Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-02-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 février 1933 16 février 1933
Description : 1933/02/16 (A33,N20). 1933/02/16 (A33,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380569v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEME ANNEH. - No W. 1 - Lt NUMSHU : 80 CENTIMES .«Hl DL sull» 10 l KAIUER M.
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Rédaction & A dm inisiration -
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Les Annales Coloniales
LI. amaoRC" et réclame# sont rqwo au
bureau du journal.
FONDATEUR : M. RUEDEL
Tout les IIrUcLe, publié t dans notre Journal n* mouvant
IIr, reproduits qu'on citant lii Anius fiffidwiiiM
ABONNEMENTS
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Colonies 180. 100 » se a
Etr«n|or.. 240» 125 9 71»
On s'abonne MM frais dtas
tout la bureaux de poele.
Un Précurseur
> <
Etes-vous allé à la Bibliothèque Natio-
nale visiter l'exposition de Rabelais ? Il
faut y aller et vite, et emporter le remar-
quable catalogue qui est un chef.ù'œuvre du
genre. Et, si vous rencontrez Julien Caïn qui
a été à la peine, serrez-lui la main et met-
tez-le à l'honneur, lui et l'équipe de gens
de tout premier ordre qui ont préparé en
commun ce beau succès.
Pages 113 et sq. vous verrez qu'il est
beaucoup question de voyages, de naviga-
tion, d'lies Inconnues et Terrl's Heureuses,
Fortunées, Nous sommes persuadés aujour-
d'hui, et les savantes et vivantes tudcs
'd'Abel Lefranc ont emporté les derniers
doutes, que le ,cul moyen de comprendre
quelque chose à Rabelais c'est de partir de
cette idée que ses œuvres débordent de réa-
lités concrètes. Fantaisies, oui, énormes, si
l'on veut. Mais toujours point de contact
avec les choses et les hommes qui sont là,
sous les y eux de Mlistrc François. Et voici
qui intéresse plus directement les lecteurs des
Annal** Coloniales.
A partir du moment où Pantagruel s éloi-
gne de Paris, gagne Rouen, puis Honfleur,
et s'embarque avec son escorte, pour mettre
voile vers Utopie, ne croyez, pas que vous
aller voguer en pleine invraisemblance. Si
vous l'avez cru, lisez l'Etude d'Abel Lefranc
sur : La Navigation de Pantagruel. Vous
aurez vite fait de revenir de votre erreur.
D'autres ont établi le caractère stricte-
ment exact de la nomenclature nautique
dans Rabelais. Parcourez aussi le livre de
M. Chinard : * L'exotisme américain dans la
littérature française au 16° siècle *, it vous
rangerez décidément Rabelais parmi les pré-
curseurs de ces écrivains qui, sans y réus-
sir comme ils l'auraient voulu. ont tenté
d'enseigner au Français moyen que la
France n'était pas toute la planète et que,
si beau que fût son village, il ne représen-
tait pas tout l'univers.
Pantagruel apprend que son père Gar-
gantua a été translaté au pays des Phées
par Morgue, qu'au bruit de cette transla-
tion les Dipsoues ont ravagé un grand pays
de Utopie et qu'ils tiennent assiégée la ville
des Amaurotes. Morus avait placé Utopie
en Extrême-Orient. Rabelais fait de même.
il situa cette région du côté de la Chine ou
Cathay, au Nord, tout près du pays que l les
castes nomment « Indic Supérieure t. C'est
Morus qui a fourni à Rabelais les noms des
Amaurotes et des Achoriens ; c'est Rabe-
lais qui a inventé les Al y my rodes quj font
pkitie ée 4a Dipeodief ainsi désignée parce
que Pantagruel, selon la prophétie pater-
nelle, devait régner un jour sur les Altérés
(d'où, selon Rabelais, son nom : Panta, tout
+ gruel, nom moresque (?) qui signifie :
altéré).
A peine avons-nous vu comment Panta-
gruel est entré dans la ville des Amauro-
tes et soumis le royaume des Dipsodes que
Maistre Alcofribas, prétendant que la tête
lui fait un peu de mal, et qu'il sent les
registres de son cerveau quelque peu brouil-
lés par la purée de septembre, remet à plus
tard la suite de l'histoire : vous verre7. Mes-
sieurs, dit-il, comment Pantagruel passa les
Monts Gasplens, comment il navigua par la
mer Atlantique et défit les Cannibales, com-
ment il conqu'it les îles de Perlas, comment
il épousa la fille du roi de l'Inde (nommée
Presthan, (Prestre Jean, Prest Jan, ou Pres-
tan). Le Tiers Livre ne tient pas ces pro-
messes en ce sens qu'il ne nous fait assister
ni aux noces de Panurge, ni à son infortune
conjugale dès le premier mois. Mais les
voyages de Pantagruel sont, approximati.
vement il est vrai, ceux qui étaient annoncés
à la fin du li vre deuxième, comme devant
être publiés à la prochaine foire de Franc-
fort.
Traversée de l'Atlantique, défaite des
Cannibales, conquête des îles Perlas, voyage
au pays du Pretre Jean : qu'est ce 9,ue cela
veut dire ? Cela signifie voyage d Améri-
que, puis voyage de l'Inde. Iles des Canni-
bales, îles Perlas, ce sont les noms que por-
tent les petites Antilles méridionales sur -les
cartes et portulans de l'époque. « Les glo-
bes de Schœner, écrit Abel Lefranc, les pla-
cent dans les mêmes parages, vers les îles
Sous le Vent, au nord du Vénézuela actuel,
en réalité dans la région où tant de naviga-
teurs, à commencer par Colomb, Hojeda de
la Casa de Vespucci, dont les voyages ont
fourni les éléments géographiques de l'Uto-
pie, avaient cherché et cherchaient encore le
fameux passage vers l'Inde et le Cathay. »
Puis, Pantagruel serait allé vers le pays
du Pretre Jean, fabuleux souverain de
l'Inde, dont le voyage en Orient de Man-
deville (1322-1357) .avait répandu la gloire,
pays qu'on situait au 16° siècle le plus sou-
vent en Chine ou en Mandchourie ; de là,
il se serait dirigé vers les Indes Occiden-
tales ou Nouveau Monde, du côté de Pa-
nama, puis vers les Indes Orientales. Ainsi
il aurait fait le tour du monde puisque,
naviguant vers la Dipsodie et Utopie, il
éta:it parvenu par l'autre voie, celle du Cap
de Bonne Espérance, dans la même partie
du continent asiatique. Telle est l'hypothèse
très vraisemblable d'Abel Lefranc ; si Rabe-
lais avait achevé son roman, c'est ce cycle
qui aurait été parcouru.
Mais, dans l'intervallc qui sépare la fin
du livre deuxième des trois autres livres, il
constate que le passage vers les Indes Orien-
tales ne peut plus être cherché là où on
espérait le découvrir vers 1532 ; d'autre
part, entre 1532 et 1546, date du Tiers
Livre, des événements se produisent dont
nous dirons plus tard quelques mots. L'iti-
néraire de Pantagruel change ; Rabelais le
fait aller vers les régions que Jacques Cartier
découvre vers cette date, pujg vers le passage
du nord-ouest, si longtemps cherché.
Quand les fumées de la purée septembrale
se sont dissipées, Rabelais revient donc à
son dessein, auquel il tenait plus que ne sem.
blaient l'annoncer ses plaisanteries. Pen-
dant toute la première partie du 160 siècle,
le but des hardis navigateurs reste le péri-
ple conçu tour à tour à travers l'Amérique
Centrale et par le nord de l'Amérique. Le
bon géant Pantagruel devait, dans le ro-
man, venir à bout de cette entreprise héroï-
que : avions-nous raison de dire que Rabe-
lais a beaucoup fait pour répandre le goût
des vovages dans les mers lointaines, et
servi par là la cause de la colonisation ? Au
reste, si vous êtes curieux de voir comment,
après les avoir conquis par la force, le bon
Pantagruel colonisait des Dipsodes, vous y
trouverez plus d'une observation digne de
remarque à cette date, celle-ci par exemple :
« Noterez donc ici, Buveurs, que la ma-
nière d'entretenir et retenir pays nouvelle-
ment conquêtes n'est (comme a été l'opinion
erronée de certains esprits tyranniques à
leur dam et deshonneur) les peuples pillant,
forçant, augariant, écrasant par des "Or-
vées), mal vexant et régissant avec verges
de fer. Je ne vous alléguerai à ce propos
les histoires antiques, seulement vous révo-
querai. en récordation de ce qu'en ont vu
vos pères, et vous-mêmes, si trop jeunes
n'estiez. Comme, enfant nouvellement né, les
faut allaiter, bercer, éjouir. Comme arbre
nouvellement planté les faut appuyer, atti-
rer, défendre de toutes vimères (orages),
injures et calamités. Comme personne sauvée
de longue et forto maladie et venant à con-
valescence, les faut choyer, épargner, res-
taurer. »
C'est la méthode pantagruélique de colo-
nisation. celle qui au moyen t d'attraits
d'amour » permet pacifiquement de retenir
ce que péniblement on avait conquis.
C'est assurément, malgré tout, la bonne
méthode.
ktmrio Jtocutoii,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien minUtre.
Président du Groupe Viticolc du Sénat.
> mtm E
ms leic–im–i
-..
A £A CÊÊAMMÊMB
A LA oommwow - L ALOEWB,
DES COLONIES ET DES PROTOCTORAT8
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats s'est réunie aujourd'hui.
A l'ordre du jour figurait :
Désignation d'un rapporteur
Désignation d'un rapporteur pour avis du
projet de loi n° 1080 tendant à ratifier le dé-
cret du 5 décembre 1032 approuvant la dé-
libération du Conseil do Gouvernement de
l'Afrique Occidentale française, en date du
24 novembre «932, portant relèvement des
surtaxes douanières sur les tissus de coton
d'origine étrangère importés dans les colo-
nies du groupe à régime préférentiel.
- Travaux d'utilité - publique - en - Algérie
Rapport de M. Parés sur le projet de loi
ayant pour objet d'autoriser le Gouverneur
général de l'Algérie à prononcer par simple
arrêté en Conseil de Gouvernement le clas-
sement et l'approbation des travaux de cons-
truction de routes nationales, voies nouvel-
les, lacunes, rectifications ou embranche-
ments, d'une longueur égale ou inférieure à
20 kilomètres.
Divers
Audition d'une délégation de la Fédération
Nationale des Fonctionnaires.
Audition d'une délégation de la Fédération
Nationale des Fonctionnaires coloniaux.
Communication de M. Scapini sur les che-
mins de fer de l'A.O.F.
A LA SOUS-COMMISSION
DES COLONIES
Le bureau de la sous-commission
La sous-commission des Colonies chargée
des questions de l'Afrique du Nord a nommé
comme président M. André Mallarmé, député
d'Alger et comme secrétaire M. Michel Pa-
rès, député d'Oran.
Le prêt de 50 millions au pacha
de Marrakech
La sous-commission s'est immédiatement
occupée du prêt de 50 millions que la Rési-
dence générale du Maroc a consenti au pa-
cha de Marrakech. M. Deschiseaux a exposé
son point de vue sur cette question.
) e.. (
Au Quai d'Orsay
L'importation en France des vins tunisiens
La commission interministérielle qui s'est
constituée récemment pour étudier la ques-
tion dé importation en France des vins tu-
nisiens, réunie au ministère des Affaires
étrangères, a entendu la lecture de la pre-
mière partie du rapport de la sous-commis-
sion qu'elle avait chargée de la mise au
point de la question. Cette audition sera
poursuivie ce matin.
)oooe.. (
Le retow de la misswn Grialle
M. Marcel Griaule, chef de la Mission
Dakar-Djibouti ; M. Michel Leiris et ..leurs
collaborateurs arriveront à Marseille sur le
D'Artagnan demain 17 février entre 7 et
il heures, après un voyage de près de deux
années dont les résultats, fructueux au delà
de toute espérance, seront exposés au Musée
d'ethnographie du Trocadéro en juin pro-
chain.
Les pluies
et la production
agricole
14«
L s'agit des pays tro-
picaux et non de
toutes les parties
de V univers. Dans
la zone tropicale, en
effet, le rôle de la
pluie dans la pro-
duction agricole est
en un certain sens
plus considérable que
dans les pays tem-
pérés. Là c'est d'elle et beaucoup plus que
du sol que dépend Vactivité de la végète#
tion. Certes, il convient de tic rien exagé-
rcr et il ne faut pas tenir pour nulle la fla-
turc du terrain. Mais il est frappant de
constater, quand on compare une carte des
pluies à celle des zones de végétation, une
coïncidence presque absolue entre les régions
de fortes précipitations atmosphériques et
celles où Von rencontre les plantes les plus
vigoureuses, et les plus detlSes.
T'examen de la production agricole en
Afrique occidentale et en particulier au
Dahomey permet d'illustrer d'exemples pré-
cis ces considérations générales.
Les ressources les plus importantes de
cette colonie proviennent .de l'agriculture.
Ses exportations sont enmtiellemcnt fonc.
tion de sa production agricole annuelle.
Le palmier à huile, le karité. le cocotier en
sont les éléments essentiels. Il faut pour être
à peu près complet y ajouter le coton, le
café, les arachides et le kapok.
Fort prospère en 1929, en 1930 et même
en 1031, la production agricole a subi un
La raisoit de cette
important recul en 193J. La raison de cette
crise tient essentiellement au régime des
pluies durant cette attme où elles ont en
lieu d'une façon fort irrégulière.
L'examui des graphiques fournis par la
station météorologique de PortoSovo nous
apprend que les quantités tombées en 1931
et en 1932 sont semiblement les mêmes.
Afais d'une année à l'autre, la répartition
d'avril à juillet est fort différente. En 1931,
durant ces mois oh se décide le sort de la
production agricole, les précipitations sont
às peu très régulières avec une légère pous-
sée à la fin juin. En 1932, au contraire,
nous en relevons de très fortes en avril et
en mai pour voir la courbe descendre etl
juin et en juillet bien au-dessous de la nor.
male. Les fluctuations du régime des pluies
se traduisent dans la production : si celle des
amandes n'a tas baissé sensiblementcelle
d'huile de palme a diminué de 20 0/0. -,
Pour la région d'Abomey les. constatations
météorologiques ne sont pas moins frappan-
tes. Le mois de juin en 1932 a été très hu-
mide et celui de juillet absolument sec. Les
conséquences sont au point de vue agricole
analogues à celles que nous avons relevées
dans la région précédente. La production du
coton qui est en ces lieux la principale a
diminué de 35 0/0.
Si nous nous reportons aux constatations
de la station météorologique de Parakou,
dans le nord-est de la colonie, nous nous
trouvons en présence de faits tout à fait
pareils. Là les pluies sont particulièrement
abondantes d'avril à octobre, alors que de
novembre à mars la sécheresse est presque
absolue. En 1932 la quantité d'eau a été
notablement plus faible qu'en 1931 et juil-
let qui est après octobre le mois le plus plu-
vieux a été presquec sec. La ré percussion
s'est évidemment fait sentir dans la vie agri.
cole. le karité n'en a pas trop souffert,
mais la production dit kapok a baissé de
90 OlO.
Le mouvement de la production agricole
a rententi naturellement sur celui des échan-
ges. le chiffre des exportations est nette-
ment inférieur en 1932 à celui de 1931. rltt
seule exception doit être faite pour les aman-
des de palme où l'on note un léger progrès
Mais sur tous les autres produits le recul est
général et parfois assez considérable.
.vOIiS n'avons pas l intention de réjeter
toute la responsabilité de la crise sur les
précipitations atmosphériques. La vie éco-
nomique des colonies participe trop à la vie
universelle pour qu'on puisse l'en abstraire
totalement et même partiellement. Mais il
nous faut tenir compte des circonstances mé-
téorologiques qui ne sont pas négligeables
aussi bien dans les pays tropicaux que dans
nos régions tempérées.
La conclusion de ces quelques observations
est que r outillage scielltifique de nos colo-
nies ne doft pas être tenu pour négligeable.
Il peut nous renseigner utilement. sur bien
des choses.
Hmnry Fontanier,
Député du Cantal.
Membre de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorats.
> ObbM. E
A la Chambre de (ililierCe
dl IIYle
»♦»
Un vœu pour le maintien
du statut viticole franco-algérien
A la suite d'une conférence faite hier
après-midi à la Chambre de commerce du
Havre, .par MM. Breuleux, trésorier de la
Chambre de commerce d'Alger, et Fonta-
nilo, secrétaire général de la Confédération
des vignerons algériens sur le statut viticolc
franco-algérien, un ordre du jour a été voté
par l'assistance. Cette motion demande no-
tamment l'intangibilité de l'union douanière
établie entre la métropole et l'Algérie par la
loi du 17 juillet 1867, et qu'en aucun cas la
viticulture algérienne ne puisse être soumise
à des mesures autres que celles réglementant
la viticulture métropolitaine.
Figures et Types
nord-africains
«♦»
Dans la revue Afrique, M. Yves Cbatelain,
professeur agrégé au Lycée de Tunis, bros-
sant un tableau de l'activité littéraire en Tu-
nisie s'exprime ainsi au sujet de Ragabou-
che : « Ce Ragabouche, c'est bien un type
du crû, un être vraiment vivant, autour du-
quel l'auteur a groupé une foule de person-
nages, bien vivants eux aussi, tels qu'on en
rencontre tous les pours dans les rues, les
cafés et les boutiques de Tunis.
Ce jugement qui vient de quelqu'un parti-
culièrement qualifié nous permet de souligner
que ce n'est pas la première fois que le
nord-africain donne naissance, en littérature,
à des personnages qui font aujourd'hui par-
tie intégrante de notre existence. Ils sont la,
en nous, ces héros imaginaires, reflets d'une
réalité qui s'impose, et participant à notre
vie de tous les jours, par la magie du livre
et de la parole.
Le premier type, qui est ainsi entre dans
l'âme des foules, c'est Cagayous de Musette,
dont les aventures et le langage pittoresque
ne sont pas encore périmés, car les généra-
tions successives lui fournissent un renouvel-
lement constant de vitalité. L'influence de ce
type est indéniable dans la littérature nord-
africaine comme l'a justement remarqué Ga-
briel Andisio dans son étude sur les écri-
vains algériens. Nombre d'auteurs et non des
moindres doivent quelque chose à la créa-
tion de Musette.
Dans un autre genre, il faut saluer com-
me un personnage de marque Cassard le
Berbère, de Robert Randau, dont j'ai eu
l'occasion de parler dans ce journal. Cas-
sard le Berbère est à la fois un homme d'ac-
tion et un rêveur. Il symbolise avec force le
colon algérien pour qui la conquête de la
puissance : terre, argent, influence, est
moins un besoin matériel qu'une satisfaction
intellectuelle. Le goût de l'aventure, la
poursuite de demain plus beau qu'aujour-
d'hui, le mépris des conventions mondaines
et bourgeoises sont les caractéristiques de
Cassard le Berbère.
Louis Bertrand a saisi sur le vif son l'é-
pete, pêcheur d'origine espagnole, qui règne
sur les cceurs et le quartier de Bal-el-Oued.
Cette vigoureuse réussite restera dans la lit-
térature colonialcl car Pépète le Hien-Aimâ
est d'une saveur incomparable.
Le fond algérien est particulièrement fé-
cond, et cela s'explique par un siècle de cul-
turc française vivifiant l'humus berbéro-
arabe de l'intérieur et la permanence latine
des côtes. Il est assez curieux de constater,
par ailleurs, que Cagayous, Cassard, l'épète
et si l'on veut bien le Ragabouche tunisien
sont des hommes, des types masculins aux-
quels ne répondent pas des figures de femmes
aussi nettement accusées, malgré des tenta-
tives très intéressantes.
Citons lsabeUe..Ebel'bardt, qui est par elle-
même autant que par son œuvre et sa des-
tinée tragique, une sorte de personnage my-
thique. et androgygne par surcroit. On sait
3u'Isaoelle Ebcrhardt voyageait dans le Sud,
éguisée en homme, le gracieux cavaliei
Si Mahmoud.
Myriam Harry nous a donné avec Madame
Petit-Cardin une figure charmante de femme
tunisienne et Maximilienne fleller, dans les
Revanches, la Mer Rouge a dessiné quelques
types féminins significatifs. Elissa Rhaïs,
dans la Fille des PacllaJ, l'amlJoe une jeune
fille de noble famille arabe qui a de l'al-
lure. Et sans oublier les dames kabyles de
Ferdinand Duchène, l'hallucinante Sa fia de
Jean Vignaud et les Orientales 1930 de Lu-
cienne Favre, on doit constater qu'aucune
héroïne de roman n'a encore atteint la pléni-
tude et la popularité d'un Car ayons, par
exemple. Cela viendra sûrement et bientôt,
car le mouvement littéraire nord-africain (.t
plein de sève et de vitalité.
L'Afrique du Nord a connu dans le passé
plusieurs périodes de civilisation, au moins
trois : persique, latine, arabe. Aucune d'el-
les, dans ses manifestations littéraires, ne
nous a légué, même dans la persistance des
traditions raciales, des personnages en qui
s'incarne un groupe, une classe ou une atti-
tude. Carence qui explique pour une part la
décadence totale de civilisations brillantes
mais ne plongeant pas de racines profondes
dans le peuple.
La création de types est peut-être la véri-
table pierre de touche de la puissance, d'une
littérature même régionaliste. A cet égard
le mouvement intellectuel et littéraire nord-
africain qui se développe et rayonne de trois
capitales à la fois : Alger, Tunis et Rabat
est marqué en moins d'un quart de siècle de
production par des créations originales et
vigoureuses.
Arthur Pmllegrin.
Délégué ail Grand Conseil de la Tunisie.
) - (
Dépêches de l'Indochine
Inauguration à Saïgon de l'immeuble
de la Société pour l'amélioration
intellectuelle et physiquo des annamites
Samedi soir a ru Uni un banquet jutur
l'inauguration du nouvel immeuble « Sami-
pic o, société pour l'amélioration inte.Ucc-
tuellr et physique dos indigènes en Coehin-
c/i.inc. Cotte Société (ondée ou 1920 a pour
objet le rapprochement intellectuel - des
Français et des Annamites. Dans ce but,
la Société donne des conférences et accorde
chaque année un certain nombre de bour-
ses en France et aux Colonies, aux élèves
les plus méritants. A ce banquet le iïou-
verneur général banquier avait bien voulu
assister ainsi que les personnalités mar-
quantes de la colonie. Les résultais heu-
reux et nombreux obtenus par l'association
ont été iobjet des félicitations et de l'en-
couragement dit chef de la colonie.
Conférence de M. Couhé
.V. Couhé, in,'I,.edmu' général de l'Avia-
tion civile a fait mardi, à Saïgon, une l'on-
férence; sur l'aviation. Le (iduverneur gé-
néral M. Pasquier, le tiouverneur de co-
chinc-hine et un nombreux publie n'ont pas
ménagé les applaudissements au conféren-
cier. -5
Indopaoill.
Simple histoire
Laissons de côté pour une fois, a\"t.l-\ oUi
comme disent nos amis Belges, les sujets sé-
rieux, et essayons de raconter brièvement,
un fait divers de la vie coloniale. L histoire
intéresse les cœuis sensiblesr Wlbc'qut cher-
chent les occasions de rappwfcher les adver-
saires d'hier - en l'espèce les Allemands et
les Français - t et aussi ceux qui vont par-
tout clabaudant les plus mauvais lieux com-
muns dirigés contre la barbarie des Conseils
de guerre. Voici la chose :
Il n'y a pas très longtemps se trouvait à la
Lésion Etrangère, au Maroc, un engagé de
nationalité allemande. Ce Germain n avait
pas le cœur insensible. Il s'éprit d'une jeune
tille israélite de Fez, probalement jolie
comme le sont les enfants de. cette race,
quand ils se mêlent d'être séduisant. Notre
jeune soldat voulait épouser sa belle, qui al-
lait être mère. Il y avait cependant de gros.
ses difficultés à l'encontre de ce projet es-
sentiellement moral. Les jeunes gens crai-
gnaient, d'une part, l'opposition de la fa-
mille de la jeune fille, et, el'autre part, celle
qui pourrait résulter .pour l'homme de «a si-
tuation militaire. Que nrent-ils ?
Le soldat voulant, avant tout. sauver
l'honneur de son amante, déserta. Il em-
mena sa tiancée en Allemagne, i'«'pou«a,
et quand vint au inonde l'enfant rau-e, ou
du moins l'une des rauses de ce rapt suivi
d'union, les parents du jeune homme, sé.
duits sans doute à leur tour .pur le charme dr
la maman, se chargèrent d'élever l'enfant
et d'assurer le vivre et le couvert à leur
belle-fille.
Ayant ainsi satisfait it (e: qu ii considérait
comme le premier de ses devoirs, le légion-
naire, qui n'avait pas oublié ses engagements
militaires, revint se constituer prisonnier. Il
était déserteur ; par suite, il comparut de-
vant un Conseil de guerre à Fez. Et c'est ici
que nous avons la preuve tangible que, sou*
le dolman de nos officiers, bat un co-ur com-
patissant aux misères humaines.
Le jeune légionnaire ne pouvait pas Atre
acquitté ; sa faute était flagrante. Mais les
excuses en sa faveur étaient telles que notre
délinquant ne fut condamné qu'à troi q moi s
de prison avec sursis. Il était difficile de se
montrer plus humain.
Tout a fini, par conséquent, le mieux du
monde, et nous engageons les farouches ad-
versaires de notre Légion, qu'ils soient Alle-
mands, Anglais ou même Français, à médi-
ter cette petite histoire. Elle est vraie de
tous points et nous pourrions < iter les noms
des juges et a,'ocat", si ces braves gens n'es-
timaient pas suffisante la récompense que
porte, t'ri elle-même, la satisfaction d'avoir
accompli une bonne action.
Loniê lA Barbimr.
> m*m ç
A propos des relatioDI
de Madagascar
avec l'Afrique du Nord
7
Sous ce titre nous avons à pluicur:- repri-
ses exposé le profit que notre grande pos-
sessiou de Madagascar p..ut retirer aus«i
biesi de ->a position géographique que de la
nature de ses production* en ant à
réaliser avec ses voi-ins africain-, des rela-
tions de < ommeri e -uivie*.
Nous avons noté avec satisfaction l offre
d'une compagnie de navigat ion anglai-e
d'établir entre les ports malgaches et le Cap
une ligne de cargos réguliers moyennant
l'achat à ladite Compagnie, de 4.CM» tonnes
de charbon à des condition- jugées avanta-
geuses par la Direction du chemin de fer de
Tamatavf à Tnnanarive. Cette proposition
soumise à l'examen de la Chambre de com-
merce du < hef-lieu a finalement reçu son
approbation. Tout porte donc à croire que
de nouveaux débouchés s'ouvi iront pour
l'agriculture malgache juste au moment où
elle a le plus besoin d'exporter.
Mais cela n'aura pas été sans certaines ré-
sistantes i|ui mettent en relief les tendances
protectionnistes qui sont à la base du ma-
rasme économique dont nous '(Juffron,
Dans la discu-sion qui '-'institua à l'as-
semblée consulaire de Tananarive, un mem-
bre fit remarquer que pour un résultat pt'ut-
être hypothétique, l'acceptation d'une four-
niture de c harbon étranger aurait pour résul-
tat certain le chômage des personnes qui, a
Madagascar, vivent de la vente du bois né-
cessaire au chemin de fer.
Quel nombre représente ces personnes ?
Quelle importance ont ces ventes? Nous ne
le savons pas exactement. Mai- nous ne ris-
quons certainement guère à écrire qu'en re-
gard de ces intérêts parti» ulier*, l'intérêt
général de l'agritulturt île l'ile est d'un
poids autrement conséquent.
L'Afrique du Sud importe 45.1XX) tonnes
de riz. Elle serait susceptible donc, d'ab-
sorber la totalité de la production malgache.
Elle a aussi besoin de traverses pour ses
chemins de fer, et, précisément, les bois mal-
gaches sont, entre tous, désignés pour (et
usagp. Même en négligeant les autres den-
rées est-ce que l'écoulement de » eUes-là ne
suffiraient pas à compenser la perte 1 exul-
tant «l'une activité moindre de quelque.s-un*
des forestiers locaux ?
Il semble bien qu'aujourd'hui nous avons
perdu le sens de certaines vérités économi-
ques si profondes pourtant que même en
temps de crise exceptionnelle - - on dit de
toutes les crises qu'elles sont e\< eptionnelles
leur valeur ne change pas.
C'est pour les
échanges est faussé au point que nous cons-
tatons. Le commerce n'est en .om n1l' qu'un
équilibre, entre un total de profits et un to-
tal de pertes et tient en cette formule
j'achète pour que tu m'achète*.
Avant la guerre, dans le trafic mondial,
chaque nation occupait un poste ou illit,
de postes équivalant à la fonction des « hel»
de rayons dans un grand magasin. Aujour-
d'hui chacune d'elles prétend occyper tous
les emplois dans le grand magasin devenu
strictement local. Et c'est l'économie fermée,
fermée par manque d'acheteurs.
C est à cela que conduit le protectionnisme
tel qu'on le pratique partout et que nous le
pratiquons plus encore. Quand donc, dans le
mur, ouvrirons-nous la brèche indispensable :
P.-C. G. Frmçoia,
tiounerneur honoraire des rolOftt.,
La coopérative de vente
de Gainée et les coopératives
fruitières de la Guadeloupe
cou
\"OH i entiii qu'une organisation pratique TE
manifeste.
Il ilgit (le, lit Coopérative de vente de
Guinée, à Nantes, qui englobe les intérêts de
70 «les planteur- île bananes de rii>tre co-
lonie fiLiiiière afiicaine.
Cette organisation, très ingénieur, assure
le déchargement rapide d'un bateau »le ba-
nanes.
On -ait combien «e fruit exotique "st dé-
licat. Il faut, autant que possibl", éviter les
variations brusquçs de t'!mpÚatur' et les
manipulations des régimes.
L installation du quai des Antille? permet
de les transporter directement du bateau-
dans de grands magasins chauffés.
I rois rampes glissières, soigneusement re-
couverte-, relient ces magasins aux .,!uai,
L organisation de- magasins i> rmet de
stocker les régimes dans les meilleures coii-
ditions de lonservation ou de les charger à
J'int':ril'llr, -ur des wagons ioth"r:lliques,
,"I'c le- strict minimum de temps, de manipu-
lations, une température égale à elle du
bateau.
Les expéditions de la Coopérative de Gui-
née sur Nantes se "'lllddf'Tlt régulièrement
par chargements de 15 à J»J.OO»J régimes.
De leur » ôté nos Cuadeloupéens rie restent
pas ina» tifs.
Les membres des Con-eils d'adinmistration
des Coopératives fruitières de la '-Jlonie et
des planteurs de bananes *e sont réunis et
ont décide de créer 1 Union Co «pérative
I' ruitière de la Guadeloupe.
> .t.. (
L'Aviation Coloniale
M. Pierre Cot étudie les projets
des lignes transafricameti
M. l'-'uti Pain levé awtit contié, alors qu'il
¡.tait niiuislre de l'Air, une mission officielle
t\ Philippe d'Estuillcur-Chutiteruine, uinsi
que notis l'avons annoncé le i6 janvier.
D'Estuillcur Il 'iru pas, pour le moment
du moins, ;iu Congo fr;ui<;aiH. M. Pierre Cot.
u uecepl" seulement qu»; 11) .ulollel Bouscat.
se livre it une étude officiell»» de plusieurs
putvotirs en Afrique.
Minguet a présenté son avion laboratoire
Mitigtiel. a présent»; hier mercredi <1 11 h.,
au liourget, son avion luboratoiiv» de l'udio
Général-Ferrié avec lequel il compte se
rendre à l'ort-Laniv, ainsi «nnoncfj lu tG odobre ÎIKHV
Un essai de Bossoutrot et Rossi
à Casablanca
Bossoutrot et Hossi qui ont mis du point
leur appareil, ont effectué itu vol d'essai à
500 mètres uu-deseuis de Casablanca.
L'appareil su eornporUi de façon satisfai-
sante, muis le moteur ne rendant pas A
plain, Bnssoutl'ot n'envisage pas encore la
date PRÉCISE de son départ pour Istres,
Maryse Bastié est partie pour l'Afrique
du Nord
L'aviatrice Maryse 1 tustiij a quitta l'uéro-
drome d'Orly, hier matin, Il h., pour ac-
complir un voyage d'inspection en Afrique
du :\:ol'cI.
L'aviatrice, qui pilote un avion le tou-
lisrvie l'ote/ type M, »loit effectuer un eir-
» iiit, de présentation quYlle. effectu-i pour le
compte de la maison Pute/.
Avignon rentre en France
L'uvintuiir Avignon accompagné de Mare
Ll'ullèll"l, île Galiltetl • ̃ I de son rr»aniei»MI
usf, arrive mardi à Alger, à la Maison Blau-
che, 11 midi, venant »ie TIIMS. Il ES:, reparti
hier matin à S h..>i pour Sévill»?.
Le départ de l' « Arc-en-Ciel » pour Dakar
est ajourne d'un mois
t//tr<'-<'ti-<';' ne ::l't':;! pas envoyé de.
Natal pour Dakar. cVst-à-dire P"!r' fran-
chir une seconde L»'is, et. en SIMIS inverse,
l'Atlantique Sud : la prévision de M. Verdu-
rand, diivctcur de la C».»mpuoni»i «.Générale
Aéropostale, passage)- avec Hené •"jiuzini't
de l'équipage Merinoz. Carre!ier, • apitaine
M;u)t'm\\ m'jcnni-m'uL Jousse et. radiotélé-
graphiste Manuel. 11e s'est pas réalisée.
L; message radiot»;légrapiiiqu.) envoyé:
par l'équipage, fait savoir tout d'abord qu»1
1»; vent de travers, par rapport, au -*-ns d'i
deeollage, n'aurait pus permis d'er:visager
un départ et qu»', de plus, il faut tinul»'nieiit.
envisager le remplacement »l(> la généra-
trice du poste de T.S.K. : le départ, de Natal
pour Dakar »st remis à t;t plein-* lune de
mars, le 12.
Le voyage d Hélène Boucher
L'aviatrice Hélène U011 -lev a q lit,? '- *Piso.
hier h 11 h. iO et a, atterri a Naph-s.
Le voyage de M. Roume en Afrique
en Afrique
NogUi s..leeiimpagné du radio-
b'ii'grapioste Le Slradie ,':-il allé, dans la
journée de ilinianclie, d'Micaale u »:«.lomb-
Béehar.avion, M. Kounie, prêsidenfde 1'Wr-» trient
et •'.gaiement prés dent de rm'lice d 1 Niger.
René Lefèvre rentre en France
L'aviateur ltené l.efe\le )':'t')h' lUjolir-
d hui jeudi «le Saigon pour la. France jvnr
petites étapes.
Un équipage italien projette un raid
Un eq Monteceilo Mogadiscio
f-es aviateurs !• rancis Loinbanli > l'ton-
< <ï Mazzoli projetleraient d'a-^'omplir t.:
raid Monfeeeiio-Mogadis» 10 Ki~ythr''e\ pour
lettre le record de liesse et. gagner ainsi
le trophée l.omhiirdi mis eu jeu oap le pi-
I,," lui-même. Les aviateurs ùaii'ii'. ensem-
ble jusqu'au ('.aire, ou l.omhardi prendrait
la voie de l'intérieur par la liante, vall-e du
Nid et, le Sondait, tandis que Ma/.ott.i sui-
vrait la Mer HOIIP, ).")nt);)t r»v»»rd du irajei Home-Mog idis.«io -n qua-
tre jt)III",
LadV Bailey est rentrée à Londres
Lady Dailey qui était à IteivR iepuis
jpurs. après son relour «le Niamey, à la
suite de son éche • dans la tentative eontro
le record Anglelen e-Le Cap. est parMe mar-
di h mimeilleur état, de santé.
Klle est arrivée à Lymptie à un- ')r<\
MtMMâL QMTWH
Rédaction & A dm inisiration -
>4, 18 (i ̃•rt-lfeaMr
PARIS 08')
: Ttlira. 1 IJOUVRB 11-37
- RICHELIEU «7-M
0 - -
Les Annales Coloniales
LI. amaoRC" et réclame# sont rqwo au
bureau du journal.
FONDATEUR : M. RUEDEL
Tout les IIrUcLe, publié t dans notre Journal n* mouvant
IIr, reproduits qu'on citant lii Anius fiffidwiiiM
ABONNEMENTS
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Franel It
Colonies 180. 100 » se a
Etr«n|or.. 240» 125 9 71»
On s'abonne MM frais dtas
tout la bureaux de poele.
Un Précurseur
> <
Etes-vous allé à la Bibliothèque Natio-
nale visiter l'exposition de Rabelais ? Il
faut y aller et vite, et emporter le remar-
quable catalogue qui est un chef.ù'œuvre du
genre. Et, si vous rencontrez Julien Caïn qui
a été à la peine, serrez-lui la main et met-
tez-le à l'honneur, lui et l'équipe de gens
de tout premier ordre qui ont préparé en
commun ce beau succès.
Pages 113 et sq. vous verrez qu'il est
beaucoup question de voyages, de naviga-
tion, d'lies Inconnues et Terrl's Heureuses,
Fortunées, Nous sommes persuadés aujour-
d'hui, et les savantes et vivantes tudcs
'd'Abel Lefranc ont emporté les derniers
doutes, que le ,cul moyen de comprendre
quelque chose à Rabelais c'est de partir de
cette idée que ses œuvres débordent de réa-
lités concrètes. Fantaisies, oui, énormes, si
l'on veut. Mais toujours point de contact
avec les choses et les hommes qui sont là,
sous les y eux de Mlistrc François. Et voici
qui intéresse plus directement les lecteurs des
Annal** Coloniales.
A partir du moment où Pantagruel s éloi-
gne de Paris, gagne Rouen, puis Honfleur,
et s'embarque avec son escorte, pour mettre
voile vers Utopie, ne croyez, pas que vous
aller voguer en pleine invraisemblance. Si
vous l'avez cru, lisez l'Etude d'Abel Lefranc
sur : La Navigation de Pantagruel. Vous
aurez vite fait de revenir de votre erreur.
D'autres ont établi le caractère stricte-
ment exact de la nomenclature nautique
dans Rabelais. Parcourez aussi le livre de
M. Chinard : * L'exotisme américain dans la
littérature française au 16° siècle *, it vous
rangerez décidément Rabelais parmi les pré-
curseurs de ces écrivains qui, sans y réus-
sir comme ils l'auraient voulu. ont tenté
d'enseigner au Français moyen que la
France n'était pas toute la planète et que,
si beau que fût son village, il ne représen-
tait pas tout l'univers.
Pantagruel apprend que son père Gar-
gantua a été translaté au pays des Phées
par Morgue, qu'au bruit de cette transla-
tion les Dipsoues ont ravagé un grand pays
de Utopie et qu'ils tiennent assiégée la ville
des Amaurotes. Morus avait placé Utopie
en Extrême-Orient. Rabelais fait de même.
il situa cette région du côté de la Chine ou
Cathay, au Nord, tout près du pays que l les
castes nomment « Indic Supérieure t. C'est
Morus qui a fourni à Rabelais les noms des
Amaurotes et des Achoriens ; c'est Rabe-
lais qui a inventé les Al y my rodes quj font
pkitie ée 4a Dipeodief ainsi désignée parce
que Pantagruel, selon la prophétie pater-
nelle, devait régner un jour sur les Altérés
(d'où, selon Rabelais, son nom : Panta, tout
+ gruel, nom moresque (?) qui signifie :
altéré).
A peine avons-nous vu comment Panta-
gruel est entré dans la ville des Amauro-
tes et soumis le royaume des Dipsodes que
Maistre Alcofribas, prétendant que la tête
lui fait un peu de mal, et qu'il sent les
registres de son cerveau quelque peu brouil-
lés par la purée de septembre, remet à plus
tard la suite de l'histoire : vous verre7. Mes-
sieurs, dit-il, comment Pantagruel passa les
Monts Gasplens, comment il navigua par la
mer Atlantique et défit les Cannibales, com-
ment il conqu'it les îles de Perlas, comment
il épousa la fille du roi de l'Inde (nommée
Presthan, (Prestre Jean, Prest Jan, ou Pres-
tan). Le Tiers Livre ne tient pas ces pro-
messes en ce sens qu'il ne nous fait assister
ni aux noces de Panurge, ni à son infortune
conjugale dès le premier mois. Mais les
voyages de Pantagruel sont, approximati.
vement il est vrai, ceux qui étaient annoncés
à la fin du li vre deuxième, comme devant
être publiés à la prochaine foire de Franc-
fort.
Traversée de l'Atlantique, défaite des
Cannibales, conquête des îles Perlas, voyage
au pays du Pretre Jean : qu'est ce 9,ue cela
veut dire ? Cela signifie voyage d Améri-
que, puis voyage de l'Inde. Iles des Canni-
bales, îles Perlas, ce sont les noms que por-
tent les petites Antilles méridionales sur -les
cartes et portulans de l'époque. « Les glo-
bes de Schœner, écrit Abel Lefranc, les pla-
cent dans les mêmes parages, vers les îles
Sous le Vent, au nord du Vénézuela actuel,
en réalité dans la région où tant de naviga-
teurs, à commencer par Colomb, Hojeda de
la Casa de Vespucci, dont les voyages ont
fourni les éléments géographiques de l'Uto-
pie, avaient cherché et cherchaient encore le
fameux passage vers l'Inde et le Cathay. »
Puis, Pantagruel serait allé vers le pays
du Pretre Jean, fabuleux souverain de
l'Inde, dont le voyage en Orient de Man-
deville (1322-1357) .avait répandu la gloire,
pays qu'on situait au 16° siècle le plus sou-
vent en Chine ou en Mandchourie ; de là,
il se serait dirigé vers les Indes Occiden-
tales ou Nouveau Monde, du côté de Pa-
nama, puis vers les Indes Orientales. Ainsi
il aurait fait le tour du monde puisque,
naviguant vers la Dipsodie et Utopie, il
éta:it parvenu par l'autre voie, celle du Cap
de Bonne Espérance, dans la même partie
du continent asiatique. Telle est l'hypothèse
très vraisemblable d'Abel Lefranc ; si Rabe-
lais avait achevé son roman, c'est ce cycle
qui aurait été parcouru.
Mais, dans l'intervallc qui sépare la fin
du livre deuxième des trois autres livres, il
constate que le passage vers les Indes Orien-
tales ne peut plus être cherché là où on
espérait le découvrir vers 1532 ; d'autre
part, entre 1532 et 1546, date du Tiers
Livre, des événements se produisent dont
nous dirons plus tard quelques mots. L'iti-
néraire de Pantagruel change ; Rabelais le
fait aller vers les régions que Jacques Cartier
découvre vers cette date, pujg vers le passage
du nord-ouest, si longtemps cherché.
Quand les fumées de la purée septembrale
se sont dissipées, Rabelais revient donc à
son dessein, auquel il tenait plus que ne sem.
blaient l'annoncer ses plaisanteries. Pen-
dant toute la première partie du 160 siècle,
le but des hardis navigateurs reste le péri-
ple conçu tour à tour à travers l'Amérique
Centrale et par le nord de l'Amérique. Le
bon géant Pantagruel devait, dans le ro-
man, venir à bout de cette entreprise héroï-
que : avions-nous raison de dire que Rabe-
lais a beaucoup fait pour répandre le goût
des vovages dans les mers lointaines, et
servi par là la cause de la colonisation ? Au
reste, si vous êtes curieux de voir comment,
après les avoir conquis par la force, le bon
Pantagruel colonisait des Dipsodes, vous y
trouverez plus d'une observation digne de
remarque à cette date, celle-ci par exemple :
« Noterez donc ici, Buveurs, que la ma-
nière d'entretenir et retenir pays nouvelle-
ment conquêtes n'est (comme a été l'opinion
erronée de certains esprits tyranniques à
leur dam et deshonneur) les peuples pillant,
forçant, augariant, écrasant par des "Or-
vées), mal vexant et régissant avec verges
de fer. Je ne vous alléguerai à ce propos
les histoires antiques, seulement vous révo-
querai. en récordation de ce qu'en ont vu
vos pères, et vous-mêmes, si trop jeunes
n'estiez. Comme, enfant nouvellement né, les
faut allaiter, bercer, éjouir. Comme arbre
nouvellement planté les faut appuyer, atti-
rer, défendre de toutes vimères (orages),
injures et calamités. Comme personne sauvée
de longue et forto maladie et venant à con-
valescence, les faut choyer, épargner, res-
taurer. »
C'est la méthode pantagruélique de colo-
nisation. celle qui au moyen t d'attraits
d'amour » permet pacifiquement de retenir
ce que péniblement on avait conquis.
C'est assurément, malgré tout, la bonne
méthode.
ktmrio Jtocutoii,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien minUtre.
Président du Groupe Viticolc du Sénat.
> mtm E
ms leic–im–i
-..
A £A CÊÊAMMÊMB
A LA oommwow - L ALOEWB,
DES COLONIES ET DES PROTOCTORAT8
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats s'est réunie aujourd'hui.
A l'ordre du jour figurait :
Désignation d'un rapporteur
Désignation d'un rapporteur pour avis du
projet de loi n° 1080 tendant à ratifier le dé-
cret du 5 décembre 1032 approuvant la dé-
libération du Conseil do Gouvernement de
l'Afrique Occidentale française, en date du
24 novembre «932, portant relèvement des
surtaxes douanières sur les tissus de coton
d'origine étrangère importés dans les colo-
nies du groupe à régime préférentiel.
- Travaux d'utilité - publique - en - Algérie
Rapport de M. Parés sur le projet de loi
ayant pour objet d'autoriser le Gouverneur
général de l'Algérie à prononcer par simple
arrêté en Conseil de Gouvernement le clas-
sement et l'approbation des travaux de cons-
truction de routes nationales, voies nouvel-
les, lacunes, rectifications ou embranche-
ments, d'une longueur égale ou inférieure à
20 kilomètres.
Divers
Audition d'une délégation de la Fédération
Nationale des Fonctionnaires.
Audition d'une délégation de la Fédération
Nationale des Fonctionnaires coloniaux.
Communication de M. Scapini sur les che-
mins de fer de l'A.O.F.
A LA SOUS-COMMISSION
DES COLONIES
Le bureau de la sous-commission
La sous-commission des Colonies chargée
des questions de l'Afrique du Nord a nommé
comme président M. André Mallarmé, député
d'Alger et comme secrétaire M. Michel Pa-
rès, député d'Oran.
Le prêt de 50 millions au pacha
de Marrakech
La sous-commission s'est immédiatement
occupée du prêt de 50 millions que la Rési-
dence générale du Maroc a consenti au pa-
cha de Marrakech. M. Deschiseaux a exposé
son point de vue sur cette question.
) e.. (
Au Quai d'Orsay
L'importation en France des vins tunisiens
La commission interministérielle qui s'est
constituée récemment pour étudier la ques-
tion dé importation en France des vins tu-
nisiens, réunie au ministère des Affaires
étrangères, a entendu la lecture de la pre-
mière partie du rapport de la sous-commis-
sion qu'elle avait chargée de la mise au
point de la question. Cette audition sera
poursuivie ce matin.
)oooe.. (
Le retow de la misswn Grialle
M. Marcel Griaule, chef de la Mission
Dakar-Djibouti ; M. Michel Leiris et ..leurs
collaborateurs arriveront à Marseille sur le
D'Artagnan demain 17 février entre 7 et
il heures, après un voyage de près de deux
années dont les résultats, fructueux au delà
de toute espérance, seront exposés au Musée
d'ethnographie du Trocadéro en juin pro-
chain.
Les pluies
et la production
agricole
14«
L s'agit des pays tro-
picaux et non de
toutes les parties
de V univers. Dans
la zone tropicale, en
effet, le rôle de la
pluie dans la pro-
duction agricole est
en un certain sens
plus considérable que
dans les pays tem-
pérés. Là c'est d'elle et beaucoup plus que
du sol que dépend Vactivité de la végète#
tion. Certes, il convient de tic rien exagé-
rcr et il ne faut pas tenir pour nulle la fla-
turc du terrain. Mais il est frappant de
constater, quand on compare une carte des
pluies à celle des zones de végétation, une
coïncidence presque absolue entre les régions
de fortes précipitations atmosphériques et
celles où Von rencontre les plantes les plus
vigoureuses, et les plus detlSes.
T'examen de la production agricole en
Afrique occidentale et en particulier au
Dahomey permet d'illustrer d'exemples pré-
cis ces considérations générales.
Les ressources les plus importantes de
cette colonie proviennent .de l'agriculture.
Ses exportations sont enmtiellemcnt fonc.
tion de sa production agricole annuelle.
Le palmier à huile, le karité. le cocotier en
sont les éléments essentiels. Il faut pour être
à peu près complet y ajouter le coton, le
café, les arachides et le kapok.
Fort prospère en 1929, en 1930 et même
en 1031, la production agricole a subi un
La raisoit de cette
important recul en 193J. La raison de cette
crise tient essentiellement au régime des
pluies durant cette attme où elles ont en
lieu d'une façon fort irrégulière.
L'examui des graphiques fournis par la
station météorologique de PortoSovo nous
apprend que les quantités tombées en 1931
et en 1932 sont semiblement les mêmes.
Afais d'une année à l'autre, la répartition
d'avril à juillet est fort différente. En 1931,
durant ces mois oh se décide le sort de la
production agricole, les précipitations sont
às peu très régulières avec une légère pous-
sée à la fin juin. En 1932, au contraire,
nous en relevons de très fortes en avril et
en mai pour voir la courbe descendre etl
juin et en juillet bien au-dessous de la nor.
male. Les fluctuations du régime des pluies
se traduisent dans la production : si celle des
amandes n'a tas baissé sensiblementcelle
d'huile de palme a diminué de 20 0/0. -,
Pour la région d'Abomey les. constatations
météorologiques ne sont pas moins frappan-
tes. Le mois de juin en 1932 a été très hu-
mide et celui de juillet absolument sec. Les
conséquences sont au point de vue agricole
analogues à celles que nous avons relevées
dans la région précédente. La production du
coton qui est en ces lieux la principale a
diminué de 35 0/0.
Si nous nous reportons aux constatations
de la station météorologique de Parakou,
dans le nord-est de la colonie, nous nous
trouvons en présence de faits tout à fait
pareils. Là les pluies sont particulièrement
abondantes d'avril à octobre, alors que de
novembre à mars la sécheresse est presque
absolue. En 1932 la quantité d'eau a été
notablement plus faible qu'en 1931 et juil-
let qui est après octobre le mois le plus plu-
vieux a été presquec sec. La ré percussion
s'est évidemment fait sentir dans la vie agri.
cole. le karité n'en a pas trop souffert,
mais la production dit kapok a baissé de
90 OlO.
Le mouvement de la production agricole
a rententi naturellement sur celui des échan-
ges. le chiffre des exportations est nette-
ment inférieur en 1932 à celui de 1931. rltt
seule exception doit être faite pour les aman-
des de palme où l'on note un léger progrès
Mais sur tous les autres produits le recul est
général et parfois assez considérable.
.vOIiS n'avons pas l intention de réjeter
toute la responsabilité de la crise sur les
précipitations atmosphériques. La vie éco-
nomique des colonies participe trop à la vie
universelle pour qu'on puisse l'en abstraire
totalement et même partiellement. Mais il
nous faut tenir compte des circonstances mé-
téorologiques qui ne sont pas négligeables
aussi bien dans les pays tropicaux que dans
nos régions tempérées.
La conclusion de ces quelques observations
est que r outillage scielltifique de nos colo-
nies ne doft pas être tenu pour négligeable.
Il peut nous renseigner utilement. sur bien
des choses.
Hmnry Fontanier,
Député du Cantal.
Membre de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorats.
> ObbM. E
A la Chambre de (ililierCe
dl IIYle
»♦»
Un vœu pour le maintien
du statut viticole franco-algérien
A la suite d'une conférence faite hier
après-midi à la Chambre de commerce du
Havre, .par MM. Breuleux, trésorier de la
Chambre de commerce d'Alger, et Fonta-
nilo, secrétaire général de la Confédération
des vignerons algériens sur le statut viticolc
franco-algérien, un ordre du jour a été voté
par l'assistance. Cette motion demande no-
tamment l'intangibilité de l'union douanière
établie entre la métropole et l'Algérie par la
loi du 17 juillet 1867, et qu'en aucun cas la
viticulture algérienne ne puisse être soumise
à des mesures autres que celles réglementant
la viticulture métropolitaine.
Figures et Types
nord-africains
«♦»
Dans la revue Afrique, M. Yves Cbatelain,
professeur agrégé au Lycée de Tunis, bros-
sant un tableau de l'activité littéraire en Tu-
nisie s'exprime ainsi au sujet de Ragabou-
che : « Ce Ragabouche, c'est bien un type
du crû, un être vraiment vivant, autour du-
quel l'auteur a groupé une foule de person-
nages, bien vivants eux aussi, tels qu'on en
rencontre tous les pours dans les rues, les
cafés et les boutiques de Tunis.
Ce jugement qui vient de quelqu'un parti-
culièrement qualifié nous permet de souligner
que ce n'est pas la première fois que le
nord-africain donne naissance, en littérature,
à des personnages qui font aujourd'hui par-
tie intégrante de notre existence. Ils sont la,
en nous, ces héros imaginaires, reflets d'une
réalité qui s'impose, et participant à notre
vie de tous les jours, par la magie du livre
et de la parole.
Le premier type, qui est ainsi entre dans
l'âme des foules, c'est Cagayous de Musette,
dont les aventures et le langage pittoresque
ne sont pas encore périmés, car les généra-
tions successives lui fournissent un renouvel-
lement constant de vitalité. L'influence de ce
type est indéniable dans la littérature nord-
africaine comme l'a justement remarqué Ga-
briel Andisio dans son étude sur les écri-
vains algériens. Nombre d'auteurs et non des
moindres doivent quelque chose à la créa-
tion de Musette.
Dans un autre genre, il faut saluer com-
me un personnage de marque Cassard le
Berbère, de Robert Randau, dont j'ai eu
l'occasion de parler dans ce journal. Cas-
sard le Berbère est à la fois un homme d'ac-
tion et un rêveur. Il symbolise avec force le
colon algérien pour qui la conquête de la
puissance : terre, argent, influence, est
moins un besoin matériel qu'une satisfaction
intellectuelle. Le goût de l'aventure, la
poursuite de demain plus beau qu'aujour-
d'hui, le mépris des conventions mondaines
et bourgeoises sont les caractéristiques de
Cassard le Berbère.
Louis Bertrand a saisi sur le vif son l'é-
pete, pêcheur d'origine espagnole, qui règne
sur les cceurs et le quartier de Bal-el-Oued.
Cette vigoureuse réussite restera dans la lit-
térature colonialcl car Pépète le Hien-Aimâ
est d'une saveur incomparable.
Le fond algérien est particulièrement fé-
cond, et cela s'explique par un siècle de cul-
turc française vivifiant l'humus berbéro-
arabe de l'intérieur et la permanence latine
des côtes. Il est assez curieux de constater,
par ailleurs, que Cagayous, Cassard, l'épète
et si l'on veut bien le Ragabouche tunisien
sont des hommes, des types masculins aux-
quels ne répondent pas des figures de femmes
aussi nettement accusées, malgré des tenta-
tives très intéressantes.
Citons lsabeUe..Ebel'bardt, qui est par elle-
même autant que par son œuvre et sa des-
tinée tragique, une sorte de personnage my-
thique. et androgygne par surcroit. On sait
3u'Isaoelle Ebcrhardt voyageait dans le Sud,
éguisée en homme, le gracieux cavaliei
Si Mahmoud.
Myriam Harry nous a donné avec Madame
Petit-Cardin une figure charmante de femme
tunisienne et Maximilienne fleller, dans les
Revanches, la Mer Rouge a dessiné quelques
types féminins significatifs. Elissa Rhaïs,
dans la Fille des PacllaJ, l'amlJoe une jeune
fille de noble famille arabe qui a de l'al-
lure. Et sans oublier les dames kabyles de
Ferdinand Duchène, l'hallucinante Sa fia de
Jean Vignaud et les Orientales 1930 de Lu-
cienne Favre, on doit constater qu'aucune
héroïne de roman n'a encore atteint la pléni-
tude et la popularité d'un Car ayons, par
exemple. Cela viendra sûrement et bientôt,
car le mouvement littéraire nord-africain (.t
plein de sève et de vitalité.
L'Afrique du Nord a connu dans le passé
plusieurs périodes de civilisation, au moins
trois : persique, latine, arabe. Aucune d'el-
les, dans ses manifestations littéraires, ne
nous a légué, même dans la persistance des
traditions raciales, des personnages en qui
s'incarne un groupe, une classe ou une atti-
tude. Carence qui explique pour une part la
décadence totale de civilisations brillantes
mais ne plongeant pas de racines profondes
dans le peuple.
La création de types est peut-être la véri-
table pierre de touche de la puissance, d'une
littérature même régionaliste. A cet égard
le mouvement intellectuel et littéraire nord-
africain qui se développe et rayonne de trois
capitales à la fois : Alger, Tunis et Rabat
est marqué en moins d'un quart de siècle de
production par des créations originales et
vigoureuses.
Arthur Pmllegrin.
Délégué ail Grand Conseil de la Tunisie.
) - (
Dépêches de l'Indochine
Inauguration à Saïgon de l'immeuble
de la Société pour l'amélioration
intellectuelle et physiquo des annamites
Samedi soir a ru Uni un banquet jutur
l'inauguration du nouvel immeuble « Sami-
pic o, société pour l'amélioration inte.Ucc-
tuellr et physique dos indigènes en Coehin-
c/i.inc. Cotte Société (ondée ou 1920 a pour
objet le rapprochement intellectuel - des
Français et des Annamites. Dans ce but,
la Société donne des conférences et accorde
chaque année un certain nombre de bour-
ses en France et aux Colonies, aux élèves
les plus méritants. A ce banquet le iïou-
verneur général banquier avait bien voulu
assister ainsi que les personnalités mar-
quantes de la colonie. Les résultais heu-
reux et nombreux obtenus par l'association
ont été iobjet des félicitations et de l'en-
couragement dit chef de la colonie.
Conférence de M. Couhé
.V. Couhé, in,'I,.edmu' général de l'Avia-
tion civile a fait mardi, à Saïgon, une l'on-
férence; sur l'aviation. Le (iduverneur gé-
néral M. Pasquier, le tiouverneur de co-
chinc-hine et un nombreux publie n'ont pas
ménagé les applaudissements au conféren-
cier. -5
Indopaoill.
Simple histoire
Laissons de côté pour une fois, a\"t.l-\ oUi
comme disent nos amis Belges, les sujets sé-
rieux, et essayons de raconter brièvement,
un fait divers de la vie coloniale. L histoire
intéresse les cœuis sensiblesr Wlbc'qut cher-
chent les occasions de rappwfcher les adver-
saires d'hier - en l'espèce les Allemands et
les Français - t et aussi ceux qui vont par-
tout clabaudant les plus mauvais lieux com-
muns dirigés contre la barbarie des Conseils
de guerre. Voici la chose :
Il n'y a pas très longtemps se trouvait à la
Lésion Etrangère, au Maroc, un engagé de
nationalité allemande. Ce Germain n avait
pas le cœur insensible. Il s'éprit d'une jeune
tille israélite de Fez, probalement jolie
comme le sont les enfants de. cette race,
quand ils se mêlent d'être séduisant. Notre
jeune soldat voulait épouser sa belle, qui al-
lait être mère. Il y avait cependant de gros.
ses difficultés à l'encontre de ce projet es-
sentiellement moral. Les jeunes gens crai-
gnaient, d'une part, l'opposition de la fa-
mille de la jeune fille, et, el'autre part, celle
qui pourrait résulter .pour l'homme de «a si-
tuation militaire. Que nrent-ils ?
Le soldat voulant, avant tout. sauver
l'honneur de son amante, déserta. Il em-
mena sa tiancée en Allemagne, i'«'pou«a,
et quand vint au inonde l'enfant rau-e, ou
du moins l'une des rauses de ce rapt suivi
d'union, les parents du jeune homme, sé.
duits sans doute à leur tour .pur le charme dr
la maman, se chargèrent d'élever l'enfant
et d'assurer le vivre et le couvert à leur
belle-fille.
Ayant ainsi satisfait it (e: qu ii considérait
comme le premier de ses devoirs, le légion-
naire, qui n'avait pas oublié ses engagements
militaires, revint se constituer prisonnier. Il
était déserteur ; par suite, il comparut de-
vant un Conseil de guerre à Fez. Et c'est ici
que nous avons la preuve tangible que, sou*
le dolman de nos officiers, bat un co-ur com-
patissant aux misères humaines.
Le jeune légionnaire ne pouvait pas Atre
acquitté ; sa faute était flagrante. Mais les
excuses en sa faveur étaient telles que notre
délinquant ne fut condamné qu'à troi q moi s
de prison avec sursis. Il était difficile de se
montrer plus humain.
Tout a fini, par conséquent, le mieux du
monde, et nous engageons les farouches ad-
versaires de notre Légion, qu'ils soient Alle-
mands, Anglais ou même Français, à médi-
ter cette petite histoire. Elle est vraie de
tous points et nous pourrions < iter les noms
des juges et a,'ocat", si ces braves gens n'es-
timaient pas suffisante la récompense que
porte, t'ri elle-même, la satisfaction d'avoir
accompli une bonne action.
Loniê lA Barbimr.
> m*m ç
A propos des relatioDI
de Madagascar
avec l'Afrique du Nord
7
Sous ce titre nous avons à pluicur:- repri-
ses exposé le profit que notre grande pos-
sessiou de Madagascar p..ut retirer aus«i
biesi de ->a position géographique que de la
nature de ses production* en ant à
réaliser avec ses voi-ins africain-, des rela-
tions de < ommeri e -uivie*.
Nous avons noté avec satisfaction l offre
d'une compagnie de navigat ion anglai-e
d'établir entre les ports malgaches et le Cap
une ligne de cargos réguliers moyennant
l'achat à ladite Compagnie, de 4.CM» tonnes
de charbon à des condition- jugées avanta-
geuses par la Direction du chemin de fer de
Tamatavf à Tnnanarive. Cette proposition
soumise à l'examen de la Chambre de com-
merce du < hef-lieu a finalement reçu son
approbation. Tout porte donc à croire que
de nouveaux débouchés s'ouvi iront pour
l'agriculture malgache juste au moment où
elle a le plus besoin d'exporter.
Mais cela n'aura pas été sans certaines ré-
sistantes i|ui mettent en relief les tendances
protectionnistes qui sont à la base du ma-
rasme économique dont nous '(Juffron,
Dans la discu-sion qui '-'institua à l'as-
semblée consulaire de Tananarive, un mem-
bre fit remarquer que pour un résultat pt'ut-
être hypothétique, l'acceptation d'une four-
niture de c harbon étranger aurait pour résul-
tat certain le chômage des personnes qui, a
Madagascar, vivent de la vente du bois né-
cessaire au chemin de fer.
Quel nombre représente ces personnes ?
Quelle importance ont ces ventes? Nous ne
le savons pas exactement. Mai- nous ne ris-
quons certainement guère à écrire qu'en re-
gard de ces intérêts parti» ulier*, l'intérêt
général de l'agritulturt île l'ile est d'un
poids autrement conséquent.
L'Afrique du Sud importe 45.1XX) tonnes
de riz. Elle serait susceptible donc, d'ab-
sorber la totalité de la production malgache.
Elle a aussi besoin de traverses pour ses
chemins de fer, et, précisément, les bois mal-
gaches sont, entre tous, désignés pour (et
usagp. Même en négligeant les autres den-
rées est-ce que l'écoulement de » eUes-là ne
suffiraient pas à compenser la perte 1 exul-
tant «l'une activité moindre de quelque.s-un*
des forestiers locaux ?
Il semble bien qu'aujourd'hui nous avons
perdu le sens de certaines vérités économi-
ques si profondes pourtant que même en
temps de crise exceptionnelle - - on dit de
toutes les crises qu'elles sont e\< eptionnelles
leur valeur ne change pas.
C'est pour les
échanges est faussé au point que nous cons-
tatons. Le commerce n'est en .om n1l' qu'un
équilibre, entre un total de profits et un to-
tal de pertes et tient en cette formule
j'achète pour que tu m'achète*.
Avant la guerre, dans le trafic mondial,
chaque nation occupait un poste ou illit,
de postes équivalant à la fonction des « hel»
de rayons dans un grand magasin. Aujour-
d'hui chacune d'elles prétend occyper tous
les emplois dans le grand magasin devenu
strictement local. Et c'est l'économie fermée,
fermée par manque d'acheteurs.
C est à cela que conduit le protectionnisme
tel qu'on le pratique partout et que nous le
pratiquons plus encore. Quand donc, dans le
mur, ouvrirons-nous la brèche indispensable :
P.-C. G. Frmçoia,
tiounerneur honoraire des rolOftt.,
La coopérative de vente
de Gainée et les coopératives
fruitières de la Guadeloupe
cou
\"OH i entiii qu'une organisation pratique TE
manifeste.
Il ilgit (le, lit Coopérative de vente de
Guinée, à Nantes, qui englobe les intérêts de
70 «les planteur- île bananes de rii>tre co-
lonie fiLiiiière afiicaine.
Cette organisation, très ingénieur, assure
le déchargement rapide d'un bateau »le ba-
nanes.
On -ait combien «e fruit exotique "st dé-
licat. Il faut, autant que possibl", éviter les
variations brusquçs de t'!mpÚatur' et les
manipulations des régimes.
L installation du quai des Antille? permet
de les transporter directement du bateau-
dans de grands magasins chauffés.
I rois rampes glissières, soigneusement re-
couverte-, relient ces magasins aux .,!uai,
L organisation de- magasins i> rmet de
stocker les régimes dans les meilleures coii-
ditions de lonservation ou de les charger à
J'int':ril'llr, -ur des wagons ioth"r:lliques,
,"I'c le- strict minimum de temps, de manipu-
lations, une température égale à elle du
bateau.
Les expéditions de la Coopérative de Gui-
née sur Nantes se "'lllddf'Tlt régulièrement
par chargements de 15 à J»J.OO»J régimes.
De leur » ôté nos Cuadeloupéens rie restent
pas ina» tifs.
Les membres des Con-eils d'adinmistration
des Coopératives fruitières de la '-Jlonie et
des planteurs de bananes *e sont réunis et
ont décide de créer 1 Union Co «pérative
I' ruitière de la Guadeloupe.
> .t.. (
L'Aviation Coloniale
M. Pierre Cot étudie les projets
des lignes transafricameti
M. l'-'uti Pain levé awtit contié, alors qu'il
¡.tait niiuislre de l'Air, une mission officielle
t\ Philippe d'Estuillcur-Chutiteruine, uinsi
que notis l'avons annoncé le i6 janvier.
D'Estuillcur Il 'iru pas, pour le moment
du moins, ;iu Congo fr;ui<;aiH. M. Pierre Cot.
u uecepl" seulement qu»; 11) .ulollel Bouscat.
se livre it une étude officiell»» de plusieurs
putvotirs en Afrique.
Minguet a présenté son avion laboratoire
Mitigtiel. a présent»; hier mercredi <1 11 h.,
au liourget, son avion luboratoiiv» de l'udio
Général-Ferrié avec lequel il compte se
rendre à l'ort-Laniv, ainsi
Un essai de Bossoutrot et Rossi
à Casablanca
Bossoutrot et Hossi qui ont mis du point
leur appareil, ont effectué itu vol d'essai à
500 mètres uu-deseuis de Casablanca.
L'appareil su eornporUi de façon satisfai-
sante, muis le moteur ne rendant pas A
plain, Bnssoutl'ot n'envisage pas encore la
date PRÉCISE de son départ pour Istres,
Maryse Bastié est partie pour l'Afrique
du Nord
L'aviatrice Maryse 1 tustiij a quitta l'uéro-
drome d'Orly, hier matin, Il h., pour ac-
complir un voyage d'inspection en Afrique
du :\:ol'cI.
L'aviatrice, qui pilote un avion le tou-
lisrvie l'ote/ type M, »loit effectuer un eir-
» iiit, de présentation quYlle. effectu-i pour le
compte de la maison Pute/.
Avignon rentre en France
L'uvintuiir Avignon accompagné de Mare
Ll'ullèll"l, île Galiltetl • ̃ I de son rr»aniei»MI
usf, arrive mardi à Alger, à la Maison Blau-
che, 11 midi, venant »ie TIIMS. Il ES:, reparti
hier matin à S h..>i pour Sévill»?.
Le départ de l' « Arc-en-Ciel » pour Dakar
est ajourne d'un mois
t//tr<'-<'ti-<';' ne ::l't':;! pas envoyé de.
Natal pour Dakar. cVst-à-dire P"!r' fran-
chir une seconde L»'is, et. en SIMIS inverse,
l'Atlantique Sud : la prévision de M. Verdu-
rand, diivctcur de la C».»mpuoni»i «.Générale
Aéropostale, passage)- avec Hené •"jiuzini't
de l'équipage Merinoz. Carre!ier, • apitaine
M;u)t'm\\ m'jcnni-m'uL Jousse et. radiotélé-
graphiste Manuel. 11e s'est pas réalisée.
L; message radiot»;légrapiiiqu.) envoyé:
par l'équipage, fait savoir tout d'abord qu»1
1»; vent de travers, par rapport, au -*-ns d'i
deeollage, n'aurait pus permis d'er:visager
un départ et qu»', de plus, il faut tinul»'nieiit.
envisager le remplacement »l(> la généra-
trice du poste de T.S.K. : le départ, de Natal
pour Dakar »st remis à t;t plein-* lune de
mars, le 12.
Le voyage d Hélène Boucher
L'aviatrice Hélène U011 -lev a q lit,? '- *Piso.
hier h 11 h. iO et a, atterri a Naph-s.
Le voyage de M. Roume en Afrique
en Afrique
NogUi s..leeiimpagné du radio-
b'ii'grapioste Le Slradie ,':-il allé, dans la
journée de ilinianclie, d'Micaale u »:«.lomb-
Béehar.
et •'.gaiement prés dent de rm'lice d 1 Niger.
René Lefèvre rentre en France
L'aviateur ltené l.efe\le )':'t')h' lUjolir-
d hui jeudi «le Saigon pour la. France jvnr
petites étapes.
Un équipage italien projette un raid
Un eq Monteceilo Mogadiscio
f-es aviateurs !• rancis Loinbanli > l'ton-
< <ï Mazzoli projetleraient d'a-^'omplir t.:
raid Monfeeeiio-Mogadis» 10 Ki~ythr''e\ pour
lettre le record de liesse et. gagner ainsi
le trophée l.omhiirdi mis eu jeu oap le pi-
I,," lui-même. Les aviateurs ùaii'ii'. ensem-
ble jusqu'au ('.aire, ou l.omhardi prendrait
la voie de l'intérieur par la liante, vall-e du
Nid et, le Sondait, tandis que Ma/.ott.i sui-
vrait la Mer HOIIP, ).")nt);)t
tre jt)III",
LadV Bailey est rentrée à Londres
Lady Dailey qui était à IteivR iepuis
jpurs. après son relour «le Niamey, à la
suite de son éche • dans la tentative eontro
le record Anglelen e-Le Cap. est parMe mar-
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