Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 septembre 1931 22 septembre 1931
Description : 1931/09/22 (A32,N131). 1931/09/22 (A32,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380401x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NU. Nmo 180 CENTIMES - MARDI SOIR, 2g "SEPTEMBRE 193»1.
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Les Annales Coloniales
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ABOMEiENTS
aNl la Revue mensuelle:
Un M 6 mois 8 Note
Frwoeet
Colonies 180 a 100 » 60 1
Étrempf. - 240 9 126 i 70.
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
1 j
BANS lE SAHARA
- .,-
LE MOTEUR TUERA LE RAIL
E UnLlant périple ac-
compli par l'avion
t fans » faisant le
tour de lJ IlfTlfue,
prouve que l'avla-
tion peut et doit
être considérée, dé-
sormais comme -le
lien normal de nos
colonies afrtcaines.
Et immédiatement
se pote une fois de plus la question un peu
ousedante, du Transafrtcant.
Un a tout dit de la nécessité d'amalga-
mer, de souder nos possessions africaines :
nécessité économique, administrative, mili*
taire. La facilite et la commodité des com-
mumcaitotis avec la "Métropole est la pre-
miere des conditions de prospérité pour une
colonie.
A este à trouver le moyen le meilleur, car
ce n'est pas à la légère qu'on doit s'engager
dans une entreprise de cette envergure.
Il y a toujours des partisans du rail.
J'avoue que tout ce que j'ai lu et entendu
me fait penser que si te a chemin de fer »
transsahatien ne Va pas vite, c'est que ceux
qui ont la respom¡a()ttté de prendre des aè-
cisions s'aperçoivent, après les raids de Pa-.
ris-iokto sans escale, que l'idée de mettre
des milliers de kilométrés de rail dans les
saoles mouvants du Sahara commence déjà
à dater. A notre ëpofúe, un projet vieillit
vite : la science va plus vite que Vadminis-
trait ont il faut aussi songer que le kilomètre
de rail, dans ce pays, coûte de 540.000 à
670.000 francs selon les tracés (ce n'est
qu'une évaluation 1) Je sais (fit on ne aOtl.
pas, parait-il, considérer Le coût de la dé-
pense et les déficits certains de l'exploita-
tion à ses débuts. Ccpe"do"t/.,.
En tout cas, il ne doit pas être défendu
de considérer un autre moyen de liaison.
Or toutes les expériences de liaison aérienne
sont, stinble-t-il, éOllclllantes.
- Nous avons, d'aillcllrs, à ta Chambre,
voté au cours de la dernière session le sta-
lui de la S. A. D. A. Al.. Société Ajrieai.
ne d'Aviat;(m Marchande w, chargée d'ex-
ploiter les liaisons entre la Métropole et Ma-
dagascar, en conjugaison avec la Belgique,
et nous avons entendu le récit que, Pour ma
- paf t, f ai écouté avec la plus grande attelle
tion, au cours d'atie séance de Commission,
de M. le Ministre de l'Air et de ses colla-
,-.. borateurs à soft retour de son voyage aérien
- 'lrlJ:fi'if"t.'
Techniquement, le problème est, semble-
t-ilj résolu•
Pour les matières pond étendes dont font
état assez. pesamment les partisans du rail
le transport automobile à huile lourde sans
escale doit devenir, un moyclI, avec les
moyens maritimes. Sans doute, il faut 30
jours pour aller du Niger en France, 60
jours pour venir du Tchad à Bordeaux,
mais quand il s'agit de marchandises non pé-
rissables, est-il donc indispensable d'avoir
recours aux moyens rapides. niais coûteux?
N'avons-nous pas encore, en France, nos
canaux ? L'aviation aura-t-elle donc pour
résultat de rendre illutiles, dans un avenir
prochain, nos lignes de navigation maritime f
Chaque mode de transport répond à des be-
soins différents. Nous connaissons déjà la
crise du chemin de fer français, concurren-
cé, pour les poids lourds, par le gros camion
industriel, pour les voyages rapides par
l'auto et bientôt l'avion.
La question à régler, c'est le balisage.
Pour les automobiles, on peut en général
aboutir. La Direction des Territoires avait
entrepris, il y a un an, le balisage de la
piste qui va de Touggourt à Titt ZaouatcIl.
Depuis déjà plusieurs mois, la grande ar-
tère saharienne est jalonnée - « comme une
grande route continentale ».
- Pour le reprérage de la route pour les
avions, les expériences sont faites. Nos chefs
d'aviation militaire en Algérie et en Afri-
que Occidentale ont indiqué les méthodes
qui ont fait leurs preuves. Le balisage pour
l'aviation est en voie de réalisation dans le
désert. Entre Reggan et Gao, soit 1.350 ki-
lomètres de vrai désert, où l'on doit voler
très haut pour éviter la chaleur et ménager
les moteurs, on doit suivre une ligne droite,
sinon on s'expose à ne pas être retrouvé si
l'on a un accident.
Le balisage prévu est celui-ci : tous les
dix kilomètres sur la ligne droite, et tous
les deux ou cinq kilomètres dans les quelques
virages, on construit une sorte de petite mai-
soit métallique sur piliers de huit, mètres de
hauteur, sur deux mètres de large. Le toit
ist peint en blanc encadré de noir. On
creuse un fossé autour pour la protéger et
pour augmenter sa visibilité.
On songe à doubler certaines de ces bali-
ses par des refuges utilisables par les avia-
teurs en cas d'accident et leur permettant
de se protéger contre les tornades. On pré-
voit la création de citernes dans ces refuges.
Les refuges seraient établis de 100 fil too
kilomètres.
Le tout peut, petit à petit, être complété
par Vorganisation d'un gardiennage et par
des liaisons de T. S. F.
Quand on connaît cette organisation, et
quand on sait ce qui a, 'déjà été fait pour
l'aviation dans VAfrique Occidentale, on
pvnt dire que le grand désert est conquis.
PCtit-être même peut-on dire qu'au lieu
de se perdre dans les sables du désert, le
chemin de fer Iransstthariett aura le temps
de se perdre dans la mémoire des hommes,
ce qui vaut mieux, à tous les points de vue!
Mfefcvt Cirmtwrfwi
Député des tiïtes-du-yord
SmWatrt de la Commission
w de la Marine Marchande
la crise cohwiaie
ellste-t-elle ?
Café de Paris
Lundi, dix heures du soir.
Les flonflons de l'orchestre invitent à la
danse.
Vingt-cinq à trente personnes achèvent de
dîner.
Les tambours s'ouvrent sans résonner.
- Quatre joyeux fêtards entrent. En chef de
file nous reconnaissons un de nos vieux amis
coloniaux, M. de la M.tte. Sa.nt P..rre, pré-
sident de la Section de Madagascar, de
l'Union coloniale. Il était escorté de Mlle X.
(soyons discrets) charmante danseuse de l'Opd-
ra, de l'Editeur parisien bien connu, proprié-
taire d'une écurie de courses toujours promet-
teuse, M. H.Il..r Lar..sse, et l'on soupe gaI.
ment.
L'œil dgrlllard, la face congestionnée, sous
le poil -tout blanc, M de la M.M. Sa.nt P .e,
traite bien ses amis, il est tendre, emprelSé.
Le menu commandd, en attendant, on danse.
C'est l'éditeur, dont le faciès rappelle Hen-
ri IV ou M. Escudier qui s'empresse.
Ils tournent, mais les plats arrivent :
- Passons aux affaires sérieuses, proctame-
f-il. -
Prenons des forces, réplique la danseuse.
Et son cavalier de protester galamment,
qu'elle est trop jeune pour en avoir besoin.
Nous sommes loin de Betsiléo. des Malga-
ches et de l'effroyable crise colonidle, n'est-
ce-pas, M. de la M.M. Sa.nt P.e P
Les accords de l'orchestre préludent à un
tango lascif.
Belles de nuit aux chlamMJes vertes, roses ou
noires tournez et glissez langoureusement. A
nouveau les compagnons de M. de la M.II.
soupirent sur le ring tandis que lui, sur la ban-
quelle rouge, frétille plus rubicond encore.
J. Aytet.
4»
Histoire vraie de l'investissement
de la Zaouia de Si Yahia-Youssef
.t.
On ruconlc du front de Tounftt une belle
histoire qui montre à quel point les indig-
nes de ces régions sont demeurés des esprits
simples, conservant une foi aveugle dans les
dires des marabouts.
Lorsque les opérations de police se déclen-
chèrent, les premiers prisonniers faits de
même que les populations qui, de leur plein
gré, vinrent à nous dégagées de la
contrainte-de ceux qui les uRsscrvissaient, ne
cachèrent pas aux officiers qui recevaient
leur soumission les craintes que leur inspi-
rait notre investissement de la zaouïa de
Si Yahia-Youssef; Ce lieu sarré était im-
munisé, leur avaient assuré les marabouts,
qui afnrmaient que jamais les l'oumb n'y
pourraient entrer. Lorsque l'infidèle se pré-
sentera, disaient-ils un grand vent s'élèvera
qui détournera les balles ; ainsi, aucune d'el-
les n'atteindra les défenseurs. Ensuite trois
chevaux blancs sortiront de la zaouïa; invul-
nérables, ils repousseront les envahisseurs et
les pourchasseront jusqu'à la côte.
Ur, U parait que, quelques instants avant 1
l'investissement de la zaouïa, effectivement
le vent se leva et qu'un cheval blanc fut,
par une main invisible, chassé du lieu sacré.
iLes dissidents, devant la matérialisation des
faits qui leur avaient été annoncés, crurent
que la prédiction s'accomplissait et ils ren-
trèrent dans la zaouïa pour leurs actions de
grâces. Nos partisans, ne rencontrant pas la
résistance farouche à laquelle ils s'atten-
daient, envahirent la zaouïa, y firent de
très nombreux prisonniers et y récoltèrent un
butin important que les dissidents avaient
mis à l'abri, croyaielit-ils, de notre entre-
prise.
La manutention marocaine
est en essor
.i.
Avec une célérité et - une propreté que bien
des ports lui peuvent envier. Casablanca a
fait manutentionner par ses services, en août
dernier, 118.198 tonnes de marchandises et
124.808 tonnes en comptant l'eau.
Ce chiffre a été rarement atteint ces der-
nières années et il faut remonter phospha-
tes mis à part à 1928 pour retrouver et
dépasser les 100.000 tonnes mensuelles. A
part 1930. en effet, où la mauvaise récolte
amena la crise que l'on sait, vous trouverez
comme chiffres - repères (eau comprise) :
1924 sept. 65.329
1925 Octobre 70.460
1926 mars 74.844
1927 mars 92.945
1928 nov. 104.740
1929 janv.,..,. 101.732
- mars 101.206
- juillet 109.814
- août 107.407
En 1930. la mévente fait des siennes et
pas une fois. le cap de 100.000 ne sera at-
teint.
Mais, dès qu'est terminée la crise agricole,
la courbe remonte pour atteindre tout près
de 125.000 tonnes, chiffre-record malgré la
genc dont souffre le monde entier.
Ceux qui savent avec quel soin le service
de la manutention a développé et modernisé
son outillage ne s'étonneront point des ré-
sultats qui permettent une fois de plus de
croire a la prospérité croissante du grand
Protectorat.
J. A.
«offl
Corps de Santé
da Itou,.. MtOHMM
Cadre de réserve
Le médecin général des /troupes, coloniales
bthis, de l'Institut Pasteur, à Dakar, est
placé dans la 241 section (réserve) du cadre
du corps de santé militaire des troupes co-
loniales.
Nos bois coloniaux africains
a
III
En ce momeht au Bois de Vincennes, s'éta-
le l'imposition internationale Coloniale dont
des millions. de visiteurs ont déjà franchi les
portes. ils ont pu voir que le caoutchouc est
une production de l'Indochine et de l'Afri-
que Equatoriaie, que le coton peut être four-
ni abondamment par le Soudan et la Cochin-
chine, que le sucre, est la richesse des Antil-
les, que la culture du café s'intensitie dans
nos possessions africaines, qu'on trouve du
nickel dans le sous-sol de la Nouvelle-Calé-
donie, quç les phosphates sont l'a richesse de
l'Algérie, de la iunisie et du Maroc.
La guerre a dévasté nos forêts, françaises
et après-guerre nous avons du accepter des
bois d'Autriche, de la Tchécoslovaquie, de
la Turquie, et des pays du Nord, Suède et
Norvège, qui nous les. ont fait payer très
cher. 1
Or nous disposons dans notre domaine
colonial de plus de 90 millions d'hectares de
forêts, dont 50 millions en Afrique Occi-
dentale.
La guerre a coûté 350.000 hectares, de
bois à la forêt française. Pour réparer les
ruines des lays envahis, nous avons eu be-
soin de ùouoler. notre consommation en bois,,
c'est-à-dire de passer d'environ 30 millions
à plus de 60 millions de mètres cubes. Nos
forêts étant insuffisantes à les produire, nous
avions besoin d'avoir. recours. aux bois étran-
gers.
Nos besoins en bois de charpente, notam-
ment en pin et sapin dépassent notre possi-
- bilité de production annuelle.
Pour les chemins de fer, il faut du chêne,
du hêtre pour. les traverses, du sapin, du
frêne et de l'orme pour le matériel roulant.
Nos colonies pourraient largement soulager,
en l'espèce, les. forêts de France.
Pour les constructions navales, le chêne et
Tonne que nous employons pourraient être
remplacés par l'alep du Gabon et du Came-
roun et l'adjouaba de la Côte d'Ivoire.
Pour la carrosserie et le charronnage. où
nous employons des essences, orme, frêne,
acacia, hêtre, dont nous ne sommes pas ri-
ches, nous pouvons largement trouver les
bois équivalents dans nos colonies do l'Ouest
Africain.
L'ameublement, la menuiserie, l'ébéniste-
ric, utilisent les boia exotiques (acajou, ébè-
ne. thuyn, palissandre) et les bois, du pays
(chêne, poirier, érable et noyer) ; les pre-
miers viennent surtout dos pays étrangers
d'où nous importons 300.000 tonnes et seu'
lement m.ooo de nos colonies.
lia proportion devrait être renversée en
important en France notre bel acajou afri-
cain, nos belles essences du Gabon, de la
Côte d'Ivoire, du Cameroun et de la Guyane.
Ainsi se pose pour nous nos approvision-
nements en bois de charpente et de luxe.
Si nous .rappelons que nous nvons un ré-
servoir de bois inépuisable dans la forêt
éci1atoriale, par conséquent, pas très loin de
la Métropole, t2 millions d'hectares. klo
forêt à la Côte d'Ivoire, 30 millions au Ga-
lion, Congo et Oubanghi, '3 millions au
Cameroun, la question se réduit à une bon-
ne exploitation et à des moyens de transport
nui ont besoin d'être perfectionnés.
A la Côte d'Ivoire, ce qui gêne l'embar-
quement des bois, c'est la barre. Il faudrait
construire de& warfs à bonne distance de la
Côte comme celui de Grand-Bassani qui
débite plus de 50.000 tonnes livrées à l'ex-
portation. Le Gabon peut nous fournir une
quantité considérable de bois, mais ses riviè-
res. avec l'Ogooué et le Congo constituent à
peu près. les seul.s moyens, de transport.
C'est donc de ce côté qu'il faut multiplier
nos efforts, chemins, de fer allant des. ports
vers, l'intérieur, multiplier les routes, amélio-
rer la navigabilité des fleuves, construire des
flotilles fluviales, organiser des services mari-
times réguliers dont les bateaux ne s'en
aillent pas passer par LiverpooL ou Ham-
bourg avant de nous parvenir en France. Il
y a la tout un programme d'exploitation et
de transport de nos bois coloniaux, assez fa-
cile à établir, dont bénéficieraient tout à la
fois nos Colonies et la Métropole. Voilà la
bonne association de l'indigène et des entre-
prises métropolitaines.
Au Cameroun, assez favorisé au point de
vue de la main-d'œuvre, il y a une dizaine
de scieries qui fonctionnent et permettent
une exportation de plus de 30.000 tonnes
par le port de Douala, très accessible aux
embarquementsf Une quarantaine d'exploita-
tions fonctionnent également à la Côte
d'Ivoire où l'on exploite des bois de char-
pente, de menuiserie, d'ébénisterie, traverses
de chemin de fr qu'on amène à la côte par
4 grands fleuves et leurs nombreux affluents
un chemin de fer à voie étroite d'un trajet
de plus de 300 kilomètres et un réseau rou-
tier que traversent les auto-camions.
Au fond, le problème de nos bois colo-
niaux africains pose la question d'une main-
ù'œuv.re bien préparée, de bonnes méthodes
d'exploitation, de moyens propres à la con-
servation de nos forêts coloniales, de la
multiplication et du perfectionnement des
moyens de transport, les procédés de conser-
vation des bois, l'utilisation des. sous-pro-
duits (charbon, goudron, pâtes à papier,
etc.), de façon à réduire les prix de revient,
des frets et des transports par voie ferrée.
Une industrie et un commerce impor-
tants sont en cause. Il appartient, aux parti-
culiers, aux Sociétés d'entreprises, aux Gou-
verneurs des Colonies et au Gouvernement
français de prendre les initiatives nécessai-
res pour tirer partie de notre domaine fo-
restier colonial.
Les entreprises bien conduites, peuvent y
trouver une excellente rémunération de leur
travail et la Métropole des bois dont elle a
besoin et qu'actuellement encore elle deman-
de à l"Etmnger.
L'Exposition Coloniale est de nature à
montrer à tous le nombre et la qualité de nos
produits coloniaux.
Favoriser et augmenter en France leur
vente et leur consommation, c'est servir le dé-
veloppement économique de notre Empire
d'Outre-Mer. notre i re
Ch. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
Sénatoriale des Affaires EtrangêreR.
L'antenne coloniale
»»'
A Radio-Alger
Jeudi soir, à 21 h. 30, les auditeurs de
T.S.F. pourront en tournant leur manette
prendre un superbe concert, récital Chopin,
organisé au poste d'émission Radio-Alger;
le programme est de choix puisqu'on enten-
dra le nocturne en ré bémol, le deuxième
Concerto en fil, mineur, Mazurka et Im-
promptu en la mineur.
..lit
Un cinéma parlant installé
dans le palais dn Sultan du Maroc
Lors de son séjour à Varis le Sultan du
Maroc a manifesté sa grande admiration
pour le cinéma parlant, aussi S. M. Sidi
Mohammed vient-elle de faire installer dans
son palais impérial un cinéma très perfec-
tionné pour la projection des films 100
parlants. Depuis samedi dernier, dans une
salle spéciale, peinte en rouge, la projection
a lieu soit l'après-midi, soit dans la soirée, à
la grande satisfaction du Sultan et de tout
le Maghzen.
i
Le tunnel de Gibraltar
go
La semaine dernière les Annales Colonia-
les ont entretenu leurs lecteurs des différents
projets envisagés et discutés pour la cons-
truction du tunnel de Gibraltar.
Le journal El Sol informe que ce tunnel
ira probablement de Tarifa à Tanger ; une
dépense de 500 millions de pesetas serait en-
visagée.
Les voyageurs pour l'Amérique du Sud
pourraient emprunter venant de Paris,
Bruxelles ou Berlin, la correspondance des
chemins de fer par Madrid, Tarifa et Tango,
rejoindre Dakar où ils s'embarqueraient
pour une courte traversée puisque Dakar
est le point le plus rapproche du continent
américain.
1
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'aviation coloniale.
Tentative d'escroquerie à l'assurance.
La France vue par un Malgache.
Le congrès international de géographie
Répertoire de l'Officiel,
A l'Académie des Sciences 1
morales et politiques
«•>
Hommage au général Changarnier
Le maréchal Pétain, par l'intermédiaire
de M. Lyon-Caen, secrétaire perpétuel, offre
à l'Académie les Mémoires du général Clian-
garnier publiées par M. Henry d'Estre.
Changarnier fut en 1840 un des chefs re-
marqués de l'année d'Afrique et contribua
à donner à la France son empire colonial
puisqu'il prit part brillamment à la conquête
de l'Algérie.
M. Estèbe, gouverneur général
honoraire
.,.
Le ministre des Colonies vient de nommer
gouverneur général honoraire, M. Estèbe,
gouverneur de première classe, commissaire
de La Réunion à l'Exposition coloniale, pour
les services rendus en Afrique Equatoriale
de 1913 à 1918, et pour la préparation de la
conquête du Cameroun.
Voici la note ministérielle accompagnant
la nomination :
« Cette distinction reconnaît particulière-
ment les services que vous avez rendus, en
qualité de gouverneur général de l'Afrique
Equatoriale française en 1913-1914 et 1918,
et plus spécialement les brillants résultats
que vous avez obtenus au moment de la dé-
claration de guerre par votre ferme admi-
nistration, tant en ce qui concerne la sécu-
rité de notre grande possession africaine
que la préparation de la conquête du Came-
roun. »
Les tarifs douaniers en A. 0. F.
040
Une Commission étudie.
Une commission dont les membres seront
désignés par le ministre des Colonies, va
être constituée pour étudier les aménagc-
ments à apporter aux tarifs douaniers en vi-
gueur en Afrique Occidentale française.
Elle aura pour but essentiel de proposer
toutes mesures susceptibles, d'apporter au
budget général du groupe et aux budgets
locaux, les moyens de surmonter les diffi-
cultés financières) conséquences de la crise
économique mondiale,
Ceux qui vont un peu fort
..,
Tandis que la S.D.N. est aux prises avec
les Chinois et les Japonais, et tente d'apaiser
le conflit de Moukden, voici qu'un périodi-
que parisien. VAnimateur des Temps Nou-
veaux n'héite pas à entraîner la France
dans la plus fabuleuse, la plus foudroyante
action d'annexions coloniales que l'histoire
ait jamais enregistrée. Sans tambour ni
trompettes, en moins de temps. qu'il n'en
faut pour faire lever une compagnie. de
perdreaux, les. citoyens-lecteurs du numéro
intitulé : « Les. Colonies. Françaises ,et la
Mode », apprennent que l'Ethiopie, l'Ana-
tolie, l'Arménie, les Indes, Ceylan, le Siam,
la Corée, ia Malaisie, les Iles Célèbes,
l'Egypte, le Mexique, l'Amérique du Nord,
Cuba, le Përou. sont des colonies françai-
ses. !!!
Impossible d'en douter, te texte renforce
énergiquement l'image. C'est ainsi que nous
lisons dès. la première page : .« Nous avons
voulu montrer tout ce que nos colonies ap-
portent déjà à la France et les immenses
possibilités qu'elles offrent. » Et les. effa-
rantes. annexions suivent animées de quel-
ques erreurs géographiques que les temps
nouveaux malgré les miracles. de la machi-
nerie ne réussissent pas à faire accepter.
C'est ainsi que nous apprenons que Tahïti
fait partie du Condominium franco-britan-
nique des Nouvelles-Hébrides, etc.
Après de telles révélations, IL ne faut pas
s'étonner si le monde entier nous accuse
d'impérialisme. -
Si nous pouvons, compter sur l'Angleterre
pour ne pas trop nous disputer « le Mur
des Lamentations » qui est aussi celui des
difficultés, elle défendra âprement l'Eigypte,
les. Indes, et même Ceylan malgré tout le
talent féérique de Francis de Croisset. Et
le JNegUs, et la Hollande, et le Japon et
tout le Nouveau Monde du Nord au Sud.
En vérité, il s'agit de calmer le zèle conqué-
rant de l'Animateur des Temps Nouveaux.
Evidemment, les mauvaises langues sou-
tiennent que M. Louis Forest l'animateur
de l'animateur est le talentueux porte-plume
de la Maison Michelin qui serait derrière
cette publication de vulgarisation scientifi-
que, géographique, économique et sociale.
Quelle que soit l'élasticité de Bibendum,
sa possibilité d'absorption ne peut pas. être
comparée" à la force d'annexion de VAnima-
teur des Temps Nouveaux.
Encore un petit numéro comme celui-là
M. Louis Forest et vous tuez la S.D.N., car
il 11/y aura plus qu'une nation sur la terre :
la France, et Joséphine Baker ne chantera
plus- « Qu'un seul nmour.. - - -
M.-L. S.
Cérémonie commémorative
Kl
A la mémoire du Capitaine Fiegenschuh
Une cérémonie a. eu lieu à Strasbourg à la
mémoire du capitaine alsacien @ Jean-Joseph
Fiegenschuh, inscrit au Livre d'Or de l'his-
toire des colonies françaises. Après avoir
servi dans la Légion étrangère, en Algérie,
au Tonkin, en Annam, à Madagascar, il
passa, comme officier, dans la région du
Tchad. Le 9 juin 1909, il conquit Abécher et
tomba mortellement frappé, l'année suivante
h Bir-Taouil (Ouadaï).
Une plaque apposée sur la maison pater-
nelle, dans le faubourg de Robertsau, rap-
pellera les services rendus par le capitaine
Fiegenschuh à la France. Elle porte l'ins-
cription suivante :
Al aisolt paternelle
du capitaine Jean-J oseph Fiegenschuh
officier de la Légion d'honneur
né le 29 novembre 1869 à Strasbourg
tombé au champ d'honneur le 4 janvier 1910
à Bir-Taouil (Oudaï)
Afrique Equatoriale française,
Les cngagés volontaires A.-L.
L'inauguration de la plaque a eu lieu en
présence de la famille du capitaine. Des
discours ont été prononcés par M. Schœn,
président dps engagés volontaires alsaciens-
lorrains; le docteur Freyss, conseiller d'ar-
rondissement; M. Oberlin, vice-président des
anciens légionnaires; le général Brécard,
gouverneur militaire; et le préfet du Bas-
Rhin, M. Roland-Marcel.
-aie
Les délégations algériennes
et sénégalaises
visitent leurs villes filleules
»♦»
A Arras et à Cambrai
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé précédemment, dimanche par la route
est arrivée à Arras, ville filleule, les Déléga-
tions algérienne et sénégalaise qui devaient
decevoir les hommages reconnaissants des ré-
gions dévastées. En une cérémonie solen-
nelle les autorités et la population remercia
les Délégations de tous les dons généreux de
nos colonies.
Les Délégations des colonies. Algériç. Sé-
négal, poursuivirent leur pèlerinage à Cam-
brai, Reçues à l'Hôtel de Ville de Cambrai
par M. Deligne, député de Cambrai, ministre
des Travaux publics et des Régions libérées
par M. Desjardins, maire, entouré par les
parlementaires de la circonscription et les
cieiegucs généraux, les Délégations yisitè-
Icnt l'édifice communal nouvellement réparé
et admirèrent les fresques du peintre Emilo
Flamant retraçant l'histoire de la ville.
Des discours furent prononcés par M. Dès-
jardins. maire ; par M. Hersez, sénateur ;
M. Deimottc, député ; M. Douccdamc, prési-
dent du comité d'action des l'égions libérées,
et par le délégué d'Alger, cette ville étant
la riHir raine de Cambrai.
Après avoir déposé des ncurs au monu-
ment aux morts, les Délégations sont parties
pour Péronne,
Dépêches de l'Indochine
l*e
Hommage à Lalouette et Goulette
Samedi, la Ligue Internationale des
Aviateurs et les Vieilles Tiges ont oflevi un
banquet au Gouverneur général Pasquier
pour commémorer Vaudacteux raid de Sal-
gon-Paris qu'il accomplit avec Goulette et
Lalouette, Après la présentation de tous
les aviateurs présents, le doyen des Vieil-
les Tiges a félicité tout particulièremen te
Gouverneur général de son embarquement
sur Vinconfortable avion de raid qui à mo-
teur unique comportait « un risque ci-dne-
ment accepté ». Parmi les applaudisse-
ments unanimes, le Gouverneur général
accepta ensuite la présidence d'honneur de
la section indochinoise de la Ligue Intenta-
tionale des Aviateurs.
AU YUNNAN
Détails sur l'attaque du directeur
de la Banque d'Indochine
D'après les dernières informations au su-
jet de l'attentat dont a été victime le direc-
teur de la Banque de l Indochine à Yun-
nanfou, celui-ci aurait été attaqué chez lui
par une dizaine de bandits chinois dans là
nuit dit 14 au 15. Il reçut des blessures
dont une assez grave ; mais sa résistance
courageuse obligea ses agresseurs à luir, Il
s'agit d'une tentative de vol préméditée par
les paysans des environs. Trois des assas-
sins arrêtés ont [ait des aveux.
Le R. P. Froc
revient d'Extrême-Orient
Vendredi est arrivé à Marseille par l'AIl-
gcrSj des Messageries Maritimes, le savant
missionnaire le R.P. Froc, qui depuis une
cinquantaine d'années est a l'Observatoire
de Zi-Ka-Wei, tout près de Chang-Haï, et
qui spécialisé dans l'étude des redoutables
typhons des mers de Chine, est arrivé à
fixer les méthodes de p i
fixer les méthodes de prévision de la marche
de ces terrifiants phénomènes météorolo-
giques.
urace au K. P. Froc, les régions indo-
chinoises, chinoies et japonaises peuvent
être alertées quand un typhon naît dans ces
parages. Avisés de sa marche probable, on
pourrait même dire certaine, les navires
peUuyit s'écarter de cette zone mortelle.
Le R.P. Froc fut nommé officiellement à
l'Observatoire de Zi-Ka-Wei où déjà il tra-
vaillait, par M. Paul Doumer, gouverneur
général de l'Indochine. L'Observatoire s'est
développé, le P. Froc a formé une équipe
d'astronomes et de métorologues qui vont
continuer son œuvre.
A son départ de Shanghaï, la Commission
municipale de la concession française, le Mu-
nicipal Council. de la concession britanni-
que, toutes les autorités de la ville interna-
tionale ont tenu à saluer ce bon Français
et lui ont remis des souvenirs. ,
A sa descente du paquebot le R.P. Froc a
été salué par l'agent général des Messageries
Maritimes, M. Rastoul, qui, en quelques
phrases cordiales, lui a renouvelé combien
les marins lui sont reconnaissants de ce qu'il
a fait pour eux au cours de cette carrière de
cinquante années de travail consacrées à la
science.
Le médecin inspecteur Las net
en Indochine
*8
A bord de 1 Azay-le-Rideau, courrier
a Extrême-Orient des Messageries maritimes,
s est embarqué, le 16 septembre, le médecin
général inspecteur Lasnet, inspecteur général
du service de santé au ministère des Colonies.
Il va inspecter dans notre grande colonie
d Etrême-Orient les services sanitaires et étu-
dier sur place leur réorganisation, rendue né-
cessaire par la séparation récente du service de
santé militaire et des services de l'assistance
médicale, qui étaient jusqu'ici placés sous la
même autorité.
La question de la main-d' œuvre annamite,
du contrôle et de la protection des travailleurs
retiendra aussi son attention.
Le corps de M. Catille
ramené en France
Le corps de M. Calille, l'administrateur
colonial, tué traîtreusement par les mois
en Indochine est arrivé vendredi malin à
Maiïsciille par V Angers, paquebot des
Mcistiageries Maritimes,
Au nom du miniaire de.s Colonies, le di-
recteur du service colonial, M. Saunièrc,
L-LSL venu saluer la dépouille de cette vic-
time du devoir.
Le corps sera é SU1- le village natal
de SMi. Catuic, dans le Gers.
Dans nos Muséums
–̃- a»
Des singes, des serpents, des oiseaux
arrivent pour le Muséum de Paris
Le paquebot Canada courrier de la côte oc-
cidentale d Afrique est arrivé, à Marseille,
samedi. Il avait à son bord M. Berthollet,
chargé de mission par le Muséum d'histoire
naturelle de Paris.
M. Berthollet ramène de voyage une ma-
gnifique collection de gorilles, de vipères cor-
nues, de chimpanzés, de pythons, etc., ainsi
que de nombreux oiseaux rares destinés à enri-
chir les collections du Jardin des Plantes.
a -_ ----
AUI muséum de la Rochelle
Le muséum de la Rochelle a reçu plusieurs
pièces zoologiques dont deux raretés : un rhi-
nocéros de Sumatra et un hippopotame nain de
Libéria. et une giraf qui présente cette parti-
cularité d'avoir été la première amenée en
France. Elle avait été offerte à Charles X, en
1826, par le pacha d Egypte, et excita une
vive curiosité. Cet animal vécut ensuite pen-
Planta décris à la m^aEerie du Jardi des
Plantes de Paris.
TFtMNT&DE,UX-IE ME -ANNBE- - t4'6 181- LE - -
JOHÉHALJUQfIDIil
RUêHÛon & Administration ,*
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PARIS tt«l
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Les Annales Coloniales
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PiRMtBUlK-FONDATBUII i MÉVOil RUEDBL
rou. Im --- publiés dfnt noire Journal M pmmf
M lopil p',. fi. les Akim&m colmam.
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aNl la Revue mensuelle:
Un M 6 mois 8 Note
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Colonies 180 a 100 » 60 1
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1 j
BANS lE SAHARA
- .,-
LE MOTEUR TUERA LE RAIL
E UnLlant périple ac-
compli par l'avion
t fans » faisant le
tour de lJ IlfTlfue,
prouve que l'avla-
tion peut et doit
être considérée, dé-
sormais comme -le
lien normal de nos
colonies afrtcaines.
Et immédiatement
se pote une fois de plus la question un peu
ousedante, du Transafrtcant.
Un a tout dit de la nécessité d'amalga-
mer, de souder nos possessions africaines :
nécessité économique, administrative, mili*
taire. La facilite et la commodité des com-
mumcaitotis avec la "Métropole est la pre-
miere des conditions de prospérité pour une
colonie.
A este à trouver le moyen le meilleur, car
ce n'est pas à la légère qu'on doit s'engager
dans une entreprise de cette envergure.
Il y a toujours des partisans du rail.
J'avoue que tout ce que j'ai lu et entendu
me fait penser que si te a chemin de fer »
transsahatien ne Va pas vite, c'est que ceux
qui ont la respom¡a()ttté de prendre des aè-
cisions s'aperçoivent, après les raids de Pa-.
ris-iokto sans escale, que l'idée de mettre
des milliers de kilométrés de rail dans les
saoles mouvants du Sahara commence déjà
à dater. A notre ëpofúe, un projet vieillit
vite : la science va plus vite que Vadminis-
trait ont il faut aussi songer que le kilomètre
de rail, dans ce pays, coûte de 540.000 à
670.000 francs selon les tracés (ce n'est
qu'une évaluation 1) Je sais (fit on ne aOtl.
pas, parait-il, considérer Le coût de la dé-
pense et les déficits certains de l'exploita-
tion à ses débuts. Ccpe"do"t/.,.
En tout cas, il ne doit pas être défendu
de considérer un autre moyen de liaison.
Or toutes les expériences de liaison aérienne
sont, stinble-t-il, éOllclllantes.
- Nous avons, d'aillcllrs, à ta Chambre,
voté au cours de la dernière session le sta-
lui de la S. A. D. A. Al.. Société Ajrieai.
ne d'Aviat;(m Marchande w, chargée d'ex-
ploiter les liaisons entre la Métropole et Ma-
dagascar, en conjugaison avec la Belgique,
et nous avons entendu le récit que, Pour ma
- paf t, f ai écouté avec la plus grande attelle
tion, au cours d'atie séance de Commission,
de M. le Ministre de l'Air et de ses colla-
,-.. borateurs à soft retour de son voyage aérien
- 'lrlJ:fi'if"t.'
Techniquement, le problème est, semble-
t-ilj résolu•
Pour les matières pond étendes dont font
état assez. pesamment les partisans du rail
le transport automobile à huile lourde sans
escale doit devenir, un moyclI, avec les
moyens maritimes. Sans doute, il faut 30
jours pour aller du Niger en France, 60
jours pour venir du Tchad à Bordeaux,
mais quand il s'agit de marchandises non pé-
rissables, est-il donc indispensable d'avoir
recours aux moyens rapides. niais coûteux?
N'avons-nous pas encore, en France, nos
canaux ? L'aviation aura-t-elle donc pour
résultat de rendre illutiles, dans un avenir
prochain, nos lignes de navigation maritime f
Chaque mode de transport répond à des be-
soins différents. Nous connaissons déjà la
crise du chemin de fer français, concurren-
cé, pour les poids lourds, par le gros camion
industriel, pour les voyages rapides par
l'auto et bientôt l'avion.
La question à régler, c'est le balisage.
Pour les automobiles, on peut en général
aboutir. La Direction des Territoires avait
entrepris, il y a un an, le balisage de la
piste qui va de Touggourt à Titt ZaouatcIl.
Depuis déjà plusieurs mois, la grande ar-
tère saharienne est jalonnée - « comme une
grande route continentale ».
- Pour le reprérage de la route pour les
avions, les expériences sont faites. Nos chefs
d'aviation militaire en Algérie et en Afri-
que Occidentale ont indiqué les méthodes
qui ont fait leurs preuves. Le balisage pour
l'aviation est en voie de réalisation dans le
désert. Entre Reggan et Gao, soit 1.350 ki-
lomètres de vrai désert, où l'on doit voler
très haut pour éviter la chaleur et ménager
les moteurs, on doit suivre une ligne droite,
sinon on s'expose à ne pas être retrouvé si
l'on a un accident.
Le balisage prévu est celui-ci : tous les
dix kilomètres sur la ligne droite, et tous
les deux ou cinq kilomètres dans les quelques
virages, on construit une sorte de petite mai-
soit métallique sur piliers de huit, mètres de
hauteur, sur deux mètres de large. Le toit
ist peint en blanc encadré de noir. On
creuse un fossé autour pour la protéger et
pour augmenter sa visibilité.
On songe à doubler certaines de ces bali-
ses par des refuges utilisables par les avia-
teurs en cas d'accident et leur permettant
de se protéger contre les tornades. On pré-
voit la création de citernes dans ces refuges.
Les refuges seraient établis de 100 fil too
kilomètres.
Le tout peut, petit à petit, être complété
par Vorganisation d'un gardiennage et par
des liaisons de T. S. F.
Quand on connaît cette organisation, et
quand on sait ce qui a, 'déjà été fait pour
l'aviation dans VAfrique Occidentale, on
pvnt dire que le grand désert est conquis.
PCtit-être même peut-on dire qu'au lieu
de se perdre dans les sables du désert, le
chemin de fer Iransstthariett aura le temps
de se perdre dans la mémoire des hommes,
ce qui vaut mieux, à tous les points de vue!
Mfefcvt Cirmtwrfwi
Député des tiïtes-du-yord
SmWatrt de la Commission
w de la Marine Marchande
la crise cohwiaie
ellste-t-elle ?
Café de Paris
Lundi, dix heures du soir.
Les flonflons de l'orchestre invitent à la
danse.
Vingt-cinq à trente personnes achèvent de
dîner.
Les tambours s'ouvrent sans résonner.
- Quatre joyeux fêtards entrent. En chef de
file nous reconnaissons un de nos vieux amis
coloniaux, M. de la M.tte. Sa.nt P..rre, pré-
sident de la Section de Madagascar, de
l'Union coloniale. Il était escorté de Mlle X.
(soyons discrets) charmante danseuse de l'Opd-
ra, de l'Editeur parisien bien connu, proprié-
taire d'une écurie de courses toujours promet-
teuse, M. H.Il..r Lar..sse, et l'on soupe gaI.
ment.
L'œil dgrlllard, la face congestionnée, sous
le poil -tout blanc, M de la M.M. Sa.nt P .e,
traite bien ses amis, il est tendre, emprelSé.
Le menu commandd, en attendant, on danse.
C'est l'éditeur, dont le faciès rappelle Hen-
ri IV ou M. Escudier qui s'empresse.
Ils tournent, mais les plats arrivent :
- Passons aux affaires sérieuses, proctame-
f-il. -
Prenons des forces, réplique la danseuse.
Et son cavalier de protester galamment,
qu'elle est trop jeune pour en avoir besoin.
Nous sommes loin de Betsiléo. des Malga-
ches et de l'effroyable crise colonidle, n'est-
ce-pas, M. de la M.M. Sa.nt P.e P
Les accords de l'orchestre préludent à un
tango lascif.
Belles de nuit aux chlamMJes vertes, roses ou
noires tournez et glissez langoureusement. A
nouveau les compagnons de M. de la M.II.
soupirent sur le ring tandis que lui, sur la ban-
quelle rouge, frétille plus rubicond encore.
J. Aytet.
4»
Histoire vraie de l'investissement
de la Zaouia de Si Yahia-Youssef
.t.
On ruconlc du front de Tounftt une belle
histoire qui montre à quel point les indig-
nes de ces régions sont demeurés des esprits
simples, conservant une foi aveugle dans les
dires des marabouts.
Lorsque les opérations de police se déclen-
chèrent, les premiers prisonniers faits de
même que les populations qui, de leur plein
gré, vinrent à nous dégagées de la
contrainte-de ceux qui les uRsscrvissaient, ne
cachèrent pas aux officiers qui recevaient
leur soumission les craintes que leur inspi-
rait notre investissement de la zaouïa de
Si Yahia-Youssef; Ce lieu sarré était im-
munisé, leur avaient assuré les marabouts,
qui afnrmaient que jamais les l'oumb n'y
pourraient entrer. Lorsque l'infidèle se pré-
sentera, disaient-ils un grand vent s'élèvera
qui détournera les balles ; ainsi, aucune d'el-
les n'atteindra les défenseurs. Ensuite trois
chevaux blancs sortiront de la zaouïa; invul-
nérables, ils repousseront les envahisseurs et
les pourchasseront jusqu'à la côte.
Ur, U parait que, quelques instants avant 1
l'investissement de la zaouïa, effectivement
le vent se leva et qu'un cheval blanc fut,
par une main invisible, chassé du lieu sacré.
iLes dissidents, devant la matérialisation des
faits qui leur avaient été annoncés, crurent
que la prédiction s'accomplissait et ils ren-
trèrent dans la zaouïa pour leurs actions de
grâces. Nos partisans, ne rencontrant pas la
résistance farouche à laquelle ils s'atten-
daient, envahirent la zaouïa, y firent de
très nombreux prisonniers et y récoltèrent un
butin important que les dissidents avaient
mis à l'abri, croyaielit-ils, de notre entre-
prise.
La manutention marocaine
est en essor
.i.
Avec une célérité et - une propreté que bien
des ports lui peuvent envier. Casablanca a
fait manutentionner par ses services, en août
dernier, 118.198 tonnes de marchandises et
124.808 tonnes en comptant l'eau.
Ce chiffre a été rarement atteint ces der-
nières années et il faut remonter phospha-
tes mis à part à 1928 pour retrouver et
dépasser les 100.000 tonnes mensuelles. A
part 1930. en effet, où la mauvaise récolte
amena la crise que l'on sait, vous trouverez
comme chiffres - repères (eau comprise) :
1924 sept. 65.329
1925 Octobre 70.460
1926 mars 74.844
1927 mars 92.945
1928 nov. 104.740
1929 janv.,..,. 101.732
- mars 101.206
- juillet 109.814
- août 107.407
En 1930. la mévente fait des siennes et
pas une fois. le cap de 100.000 ne sera at-
teint.
Mais, dès qu'est terminée la crise agricole,
la courbe remonte pour atteindre tout près
de 125.000 tonnes, chiffre-record malgré la
genc dont souffre le monde entier.
Ceux qui savent avec quel soin le service
de la manutention a développé et modernisé
son outillage ne s'étonneront point des ré-
sultats qui permettent une fois de plus de
croire a la prospérité croissante du grand
Protectorat.
J. A.
«offl
Corps de Santé
da Itou,.. MtOHMM
Cadre de réserve
Le médecin général des /troupes, coloniales
bthis, de l'Institut Pasteur, à Dakar, est
placé dans la 241 section (réserve) du cadre
du corps de santé militaire des troupes co-
loniales.
Nos bois coloniaux africains
a
III
En ce momeht au Bois de Vincennes, s'éta-
le l'imposition internationale Coloniale dont
des millions. de visiteurs ont déjà franchi les
portes. ils ont pu voir que le caoutchouc est
une production de l'Indochine et de l'Afri-
que Equatoriaie, que le coton peut être four-
ni abondamment par le Soudan et la Cochin-
chine, que le sucre, est la richesse des Antil-
les, que la culture du café s'intensitie dans
nos possessions africaines, qu'on trouve du
nickel dans le sous-sol de la Nouvelle-Calé-
donie, quç les phosphates sont l'a richesse de
l'Algérie, de la iunisie et du Maroc.
La guerre a dévasté nos forêts, françaises
et après-guerre nous avons du accepter des
bois d'Autriche, de la Tchécoslovaquie, de
la Turquie, et des pays du Nord, Suède et
Norvège, qui nous les. ont fait payer très
cher. 1
Or nous disposons dans notre domaine
colonial de plus de 90 millions d'hectares de
forêts, dont 50 millions en Afrique Occi-
dentale.
La guerre a coûté 350.000 hectares, de
bois à la forêt française. Pour réparer les
ruines des lays envahis, nous avons eu be-
soin de ùouoler. notre consommation en bois,,
c'est-à-dire de passer d'environ 30 millions
à plus de 60 millions de mètres cubes. Nos
forêts étant insuffisantes à les produire, nous
avions besoin d'avoir. recours. aux bois étran-
gers.
Nos besoins en bois de charpente, notam-
ment en pin et sapin dépassent notre possi-
- bilité de production annuelle.
Pour les chemins de fer, il faut du chêne,
du hêtre pour. les traverses, du sapin, du
frêne et de l'orme pour le matériel roulant.
Nos colonies pourraient largement soulager,
en l'espèce, les. forêts de France.
Pour les constructions navales, le chêne et
Tonne que nous employons pourraient être
remplacés par l'alep du Gabon et du Came-
roun et l'adjouaba de la Côte d'Ivoire.
Pour la carrosserie et le charronnage. où
nous employons des essences, orme, frêne,
acacia, hêtre, dont nous ne sommes pas ri-
ches, nous pouvons largement trouver les
bois équivalents dans nos colonies do l'Ouest
Africain.
L'ameublement, la menuiserie, l'ébéniste-
ric, utilisent les boia exotiques (acajou, ébè-
ne. thuyn, palissandre) et les bois, du pays
(chêne, poirier, érable et noyer) ; les pre-
miers viennent surtout dos pays étrangers
d'où nous importons 300.000 tonnes et seu'
lement m.ooo de nos colonies.
lia proportion devrait être renversée en
important en France notre bel acajou afri-
cain, nos belles essences du Gabon, de la
Côte d'Ivoire, du Cameroun et de la Guyane.
Ainsi se pose pour nous nos approvision-
nements en bois de charpente et de luxe.
Si nous .rappelons que nous nvons un ré-
servoir de bois inépuisable dans la forêt
éci1atoriale, par conséquent, pas très loin de
la Métropole, t2 millions d'hectares. klo
forêt à la Côte d'Ivoire, 30 millions au Ga-
lion, Congo et Oubanghi, '3 millions au
Cameroun, la question se réduit à une bon-
ne exploitation et à des moyens de transport
nui ont besoin d'être perfectionnés.
A la Côte d'Ivoire, ce qui gêne l'embar-
quement des bois, c'est la barre. Il faudrait
construire de& warfs à bonne distance de la
Côte comme celui de Grand-Bassani qui
débite plus de 50.000 tonnes livrées à l'ex-
portation. Le Gabon peut nous fournir une
quantité considérable de bois, mais ses riviè-
res. avec l'Ogooué et le Congo constituent à
peu près. les seul.s moyens, de transport.
C'est donc de ce côté qu'il faut multiplier
nos efforts, chemins, de fer allant des. ports
vers, l'intérieur, multiplier les routes, amélio-
rer la navigabilité des fleuves, construire des
flotilles fluviales, organiser des services mari-
times réguliers dont les bateaux ne s'en
aillent pas passer par LiverpooL ou Ham-
bourg avant de nous parvenir en France. Il
y a la tout un programme d'exploitation et
de transport de nos bois coloniaux, assez fa-
cile à établir, dont bénéficieraient tout à la
fois nos Colonies et la Métropole. Voilà la
bonne association de l'indigène et des entre-
prises métropolitaines.
Au Cameroun, assez favorisé au point de
vue de la main-d'œuvre, il y a une dizaine
de scieries qui fonctionnent et permettent
une exportation de plus de 30.000 tonnes
par le port de Douala, très accessible aux
embarquementsf Une quarantaine d'exploita-
tions fonctionnent également à la Côte
d'Ivoire où l'on exploite des bois de char-
pente, de menuiserie, d'ébénisterie, traverses
de chemin de fr qu'on amène à la côte par
4 grands fleuves et leurs nombreux affluents
un chemin de fer à voie étroite d'un trajet
de plus de 300 kilomètres et un réseau rou-
tier que traversent les auto-camions.
Au fond, le problème de nos bois colo-
niaux africains pose la question d'une main-
ù'œuv.re bien préparée, de bonnes méthodes
d'exploitation, de moyens propres à la con-
servation de nos forêts coloniales, de la
multiplication et du perfectionnement des
moyens de transport, les procédés de conser-
vation des bois, l'utilisation des. sous-pro-
duits (charbon, goudron, pâtes à papier,
etc.), de façon à réduire les prix de revient,
des frets et des transports par voie ferrée.
Une industrie et un commerce impor-
tants sont en cause. Il appartient, aux parti-
culiers, aux Sociétés d'entreprises, aux Gou-
verneurs des Colonies et au Gouvernement
français de prendre les initiatives nécessai-
res pour tirer partie de notre domaine fo-
restier colonial.
Les entreprises bien conduites, peuvent y
trouver une excellente rémunération de leur
travail et la Métropole des bois dont elle a
besoin et qu'actuellement encore elle deman-
de à l"Etmnger.
L'Exposition Coloniale est de nature à
montrer à tous le nombre et la qualité de nos
produits coloniaux.
Favoriser et augmenter en France leur
vente et leur consommation, c'est servir le dé-
veloppement économique de notre Empire
d'Outre-Mer. notre i re
Ch. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
Sénatoriale des Affaires EtrangêreR.
L'antenne coloniale
»»'
A Radio-Alger
Jeudi soir, à 21 h. 30, les auditeurs de
T.S.F. pourront en tournant leur manette
prendre un superbe concert, récital Chopin,
organisé au poste d'émission Radio-Alger;
le programme est de choix puisqu'on enten-
dra le nocturne en ré bémol, le deuxième
Concerto en fil, mineur, Mazurka et Im-
promptu en la mineur.
..lit
Un cinéma parlant installé
dans le palais dn Sultan du Maroc
Lors de son séjour à Varis le Sultan du
Maroc a manifesté sa grande admiration
pour le cinéma parlant, aussi S. M. Sidi
Mohammed vient-elle de faire installer dans
son palais impérial un cinéma très perfec-
tionné pour la projection des films 100
parlants. Depuis samedi dernier, dans une
salle spéciale, peinte en rouge, la projection
a lieu soit l'après-midi, soit dans la soirée, à
la grande satisfaction du Sultan et de tout
le Maghzen.
i
Le tunnel de Gibraltar
go
La semaine dernière les Annales Colonia-
les ont entretenu leurs lecteurs des différents
projets envisagés et discutés pour la cons-
truction du tunnel de Gibraltar.
Le journal El Sol informe que ce tunnel
ira probablement de Tarifa à Tanger ; une
dépense de 500 millions de pesetas serait en-
visagée.
Les voyageurs pour l'Amérique du Sud
pourraient emprunter venant de Paris,
Bruxelles ou Berlin, la correspondance des
chemins de fer par Madrid, Tarifa et Tango,
rejoindre Dakar où ils s'embarqueraient
pour une courte traversée puisque Dakar
est le point le plus rapproche du continent
américain.
1
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'aviation coloniale.
Tentative d'escroquerie à l'assurance.
La France vue par un Malgache.
Le congrès international de géographie
Répertoire de l'Officiel,
A l'Académie des Sciences 1
morales et politiques
«•>
Hommage au général Changarnier
Le maréchal Pétain, par l'intermédiaire
de M. Lyon-Caen, secrétaire perpétuel, offre
à l'Académie les Mémoires du général Clian-
garnier publiées par M. Henry d'Estre.
Changarnier fut en 1840 un des chefs re-
marqués de l'année d'Afrique et contribua
à donner à la France son empire colonial
puisqu'il prit part brillamment à la conquête
de l'Algérie.
M. Estèbe, gouverneur général
honoraire
.,.
Le ministre des Colonies vient de nommer
gouverneur général honoraire, M. Estèbe,
gouverneur de première classe, commissaire
de La Réunion à l'Exposition coloniale, pour
les services rendus en Afrique Equatoriale
de 1913 à 1918, et pour la préparation de la
conquête du Cameroun.
Voici la note ministérielle accompagnant
la nomination :
« Cette distinction reconnaît particulière-
ment les services que vous avez rendus, en
qualité de gouverneur général de l'Afrique
Equatoriale française en 1913-1914 et 1918,
et plus spécialement les brillants résultats
que vous avez obtenus au moment de la dé-
claration de guerre par votre ferme admi-
nistration, tant en ce qui concerne la sécu-
rité de notre grande possession africaine
que la préparation de la conquête du Came-
roun. »
Les tarifs douaniers en A. 0. F.
040
Une Commission étudie.
Une commission dont les membres seront
désignés par le ministre des Colonies, va
être constituée pour étudier les aménagc-
ments à apporter aux tarifs douaniers en vi-
gueur en Afrique Occidentale française.
Elle aura pour but essentiel de proposer
toutes mesures susceptibles, d'apporter au
budget général du groupe et aux budgets
locaux, les moyens de surmonter les diffi-
cultés financières) conséquences de la crise
économique mondiale,
Ceux qui vont un peu fort
..,
Tandis que la S.D.N. est aux prises avec
les Chinois et les Japonais, et tente d'apaiser
le conflit de Moukden, voici qu'un périodi-
que parisien. VAnimateur des Temps Nou-
veaux n'héite pas à entraîner la France
dans la plus fabuleuse, la plus foudroyante
action d'annexions coloniales que l'histoire
ait jamais enregistrée. Sans tambour ni
trompettes, en moins de temps. qu'il n'en
faut pour faire lever une compagnie. de
perdreaux, les. citoyens-lecteurs du numéro
intitulé : « Les. Colonies. Françaises ,et la
Mode », apprennent que l'Ethiopie, l'Ana-
tolie, l'Arménie, les Indes, Ceylan, le Siam,
la Corée, ia Malaisie, les Iles Célèbes,
l'Egypte, le Mexique, l'Amérique du Nord,
Cuba, le Përou. sont des colonies françai-
ses. !!!
Impossible d'en douter, te texte renforce
énergiquement l'image. C'est ainsi que nous
lisons dès. la première page : .« Nous avons
voulu montrer tout ce que nos colonies ap-
portent déjà à la France et les immenses
possibilités qu'elles offrent. » Et les. effa-
rantes. annexions suivent animées de quel-
ques erreurs géographiques que les temps
nouveaux malgré les miracles. de la machi-
nerie ne réussissent pas à faire accepter.
C'est ainsi que nous apprenons que Tahïti
fait partie du Condominium franco-britan-
nique des Nouvelles-Hébrides, etc.
Après de telles révélations, IL ne faut pas
s'étonner si le monde entier nous accuse
d'impérialisme. -
Si nous pouvons, compter sur l'Angleterre
pour ne pas trop nous disputer « le Mur
des Lamentations » qui est aussi celui des
difficultés, elle défendra âprement l'Eigypte,
les. Indes, et même Ceylan malgré tout le
talent féérique de Francis de Croisset. Et
le JNegUs, et la Hollande, et le Japon et
tout le Nouveau Monde du Nord au Sud.
En vérité, il s'agit de calmer le zèle conqué-
rant de l'Animateur des Temps Nouveaux.
Evidemment, les mauvaises langues sou-
tiennent que M. Louis Forest l'animateur
de l'animateur est le talentueux porte-plume
de la Maison Michelin qui serait derrière
cette publication de vulgarisation scientifi-
que, géographique, économique et sociale.
Quelle que soit l'élasticité de Bibendum,
sa possibilité d'absorption ne peut pas. être
comparée" à la force d'annexion de VAnima-
teur des Temps Nouveaux.
Encore un petit numéro comme celui-là
M. Louis Forest et vous tuez la S.D.N., car
il 11/y aura plus qu'une nation sur la terre :
la France, et Joséphine Baker ne chantera
plus- « Qu'un seul nmour.. - - -
M.-L. S.
Cérémonie commémorative
Kl
A la mémoire du Capitaine Fiegenschuh
Une cérémonie a. eu lieu à Strasbourg à la
mémoire du capitaine alsacien @ Jean-Joseph
Fiegenschuh, inscrit au Livre d'Or de l'his-
toire des colonies françaises. Après avoir
servi dans la Légion étrangère, en Algérie,
au Tonkin, en Annam, à Madagascar, il
passa, comme officier, dans la région du
Tchad. Le 9 juin 1909, il conquit Abécher et
tomba mortellement frappé, l'année suivante
h Bir-Taouil (Ouadaï).
Une plaque apposée sur la maison pater-
nelle, dans le faubourg de Robertsau, rap-
pellera les services rendus par le capitaine
Fiegenschuh à la France. Elle porte l'ins-
cription suivante :
Al aisolt paternelle
du capitaine Jean-J oseph Fiegenschuh
officier de la Légion d'honneur
né le 29 novembre 1869 à Strasbourg
tombé au champ d'honneur le 4 janvier 1910
à Bir-Taouil (Oudaï)
Afrique Equatoriale française,
Les cngagés volontaires A.-L.
L'inauguration de la plaque a eu lieu en
présence de la famille du capitaine. Des
discours ont été prononcés par M. Schœn,
président dps engagés volontaires alsaciens-
lorrains; le docteur Freyss, conseiller d'ar-
rondissement; M. Oberlin, vice-président des
anciens légionnaires; le général Brécard,
gouverneur militaire; et le préfet du Bas-
Rhin, M. Roland-Marcel.
-aie
Les délégations algériennes
et sénégalaises
visitent leurs villes filleules
»♦»
A Arras et à Cambrai
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé précédemment, dimanche par la route
est arrivée à Arras, ville filleule, les Déléga-
tions algérienne et sénégalaise qui devaient
decevoir les hommages reconnaissants des ré-
gions dévastées. En une cérémonie solen-
nelle les autorités et la population remercia
les Délégations de tous les dons généreux de
nos colonies.
Les Délégations des colonies. Algériç. Sé-
négal, poursuivirent leur pèlerinage à Cam-
brai, Reçues à l'Hôtel de Ville de Cambrai
par M. Deligne, député de Cambrai, ministre
des Travaux publics et des Régions libérées
par M. Desjardins, maire, entouré par les
parlementaires de la circonscription et les
cieiegucs généraux, les Délégations yisitè-
Icnt l'édifice communal nouvellement réparé
et admirèrent les fresques du peintre Emilo
Flamant retraçant l'histoire de la ville.
Des discours furent prononcés par M. Dès-
jardins. maire ; par M. Hersez, sénateur ;
M. Deimottc, député ; M. Douccdamc, prési-
dent du comité d'action des l'égions libérées,
et par le délégué d'Alger, cette ville étant
la riHir raine de Cambrai.
Après avoir déposé des ncurs au monu-
ment aux morts, les Délégations sont parties
pour Péronne,
Dépêches de l'Indochine
l*e
Hommage à Lalouette et Goulette
Samedi, la Ligue Internationale des
Aviateurs et les Vieilles Tiges ont oflevi un
banquet au Gouverneur général Pasquier
pour commémorer Vaudacteux raid de Sal-
gon-Paris qu'il accomplit avec Goulette et
Lalouette, Après la présentation de tous
les aviateurs présents, le doyen des Vieil-
les Tiges a félicité tout particulièremen te
Gouverneur général de son embarquement
sur Vinconfortable avion de raid qui à mo-
teur unique comportait « un risque ci-dne-
ment accepté ». Parmi les applaudisse-
ments unanimes, le Gouverneur général
accepta ensuite la présidence d'honneur de
la section indochinoise de la Ligue Intenta-
tionale des Aviateurs.
AU YUNNAN
Détails sur l'attaque du directeur
de la Banque d'Indochine
D'après les dernières informations au su-
jet de l'attentat dont a été victime le direc-
teur de la Banque de l Indochine à Yun-
nanfou, celui-ci aurait été attaqué chez lui
par une dizaine de bandits chinois dans là
nuit dit 14 au 15. Il reçut des blessures
dont une assez grave ; mais sa résistance
courageuse obligea ses agresseurs à luir, Il
s'agit d'une tentative de vol préméditée par
les paysans des environs. Trois des assas-
sins arrêtés ont [ait des aveux.
Le R. P. Froc
revient d'Extrême-Orient
Vendredi est arrivé à Marseille par l'AIl-
gcrSj des Messageries Maritimes, le savant
missionnaire le R.P. Froc, qui depuis une
cinquantaine d'années est a l'Observatoire
de Zi-Ka-Wei, tout près de Chang-Haï, et
qui spécialisé dans l'étude des redoutables
typhons des mers de Chine, est arrivé à
fixer les méthodes de p i
fixer les méthodes de prévision de la marche
de ces terrifiants phénomènes météorolo-
giques.
urace au K. P. Froc, les régions indo-
chinoises, chinoies et japonaises peuvent
être alertées quand un typhon naît dans ces
parages. Avisés de sa marche probable, on
pourrait même dire certaine, les navires
peUuyit s'écarter de cette zone mortelle.
Le R.P. Froc fut nommé officiellement à
l'Observatoire de Zi-Ka-Wei où déjà il tra-
vaillait, par M. Paul Doumer, gouverneur
général de l'Indochine. L'Observatoire s'est
développé, le P. Froc a formé une équipe
d'astronomes et de métorologues qui vont
continuer son œuvre.
A son départ de Shanghaï, la Commission
municipale de la concession française, le Mu-
nicipal Council. de la concession britanni-
que, toutes les autorités de la ville interna-
tionale ont tenu à saluer ce bon Français
et lui ont remis des souvenirs. ,
A sa descente du paquebot le R.P. Froc a
été salué par l'agent général des Messageries
Maritimes, M. Rastoul, qui, en quelques
phrases cordiales, lui a renouvelé combien
les marins lui sont reconnaissants de ce qu'il
a fait pour eux au cours de cette carrière de
cinquante années de travail consacrées à la
science.
Le médecin inspecteur Las net
en Indochine
*8
A bord de 1 Azay-le-Rideau, courrier
a Extrême-Orient des Messageries maritimes,
s est embarqué, le 16 septembre, le médecin
général inspecteur Lasnet, inspecteur général
du service de santé au ministère des Colonies.
Il va inspecter dans notre grande colonie
d Etrême-Orient les services sanitaires et étu-
dier sur place leur réorganisation, rendue né-
cessaire par la séparation récente du service de
santé militaire et des services de l'assistance
médicale, qui étaient jusqu'ici placés sous la
même autorité.
La question de la main-d' œuvre annamite,
du contrôle et de la protection des travailleurs
retiendra aussi son attention.
Le corps de M. Catille
ramené en France
Le corps de M. Calille, l'administrateur
colonial, tué traîtreusement par les mois
en Indochine est arrivé vendredi malin à
Maiïsciille par V Angers, paquebot des
Mcistiageries Maritimes,
Au nom du miniaire de.s Colonies, le di-
recteur du service colonial, M. Saunièrc,
L-LSL venu saluer la dépouille de cette vic-
time du devoir.
Le corps sera é SU1- le village natal
de SMi. Catuic, dans le Gers.
Dans nos Muséums
–̃- a»
Des singes, des serpents, des oiseaux
arrivent pour le Muséum de Paris
Le paquebot Canada courrier de la côte oc-
cidentale d Afrique est arrivé, à Marseille,
samedi. Il avait à son bord M. Berthollet,
chargé de mission par le Muséum d'histoire
naturelle de Paris.
M. Berthollet ramène de voyage une ma-
gnifique collection de gorilles, de vipères cor-
nues, de chimpanzés, de pythons, etc., ainsi
que de nombreux oiseaux rares destinés à enri-
chir les collections du Jardin des Plantes.
a -_ ----
AUI muséum de la Rochelle
Le muséum de la Rochelle a reçu plusieurs
pièces zoologiques dont deux raretés : un rhi-
nocéros de Sumatra et un hippopotame nain de
Libéria. et une giraf qui présente cette parti-
cularité d'avoir été la première amenée en
France. Elle avait été offerte à Charles X, en
1826, par le pacha d Egypte, et excita une
vive curiosité. Cet animal vécut ensuite pen-
Planta décris à la m^aEerie du Jardi des
Plantes de Paris.
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