Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-09-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 septembre 1932 22 septembre 1932
Description : 1932/09/22 (A32,N96). 1932/09/22 (A32,N96).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63805159
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. - No M. LE NUMERO : 30 CENTIMES JEUDI SOIH, 22 SKPTKMUBK I.
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Les Annales Coloniales
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dire reproduits qu'en citant les ADALU CoLOKIALU.
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France et
Co)oniet..tM< 100 » 51.
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On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
La superposition des impôts
français et tunisiens va disparaître
) (
Une erreur, pour ne pas dire une injus-
tice, qui se perpétrait depuis plusieurs an-
nées au détriment de la Tunisie et des inté-
rêts français dans ce pays, va heureusement
disparaître, grâce à une décision du Parle-
ment, bien inspiré.
Par suite de la méthode qui fait encore
considérer, du point de vue fiscal, la Tuni-
sie, pays de protectorat, comme pays étran-
ger, il existait des superpositions d'impôts
depuis longtemps abolies entre la France et
ses colonies.
Les Français qui engageaient des capitaux
dans des entreprises en Tunisie se trouvaient
ainsi doublement taxés et, de ce fait, mis
en état d'infériorité vis-à-vis des étrangers
de certains Etats qui encouragent leurs na-
tionaux dans un but politique, à placer des
fonds dans des affaires agricoles ou indus-
trielles de la Régence.
Sous ce régime, les titres des Sociétés,
Compagnies et personnes publiques tuni-
siennes sont passibles en France :
Du droit de timbre (o 20 à o 05 par an
si les titres sont abonnés et 1 au comptant
s'ils ne sont pas abonnés) ;
De la taxe de transmission (o 25 sur
les titres abonnés).
De l'impôt sur le revenu (16 pour les
pour les titres non
titres abonnés. et 18 pour les titres non
abonnés).
D'autre part, lorsque des créances appar-
tenant à des personnes domiciliées en Fran-
ce sont gagées sur des immeubles tunisiens,
les intérêts, de ces créances sont frappés en
France de l'impôt de 16 La superposi-
tion de ce même impôt en Tunisie n est évi-
tée que parce que la législation locale en au-
torise la restitution ; mais c'est la Tunisie
qui supporte cette exonération au dam de
son budget.
Enfin, une double imposition se produit
encore en matière successorale sur les valeurs
et créances tunisiennes faisant partie de la
succession d'une personne domiciliée en
Tunisie.
Depuis quelques années, les corps élus tu-
nisiens avaient signalé maintes fois les in-
convénients résultant de cet état de choses
dont le plus grave était de faciliter en Tu-
nisie les progrès des influences étrangères au
détriment de l'influence française.
Le gouvernement français, saisi de la
question par le Résident Général, déposa en-
fin, le 12 novembre 1931, sur le bureau de
la Chambre des députés, un projet de loi
qui supprimait sinon toutes les superposi-
tions d'impôs entre la France et la Tunisie,
du moins les plus graves, celles atteignant,
dans les conditions que nous venons d expo-
ser les valeurs mobilières, les créances et
les successions. On peut en évaluer le mon-
tant à quinze millions de francs comme
moyenne annuelle.
La Chambre adopta, le 14 mars 1932, le
projet de loi qui fut déposé, quelques jours
après sur le. bureau du Sénat et fut l'objet
d'un rapport de M. le sénateur Henri Roy
devant la Commission des finances de la
Haute Assemblée présidée par M. Joseph
Caillaux.
La loi nouvelle entrera en vigueur, ainsi
que le prévoit son article V, à compter du
jour où les exonérations qu'elle prévoit au-
ront été introduites, à titre de réciprocité
dans la législation tunisienne.
En voici les conséquences exactes :
Cessent d'être perçus :
Sur les valeurs mobilières :
10 Les droits de timbre sur les titres d'ac-
tions et d'obligations des sociétés, compa-
gnies et personnes publiques tunisiennes ;
2° L'impôt sur le revenu des actions,
obligations et emprunts des sociétés, com-
pagnies et personnes publiques tunisiennes à
l'exception de celui qui est à la charge des
sociétés, compagnies et entreprises qui ont
pour objet des biens situés en France ;
30 Le droit de transmission sur les titres
des sociétés, compagnies, entreprises et col-
lectivités publiques tunisiennes.
Sur les créances.
L'impôt sur le revenu qui grevait soit les
intérêts des créances hypothécaires gagés sur
des immeubles situés en Tunisie, soit les ar-
rérages des rentes d'enzel gagées sur des im-
meubles situés en Tunisie.
Il est spécifié que lorsque le titulaire d'une
créance gagée sur des immeubles situés en
France à son domicile ou sa résidence ha-
bituellc en Tunisie, l'impôt sur le revenu
de cette créanc et acquitté par le débiteur
des intérêts, arrérages ou tous autres pro-
duits, sauf son recours légal contre le créan-
cier.
- Sur les successions.
La taxe successorale et les droits de mu-
tation par décès sur les créances dont les
débiteurs sont domiciliés en Ftance et sur
les titres de valeurs mobilières françaises dé-
pendant (le la succession d'une personne
domiciliée en Tunisie.
Grâce à ces dispositions, on verra dispa-
raitre une anomalie financière et morale qui
pesait sur les relations entre Ia Tunisie et la
France et qui gênait l'action ar laquelle en
prenait une part aussi considérable que
possible à la mise en valeur et à l'organisa-
tion matérielle du pays, la France dispose
d'un des plus puissants facteurs de l'in-
fluence économique qu'elle doit exercer sur
le Protectorat.
Edouard Néron,
Sénateur de la liante-Loire,
Vicc-Président de la Commission
des Douanes.
La Résidence générale
de France au Maroc
- i
Nous avons été les premiers à annoncer lundi
dernier que iM. Lucien Saint, Résident général
de France au Maroc, était sollicite de se pré-
senter aux élections sénatorial es en Haute-Ga-
ronne. Dimanche prochain, un Congrès réunis-
sait à Toulouse les délégués sénatoriaux ap-
partenant au parti radical-socialiste qui doivent
constituer la liste du parti aux prochaines élec-
tions sénatorial es. Il semble probable qu'une
liste soit composée de MM. Lucien Saint, Sa-
vignol, sénateur sortant élu à la dernière élec-
tion partielle, le docteur Cartère, et Rouart,
conseillers généraux. Deux autres listes, une
S.F.I.O. et une composée de trois autres
sénateurs sortants républicains libéraux, se pré-
1 8- _s
senteront aussi, lui ce qui concerne la situation
de M. Lucien Saint, Résident général, à Rabat
actuellement, il est certain que cette élection
n'aura rien à changer dans la direction du
Maroc, si, comme - il est probable, le collège
électoral le désigne comme sénateur de a
Haute-Garonne au mois de janvier prochain,
le gouvernement sera appelé à lui donner une
mission temporaire de six mois qui lui per-
mettra de poursuivre son oeuvre. Il semble
d'ailleurs possible que l'article de la loi de
Finances qui interdit aux parlementaires de
recevoir une mission sera rapporté, d'autres
désignations pour d'autres postes étant dans les
intentions du gouvernement et dans l'esprit des
deux assemblées.
Il apparaît donc très prématuré de parler de
la vacance de la résidence générale de France
au Maroc, même pour un avenir éloigné.
)-4. ( -
Le pacha de Rabat à Paris
Un déjeuner chez le Général Gouraud
Le général Gouraud, gouverneur militaire
de Paris, a offert mardi, à l'Hôtel des Inva-
lides, un déjeuner en l'honneur du pacha de
Rabat et de diverses notabilités indigènes
marocaines, de passage à Paris.
) -+--
Au Quai d'Orsay
«»«
M. Edouard Herriot, président du Conseil,
ministre des Affaires étrangères, a reçu
mardi le ras Elrhou, cousin de l'empereur
d'Ethiopie.
Notre action au Maroc
f.
Organisation des nouvelles positions
sur Je plateau des Lacs
Le général Iluré, commandant supérieur
des troupes du Maroc, rentré de France par
avion, s'est rendu dans les régions du plateau
des Lacs et a visité nos nouvelles positions.
Il a été salué par les chefs de certaines frac-
tions récemment soumises.
D'autre part, le général Catroux, comman-
dant la région de Marrakech, tîst rentré de
France, où il était en congé, et a repris im-
médiatement son poste.
L'organisation des territoires récemment
occupés se poursuit sans incident notable et
déjà de nombreuses pistes autocyclables re-
lient entre eux nos nouveaux postes et assu-
rent la liaison avec nos anciennes positions.
Dans la région de Guelmina, quelques rô-
deurs, surpris par un. groupe de partisans,
ont été mis hors d'état de nuire avant d'avoir
pu accomplir leurs méfaits
)
Promiliatioi d'an accord
douanier Iraaco-espagnol
Un important accord économique est inter-
venu entre les zones française et espagnole
du Maroc au sujet des échanges de marchan-
dises entre les deux zones, et la création de
bureaux mixtes et de statistiques douanières à
la frontière commune desdites zones. L'arrêté
relatif à cet accord vient d'être promulgué.
Au Congrès d'hygiène
de Marseille
.e.
Un nouveau vaccin contre la morve
et la peste
M. Legroux, directeur de l'enseignement
de l'Institut Pasteur, a fait hier après-midi,
au premier congrès d'hygiène méditcrra.
néenne, une communication d'autant plus
sensationnelle qu'elle n'avait pas été inscrite
au programme du congrès. Grâce à un pro.
cédé entièrement nouveau de préparation des
microbes jeunes, M. Legroux ta pu déjà, à
l'heure actuelle, vacciner de façon absolue,
contre la morve et contre la peste. Avec ce
même procédé, on a préparé des sérums qui
ont également amené la guérison des ani-
maux. M. Legroux a été aidé dans ses re-
cherches par Mme le docteur C. Jeramec et
par M. IKhémal Djemil.
On croit que des essais sont en cours sur
la tuberculose le staphylocoque, le coli-ba-
cille, et que de grands espoirs sont permis.
Le Maroc résiste à la crise
L est réconfortant, à
côté de la vague
des nouvelles déce-
vantes qui nous
parviennent du
monde entier, de
trouver un coin de
la terre opposant à
la t Crise » une re-
marquable vitalité
économique.
le Gouvernement du Protectorat chérifien
nous fait parvenir les statistiques commer-
ciales de 1931, bon bilan (etl dépit de quel-
ques ombres), confimé du reste par les éva-
luations trimestrielles de 1932 que les Anna-
les Coloniales publient régulièrement.
C'est ainsi qu'à considérer seulement les
statistiques du commerce extérieur, on est
amené à estimer qu'en 1931 le Maroc lia
pas eu à souffrir directement de la crise éco-
nomique mondiale.
Les chiffres, à ce point de vue, parlent
éloqucmment et nous lisons dans le rapport
sur le mouvement commercial du Maroc que
les importations, qui ont porté sur 1.218.000
tonnes, valant 2.075 millions de francs, mar-
quent une augmentation de 102.000 tonnes et
une diminution de 133 millions de francs,
par rapport à Vannée précédente. La capa-
cité d'achat du Maroc s'cst donc maintenue ;
le marché indigène a vu croître sa consomma-
tion de sucre. de thé, de cotonnades ; la COII-
sommation européenne s'est stabilisée; l'équi-
pement économique du pays a été poursuivi
à une cadence normale.
La situation favorable du Maroc au sein
de ila tourmente terrestre est exceptionnelle.
Face eu carême des longues pénitences et
tenant tète au hideux visage de la bataille
économique, ce pays a vu ses importations
fléchir seulement île 6 fil 1931, par ra p-
port à 1930, alors que la réduction subie
Par la plupart des pays étrangers oscille de
15 à 35 ,• la France notamment a vu ses
entrées de marchandises étrangères régresser
d'une année à Vautre de 19
Quant aux exportations, eéles ont été Sll-
périeures en valeur à celles de Vannée pré-
cèdentc. Le Maroc, pays essentiellement
agricole. a eu de bonnes récoltes et les sor-
ties de blé et d'orge fort importantes ont
rapporlé pltls de 308 millions de francs 1
Certes, il y a des ombres au tableau : c'est
ainsi que l'industrie minière, tributaire des
marchés étrangers, a été gravement atteinte
par la crise, ainsi que les entreprises à carac-
tère iNclustriel.
Mais, ce qu'il est intéressant de souligner,
ce sont les résultats favorables obtenus par
la politique de solidarité économique Cldop-
tée par la Métropole vis-à-vis du Protectorat.
Grâce à la loi du 18 mars 1923. complétée
par celle très récente du 2 avril. 1932, la pro-
duction agricole cldéfi/irlllle bénéficie des
mesures de protectionnisme adoptées en
France et les cours du blé ont pu être main-
tenus à un faux rémunérateur. De plus, le
contingentement des importations étrangères
a permis aux exportateurs coloniaux de pren-
dre sur te marché métropolitain la place en-
levée aux concurrents étrangers. Ainsi, le
Maroc, sous V heureuse administration de M.
Lucien Saint, est un des pays du monde qui
a certainement le moins souffert, de la crise.
Rhilillal magnifique : parmi nos colonies et
pays de protectorat, il se maintient au j"
rang comme client et eu 511 rang comme four
/tisseur de la France. Il passe au 3" rang
pour le commerce total, devançant l'Indo-
chine.
Certes, bien des mesures nationales et in-
ternationales s'imposeront dans un proche
avenir, si 1'011 veut équilibrer cette vitalité
économique. Pour le moment, sachons appré-
cier le réconfort qu'apportent à la France les
statistiques commerciales qui nous arrivent
dit Maroc.
Marcel Ruedel.
>
M. Albert Sarraut échappe
à un accident d'automobile
Une auto conduite par M. Subileau, 12,
rue de valenciennes, est entrée mardi matin
en collision, rue Boissière, avec une voiture
dans laquelle se trouvait M. Albert Sarraut,
ministre des Colonies. Le choc fut assez vio-
lent, mais il ne provoqua que des dégâts ma-
tériels.
) -.. (
L'antenne coloniale
.81
Conférence sur l'Algérie à Radio-Vienne
Le 23 septembre, à 16 h. 15 (heure de l'Eu-
rope Centrale), M. Alazard, directeur du Mu-
sée National d'Alger, fera une causerie de
vingt minutes (dix minutes en français, dix
minutes en allemand) sur l'Algérie et les
artistes. Cette causerie aura surtout pour
obiet d'insister sur l'intérêt de l'Exnosition
artistique algérienne du Palais de la Séces-
sion de Vienne, qui sera inaugurée à la fin de
ce mois.
+
M. Marchandean a la Chambre
de Commerce de Marseille
M. Marchandeau, député de la Marne,
sous - secrétaire d'Etat à la présidence du
Conseil, se rendra le 26 septembre à Mar-
seille ol, ù il doit présider, à neuf heures, la
séance de la commission, qui se tiendra à la
Chambre de commerce, en vue d'étudier la
possibilité d'améliorer les relations des dé-
partements de l'Est ,avec les régions méditer-
ranéennes (Provence, Corse, Algérie, Tuni-
sie, Maroc).
Le fisc étrangleur
1 du tourisme
de Ces jours derniers, dans une station thermale
de l'Est, un commerçant tunisien qui faisait
coïncider une cure avec sa visite aux grandes
firmes pour son approvisionnement, se plaignait
du dédain montré par les grandes agences de
tourisme maritime à l'égard de la Tunisie.
C'est, disait-il, une véritable conjuration
contre ce pauvre pays. Les paquebots de croi-
sière qui, naguère, amenaient fréquemment à
Tunis des touristes dont la visite était appréciée.
évitent à présent cette escale, avec un ensem-
ble suspect. Ils vont de Casablanca à Alger,
d'Alger à Tripoli et passent en vue de Tunis
sans s'y arrêter. Or, Tunis est susceptible
d'intéresser ses visiteurs. Elle a conservé une
grande cité indigène à côté de la ville euro-
péenne. Ses souks sont toujours sans rivaux et
le grand nom de Carthage la pare toujours de
son prestige.
Pourquoi donc cet ostracisme ? Tunis n a pas
moins de droit à la sollicitude des organisateurs
de croisière que Casablanca ou Alger.
C'était au Casino que ces propos récrimina-
toires étaient formulés et je les avait écoutés
avec d'autant plus d'attenion que j'apercevais
dans l' assistance un des principaux dirigeants
d'une grande firme maritime dont les croisières
sont réputées.
Voyons, lui dis-je, il me semble que
dans pareil débat la parole vous revient, et je
déclinai sa qualité.
Puisque vous m' y poussez, répliqua-t-il,
je la prendrai. La réponse m'est trop facile et
je ne me taisais que pour ménager les suscepti-
bilités tunisiennes de notre interlocuteur.
Puisque les débats sont ouverts, je lui dirai
que les organisateurs de croisière ne contestent
pas le droit de Tunis à leur sollicitude et ne
demanderaient qu'à lui donner satisfaction.
C est Tunis qui les repousse, car à côté de ce
droit elle prétend, hélas, à d'autres droits dont
le pluriel annihile ce singulier.
Je m'explique sur cette antithèse terminolo-
gique : Il est vrai que notre Compagnie a invité
ses agents à ne plus comprendre Tunis sur leurs
itinéraires. D' ailleurs, la plupart des sociétés
maritimes en ont fait autant, à la suite d'un
conflit dont les chiffres suivants signalent suffi-
samment la signification : En 1928, un paque-
bot de passagers, avait payé, à Alger, comme
frais de port, la somme de 756 fr 55 et se
voyait réclamer, à Tunis, une taxe formidable
de 12.998 fr. 30.
Voilà, rher Monsieur, les droits prohibitifs
qui réduisent à néant le droit de Tunis à notre
sollicitude.
Nous avons protesté, reconnut le Tuni-
sien, contre cette taxe de débarquement appli-
quée aux passagers des croisières touristiques.
Elle a été diminuée, mais la Compagnie des
Ports qui l'encaisse n'y veut pas renoncer et la
Direction générale des Travaux publics persiste
à la maintenir.
Vous avez vous-même désigné les res-
ponsables. Tournez-vous donc de leur côté et
ne vous en prenez pas aux Compagnies mari-
times. Celles-ci n'ont à payer de taxe de dé-
barquement ni à Casablanca, ni à Alger, ni à
Tripoli. Elles y envoient leurs paquebots, tandis
qu'elles évitent Tunis où le fisc les malmène
alors que déjà l' escale de Tunis comporte di-
vers inconvénients par l'obligation de débar-
quer en rade pour les gros navires et autres cir-
constances.
Le commerçant tunisien ne trouva plus rien
à répondre. Il saura désormais que c est à la
taxe de débarquement exigée malencontreuse-
ment de passagers qui ne s' arrêtent que pour un
jour ou deux que Tunis doit le délaissement
dont elle pâtit.
P. Laffitte.
̃ > + <
Les vins et les produits alimentaires
algériens en Belgique
Le bourgmestre de Bruxelles, M. Max,
accompagné des Echcvins et des Membres
du Comité d'organisation du 90 Salon de
l'Alimentation, a inauguré, le 17 courant,
cette importante manifestation gastronomi-
que, à laquelle M le Gouverneur général,
sur La proposition de l'Office Algérien d'Ac-
tion économique et touristique et de la Cham-
bre de Commerce d'Alger, avait décidé de
faire participer l'Algérie.
Au cours de leur visite, les autorités se sont
arrêtées dans le stand de l'Algérie, édifié au
centre du Grand Palais du Cinquantenaire.
Installée suivant les directives de l'Office
de l'Algérie à Paris, la Section algérienne
réunissait des collections complètes de vins
et de produits alimentaires.
M. Berthoud, délégué officiel des Expo-
sants, qui faisait les honneurs du Stand, a
été appelé à donner, à l'occasion de cette vi-
site, des renseignements de toute nature sur
l'Algérie et ses productions.
M. ax a bien voulu charger le Délégué
des Exposants de transmettre ses félicitations
aux organisateurs de cette Section qui ne le
cédaient en rien comme intérêt à ses voisi-
nes et qu'il considerait comme étant la meil-
leu:' des propagandes par l'action qui puisse
être entreprise en faveur des productions
algériennes.
L'Ambassadeur de France a annoncé qu'il
visiterait le stand de l'Algérie dans le cou-
rant de la semaine.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Le voyage du sultan du Maroc on Franco.
Répertoire do. Y Officiel.
Après le tragique accident do Turonne.
Le commerce extérieur de Madagascar.
L'exportation des bananes de la Guinée.
LIRE EN TROISIEME PAGE :
Le roi d'UnUc on Erythrée.
Nos courriers d!o l'Afrique dm Nord.
Nos courriers d'Afrique occidentale.
Dépêches de l'Indochine
60
Un typhon au territoire
de Kouang Tcheou Wan
La région de Kouang Tcheou un u été
sérieusement éprouvée, dimanche, pur un
violant hjplion accompagné d'un raz de lIW-
n'<'4 Fort-Hagard, Tchckham, le poste
Naulclu'ou et de nombreux immeubles Ulll
été endommagés, des habitations détruites ;
des jO/If/WIS ont coulé ou ont été brisées. Les
lignes télégraphiques et téléphoniques ont
été coupées. Sur certains points les commu-
nications sont rendues impossibles. On si-
1piale plusieurs victimes, Twtam me Il t parmi
les indigènes Cependant, les bdtimenls an-
crés dans fi port n'ollt pas trop souffetl, à
l'exception du vapeur portugais Vingwo qui
s'est échoué.
Récolte du Paddy au Tonkin
Les chiffres définitifs sur la vécoltc du
paddg pendant le 5° mois de 1 W.Ï2 au Ton-
kin viennent d'être publiés. Lu. superficie
cultivée a atteint en chiffres ronds IKIMHn
hectares en diminution (je :Jj,O;O hectares
sur 1(J31. La production a atteint Cil cllif-
fres ronds 5ÎH.OOO tonnes e.n augmentation
de iUMM) tonnes sur :U et de ii.000 sur le
rendement moijen dci dix dernières années.
Constitution du Bureau du Conseil
Colonial
Le buivau du Conseil ('oloniul <'sl com-
posé comme suit : l'résident, M. Mathieu:
vice-présulenfs : MM. Ih'tastcs el M. Ilui-
tulaires), MM. l ilaneharil. Mathieu, Détus-
tes ; [suppléants) ; .11 AI. Lequangtrinch
Courtinat, Ouerini. Titulaires annamites :
MM. (iuii/ungchieu. Ilodughien. Trunran-
lilia. ; (suppléants): Ihujnhocnhuan, Tnomg-
\'inhduij, i\
Départ de M. Tholance pour la France
Le (iouverneur des Colonies, M. Tholan-
ce, llésu'tent Supérieur du "llI/ii". et le
(icnéral Mouchet, commandant de l'artil-
lerie en Indochine, sont partis pour la
France à bord du Chunoucenux qui a levé
l'ancre ce matin.
Le commerce de l'Indochine
1.1
PREMIER SEMESTRE 1932
Les An/talcs Coloniales du 10 septembre
ont oublié les chiffres importants du com-
merce indochinois. Voici une statistique plm
détaillée sur les échanges commerciaux de
notre grande colonie d'Extrême-Orient
Le commerce de l'Indochine pendant le
premier semestre de 193.2 a donné les résul-
tats suivants :
Importations
Cochinchinc 115.892 T. Val. l*'r. jqj.435.000
Tonkin 57-()23 - 186.872.000
Annam 7.08X 17. iKi.oou
Cambodge j.ocjtj 8. iûg.000
Laos. 272 468.000
Ensemble 181.374 505.125.000
Exportations
Cochinchine. 710.640 T. Val. Fr. 446.137.000
Tonkin. 799.489 96.818.000
Annam 25.990 9.983.000
Cambodge 3.847 4.839.000
Laos 247 909.000
1.540.213 558,686,000
l'n comparant ces clunres a ceux du pre-
mier semestre de l'année 1931, on remarque :
Pour les exportations une augmentation de
69.463 tonnes d'une valeur de 243.143.000 fr.
Poui les exportaions une augmentation de
269.f>Sc>.tonnes et une diminution de 48 mil-
lioiis iùt).ooo francs.
Ces mouvements se comme
suit, entre la France et les Colonies d'une
part et les pay Úrangers d'autre art.
/mportations : 5(1.092 tonnes d'une valeur
de 280.412.000 fr., soit en diminution sur 1931
de 1 S.,() tonnes et de ()6.ooo.ooo trancs.
Pays étrangers : 131.092 tonnes valent
2 16.713.oex) fr. soit en diminution sur 1931
de 54.304 tonnes Fr. 144.000.000.
Exportations. France et Colonies :
301.812 tonnes valent 172.162.000 fr. soit
en augmentation de 82.65S tonnes et en dimi-
nution de 5.000.000 de francs.
Pays Etrangers ; 1.238.401 tonnes valant
385.524.000 fr. soit en augmentation de
11\7,331 tonnes et en diminution de 43 mil-
tions de francs.
L'Aviation Coloniale
Le colonel Vuillemin à Rabat
Quant au loloiiel tiilleinin. accompagné
de su femme, de ses doux enfants d d'une
nuise, il élaii reparti de Madrid à T heures
lundi malin pour déjeuner à Tanger. Arri-
vé à Italial à 17 heures, il donne dans son
télégramme les impressions de son voyage
ave," le ('.audron Il l'halèno )J-(i:-;p' III.
lequel s'est, normalement comporté malgié
un fort vent debout et de nombreux orages.
Le pilote Haegelen fait au Maroc
des démonstrations d'un prototype
L'aviateur français lluegeleii, accompa-
gné de son mé"aui< ien. a atterri à Habal,
lundi soir, à IN heures. Le pilote Haegelen
vient au Maroe pour effectuer des démons-
trations à bord d'un prolotype qui peut, ser-
vir à la fois d'avion de liaison. d'a\ion sa-
nitaire et d'estafette. L'aviateur Haegelen
est parti e t après-midi pour Casablanca.
Il était mardi à Marrakech et à Agadir,
d'où il s'est envolé pour Hou Deuil».
Le trafic de l'Aéropostale
'1 rafle de l'Aéropostale pendant la se-
maine du 5 au II septembre 11)3^ : France-
Lspagno-Maroe : 1 <»*.).7-Î7» lettres ; France-
Aigérie. ';!t;,K,O : Franee-A.O.F. : 11.Û77 ;
Amérique du Sud : lSud-France ^'».()X^>. Total : l'.l.VHl lettres.
Livraison à l'Aéro-Club de Sidi Bel-Ahbès
Le pilule Robert, de l'Aéro-Club de Sidi-
Bel-Abbes a pris livraison, ù (îuyancomt.
du Caudron ^72 « Luciole Il acheté par
Rocss.
Répartition d'avions sanitaires
La Fédération Nationale d'Aéronautique
précise, dans un communiqué du 10 sep-
tembre, qu'elle va répartir 10 avions sani-
taires 1 lanriot II. I). 1 i-lîln'uie «SU C. V. entre
des clubs : officiers de réserve, Aéro-Club
de l'Atlantique, Auvergne, Berry. Bourgo-
gne et Franche-Comté, Cochinchine. i.e
1
Nord d" la France. Provence. Sidi Bel Ab-
bés. Sud-Ouest TOllraille. Yonne et Beuu-
aisis.
Londres-Le Cap
11. H. Mac Intosh, dont, nous avons
annoncé le projet de raid de Lympno au
Cap, ifonneru équipage avec, le lieutenant
Cummings.
Cet équipage a établi un lt\¡bl'enu de mar-
che pour couvrir le trajet, de Lympno au
Cap en trois joins. Le record de Lyrripne-
Le Cap appartient à Mollison avec i jours
17 heures P.f et le record de Paris-Le Cap,
à SaloMioulette avec M jours 1S heures -i'.
Les matériels ne sont pas eilés. Mac In-
losh-Cununings suivront la route emprun- -
tée par Mollison et SaleMloulello, comme
tenteront de le faire, dans le courant de
novembre, Uayro\'lIUen, qui veulent s'ut-
laquer an record de la distance en ligne
droite de Cranwell au Cap.
Mac Intosh-Cuiuinings reviendrnnl du
Cap par petites étapes : voyage d'éludés
d'une ligne Anglelerro-iLe Cap, en passant
par ( )i an-(lao-l)ouala "I W'ulvis Bay, Pre-
mière élude ; service de (luo à Borna, ou
passant par Sokoto et Kano. Second pro-
jet ; service de P.oma au Cap. Le parcours
d'Angleterre à Ont» 11e mérite pas une étude
particulière.
Avant le départ
Après avoir annoncé, dès dimanche, que
l'équipage Bossoutrot-llossi suspendait
jusqu nu :i octobre ses consultai ions quoti-
diennes des informations et les prévisions
de l'OfMoe National Météorologique, déci-
sion prise cinq jours après Menrioz-Mail-
11111 \:, précisons anjourd'liui, que Bossou-
Irot-Bossi viennent pur la roule passer
quelques jours ù Paris, que Mermo/. va
assurer deux courriers Marseille-Alger et
retour et que Mailloux prendra quelques
jouis île repos.
Un avion de la ligne France-Indochine
fait une chute près de Bagdad
On ,mande île Bagdad qu'un avion de
transport français se rendant ù Saigon a
fait une chute dans le désert, à tilo km.
à l'est de Hlllllall, au cours d'une tempête
de sable, et a été complètement détruit.
D'autre part, la Compagnie Air-Orient
communique la note suivante au sujet de
l'accident. :
l'n des (irions de la. Compagnie .Air-
Orient, gêné dans sa marche par une tem-
pête. île subit', a dû être abandonné, l^cs
passagers et l'équipage sont indemnes. Le
I courrier est intact.
A MARSEILLE
+. 1(
Le discours de M. Albert Sarraut
tïous sommes heureux de publier le ma-
gnifique discours sur la politique économi-
que et le crédit colonial que M. Albert Sar-
raut, ministre des Colonies, a prononcé di-
manche dernier à Marseille,à i inauguration
de. la huitième foire.
Hommage à la ville de Marseille
Très applaudi, M. Albert Sarraut se lève:
Avant toute chose lu chaleur roinmunica-
live des banquets autorise la liberté d'une
déclaration, d'amour, .le voudrais (l'ahord
me tourner vers celte ville de lumière, de
force et de beaulé dont je suis l'IIlltl' en ce
moinonl..le liens lui apporter l'effusion
inlassable de mon c.i'iir fervent.
Nous parlerons, tout, à l'heure, de sujets
graves et sévères. Mon plaisir est. sans
cesse raviva au contact de colle presti-
gieuse cité, .l'aime en vérité celle ville
d'une lendresse constante et passionnée.
M. le président. Artaud nie rappelait tout
;') l'heurt1, que des amitiés 1i<|è|es 1 I solides
m'y font cortège, .l'on suis Irès lier et c'est
sans doute qu'elles ont conquis une sorte
d'aflinité profonde et mystérieuse incorpo-
rée depuis toujours à la vie marseillaise.
C'csl bien vrai, je no sais pas si je no paie-
rai pas un jour l'imprudence d'un tel aveu
dans un autre terroir. Si c'est Bordeaux
qui m'a vu naître, Toulouse, m'a annexé
et. Carcassonne a la priorité sur les mani-
festations de mon activité. De quel prolon-
gement sentimental ai-je chargé ma cons-
cience '! Si dans ce ménage, à quatre, je dois
partager mon co-ur, Marseille intervient
avec privilège et c'est la favorite!
N'est-ce pas ici (pie j'ai connu la grande
émotion de mon dépari vers cette Indo-
chine nostalgique et dont l'image, ce ma-
tin. faisait remplir nies paupières do lar-
mes, et n'esl-ce point ici, au milieu de
\\!lIS', parmi vous que, ministre des Colo-
nies en 1!1:!:. j'ai ec 11 tant de jours émou-
vanls aux côtés de mon ami Adrien Ar-
taud dans l'organisation et. l'apothéose de
celle F.xposilion coloniale de 1 'Et alors
que tant do souvenirs et d'influence irré-
duclible m'englobent, tout entier, comment
pourrais-je rester insensible au plaidoyer
si chaleureux prononcé par M. Artaud pour
son grand projet. d'Exposition coloniale
projeté à Marseille pour P.Wf».
Dans quelle oreille plus favorable que
la mienne pouvail-il verser une telle élo-
quence. F.t comment ne me serait-il pas
possible TLE m'assoeior à un VOMI que j'au-
rais eu tout, de mémo la bonne volonté de
MIMMItTIDIEI
Mâftion & Administre#**?
PARIS on
VtLtPN. 1 LOUVRC 1MT
- RICHKLIBUIMI
Les Annales Coloniales
tu MIIOfte" et réclames sont riçMi m
bureau étt fournoL
Directsur-Ponoateur : Marcel RUEDEL
Tout les articles publiés dans notre journal ne peuvent
dire reproduits qu'en citant les ADALU CoLOKIALU.
ABONNEMENTS
ma la Revue mensuelle:
Un M 6 Mois 8 Xam
France et
Co)oniet..tM< 100 » 51.
Etranger.. 240. 125. 71 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
La superposition des impôts
français et tunisiens va disparaître
) (
Une erreur, pour ne pas dire une injus-
tice, qui se perpétrait depuis plusieurs an-
nées au détriment de la Tunisie et des inté-
rêts français dans ce pays, va heureusement
disparaître, grâce à une décision du Parle-
ment, bien inspiré.
Par suite de la méthode qui fait encore
considérer, du point de vue fiscal, la Tuni-
sie, pays de protectorat, comme pays étran-
ger, il existait des superpositions d'impôts
depuis longtemps abolies entre la France et
ses colonies.
Les Français qui engageaient des capitaux
dans des entreprises en Tunisie se trouvaient
ainsi doublement taxés et, de ce fait, mis
en état d'infériorité vis-à-vis des étrangers
de certains Etats qui encouragent leurs na-
tionaux dans un but politique, à placer des
fonds dans des affaires agricoles ou indus-
trielles de la Régence.
Sous ce régime, les titres des Sociétés,
Compagnies et personnes publiques tuni-
siennes sont passibles en France :
Du droit de timbre (o 20 à o 05 par an
si les titres sont abonnés et 1 au comptant
s'ils ne sont pas abonnés) ;
De la taxe de transmission (o 25 sur
les titres abonnés).
De l'impôt sur le revenu (16 pour les
pour les titres non
titres abonnés. et 18 pour les titres non
abonnés).
D'autre part, lorsque des créances appar-
tenant à des personnes domiciliées en Fran-
ce sont gagées sur des immeubles tunisiens,
les intérêts, de ces créances sont frappés en
France de l'impôt de 16 La superposi-
tion de ce même impôt en Tunisie n est évi-
tée que parce que la législation locale en au-
torise la restitution ; mais c'est la Tunisie
qui supporte cette exonération au dam de
son budget.
Enfin, une double imposition se produit
encore en matière successorale sur les valeurs
et créances tunisiennes faisant partie de la
succession d'une personne domiciliée en
Tunisie.
Depuis quelques années, les corps élus tu-
nisiens avaient signalé maintes fois les in-
convénients résultant de cet état de choses
dont le plus grave était de faciliter en Tu-
nisie les progrès des influences étrangères au
détriment de l'influence française.
Le gouvernement français, saisi de la
question par le Résident Général, déposa en-
fin, le 12 novembre 1931, sur le bureau de
la Chambre des députés, un projet de loi
qui supprimait sinon toutes les superposi-
tions d'impôs entre la France et la Tunisie,
du moins les plus graves, celles atteignant,
dans les conditions que nous venons d expo-
ser les valeurs mobilières, les créances et
les successions. On peut en évaluer le mon-
tant à quinze millions de francs comme
moyenne annuelle.
La Chambre adopta, le 14 mars 1932, le
projet de loi qui fut déposé, quelques jours
après sur le. bureau du Sénat et fut l'objet
d'un rapport de M. le sénateur Henri Roy
devant la Commission des finances de la
Haute Assemblée présidée par M. Joseph
Caillaux.
La loi nouvelle entrera en vigueur, ainsi
que le prévoit son article V, à compter du
jour où les exonérations qu'elle prévoit au-
ront été introduites, à titre de réciprocité
dans la législation tunisienne.
En voici les conséquences exactes :
Cessent d'être perçus :
Sur les valeurs mobilières :
10 Les droits de timbre sur les titres d'ac-
tions et d'obligations des sociétés, compa-
gnies et personnes publiques tunisiennes ;
2° L'impôt sur le revenu des actions,
obligations et emprunts des sociétés, com-
pagnies et personnes publiques tunisiennes à
l'exception de celui qui est à la charge des
sociétés, compagnies et entreprises qui ont
pour objet des biens situés en France ;
30 Le droit de transmission sur les titres
des sociétés, compagnies, entreprises et col-
lectivités publiques tunisiennes.
Sur les créances.
L'impôt sur le revenu qui grevait soit les
intérêts des créances hypothécaires gagés sur
des immeubles situés en Tunisie, soit les ar-
rérages des rentes d'enzel gagées sur des im-
meubles situés en Tunisie.
Il est spécifié que lorsque le titulaire d'une
créance gagée sur des immeubles situés en
France à son domicile ou sa résidence ha-
bituellc en Tunisie, l'impôt sur le revenu
de cette créanc et acquitté par le débiteur
des intérêts, arrérages ou tous autres pro-
duits, sauf son recours légal contre le créan-
cier.
- Sur les successions.
La taxe successorale et les droits de mu-
tation par décès sur les créances dont les
débiteurs sont domiciliés en Ftance et sur
les titres de valeurs mobilières françaises dé-
pendant (le la succession d'une personne
domiciliée en Tunisie.
Grâce à ces dispositions, on verra dispa-
raitre une anomalie financière et morale qui
pesait sur les relations entre Ia Tunisie et la
France et qui gênait l'action ar laquelle en
prenait une part aussi considérable que
possible à la mise en valeur et à l'organisa-
tion matérielle du pays, la France dispose
d'un des plus puissants facteurs de l'in-
fluence économique qu'elle doit exercer sur
le Protectorat.
Edouard Néron,
Sénateur de la liante-Loire,
Vicc-Président de la Commission
des Douanes.
La Résidence générale
de France au Maroc
- i
Nous avons été les premiers à annoncer lundi
dernier que iM. Lucien Saint, Résident général
de France au Maroc, était sollicite de se pré-
senter aux élections sénatorial es en Haute-Ga-
ronne. Dimanche prochain, un Congrès réunis-
sait à Toulouse les délégués sénatoriaux ap-
partenant au parti radical-socialiste qui doivent
constituer la liste du parti aux prochaines élec-
tions sénatorial es. Il semble probable qu'une
liste soit composée de MM. Lucien Saint, Sa-
vignol, sénateur sortant élu à la dernière élec-
tion partielle, le docteur Cartère, et Rouart,
conseillers généraux. Deux autres listes, une
S.F.I.O. et une composée de trois autres
sénateurs sortants républicains libéraux, se pré-
1 8- _s
senteront aussi, lui ce qui concerne la situation
de M. Lucien Saint, Résident général, à Rabat
actuellement, il est certain que cette élection
n'aura rien à changer dans la direction du
Maroc, si, comme - il est probable, le collège
électoral le désigne comme sénateur de a
Haute-Garonne au mois de janvier prochain,
le gouvernement sera appelé à lui donner une
mission temporaire de six mois qui lui per-
mettra de poursuivre son oeuvre. Il semble
d'ailleurs possible que l'article de la loi de
Finances qui interdit aux parlementaires de
recevoir une mission sera rapporté, d'autres
désignations pour d'autres postes étant dans les
intentions du gouvernement et dans l'esprit des
deux assemblées.
Il apparaît donc très prématuré de parler de
la vacance de la résidence générale de France
au Maroc, même pour un avenir éloigné.
)-4. ( -
Le pacha de Rabat à Paris
Un déjeuner chez le Général Gouraud
Le général Gouraud, gouverneur militaire
de Paris, a offert mardi, à l'Hôtel des Inva-
lides, un déjeuner en l'honneur du pacha de
Rabat et de diverses notabilités indigènes
marocaines, de passage à Paris.
) -+--
Au Quai d'Orsay
«»«
M. Edouard Herriot, président du Conseil,
ministre des Affaires étrangères, a reçu
mardi le ras Elrhou, cousin de l'empereur
d'Ethiopie.
Notre action au Maroc
f.
Organisation des nouvelles positions
sur Je plateau des Lacs
Le général Iluré, commandant supérieur
des troupes du Maroc, rentré de France par
avion, s'est rendu dans les régions du plateau
des Lacs et a visité nos nouvelles positions.
Il a été salué par les chefs de certaines frac-
tions récemment soumises.
D'autre part, le général Catroux, comman-
dant la région de Marrakech, tîst rentré de
France, où il était en congé, et a repris im-
médiatement son poste.
L'organisation des territoires récemment
occupés se poursuit sans incident notable et
déjà de nombreuses pistes autocyclables re-
lient entre eux nos nouveaux postes et assu-
rent la liaison avec nos anciennes positions.
Dans la région de Guelmina, quelques rô-
deurs, surpris par un. groupe de partisans,
ont été mis hors d'état de nuire avant d'avoir
pu accomplir leurs méfaits
)
Promiliatioi d'an accord
douanier Iraaco-espagnol
Un important accord économique est inter-
venu entre les zones française et espagnole
du Maroc au sujet des échanges de marchan-
dises entre les deux zones, et la création de
bureaux mixtes et de statistiques douanières à
la frontière commune desdites zones. L'arrêté
relatif à cet accord vient d'être promulgué.
Au Congrès d'hygiène
de Marseille
.e.
Un nouveau vaccin contre la morve
et la peste
M. Legroux, directeur de l'enseignement
de l'Institut Pasteur, a fait hier après-midi,
au premier congrès d'hygiène méditcrra.
néenne, une communication d'autant plus
sensationnelle qu'elle n'avait pas été inscrite
au programme du congrès. Grâce à un pro.
cédé entièrement nouveau de préparation des
microbes jeunes, M. Legroux ta pu déjà, à
l'heure actuelle, vacciner de façon absolue,
contre la morve et contre la peste. Avec ce
même procédé, on a préparé des sérums qui
ont également amené la guérison des ani-
maux. M. Legroux a été aidé dans ses re-
cherches par Mme le docteur C. Jeramec et
par M. IKhémal Djemil.
On croit que des essais sont en cours sur
la tuberculose le staphylocoque, le coli-ba-
cille, et que de grands espoirs sont permis.
Le Maroc résiste à la crise
L est réconfortant, à
côté de la vague
des nouvelles déce-
vantes qui nous
parviennent du
monde entier, de
trouver un coin de
la terre opposant à
la t Crise » une re-
marquable vitalité
économique.
le Gouvernement du Protectorat chérifien
nous fait parvenir les statistiques commer-
ciales de 1931, bon bilan (etl dépit de quel-
ques ombres), confimé du reste par les éva-
luations trimestrielles de 1932 que les Anna-
les Coloniales publient régulièrement.
C'est ainsi qu'à considérer seulement les
statistiques du commerce extérieur, on est
amené à estimer qu'en 1931 le Maroc lia
pas eu à souffrir directement de la crise éco-
nomique mondiale.
Les chiffres, à ce point de vue, parlent
éloqucmment et nous lisons dans le rapport
sur le mouvement commercial du Maroc que
les importations, qui ont porté sur 1.218.000
tonnes, valant 2.075 millions de francs, mar-
quent une augmentation de 102.000 tonnes et
une diminution de 133 millions de francs,
par rapport à Vannée précédente. La capa-
cité d'achat du Maroc s'cst donc maintenue ;
le marché indigène a vu croître sa consomma-
tion de sucre. de thé, de cotonnades ; la COII-
sommation européenne s'est stabilisée; l'équi-
pement économique du pays a été poursuivi
à une cadence normale.
La situation favorable du Maroc au sein
de ila tourmente terrestre est exceptionnelle.
Face eu carême des longues pénitences et
tenant tète au hideux visage de la bataille
économique, ce pays a vu ses importations
fléchir seulement île 6 fil 1931, par ra p-
port à 1930, alors que la réduction subie
Par la plupart des pays étrangers oscille de
15 à 35 ,• la France notamment a vu ses
entrées de marchandises étrangères régresser
d'une année à Vautre de 19
Quant aux exportations, eéles ont été Sll-
périeures en valeur à celles de Vannée pré-
cèdentc. Le Maroc, pays essentiellement
agricole. a eu de bonnes récoltes et les sor-
ties de blé et d'orge fort importantes ont
rapporlé pltls de 308 millions de francs 1
Certes, il y a des ombres au tableau : c'est
ainsi que l'industrie minière, tributaire des
marchés étrangers, a été gravement atteinte
par la crise, ainsi que les entreprises à carac-
tère iNclustriel.
Mais, ce qu'il est intéressant de souligner,
ce sont les résultats favorables obtenus par
la politique de solidarité économique Cldop-
tée par la Métropole vis-à-vis du Protectorat.
Grâce à la loi du 18 mars 1923. complétée
par celle très récente du 2 avril. 1932, la pro-
duction agricole cldéfi/irlllle bénéficie des
mesures de protectionnisme adoptées en
France et les cours du blé ont pu être main-
tenus à un faux rémunérateur. De plus, le
contingentement des importations étrangères
a permis aux exportateurs coloniaux de pren-
dre sur te marché métropolitain la place en-
levée aux concurrents étrangers. Ainsi, le
Maroc, sous V heureuse administration de M.
Lucien Saint, est un des pays du monde qui
a certainement le moins souffert, de la crise.
Rhilillal magnifique : parmi nos colonies et
pays de protectorat, il se maintient au j"
rang comme client et eu 511 rang comme four
/tisseur de la France. Il passe au 3" rang
pour le commerce total, devançant l'Indo-
chine.
Certes, bien des mesures nationales et in-
ternationales s'imposeront dans un proche
avenir, si 1'011 veut équilibrer cette vitalité
économique. Pour le moment, sachons appré-
cier le réconfort qu'apportent à la France les
statistiques commerciales qui nous arrivent
dit Maroc.
Marcel Ruedel.
>
M. Albert Sarraut échappe
à un accident d'automobile
Une auto conduite par M. Subileau, 12,
rue de valenciennes, est entrée mardi matin
en collision, rue Boissière, avec une voiture
dans laquelle se trouvait M. Albert Sarraut,
ministre des Colonies. Le choc fut assez vio-
lent, mais il ne provoqua que des dégâts ma-
tériels.
) -.. (
L'antenne coloniale
.81
Conférence sur l'Algérie à Radio-Vienne
Le 23 septembre, à 16 h. 15 (heure de l'Eu-
rope Centrale), M. Alazard, directeur du Mu-
sée National d'Alger, fera une causerie de
vingt minutes (dix minutes en français, dix
minutes en allemand) sur l'Algérie et les
artistes. Cette causerie aura surtout pour
obiet d'insister sur l'intérêt de l'Exnosition
artistique algérienne du Palais de la Séces-
sion de Vienne, qui sera inaugurée à la fin de
ce mois.
+
M. Marchandean a la Chambre
de Commerce de Marseille
M. Marchandeau, député de la Marne,
sous - secrétaire d'Etat à la présidence du
Conseil, se rendra le 26 septembre à Mar-
seille ol, ù il doit présider, à neuf heures, la
séance de la commission, qui se tiendra à la
Chambre de commerce, en vue d'étudier la
possibilité d'améliorer les relations des dé-
partements de l'Est ,avec les régions méditer-
ranéennes (Provence, Corse, Algérie, Tuni-
sie, Maroc).
Le fisc étrangleur
1 du tourisme
de Ces jours derniers, dans une station thermale
de l'Est, un commerçant tunisien qui faisait
coïncider une cure avec sa visite aux grandes
firmes pour son approvisionnement, se plaignait
du dédain montré par les grandes agences de
tourisme maritime à l'égard de la Tunisie.
C'est, disait-il, une véritable conjuration
contre ce pauvre pays. Les paquebots de croi-
sière qui, naguère, amenaient fréquemment à
Tunis des touristes dont la visite était appréciée.
évitent à présent cette escale, avec un ensem-
ble suspect. Ils vont de Casablanca à Alger,
d'Alger à Tripoli et passent en vue de Tunis
sans s'y arrêter. Or, Tunis est susceptible
d'intéresser ses visiteurs. Elle a conservé une
grande cité indigène à côté de la ville euro-
péenne. Ses souks sont toujours sans rivaux et
le grand nom de Carthage la pare toujours de
son prestige.
Pourquoi donc cet ostracisme ? Tunis n a pas
moins de droit à la sollicitude des organisateurs
de croisière que Casablanca ou Alger.
C'était au Casino que ces propos récrimina-
toires étaient formulés et je les avait écoutés
avec d'autant plus d'attenion que j'apercevais
dans l' assistance un des principaux dirigeants
d'une grande firme maritime dont les croisières
sont réputées.
Voyons, lui dis-je, il me semble que
dans pareil débat la parole vous revient, et je
déclinai sa qualité.
Puisque vous m' y poussez, répliqua-t-il,
je la prendrai. La réponse m'est trop facile et
je ne me taisais que pour ménager les suscepti-
bilités tunisiennes de notre interlocuteur.
Puisque les débats sont ouverts, je lui dirai
que les organisateurs de croisière ne contestent
pas le droit de Tunis à leur sollicitude et ne
demanderaient qu'à lui donner satisfaction.
C est Tunis qui les repousse, car à côté de ce
droit elle prétend, hélas, à d'autres droits dont
le pluriel annihile ce singulier.
Je m'explique sur cette antithèse terminolo-
gique : Il est vrai que notre Compagnie a invité
ses agents à ne plus comprendre Tunis sur leurs
itinéraires. D' ailleurs, la plupart des sociétés
maritimes en ont fait autant, à la suite d'un
conflit dont les chiffres suivants signalent suffi-
samment la signification : En 1928, un paque-
bot de passagers, avait payé, à Alger, comme
frais de port, la somme de 756 fr 55 et se
voyait réclamer, à Tunis, une taxe formidable
de 12.998 fr. 30.
Voilà, rher Monsieur, les droits prohibitifs
qui réduisent à néant le droit de Tunis à notre
sollicitude.
Nous avons protesté, reconnut le Tuni-
sien, contre cette taxe de débarquement appli-
quée aux passagers des croisières touristiques.
Elle a été diminuée, mais la Compagnie des
Ports qui l'encaisse n'y veut pas renoncer et la
Direction générale des Travaux publics persiste
à la maintenir.
Vous avez vous-même désigné les res-
ponsables. Tournez-vous donc de leur côté et
ne vous en prenez pas aux Compagnies mari-
times. Celles-ci n'ont à payer de taxe de dé-
barquement ni à Casablanca, ni à Alger, ni à
Tripoli. Elles y envoient leurs paquebots, tandis
qu'elles évitent Tunis où le fisc les malmène
alors que déjà l' escale de Tunis comporte di-
vers inconvénients par l'obligation de débar-
quer en rade pour les gros navires et autres cir-
constances.
Le commerçant tunisien ne trouva plus rien
à répondre. Il saura désormais que c est à la
taxe de débarquement exigée malencontreuse-
ment de passagers qui ne s' arrêtent que pour un
jour ou deux que Tunis doit le délaissement
dont elle pâtit.
P. Laffitte.
̃ > + <
Les vins et les produits alimentaires
algériens en Belgique
Le bourgmestre de Bruxelles, M. Max,
accompagné des Echcvins et des Membres
du Comité d'organisation du 90 Salon de
l'Alimentation, a inauguré, le 17 courant,
cette importante manifestation gastronomi-
que, à laquelle M le Gouverneur général,
sur La proposition de l'Office Algérien d'Ac-
tion économique et touristique et de la Cham-
bre de Commerce d'Alger, avait décidé de
faire participer l'Algérie.
Au cours de leur visite, les autorités se sont
arrêtées dans le stand de l'Algérie, édifié au
centre du Grand Palais du Cinquantenaire.
Installée suivant les directives de l'Office
de l'Algérie à Paris, la Section algérienne
réunissait des collections complètes de vins
et de produits alimentaires.
M. Berthoud, délégué officiel des Expo-
sants, qui faisait les honneurs du Stand, a
été appelé à donner, à l'occasion de cette vi-
site, des renseignements de toute nature sur
l'Algérie et ses productions.
M. ax a bien voulu charger le Délégué
des Exposants de transmettre ses félicitations
aux organisateurs de cette Section qui ne le
cédaient en rien comme intérêt à ses voisi-
nes et qu'il considerait comme étant la meil-
leu:' des propagandes par l'action qui puisse
être entreprise en faveur des productions
algériennes.
L'Ambassadeur de France a annoncé qu'il
visiterait le stand de l'Algérie dans le cou-
rant de la semaine.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Le voyage du sultan du Maroc on Franco.
Répertoire do. Y Officiel.
Après le tragique accident do Turonne.
Le commerce extérieur de Madagascar.
L'exportation des bananes de la Guinée.
LIRE EN TROISIEME PAGE :
Le roi d'UnUc on Erythrée.
Nos courriers d!o l'Afrique dm Nord.
Nos courriers d'Afrique occidentale.
Dépêches de l'Indochine
60
Un typhon au territoire
de Kouang Tcheou Wan
La région de Kouang Tcheou un u été
sérieusement éprouvée, dimanche, pur un
violant hjplion accompagné d'un raz de lIW-
n'<'4 Fort-Hagard, Tchckham, le poste
Naulclu'ou et de nombreux immeubles Ulll
été endommagés, des habitations détruites ;
des jO/If/WIS ont coulé ou ont été brisées. Les
lignes télégraphiques et téléphoniques ont
été coupées. Sur certains points les commu-
nications sont rendues impossibles. On si-
1piale plusieurs victimes, Twtam me Il t parmi
les indigènes Cependant, les bdtimenls an-
crés dans fi port n'ollt pas trop souffetl, à
l'exception du vapeur portugais Vingwo qui
s'est échoué.
Récolte du Paddy au Tonkin
Les chiffres définitifs sur la vécoltc du
paddg pendant le 5° mois de 1 W.Ï2 au Ton-
kin viennent d'être publiés. Lu. superficie
cultivée a atteint en chiffres ronds IKIMHn
hectares en diminution (je :Jj,O;O hectares
sur 1(J31. La production a atteint Cil cllif-
fres ronds 5ÎH.OOO tonnes e.n augmentation
de iUMM) tonnes sur :U et de ii.000 sur le
rendement moijen dci dix dernières années.
Constitution du Bureau du Conseil
Colonial
Le buivau du Conseil ('oloniul <'sl com-
posé comme suit : l'résident, M. Mathieu:
vice-présulenfs : MM. Ih'tastcs el M. Ilui-
tes ; [suppléants) ; .11 AI. Lequangtrinch
Courtinat, Ouerini. Titulaires annamites :
MM. (iuii/ungchieu. Ilodughien. Trunran-
lilia. ; (suppléants): Ihujnhocnhuan, Tnomg-
\'inhduij, i\
Départ de M. Tholance pour la France
Le (iouverneur des Colonies, M. Tholan-
ce, llésu'tent Supérieur du "llI/ii". et le
(icnéral Mouchet, commandant de l'artil-
lerie en Indochine, sont partis pour la
France à bord du Chunoucenux qui a levé
l'ancre ce matin.
Le commerce de l'Indochine
1.1
PREMIER SEMESTRE 1932
Les An/talcs Coloniales du 10 septembre
ont oublié les chiffres importants du com-
merce indochinois. Voici une statistique plm
détaillée sur les échanges commerciaux de
notre grande colonie d'Extrême-Orient
Le commerce de l'Indochine pendant le
premier semestre de 193.2 a donné les résul-
tats suivants :
Importations
Cochinchinc 115.892 T. Val. l*'r. jqj.435.000
Tonkin 57-()23 - 186.872.000
Annam 7.08X 17. iKi.oou
Cambodge j.ocjtj 8. iûg.000
Laos. 272 468.000
Ensemble 181.374 505.125.000
Exportations
Cochinchine. 710.640 T. Val. Fr. 446.137.000
Tonkin. 799.489 96.818.000
Annam 25.990 9.983.000
Cambodge 3.847 4.839.000
Laos 247 909.000
1.540.213 558,686,000
l'n comparant ces clunres a ceux du pre-
mier semestre de l'année 1931, on remarque :
Pour les exportations une augmentation de
69.463 tonnes d'une valeur de 243.143.000 fr.
Poui les exportaions une augmentation de
269.f>Sc>.tonnes et une diminution de 48 mil-
lioiis iùt).ooo francs.
Ces mouvements se comme
suit, entre la France et les Colonies d'une
part et les pay Úrangers d'autre art.
/mportations : 5(1.092 tonnes d'une valeur
de 280.412.000 fr., soit en diminution sur 1931
de 1 S.,() tonnes et de ()6.ooo.ooo trancs.
Pays étrangers : 131.092 tonnes valent
2 16.713.oex) fr. soit en diminution sur 1931
de 54.304 tonnes Fr. 144.000.000.
Exportations. France et Colonies :
301.812 tonnes valent 172.162.000 fr. soit
en augmentation de 82.65S tonnes et en dimi-
nution de 5.000.000 de francs.
Pays Etrangers ; 1.238.401 tonnes valant
385.524.000 fr. soit en augmentation de
11\7,331 tonnes et en diminution de 43 mil-
tions de francs.
L'Aviation Coloniale
Le colonel Vuillemin à Rabat
Quant au loloiiel tiilleinin. accompagné
de su femme, de ses doux enfants d d'une
nuise, il élaii reparti de Madrid à T heures
lundi malin pour déjeuner à Tanger. Arri-
vé à Italial à 17 heures, il donne dans son
télégramme les impressions de son voyage
ave," le ('.audron Il l'halèno )J-(i:-;p' III.
lequel s'est, normalement comporté malgié
un fort vent debout et de nombreux orages.
Le pilote Haegelen fait au Maroc
des démonstrations d'un prototype
L'aviateur français lluegeleii, accompa-
gné de son mé"aui< ien. a atterri à Habal,
lundi soir, à IN heures. Le pilote Haegelen
vient au Maroe pour effectuer des démons-
trations à bord d'un prolotype qui peut, ser-
vir à la fois d'avion de liaison. d'a\ion sa-
nitaire et d'estafette. L'aviateur Haegelen
est parti e t après-midi pour Casablanca.
Il était mardi à Marrakech et à Agadir,
d'où il s'est envolé pour Hou Deuil».
Le trafic de l'Aéropostale
'1 rafle de l'Aéropostale pendant la se-
maine du 5 au II septembre 11)3^ : France-
Lspagno-Maroe : 1 <»*.).7-Î7» lettres ; France-
Aigérie. ';!t;,K,O : Franee-A.O.F. : 11.Û77 ;
Amérique du Sud : l
Livraison à l'Aéro-Club de Sidi Bel-Ahbès
Le pilule Robert, de l'Aéro-Club de Sidi-
Bel-Abbes a pris livraison, ù (îuyancomt.
du Caudron ^72 « Luciole Il acheté par
Rocss.
Répartition d'avions sanitaires
La Fédération Nationale d'Aéronautique
précise, dans un communiqué du 10 sep-
tembre, qu'elle va répartir 10 avions sani-
taires 1 lanriot II. I). 1 i-lîln'uie «SU C. V. entre
des clubs : officiers de réserve, Aéro-Club
de l'Atlantique, Auvergne, Berry. Bourgo-
gne et Franche-Comté, Cochinchine. i.e
1
Nord d" la France. Provence. Sidi Bel Ab-
bés. Sud-Ouest TOllraille. Yonne et Beuu-
aisis.
Londres-Le Cap
11. H. Mac Intosh, dont, nous avons
annoncé le projet de raid de Lympno au
Cap, ifonneru équipage avec, le lieutenant
Cummings.
Cet équipage a établi un lt\¡bl'enu de mar-
che pour couvrir le trajet, de Lympno au
Cap en trois joins. Le record de Lyrripne-
Le Cap appartient à Mollison avec i jours
17 heures P.f et le record de Paris-Le Cap,
à SaloMioulette avec M jours 1S heures -i'.
Les matériels ne sont pas eilés. Mac In-
losh-Cununings suivront la route emprun- -
tée par Mollison et SaleMloulello, comme
tenteront de le faire, dans le courant de
novembre, Uayro\'lIUen, qui veulent s'ut-
laquer an record de la distance en ligne
droite de Cranwell au Cap.
Mac Intosh-Cuiuinings reviendrnnl du
Cap par petites étapes : voyage d'éludés
d'une ligne Anglelerro-iLe Cap, en passant
par ( )i an-(lao-l)ouala "I W'ulvis Bay, Pre-
mière élude ; service de (luo à Borna, ou
passant par Sokoto et Kano. Second pro-
jet ; service de P.oma au Cap. Le parcours
d'Angleterre à Ont» 11e mérite pas une étude
particulière.
Avant le départ
Après avoir annoncé, dès dimanche, que
l'équipage Bossoutrot-llossi suspendait
jusqu nu :i octobre ses consultai ions quoti-
diennes des informations et les prévisions
de l'OfMoe National Météorologique, déci-
sion prise cinq jours après Menrioz-Mail-
11111 \:, précisons anjourd'liui, que Bossou-
Irot-Bossi viennent pur la roule passer
quelques jours ù Paris, que Mermo/. va
assurer deux courriers Marseille-Alger et
retour et que Mailloux prendra quelques
jouis île repos.
Un avion de la ligne France-Indochine
fait une chute près de Bagdad
On ,mande île Bagdad qu'un avion de
transport français se rendant ù Saigon a
fait une chute dans le désert, à tilo km.
à l'est de Hlllllall, au cours d'une tempête
de sable, et a été complètement détruit.
D'autre part, la Compagnie Air-Orient
communique la note suivante au sujet de
l'accident. :
l'n des (irions de la. Compagnie .Air-
Orient, gêné dans sa marche par une tem-
pête. île subit', a dû être abandonné, l^cs
passagers et l'équipage sont indemnes. Le
I courrier est intact.
A MARSEILLE
+. 1(
Le discours de M. Albert Sarraut
tïous sommes heureux de publier le ma-
gnifique discours sur la politique économi-
que et le crédit colonial que M. Albert Sar-
raut, ministre des Colonies, a prononcé di-
manche dernier à Marseille,à i inauguration
de. la huitième foire.
Hommage à la ville de Marseille
Très applaudi, M. Albert Sarraut se lève:
Avant toute chose lu chaleur roinmunica-
live des banquets autorise la liberté d'une
déclaration, d'amour, .le voudrais (l'ahord
me tourner vers celte ville de lumière, de
force et de beaulé dont je suis l'IIlltl' en ce
moinonl..le liens lui apporter l'effusion
inlassable de mon c.i'iir fervent.
Nous parlerons, tout, à l'heure, de sujets
graves et sévères. Mon plaisir est. sans
cesse raviva au contact de colle presti-
gieuse cité, .l'aime en vérité celle ville
d'une lendresse constante et passionnée.
M. le président. Artaud nie rappelait tout
;') l'heurt1, que des amitiés 1i<|è|es 1 I solides
m'y font cortège, .l'on suis Irès lier et c'est
sans doute qu'elles ont conquis une sorte
d'aflinité profonde et mystérieuse incorpo-
rée depuis toujours à la vie marseillaise.
C'csl bien vrai, je no sais pas si je no paie-
rai pas un jour l'imprudence d'un tel aveu
dans un autre terroir. Si c'est Bordeaux
qui m'a vu naître, Toulouse, m'a annexé
et. Carcassonne a la priorité sur les mani-
festations de mon activité. De quel prolon-
gement sentimental ai-je chargé ma cons-
cience '! Si dans ce ménage, à quatre, je dois
partager mon co-ur, Marseille intervient
avec privilège et c'est la favorite!
N'est-ce pas ici (pie j'ai connu la grande
émotion de mon dépari vers cette Indo-
chine nostalgique et dont l'image, ce ma-
tin. faisait remplir nies paupières do lar-
mes, et n'esl-ce point ici, au milieu de
\\!lIS', parmi vous que, ministre des Colo-
nies en 1!1:!:. j'ai ec 11 tant de jours émou-
vanls aux côtés de mon ami Adrien Ar-
taud dans l'organisation et. l'apothéose de
celle F.xposilion coloniale de 1 'Et alors
que tant do souvenirs et d'influence irré-
duclible m'englobent, tout entier, comment
pourrais-je rester insensible au plaidoyer
si chaleureux prononcé par M. Artaud pour
son grand projet. d'Exposition coloniale
projeté à Marseille pour P.Wf».
Dans quelle oreille plus favorable que
la mienne pouvail-il verser une telle élo-
quence. F.t comment ne me serait-il pas
possible TLE m'assoeior à un VOMI que j'au-
rais eu tout, de mémo la bonne volonté de
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