Titre : La Science pittoresque : journal hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-01-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34444428w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3962 Nombre total de vues : 3962
Description : 25 janvier 1866 25 janvier 1866
Description : 1866/01/25 (A1,SER2,N4). 1866/01/25 (A1,SER2,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383886b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4639
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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du limbe de la feuille. Quelque chose de semblable a lieu dans
les feuilles pétiolées de la capucine et de l'hydrocotyle, seu-
lement l'adhérence des bords inférieurs donne à la feuille la
forme d'un plateau circulaire supporté par le pétiole à son
centre, d'ou partent les nervures (feuille peltée).
Les nervures, ces lignes simples ou ramifiées qui parcourent
le limbe des feuilles, et font surtout saillie à leur face infé-
rieure, laissent entre elles des espaces pleins auxquels on a
affecté le nom de parenchyme. On trouve souvent, pendant
l'hiver, au pied des peupliers, des feuilles dont le parenchyme
a complétement disparu ; les nervures seules ont résisté à
l'action destructive de la mauvaise saison.
La nervation si variée des végétaux peut se rapporter, sauf
quelques modifications sans valeur réelle, à trois types prin-
cipaux, c'est à dire à la nervation rectiligne, pennée ou pal-
mée.
Les nervures des feuilles des blés, des glaïeuls, des iris,
vont de la base au sommet sans se ramifier dans leur parcours
Feuille à nervures palmées de la Manne.
et restent à peu près parallèles entre elles. Ces feuilles sont
dites rectinerviées, c'est-à-dire à nervures rectilignes.
Dans les ormes, les bananiers, il y a une nervure princi-
pale, dite médiane, qui sépare la feuille en deux parties, le
plus souvent égales, en courant de la base au sommet. De
chaque côté de cette nervure médiane partent d'autres ner-
vures moins saillantes qui s'étendent jusqu'aux bords de la
feuille en restant parallèles entre elles. Cette disposition qui
rappelle la forme des plumes d'oiseaux garnies de leurs bar-
bes latérales, est dite pennée, et la feuille penninerviée.
Feuille à nervures
rectilignes de l'Iris.
Feuille à nervures pennées
de l'Orme.
Dans la nervation palmée, on compte trois, cinq ou sept
nervures principales, partant toutes du sommet du pétiole en
rayonnant comme les doigts d'un palmipède, et la feuille est
dite palminerviée. Les mauves, les vignes, les platanes, ont des
feuilles qui appartiennent à ce type.
On comprendra maintenant que l'ensemble des nervures
d'une feuille étant sa partie composante principale, son sque-
lette et le parenchyme pouvant venir à manquer dans leurs
intervalles et le long du bord de ces feuilles, celles-ci puissent,
suivant la disposition ou l'écartement des nervures, et les dé-
coupures plus ou moins profondes produites par le manque
de parenchyme, présenter des formes générales très-diverses.
C'est en effet ce qui a lieu, et les feuilles sont dites alors cré-
nelées, sinuéesy lobées, fides ou partites, suivant le degré de pro-
fondeur de leurs découpures.
Lorsqu'en outre on a égard à leur mode de nervation, elles
seront dites pennilobées, pennifides, pennipartites, ou palmi-
lobées, palmifides et palmipartites lorsqu'elles seront à la fois
pennées et lobées, pennées et fides, etc.
Dans les feuilles composées, les divisions sont encore plus
profondes que dans les précédentes, puisqu'elles atteignent le
pétiole lui-même. Les feuilles partites semblent souvent, au
premier coup d'œil, des feuilles composées, dans la potentille
rampante par exemple; mais, si l'on en détache un lobe, on
déchire forcément le pétiole. Chaque foliole de feuille com-
posée doit se détacher intacte avec son pétiolule, sans blesser
le rachis, ainsi qu'on peut l'observer dans le marronnier d'Inde
et la vigne vierge.
LÉON LEROLLE.
LA SEMAINE SCIENTIFIQUE
ET INDUSTRIELLE.
Hauteur des vagues de l'Océan.– Rapport entre la vitesse du vent et la
hauteur des vagues. Moyen de prolonger l'existence : La vie vient
du Nord.- Progrès des pays réputés barbares.- Société protectrice
des animaux à Saint-Pétersbonrg. Les brevets aux États-Unis. -
Les machines agricoles en Amérique.
Quelle est la hauteur des vagues à la surface des océans ?
Cette question n'a jamais été résolue avec un certain degré
d'exactitude, et M. Coupvent des Bois vient d'adresser à ce
sujet un mémoire fort intéressant à l'Académie des science.
Voici d'abord le procédé qui a été employé pour mesurer les
vagues : on montait dans les haubans, et on déterminait par
le tâtonnement le point qui répondait à la tangente aux som-
mets des vagues les plus élevées. Ce point fixé, les dimensions
connues du navire donnaient la hauteur des vagues au-dessus
de la flottaison, qui correspondait à l'horizon de la mer dans
le creux de la vague.
Ces observations, classées et régularisées au moyen d'une
courbe, ont permis d'établir les relations suivantes: mer unie,
hauteur des vagues en mètres 0,6; belle mer 1 m. ; petite
houle 1 m. 5; houle 2 m. 3; grande houle 3 m. 3; très-grande
houle 4 m. 7; grosse mer 6 m. 3 ; très-grosse mer 8 m. 7.
On voit assez souvent divers systèmes de vagues se super-
posant et s'entre-croisant sous un angle plus ou moins ouvert :
elles répondent à des vents qui ont régné successivement.
On a aussi mesuré la longueur des lames : il s'en est trouvé
exceptionnellement de 27 pieds, ayant 500 mètres de longueur.
A propos de ces 27 pieds, nous prendrons la respectueuse
liberté de rappeler à M. Coupvent des Bois, qu'il ne convient
plus d'exprimer des valeurs en pieds. D'abord, sont-ce des
pieds français, sont-ce des pieds anglais? Le doute est permis.
Nous supposons qu'il s'agit de pieds français et nous»dirons
que les lames observées étaient de 8 m. 45.
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire toutes les données
que contient l'intéressant mémoire de M. Coupvent des Bois,
mais nous croyons cependant devoir faire connaître le tableau
suivant, indiquant la correspondance effective entre la vi-
du limbe de la feuille. Quelque chose de semblable a lieu dans
les feuilles pétiolées de la capucine et de l'hydrocotyle, seu-
lement l'adhérence des bords inférieurs donne à la feuille la
forme d'un plateau circulaire supporté par le pétiole à son
centre, d'ou partent les nervures (feuille peltée).
Les nervures, ces lignes simples ou ramifiées qui parcourent
le limbe des feuilles, et font surtout saillie à leur face infé-
rieure, laissent entre elles des espaces pleins auxquels on a
affecté le nom de parenchyme. On trouve souvent, pendant
l'hiver, au pied des peupliers, des feuilles dont le parenchyme
a complétement disparu ; les nervures seules ont résisté à
l'action destructive de la mauvaise saison.
La nervation si variée des végétaux peut se rapporter, sauf
quelques modifications sans valeur réelle, à trois types prin-
cipaux, c'est à dire à la nervation rectiligne, pennée ou pal-
mée.
Les nervures des feuilles des blés, des glaïeuls, des iris,
vont de la base au sommet sans se ramifier dans leur parcours
Feuille à nervures palmées de la Manne.
et restent à peu près parallèles entre elles. Ces feuilles sont
dites rectinerviées, c'est-à-dire à nervures rectilignes.
Dans les ormes, les bananiers, il y a une nervure princi-
pale, dite médiane, qui sépare la feuille en deux parties, le
plus souvent égales, en courant de la base au sommet. De
chaque côté de cette nervure médiane partent d'autres ner-
vures moins saillantes qui s'étendent jusqu'aux bords de la
feuille en restant parallèles entre elles. Cette disposition qui
rappelle la forme des plumes d'oiseaux garnies de leurs bar-
bes latérales, est dite pennée, et la feuille penninerviée.
Feuille à nervures
rectilignes de l'Iris.
Feuille à nervures pennées
de l'Orme.
Dans la nervation palmée, on compte trois, cinq ou sept
nervures principales, partant toutes du sommet du pétiole en
rayonnant comme les doigts d'un palmipède, et la feuille est
dite palminerviée. Les mauves, les vignes, les platanes, ont des
feuilles qui appartiennent à ce type.
On comprendra maintenant que l'ensemble des nervures
d'une feuille étant sa partie composante principale, son sque-
lette et le parenchyme pouvant venir à manquer dans leurs
intervalles et le long du bord de ces feuilles, celles-ci puissent,
suivant la disposition ou l'écartement des nervures, et les dé-
coupures plus ou moins profondes produites par le manque
de parenchyme, présenter des formes générales très-diverses.
C'est en effet ce qui a lieu, et les feuilles sont dites alors cré-
nelées, sinuéesy lobées, fides ou partites, suivant le degré de pro-
fondeur de leurs découpures.
Lorsqu'en outre on a égard à leur mode de nervation, elles
seront dites pennilobées, pennifides, pennipartites, ou palmi-
lobées, palmifides et palmipartites lorsqu'elles seront à la fois
pennées et lobées, pennées et fides, etc.
Dans les feuilles composées, les divisions sont encore plus
profondes que dans les précédentes, puisqu'elles atteignent le
pétiole lui-même. Les feuilles partites semblent souvent, au
premier coup d'œil, des feuilles composées, dans la potentille
rampante par exemple; mais, si l'on en détache un lobe, on
déchire forcément le pétiole. Chaque foliole de feuille com-
posée doit se détacher intacte avec son pétiolule, sans blesser
le rachis, ainsi qu'on peut l'observer dans le marronnier d'Inde
et la vigne vierge.
LÉON LEROLLE.
LA SEMAINE SCIENTIFIQUE
ET INDUSTRIELLE.
Hauteur des vagues de l'Océan.– Rapport entre la vitesse du vent et la
hauteur des vagues. Moyen de prolonger l'existence : La vie vient
du Nord.- Progrès des pays réputés barbares.- Société protectrice
des animaux à Saint-Pétersbonrg. Les brevets aux États-Unis. -
Les machines agricoles en Amérique.
Quelle est la hauteur des vagues à la surface des océans ?
Cette question n'a jamais été résolue avec un certain degré
d'exactitude, et M. Coupvent des Bois vient d'adresser à ce
sujet un mémoire fort intéressant à l'Académie des science.
Voici d'abord le procédé qui a été employé pour mesurer les
vagues : on montait dans les haubans, et on déterminait par
le tâtonnement le point qui répondait à la tangente aux som-
mets des vagues les plus élevées. Ce point fixé, les dimensions
connues du navire donnaient la hauteur des vagues au-dessus
de la flottaison, qui correspondait à l'horizon de la mer dans
le creux de la vague.
Ces observations, classées et régularisées au moyen d'une
courbe, ont permis d'établir les relations suivantes: mer unie,
hauteur des vagues en mètres 0,6; belle mer 1 m. ; petite
houle 1 m. 5; houle 2 m. 3; grande houle 3 m. 3; très-grande
houle 4 m. 7; grosse mer 6 m. 3 ; très-grosse mer 8 m. 7.
On voit assez souvent divers systèmes de vagues se super-
posant et s'entre-croisant sous un angle plus ou moins ouvert :
elles répondent à des vents qui ont régné successivement.
On a aussi mesuré la longueur des lames : il s'en est trouvé
exceptionnellement de 27 pieds, ayant 500 mètres de longueur.
A propos de ces 27 pieds, nous prendrons la respectueuse
liberté de rappeler à M. Coupvent des Bois, qu'il ne convient
plus d'exprimer des valeurs en pieds. D'abord, sont-ce des
pieds français, sont-ce des pieds anglais? Le doute est permis.
Nous supposons qu'il s'agit de pieds français et nous»dirons
que les lames observées étaient de 8 m. 45.
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire toutes les données
que contient l'intéressant mémoire de M. Coupvent des Bois,
mais nous croyons cependant devoir faire connaître le tableau
suivant, indiquant la correspondance effective entre la vi-
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