidarité franco
britannique de façon plus heureuse de
s'affirmer.
Henry FÓntanier.
Député du Cantal, Secrétaire de la
Commission des Allaires étrangères,
Membre de la Commission des Co-
lonies.
A LA CHAMBRE
---0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Affaires étrangères
La Commission îles Affaires étrangères
,'te la Chambre a désigné hk\r M. Kdouord
Soulier comme rapporteur du projet de loi
portant approbation du Traité ïram-o-sia-
mois.
PHILrATÈlyl»
-0-
Etablissements français dans l'Inde
Les timbres des Ktabliescmente français
rtane l'Inde à 6 cafches chargés sur 0,45 et
;\ 1 fanon 12 caches surchargés, sur 0, ru,
dont la suppression est annoncée pour le 1er
mars, pourront, par exception, être deman-
des isolément jusqu'à cette date.
Pour une Flotte coloniale
-O-
le veux attirer Vutten-
tion des lecteurs des An-
nales Coloniales sur quel-
que chose qui m'a frappé
dans la discussion du bud-
get de la Marine marckan-
de à la Chambre. Lorsque
M. Bouissoti a rappelé que
les représentants des Co-
lonies avaient toujours proclamé que, pen-
dant le fonctionnement de la flotte d'Etat,
la France d'outre-mer avait été beaucoup
mieux servie que sous les autres régimes,
le rapporteur, M. Candace, a souligné ces
mots de cette déclaration : « Et je suts prit à
le répéter. >
J'entends bien qu on va m arrêter, en criant
à Vétatisme. C'est un procédé commode, à
l'usage de gens qui ont pat foi s quetque petne
à se défendre, ou qui veulent s éviter la fa-
tigue de réfléchir. C'est la « tarte à la crl-
me l, qui répond à tout en ne répondant à
rien. J'ai moi-même fait l'expérience en cette
matière, et quand j'ai prié ces esprits un
peu trop simples de me. définir ce qu êtait une
flotte detat, je me suis aperçu, dès les pre-
miers mots, que l'accusation de favoriser
Vétmtisme était parfois un moyen commod-
de dissimuler son ignorance ou la faiblesse de
sa réflexion. En la circonstance, il a - fallu
expliquer de nouveau qu'il ne s agissait pas
d'une flotte de navires, exploites par l'Etat,
mais d'une flotte de navires qui apparte-
nu ent à l'Etat, qui étaient dirigés par des
spécialistes de l'armement concessionnaires,
mais auxquels l'Etat pouvait et devait im-
poser des horaires, des tarifs, des voyages,
des vitesses, etc.
Et quil vaudrait mieux se passer d'un pa-
reil organisme, qui le niet Il serait mtUe et
mille lois préférable que l'inrtiative privée
assurât avec les Colonies les services de pa-
quebots et de cargos nécessaires, dans le*
conditions les plus avantageuses et aux co-
lonies et à fa métropole. Cela ne fuit pas
l'ombre d'un doute. Mais si l'initiative pri-
vée s'en montre décidément incapable, si les
plaintes des colonies se font plus nombreuses
et plus pressantes, si les regrets du système
condamné se multiplient, il faudra bien pren-
dre la solution qui s'impose, et la prendre
résolument, hardiment.
Aucun des parlementaires de l'Afrique du
Nord auxquels s'adressait M. lioteisson
n'était partisan d'une flotte d'Etat, et pour-
tant lorsqu'on les interrogeait pour savoir st,
à une heure déterminée, un autre sernee ma-
ritime que celui de la flotte d'Etal aurait
empêché les marchandises de pourrit sur les
quais d'Algérie, on aurait respecté l'intérêt
des commerçants, des industriels, l'intérêt gé-
néral qui doit bien avoir sa place à côté et un
peu ott-desslu des intérêts particuliers, ces
parlementaires étaient bien obliges de répon-
dre que le mystère actuel était incompara..
'tl 'mcvt plus désavantageux à la France et
à ses colonies.
Des faits comme ceux qui ont été portés à
la tribune, et qui concernent le transport des
ris, des caoutchoucs donnent au»*i à réitt, htr.
Encore une fois, qu'on ne nous jette pas
l'anathème, en nott criant : Etatistes, et
qu'on ne s'imagine pas que ce mot suffit sans
un torrent d'injures. On n'est pas « étatiste v,
comme on est arthritique. On n'est pas plus
étatiste qu'on n'est protectionniste ou libre
échangiste, sans tenir compte des circonstan-
ces, du moment, de la situation économique,
financière, agricole, industrielle, Tout cela
est une question de mesure, de sagesse.
Pourquoi l'Etat irait-il se faire propriétaire
d'une flotte (olotliale, si nos Compagnies de
navigation suffisaient à établir des relations
rapides, régulières, commodes, bon marché
entre les colonies et la métropole Mais si
elles ne le font pas, il faudra bien que quel-
qu'un s'en charge, et ce ne sera certainement
pas le roi de Prusse 1
Mario Rolstetn,
Sénateur de VHérault.
Membre de la Commission sénatoriale
des Colonies,
Ilapportcui du bucujcl de la Manne tn
La Conférence de l'opium
Dans «a dix-sieptiéane séance pléniére te-
nue hier à Genève, la deuxième conféren-
ce de l'opium a adopté en deuxième lecture
le protocole, l'acte fmal et la convention
qui résument le résultat de délibérations
commencées le 17 novembre 192L
Elle a décidé d'insérer dans l'acte final
différentes déclarations et vœux, et notam-
ment la réserve de la délégation de la Per-
se, qui déclare signer Ja convention ad rc-
lerendum et sous réserve de la satisfaction
qui sera donnée par la Société des Nations
à une demande exposée par la Perse.
M. Kircher, délégué français, a déciarc
que la délégation française, apl'è." le rejet
de sa première proposition, avait cherché un
texte qui pût donner -satisfaction à toutes
les délégations, de façoD à permettre de si-
gner la convention. 11 a demandé aux dé-
légués d'accepter ce texte dans un esprit
de cordialité.
1.0, conférence a approuvé ce texte ù 1 una-
nimité. Il s'agit d'un articlc par lequel les
parties contractantes s'engnjgent ti édicter
les lois et règlements, si clo. n'a pas en-
core été fait, pour assurer le contrélc effi-
cace de la production, de la distribution et
de l'cxportation de l'opium brut. Kilos s'en-
gaflent également à réviser pratiquement et
à renforcer, dans la mesure où cela sera
nécessaire, les lois -et réglemente sur la
matière.
LE mOHOPOLE DU PAVILLON
SUR U COTE D'AFRIQOE
a
De même que dans la métropole, le cabo-
tage de purt à port français, sur la Côte Occi-
dentale d'Afrique, est réservé au pavillon na-
tional. Il en résulte souvent une gêne sensible
dans les relations des col onies entre elles, car
il arrive fréquemment que les navires fra
çais ne puissent charger les marchandises et
les produits qui doivent être transportés d'un
port à l'autre de "Afrique Occideotale fran-
çaise.
la a bien été prévu que les Gouvernements
locaux pourraient accorder aux exportateurs des
dérogatiom à ce principe du monopole du pa-
villon, afin de leur permettre d utiliser, à dé-
faut de navires français. des navires étran-
gers, mais jusqu & ce jour, ces dérogations
étaient soumises à de telles réserves que la
possibilité d'en user demeurait à peu près illu-
soire.
M. le Gouverneur Général Carde, désireux
de concilier à la fois les intérêts du commerce
et ceux de "armement français, a fait récem-
ment approuver par le Département un modjfs
oiocruii qui. bien entendu, maintient cette rè-
gle absolue que « l'autorisation de charger dn
fret dans un port français de la c8te, sur un
navire étranger, à destination d un autre port
français de r Afrique Occidmtaie. eat refusée
chaque fois que ce transport peut être assur é
par un navire français o. mais prévoit que des
dérogations particulières pourront être envisa-
gées >» dans le cas spécial où le transport ne
peut être assur é per un navire français, et pré-
sente - pour le commerce un caractère d iudis-
permame urgence >>.
Dorénavant pour obtenir l'autorisation de
charger du fret sur le navire étranger dont le
départ sera le phrs proche, il sufifra que les
expéditeurs produisant au Gouvernement lo-
cal le refus du capitaine du navire français
qui aurait dû prendre la marchandise, ou du
représentant autorisé de ce capitaine, ainsi quo
le refus de la Compagnie française à qui le
chargement devrait ensuite échoir normale-
ment.
-- ------ -- ---- ----
Au Conseil d État
L'incendie dans le port d'Orsn
Le Conseil d'Etat, confirmant les con-
clusions du Commissaire du Gouverne-
ment, vient do rejeter la requête de M \1.
Hencclauze, Jarrige, Chmicronn, Bru-
grolle. Grofils, Vie et LesolTre frères,
négociants en alcool contre une déci-
sion implicite de rejet résultant du si-
lence gardé par le Gouverneur de lAl-
Krie sur leur demande d'indemnité à
raison des pertes évaluées à 17 millions
qu'ils ont subies le R mars Ur20 par
suite de l'incendie dans le port d'Oran
de Mis d'aJc.ool leur appartenant et
stockés sur les quais dudit porlr :
« Ces dommages, dit le Conseil
tl'laL. ne sauraient engager la respon-
sabilité de l'Administration qu'au cas
où on pourrait relever une faute grave
à la charge du service public.
«. U résulte de l'instruction que la
cause de l'incendio n'a pu être préci-
sée, qu'aucune fauto n'a été relevée à la
charge des a-gents du Gouvernement
d'Algérie. Dès lors les requérants ne
aont pas fondés à réclamer une indem-
nité en réparation de dommages dont
l'Algérie n'est pas responsable. »
En outre, les dépens sont à la charge
des requérants
Pourvoi Nesty
Est rejetée la requête de M. Nesty,
ancien Président de la Cou.r d'appel de
la Guyano, contre un décret en date du
20 septembre 1923 par lequel a été pro-
noncée son admission à la retraite.
a Considérant, dit le Conseil d'rtat,
qu'il n'est pas contesté que M. Nesty
remplissait les conditions d'âge et de
services exigées pour avoir droit à une
pension d'anciennoté, que le déoret qui
l'a admis à la retraite n'est donc pas
entaché d excès do pouvoir. que, si
.;< Considérant d'ailleurs que si M.
Nesty n'a pas été appelé à roloindre son
poste à la Guyane, il a reçu son traite-
ment d'activité comme Président de la
Cour d'appel de c-ette colonie. »
Le scolyte du grain de café
0-0
Le Journal olfidcl de l'Afrique occiden-
tale française a publié dans son numéro
du 3 janvier 19&>, l'arrêté ministériel du
2ù novembre 1924, niodiiiant l'arrêt du
27 février 1922, concernant le scolyte du
groin de enfé.
Le SICplwllodcres coffeac vient de se révé-
ler au Hrénil comme l'un des plus redou-
tables ennemis du caféier. Les pertes qui
lui sont imputables dans ce pays, qui four-
nit environ 75 de la production mon-
diale, ont atteint et même dépassé M 0/0
de 1m récolte.
De telles constatations méritent de, rete-
nir l'attention, extrêmement graves pou-
vant être pour la culture de ce produit dans
uns colonies de l'Afrique occidentale fran-
çaise, les conséquences de l'introduction du
scotyle du grain de café.
Elles montrent combien il importe de
veiller rigoureusement à l'application
Stricte, des dispositions de l'arrêté du 27
février 1022, si l'on veut protéger nos Co-
lonies productn ,^6 de café contre le dan-
ger d'une contamination possible.
AU SENAT
DANS IMS GOIMMONS
Commission des Colonies
La Gommieeion des Colonies et Protecto-
rate s'est réunie cet après-midi BOUS la
présidence de M. Schrnnwck.
Elle a décidé d'adresser un long ques-
tionnaire à M. DaJadier, ministre des Co-
lonies, au 8Ujet du projet de loi portant au-
torisation pour le Gouvernement Général
de l'Afrique Equatoriale française de réali-
ser un emprunt de 300 millions en vue de
l'achèvement du chemin de fer de Brazza-
ville à l'Océan.
Importa ion de l'alcool
en Afrique Occidentale
-0-0
D' après les sutistiqm ofbcienes, les im-
portations totales de « spiritueux » dans les
colonies anglaises de la Côte Occidentale et
des «alcools», «eaux-de-vie et IkMews» dans
nos colonies du Groupe de l'A. 0. F. s'élè-
vent, au cours des cinq dernières années, aux
chiffres suivante exprimé» en litres :
Enclaves étrangères
1919 : Gambie. 64.141 ; Sierra Leone.
374.245; Go ld-Coast, 3.056.645 ; Nigeria,
725.823 ; total, 4.220.854.
1920 : Gambie, 44.273 ; Sierra Leone.
379.914; Gold-Coast, 816.350; Nigeria,
1.306.054; total, 2.546.591.
1921 : Gambie, 34.377 ; Sierra Leone,
164.018; Cold-Comt. 1.287.814; Nigeria,
904 445 ; total, 2.390.654.
1922: Gambie, 22.186; Siena Leoae.
169.491 : Gotd-Coast 1.810.832; Nigeria,
1.342.400; total, 3.344.909.
1923 : Gambie, 15.804 ; Sierra Leone,
184.250 ; Gold-Cout. 2.784.504 ; Nigeria,
1.156 855 ; total, 4.141.413.
Soit au total : 16.640.421 litres.
Afrique Occidentale Française
1919 : Sénégal, 677.950 ; Soudan, 67.792:
- d' i voire.
Guinée, 65.900: d'Ivoire. 203.780 ;
Dahomey. 1.314.651 ; total. 2.330.073.
1920 : Sénégal, 2.011.697; Soudan,
13.183; Guinée, 101.896; Côte d'Ivoire,
248.960 ; Dahomey, 1.376.527 ; total,
3.752.263.
1921 : Sén. 261.183; Soudan. 14.855;
Guinée, 46.777: Côte d'Ivoire, 254.154;
Dahomey, 444.856; total. 1.021.825.
1922 : Sénégal, 101.524; Soudan. 19.355:
Guinée, 37.040 ; Côte d'Ivoire. 43.576 ; Da-
homey, 159.676; total, 361.171.
1923 : Sénégal, 201.454 ; Soudan 36.099 ;
Guinée, 60.046: Côte d'Ivoire, 233.414 ;
Dahomey, 975.866; total, 1.506.879.
Soit, au total : 8.972.211 titree.
De l'examen des tableaux qui précèdent, il
ressort qu'il a été importé, pendant la période
des années d'après-guerre, dans les colonies
anglai ses et françaises, et pow une population
globale de 35 millions d'habltantg (colonies
anglaises, 22 millions 1/2, coloni es françaises,
12 millions 1/2) un total de 25.600.000 li-
tres de boissons alcooliques.
Ce chiffre représente une consommation
moyenne ennueMe de 0 lit. 146 de liquide par
tête d'habitant pour l'ensemble desdites colo-
nies, et de 0 lit. 92 et de 1 lit. 01 pour les
deux colonies, où la consommation de 1 al-
cool est plus accentuée, c'est-à-dire en Gold-
Coast et au Dahomey.
Par rapport à l' a 1913, année normale
d'avant-guerre, il a été consommé en 1923,
année normale d'après-guerre :
12 fois moins d'alcool au Sénégal ; 3 fois
moins d'alcool au Soudan Français ; 4 fois
moins d'alcool en Guinée ; 5,3 fois moins
d'alcooi en Côte d'Ivoire ; 3,5 fois moins
d'alcool au Uahomey.
Tenant compte qu'eu égard au chiffre de la
population, la cpnsommation est insignifiante
au Soudan et en Guinée, on peut donc vala.
blement conclure que, dans la zone libre de
l'A. 0. F., « l'alcoolisme » est en voie de
disparition, et qu'il décroît considérablement
dans la zone conventionnelle.
-
L'AVIATION COLONIALE
-()o()-
Paris-Tchad
Le Gouverneur du Niger télégraphie ce
qui suit :
Niamey, Il) février, -- Suis heureux de
vous rendre compte de l'amélioration rapide
de l'état des blessés de la mission du lac
Tchad. Le colonel Vuillemin pourra se le-
ver bientôt; le capitaine Dagneaux com-
mence à marcher et le sergtnt Knecht s'as-
seoit dt»is un fauteuil. - JORF..
Paris-Dakar et retour
Un càblogiammc de Tombouctou, en dav
du 18, signale le départ probable des capi-
taines Lcmaîtro d Arr.\rhard pour Ach.,r
à la date du H).
Le raid belge
Le lieutenant aviateur belee Thietïiy, Ar-
rivé à Colomb-Béchar dan* l'après-midi du
17 février, a mis à profit la journée du k8
pour mettre son appareil au point et fairp
son plein d'essence. Il a quitté Colomb-BC-
char hier à 7 h. 30, dans d'excellentes con-
ditions, à destination de Ouallen. Il brûlera
ainsi l'étape d'Adrar et parcourra.. «Vun seul
vol, environ So kiloraf-trec.
OPINION D'UN ANNAMITE
Français et Annamites
Les Annales Coloniales du 21 janvier 1925
ont publié une lettre d'un des amis de M.
Rueuel, Indochinois de vieille date. Ce cor-
respondant doté d'une « haute intelligence Il
et d'une t grande situation JI, a mis qua-
rante ans pour oompiendre le problème in-
digène en Indochine. Autant dire que la
qua.si-un.uúmité des Français n'ont aucune
compréhension d'une politique indochinoise.
Ce fait qui est constaté par les témoigna.
ges de tous les Indochinois qui voient clair,
est le résultat de :
ao L inditiérence et l'ignorance de l'opi-
nion publique métropolitaine;
o L'esprit de lucre de ceux qui vont en
Indochine, esprit qui les empêche de s'oc-
cuper d'autre chose que de faire chacun sa
situation le plus rapidement possible pour
s'en aller ensuite,
Les Annamites souffrent de cette situation.
On leur a promis une association et une
collaboration fécondes des deux races, et ils
ne comprennent pas que la i- rauce prenne
une autre attitude que oelle-là. Ces disci-
ples de Confucius croient encore à la pa-
role donoce par la France, qui est leur sou-
verain véritable.
D'après eux, une saine notion de La sou-
veraineté ne permet pas de doute sur ce
po.nt la France gouverne, la France donne
des ordres, la France ne soutire aucun puu-
voir de commandement au-dessus d'ette :
c'est donc elle le souverain actuel de l'In-
dochine
L empereur d'Annam ne détient plus l'im-
pertum; il n'est plus qu'un bouverain de
parade. A preuve. nous sommes devenus
des sujets français, des Français.
•
• «
Mais il y a des gens qui nous contestent
cette qualité de Français. Pour cel;¡. ils s'ap-
puient sur 1 op.mon, de quelques Ictties an-
namites, lesquels ignorent tout des p.oblè.
mes du droit public européen moderne. Et
ainsi ils croient de bonne foi, mais à toart,
que les « naturalisés u sont des renégats
Les Il naturai.sés >1 n'ont pas renié leur na-
tionalité annamite puisqu'ils ne l'avaient
plus. Cette erreur découle d'une confusion
de terminologie : ceux-ci ne sont pas « na-
turalisés », ils ont simplement acquis le*
droits de citoyens, ils ont passé de la caté-
gorie de Français-sujets, dans celle de Fran
çais-citoyena.
Cette mise au point est nécessaire pour ex-
pliquer ce qu'on nomme Il te &entiment na-
tional » chez les Annamites.
Nous avons ôté, au moment de la con.
quête, un peuple et non une peuplade. Nous
sommes restés un peuple, et ce peuple peut
parfaitement vivre et évoluer dans la grande
famille française, dans la Nat.on française.
Nous avons d ailleurs l'exemple d'autre-
peuples : Canada, Etats-Unis. Russie, Suis-
se, etc., où les éléments ethniques sont loin
d'être homogènes. La France oon temporal ne
elle-même est iormée de, plusieurs peuples
qui gardent encore actuellement leur origi.
nalité : liretagne, Provence, Savoie, Corse
Le peuple annamite conserve donc sa per
sonnalité malgré tout et contre tout.
La Cour de Huê devenue nominale, ré-
duite à rien, n'entraîne pas la d.sp.arl tion de
cette personnalité, qui nous est propre F.t
qui a mts ne l'oublions pas plusieurs
milliers d'années à se former.
La nat.on annamite s'est constituée à ia
faveur d'un régime monarchique, régime
que la colonisation française a détruit dans
son essence. C'était un mythe induspen»a.b!e
On a déjnontré au peuple qu'il n est rien.
On a tort. Car le peuple annamite aurait
pu il y trouverait peut-être même son
avantage continuer son évolution sous îo.
même régime.
Ce régime lui convient.
Mais la France a installé en Indochine ia
République. Et comme on est en Républi-
que, Its Annamites ne comprennent pas
Pourquoi le principe, dit républicain, de
égalité de tous les individus devant la loi
ne leur est pas applicable.,.
L'Indochine française est menacée de tou-
tes parts par l'Angleterre, l'Australie, le
Japon, l'Amérique et même le petit Siam,
qui sont (Tes voisins rapaces.
Devant le Pacitique où demain se loue-
ront les destinées du monde, l'Indochine,
désarmée, ne saurait être défendue autre-
ment qu'on armant l'esprit et le cœur des
Annamites de sentiments filiaux pour la
France.
Et l'Annamite ne sera Français uvoc ^.-n
coeur et son esprit que s'il est traite -
comme les métropolitains les traitent - c.i
Français.
LySa.
06.
La famine en Chine
line famine kl'rjh!c sévit darus la provin-
ce du Yunnan nu, nu cours de la sorruime
dernière, pius de 1.000 personnes sont mor-
tes d'inanition à C.hnotung-Fou.
IN SYRIE
Le paquebot I.ania) line \ieni d'arrrvvr a
Marseille, n\ant parmi ses nonihr» ux pas-
sngers le général Naulin, adjoint au géné-
ral Weygand, venant de Heyrouth, nomm-é
et rejoignant, Mn poste. Il a été rv<;u à
descente du hatcau par le^nérral Mangin,
commandant le, t:")', ^orpa, et di\"('rt'( PCI-
sonnalitéa.
Le général Naulin a ilooiaré qu je. vù-
me rfvgne en Syrie et que la question la
plus importante, pour le monue.nd, était
la délimitation des frontière® nord, qui se-
ra tn>s prolwiblemonî, résolue prochaine-
ment.
Les thés d'Indochine
En 1921, Le thé occupait ie 38" rang sur
le tableau en valeur* dea exportations in-
dochinoises, et paamt au 31' rang l'année
suivante.
Il est difficile d'évaJuer présentement 1 £
production totale du thé en Indochine, une
grande part étant absorbée par la coneom-
mation focale. Les exportations proviennent
en grande majorité de l'Annam et du Ton-
kin.
La culture du thé cet pratiquée par ies
Indigènes dans les cinq pays de l'Union ;
elle est conduite d'après des méthodes tout
à fait primitives, ou plutôt eans aucune
méthode, et il en est de même de la cueil-
lette des feuilles et de leur préparation.
Les analyses et expertises faites au cours
de ces dernières années sur les thes indo-
chinois ont prouvé que rien, dans leur com-
position chimique, ne les différencient des
thés de Chine, de Java. de l'Inde ou de Cey-
lan. Il semble donc certain que leur médio-
cre qualité ne doit être attribuée qu'aux
conditions défectueuses de culture et de pré-
paration auxquelles ils sont soumis.
Pour remédier à cette ffteheuse situation,
le Gouvernement générât de l'Ind..elune vient
de faire ttudier - à La station ogrieole de
Phu-Tho, au Tonkin, les meilleurs procédés
de culture et de préparation. Un technicien
de valeur, M.
lection et de la multiplication des mpillea-
res variétés à cultiver.
Les planteurs de thé indoehinoig et les
cotons françaiH s'intérewant fi cette cul-
ture trouvent là des directives utiVa dont
l'application ne saurait manquer d'amélio-
rer grandement la qualité des produits,
permettant à ceux-ci de concurrencer
avantageusement les tfflfa étrangers sur les
marchés d'Europe, notamment sur ceux de
la Métropolo.
Le développement de la culture
du cocotier en Indochine
-0-0--
En Indochine, lea surfaces eonMrrflo.t'H- à
ia culture du cocotier sont encore restrein-
tes, puisqu'elles sont évaluées « IW.OfiO hec-
tares enViron, dont 18.000 hectares pour la
Cochinchine (provinces de Mytlm et H entré-
principalement) et 7 à 8.000 hectare» pour
l'Annum
Au Dahomey et à la CAte-d'lvoire, le co-
cotier est confiné sur la zone entière entre
la mer et les lagunes ; à l'intérieur, la ter-
re ont défectueuse, la mtÜn-d'u'uvre rare
est absorbée par la préparation de l'huile
de palme. La Guinée et le Sénégal sunt dt,a
<-'t row-aine sont
rés propices A la culture du cocotier, mais
de main-d'œuvre et dont un peu
en dehors des grands courants commer-
ciaux.
Seule l'Indochine présente des ditiponibi-
lités en main-d'univre sufiisuntcs et des
espaces assez vastes pour créer lea lOO,lO)-
hectares de. cocoleraies nécessaires et la Li-
bération al; notre .¡lduRtrit>.
LE COMMUNISME
AUX INDES N l'XHLAN D AISES
Le mouvement c o min u mate aux InJui
Néerlandaises, qui as ait provoqué (l"ai.
graves incidente, a ,.tt> complètement ré-
prim/',
EN MEK
i/. vapeur tielgv Ascatior, de 1..:\ Lompu-
.gnie Cwymans, d' An vtrs, transport an t, de
Rotterdam en Italie, un chargement de
houille, se trouvait, mardi dernier, au lar-
g.c d'Ouesnn quand une voie d'eau tic dé-
clam, Les pompes furent aussitôt mises en
8(::":1 Mlil:-', mal*; le» efforts de l'équi
page, :\VAU ne tarda pas ti envahir le com-
partiment îles machines et les cales 1 et 2.
Lo steamer El-Kantaro, de la Compagnie
des Messageries Maritimes, parti de Duu-
kerqus pour la Nouvelle-Calédonie, via Bor-
deaux. ayant anereu Us fusées de détrea-
te- lanoéos par 1 s'approcha et par-
vint ù recueillir l'équipage de ce, vapeur,
CTU: s'ûftait réfugié dai^s quatre embarca-
tions.
11 était 7 ii. 35 d matin. L'FA-Kantara
veata une heure, environ ù proximité d*1
l'.4scafor, qu'il vit disparaître dans les Ilots.
Auesritôt, le capitaine .i-. VKl-Kantara en-
voya des radios aux sémaphorea d'Oues-
eant. -t dû Bivst, pour k-ur signaler le dan-
ger que constituait l'épave du navire, cou
W: par 49" 12' nord et aN' ouest, et, A
R h. 30, il poursuivait sa route vers Bor-
de- a. i\\
L'El-Kuntdid rst arrivé hier matin où il a
débarqaé les viiu»t-deax naufragés de r.i.s
raior ; 5 Hdg., dont le capitaine; 4 Aile-
mumis, KUKSI S. 2 Polonais, 6 Hollandais,
l lu»Iii-ri t V Norvégiens. ]..t'IR Allemands
et i'.s !\I)':" s.-l'ont rapatriés pur l'a^t ri:
d« 1 ; (vr11:..u': 11 ̃ ̃ C.A ymans, le»? autres pu:-
è s 1 d. leurs >nrnVs rcKpoc.tifc.
-----. ---- ---
Aux Hautes Études sociafes
--o)-_.-
Les ressources de MAdagascar
in.uj.nî la r (in
u.ii. es f ur 1 ri ̃( I-Viin* » d'Outre m<-r w:
-s a rK.'-.le '1 s F.lud< n :--:'\, ,..
lo, M. \;,ï.;n:Ldi,'', :.','.,;:' gér•'r:\l de
.",(h':"t.; :¡,'; fJ('(/q",11./i! ':', raT;S, 1 i'.--.: .-
hitr -,'1, :', de NK-idu^atscar : causerie très >
\'¡n'I'.,. « ?. ;lgr"'(m"ID\ de poojcoUonfl. L
CMTifé:vnc;*:r 1 souligne h? rapide dévelop-
pement agricole de l'Ile et lt*a richesses \;!
rié s qu'elle peut fouina1 ,\ la M.'troj.o!--
ri;, vanille, canne A S-UTO, COJ:rah, vi.md.ï
!r¡g()!'¡nf' Mvoui.eavi >!•: 8 rr::lii:-'r:, ',' :',
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