Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-03-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mars 1933 11 mars 1933
Description : 1933/03/11 (A33,N30). 1933/03/11 (A33,N30).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380578t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEME ANNEE. N° 30.
CE NUMERO 3 M GBNTDilEB
SAMEDI SOIH, Il MARS 1938.
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MéétcHoh & Administration :
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PARIS (l")
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Les Annales Coloniales
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Fondateur » Miroil RUEDEL
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être reproduite iu'cn citant bu Amalm Coumiaus.
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On S'abome sans DIM tua
Uua Us bvrMttx d« pwH.
À la mémoire de Jean Causeret
S S
Les Annales Coloniales s'inclinent etc:
tueusement devant la mémoire de Jean Cau-
seret, préfêt des Bouchés-du-Rhône, qu'une
mort brutale et stupide vient de frapper à
l'heure où ses qualités admioislratives allaient
recevoir un nouvel encouragement.
Car il fut un administrateur remarquable, et
notamment dans ses fonctions de secrétaire
général du Gouvernement de l'Algérie, où il
s'était acquis tant de titres à la gratitude de
tous ceux qui sont attachés à la prospérité de
notre Afrique du Nord.
Aucune des questions qui intéressent nos
départements algériens ne lui était étrangère ;
il connaissait à merveille les problèmes qui
se posent de l'autre côté de la Méditerranée,
il avait une foi entière dans l'avenir de la
France africaine et se passionnait pour tout ce
qu'il y entrevoyait de possibilités magnifiques.
D'une intelligence vive et souple, il analysait
toutes les difficultés et s'ingéniait à indiquer
les solutions les plus habiles, les plus élé-
gantes, les plus justes aussi et les plus natu-
relles.
Son influence était profonde et bienfaisante,
non seulement à Alger et dans les environs
immédiats, mais jusque dans les coins les plus
éloignés qu'il se plaisait à visiter et où il s'at-
tirait de fidèles sympathies. 1.1 n'y a pal un
chef indigène avec lequel il ne fût lié d'affec-
tion ; il était accueilli par eux comme il les
accueillait lui-même avec cette exquise poli-
tesse du cœur qui séduisait tous ceux qui
l'approchaient. D'une bonté délicate et un
peu féminine, d'une sensibilité qu'il ne cher-
chait plus par moments à dissimuler, il savait
gagner la confiance des indigènes les plus
modestes, et les mains se tendaient vers lui
comme vers le guide le plus bienveillant, le
plus indulgent, le plus prêt à dboner son appui
sans hésitation et sans réserve..
Tant de témoignages de confiance et d'af- <
feclion l'avaient attaché pour jamais à notre
Afrique du Nord. « Causeret l'Algérien »,
tel était lc surnom qu'on lui donnait et dont
il était singulièrement fier. Il ne cachait à
personne que la plus belle récompense de sa
brillante carrière serait, plus tard, quand il
aurait acquis d'autres droits qui seraient venus
s'ajouter à ceux que nul ne lui contestait, de
retourqer sur cette terre africaine vers laquelle
s'envol aient constamment ses rêves et ses
espérances.
Tout cela s'est effondré en un instant. Jean
Causeret n'est plus. Que son admirable fem-
me, sa collaboratrice de tous les instants, sa
compagne tendre et dévouéç, qui a laissé de
son côté, en Algérie, tant de souvenirs ineffa-
çables, reçoive ici le très respectueux hommage
de nos condoléances ; que sa vieille maman,
que son vieux père, universitaire droit, probe,
irréprochable, vénéré de tous, accepte i' expres-
sion de notre dévouement attristé ; que les deux
petits enfin, qu'il adorait et dont les noms
sont venus sur ses lèvres en même temps que
celui de sa foemme à l'instant du crime ab-
surde et inexplicable, trouvent dans les senti-
ments que nous inspire la valeur intellectuelle
et morale de leur père, UQ apaisement à leur
douleur atroce.
Devant le cercitéil qui a quitté Paris pour
être confié à la terre de Bourgueil que Jean
Causeret avait choisie comme asile supratne,
nous nous découvrons pieusement : Les An-
nales Coloniales s'associent à une pertç dont
nous mesurons l'importance et la cruauté et
adressent le salut suprême à Jean Causeret,
ancien secrétaire général du Gouvernement gé-
néral de l'Algérie.
Les Annales Coloniales.
-.. Des bois du Gabon
aux banques américaines
par la crise
*♦«
Ce ne sont que doléances tant au Gabon
qu'en Côte-d'Ivoire : les bois ne se vendent
plus.
Visites les ébénistes du Faubourg Saint-
Antoine, et vous entendrez le môme son de
clocher
Le Gabon et< laCôte-d'lvoire ont réduit
leurs exportations pour arrivaià un redres-
^Wéïiit rftSf" ipti*. Ils - mit "tfiôme Ytffbntté'
leurs méthodes et adopté le système de la
consignation pour se passer d'intermé-
diaires. Peine perdue !
Bois et meubles ne trouvent plus pre-
neurs. Entendez par là, que dans ces
compartiments, les affaires ont baissé de
50
On se plaint. C'est compréhensible.
On s'étonne. Ce l'est beaucoup moins.
Réfléchissons et raisonnons un peu.
pourquoi avons-nous, après la guerre
acheté tant de bois et tant de meubles, qu'il
suffisait alors d'être coupeur sous les Tro-
piques ou fabricant dans la métropole pour
réaliser chaque année des bénéfices plus que
confortables ?
Il y a à cela deux raisons : d'abord la
demande occasionnée par les i-éparations et
remplacements dans les régions dévastées,
ensuite le désir d'une quantité de gens
d'orner leur intérieur dit moderne d'un mo-
bilier qui lé fut également.
, La guerre, comme toutes choses en ce
monde, a eu une fin- Les réparations et rem-
placements sont terminés. Les apparte-
ments neufs ont eu la parure qu'ils méritent.
Exportation des bois et ventes de meubles
ont en conséquence diminué dans la tpropor-
tion même des besoins. Dans les autres do.
maines le même fait s'est produit. Nous re*
voici à une stabilisation et à la normale.
C'est si évident qu'on a presque honte de
l'écrire.
Mais qui est-ce, on?
C'est 1 homme d'intelligence moyenne qui
a tendance à considérer les événements quo-
tidiens ou accidentels à la clarté égale de
cette petite lanterne : le bon sens.
Par malheur, au-dessus de cet homme
moyen, et quand l'époque est de catastro-
phes, il y a le financier et le banquier qui
rués à la poursuite du gain usuraire qui
s'évade perdent, le sens des réalités qui ont
provoqué cette évasion, et dans leur affole-
ment, confondant les effets et les causes, se
persuadent et persuadent que c'est par l'ar-
gent que l'argent se reproduit.
Aberration qui nous vient d'Amérique, où
pour renflouer cinq cents banques acculées
à la faillite par l'abus du crédit, on crée
une superbanque qui leur dispensera des
supercrédits.
Hoover et Rosevelt 1
Nous connaissons la chute retentissante de
l'un. Nous assisterons à l'insuccès de l'autre.
Etant Américains et financiers, ils ne peu-
vent user'de la petite lanterne.
Le monde est bien malade et traité par de
bien étranges médecins. Pour préciser la
gravité du ma.1 appelons-le cancer. Le can-
cer ronge et provoque aussi de grandes souf-
frances. En l'occurrence, il faudrait une in-
tervention chirurgicale. C'est de l'antipyrine
que nos praticiens-experts administrent.
Il faudra bien, un jour ou l'autre, en ve-
nir à .plus d'héroïsme et amputer au corps
social ses parties qui ne peuvent plus vivre.
Goitres, hypertrophies, excès de toutes sortes,
c'est de cela que nous sommes affligés.
L'exagération de notre prospérité d'hier
nous impose aujourd'hui la sagesse de nous
restreindre.
- -
Partant, serait-il déraisonnable de faire re-
marquer à nos coupeurs de bois africains
que si la Nature a mis tant de siècles à cou-
vrir de forêts la Côte d'Ivoire et le Gabon,
c'est qu'elle a pensé à la maison, et au mo-
bilier non seulement des vivant!; d'aujour-
d'hui, mais encore des générations futures.
P.-C. a-r,.. Fronçai*,
Gouverneur honoraire deg Oolonlei.
Le karakul
-
On nomme ainsi une variété de la rac
ovine qu'il serait intéressant. d'acclimater
au Maroc et dans l'Afrique du Nord. Ce qui
est très possible, surtout dans les contrees
pas trop chaudes. Ce n'est pas pour amé-
liorer le gigot ou la côtelette que cette im-
portation serait Utile, car la viande du mou-
ton Karakul est assez médiocre, mais l'ani-
mal a d'autres utilisations qui, elles, sont
excessivement intéressantes. Il fournit deux
fourrures que les femmes apprécient fort t
l'astrakan qui provient des jeunes agneaux
tués environ dix ou doute jours après leur
naissance, et le Brechwentz, obtenu en met-
tant à mort les mêmes agneaux avant même
qu'ils n'aient vu le jour.
Comme depuis quelques années les dames
éprouvent le besoin de se parer des peaux
de tous les animaux, aussi bien en été qu'en
liiver, les fourrures sont toujours assurées de
se vendre. On en confectionne il est vrai
beaucoup avec le vulgaire lapin, travaillé
« façon » telle ou telle bête sauvage, mais
les vraies peaux ont toujours leur valeur et
celles des agneaux karakuls se vendent, mal-
gré la crise, encore aux environs de 250 à
300 francs non préparées. Ce prix n'est pas
à dédaigner.
Il l'est d'autant moins que l'animal pro-
ducteur. est d'une frugalité extraordinaire.
Dans son pays d'origine, la Tchécoslova-
quie, il brdute d'un bout de l'année à l'au-
tre des pâturages très maigres. Il supporte
avec indifférence la chaleur ou le froid, la
faim ou la soif. De plus l'expérience a
prouvé aux éleveurs que pour avoir de bel-
les fourrures, il faut faire jeûner les mères
au moins un jour par semaine. Elles vivent
sur les réserves alimentaires de leurs queues
adipeuses, car le karakul est un mouton à
grosse queue. Il n'est même pas rare de voir
les propriétaires de troupeaux infliger h
leurs mères brebis, des jeûnes plus prolon-
gés. Quelquefois ces privations durent près
d'un mois avant la mise bas. Et le pauvre
animal ne paraît pas souffrir trop. L'agneau
vient alors au monde avec une fourrure plus
frisée, aux boucles plus serrées : sa valeur
marchande est plus grande.
Le bélier karakul n'est pas difficile non
plus au point de vue mariage. Il s'unit aux
brebis de toutes espèces. Dans ce cas le pro-
duit de cet accouplement est pur à 50
Si la brebis met bas un mâle, on le sacrifie.
Si c'est une femelle on la croise avec un bé-
lier karakul, et ainsi de suite jusqu'à ce que
l'on arrive à une race pure ou en ayant
du moins l'apprence. Ce n'est pas compli-
qué, et cela va assez vite, car dès l'âge
d'un an, la jeune brebis est apte à repro-
duire.
Un des avantages de cet élevage, c'est
que les jeunes agneaux étant mis à mort
pour ainsi dire dès leur naissance, les éle-
veurs touchent rapidement leur argent. De
plus, la mère n'ayant pas à nourrir son en-
fant mange moins, considération qui peut
avoir sa valeur dans des pays comme le
Maroc où, tous les ans, les Arabes sont obli-
gés de vendre leur bétail parce qu'ils n'ont
pas de quoi l'alimenter. De plus, comme
nous le disions tout à l'heuré, la vente des
peaux d'agneaux est assurée. Elle peut se
faire toute l'année et sans que ces peaux
aient subi une préparation spéciale. Enfin la
rusticité de la race la désigne tout particu-
lièrement pour les pays où il est difficile
d'avoir économiquement du fourrage et des
pâturages abondants.
Tous ces motifs réunis militent en faveur
de l'acclimatation du mouton karakul au
Maroc.
I Mi Le B.W.
..a E -
PHILATÉLIE
timbres rares
Detvjt timbres de l'île Maurice, datant de
1847, l'un orange, l'autre bleu, ont été ven-
dus aux enchères pour la somme de 4.150 liv.
sterling à Londres.
A GENÈVE
»•«
M
à
ÉCRIS ces lignes à Ge-
nève. Si l'on voulait
se rendre compte de
la plaçe que tiennent
désormais dans les
préoccupations d e
tous les peuples, ces
questions coloniales
si longtemps ignorées ou délaissées, j'aurais
de nouveaux faits à apporter.
A VUnion Interparlementaire, les problè-
mes coloniaux ont fait l'objet unique des
débats d'une commission qui a travaillé sans
repos et sans trêve pendant quatre jours. Des
hommes de bonne volonté, appartenant aux
partis les plus divers et venus des quatre
coins de l'Europe, ont pris part à des débats
du plus haut intérêt, Il s'agissait de tracer
le programme qui serait soumis aux délibéra-
tions à la XXI Xe Conférence Interparle-
mentaire qui se tiendra à Madrid au début
du mois d'octobre 1933, et aussi de rédiger,
en parfait accord, les projets de résolution
sur lesquels le Congrès serait appelé à dis-
cuter et à se prononcer. Déjà en 1924 la
XXIII, Conférence Inter parlementaire, celle
de Berne-Genève, avait eu connaissance du
rapport de Marins Moutet sur les questions
ethniques et coloniales, et avait rédigé des
vœux dont la S. D. N. devait s'inspirer.
Mais, depuis, des faits nouveaux sont in-
tervenus ; un certain nombre de ces vœux
ont reçu satisfaction ; d'autres méritent d'être
revus et corrigés à la lumière de l'expé-
rience. Et voilà pourquoi il a fallu revenir
sur des problèmes comme ceux de l'escla-
vage ou du travail forcé, et plus instamment
encore sur ceux que soulève, au fur et -)
mesure que le régime est mis en pratique, les
mandats coloniaux.
Sans bruit, satts tapage, sans vain dis-
cours, représentants de la Hollande, de la
Grande-Bretagne, de la Suisse, collabora-
teurs étrangers de l'Union Inter parlemen-
taire, ont fait ce travail de mise au point et
échange des idées sages et utiles. Pas de
temps perdu, Chacun trouvait inutile de répé-
ter ce que tout le monde savait, on allaii
droit au but et. par les voies les plus direc-
tes. Quelques jours ont suffi pour mener à
bien une besogne délicate et complexe.
Comme on nous avait dit. que la Confé-
rence du Désarmement aurait à s'occuper de
certains de ces Problèmes coloniaux, nous
nous sommes rendus au Palais de la S. D.
N.., et nous avons assisté à une séance de la
Commission Politique. Là encore, les ques-
tions coloniales fournissaient matière à bien
des conversations. C'était. le lendemain du
jour où notre Ministre des Colonies avait-
fait la déclaration que les quotidiens de tous
tes pays, surtout ceux de Fratice et. d'Alle-
magne, ont rcprodtritcs. Oit devine de com-
bien de commentaires elle a été accompagnée
et suivie. Et qu'on soit, allé aussi loin que
possible dans le développement, de ces com-
mentaires, il fallait s'y attendre, et cela était
bien naturel. Les mots seuls de « collabora-
tion allemande » devaient prêter à des inter-
prétations diverses, et souvent contradictoi-
res. J'ai moi-même, dans les Annales Colo-
niales, expose comment ce que Von appelle
d'un terme général « les revendications colo-
niales de l'Allemagne » étaient variables sui-
vant les hommes, suivant les partis, suivant
les conceptions économiques et politiques. De
tout cela résultait dans cette vaste salle des
Pas Perdus d'où Von accède à la Salle des
Conférences, des entretiens nombreux et sans
cesse renaissants sur les questions coloniales
devant l'Europe et devant le monde.
- Quelles que soient les solutions adoptées,
(et les pires seraient celles qui paraîtraient
improvisées, car il ne s'agit pas d'aller vite,
mais d'aller au but par les voies les plus
sûres), on peut affirmer que la nécessité de
fixer les veux sur d'autres pays que ceux qui
figurent sur la carte d'Europe est à présent
reconnue par tous.
J'en ai eu ici l'impression très nette, par-
tagée d'ailleurs par tous ceux avec lesquels
a m'a été donne de m'entretenir.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien ministre.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
AU Conseil ettat
Requête de la Société d'Eclairage
Electrique de Saint-Denis
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Rambaud, directeur de la Société d'Eclai-
rage Electrique de Saint-Denis (Réunion),
avait présentée aux fins d'annulation d'un
arrêté du 6 décembre 1927, par lequel le
Conseil du Contentieux administratif- de la
Réunion a, sur renvoi de l'autorité judi-
ciaire, interprété une des clauses du traité
de gré à gré, passé le 15 février 1921 entre
la Ville de Saint-Denis et le concessionnaire
de l'éclairage électrique de cette ville.
Attendu qu'il résulte des pièces versées au
dossier, que la clause dont s'agit, qui ne
figurait pas dans le projet primitif de con-
vention, a été insérée dans sa rédaction défi-
nitive afin d'assurer le bénéfice de l'abonne-
ment au compteur à tous les usagers qui
prendraient l'engagement d'utiliser ou non
cinq lampes,
Dès lors, le requérant n'est pas fondé à
soutenir que le Conseil du Contentieux au-
rait méconnu le sens et la portée de l'art. 9
de son contrat.
) :
A l'Académie des Inscriptions
et Belld-Leftra
i
M. Adrien Blanchet a présenté un mé-
moire de M. Armand Rulhmann, inspecteur
des antiquités du Maroc : Contribution à la
préhistoire sud-marocaine. Les matériaux
en ont été fournis par une collection réunie
dans l'Erg er Raoui par le lieutenant Ter-
rasson.
Le voyage
de M. le flouveraeur général Carde
au Sahara
t , '.:
L.e Gouverneur général Carde accomplit
actuellement un important' voyage au' Sa-
hara, dont le but est l'oasis de Djanet qui,
avec Tamanrasset, est le poste le plus éloi-
gné des territoires sahariens placés sous son
autorité.
M. Carde est le premier gouverneur de
l'Algérie qui ait pris contact avec les diffé-
rentes parties du Sahara algérien. Au prin-
temps de l'année dernière, il accomplissait
à travers le désert un long périple qui le
conduisait, jusqu'à Tamanrasset. Seuls, le
territoire des Touareg Azzers et son chef-
lieu, l'oasis de Djanet, n'avaient pas encore
reçu sa visite. Aussi, M. Carde décidait-il de
s'y rendre cette année.
L'annexe des Azzers forme une longue
bande de territoire occupant la partie ud-cst
du Sahara algérien, et s'étendant sur envi-
ron 1.000 km. le long de la frontière de Tri-
politaine. Djanet, qui .en est le centre admi-
nistratif, est également le siège de la Com-
pagnie saharienne des Azzers dont les grou-
pes mobiles nomadisent sur la frontière tri-
politaine, depuis Ghadamès, jusqu'au Sud
de Gliat, assurant la liaison avec les déta-
chements méharistes du Niger.
L'occupation de Djanet remonte à 1911,
date à laquelle le capitaine Charlet pénétra
sans coup férir dans l'oasis et hissa, notre
pavillon sur la zaouia senoussiste. Mais,
deux ans près) quand les garnisons turques
du Sud tripolitain se retirerent pour être
remplacées par des troupes italiennes, l'in-
fluence sénoussiste devint prépondéran;e au
Fezzan. Une harka se forma, à l'instigation
du Sultan Ahmoud, suzerain dépossédé de
Djanet pour tenter d'enlever ce poste, dé-
fendu seulement par quelques fusils. Le
groupe du lieutenant Gardel se heurla à
elle à Esseycn et pendant toute une nuit
subit des assauts répétés. 11 se dégagea le
matin par une charge à la baïonnette ; ce
fait d'armes compte parmi les plus beaux de
la conquête saharienne.
La lutte âpre sur le territoire des Azzers
pendant la guerre ; les harkas des Sénous-
sistes révoltés attaquèrent Djanet, La situa-
tion se rétablit au Sahara à partir de 1917,
lorsque le commandement du.Sahara fut con-
fié au général Laperrine, et Djanet f,ut réoc-
cupé par nos détachements en 1920. L'oc-
cupation récente et dénitive par les italiens
du Fezzan, où le Sénoussisme régnait en
maître et faisait ainsi peser une constante.
menace sur nos possessions, a contribué à
rendre complète la sécurité de cette partie
du Sahara français.
La véritable capitale du pays Azzer est
Ghat) qui appartient aux Italiens, mais
l'oasis de Djanet, qui est située à une cin-
quantaine de kilomètres de Gliat, n'en est
pas moins fort importante. Elle étend sur
5 km. de longueur ses palmiers, ses arbres
fruitiers et ses jardins, arrosés par de nom-
breuses sources qui jaillissent de la monta-
gne. L'arrivée à Djanet, qui. émerge d'un
paysage chaotique et désolé, au débouché
d'un cirque de montagnes escarpées, est un
Véritable enchantement.
L'agglomération est formée par trois vil-
lages qui sont accrochés à des pitons ro-
cheux surgissant de l'oued dans un décor
d'un grand pittoresque. Perché sur un mame-
lon plus élevé, se trouve le Fort-Charlet où
est logée la garnison de la Compagnie sa-
harienne ; c'est une ancienne zaouia sénous-
siste élevée en 1904 sur l'ordre du Grand
Sénoussi en défi jeté aux Français après la
mission Foureau-Lamy et la prise d'in-
Salah.
Djanet est aujourd'hui accessible dans de
bonnes conditions par la piste Biskra Am-
guid, qui passe par Touggourt, Ouargla et
Fort-Flatters. A Amguid, se détache la piste
de Djapct, bien aménagée à travers un ter-
rain souvent difficile et qui, sur près de 700
kilomètres, n'est jalonnée d'aucune agglo-
mération. La distance totale de Biskra à
Djanet par la piste est de 2.200 kilomètres.
M. Carde, accompagné du lieutenant-co-
lonel dé Saint-Maurice, chef de son cabinet
militaire, est parti d'Alger le 4 Inar en
avion, accompagné d'une patrouille, aérien-
ne, composée de cinq appareils du 3" Groupe
d'aviation d'Afrique.
L' Gouverneur général a atteint Djanet
en trois étapes. Au soir de la première jour-
née, il s'est arrêté à Ouargla, où, reçu par
le capitaine Duffau, chef d'Annexe, il a inau-
guré une avenue à laquelle son nom a été
donné. D'importants travaux d'urbanisme
sont, en effet, effectués dans cette oasis où,
entre le Bordj-Lutaud et la ville indigène,
se construit une petite citée européenne, re-
marquable par l'ampleur de son plan et l'ar-
chitecture des édifices qui y sont élevés.
Ce voyage revêt une importance toute par-
ticulière dans les annales du Sahara et de
la pénétration aérienne dans le désert. Il y
a quelques semaines seulement que deux
aviateurs d'Alger effectuaient le premier vol
vers Djanet. Le Gouverneur général Carde a
voulu être des premiers à suivre cet itiné-
raire aérien en faisant ce voyage qui revêt le
caractère d'un véritable raid.
> (
Le commissaire de Chandernagor
tué par deux bengalis
au cours d'une perquisition
M. Quinn, commissaire de police dans la
possession française de Chandernagor, ac-
compagné de plusieurs officiers de la police,
était parti effectuer des perquisitions dans
plusieurs maisons où l'on avait appris que
des Bengalis armés se tenaient cachés.
Au moment où le commissaire et ses com-
pagnons s'apprêtaient à pénétrer (lans l'une
de ces maisons, plusieurs individus s'en
échappèrent. Les policiers tirèrent sur eux
et les dispersèrent.
M. Quinn se mit à la poursuite de deux
d'entre eux qui, sur le point d'être pris,
firent brusquement volte-face et tirèrent. M.
Quinn fut grièvement blessé et transporté à
l'hôpital, où il est mort hier mawn à dix
heures.
La session de la Commission
interministérielle
des Alaires musulmanes
«♦« ̃
La Commission Interministérielle des Af-
faires musulmanes qui siège au ministère
des Affaires étrangères a ouvert vendredi
3 mars sa session algérienne sous la prési-
dence de M. Jean Gout, ministre plénipo-
tentiaire.
Les cinq délégués indigènes chargés de
représenter les populations musulmanes de
l'Algérie au sein de cet organisme assis-
taient à cette réunion. Ce sont : le tf(halifa
Djelloul ben Lakhdar, doyen vénéré des
grands chefs indigènes de l'Algérie, grand-
croix de la Légion d'honneur 1; titulaire de
la Médaille militaire ; Ben Abdallah, conseil-
ler général et délégué financier de Tlem-
cen, officier de la Légion d'honneur ; Ghersi,
conseiller général et délégué financier de
Miliana, chevalier de la Légion d'honneur ;
Ben Ali Cherif Allaoua, délégué financier
de Bougie, chevalier de la Légion d'hon-
neur ; Daouadji, Cadi de Tlemcen, comman-
deur de la Légion d'honneur, un des plus
distingués magistrats musulmans de l'Algé-
rie, qui représenta avec autorité, il y a quel-
ques années, le Gouvernement de la Répu-
blique auprès du roi du Hedjaz. M. Mirante,
directeur des Affaires indigènes au Gouver-
nement général de l'Algérie, officier de la
Légion d'honneur, était également présent.
L'ordre du jour comportait trois questions:
1" Fixation par un texte législatif de l'âge
de majorité pour les deux sexes dans le rite
malékitc ;
20 Régime des 'VCUVes des fonctionnaires
musulmans mariés selon la coutume arabe
au point de vue de la réversion de la pen-
sion civile ;
30 Réglementation de la tutelle musul-
tane en pays arabe.
Une sous-commission a été chargée de pré-
paier les rapports qui seront examinés lors
de la deuxième réunion de la Commission
fixée au 13 mars. L'heureuse participation
des délégués indigènes aux travaux de la
Commission Interministérielle qui était ap-
pelée à donner son avis au Gouvernement
sur toutes les questions touchant aux sta-
tuts personnel, leligieux et social des popu-
lations musulmanes algériennes est de date
iccente. C'est la deuxième fois, en effet, que
les notabilités indigènes désignées ci-dessus
sont venues pour cet objet à Paris où elles
reçoivent le meilleur accueil dans tous les
milieux. Leur présence est une manifesta-
tion vivante de la collaboration et de l'amitié
franco-musulmane.
Les membres présents a la Commission
sont tous des spécialistes des affaires indi-
gènes. Citons parmi eux : M. de Saint-
Quentin, sous-directeur de l'Afrique au mi-
nistère des Affaires étrangères ; M. Mirante,
directeur des Affaires indigènes de l'Algé-
rie, qui a dans tout le monde musulman la
réputation méritée d'un arabisant de grande
envergure; M. Massignon, l'éminënt profes-
seur de sociologie musulmane au Collège de
France; M. le Gouverneur Bonnmy, direc-
teur des Affaires musulmanes au ministère
des Colonies ; M. Augustin Bernard, profes-
seur de Colonisation de l'Afrique du Nord
à la Sorbonnc, dont la réputation d'islami-
sants n'est plus à faire.
Le distingué président de la Commission,
M. Jean Gout, s'est rendu récemment en
Algérie pour étudier sur place différents pro-
blèmes et l'accueil qu'il a reçu,de la. part de
la population musulmane témoigne de l'in-
térêt que portent les indigènes aux travaux
de la Commission interministérielle.
) ..- (
Dépêches de l'Indochine
»+«
Arrivée
Le Comle de Sibour chargé d'une mission
officielle en Chine est arrrivé à Saigon hier
soir avec l'avion Air-Orient. La durée clr,
son séjoiii- à Saigon n'est pas fixé.
Bilan commercial 1932
Le commerce spécial de l'Indochine pour
l'année 1932 se chiffre ainsi : Importations:
352.390 tonnes valant )68.833.000 francs soit
par rapport à 1931 une diminution de 92.000
tonnes environ et de 323.580.000 francs.
Exportations : 3.009.963 tonnes valant
1.931.235.000 francs. La balance est donc
positive, l'excédent étant de 52.000.000 de
francs. Dans les exportations la part de la
France et des Colonies françaises est de
102.740 tonnes valant 596.212 francs et
760.958 tonnes valant 387.501.000 francs.
Départ pour Marseille
Le Fordefjord est parti le 9 mars de Saï-
gon avec 3.637 tonnes de riz blanc, 25 ton-
nes de liz cargo et 984 tonnes de brisures
pour le Havre. Indopacill.
>
Une révolte Somalie j
contre l'Abyssinie aux frontières
franco-italiennes
Un soulèvement des tribus somalies a eu
lieu au sud de l'Empire dans la région de
l'Ogaden vers les frontières française et
italienne.
Abdou Ali Hassen, fils du » mad Mul-
lah », prêche la. guerre sainte contre l'au-
torité abyssine. Le bruit court que cinq pos-
te militaires abyssins auraient été enlevés
ou évacués ; que les troupes régulières abys-
sines ont subi de lourdes pertes et que le
gouverneur de Djidjiga, le dcdjaz Mazlakia,
aurait été tùé.
Dans la même région, une attaque d'une
tribu abyssine contre des Somalis protégés
français a fait cinquante victimes, parmi les-
quelles Hadj Ali, chef issa de la colonie
française voisine. Le consul de France a
Dirré-Daoua a demandé des réparations.
Elles ont été promises.
Une troupe de 6.000 cavaliers dankali, ve-
nus de l'Aoussa, a pénétré en territoire
français vers nikkil, mais s'est retirée aus-
sitôt grâce à l'intervention du sultan de
l'Aoussa, Mohamed Yayou, vassal de l'Em-
pereur.
Deux discours
de M. Jules Carde,gouverneur
général de l'Algérie
A l'occasion de la réunion annuelle des
présidents des Chambres de commerce d'Al-
gérie puis de La Réunion de la Commis-
sion des valeurs en douane, M. Jules Carde
a piononcé deux très intéressants discours
dont voici les principaux passages :
A LA CHAMBRE DE COMMERCE
D'ALGER
La politique des contingentements
Nous ne devons pas nous dissimuler" ce-
pendant, qu'ell ce moment L'lm des facteurs
qui (t handicapent n notre économie et par-
ticulièrement l'économie algérienne dans la
concurrence déréglée à laquelle se livrent
toutes les nations du monde pour arriver à
occuper la meilleure Place est la cherté du
prix de revient de nos produits. De trop
lourdes charges fie sent sur eux. empêchant
leur valeur marchande de s'adapter aux prix
mondiaux et de suivre, même de loiu, la
chute des cours sur les 1Jttlrclth interllolio-
naux.
La conséquence en est Iite même sur le
marché français, eu dépit des augmentations
de taxes douanièresJ et des mesures de con-
tingentement, les produits agricoles de notre
colonie se trouvent victorieusement concur-
rencés par leurs similaires de certains de
nos voisins étrangers ; la marchandise fran-
çaise est devenue trop chère Par rapport à
la marchandise étrangère, et quand je dis :
marchandise fraitçaise, j'eitglobe dans ma
pensée les produits algériens.
Mais ces mesures, en particulier les con-
tillgentsJ qui ont pour but de limiter des
importations abusives et de les ramener ou
de les maintenir à des chiffres normallXJ ne
sont pas elles-mêmes. sans inconvénient, car
elles réagissent sur les exportations. Elles
tendent, en effet, à soutenir artificiellement
les prix intérieurs et à réserver le marché
national aux produits français et algériens ;
elles contribuent aussi à les mettre hors
d'état de lutter contre la concurrence étran-
gère - sur les marchés extérieurs. La restric-
tion des importations est, dans les circons-
tances présentes, un mal nécessaire et il n'est
pas douteux qu'elle a rendu et rend encore
à notre économie de réels services, en per-
mettant de réduire, aussi rigoureusement
que possible, l'cutrée de marchandises offer-
tes à des prix tels que les droits de douane
ne pourraient pas en arrêter l'afflux désor-
donné. Mais ce système de protection doit
demeurer exceptionnel et temporaire, et la
production algérienne, travaillant pour l'ex-
portation, doit s'efforcer de mettre ses prix
de revient et ses prix de vente à la parité des
cours mondiaux, afin de pouvoir s'assurer
des débouchés extérieurs.
Il y a là un aspect du problème de notre
commerce sur lequel il m'incombe d'appeler
tout particulièrement vûtrc attention. Le
contingentement- est une armc dangereuse
que nous ne devons manier qu'avec pru-
dence et ràflexiau et aussi vos assemblées
seraient-elles sapes de ne demander aux
Pouvoirs publics de nouvelles mesures de
restriction à la circulation qu'après une étu-
de approfondie de leur incidence éventuelle
et lorsque leur inèlnctabilité en est parfaite-
ment démontrée.
L'action économique
Lh'-jà, dans les plateaux de" la balance du
commerce extérieur de la France métropoli-
taine, les meilleurs a pports sont ceux de
l'Algérie.
L'ensemble des échanges commerciaux ef-
fectués par celle-ci arec ZfZ Métropole et les
pays étrangers pendant l'année écoulée, at-
teste sa vitalité et sa résistance opiniâtre
aux effets déprimants dit fléau universel. Il
y a là. un indice des plus rassurants qui doit
être signale.
D'ores et déjll, nous pouvons déduire des
données provisoires qui viennent de nous
être fournies que le ralentissement de l'ac-
tivité commerciale de nos trois dé parlements
est, à moins d'événement imprévu, presque
enrayé. Un examen très serré des chiffres
permet même Ulle constatation plus satisfai-
sante encore : c'est la tendance vers l'équi-
libre des échanges qui s'est affirmée d'une
façon très nette en 193-J. Le déficit de notre
balance commerciale 'lui était de l'ordre de
quinze cents millions en 1930 et en 1931, a
fléchi fi 46.ooo.ouo eu 1933 et cela grâce sur-
tout aux exportations qui ont accusé une
pius-value intéressante de plus de 300 mil-
lions de francs.
Evidemment, cette tWlâiortLtiOIl relative
ne saurait nous contenter entieremeut ; elle
a pu aussi cire en partie obtenue par une
réduction des achats des produits de luxe,
ainsi que par une diminution des achats tit'
matières premières et d'outillage, nécessai-
res au développement de l'Algérie et en par-
tie aussi, par des mesures de protection
douanière et de contingentement adoptées,
eu raison de nécessités impérieuses, pat le
Gouvernement central. Ic
Mais un autre élément duit entrer en
cause qui explique ce redressement : c'est
Vaugmentation des exportations de produits
végétaux qui sont passés de 2.Sju.000.000 de
francs en 1931 à 2yo.ooo.aoo de francs en
193.2, dénotant une majoration globale de
l'ordre de grandeur de 450.ooo.ouo de (ranes.
A LA COMMISSION
DES VALEURS EN DOUANE
Les achats et les ventes de l'Algérie en 1932
Subissant, par ailleurs, les effets des me-
sures de coii i illl-
porté de moindres quantités de bois è. cons-
truire.
Enfin, les introductions de sucres, ae Ctl-
fés, d'huiles alimentaires, sont restées el
peu. de choses près, égales (1 celles enregis-
trées en 1931. M<"s il est à remarquer que
pour ces produits, te commerce a tei'< tance
a limiter ses stocks et se borne pour la plu-
part du temps à n'acheter que dans 'la me-
sure où il est assuré de pouvoir écouler ses
approvisionnements.
Au poste des matières minérales, on cons-
tate que l'Algérie a réduit ses achats de fer,
d'acier mi-ouvrés, et de produits métallurgie
ques demi-bruts Par contre, tout en ralen-
tissant les importations de charbons, soit
CE NUMERO 3 M GBNTDilEB
SAMEDI SOIH, Il MARS 1938.
JOURMLJWTIBIÉR -
MéétcHoh & Administration :
m, én H iin-naiir
PARIS (l")
TTLTPH. 1 LOUVIVB LF-17
RICHELIEU »7-M
Les Annales Coloniales
Les Annales'," ew
Le» «nnotwei et rédmwi «oui rifnii m
Las **»re«u éu founul.
Fondateur » Miroil RUEDEL
Teta. If. vtiçiet publiât dans notre iournml ne nvvmiI
être reproduite iu'cn citant bu Amalm Coumiaus.
ABOMH EU EHTS
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Fra. et
Celonl. W * 1Mi M w
ttralt. 240 J 1Z5 » 76 9
On S'abome sans DIM tua
Uua Us bvrMttx d« pwH.
À la mémoire de Jean Causeret
S S
Les Annales Coloniales s'inclinent etc:
tueusement devant la mémoire de Jean Cau-
seret, préfêt des Bouchés-du-Rhône, qu'une
mort brutale et stupide vient de frapper à
l'heure où ses qualités admioislratives allaient
recevoir un nouvel encouragement.
Car il fut un administrateur remarquable, et
notamment dans ses fonctions de secrétaire
général du Gouvernement de l'Algérie, où il
s'était acquis tant de titres à la gratitude de
tous ceux qui sont attachés à la prospérité de
notre Afrique du Nord.
Aucune des questions qui intéressent nos
départements algériens ne lui était étrangère ;
il connaissait à merveille les problèmes qui
se posent de l'autre côté de la Méditerranée,
il avait une foi entière dans l'avenir de la
France africaine et se passionnait pour tout ce
qu'il y entrevoyait de possibilités magnifiques.
D'une intelligence vive et souple, il analysait
toutes les difficultés et s'ingéniait à indiquer
les solutions les plus habiles, les plus élé-
gantes, les plus justes aussi et les plus natu-
relles.
Son influence était profonde et bienfaisante,
non seulement à Alger et dans les environs
immédiats, mais jusque dans les coins les plus
éloignés qu'il se plaisait à visiter et où il s'at-
tirait de fidèles sympathies. 1.1 n'y a pal un
chef indigène avec lequel il ne fût lié d'affec-
tion ; il était accueilli par eux comme il les
accueillait lui-même avec cette exquise poli-
tesse du cœur qui séduisait tous ceux qui
l'approchaient. D'une bonté délicate et un
peu féminine, d'une sensibilité qu'il ne cher-
chait plus par moments à dissimuler, il savait
gagner la confiance des indigènes les plus
modestes, et les mains se tendaient vers lui
comme vers le guide le plus bienveillant, le
plus indulgent, le plus prêt à dboner son appui
sans hésitation et sans réserve..
Tant de témoignages de confiance et d'af- <
feclion l'avaient attaché pour jamais à notre
Afrique du Nord. « Causeret l'Algérien »,
tel était lc surnom qu'on lui donnait et dont
il était singulièrement fier. Il ne cachait à
personne que la plus belle récompense de sa
brillante carrière serait, plus tard, quand il
aurait acquis d'autres droits qui seraient venus
s'ajouter à ceux que nul ne lui contestait, de
retourqer sur cette terre africaine vers laquelle
s'envol aient constamment ses rêves et ses
espérances.
Tout cela s'est effondré en un instant. Jean
Causeret n'est plus. Que son admirable fem-
me, sa collaboratrice de tous les instants, sa
compagne tendre et dévouéç, qui a laissé de
son côté, en Algérie, tant de souvenirs ineffa-
çables, reçoive ici le très respectueux hommage
de nos condoléances ; que sa vieille maman,
que son vieux père, universitaire droit, probe,
irréprochable, vénéré de tous, accepte i' expres-
sion de notre dévouement attristé ; que les deux
petits enfin, qu'il adorait et dont les noms
sont venus sur ses lèvres en même temps que
celui de sa foemme à l'instant du crime ab-
surde et inexplicable, trouvent dans les senti-
ments que nous inspire la valeur intellectuelle
et morale de leur père, UQ apaisement à leur
douleur atroce.
Devant le cercitéil qui a quitté Paris pour
être confié à la terre de Bourgueil que Jean
Causeret avait choisie comme asile supratne,
nous nous découvrons pieusement : Les An-
nales Coloniales s'associent à une pertç dont
nous mesurons l'importance et la cruauté et
adressent le salut suprême à Jean Causeret,
ancien secrétaire général du Gouvernement gé-
néral de l'Algérie.
Les Annales Coloniales.
-.. Des bois du Gabon
aux banques américaines
par la crise
*♦«
Ce ne sont que doléances tant au Gabon
qu'en Côte-d'Ivoire : les bois ne se vendent
plus.
Visites les ébénistes du Faubourg Saint-
Antoine, et vous entendrez le môme son de
clocher
Le Gabon et< laCôte-d'lvoire ont réduit
leurs exportations pour arrivaià un redres-
^Wéïiit rftSf" ipti*. Ils - mit "tfiôme Ytffbntté'
leurs méthodes et adopté le système de la
consignation pour se passer d'intermé-
diaires. Peine perdue !
Bois et meubles ne trouvent plus pre-
neurs. Entendez par là, que dans ces
compartiments, les affaires ont baissé de
50
On se plaint. C'est compréhensible.
On s'étonne. Ce l'est beaucoup moins.
Réfléchissons et raisonnons un peu.
pourquoi avons-nous, après la guerre
acheté tant de bois et tant de meubles, qu'il
suffisait alors d'être coupeur sous les Tro-
piques ou fabricant dans la métropole pour
réaliser chaque année des bénéfices plus que
confortables ?
Il y a à cela deux raisons : d'abord la
demande occasionnée par les i-éparations et
remplacements dans les régions dévastées,
ensuite le désir d'une quantité de gens
d'orner leur intérieur dit moderne d'un mo-
bilier qui lé fut également.
, La guerre, comme toutes choses en ce
monde, a eu une fin- Les réparations et rem-
placements sont terminés. Les apparte-
ments neufs ont eu la parure qu'ils méritent.
Exportation des bois et ventes de meubles
ont en conséquence diminué dans la tpropor-
tion même des besoins. Dans les autres do.
maines le même fait s'est produit. Nous re*
voici à une stabilisation et à la normale.
C'est si évident qu'on a presque honte de
l'écrire.
Mais qui est-ce, on?
C'est 1 homme d'intelligence moyenne qui
a tendance à considérer les événements quo-
tidiens ou accidentels à la clarté égale de
cette petite lanterne : le bon sens.
Par malheur, au-dessus de cet homme
moyen, et quand l'époque est de catastro-
phes, il y a le financier et le banquier qui
rués à la poursuite du gain usuraire qui
s'évade perdent, le sens des réalités qui ont
provoqué cette évasion, et dans leur affole-
ment, confondant les effets et les causes, se
persuadent et persuadent que c'est par l'ar-
gent que l'argent se reproduit.
Aberration qui nous vient d'Amérique, où
pour renflouer cinq cents banques acculées
à la faillite par l'abus du crédit, on crée
une superbanque qui leur dispensera des
supercrédits.
Hoover et Rosevelt 1
Nous connaissons la chute retentissante de
l'un. Nous assisterons à l'insuccès de l'autre.
Etant Américains et financiers, ils ne peu-
vent user'de la petite lanterne.
Le monde est bien malade et traité par de
bien étranges médecins. Pour préciser la
gravité du ma.1 appelons-le cancer. Le can-
cer ronge et provoque aussi de grandes souf-
frances. En l'occurrence, il faudrait une in-
tervention chirurgicale. C'est de l'antipyrine
que nos praticiens-experts administrent.
Il faudra bien, un jour ou l'autre, en ve-
nir à .plus d'héroïsme et amputer au corps
social ses parties qui ne peuvent plus vivre.
Goitres, hypertrophies, excès de toutes sortes,
c'est de cela que nous sommes affligés.
L'exagération de notre prospérité d'hier
nous impose aujourd'hui la sagesse de nous
restreindre.
- -
Partant, serait-il déraisonnable de faire re-
marquer à nos coupeurs de bois africains
que si la Nature a mis tant de siècles à cou-
vrir de forêts la Côte d'Ivoire et le Gabon,
c'est qu'elle a pensé à la maison, et au mo-
bilier non seulement des vivant!; d'aujour-
d'hui, mais encore des générations futures.
P.-C. a-r,.. Fronçai*,
Gouverneur honoraire deg Oolonlei.
Le karakul
-
On nomme ainsi une variété de la rac
ovine qu'il serait intéressant. d'acclimater
au Maroc et dans l'Afrique du Nord. Ce qui
est très possible, surtout dans les contrees
pas trop chaudes. Ce n'est pas pour amé-
liorer le gigot ou la côtelette que cette im-
portation serait Utile, car la viande du mou-
ton Karakul est assez médiocre, mais l'ani-
mal a d'autres utilisations qui, elles, sont
excessivement intéressantes. Il fournit deux
fourrures que les femmes apprécient fort t
l'astrakan qui provient des jeunes agneaux
tués environ dix ou doute jours après leur
naissance, et le Brechwentz, obtenu en met-
tant à mort les mêmes agneaux avant même
qu'ils n'aient vu le jour.
Comme depuis quelques années les dames
éprouvent le besoin de se parer des peaux
de tous les animaux, aussi bien en été qu'en
liiver, les fourrures sont toujours assurées de
se vendre. On en confectionne il est vrai
beaucoup avec le vulgaire lapin, travaillé
« façon » telle ou telle bête sauvage, mais
les vraies peaux ont toujours leur valeur et
celles des agneaux karakuls se vendent, mal-
gré la crise, encore aux environs de 250 à
300 francs non préparées. Ce prix n'est pas
à dédaigner.
Il l'est d'autant moins que l'animal pro-
ducteur. est d'une frugalité extraordinaire.
Dans son pays d'origine, la Tchécoslova-
quie, il brdute d'un bout de l'année à l'au-
tre des pâturages très maigres. Il supporte
avec indifférence la chaleur ou le froid, la
faim ou la soif. De plus l'expérience a
prouvé aux éleveurs que pour avoir de bel-
les fourrures, il faut faire jeûner les mères
au moins un jour par semaine. Elles vivent
sur les réserves alimentaires de leurs queues
adipeuses, car le karakul est un mouton à
grosse queue. Il n'est même pas rare de voir
les propriétaires de troupeaux infliger h
leurs mères brebis, des jeûnes plus prolon-
gés. Quelquefois ces privations durent près
d'un mois avant la mise bas. Et le pauvre
animal ne paraît pas souffrir trop. L'agneau
vient alors au monde avec une fourrure plus
frisée, aux boucles plus serrées : sa valeur
marchande est plus grande.
Le bélier karakul n'est pas difficile non
plus au point de vue mariage. Il s'unit aux
brebis de toutes espèces. Dans ce cas le pro-
duit de cet accouplement est pur à 50
Si la brebis met bas un mâle, on le sacrifie.
Si c'est une femelle on la croise avec un bé-
lier karakul, et ainsi de suite jusqu'à ce que
l'on arrive à une race pure ou en ayant
du moins l'apprence. Ce n'est pas compli-
qué, et cela va assez vite, car dès l'âge
d'un an, la jeune brebis est apte à repro-
duire.
Un des avantages de cet élevage, c'est
que les jeunes agneaux étant mis à mort
pour ainsi dire dès leur naissance, les éle-
veurs touchent rapidement leur argent. De
plus, la mère n'ayant pas à nourrir son en-
fant mange moins, considération qui peut
avoir sa valeur dans des pays comme le
Maroc où, tous les ans, les Arabes sont obli-
gés de vendre leur bétail parce qu'ils n'ont
pas de quoi l'alimenter. De plus, comme
nous le disions tout à l'heuré, la vente des
peaux d'agneaux est assurée. Elle peut se
faire toute l'année et sans que ces peaux
aient subi une préparation spéciale. Enfin la
rusticité de la race la désigne tout particu-
lièrement pour les pays où il est difficile
d'avoir économiquement du fourrage et des
pâturages abondants.
Tous ces motifs réunis militent en faveur
de l'acclimatation du mouton karakul au
Maroc.
I Mi Le B.W.
..a E -
PHILATÉLIE
timbres rares
Detvjt timbres de l'île Maurice, datant de
1847, l'un orange, l'autre bleu, ont été ven-
dus aux enchères pour la somme de 4.150 liv.
sterling à Londres.
A GENÈVE
»•«
M
à
ÉCRIS ces lignes à Ge-
nève. Si l'on voulait
se rendre compte de
la plaçe que tiennent
désormais dans les
préoccupations d e
tous les peuples, ces
questions coloniales
si longtemps ignorées ou délaissées, j'aurais
de nouveaux faits à apporter.
A VUnion Interparlementaire, les problè-
mes coloniaux ont fait l'objet unique des
débats d'une commission qui a travaillé sans
repos et sans trêve pendant quatre jours. Des
hommes de bonne volonté, appartenant aux
partis les plus divers et venus des quatre
coins de l'Europe, ont pris part à des débats
du plus haut intérêt, Il s'agissait de tracer
le programme qui serait soumis aux délibéra-
tions à la XXI Xe Conférence Interparle-
mentaire qui se tiendra à Madrid au début
du mois d'octobre 1933, et aussi de rédiger,
en parfait accord, les projets de résolution
sur lesquels le Congrès serait appelé à dis-
cuter et à se prononcer. Déjà en 1924 la
XXIII, Conférence Inter parlementaire, celle
de Berne-Genève, avait eu connaissance du
rapport de Marins Moutet sur les questions
ethniques et coloniales, et avait rédigé des
vœux dont la S. D. N. devait s'inspirer.
Mais, depuis, des faits nouveaux sont in-
tervenus ; un certain nombre de ces vœux
ont reçu satisfaction ; d'autres méritent d'être
revus et corrigés à la lumière de l'expé-
rience. Et voilà pourquoi il a fallu revenir
sur des problèmes comme ceux de l'escla-
vage ou du travail forcé, et plus instamment
encore sur ceux que soulève, au fur et -)
mesure que le régime est mis en pratique, les
mandats coloniaux.
Sans bruit, satts tapage, sans vain dis-
cours, représentants de la Hollande, de la
Grande-Bretagne, de la Suisse, collabora-
teurs étrangers de l'Union Inter parlemen-
taire, ont fait ce travail de mise au point et
échange des idées sages et utiles. Pas de
temps perdu, Chacun trouvait inutile de répé-
ter ce que tout le monde savait, on allaii
droit au but et. par les voies les plus direc-
tes. Quelques jours ont suffi pour mener à
bien une besogne délicate et complexe.
Comme on nous avait dit. que la Confé-
rence du Désarmement aurait à s'occuper de
certains de ces Problèmes coloniaux, nous
nous sommes rendus au Palais de la S. D.
N.., et nous avons assisté à une séance de la
Commission Politique. Là encore, les ques-
tions coloniales fournissaient matière à bien
des conversations. C'était. le lendemain du
jour où notre Ministre des Colonies avait-
fait la déclaration que les quotidiens de tous
tes pays, surtout ceux de Fratice et. d'Alle-
magne, ont rcprodtritcs. Oit devine de com-
bien de commentaires elle a été accompagnée
et suivie. Et qu'on soit, allé aussi loin que
possible dans le développement, de ces com-
mentaires, il fallait s'y attendre, et cela était
bien naturel. Les mots seuls de « collabora-
tion allemande » devaient prêter à des inter-
prétations diverses, et souvent contradictoi-
res. J'ai moi-même, dans les Annales Colo-
niales, expose comment ce que Von appelle
d'un terme général « les revendications colo-
niales de l'Allemagne » étaient variables sui-
vant les hommes, suivant les partis, suivant
les conceptions économiques et politiques. De
tout cela résultait dans cette vaste salle des
Pas Perdus d'où Von accède à la Salle des
Conférences, des entretiens nombreux et sans
cesse renaissants sur les questions coloniales
devant l'Europe et devant le monde.
- Quelles que soient les solutions adoptées,
(et les pires seraient celles qui paraîtraient
improvisées, car il ne s'agit pas d'aller vite,
mais d'aller au but par les voies les plus
sûres), on peut affirmer que la nécessité de
fixer les veux sur d'autres pays que ceux qui
figurent sur la carte d'Europe est à présent
reconnue par tous.
J'en ai eu ici l'impression très nette, par-
tagée d'ailleurs par tous ceux avec lesquels
a m'a été donne de m'entretenir.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien ministre.
Vice-président de la Commission
des Colonies.
AU Conseil ettat
Requête de la Société d'Eclairage
Electrique de Saint-Denis
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Rambaud, directeur de la Société d'Eclai-
rage Electrique de Saint-Denis (Réunion),
avait présentée aux fins d'annulation d'un
arrêté du 6 décembre 1927, par lequel le
Conseil du Contentieux administratif- de la
Réunion a, sur renvoi de l'autorité judi-
ciaire, interprété une des clauses du traité
de gré à gré, passé le 15 février 1921 entre
la Ville de Saint-Denis et le concessionnaire
de l'éclairage électrique de cette ville.
Attendu qu'il résulte des pièces versées au
dossier, que la clause dont s'agit, qui ne
figurait pas dans le projet primitif de con-
vention, a été insérée dans sa rédaction défi-
nitive afin d'assurer le bénéfice de l'abonne-
ment au compteur à tous les usagers qui
prendraient l'engagement d'utiliser ou non
cinq lampes,
Dès lors, le requérant n'est pas fondé à
soutenir que le Conseil du Contentieux au-
rait méconnu le sens et la portée de l'art. 9
de son contrat.
) :
A l'Académie des Inscriptions
et Belld-Leftra
i
M. Adrien Blanchet a présenté un mé-
moire de M. Armand Rulhmann, inspecteur
des antiquités du Maroc : Contribution à la
préhistoire sud-marocaine. Les matériaux
en ont été fournis par une collection réunie
dans l'Erg er Raoui par le lieutenant Ter-
rasson.
Le voyage
de M. le flouveraeur général Carde
au Sahara
t , '.:
L.e Gouverneur général Carde accomplit
actuellement un important' voyage au' Sa-
hara, dont le but est l'oasis de Djanet qui,
avec Tamanrasset, est le poste le plus éloi-
gné des territoires sahariens placés sous son
autorité.
M. Carde est le premier gouverneur de
l'Algérie qui ait pris contact avec les diffé-
rentes parties du Sahara algérien. Au prin-
temps de l'année dernière, il accomplissait
à travers le désert un long périple qui le
conduisait, jusqu'à Tamanrasset. Seuls, le
territoire des Touareg Azzers et son chef-
lieu, l'oasis de Djanet, n'avaient pas encore
reçu sa visite. Aussi, M. Carde décidait-il de
s'y rendre cette année.
L'annexe des Azzers forme une longue
bande de territoire occupant la partie ud-cst
du Sahara algérien, et s'étendant sur envi-
ron 1.000 km. le long de la frontière de Tri-
politaine. Djanet, qui .en est le centre admi-
nistratif, est également le siège de la Com-
pagnie saharienne des Azzers dont les grou-
pes mobiles nomadisent sur la frontière tri-
politaine, depuis Ghadamès, jusqu'au Sud
de Gliat, assurant la liaison avec les déta-
chements méharistes du Niger.
L'occupation de Djanet remonte à 1911,
date à laquelle le capitaine Charlet pénétra
sans coup férir dans l'oasis et hissa, notre
pavillon sur la zaouia senoussiste. Mais,
deux ans près) quand les garnisons turques
du Sud tripolitain se retirerent pour être
remplacées par des troupes italiennes, l'in-
fluence sénoussiste devint prépondéran;e au
Fezzan. Une harka se forma, à l'instigation
du Sultan Ahmoud, suzerain dépossédé de
Djanet pour tenter d'enlever ce poste, dé-
fendu seulement par quelques fusils. Le
groupe du lieutenant Gardel se heurla à
elle à Esseycn et pendant toute une nuit
subit des assauts répétés. 11 se dégagea le
matin par une charge à la baïonnette ; ce
fait d'armes compte parmi les plus beaux de
la conquête saharienne.
La lutte âpre sur le territoire des Azzers
pendant la guerre ; les harkas des Sénous-
sistes révoltés attaquèrent Djanet, La situa-
tion se rétablit au Sahara à partir de 1917,
lorsque le commandement du.Sahara fut con-
fié au général Laperrine, et Djanet f,ut réoc-
cupé par nos détachements en 1920. L'oc-
cupation récente et dénitive par les italiens
du Fezzan, où le Sénoussisme régnait en
maître et faisait ainsi peser une constante.
menace sur nos possessions, a contribué à
rendre complète la sécurité de cette partie
du Sahara français.
La véritable capitale du pays Azzer est
Ghat) qui appartient aux Italiens, mais
l'oasis de Djanet, qui est située à une cin-
quantaine de kilomètres de Gliat, n'en est
pas moins fort importante. Elle étend sur
5 km. de longueur ses palmiers, ses arbres
fruitiers et ses jardins, arrosés par de nom-
breuses sources qui jaillissent de la monta-
gne. L'arrivée à Djanet, qui. émerge d'un
paysage chaotique et désolé, au débouché
d'un cirque de montagnes escarpées, est un
Véritable enchantement.
L'agglomération est formée par trois vil-
lages qui sont accrochés à des pitons ro-
cheux surgissant de l'oued dans un décor
d'un grand pittoresque. Perché sur un mame-
lon plus élevé, se trouve le Fort-Charlet où
est logée la garnison de la Compagnie sa-
harienne ; c'est une ancienne zaouia sénous-
siste élevée en 1904 sur l'ordre du Grand
Sénoussi en défi jeté aux Français après la
mission Foureau-Lamy et la prise d'in-
Salah.
Djanet est aujourd'hui accessible dans de
bonnes conditions par la piste Biskra Am-
guid, qui passe par Touggourt, Ouargla et
Fort-Flatters. A Amguid, se détache la piste
de Djapct, bien aménagée à travers un ter-
rain souvent difficile et qui, sur près de 700
kilomètres, n'est jalonnée d'aucune agglo-
mération. La distance totale de Biskra à
Djanet par la piste est de 2.200 kilomètres.
M. Carde, accompagné du lieutenant-co-
lonel dé Saint-Maurice, chef de son cabinet
militaire, est parti d'Alger le 4 Inar en
avion, accompagné d'une patrouille, aérien-
ne, composée de cinq appareils du 3" Groupe
d'aviation d'Afrique.
L' Gouverneur général a atteint Djanet
en trois étapes. Au soir de la première jour-
née, il s'est arrêté à Ouargla, où, reçu par
le capitaine Duffau, chef d'Annexe, il a inau-
guré une avenue à laquelle son nom a été
donné. D'importants travaux d'urbanisme
sont, en effet, effectués dans cette oasis où,
entre le Bordj-Lutaud et la ville indigène,
se construit une petite citée européenne, re-
marquable par l'ampleur de son plan et l'ar-
chitecture des édifices qui y sont élevés.
Ce voyage revêt une importance toute par-
ticulière dans les annales du Sahara et de
la pénétration aérienne dans le désert. Il y
a quelques semaines seulement que deux
aviateurs d'Alger effectuaient le premier vol
vers Djanet. Le Gouverneur général Carde a
voulu être des premiers à suivre cet itiné-
raire aérien en faisant ce voyage qui revêt le
caractère d'un véritable raid.
> (
Le commissaire de Chandernagor
tué par deux bengalis
au cours d'une perquisition
M. Quinn, commissaire de police dans la
possession française de Chandernagor, ac-
compagné de plusieurs officiers de la police,
était parti effectuer des perquisitions dans
plusieurs maisons où l'on avait appris que
des Bengalis armés se tenaient cachés.
Au moment où le commissaire et ses com-
pagnons s'apprêtaient à pénétrer (lans l'une
de ces maisons, plusieurs individus s'en
échappèrent. Les policiers tirèrent sur eux
et les dispersèrent.
M. Quinn se mit à la poursuite de deux
d'entre eux qui, sur le point d'être pris,
firent brusquement volte-face et tirèrent. M.
Quinn fut grièvement blessé et transporté à
l'hôpital, où il est mort hier mawn à dix
heures.
La session de la Commission
interministérielle
des Alaires musulmanes
«♦« ̃
La Commission Interministérielle des Af-
faires musulmanes qui siège au ministère
des Affaires étrangères a ouvert vendredi
3 mars sa session algérienne sous la prési-
dence de M. Jean Gout, ministre plénipo-
tentiaire.
Les cinq délégués indigènes chargés de
représenter les populations musulmanes de
l'Algérie au sein de cet organisme assis-
taient à cette réunion. Ce sont : le tf(halifa
Djelloul ben Lakhdar, doyen vénéré des
grands chefs indigènes de l'Algérie, grand-
croix de la Légion d'honneur 1; titulaire de
la Médaille militaire ; Ben Abdallah, conseil-
ler général et délégué financier de Tlem-
cen, officier de la Légion d'honneur ; Ghersi,
conseiller général et délégué financier de
Miliana, chevalier de la Légion d'honneur ;
Ben Ali Cherif Allaoua, délégué financier
de Bougie, chevalier de la Légion d'hon-
neur ; Daouadji, Cadi de Tlemcen, comman-
deur de la Légion d'honneur, un des plus
distingués magistrats musulmans de l'Algé-
rie, qui représenta avec autorité, il y a quel-
ques années, le Gouvernement de la Répu-
blique auprès du roi du Hedjaz. M. Mirante,
directeur des Affaires indigènes au Gouver-
nement général de l'Algérie, officier de la
Légion d'honneur, était également présent.
L'ordre du jour comportait trois questions:
1" Fixation par un texte législatif de l'âge
de majorité pour les deux sexes dans le rite
malékitc ;
20 Régime des 'VCUVes des fonctionnaires
musulmans mariés selon la coutume arabe
au point de vue de la réversion de la pen-
sion civile ;
30 Réglementation de la tutelle musul-
tane en pays arabe.
Une sous-commission a été chargée de pré-
paier les rapports qui seront examinés lors
de la deuxième réunion de la Commission
fixée au 13 mars. L'heureuse participation
des délégués indigènes aux travaux de la
Commission Interministérielle qui était ap-
pelée à donner son avis au Gouvernement
sur toutes les questions touchant aux sta-
tuts personnel, leligieux et social des popu-
lations musulmanes algériennes est de date
iccente. C'est la deuxième fois, en effet, que
les notabilités indigènes désignées ci-dessus
sont venues pour cet objet à Paris où elles
reçoivent le meilleur accueil dans tous les
milieux. Leur présence est une manifesta-
tion vivante de la collaboration et de l'amitié
franco-musulmane.
Les membres présents a la Commission
sont tous des spécialistes des affaires indi-
gènes. Citons parmi eux : M. de Saint-
Quentin, sous-directeur de l'Afrique au mi-
nistère des Affaires étrangères ; M. Mirante,
directeur des Affaires indigènes de l'Algé-
rie, qui a dans tout le monde musulman la
réputation méritée d'un arabisant de grande
envergure; M. Massignon, l'éminënt profes-
seur de sociologie musulmane au Collège de
France; M. le Gouverneur Bonnmy, direc-
teur des Affaires musulmanes au ministère
des Colonies ; M. Augustin Bernard, profes-
seur de Colonisation de l'Afrique du Nord
à la Sorbonnc, dont la réputation d'islami-
sants n'est plus à faire.
Le distingué président de la Commission,
M. Jean Gout, s'est rendu récemment en
Algérie pour étudier sur place différents pro-
blèmes et l'accueil qu'il a reçu,de la. part de
la population musulmane témoigne de l'in-
térêt que portent les indigènes aux travaux
de la Commission interministérielle.
) ..- (
Dépêches de l'Indochine
»+«
Arrivée
Le Comle de Sibour chargé d'une mission
officielle en Chine est arrrivé à Saigon hier
soir avec l'avion Air-Orient. La durée clr,
son séjoiii- à Saigon n'est pas fixé.
Bilan commercial 1932
Le commerce spécial de l'Indochine pour
l'année 1932 se chiffre ainsi : Importations:
352.390 tonnes valant )68.833.000 francs soit
par rapport à 1931 une diminution de 92.000
tonnes environ et de 323.580.000 francs.
Exportations : 3.009.963 tonnes valant
1.931.235.000 francs. La balance est donc
positive, l'excédent étant de 52.000.000 de
francs. Dans les exportations la part de la
France et des Colonies françaises est de
102.740 tonnes valant 596.212 francs et
760.958 tonnes valant 387.501.000 francs.
Départ pour Marseille
Le Fordefjord est parti le 9 mars de Saï-
gon avec 3.637 tonnes de riz blanc, 25 ton-
nes de liz cargo et 984 tonnes de brisures
pour le Havre. Indopacill.
>
Une révolte Somalie j
contre l'Abyssinie aux frontières
franco-italiennes
Un soulèvement des tribus somalies a eu
lieu au sud de l'Empire dans la région de
l'Ogaden vers les frontières française et
italienne.
Abdou Ali Hassen, fils du » mad Mul-
lah », prêche la. guerre sainte contre l'au-
torité abyssine. Le bruit court que cinq pos-
te militaires abyssins auraient été enlevés
ou évacués ; que les troupes régulières abys-
sines ont subi de lourdes pertes et que le
gouverneur de Djidjiga, le dcdjaz Mazlakia,
aurait été tùé.
Dans la même région, une attaque d'une
tribu abyssine contre des Somalis protégés
français a fait cinquante victimes, parmi les-
quelles Hadj Ali, chef issa de la colonie
française voisine. Le consul de France a
Dirré-Daoua a demandé des réparations.
Elles ont été promises.
Une troupe de 6.000 cavaliers dankali, ve-
nus de l'Aoussa, a pénétré en territoire
français vers nikkil, mais s'est retirée aus-
sitôt grâce à l'intervention du sultan de
l'Aoussa, Mohamed Yayou, vassal de l'Em-
pereur.
Deux discours
de M. Jules Carde,gouverneur
général de l'Algérie
A l'occasion de la réunion annuelle des
présidents des Chambres de commerce d'Al-
gérie puis de La Réunion de la Commis-
sion des valeurs en douane, M. Jules Carde
a piononcé deux très intéressants discours
dont voici les principaux passages :
A LA CHAMBRE DE COMMERCE
D'ALGER
La politique des contingentements
Nous ne devons pas nous dissimuler" ce-
pendant, qu'ell ce moment L'lm des facteurs
qui (t handicapent n notre économie et par-
ticulièrement l'économie algérienne dans la
concurrence déréglée à laquelle se livrent
toutes les nations du monde pour arriver à
occuper la meilleure Place est la cherté du
prix de revient de nos produits. De trop
lourdes charges fie sent sur eux. empêchant
leur valeur marchande de s'adapter aux prix
mondiaux et de suivre, même de loiu, la
chute des cours sur les 1Jttlrclth interllolio-
naux.
La conséquence en est Iite même sur le
marché français, eu dépit des augmentations
de taxes douanièresJ et des mesures de con-
tingentement, les produits agricoles de notre
colonie se trouvent victorieusement concur-
rencés par leurs similaires de certains de
nos voisins étrangers ; la marchandise fran-
çaise est devenue trop chère Par rapport à
la marchandise étrangère, et quand je dis :
marchandise fraitçaise, j'eitglobe dans ma
pensée les produits algériens.
Mais ces mesures, en particulier les con-
tillgentsJ qui ont pour but de limiter des
importations abusives et de les ramener ou
de les maintenir à des chiffres normallXJ ne
sont pas elles-mêmes. sans inconvénient, car
elles réagissent sur les exportations. Elles
tendent, en effet, à soutenir artificiellement
les prix intérieurs et à réserver le marché
national aux produits français et algériens ;
elles contribuent aussi à les mettre hors
d'état de lutter contre la concurrence étran-
gère - sur les marchés extérieurs. La restric-
tion des importations est, dans les circons-
tances présentes, un mal nécessaire et il n'est
pas douteux qu'elle a rendu et rend encore
à notre économie de réels services, en per-
mettant de réduire, aussi rigoureusement
que possible, l'cutrée de marchandises offer-
tes à des prix tels que les droits de douane
ne pourraient pas en arrêter l'afflux désor-
donné. Mais ce système de protection doit
demeurer exceptionnel et temporaire, et la
production algérienne, travaillant pour l'ex-
portation, doit s'efforcer de mettre ses prix
de revient et ses prix de vente à la parité des
cours mondiaux, afin de pouvoir s'assurer
des débouchés extérieurs.
Il y a là un aspect du problème de notre
commerce sur lequel il m'incombe d'appeler
tout particulièrement vûtrc attention. Le
contingentement- est une armc dangereuse
que nous ne devons manier qu'avec pru-
dence et ràflexiau et aussi vos assemblées
seraient-elles sapes de ne demander aux
Pouvoirs publics de nouvelles mesures de
restriction à la circulation qu'après une étu-
de approfondie de leur incidence éventuelle
et lorsque leur inèlnctabilité en est parfaite-
ment démontrée.
L'action économique
Lh'-jà, dans les plateaux de" la balance du
commerce extérieur de la France métropoli-
taine, les meilleurs a pports sont ceux de
l'Algérie.
L'ensemble des échanges commerciaux ef-
fectués par celle-ci arec ZfZ Métropole et les
pays étrangers pendant l'année écoulée, at-
teste sa vitalité et sa résistance opiniâtre
aux effets déprimants dit fléau universel. Il
y a là. un indice des plus rassurants qui doit
être signale.
D'ores et déjll, nous pouvons déduire des
données provisoires qui viennent de nous
être fournies que le ralentissement de l'ac-
tivité commerciale de nos trois dé parlements
est, à moins d'événement imprévu, presque
enrayé. Un examen très serré des chiffres
permet même Ulle constatation plus satisfai-
sante encore : c'est la tendance vers l'équi-
libre des échanges qui s'est affirmée d'une
façon très nette en 193-J. Le déficit de notre
balance commerciale 'lui était de l'ordre de
quinze cents millions en 1930 et en 1931, a
fléchi fi 46.ooo.ouo eu 1933 et cela grâce sur-
tout aux exportations qui ont accusé une
pius-value intéressante de plus de 300 mil-
lions de francs.
Evidemment, cette tWlâiortLtiOIl relative
ne saurait nous contenter entieremeut ; elle
a pu aussi cire en partie obtenue par une
réduction des achats des produits de luxe,
ainsi que par une diminution des achats tit'
matières premières et d'outillage, nécessai-
res au développement de l'Algérie et en par-
tie aussi, par des mesures de protection
douanière et de contingentement adoptées,
eu raison de nécessités impérieuses, pat le
Gouvernement central. Ic
Mais un autre élément duit entrer en
cause qui explique ce redressement : c'est
Vaugmentation des exportations de produits
végétaux qui sont passés de 2.Sju.000.000 de
francs en 1931 à 2yo.ooo.aoo de francs en
193.2, dénotant une majoration globale de
l'ordre de grandeur de 450.ooo.ouo de (ranes.
A LA COMMISSION
DES VALEURS EN DOUANE
Les achats et les ventes de l'Algérie en 1932
Subissant, par ailleurs, les effets des me-
sures de coii i illl-
porté de moindres quantités de bois è. cons-
truire.
Enfin, les introductions de sucres, ae Ctl-
fés, d'huiles alimentaires, sont restées el
peu. de choses près, égales (1 celles enregis-
trées en 1931. M<"s il est à remarquer que
pour ces produits, te commerce a tei'< tance
a limiter ses stocks et se borne pour la plu-
part du temps à n'acheter que dans 'la me-
sure où il est assuré de pouvoir écouler ses
approvisionnements.
Au poste des matières minérales, on cons-
tate que l'Algérie a réduit ses achats de fer,
d'acier mi-ouvrés, et de produits métallurgie
ques demi-bruts Par contre, tout en ralen-
tissant les importations de charbons, soit
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