Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1920-07-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 juillet 1920 18 juillet 1920
Description : 1920/07/18 (A9,N472). 1920/07/18 (A9,N472).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6376963b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
IL - Heurltm» Année - H" 472
10 CENTIMES
18 Juillet 1960
ABONNEMENTS
~J~~ ~~tJLJW SMdiHt~~r~b f
l-
1
du 15 éde ohtLque- et eont .-
dû 15 de chaque mois et sOnt .-
- .1_- ..lit
, payables d'avane*. ,. , :
'fi..- < i!T jjt t. 1
- r :,. - -.--"" .-.
LcSelUTllft rien
ANNONCES
Àmwncoi Ua ligne) t frJ10
Réclames fr'fWlW
Ghronique locale ! 0' FK' 80
.i; :-:"Jb
Le"i Semeur Algérien est déSiff&Ê
pmir rinéerlian des arunon()'e"l"
gaics cl judiciaires. • *
Les annonces pour Alger et UAfUft-
que dia Jioccl sont reçues 1Ml-
reanx du ijmLTna\ et à VA^eno®-®^
vas, 72, nue d'Isly, Alger- 1 ',y'1,0
Des GomiBuhiMflohs Concernant la Rédactiort et l'Administration
« Polirent -*ôtr§ adFBBg# es*_ *
4 M. ^Administrateur du gÊM&UR - ALGERIm, 40, rubnnahelet-
iParais santlje Dim an ehe
, ̃iWM i I^v.. ̃. Tv , 0 -
IL.a Société de Pwblieïté ReligieuaM, 6, Mace de la Bourssy IJ PUM,
est seule oirairgée de recevoir Ja publicité extra-loea» yauertie
JournaL - < ¡lLJ
t' - -' 1
Ils appellent ieintaenkJ
JK.-tttïv - * -
Certains jours d'o ies grenouille#
tffffifflgf. T-^fi pqyftnna di-
s-entqu'elles appellent ly a
par le monde ^deg^ gens qufitppSlent
l'eifôndreiïferit. La vie dhèft, les ^grè-
ves, les Récoltes déficitaires, une si-
tuation éçonoraigneg financière' in-
quiétofte, en- un mot -tous les mal-
hïï0rs*l(5ur paraissent ÎKms-^V dési-
rables, .pourvu qu'ils amènent um
révolution ou en accélèrent 'la mar-
che, Tout perdre pQur tout sauver;
voilà leur programme.'
En morale, c'est faux; c'est très
faux. « On ne doit pas faire un mal
pour., qu'il arrive un bien, » l'Esprit
Saint l'a dit. Cet argument est sans
réplique. - -
C'est trompeur au point de vjie du
résultat. Depuis quand les inoendiJ
les trombes, les tremblements de terre
et 'les divers cataclysmes ont-ils pro-
duit autae chose que des ruines? Et
puis, pour l'avantage problématique
çt pegt-ètre éphémère de quelques-
uns, combien d'innooentes victimes
on ferait !
Certes, tout n'est pas pour le mieux
dans la meilleure des républiques.
Cherchons à pro-in "V'olr des réioi-
mes utiles et .pratiques : l'méttoratn,
de la condition de vie et de mtfPalité
des classes ouvrières, le -retour à la
terre pour demander à sa fécondité la
pourriture dont nous ne pouvons
nous passer, une économie immédiate
et sérieuse dans l'emploi des fonds
- publics, -une limite à.-des emprunts
périodiques, quû ne sont jQU',un â'8^11
palliatif de meiiaces de fatlfitii avto
changa dlune recrudescence d'eafear-
r ras pour le lendemain, l'enrayemènt
t de ce courant effréné d'appétits bru-
taux, de luxe, de besoins factices, de
recherche de toutes 'les jouissances
sensuelles * et de tijT qui pëlit' j dfl t pl-
eurer, surtout*'la- rwauration daias
l'enseignement primaire, dans l'en-
seignement secondaire et mêm$;44»tf
renseignement supérieur de vrais
principes de morale, qui n'existent
pas sans la croyance ëtf 'Diéù, créà1-
téur, Juge ët rérmrrréirateur ;~tout cela
est-fprt hi-en,.-Male respeotons ce qui
nous reste de la, civilisation chrétien-
ne et de l'expérience des siècles. S'il
fauty comme -nous en convenons,, ap-
porter au mal un remède énergique,
n'allons pas, pour guérir un malade
lui couper la gorge ou lui adminis-
trer un poison-mortel.
De temps à autre surgissent de
pseiïâo-pMltJsàphes et dé prétendus1
docteurs en éoonomie politique, par-
- tisaiis du pïialaîiBtèfe ou d'autres es-
!' -o. "iàtl de urrômw tccabit; qui ont la pré-
1 tention de Mouvelori; la société d'a-
- près des principes Insoutenables et
des projets impossibles à , réaliser.
Malheureusement leurs rêveries mal*-
chez les masses.
Cet état d'esprit peut avoir de tragi-
:: ques conséquences. Lès foules ainsi
tyygestîoméeç ne raisonnent: p^us ;
elles agissent, Voyez ce qui vient de
te passer en ku^sie et ailleurs.
ILes foules agissant et sont dupés
de 1enr6;;8.Õw.'-¡1OJlSigs. L'istoir
démontre jusqu|à l'éyidénoe,, qu'à la
suite -des-révotlutions je peuple n'a i¡-
v .ipaûs rien gagnê ; au contraire, il s'est
: ".;;"t@¡'a8¡¡¡P olns,1Un'e¡
La presse a le eevoi-r «
: esprits abi^ésL. qui ^roient à u)- ou
veau paramsHert*è^tre pœr la -gr4cè
! du socialisme, et saluent d'avance cp
': « grand^ç-. jW^^d^nt^^n^ par^e.. toni»
I sans savoir exactement ce que nii
dit, et san.\, p ,q - .aWQ:!X
matin il serait suivi. Quand même.
- - if
par impossible, un bouleversement
complet ûouftfàU^rocutfe? ftu^ foules
;- quelque bien-ètrè d^iÀ «ntbfneiit, ^elleë
, ne tarderaient guère à s'apercevoir
qu'elles *n'^ur^cnt f^it que. changer
̃ nie èn«tfe, et tpi'il fry %-pSs de pirJ
: tyran que la collectivité. Que si, enftn,
tnons considérant ^«aBp^atfoqs -,.0-,
; jpulaires du poidf dé we ou fùh.
i
adeptes, ont le grand tort de se pla-
çât Réalisation s'enveloppe jle;
tant ,: d'obscurités, îd'inoertitudes et
dîincpunu troublant, pour ne pas dji-e
d»-4éoevantes-il'ki«iK)nSj- qu'iMa^d^àit
- - -
àLLoûm mia intenir. l'éla-1 £jp
"- 'IIl A' W ..- ", '-
"; .:,6 ,
;,( .,..i'Wi:.':tu
^aiirab. » • ; .i. --ïr -
C'est la sagesse des hâtions.
L - A.-F. A. ; ̃
LÉtran]|8r anhete les Terres
de Prame*
, -
- Nous lisons dans l'Ere Nouvelle,
sous la signature de M. Paul Messiçr,
député de Seine-et-Oise :
« 11 est profoadéuient regrettable de
constater que, depuis plus. 4e trois ans,
la majorité des Français oo se soit point
encore ren-du compte du rôle capital que
la terre est appelée à jou-er dans le relè-
vement éoonoinftjue et flnanci^r de notre
pays.,. -
Par contre, l'étranger (qu'il soit allié ou
neutre-), a de suite compris tes' immenses
possibilités qu'il pouvait tirer par l'ex-
ploitation. rationnelle et scientiflque de
notre niche et fertiQe. domaine foncier.
A l'iieaire où l'on constate qu'on France,
il existe une .fortune flattante de plusieurs
milliards, ce sont daee industriels et des
financiers -étrangers qui, méthodiquement
et à grands ipos, deviienntent acheteurs d'u-
ne taniporatnte partie de nos grands do-
maines
Américains, 'Suisses, Anglais, Espagnols
profitent de hoifcre change désastreux, non
point Seulement -pour louer des fermes et
les exploiter, mais pour devenir les oro-
! notaires -de nsa- terres lee plU6 fertiles.
lAyaAt djSUacminé tes possibilités de pro-
duotion -qu^ Pon ieut tirer de la « tefro
de tprédltootion » qu'est le sol français, lia
sont Béoidés à constituer des centres
d'exploitation régionaux dépendant d'une
èriiM oenlrale chargé de tout l'outillage
dea domaines ot de la vente de tous les
produits. -
; iLdin de- nousitoule peasée xétièphobG.
Ntiilsal(m'désireux âé Ifeâ voir odilahorer à nos cô-
tés^k, la. re.staurai|fion,I dc. potro pays et li
k mise en .ex:ploiitatioin ̃ de ses rlohosses
naturelles, mais nous considérons que le
sttt de France jie devrait 'appartenir qu'à
des FTançais. »
1.
Ce qui se pasBe dans la Métropole,
se passe également dans notre colo-
nie; si nous ne prenons pas les
moyens d'enrayer le mouvement,
l'Algérie sera dans un avenir pro-
çharn, non plus terre française, mais
erre propriété exclusive d'étrangers
ie toutes nationalités et d'indigènes.
Au Conseil Supérieur, M. Abboje-
tait ces jours-ci un véritable cri d'a-
arme; il montrait la colonisation
française prise entre deux dangers
également graves: le rachat des ter-
mes de l'intérieur et de la montagne
par les indigènes, et d'autae part l'ac-
caparemeîit' par des étrangers de tou-
tes les tar-r^s riches des plaines.
M. Abbo ajoutait que « sur toute
l'étendue du territoire algérien, les
centres de colonIsation, 1 autrefois
prospères, disparaissaient progressi-
Ventent* et que déjà l'on rencontrait
partout des villages dépeuplés et en
(uitres. »
A 'Ii" .8o..-.
M. AJ))bo veut croire, et il a rallié
le Oonseil Supéciieurva: son désir, que
l'Administration, interviendra sans
retard, par dés mesuras fiscales. Déjà,
il avait ouvert sa campagne patrio-
tique au oows dè Ja, dernière session
des Délégations, financières ; 11 la con-
tinuera à 'la session d'octobre. La
gestion, en effet, est une question de
vie >qu de mort pour la prépondérance
ftiançaise.. La .France doit être che2
elle en Algérie ou doit en disparaître,
/- v™ : - v'*f r
i L.e f'oyer Kabyle
.J )f)1 "", ";, :., -:--
; ;. ; <. JJ. -', > ,',' :' , l", r .:
Avis - convocation
-'- .., ,
Les membres âCC%tljefJSociété sont in-
onmés que 'l'Assamblée ©énjén^e se tien-
irajle jeudi, 12 aitft prochain, fc_Fort-Na-
ieml, à 11 heures. -
ORDR& DUST^UR: , j
Compte rendu de FExercice. 1919*
Ù[ifA pdes dividendes. 1..-
Tl0trouVC,nement ;d'un Admihietrateur.
Examen de que,\qu6J"tt\iœtlcJd et -pnor
positron intéressanl la Société, .,.
Le Conseil d'AdnrintdifMKnu
';:JLA'.
:i,- .t'
-- -- ,
.c Les conditions des alliés relatives 1
lu désaNlidftl&i-ômij.',robliga.- 1
ho1i.}Th\jfMl'IMïHIhèor 'd#"'M!rri{'.r ;
îmwiédiateoiettt sa polioèî de se .f-ai-oo
E" 'les-r^etlTOTenftime -«ai x !
M : ': es que yficore
la p ?^yuJa#onf.d'aJsb'lir lô- service mi-
litaiifô .lj)re, .nfin d'appliquer
les clauses ^eïetlives.à la livraison ou à
la destruction âia matériel militaire,
navl. et aémiaïutiiQue. A ces condi-
tions, 'des alliés- X56itsenteait à proJ.6fft-
:ger jusqu'au ^1" jainviéc 1921 -de:j}é-
riode 'prévue podr'la ipéduction des ef-
fectifs qui devront être ramenés à
100.000. Jiommes, avec Un pâflîer in-
termédiaire fixé au - :oêtobre:pro-
chain. Mais en cas d'in'obeervatidfl de
ces condition® et dès la dlite dai 'f,er
sOptembd'e, les alliés procéderont - à
fooeupation de la ïfcuhr ou d'unie ou-
tre ^nouvelle 'Il"hie du territoire alle-
mand. Cette sanction a été inscrite
dans l-arraiiexmo4 au lias duquel 011
a exigé la signature du gouverne-
raient alleiimnB, grftoe a i'obstination
de ,M, Milleiraend.
: La délégation allemande, * aprèï
avoir pri's l'avis de son gouyernement,
a signé ces oaluses du désarmement.
""Ii'-':'' "', ,1. "; ..10,:
La question du charbon; - Vat-
elle'tout rompre ? ", ,',
te délégué alteimand Hugo Stinnès,
qui «n'a .pas crai-nt de.'d'iire* que nos
mi no s diu Nord et du Pas-de-Calais
avaient été minées par les soldats
français pour des nécessités militai-;
res, parole pour laquelle M. Millerand
obligea 'lie «ministre des Affaires étrain-
gètres à lui faiiie des excuses, ce m:e-
me M. Hugo Stinnès a refusé catégo-
riquement la quantité de charbon que
nous exigeons et, SUIT son invitation,
toute la délégation a quitté la salle
dies séances. « Nous ne céderons pas,
impossible de s'entendre », a déclaré
M. Stinnès.
Le lendemain, tous les ministres et
experts étaient de nouveaux réunis.
Leccdnistre_Von Sifflons ayant déclaré!
qtâojta 4ô3fegatlon allemande malntc-
îHHCff» ppoposttkîns, les ttavaux de.
la C'onféréncefurent immédiatement;
8u9pcndus. MM. Millerand et Lloyd
George ont aussitôt appelé les maré-
chaux Foch et Wilson. L'oocupation
du 'bassin do la Rhur sera sans doute
décidée. Mais devant Fooh, les Alle-
mands, comme touj ours, céderont.
Laisscra-t-ôn les Bolchcvistcs
occuper la Pologne?
Les nouvelles de Pologne sont alar-
mantes. L'armée polonaise bat en ré-
traite devant les forcies touj ours crois-
santes des armées rouges de Lénine.
La BVance ne Ipe-urt l'abandonner et
M. Millerand a demandé au maréchal
Foich d'étudier la question.
'Foch pnend. avec son état-maj or, la
direction straiéprique complète des ar-
mées polonaises ainsi que raT-me-
ment des 300.000 volontaires, dont
elles vont être renforcées. Il faut coû-
te que coûte ba-prer la-route aux bol-
chevistes et les empêcher de faire, a
travers la P-ologne, leur jonction avec
les allemands, ce qui, à .n'en pas dou-1
beir, nous amèneirait prochainen^e'rtt
une nouveHe iIwasion. ,,:
On télégraphie de Spa que M. Lloyd
George demande à Moscou un armis-
tice sur la 'base du retrait des Polo-
nais à «rintérienir de leurs frontières.
Si lies soviets iref usent j les alliés don-
neront à la Bologne leur appui plein
et entier. f
.•. M. Milleipaind < a» refusé avec raison
de ee joindre., à M. Iioyd Get^rgeî^car
il rie peut en qÚQi que ce soit entier
en relations aveô le gm-verneumnt ré-
volutionnaire, tant que celui-ci refu-
sera de reconnaître 1-intégralité, jclie
notre créance ©t de reprendre le paie-
ment des emprunts rusées. f
lin t.{ Pwfetwurs de Danas
Oent professeurs de danse viennéifit
de tenii^ ̃ X^eirtai/ns' j oùtmarux5 èn parlent avec
un sérieux it On- croirait qu'ils
^teMent 4 >cittè ion l'importaTi-
ce du Congrès de Bruxelles ou de
PjPfc » - ! ri » » f - » T i" 1
C - En réalité, ces graves professeur,
aiprès, a^oirpexaiminé et comparé lia1
diverses bittes 1lirpal, *it 'l.dté" uije
théorie-tj®e du^tang», de la valsc-hj-
du one.s.tep t
^qut\ renouveler 'le réportoire, w
norigtw a Wrr<îtft3Tliné daÀ-
ms nouveUes : « M séduction » et la
1 j •
-. h .r. '- ; -
'"::'1 <;:'-:: - :<. - 1
TroiL em-:
pree
nous l'. quand ifurent-impor-
tés taÇ^Û^-trot, etc. l&plaswallons
voir, cet hivter; « êa séduemmt » |aire
sa joyeuse éiilrée parmi ipus. •
LVùclo Bea^mn^^de l'Sgkû de Pa-
m, fait à ce pos que]. (remar-
q ues : -
« je me ^eana^iioia,. aix-ri, a les ma-
ena-fis seront fière.» .qu'un jeune hom-,
me demande à leur jeune Me de lui
réserver éa Ie-, « sédisetion M.
Quelques * filles trouveront
cela, peut-ê&Ê, ni trop amusant, ni
trdp joli f mais H. fafut faire #&m'me,
tout le monde ! C'est ce qui arriva.
aux moutons de Panui'ge. Parmi ces
brebis, il y en avait de moins niai-
ses, de plus fines, qui se sont dit :
« Mais c'est absurde, ce que nous fai-
sons-là. Où-aUone-n{)lU&-? Nous allons
v j - ," <;" ;
et 4% jBejiïoût noyées tout de are-
nl(f;' ^iles ont ;pr^féré se noy^ plaitôt
qù?:-1fevaient rnokis 'bien ^6 lôurs oeai|JMS-
Z L- ; V-
, , t,.. , -
Nous oôneiïiiiùiW. - -, f".
-:" ¡ > ":'" ;., J.. ", -
$P £ t dé 1 inipefatrtee Eugébie
L'impératrice Eugénie est décédée
à Madrid dimanche li juillet.
Eugénie-Marie de Montige, coin-
fesse de Téba êlkit née à Grenade pu-
1826. Sa mère étant venue se fixer à
Paris, la mit pensionnaire au couvent
du Sacré-Cœur. Invitée plus tard aux
soirées de l'Elysée, elle fut remarquée
•par 'le Prkioe Louis-Naipoléon, qui.
devenu Napoléon III, l epousa le 30
jOirtvier 1853. L'Impératrice répandit
suir la cour "l'éclat de sa beauté et de
son élégance. Elle s'attira toutes les
sympathies par son extrômie 'bonté,
sa grande simplicité, ses œuvres cha-
ritables et ses fondations pieuseé.
On se rappelle le voyage qu'elle fit
an Algérie en 1860, où elle reçut un
accueil enthousiaste. A Alger elle
inauguirta nos magnifiques boule-
vards.
-' Là tfuenre de^tSTO^tmi'fflâtnça^pour
!lle,).tere dea ôÓulbureusee épreuves/
Investie de la «régence, elle dut bien-
tôt, à la suite de nos désastres,' gagner
a Belgique; puis Il'Angletelrre où Na-
noléon vint la rej oindre à Chislhurst
après la conclueion de 'la paix.
Elle devint veuve le 2 janvier 1873.
Elle se consacra alors à l'éducation do
son fils Louis, qui fut tué, en 1879,
ors d'une expédition des Anglais con-
tre les Zoulous, à laquelle il prenait
pairt. -
Depuis, elle vécut retirée de la po-
liti'gue. Elle aura eu la joie d'avoir
assisté, avant de mourir, à réorase-
mient- de cette Allemagne qui avait
causé la chute de l'Empire et la mort
d'un fils qu'elle aimait tendrement,
dont elle était fière et en qpi elle avait
mis toutes ses espérances.
"journée des patronages"
(SllrÍte et fin)
27 Juin 1990
La pairole est ensuite donnée au jeune
Bondu, Président du troupe die Sl-Bona-
venture, qui va nous entretenir sur le
rôle, du Patronage dans le diocèse.
Nous ne devons pas rester cachés, con-
flnés dans notre petite sphère. Il nous
taut rayonner, nous étendre. Un excel-
.lent moyen de diffusion nous est offert
:par l'organisation de manifestations dans
lie genre de oelle d'aujourd'hui. Ainsi mous
apprenons à nous connaître, à nous esti-
tner, à nous aimer; nous noue stimulons
mutuellement, nous prenons conscience
de notre valeur, nous domnons au public
l'impression de ce que nous sommes, nous
prêchons d'exemple et nous appelons des
imitateurs. Et notre action se fait sen-
tir tantôt ici, tantôt là-bas, dans toute
rétendue du diocèse.
Aucun chemin meilleur ne pouvait
s'ouvrir devant nous. Il nous suffit d'y
persévérer pour que bientôt touite la jeu-
nesse catholique de ce département ne
forme plus qu'un seul bloc immense et
robuste contr& lequel ne pourront que
venir se briser les assauts des ennemis
de notre Sainite Eglise.
On applaudit chaleureusement ce beau
rapport et M. Dauzon, Vieaire général,
chargé des œuvres diocésaines, monte à
la itribune à son tour.
C'est la première fois qu'il lui «st donné
de s'adresser d'un même coup à tous les
Patronages algérois. Aussi proflte-t-il de
cette circonstance pour les saluer en ter-
mes émus, dans leurs tout petits d'abord,
dans leurs jeunes hommes ensuit^ dans
leurs vaillants démobilisés, puil >v>fin
tiens leurs glorieux morte de la gufcrrei
Curateur eotamence eo^uflé Je plus
aaa^nifique, le plus substantiel -discouirs
programme qu'il bous fût jusque présent
donné d'entendre dans une assemblée air:
géroise de Jeunesse Oatbolique. - 1
Dans la vie de la fàmille et de la na-
tion, jamais faeures plus graves ne se
sant égrenées. Aussi est-il absolumeat né-
cessaire que les hommes d'ordre jfearmî
lesquels 4ieus avons l'homneur de .oamp-
ter lassent rendre à leur énergie le uaaxi-
marai dont elle est capable.
Notre programuie- est vaste et nous ne
pourrons lo mener à bictn que si notre
âme n'est pas indigne. Il nous appartient
de faire revenir notre patrie à une vie
normale dans les domaines économique,
social, moral et religieux. Tâche gigan-
tesque 1 Tâche sacrée J Qu'elle ne voue
effraye pas ccnendant, mes jeunes amis.
¡lJIreooz soin seulement de travailler votre
lâme connme il convient. Vous savez qu'on
le vaut devant les hommes que ce que
'on vaut devant Dieu. Commencez donc
)ai- accomplir scrupuleusement tous vos
levoirs divins et humains. Devenez une 1
jeunesse exemplaire, à l'àme, pure et for-
te. 'Vous serez le levain de la résurrec-
tion nationale et votre puissance devien-
dra celle d'une invincible armée.
Il vous .faut avant tout de solides con-
victions, inébranlables. Pour les acquérir,
livrez-vous à l'étude avec persévérance.
Vous devrez arriver à vous rendre compte
à fond du sens sublime de tout ce que
vous croyez et pratiquez. Il est indispen-
sable que vous vous occupiez ardeminnnt
de la grande H brûlante question social.
Ceux qui osent s'en désintéresser ne sont
pas dignes du nom de catholiques. EL
puis, une l'oiie vos convictions suffisam-
ment affermies et éclairées.vous vous exer
aerez à les défendre en public, à les fai're
prévaloir; vous réfuterez les objections
qu'on vous adressera; vous ferez rayon-
ner vos croyances; vous accueillerez avec
sérénité, avec courage, les railleries Ù8
1 unp, les attaques des autres; et lorsque
le moment sera propice, passant do la dé-
fensive à l'offensive, vous irez chercher
dans le camp ennemi, pour les ramener
au b&rcail du Père, les brebis qui s'en
sont éloignées et celles-là, ignorantes seu-
lement, qui ne l'ont jamais connu.
L'indiscipline est le signe avant-cou-
reur de la défaite. Notre société d'après-
guerre, se meurt d'indiscipline. Donnez-
lui le bon exemple salutaire, soyez dis-
ciplinés, serrez vos rangs, aiouez enitre
vous les liens robustes, que rien nie pourra
briser, d'une amitié entre toutes pure et
désintéressée.
Deux armées sont en présence: celle de
l'ordre et celle du désordre. La première,
la nôtre, colle de tous les honnêtes gens,
entend parvenir, en n'employant que des
moyens justes et équitables, à. la restau-
raition de l'ordre solide, restauration
chrétienne qui seule peut apporter au
peuple modonne la stabilité, lu calme H.
la paix dont il éprouve une soif dévo-
rante. 'Comvrencz bien toute la sublimité
de votre mission. Et sans défaillance,
coude à coude, d'une seule âme, allez de
l'avant sans plus hésiter. Vos efforts no
seront pas vains : le succès vous atitend.
Après cet éloquent discours que nous
aurions tant voulu pouvoir publier in-
extenso, Mgr adresse ses félicitations il
l'orateur qui fût véritablement le « Père»
le cette « Journée », et ses rem ère îe-
nents les plus vifs à tous ceux qui, de
près ou de loin ont collaboré au succès
le la splendide manifestation. Enfin, au
milieu de Vémotioin générale, devant l'as-
semblée à genoux, Sa Grandeur donne
lecture du télégramme si affectueux
qu'Elle vient de recevoir de la Ville Eter-
nelle, et dont voici le texte :
« Saint 'Père, Irès sensible hommage
« filial attachement et dévouement nom-
<4 breux, membres Patronages Calholi-
« ques Alger, réunis Assemblée Générale,
« basilique Notre-Dame d'Afrique, leur
« envoie de cœur, en témoignage pater-
« nelle bienveillance et avec vœux de fi-
« délité constante à l'Eglise, bénédiction
« apostolique, gage faveur divine, bénit
« aussi leurs familles. Cardinal Gas-
« riarri. »
!La séance -est levée, cependant qu'un
tonnerre d'applaudissements et de vivats
s'élève à l'adresse du Saint-Père et de
notre Archevêque bien-aimé.
Vers 3 b. 30, dans la grande cour qui
s'étend devant le presbytère, les Patro-
nages de St-Augustin et de St-Bonaveu-
ture, commencent une bril!a
d'exercices de gymnastique. Sous 1 ha-
bile direction de 'M. Dauphin, chef de mu-
sique, la « Joyeuse Ha»nnonie » 1 son concours. Des spectateurs très nom-
breux applaudissent sans cesse les jeunes
gymnastes. Les bleus et blancs (St-Au-
gustin), ne s'exercent que depuis un mois
& peine. Mais leur zèle est si soutenu et
si réelle est la valeur de leur moniteur, M,
Lambert, ancien élève de Joinville, qu'on
croirait voir manœuvrer de vieux habi-
tuée.
St-Bonaventure ne le cède en rien à
.:l: l.ts:.l
81-Auguadln, jw contraire. Maris, ifô t.
juste de aaéerwpjB i'entratooaneiit dft^4^f"-^
ges eL blancs est fJlus ancien et ",,jf..
Martinez, leur jjewne moniteur, 'tbli
aussi) d'incontestables capacités tpifôSfts-
sionneiles. ; m«i:
La îuanifeslafion sportive, un .moment
interrompue à cause de la pluie" seilei1--
miae par ces exercices difficiles, mais-
d'un si bel effet qu'on dénome « les ¡p..-
ramides ». Les moins grands sojit. po-
chés le plus haut. Un bambin, le plus
petit de tous, marque une adresse remar-
quable pour se hisser sur les épaules de
ses camarades et s'y maintenir longuer
ment dans le plus parfait équUiqre. ,n.i'
un surnom: « :)lou!;liqu.e ». Vive Mous*-
tiquel. Et la flle se termine. lt!,.,.t
4 h. 30..-
*- : ;,. i-Oê
Sans trop s'attarder, on se rassemblé
pour redescendre en ville. r
Au pied de la colline on se forme-j$>ur
e défilé. La « Joyeuse Harnnoni-e )j"ePli
Irapeaux ouvrent la marche. Lé'coVtèft1,
,
.lig'llé sur trois rangs, couvre un parcours
d'au moins 200 mètres. Les « rouges^
do St-Bonaventure forment l'aràr'è!.
garde. ,¡ '1 tô:
On traverse au pas cadencé, d'UIH'hl-
lure martiale, le faubourg Bab-eï-éfà £ &
dans :lQute sa longueur. Les mus'iü'ê
une-lit sans interruption. Tnur à ,loti f' è
font entendre, dans leurs marches ft/s
plus entraînant es, la fanfare de yté-CjMix,
les cors de rivasse de l'A. C. J. F.. 'ia' ëÚ'J..
que de St-Bonavauture. Les tramways
E"al'rèlmll. Une foule de curieux se- ^roi^pe
sur les trottoirs. Les balcons se garnissent
également. C'est sérieux voyez-vous. 'l .,t
plupart. des spectateurs n'en peuvent,
croire leur yeux. Il existe donc une jeu-
nesse catholique qui n'a pas peur, qui se
inoque du respwt humain, qui est fièru
de se faire remarquer ! C'est drôle, n'est-
co pas ? Muis le plus drôle encore, chers
concitoyens, ("el que vous nap
là qu'un com!n''n('.t.'tit commencement. Vous eu verrez bien
d'autres assurément.
A hauteur de l'Amirauté, notre én'l'at
Mgr Leynaud, nous passe en revue.' tï h
l'air ravi. H y a de quoi vraiment.
Par le boulevard de France, nous al-
eignons la place du Gouvernement que
10US contournons. Une affluence plus con-
sidérable de curieux se presse sur riôtro
passage et nous fait escorte jusque ta Ca-
thédrale où nous parvenons au moment
que sonne la demi de 5 heulres.
L'Ilisl' métropolitaine s'emplit rapi-
dement. 'M. Dutard, le talentueux orga-
niste, exécute un morceau choisi d'har-
monie. On chante ensuite le salut. Et puis
solennellerrue-nl, Mgr nous transmet la bé-
nédiction apostolique accordée par le
Saint Père. Sur cette bénédiction, que
chacun emporte jalousement, au fond de
son cœur, la cérémonie su termine et la
dislocation à lieu. Il va. être fi heures.
Cf fût une journée réussie, très véuf-
*ie. :Lt's pessimistes en ont été stupéfaits.
Bravo 1
Louis ROYFR,
ALGER
(knilre les salles de jeux. Le « Mutilé
Lie l'Algérie », et aver lui, la « Grande
Lessive 1), ont ouvert une campagne de
salubrité publique icontre les salles de
jeux qui font tant de malheureuses vic-
times; ils en réclament la suppression.
Nos confrères feront-ils écoutés? C'est
peu probable. M. le Gouverneur (Général
et M. le Préfet diront ce qu'a dit à la
Chambre M. le Ministre des Finances:
« Les jeux rapportent trop au budget,
pour qu'on les supprime. » Qu'importent
les catastrophes de toutes sortes qui s'y
produisent, les ruines morales et maté-
ricHcs dont les salles do jeux sont cause.
Ça rapporte, cela suffit et puis. HiTÇFnt
n'a pas -- d'odeur.
1,
Enseignement. Nous avons plusieurs
fois signalé la vigoureuse campagne ^me-
née par lo « Comité d'Enseignement libre »
au profit de l'éducation chrétienne.' Õu!'\
60 mm es heureux d'aprendre qu'à la ren-
trée d'octobre, s'ouvrira à N.-D. d'Afrique,
dans les bâtiments de l'ancien Carmel,
une Ecole d'enseignement seeondaii-e,.qui
offrira aux familles tous les avantages
d'une véritable culture classique et chré-
tienne. Cette création répond à des" be-
soins sur lequels il est superllu d'insister.
Les catholiques d'Alger ne peuvent que
remercier les hommes courageux et dé-
voués qui en ont pris l'initiative.
A la même date, dans l'important quar-
tier de Bab-el-Oued, rue Lestienne, une
nouvelle Ecole primaire catholique sera
mise à la disposition des ifamillos. Elle as-
surera à leurs enfants avec une instruc-
tion solide, l'inappréciable bienfait d'une
éducation foncièrement chrétienne. 418
salles de classe, la cour de récréation. et.
les divers services, qu'an a bien voulu
nous faire visiter, répondent à toutes les
lois de l'hygiène moderne la plus scrupu-
leuse. On peut s'ald, dès maintenant,
pour l'inscription des enfants, à M. le (îpré
10 CENTIMES
18 Juillet 1960
ABONNEMENTS
~J~~ ~~tJLJW SMdiHt~~r~b f
l-
1
du 15 éde ohtLque- et eont .-
dû 15 de chaque mois et sOnt .-
- .1_- ..lit
, payables d'avane*. ,. , :
'fi..- < i!T jjt t. 1
- r :,. - -.--"" .-.
LcSelUTllft rien
ANNONCES
Àmwncoi Ua ligne) t frJ10
Réclames fr'fWlW
Ghronique locale ! 0' FK' 80
.i; :-:"Jb
Le"i Semeur Algérien est déSiff&Ê
pmir rinéerlian des arunon()'e"l"
gaics cl judiciaires. • *
Les annonces pour Alger et UAfUft-
que dia Jioccl sont reçues 1Ml-
reanx du ijmLTna\ et à VA^eno®-®^
vas, 72, nue d'Isly, Alger- 1 ',y'1,0
Des GomiBuhiMflohs Concernant la Rédactiort et l'Administration
« Polirent -*ôtr§ adFBBg# es*_ *
4 M. ^Administrateur du gÊM&UR - ALGERIm, 40, rubnnahelet-
iParais santlje Dim an ehe
, ̃iWM i I^v.. ̃. Tv , 0 -
IL.a Société de Pwblieïté ReligieuaM, 6, Mace de la Bourssy IJ PUM,
est seule oirairgée de recevoir Ja publicité extra-loea» yauertie
JournaL - < ¡lLJ
t' - -' 1
Ils appellent ieintaenkJ
JK.-tttïv - * -
Certains jours d'o ies grenouille#
tffffifflgf. T-^fi pqyftnna di-
s-entqu'elles appellent ly a
par le monde ^deg^ gens qufitppSlent
l'eifôndreiïferit. La vie dhèft, les ^grè-
ves, les Récoltes déficitaires, une si-
tuation éçonoraigneg financière' in-
quiétofte, en- un mot -tous les mal-
hïï0rs*l(5ur paraissent ÎKms-^V dési-
rables, .pourvu qu'ils amènent um
révolution ou en accélèrent 'la mar-
che, Tout perdre pQur tout sauver;
voilà leur programme.'
En morale, c'est faux; c'est très
faux. « On ne doit pas faire un mal
pour., qu'il arrive un bien, » l'Esprit
Saint l'a dit. Cet argument est sans
réplique. - -
C'est trompeur au point de vjie du
résultat. Depuis quand les inoendiJ
les trombes, les tremblements de terre
et 'les divers cataclysmes ont-ils pro-
duit autae chose que des ruines? Et
puis, pour l'avantage problématique
çt pegt-ètre éphémère de quelques-
uns, combien d'innooentes victimes
on ferait !
Certes, tout n'est pas pour le mieux
dans la meilleure des républiques.
Cherchons à pro-in "V'olr des réioi-
mes utiles et .pratiques : l'méttoratn,
de la condition de vie et de mtfPalité
des classes ouvrières, le -retour à la
terre pour demander à sa fécondité la
pourriture dont nous ne pouvons
nous passer, une économie immédiate
et sérieuse dans l'emploi des fonds
- publics, -une limite à.-des emprunts
périodiques, quû ne sont jQU',un â'8^11
palliatif de meiiaces de fatlfitii avto
changa dlune recrudescence d'eafear-
r ras pour le lendemain, l'enrayemènt
t de ce courant effréné d'appétits bru-
taux, de luxe, de besoins factices, de
recherche de toutes 'les jouissances
sensuelles * et de tijT qui pëlit' j dfl t pl-
eurer, surtout*'la- rwauration daias
l'enseignement primaire, dans l'en-
seignement secondaire et mêm$;44»tf
renseignement supérieur de vrais
principes de morale, qui n'existent
pas sans la croyance ëtf 'Diéù, créà1-
téur, Juge ët rérmrrréirateur ;~tout cela
est-fprt hi-en,.-Male respeotons ce qui
nous reste de la, civilisation chrétien-
ne et de l'expérience des siècles. S'il
fauty comme -nous en convenons,, ap-
porter au mal un remède énergique,
n'allons pas, pour guérir un malade
lui couper la gorge ou lui adminis-
trer un poison-mortel.
De temps à autre surgissent de
pseiïâo-pMltJsàphes et dé prétendus1
docteurs en éoonomie politique, par-
- tisaiis du pïialaîiBtèfe ou d'autres es-
!' -o. "iàtl de urrômw tccabit; qui ont la pré-
1 tention de Mouvelori; la société d'a-
- près des principes Insoutenables et
des projets impossibles à , réaliser.
Malheureusement leurs rêveries mal*-
chez les masses.
Cet état d'esprit peut avoir de tragi-
:: ques conséquences. Lès foules ainsi
tyygestîoméeç ne raisonnent: p^us ;
elles agissent, Voyez ce qui vient de
te passer en ku^sie et ailleurs.
ILes foules agissant et sont dupés
de 1enr6;;8.Õw.'-¡1OJlSigs. L'istoir
démontre jusqu|à l'éyidénoe,, qu'à la
suite -des-révotlutions je peuple n'a i¡-
v .ipaûs rien gagnê ; au contraire, il s'est
: ".;;"t@¡'a8¡¡¡P olns,1Un'e¡
La presse a le eevoi-r «
: esprits abi^ésL. qui ^roient à u)- ou
veau paramsHert*è^tre pœr la -gr4cè
! du socialisme, et saluent d'avance cp
': « grand^ç-. jW^^d^nt^^n^ par^e.. toni»
I sans savoir exactement ce que nii
dit, et san.\, p ,q - .aWQ:!X
matin il serait suivi. Quand même.
- - if
par impossible, un bouleversement
complet ûouftfàU^rocutfe? ftu^ foules
;- quelque bien-ètrè d^iÀ «ntbfneiit, ^elleë
, ne tarderaient guère à s'apercevoir
qu'elles *n'^ur^cnt f^it que. changer
̃ nie èn«tfe, et tpi'il fry %-pSs de pirJ
: tyran que la collectivité. Que si, enftn,
tnons considérant ^«aBp^atfoqs -,.0-,
; jpulaires du poidf dé we ou fùh.
i
adeptes, ont le grand tort de se pla-
çât Réalisation s'enveloppe jle;
tant ,: d'obscurités, îd'inoertitudes et
dîincpunu troublant, pour ne pas dji-e
d»-4éoevantes-il'ki«iK)nSj- qu'iMa^d^àit
- - -
àLLoûm mia intenir. l'éla-1 £jp
"- 'IIl A' W ..- ", '-
"; .:,6 ,
;,( .,..i'Wi:.':tu
^aiirab. » • ; .i. --ïr -
C'est la sagesse des hâtions.
L - A.-F. A. ; ̃
LÉtran]|8r anhete les Terres
de Prame*
, -
- Nous lisons dans l'Ere Nouvelle,
sous la signature de M. Paul Messiçr,
député de Seine-et-Oise :
« 11 est profoadéuient regrettable de
constater que, depuis plus. 4e trois ans,
la majorité des Français oo se soit point
encore ren-du compte du rôle capital que
la terre est appelée à jou-er dans le relè-
vement éoonoinftjue et flnanci^r de notre
pays.,. -
Par contre, l'étranger (qu'il soit allié ou
neutre-), a de suite compris tes' immenses
possibilités qu'il pouvait tirer par l'ex-
ploitation. rationnelle et scientiflque de
notre niche et fertiQe. domaine foncier.
A l'iieaire où l'on constate qu'on France,
il existe une .fortune flattante de plusieurs
milliards, ce sont daee industriels et des
financiers -étrangers qui, méthodiquement
et à grands ipos, deviienntent acheteurs d'u-
ne taniporatnte partie de nos grands do-
maines
Américains, 'Suisses, Anglais, Espagnols
profitent de hoifcre change désastreux, non
point Seulement -pour louer des fermes et
les exploiter, mais pour devenir les oro-
! notaires -de nsa- terres lee plU6 fertiles.
lAyaAt djSUacminé tes possibilités de pro-
duotion -qu^ Pon ieut tirer de la « tefro
de tprédltootion » qu'est le sol français, lia
sont Béoidés à constituer des centres
d'exploitation régionaux dépendant d'une
èriiM oenlrale chargé de tout l'outillage
dea domaines ot de la vente de tous les
produits. -
; iLdin de- nousitoule peasée xétièphobG.
Ntiilsal(m'désireux âé Ifeâ voir odilahorer à nos cô-
tés^k, la. re.staurai|fion,I dc. potro pays et li
k mise en .ex:ploiitatioin ̃ de ses rlohosses
naturelles, mais nous considérons que le
sttt de France jie devrait 'appartenir qu'à
des FTançais. »
1.
Ce qui se pasBe dans la Métropole,
se passe également dans notre colo-
nie; si nous ne prenons pas les
moyens d'enrayer le mouvement,
l'Algérie sera dans un avenir pro-
çharn, non plus terre française, mais
erre propriété exclusive d'étrangers
ie toutes nationalités et d'indigènes.
Au Conseil Supérieur, M. Abboje-
tait ces jours-ci un véritable cri d'a-
arme; il montrait la colonisation
française prise entre deux dangers
également graves: le rachat des ter-
mes de l'intérieur et de la montagne
par les indigènes, et d'autae part l'ac-
caparemeîit' par des étrangers de tou-
tes les tar-r^s riches des plaines.
M. Abbo ajoutait que « sur toute
l'étendue du territoire algérien, les
centres de colonIsation, 1 autrefois
prospères, disparaissaient progressi-
Ventent* et que déjà l'on rencontrait
partout des villages dépeuplés et en
(uitres. »
A 'Ii" .8o..-.
M. AJ))bo veut croire, et il a rallié
le Oonseil Supéciieurva: son désir, que
l'Administration, interviendra sans
retard, par dés mesuras fiscales. Déjà,
il avait ouvert sa campagne patrio-
tique au oows dè Ja, dernière session
des Délégations, financières ; 11 la con-
tinuera à 'la session d'octobre. La
gestion, en effet, est une question de
vie >qu de mort pour la prépondérance
ftiançaise.. La .France doit être che2
elle en Algérie ou doit en disparaître,
/- v™ : - v'*f r
i L.e f'oyer Kabyle
.J )f)1 "", ";, :., -:--
; ;. ; <. JJ. -', > ,',' :' , l", r .:
Avis - convocation
-'- .., ,
Les membres âCC%tljefJSociété sont in-
onmés que 'l'Assamblée ©énjén^e se tien-
irajle jeudi, 12 aitft prochain, fc_Fort-Na-
ieml, à 11 heures. -
ORDR& DUST^UR: , j
Compte rendu de FExercice. 1919*
Ù[ifA pdes dividendes. 1..-
Tl0trouVC,nement ;d'un Admihietrateur.
Examen de que,\qu6J"tt\iœtlcJd et -pnor
positron intéressanl la Société, .,.
Le Conseil d'AdnrintdifMKnu
';:JLA'.
:i,- .t'
-- -- ,
.c Les conditions des alliés relatives 1
lu désaNlidftl&i-ômij.',robliga.- 1
ho1i.}Th\jfMl'IMïHIhèor 'd#"'M!rri{'.r ;
îmwiédiateoiettt sa polioèî de se .f-ai-oo
E" 'les-r^etlTOTenftime -«ai x !
M : ': es que yficore
la p ?^yuJa#onf.d'aJsb'lir lô- service mi-
litaiifô .lj)re, .nfin d'appliquer
les clauses ^eïetlives.à la livraison ou à
la destruction âia matériel militaire,
navl. et aémiaïutiiQue. A ces condi-
tions, 'des alliés- X56itsenteait à proJ.6fft-
:ger jusqu'au ^1" jainviéc 1921 -de:j}é-
riode 'prévue podr'la ipéduction des ef-
fectifs qui devront être ramenés à
100.000. Jiommes, avec Un pâflîer in-
termédiaire fixé au - :oêtobre:pro-
chain. Mais en cas d'in'obeervatidfl de
ces condition® et dès la dlite dai 'f,er
sOptembd'e, les alliés procéderont - à
fooeupation de la ïfcuhr ou d'unie ou-
tre ^nouvelle 'Il"hie du territoire alle-
mand. Cette sanction a été inscrite
dans l-arraiiexmo4 au lias duquel 011
a exigé la signature du gouverne-
raient alleiimnB, grftoe a i'obstination
de ,M, Milleiraend.
: La délégation allemande, * aprèï
avoir pri's l'avis de son gouyernement,
a signé ces oaluses du désarmement.
""Ii'-':'' "', ,1. "; ..10,:
La question du charbon; - Vat-
elle'tout rompre ? ", ,',
te délégué alteimand Hugo Stinnès,
qui «n'a .pas crai-nt de.'d'iire* que nos
mi no s diu Nord et du Pas-de-Calais
avaient été minées par les soldats
français pour des nécessités militai-;
res, parole pour laquelle M. Millerand
obligea 'lie «ministre des Affaires étrain-
gètres à lui faiiie des excuses, ce m:e-
me M. Hugo Stinnès a refusé catégo-
riquement la quantité de charbon que
nous exigeons et, SUIT son invitation,
toute la délégation a quitté la salle
dies séances. « Nous ne céderons pas,
impossible de s'entendre », a déclaré
M. Stinnès.
Le lendemain, tous les ministres et
experts étaient de nouveaux réunis.
Leccdnistre_Von Sifflons ayant déclaré!
qtâojta 4ô3fegatlon allemande malntc-
îHHCff» ppoposttkîns, les ttavaux de.
la C'onféréncefurent immédiatement;
8u9pcndus. MM. Millerand et Lloyd
George ont aussitôt appelé les maré-
chaux Foch et Wilson. L'oocupation
du 'bassin do la Rhur sera sans doute
décidée. Mais devant Fooh, les Alle-
mands, comme touj ours, céderont.
Laisscra-t-ôn les Bolchcvistcs
occuper la Pologne?
Les nouvelles de Pologne sont alar-
mantes. L'armée polonaise bat en ré-
traite devant les forcies touj ours crois-
santes des armées rouges de Lénine.
La BVance ne Ipe-urt l'abandonner et
M. Millerand a demandé au maréchal
Foich d'étudier la question.
'Foch pnend. avec son état-maj or, la
direction straiéprique complète des ar-
mées polonaises ainsi que raT-me-
ment des 300.000 volontaires, dont
elles vont être renforcées. Il faut coû-
te que coûte ba-prer la-route aux bol-
chevistes et les empêcher de faire, a
travers la P-ologne, leur jonction avec
les allemands, ce qui, à .n'en pas dou-1
beir, nous amèneirait prochainen^e'rtt
une nouveHe iIwasion. ,,:
On télégraphie de Spa que M. Lloyd
George demande à Moscou un armis-
tice sur la 'base du retrait des Polo-
nais à «rintérienir de leurs frontières.
Si lies soviets iref usent j les alliés don-
neront à la Bologne leur appui plein
et entier. f
.•. M. Milleipaind < a» refusé avec raison
de ee joindre., à M. Iioyd Get^rgeî^car
il rie peut en qÚQi que ce soit entier
en relations aveô le gm-verneumnt ré-
volutionnaire, tant que celui-ci refu-
sera de reconnaître 1-intégralité, jclie
notre créance ©t de reprendre le paie-
ment des emprunts rusées. f
lin t.{ Pwfetwurs de Danas
Oent professeurs de danse viennéifit
de tenii^
un sérieux it On- croirait qu'ils
^teMent 4 >cittè ion l'importaTi-
ce du Congrès de Bruxelles ou de
PjPfc » - ! ri » » f - » T i" 1
C - En réalité, ces graves professeur,
aiprès, a^oirpexaiminé et comparé lia1
diverses bittes 1lirpal, *it 'l.dté" uije
théorie-tj®e du^tang», de la valsc-hj-
du one.s.tep t
^qut\ renouveler 'le réportoire, w
norigtw a Wrr<îtft3Tliné daÀ-
ms nouveUes : « M séduction » et la
1 j •
-. h .r. '- ; -
'"::'1 <;:'-:: - :<. - 1
TroiL em-:
pree
nous l'. quand ifurent-impor-
tés taÇ^Û^-trot, etc. l&plaswallons
voir, cet hivter; « êa séduemmt » |aire
sa joyeuse éiilrée parmi ipus. •
LVùclo Bea^mn^^de l'Sgkû de Pa-
m, fait à ce pos que]. (remar-
q ues : -
« je me ^eana^iioia,. aix-ri, a les ma-
ena-fis seront fière.» .qu'un jeune hom-,
me demande à leur jeune Me de lui
réserver éa Ie-, « sédisetion M.
Quelques * filles trouveront
cela, peut-ê&Ê, ni trop amusant, ni
trdp joli f mais H. fafut faire #&m'me,
tout le monde ! C'est ce qui arriva.
aux moutons de Panui'ge. Parmi ces
brebis, il y en avait de moins niai-
ses, de plus fines, qui se sont dit :
« Mais c'est absurde, ce que nous fai-
sons-là. Où-aUone-n{)lU&-? Nous allons
v j - ," <;" ;
et 4% jBejiïoût noyées tout de are-
nl(f;' ^iles ont ;pr^féré se noy^ plaitôt
qù?:-1fe
Z L- ; V-
, , t,.. , -
Nous oôneiïiiiùiW. - -, f".
-:" ¡ > ":'" ;., J.. ", -
$P £ t dé 1 inipefatrtee Eugébie
L'impératrice Eugénie est décédée
à Madrid dimanche li juillet.
Eugénie-Marie de Montige, coin-
fesse de Téba êlkit née à Grenade pu-
1826. Sa mère étant venue se fixer à
Paris, la mit pensionnaire au couvent
du Sacré-Cœur. Invitée plus tard aux
soirées de l'Elysée, elle fut remarquée
•par 'le Prkioe Louis-Naipoléon, qui.
devenu Napoléon III, l epousa le 30
jOirtvier 1853. L'Impératrice répandit
suir la cour "l'éclat de sa beauté et de
son élégance. Elle s'attira toutes les
sympathies par son extrômie 'bonté,
sa grande simplicité, ses œuvres cha-
ritables et ses fondations pieuseé.
On se rappelle le voyage qu'elle fit
an Algérie en 1860, où elle reçut un
accueil enthousiaste. A Alger elle
inauguirta nos magnifiques boule-
vards.
-' Là tfuenre de^tSTO^tmi'fflâtnça^pour
!lle,).tere dea ôÓulbureusee épreuves/
Investie de la «régence, elle dut bien-
tôt, à la suite de nos désastres,' gagner
a Belgique; puis Il'Angletelrre où Na-
noléon vint la rej oindre à Chislhurst
après la conclueion de 'la paix.
Elle devint veuve le 2 janvier 1873.
Elle se consacra alors à l'éducation do
son fils Louis, qui fut tué, en 1879,
ors d'une expédition des Anglais con-
tre les Zoulous, à laquelle il prenait
pairt. -
Depuis, elle vécut retirée de la po-
liti'gue. Elle aura eu la joie d'avoir
assisté, avant de mourir, à réorase-
mient- de cette Allemagne qui avait
causé la chute de l'Empire et la mort
d'un fils qu'elle aimait tendrement,
dont elle était fière et en qpi elle avait
mis toutes ses espérances.
"journée des patronages"
(SllrÍte et fin)
27 Juin 1990
La pairole est ensuite donnée au jeune
Bondu, Président du troupe die Sl-Bona-
venture, qui va nous entretenir sur le
rôle, du Patronage dans le diocèse.
Nous ne devons pas rester cachés, con-
flnés dans notre petite sphère. Il nous
taut rayonner, nous étendre. Un excel-
.lent moyen de diffusion nous est offert
:par l'organisation de manifestations dans
lie genre de oelle d'aujourd'hui. Ainsi mous
apprenons à nous connaître, à nous esti-
tner, à nous aimer; nous noue stimulons
mutuellement, nous prenons conscience
de notre valeur, nous domnons au public
l'impression de ce que nous sommes, nous
prêchons d'exemple et nous appelons des
imitateurs. Et notre action se fait sen-
tir tantôt ici, tantôt là-bas, dans toute
rétendue du diocèse.
Aucun chemin meilleur ne pouvait
s'ouvrir devant nous. Il nous suffit d'y
persévérer pour que bientôt touite la jeu-
nesse catholique de ce département ne
forme plus qu'un seul bloc immense et
robuste contr& lequel ne pourront que
venir se briser les assauts des ennemis
de notre Sainite Eglise.
On applaudit chaleureusement ce beau
rapport et M. Dauzon, Vieaire général,
chargé des œuvres diocésaines, monte à
la itribune à son tour.
C'est la première fois qu'il lui «st donné
de s'adresser d'un même coup à tous les
Patronages algérois. Aussi proflte-t-il de
cette circonstance pour les saluer en ter-
mes émus, dans leurs tout petits d'abord,
dans leurs jeunes hommes ensuit^ dans
leurs vaillants démobilisés, puil >v>fin
tiens leurs glorieux morte de la gufcrrei
Curateur eotamence eo^uflé Je plus
aaa^nifique, le plus substantiel -discouirs
programme qu'il bous fût jusque présent
donné d'entendre dans une assemblée air:
géroise de Jeunesse Oatbolique. - 1
Dans la vie de la fàmille et de la na-
tion, jamais faeures plus graves ne se
sant égrenées. Aussi est-il absolumeat né-
cessaire que les hommes d'ordre jfearmî
lesquels 4ieus avons l'homneur de .oamp-
ter lassent rendre à leur énergie le uaaxi-
marai dont elle est capable.
Notre programuie- est vaste et nous ne
pourrons lo mener à bictn que si notre
âme n'est pas indigne. Il nous appartient
de faire revenir notre patrie à une vie
normale dans les domaines économique,
social, moral et religieux. Tâche gigan-
tesque 1 Tâche sacrée J Qu'elle ne voue
effraye pas ccnendant, mes jeunes amis.
¡lJIreooz soin seulement de travailler votre
lâme connme il convient. Vous savez qu'on
le vaut devant les hommes que ce que
'on vaut devant Dieu. Commencez donc
)ai- accomplir scrupuleusement tous vos
levoirs divins et humains. Devenez une 1
jeunesse exemplaire, à l'àme, pure et for-
te. 'Vous serez le levain de la résurrec-
tion nationale et votre puissance devien-
dra celle d'une invincible armée.
Il vous .faut avant tout de solides con-
victions, inébranlables. Pour les acquérir,
livrez-vous à l'étude avec persévérance.
Vous devrez arriver à vous rendre compte
à fond du sens sublime de tout ce que
vous croyez et pratiquez. Il est indispen-
sable que vous vous occupiez ardeminnnt
de la grande H brûlante question social.
Ceux qui osent s'en désintéresser ne sont
pas dignes du nom de catholiques. EL
puis, une l'oiie vos convictions suffisam-
ment affermies et éclairées.vous vous exer
aerez à les défendre en public, à les fai're
prévaloir; vous réfuterez les objections
qu'on vous adressera; vous ferez rayon-
ner vos croyances; vous accueillerez avec
sérénité, avec courage, les railleries Ù8
1 unp, les attaques des autres; et lorsque
le moment sera propice, passant do la dé-
fensive à l'offensive, vous irez chercher
dans le camp ennemi, pour les ramener
au b&rcail du Père, les brebis qui s'en
sont éloignées et celles-là, ignorantes seu-
lement, qui ne l'ont jamais connu.
L'indiscipline est le signe avant-cou-
reur de la défaite. Notre société d'après-
guerre, se meurt d'indiscipline. Donnez-
lui le bon exemple salutaire, soyez dis-
ciplinés, serrez vos rangs, aiouez enitre
vous les liens robustes, que rien nie pourra
briser, d'une amitié entre toutes pure et
désintéressée.
Deux armées sont en présence: celle de
l'ordre et celle du désordre. La première,
la nôtre, colle de tous les honnêtes gens,
entend parvenir, en n'employant que des
moyens justes et équitables, à. la restau-
raition de l'ordre solide, restauration
chrétienne qui seule peut apporter au
peuple modonne la stabilité, lu calme H.
la paix dont il éprouve une soif dévo-
rante. 'Comvrencz bien toute la sublimité
de votre mission. Et sans défaillance,
coude à coude, d'une seule âme, allez de
l'avant sans plus hésiter. Vos efforts no
seront pas vains : le succès vous atitend.
Après cet éloquent discours que nous
aurions tant voulu pouvoir publier in-
extenso, Mgr adresse ses félicitations il
l'orateur qui fût véritablement le « Père»
le cette « Journée », et ses rem ère îe-
nents les plus vifs à tous ceux qui, de
près ou de loin ont collaboré au succès
le la splendide manifestation. Enfin, au
milieu de Vémotioin générale, devant l'as-
semblée à genoux, Sa Grandeur donne
lecture du télégramme si affectueux
qu'Elle vient de recevoir de la Ville Eter-
nelle, et dont voici le texte :
« Saint 'Père, Irès sensible hommage
« filial attachement et dévouement nom-
<4 breux, membres Patronages Calholi-
« ques Alger, réunis Assemblée Générale,
« basilique Notre-Dame d'Afrique, leur
« envoie de cœur, en témoignage pater-
« nelle bienveillance et avec vœux de fi-
« délité constante à l'Eglise, bénédiction
« apostolique, gage faveur divine, bénit
« aussi leurs familles. Cardinal Gas-
« riarri. »
!La séance -est levée, cependant qu'un
tonnerre d'applaudissements et de vivats
s'élève à l'adresse du Saint-Père et de
notre Archevêque bien-aimé.
Vers 3 b. 30, dans la grande cour qui
s'étend devant le presbytère, les Patro-
nages de St-Augustin et de St-Bonaveu-
ture, commencent une bril!a
d'exercices de gymnastique. Sous 1 ha-
bile direction de 'M. Dauphin, chef de mu-
sique, la « Joyeuse Ha»nnonie » 1
breux applaudissent sans cesse les jeunes
gymnastes. Les bleus et blancs (St-Au-
gustin), ne s'exercent que depuis un mois
& peine. Mais leur zèle est si soutenu et
si réelle est la valeur de leur moniteur, M,
Lambert, ancien élève de Joinville, qu'on
croirait voir manœuvrer de vieux habi-
tuée.
St-Bonaventure ne le cède en rien à
.:l: l.ts:.l
81-Auguadln, jw contraire. Maris, ifô t.
juste de aaéerwpjB i'entratooaneiit dft^4^f"-^
ges eL blancs est fJlus ancien et ",,jf..
Martinez, leur jjewne moniteur, 'tbli
aussi) d'incontestables capacités tpifôSfts-
sionneiles. ; m«i:
La îuanifeslafion sportive, un .moment
interrompue à cause de la pluie" seilei1--
miae par ces exercices difficiles, mais-
d'un si bel effet qu'on dénome « les ¡p..-
ramides ». Les moins grands sojit. po-
chés le plus haut. Un bambin, le plus
petit de tous, marque une adresse remar-
quable pour se hisser sur les épaules de
ses camarades et s'y maintenir longuer
ment dans le plus parfait équUiqre. ,n.i'
un surnom: « :)lou!;liqu.e ». Vive Mous*-
tiquel. Et la flle se termine. lt!,.,.t
4 h. 30..-
*- : ;,. i-Oê
Sans trop s'attarder, on se rassemblé
pour redescendre en ville. r
Au pied de la colline on se forme-j$>ur
e défilé. La « Joyeuse Harnnoni-e )j"ePli
Irapeaux ouvrent la marche. Lé'coVtèft1,
,
.lig'llé sur trois rangs, couvre un parcours
d'au moins 200 mètres. Les « rouges^
do St-Bonaventure forment l'aràr'è!.
garde. ,¡ '1 tô:
On traverse au pas cadencé, d'UIH'hl-
lure martiale, le faubourg Bab-eï-éfà £ &
dans :lQute sa longueur. Les mus'iü'ê
une-lit sans interruption. Tnur à ,loti f' è
font entendre, dans leurs marches ft/s
plus entraînant es, la fanfare de yté-CjMix,
les cors de rivasse de l'A. C. J. F.. 'ia' ëÚ'J..
que de St-Bonavauture. Les tramways
E"al'rèlmll. Une foule de curieux se- ^roi^pe
sur les trottoirs. Les balcons se garnissent
également. C'est sérieux voyez-vous. 'l .,t
plupart. des spectateurs n'en peuvent,
croire leur yeux. Il existe donc une jeu-
nesse catholique qui n'a pas peur, qui se
inoque du respwt humain, qui est fièru
de se faire remarquer ! C'est drôle, n'est-
co pas ? Muis le plus drôle encore, chers
concitoyens, ("el que vous nap
là qu'un com!n''n('.t.'
d'autres assurément.
A hauteur de l'Amirauté, notre én'l'at
Mgr Leynaud, nous passe en revue.' tï h
l'air ravi. H y a de quoi vraiment.
Par le boulevard de France, nous al-
eignons la place du Gouvernement que
10US contournons. Une affluence plus con-
sidérable de curieux se presse sur riôtro
passage et nous fait escorte jusque ta Ca-
thédrale où nous parvenons au moment
que sonne la demi de 5 heulres.
L'Ilisl' métropolitaine s'emplit rapi-
dement. 'M. Dutard, le talentueux orga-
niste, exécute un morceau choisi d'har-
monie. On chante ensuite le salut. Et puis
solennellerrue-nl, Mgr nous transmet la bé-
nédiction apostolique accordée par le
Saint Père. Sur cette bénédiction, que
chacun emporte jalousement, au fond de
son cœur, la cérémonie su termine et la
dislocation à lieu. Il va. être fi heures.
Cf fût une journée réussie, très véuf-
*ie. :Lt's pessimistes en ont été stupéfaits.
Bravo 1
Louis ROYFR,
ALGER
(knilre les salles de jeux. Le « Mutilé
Lie l'Algérie », et aver lui, la « Grande
Lessive 1), ont ouvert une campagne de
salubrité publique icontre les salles de
jeux qui font tant de malheureuses vic-
times; ils en réclament la suppression.
Nos confrères feront-ils écoutés? C'est
peu probable. M. le Gouverneur (Général
et M. le Préfet diront ce qu'a dit à la
Chambre M. le Ministre des Finances:
« Les jeux rapportent trop au budget,
pour qu'on les supprime. » Qu'importent
les catastrophes de toutes sortes qui s'y
produisent, les ruines morales et maté-
ricHcs dont les salles do jeux sont cause.
Ça rapporte, cela suffit et puis. HiTÇFnt
n'a pas -- d'odeur.
1,
Enseignement. Nous avons plusieurs
fois signalé la vigoureuse campagne ^me-
née par lo « Comité d'Enseignement libre »
au profit de l'éducation chrétienne.' Õu!'\
60 mm es heureux d'aprendre qu'à la ren-
trée d'octobre, s'ouvrira à N.-D. d'Afrique,
dans les bâtiments de l'ancien Carmel,
une Ecole d'enseignement seeondaii-e,.qui
offrira aux familles tous les avantages
d'une véritable culture classique et chré-
tienne. Cette création répond à des" be-
soins sur lequels il est superllu d'insister.
Les catholiques d'Alger ne peuvent que
remercier les hommes courageux et dé-
voués qui en ont pris l'initiative.
A la même date, dans l'important quar-
tier de Bab-el-Oued, rue Lestienne, une
nouvelle Ecole primaire catholique sera
mise à la disposition des ifamillos. Elle as-
surera à leurs enfants avec une instruc-
tion solide, l'inappréciable bienfait d'une
éducation foncièrement chrétienne. 418
salles de classe, la cour de récréation. et.
les divers services, qu'an a bien voulu
nous faire visiter, répondent à toutes les
lois de l'hygiène moderne la plus scrupu-
leuse. On peut s'ald, dès maintenant,
pour l'inscription des enfants, à M. le (îpré
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