Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1919-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1919 02 juin 1919
Description : 1919/06/02 (A8,N414). 1919/06/02 (A8,N414).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63769069
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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PARAISSANT LE DIMANCHE
La Société do Publicité Religieuse, 6, Place de la Bourse, à Paris
est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour le journal.
ALGER, le 30 Mai 1919
q n'il fandrait détrutre
en Allemagne
En France, nous avons eu trop
souvent l'occasion de déplorer la
prétendue « neutralité » scolaire,
pour ne patl nous être rendus comp-
te par nous-mêmes de l'influence
bonne ou néfaste qui s'exerce, « par
l'instruction reçue et l'éducation »
qui en résulte4 sur le cerveau de
lenfant et oui s'y imprime de ma-
nière indélébile. En sorte que les
citoyens d'une époque ne sont que
des fruits plus ou moins utiles à la
société, plus ou moins portés vers
le bien ou vers le mal, selon ce que
les mttfttrteura-ont semé dans les es-
prflô s'entr' ouvrant aux choses du
monde.
- A -
En Allemagne, qui a tait la caste mi-
litaire céqu'èlle était? qui a sut per-
mis à l'empereur et à son fils, de mê-
me qu'à leurs jâfikdrs qu'ils- trai-
naient dans leur sillage et dont ils
étaient, à la fin, les maitres et les
serviteurs, qui a fait de 'ces gens-là
de nouveaux Nérons ? Qui leur a
donné toute puissance ? Qui a donné
au peuple la mentalité d'une solda-
tesque soumise aux règlements jus-
qu'à la platitude, et ivre d'instincts,
le carnage, et de rapine, jusqu'au
sadisme et jusqu'à la lâcheté ? Qui,
d'une nation destinée, si elle eût été
mieux éduquée, à être grande parmi
les plus gran des, tant par ses forces
- naturelles et les produits de son sol,
que par,«son activité oommerotale,
son esprit d'ordre et de mélhode. sa
faculté d'assimilation, qui, de cette
nation-là, a fait une bande, une hor.
de de fous furieux? -
L'instituteur allemand.
On l'a déjà répété sur tous les tons,
on-l'â "écrit 80UI toutes les formes :
l'instituteur boohe est à la base de
de tous les progrès de son pays, de
toute la puissance à laquelle celui-ci
avait atteint, de toute l'odieuse hor-
reur à laquelle il a abouti.
Fort d'un enseignement basé sur
le sentiment de la force, sur la néces-
sité d'une discipline rigoureuse des-
tinée à imposer cette dernière aux
voisins pour les transformer en des
feudataires aux droits limités, l'insti-
tuteur allemand s'est appliqué à fai-
re de ses élèves autant de futurs sol-
dats surtout imbus de leur supério-
rité. de leurs droits à exercer celle-ci
sur les peuples jugés inférieurs.
.- Qu'en est-il résulté ? C'est que
toute l'Allemagne, dont l'esprit fut
iotgé au même creuEet se dressa
d'un seul bloc contre le reste de
Inhumanité pour anéantir ce qui
n'était pas : « son Droit », ce qui n'é.
tait-pas : « sa Force. »
Qu'on détruise la puissance indus-
trielle et commerciale de l'Allema-
gne/ qtf'oli anéantisse - sa flotte com-
merciale, sa marine de guerre, qu'on
lui supprime son armée : tout cela
ne servira de rien, si l'on -permet à
l'instituteur allemand de reprendre,
de poursuivre son enseignement
d'avant 1014; toutes les mesures que
l'on pourra piendre pour rendre ino-
ffensif un peuple Qui ne rêve, après
avoir toujours rêvé, que domination,
toui sera inutile, si les manuels sco-
laifès ne forgent pas lès esprits avec
de là modestie, de l'amour du pro-
chain, du sentiment de fraternité
: qui doit animer les uns envers les
autres, tous les peu pies. -'
Voilà ce que ceux qui sont chargés
de nous donner -la paix auraient dû
, exiger pour éviterde nouvçlles guer-
res :
Nommer des commissions pour
surveiller les instituteurs et leurs li-
viés,neriit aussi utile que de savoir si
Fetat-major du général von X. com-
porté plus- d'omdiers que le traite ae
paix ne le prévoit.
..: Prenez garde À l'instituteur bo-
che ! LE LORRAIN
LES
amIIn il uaMinai n un
ÏSUWt ÎT8E ÏWW5 111ÀI
Dans plusieurs départements, des
conférences de Saint-Vincent de Paul
se tout pTétentéet pour remplir le rôle
de tuteur légal enven des pupilles de
la naticm. Plusieurs préfets ont accueil-
li cette demande, @ d'autrsa lui ont oppo
al une lin de nonrecvrotr.
Un recounr contre ceux-ci a été iot-
mé en Conseil (TEtit, Ce moure,
abouti à un arrêté en date du il mars
1819 qui mmummit le bien-fondé ds la
demande des Can'érfllce,.- (Nonueiffi
,.)
Les négociations de Paix
M. Clemenceau a répondu à Ja note
que le eomte de Brockdorff lui avait
adressée au sujet des conditions éco-
nomiques du traité. Dans sa réponse
il a relevé leb crimes internationaux de
l'Allemagne : dans la guerre sous ma-
rine conduite « au mépris de toutes
lea lois tL de tous les précédents » ;
dans le sort fait aux habitants des ter-
ritoires envahis ; dans la dr.strucllop
sauvage et calculée de3 ressources du
nord de la France en charbon.
Il était bon que ces faits odieux fus-
sent rappelés.
Le volume des contre-propositions
allemandes a été remis hier jeudi à M
Clemenceau. On pense que la réponse
deS alliés une fin de non recevoir
sera donnée avant le 5 juin et que trois
jours après l'Allemagne devra dire
« ooi-ou oun ».
Les Autrichiens ont enfin reçu les
conditions de paix. Le fretard
provient de la question finanoière.L'An.
triche est très pauvre et Otf a conscience
qu'il loi sera ne toute impossibilité de
payer l'énorme somme qu'il faudrait
exiger.
Le Censeil des Quatre s'est occupé
de la Russie où l'on prévoit la fin très
prochaine du régime terroriste. IOn at-
tend d'an jour à l'autre la prise de
Pélrograde par l'armée de l'amiral
Koltcnak que commande un général
français. Les alliés auraient décidé de
reconnaître le gouvernement de l'ami-
ral russs si ce dernier s'engage à
réunir le plus tôt possible l'assemblée
constituante et A reconnaître les em-
prunts russes.
-- -- - --.-.- - - -
Le Vole des femmes
La, uliambre des députés par 344
voix contre 97 a adopté le projet de
loi consacrant l'égalité des droits
politiques des hommes et des lem.
mes.
La Chambre à la demande de M.
Houbé a adopté à l'unanimité une
disposition additionnelle appliquant
la loi à l'Algérie.
Notons dans la plaidorie de M.
Viviani cet aveu hélas trop vrai :
On prétend que la réforme nuira à
l'esprit de famille. Mais l'esprit de
famille n'existe plus. Existe-il dans
la bourgeoisie si laborieuse, mais où
les conditions de la vie font qu'on
recherche les dots ? Existe-t-il dans
la classe ouvrière, où la femme est
obligée d'aller à l'atelier et à l'u-
sine ?»
Et c'est bien parce que la famille
n'existe plus qne notre pauvre so-j
ciété va si rapidement à la dérive.
M. Viviani estime que tout est bien
dans le meilleur des mondes ; grand
bien lui fasse. Demain lui fera
peut-être changer davis.
M. Houbé après avoir obtenu
qne la loi serait appliquée à l'Algérie
disait dans les couloirs :
« La femme algérienne a autant
que ses sœurs des provinces fran-
çaises le droit d'être représentée
dans le - corps élecoal. N'a-t-elle
pas admirablement lait son - devoir
au cours de cette guerre et cela dans
des conditions les plus difficiles,
alors que les hommes mobilisés ne
revoyaient leur foyer qu'une lois
par an ?
« C'est en partie grâce à elle que
l'Algérie a poursuivi son œuvre et
que notre grande,colonie a pu ravi-
tailler la - Métropole. Notre noble
compagne fut a la peine ; il est juste
qu'elle soit à l'honneur. »
a
I C'était au moment où, au cours de
- q'_était u me!ll , au' os de
la discussion, M. Lefebvre du Prëy,
député de Saint-Omer adversaire du
projet, s'efforçait de rappeler à la
Chambre les notions sur lesquelles
repose une Sooiété : la distinction
du rôle de l'homme et de celui de la
- - - - -
femme qui est surtout un rôle de mè-
re. Un député d'extrême gauche crut
devoir protester :
Les bourgeois mettent leurs
gosses en nourrice.
Pardon t Je suis un bourgeois
et j'ai été élevé par ma mère, répli-
qua M. Lefebvre du Prey. Vous
voulez en savoir davantage ? j'ai
treize enfants, et tous, ont été nour-
ris par leur mère.
Le scepticisme habituel & la Cham-
bre gouailleuse devant tout ce qui
rjp résente une belle tradition n'y
résista pas. Une pointe d'émotion dé.
cela sa présence dans ce qui reste
de coeur à l'assemblée politicienne,
et une salve d'applaudissements pro-
longés gagna tous lot bancs de la
Chambre. Dieu sait cependant que
les célibataires et les pères de minee
faÙlille- forment la majorité dans cette
Asrenrblée législative qui manipule
à son fré les statuts de la famille.
UN MILLIARD
t
Nous jonglons avec les milliards
sans réfléchir souvent à ce qu'un tel
mot signifie.
On vient de taire un calcul inté-
ressant.
On a calculé qu'unltomme mourant
à 60 ans a prononce sa vie durant
85 millions de mots s'il est taciturne
un milliard s'il est loquace ; 2 mil-
liards s'il est bavard.
Ou ne nous a pas dit combien en
ont prononcé MM. Jaurès, Renaudel
ou Jean Bon.
C'est égal, ces Messieurs les dépu-
tés fussent-ils socialistes sont bien
iucapables, si bavards qu'ils Hoient
de prononcer autant de milliards de
mots qu'ils sacrifient de milliards
de francs. - r ,
El ceci nous console de cela t
Llittlt IMrt 11 Nord
Les industriels de Roubaix et de
Tourooing n'ont pu tronver en Angle-
terre le crédit nécessaire pour acheter
sur le marché anglais les laines néces-
saires au ravitaillement de leurs usines
dans l'impossibilité de fonctionna.
Ils se sont alors adiessés à un grou-
pe de banquiers américains qui ont
consenti aux iainiers un prêt de 80 mil-
lions de dollars. Voici donc une de
nos grandes industries françaises qui
va pouvoir rendre vie.
Nos Bolchevisants
a
Nous n'avons pas de bolchevipme
en France, mais notifiions baaiu
coup de bolchevisants admirateurs
ae LiCnine et ae rroisky qui vou-
draient nous en faire goûter le régi-
me. Ils travaillent à nous l'amener ;
exemple ces quelques extraits de
journaux de la sociale rouge :
Les temps sont tout de môme cbansèl.
Iller dans nos 1 moi. on marchait surtout
pour des réformes, les trois-huit en tête.
Aujourd'hui rien de pareU. rien de compa-
rable. t.
Certes, nul d'entre les manifestants n'en-
tend négliger, tant que sévira le capitalisme,
les améliorations immédiates des conditions
matérielles et moralus de la vie ouvrière.
Mais qui ne sent que ce n'est point la
préoccupation, dominante ?
u La bourgeoisie a définitivement donné
aux yeux de tout l'univers sa mesure d'inca-
pacité et de malfaisance.
Après 'e crime inexpiable de la guerre,
après les ruines, les deuils et les souffrances,
elle ne peut absolument pas remettre de
l'ordre, jeler une base civilisatrice dans l'Eu-
rope dévastée.
Les jours du capitalisme sont donc comp-
tés. 1
Voilà ce qu'a signifié le 1 Mai t
"8.8
Ecoulez les fontes, bourgeois, elles récla-
ment le pouvoir tout le pouvoir pour fonder
la cité de joie et décréter la grande paix so-
ciale. » 1
Beaucoups de braves ouvriers qui
défilèrent dans les rues le l" mai,
ne donnaient pas à leur promenade
cette signification de bataille sociale,
mais les meneurs sont là, ardents à
la lutte, qui veulent les embrigader
dans l'armée rouge et pour se les at-
tacher flattent les passions populai-
res par d'alléchantes promesses de
bonheur universel.
Dans une autre feuille dirigée pa
un député on imprime :
f Le travailleur devrait être le roi. Il le
sera. La roue de l'histoire a tournd. Voilà le
travail et les travailleurs qui s'installent en
maîtres dans rOrient et dans le centre de
l'Europe. La vague s'avance.
La vague c'est le bolchevismcet
en fait de bonheur et de royauté, le
bolchevisme pour le travailleur c'est
la misère et la famine.
Notre bonne ville d'Alger ne veut
pira rester en arrière. On vient de
lui octroyer une feuilie hebdomadai-
re qui a pour titre « Demain » et qui
est écrit dans le plus pur bolche-
visme.
Dana le n - du 25 mai se trouve un
article siené « Spartacus » dont pour
l'édification de nos lecteurs nous
reproduisons la fin ;
Ces meilleurs vont disant que nous tom-
mes trwp exigeants, qne cela'empéchoq la re-
prhe de la bonne marche de la machine io-
cisle.
IMe M Incapable, la machine loclal., de
Don dernier satisfaction, notre idéal lit ir-
réilirable, ta société bourgvoliv, car elle
n'est organisée que pour le bien-être de
quelques uns. Elle est équilibrée de façon à
ce que le prolétaire Boit toujours la dupe, et
l'augmentation des salaires, cette maigre
victoire 1 va de pair avec une hausse des lo-
yers, des vivres, des vêtements, des impôts !
Alors ? Alors camarades, Il ne ne nous
reste plus qu'à démolir cette mauvaise ma-
chine, qui ne peut produire lo bien être
pour tous. Le socialisme et le Syndicalisme
intégral sonnent le rasEemblement, accourez
tous.
La feuille bolcheviste d'Alger a
trouvé dans les milieux ouvriers uue
somme assez rondelette pour 1 i as-
surer l'existence et lui permettreune
action révolutionnaire très active.
Et vous, chers lecteurs catholfque,
Immoles d'ordre et de vraie liberté,
vous restez indifférente devant « la
vague qui avance. » Pour défendre
l'ordre social sérieusement menacé
vous attendez que les mines accu-
mulées éclatent de tous les côtés.
Alors il sera trop tard.
Qui donc les place ces mines desti-
nées à vous fair j sauter ? Les jour-
naux, les journaux, les journaux.
A qui va l'or des bolchevisants ?
Aux journaux, aux journaux, aux
journaux.
Qui s'organise et fera la révolution
de demain ?
Les journaux, les journaux, les
journaux.
Quelle est la seule digue qui fera
arrêter le flot dévastateur?
D'autres journaux.
Nous en faisons un, soutene-le.
Donnez-lui les moyens de se déve-
lopper, de s'agrandir, de se transfor-
mer.
Le journal est l'instrument d'offen-
sive et de défensive le plus puissant
mais il est aussi le plus coûteux.
Ecoutons encore ce que nous ré-
sorve Jacques Bouge dans ee même
organe algérien « Demain : »
Ce que veut le socialiste 1 C'est que le capi-
tal qui sert à produite (machines, navires,
rails, champs etc. ) appartienne à l'ouvrier
ou au groupe d'ouvriers qui l'utilise.
Alors le propriètaire - qui n'est pas le pro-
ducteur, le producteur étant l'ouvrier q'll
prend la pioche, la charrue, la machine,
le propriétaire parasite qui uc produit rien
sera mis hors de son champ du sa ferme. Lei
capitaliste n'aura plus qu'une ressource. On
lui dira fainéant, travail ou crève Le capi-
tal existera, il sera déculpé mais le capitaliste
aura disparu.
Le capital déculpé ? Avec le beau,
régime des Spartacus et des Jacques
Rouge le capital aura disparu en mê-
me temps que le soi-disant capi-
taliste.
S.
---.-- 4> ---------
Le Maréchal Pétain
AUX LORRAINS
Une souscription tut ouverte en Lor-
raine au lendemain de l'armistice pour
venir en aide aux soldats mutilés. Cette
souscription a pr3duit un million
400.000 francs qui viennent d'être en-;
voyes par M. Mirman comnaissaire'de
la République à Metz au maréchal Pé-
tain. 1
Le maréchal a répondu aussitôt par
la dépêche suivante :
- « Lè geste généreux de la Lorraine
(lélivrée est tout à fait touchant et sym-
bolique. Il sera compris. Je remeiciel
les lorrains au nom des glorieux mu-
tilé ».
- - 1
Jeanne d'Arc et le
maréchal Foch
A un télégramme qui lui tutladressé le
18 Mai après la manifestation de Jeanne
d'Arc, le maréchal Foch a répondu
d'Alsace à M. de Massue, président da
comité national des fêtes :
« Recevez tous mes renufciemenlsl
pour la pensée que vous avez eue de
m'associer avec les soldats de la gierre
de la libération à l'hommage rendu à
notre héroïne nationale. Les renrésen-
tanlt'ife nos provinces retrouvées ont
donné, par leur présence, sa pleins si-
gnification à cette fête en l'honneur de
celle qui n'a jamais douté du salut de la
France. Veuillez bien être auprès des
mi-mbres du comité l'interprète de ma
gratitude et tronver ici, monsieur le
préaidt-nt, l'assurance de mes meilleur*
sentiments. »
De tout temps
Parmllt's traditions trantmlses par nos
arrière-crand.'more., il nous faai conserver
le nom de l'Elizir Anttalai eux du D' GullJi,
créé en 1812 et spécifique certain de toute
lfi maladies dues aux glaires et à la bile (foie
omur, rhumatlsmo, osttnne) 5 fr. net toutes
phanrnrciffi.
La Guerre Religieuse
- - -
La guerre est à peine finie, la paix
n'est pas signée et déjà les fauteurs
de guerre religieuse recommencent
leur sinistre besogne de division et
de haine.
Nos frères Alsaciens-Lorrains sont
de fervents catholiques.
Ils aiment leur religion.
Ils y tiennent comme à la prunelle
de leurs yeux.
C'est un droit respectable, sacré
même.
Le Gouvernement de la - Républi-
que a fini par le comprendre.
Les persécuteurs français ne le lui
pardonnent pas.
En voici la triste preuve qui s'éta-
lait l'autre jour dans un journal
français :
« Le Comité de vigilance de l'U
nion fédérative de la Libre Pensée
française et des Colonies dénonce à
tous les républicains l'acte de for-
faiture commis par le Gouvernemenl
de M. Clemenceau qui a usé procé-
der officiellement à deux nomina-
tions religieuses en Alsace-Lorraine,
« El considérant que la Républi-
que laïque a le devoir d ignorer tou-
tes les bectes, proteste contre cette
violation de lu loi de séparation,
contre ce défi à la liberté de cons-
oienoe, qui constitue une infâme ma-
noeuvre pour replacer sous le joug
des prêtres, véritables auteurs de la
guerre mondiale, la France républi-
caine et laïque.
a Enjoint à tous les républicains
libres penseurs du Parlement de
mettre en demeure, le Gouverne
ment et son chef de respecter les
lois de la République et de prendre
teutes les mesures énergiques contre
la tardive et dangereuse dévotion de
M. Clemenceau. »
Pour ces gens là rien n'existe que
l'anticlericalisme le plus niais et le
pins sauvage. Quels parfaits crétins 1
.- ----- - ---- -- - -.
Congrès des Colons ûlpe
1.0. colons du déparlement d'Alger,yiticul-
teur" et agricmteure, font un apppl prenant
aux colons des départements d'Oran et de
Constautine pour qu'ils assistent au Congrè-
qui se tiendra a Alger au théâtre municipal
les 2, 3, et 4 juin.
-- __A -- .--
ALGER
Nomiuntioii ecclésiastique. -
Par décision de Mgr l'Archcvôquu en date
du 18 mal, M. l'abbé Bila Pierr. curé de
Boghar, a été nommé chapelain de la mé-
tropole d'Alger.
La kermesse des mntilés. - La
grande kermesse donnée les 17, 18 et 19 mal
par l'Amicale des Mutilés du département
d'Alger et l'Œuvre Municipale de rééducation
a obtenu lo succès qu'elle mélriait,
Les diverses attractions ont attiré une foule
considérable évalué à quinz mille personnes
environ durant les trois jours de fêle.
Les mulilés remercient bien vivement la
population algéroise qui vient de leur donner,
une fois de plus, une preuve éclatante de la
sympathie toujours égale et profonde qu'elle
profssse pour eux.
La recette s'est élevée à 14 552 fr,75,
IVoe services maritime» postaux]
Le 20 mai seulement l'Algérie fut Infor-
mée que les compagnies de Na .'igaiion avaient
dénoncé le 11 mars les contrais qui les
liaient à notre colonie. M Lefebvre a aussitôt
convoqué l'assemblée qui s'est réunie semedi
dernier 24 courant pour examiner la situa-
tion.
L'unanimité des délégués a protesté avec
Indignation contre le procédé véritablement
Inoui du ministre de la marine qui avisé de-
puis plus de de'x mois a attendu les der-
alers jours pour porter à la connaissance du
gouvernement général une aussi grave me-
sure.
Mais nos représentants dans la longue ais-
cussion qui suivit se sont montrés très divi-
sés snr la solution à faire triompher, les uns
plaidant pour la formation d'une flotte d'E-
tat, les autres en faveur de la libre concur-
rence et de la liberté du pavillon. - -
Bref l'assemblée pléniaire a voté les con-
olusion!» du rapport de la Commission insis-
tant sur l'impérieuse nécessité d'apporter à
la crise des transports maritime une solution
immmédiate et demandant au gouvernement
-. 11 '1' - - - - -- - - - -
d'organlscr sans retara la uason BU IllJIJme
par les moyens suivants ou tout autres jugés
susceptibles de hfctev la solution nécessaire :
1* Affectation aux lignt- a d'Algérie en nom
bre suffisant, de paqlJPbotR provenant de pri-
ses ou dont l'Etat dispose 11 quelque titre que
ce "-oit dans l'un quelconque de ses députe-
ments ;
2 Obtention de paquebots provenant du
tonnage ennemi ;
3' Acquisition ou affrètement <2c paque
bots ;
4 Maintien de la liberté de pavillon, pen-
dant la période de' transiiion, itirqti'à la réa-
lisation du régime orloané par le Parlement
et adopté par les assemblées algériennes.
M. Lefebvre est parU immédiatement pour
Paris ayant pu s'embarquer le jour même.
Mort d'un avla teur algérien.
Le pilote aviateur André Servies est mort
carbonisé en essayant à Angers un biplan bi-
moteur qui dans son premier vol prit feu et
tomba en flammes d'une grande hauteur.
Avant la déclaration de guerre le regretté
aviateur avait été versé dans l'artillerie puis
affecté à l'aviation à l'école ds la Béola (Oran)
Après avoir obtenu son brevet de pilote en
1915, Il se rendit sur le front où Il fut l'objet
de plusieurs citations.
Nécrologie. Dieu a rappelé à lai
une femme de bien et une bonne chrécienne-
Madame Vve Goinard pieusement décédée à
l'âge de 81 ans.
Une nombreuse assistance a pris part à ses
obsèques qui furent célébrée lundi dernier.
Nous prions le docteur Goinard son fils et
Mme Goinard, sa fille Mme Pasquler.
Bronde et M. Pasquler-Bronde, ainsi que
les petits oufants de la vénérée défunte d a-
gréer nos tràs sincères condoléances.
BUDA. Cour criminelI«s. Bou-
mekraf Abdelkader gérant Intérimaire de la
ferme Larier, près Ckercbell, séduisit la fille
d'un de ses ouvriers Gheriia El Allem Agée
de 17, ans puis la séquestra dans une cuve
Son cadavre fut retrouvé enterré dans un en-
droit presque inaceisibie de la côte.
La cour criminelle a condamné l'assassin
à vingt ans de travaux forcés. 11 en est quitte
à bon marché. Ce jugement est sévèrement
commenté par l'opinion publique.
,-
CO NST ANTIIWE
Le Théâtre Municipal. rouvre
ses portes avec une troupe de comédie bouffe
et un répertoire « spécial » pour satisfaire
les Instincts les plus libidineux des foules les
gens « propres i se demandent jusqu'à quel
point une Municipalité a le droit de concé-
der la belle scène constantlnoise pour un tel
but.
Les citoyens honnêtes se demandent si le
théâtre d'une cité comme la nôtre doit servir
d'école à la poruographie.
Nos édiles se sont-ils jamais souciés de leur
responsabilité moralo :
Ce n'est pas tout de faire pousser des
flturs sur le fumier des remblais ; il ne faut
pas étouffer maintenant sous la vdiange les
fleurs de la jeunesse constantinoiae.
Les Cérémonies de la Commu-
nion solennelle. se sont déroulées à
la Cathédrale au milieu d'une multitude in-
nombrable avec l'éclat accoutumé et dans
l'ordre le plus parfait. Vendredi Mgr après
l'examen d'usage a donné le Sacrement de
Confirmation et fait lui même la quête pour
le Séminaire.
–Au nom des parents des jèunes commu-
niants nor-.s adressons nos remerciements aux
Prêtres et aux maîtres lit dévoués qui les ont
préparés après leur avoir si patiemment en-
solgné le catéchisme.
Le retour de la terre aux Ara-
heM, La presso a-lgérolse a cité un fait de
vente d'un domaiue d'un colon à un indi-
gène.
Dans notre province de Constantlne ce
n'est pas un msis cent laits du même genre
qu'on pourrait citer.
Cela est à signaler et à surveiller avant que
le danger ne soho devenu plus grand.
AIN ABESSA. Mariage. Il a été
célébi é le 15 mai à 5 heures du soir dans
notre petite église, le mariage de la char-
mante il gracieuse Mlle Joséphine Barrai,
fille de M et Mme Julien Barrai propriétaires
Aïn-Abessa, avec M. Paul Dussaix, fils de
Mme Vve François Dussaix et neveu de notre
sympathique conseiller général M. Eugène
Dussaix. de Kerrala.
Les quelques mots prononcés par M. Bats
curé do Sétif nous ont profondément touchés,
'a courte mais si belle allocution a fàit péaé-
Irer en nous une tensibleémotion.
La cérémonie religieuse a été des plus so-
lennelles.
Les nombreuses amies de la mariée ont
tenu à lui témoigner leur Sincère affection ;
elles n ont rien épargné 1 leurs cantiques,
leur chant et leur dévouement mérlivnt tout
les éloges.
M. Bourgeois et M. de Champeaux amis du
marié ont ajouté à la solennité par l'edeu.
lion d'une magnifique page musicale.
M. Bourgeois musicien de cotur et d'àme
fit vibrer d'une manière péftétrante les cordes
de son violoncelle pendant que M. de Cham-
peaux l'aecompagnait sur l'harmonium avec
un talent do maestro.
A la sortie un apéritif a été offert à toutes
les aimables personnes ayant honoré de leur
présence la bénédiction nuptiale ; le luxueux
repas du soir a été suivi et - terminé par une
soirée dansante; la Joie et les eœurs étaient
à l'unisson.
.- - - -
Puissent les meilleurs vœux de bonheur
suivre les jeunes époux et favoriser les désirs
des familles que cette union rallie une deu-
xième fois.
- CI __N
Le pécule des morts
Qu'est-ce que le pécule des morts 1
C'est une indemnité de 1.000
trancs accordée aux familles des of-
ficiers subalternes, sous-officier >, ca-
poraux et soldats décédés au combat
ou à la suite soit de blessures re-
çues au cours du combat, soit de
malauies contractées pendant que
ces militaires percevaient l'indemni-
té de combat.
Ces militaires devaient posséder
un ou plusieurs carnets de pécule,
s'ils sont morts après le 1" avril
1917. Si la somme portée *rr les car-
nets est inférieure à 1.000 francs elle
sera complétée ; si elle estsupérieuro
elle sera touchée intégralement.
En outre le total de l'indemnité
est majoré de 20 0/0 pour ehaquo
enfant au-dessus de 16 ans.
10 QBNTIMBS
aNf&h^ie
ABONNEMENTS
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Algerib (3 proylum) 6 mois 3 fr. flQ t
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Envoyer 50 centimes pour les change-• »
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Chronique locale 1) 0 fr. 30
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PARAISSANT LE DIMANCHE
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est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour le journal.
ALGER, le 30 Mai 1919
q n'il fandrait détrutre
en Allemagne
En France, nous avons eu trop
souvent l'occasion de déplorer la
prétendue « neutralité » scolaire,
pour ne patl nous être rendus comp-
te par nous-mêmes de l'influence
bonne ou néfaste qui s'exerce, « par
l'instruction reçue et l'éducation »
qui en résulte4 sur le cerveau de
lenfant et oui s'y imprime de ma-
nière indélébile. En sorte que les
citoyens d'une époque ne sont que
des fruits plus ou moins utiles à la
société, plus ou moins portés vers
le bien ou vers le mal, selon ce que
les mttfttrteura-ont semé dans les es-
prflô s'entr' ouvrant aux choses du
monde.
- A -
En Allemagne, qui a tait la caste mi-
litaire céqu'èlle était? qui a sut per-
mis à l'empereur et à son fils, de mê-
me qu'à leurs jâfikdrs qu'ils- trai-
naient dans leur sillage et dont ils
étaient, à la fin, les maitres et les
serviteurs, qui a fait de 'ces gens-là
de nouveaux Nérons ? Qui leur a
donné toute puissance ? Qui a donné
au peuple la mentalité d'une solda-
tesque soumise aux règlements jus-
qu'à la platitude, et ivre d'instincts,
le carnage, et de rapine, jusqu'au
sadisme et jusqu'à la lâcheté ? Qui,
d'une nation destinée, si elle eût été
mieux éduquée, à être grande parmi
les plus gran des, tant par ses forces
- naturelles et les produits de son sol,
que par,«son activité oommerotale,
son esprit d'ordre et de mélhode. sa
faculté d'assimilation, qui, de cette
nation-là, a fait une bande, une hor.
de de fous furieux? -
L'instituteur allemand.
On l'a déjà répété sur tous les tons,
on-l'â "écrit 80UI toutes les formes :
l'instituteur boohe est à la base de
de tous les progrès de son pays, de
toute la puissance à laquelle celui-ci
avait atteint, de toute l'odieuse hor-
reur à laquelle il a abouti.
Fort d'un enseignement basé sur
le sentiment de la force, sur la néces-
sité d'une discipline rigoureuse des-
tinée à imposer cette dernière aux
voisins pour les transformer en des
feudataires aux droits limités, l'insti-
tuteur allemand s'est appliqué à fai-
re de ses élèves autant de futurs sol-
dats surtout imbus de leur supério-
rité. de leurs droits à exercer celle-ci
sur les peuples jugés inférieurs.
.- Qu'en est-il résulté ? C'est que
toute l'Allemagne, dont l'esprit fut
iotgé au même creuEet se dressa
d'un seul bloc contre le reste de
Inhumanité pour anéantir ce qui
n'était pas : « son Droit », ce qui n'é.
tait-pas : « sa Force. »
Qu'on détruise la puissance indus-
trielle et commerciale de l'Allema-
gne/ qtf'oli anéantisse - sa flotte com-
merciale, sa marine de guerre, qu'on
lui supprime son armée : tout cela
ne servira de rien, si l'on -permet à
l'instituteur allemand de reprendre,
de poursuivre son enseignement
d'avant 1014; toutes les mesures que
l'on pourra piendre pour rendre ino-
ffensif un peuple Qui ne rêve, après
avoir toujours rêvé, que domination,
toui sera inutile, si les manuels sco-
laifès ne forgent pas lès esprits avec
de là modestie, de l'amour du pro-
chain, du sentiment de fraternité
: qui doit animer les uns envers les
autres, tous les peu pies. -'
Voilà ce que ceux qui sont chargés
de nous donner -la paix auraient dû
, exiger pour éviterde nouvçlles guer-
res :
Nommer des commissions pour
surveiller les instituteurs et leurs li-
viés,neriit aussi utile que de savoir si
Fetat-major du général von X. com-
porté plus- d'omdiers que le traite ae
paix ne le prévoit.
..: Prenez garde À l'instituteur bo-
che ! LE LORRAIN
LES
amIIn il uaMinai n un
ÏSUWt ÎT8E ÏWW5 111ÀI
Dans plusieurs départements, des
conférences de Saint-Vincent de Paul
se tout pTétentéet pour remplir le rôle
de tuteur légal enven des pupilles de
la naticm. Plusieurs préfets ont accueil-
li cette demande, @ d'autrsa lui ont oppo
al une lin de nonrecvrotr.
Un recounr contre ceux-ci a été iot-
mé en Conseil (TEtit, Ce moure,
abouti à un arrêté en date du il mars
1819 qui mmummit le bien-fondé ds la
demande des Can'érfllce,.- (Nonueiffi
,.)
Les négociations de Paix
M. Clemenceau a répondu à Ja note
que le eomte de Brockdorff lui avait
adressée au sujet des conditions éco-
nomiques du traité. Dans sa réponse
il a relevé leb crimes internationaux de
l'Allemagne : dans la guerre sous ma-
rine conduite « au mépris de toutes
lea lois tL de tous les précédents » ;
dans le sort fait aux habitants des ter-
ritoires envahis ; dans la dr.strucllop
sauvage et calculée de3 ressources du
nord de la France en charbon.
Il était bon que ces faits odieux fus-
sent rappelés.
Le volume des contre-propositions
allemandes a été remis hier jeudi à M
Clemenceau. On pense que la réponse
deS alliés une fin de non recevoir
sera donnée avant le 5 juin et que trois
jours après l'Allemagne devra dire
« ooi-ou oun ».
Les Autrichiens ont enfin reçu les
conditions de paix. Le fretard
provient de la question finanoière.L'An.
triche est très pauvre et Otf a conscience
qu'il loi sera ne toute impossibilité de
payer l'énorme somme qu'il faudrait
exiger.
Le Censeil des Quatre s'est occupé
de la Russie où l'on prévoit la fin très
prochaine du régime terroriste. IOn at-
tend d'an jour à l'autre la prise de
Pélrograde par l'armée de l'amiral
Koltcnak que commande un général
français. Les alliés auraient décidé de
reconnaître le gouvernement de l'ami-
ral russs si ce dernier s'engage à
réunir le plus tôt possible l'assemblée
constituante et A reconnaître les em-
prunts russes.
-- -- - --.-.- - - -
Le Vole des femmes
La, uliambre des députés par 344
voix contre 97 a adopté le projet de
loi consacrant l'égalité des droits
politiques des hommes et des lem.
mes.
La Chambre à la demande de M.
Houbé a adopté à l'unanimité une
disposition additionnelle appliquant
la loi à l'Algérie.
Notons dans la plaidorie de M.
Viviani cet aveu hélas trop vrai :
On prétend que la réforme nuira à
l'esprit de famille. Mais l'esprit de
famille n'existe plus. Existe-il dans
la bourgeoisie si laborieuse, mais où
les conditions de la vie font qu'on
recherche les dots ? Existe-t-il dans
la classe ouvrière, où la femme est
obligée d'aller à l'atelier et à l'u-
sine ?»
Et c'est bien parce que la famille
n'existe plus qne notre pauvre so-j
ciété va si rapidement à la dérive.
M. Viviani estime que tout est bien
dans le meilleur des mondes ; grand
bien lui fasse. Demain lui fera
peut-être changer davis.
M. Houbé après avoir obtenu
qne la loi serait appliquée à l'Algérie
disait dans les couloirs :
« La femme algérienne a autant
que ses sœurs des provinces fran-
çaises le droit d'être représentée
dans le - corps élecoal. N'a-t-elle
pas admirablement lait son - devoir
au cours de cette guerre et cela dans
des conditions les plus difficiles,
alors que les hommes mobilisés ne
revoyaient leur foyer qu'une lois
par an ?
« C'est en partie grâce à elle que
l'Algérie a poursuivi son œuvre et
que notre grande,colonie a pu ravi-
tailler la - Métropole. Notre noble
compagne fut a la peine ; il est juste
qu'elle soit à l'honneur. »
a
I C'était au moment où, au cours de
- q'_était u me!ll , au' os de
la discussion, M. Lefebvre du Prëy,
député de Saint-Omer adversaire du
projet, s'efforçait de rappeler à la
Chambre les notions sur lesquelles
repose une Sooiété : la distinction
du rôle de l'homme et de celui de la
- - - - -
femme qui est surtout un rôle de mè-
re. Un député d'extrême gauche crut
devoir protester :
Les bourgeois mettent leurs
gosses en nourrice.
Pardon t Je suis un bourgeois
et j'ai été élevé par ma mère, répli-
qua M. Lefebvre du Prey. Vous
voulez en savoir davantage ? j'ai
treize enfants, et tous, ont été nour-
ris par leur mère.
Le scepticisme habituel & la Cham-
bre gouailleuse devant tout ce qui
rjp résente une belle tradition n'y
résista pas. Une pointe d'émotion dé.
cela sa présence dans ce qui reste
de coeur à l'assemblée politicienne,
et une salve d'applaudissements pro-
longés gagna tous lot bancs de la
Chambre. Dieu sait cependant que
les célibataires et les pères de minee
faÙlille- forment la majorité dans cette
Asrenrblée législative qui manipule
à son fré les statuts de la famille.
UN MILLIARD
t
Nous jonglons avec les milliards
sans réfléchir souvent à ce qu'un tel
mot signifie.
On vient de taire un calcul inté-
ressant.
On a calculé qu'unltomme mourant
à 60 ans a prononce sa vie durant
85 millions de mots s'il est taciturne
un milliard s'il est loquace ; 2 mil-
liards s'il est bavard.
Ou ne nous a pas dit combien en
ont prononcé MM. Jaurès, Renaudel
ou Jean Bon.
C'est égal, ces Messieurs les dépu-
tés fussent-ils socialistes sont bien
iucapables, si bavards qu'ils Hoient
de prononcer autant de milliards de
mots qu'ils sacrifient de milliards
de francs. - r ,
El ceci nous console de cela t
Llittlt IMrt 11 Nord
Les industriels de Roubaix et de
Tourooing n'ont pu tronver en Angle-
terre le crédit nécessaire pour acheter
sur le marché anglais les laines néces-
saires au ravitaillement de leurs usines
dans l'impossibilité de fonctionna.
Ils se sont alors adiessés à un grou-
pe de banquiers américains qui ont
consenti aux iainiers un prêt de 80 mil-
lions de dollars. Voici donc une de
nos grandes industries françaises qui
va pouvoir rendre vie.
Nos Bolchevisants
a
Nous n'avons pas de bolchevipme
en France, mais notifiions baaiu
coup de bolchevisants admirateurs
ae LiCnine et ae rroisky qui vou-
draient nous en faire goûter le régi-
me. Ils travaillent à nous l'amener ;
exemple ces quelques extraits de
journaux de la sociale rouge :
Les temps sont tout de môme cbansèl.
Iller dans nos 1 moi. on marchait surtout
pour des réformes, les trois-huit en tête.
Aujourd'hui rien de pareU. rien de compa-
rable. t.
Certes, nul d'entre les manifestants n'en-
tend négliger, tant que sévira le capitalisme,
les améliorations immédiates des conditions
matérielles et moralus de la vie ouvrière.
Mais qui ne sent que ce n'est point la
préoccupation, dominante ?
u La bourgeoisie a définitivement donné
aux yeux de tout l'univers sa mesure d'inca-
pacité et de malfaisance.
Après 'e crime inexpiable de la guerre,
après les ruines, les deuils et les souffrances,
elle ne peut absolument pas remettre de
l'ordre, jeler une base civilisatrice dans l'Eu-
rope dévastée.
Les jours du capitalisme sont donc comp-
tés. 1
Voilà ce qu'a signifié le 1 Mai t
"8.8
Ecoulez les fontes, bourgeois, elles récla-
ment le pouvoir tout le pouvoir pour fonder
la cité de joie et décréter la grande paix so-
ciale. » 1
Beaucoups de braves ouvriers qui
défilèrent dans les rues le l" mai,
ne donnaient pas à leur promenade
cette signification de bataille sociale,
mais les meneurs sont là, ardents à
la lutte, qui veulent les embrigader
dans l'armée rouge et pour se les at-
tacher flattent les passions populai-
res par d'alléchantes promesses de
bonheur universel.
Dans une autre feuille dirigée pa
un député on imprime :
f Le travailleur devrait être le roi. Il le
sera. La roue de l'histoire a tournd. Voilà le
travail et les travailleurs qui s'installent en
maîtres dans rOrient et dans le centre de
l'Europe. La vague s'avance.
La vague c'est le bolchevismcet
en fait de bonheur et de royauté, le
bolchevisme pour le travailleur c'est
la misère et la famine.
Notre bonne ville d'Alger ne veut
pira rester en arrière. On vient de
lui octroyer une feuilie hebdomadai-
re qui a pour titre « Demain » et qui
est écrit dans le plus pur bolche-
visme.
Dana le n - du 25 mai se trouve un
article siené « Spartacus » dont pour
l'édification de nos lecteurs nous
reproduisons la fin ;
Ces meilleurs vont disant que nous tom-
mes trwp exigeants, qne cela'empéchoq la re-
prhe de la bonne marche de la machine io-
cisle.
IMe M Incapable, la machine loclal., de
Don dernier satisfaction, notre idéal lit ir-
réilirable, ta société bourgvoliv, car elle
n'est organisée que pour le bien-être de
quelques uns. Elle est équilibrée de façon à
ce que le prolétaire Boit toujours la dupe, et
l'augmentation des salaires, cette maigre
victoire 1 va de pair avec une hausse des lo-
yers, des vivres, des vêtements, des impôts !
Alors ? Alors camarades, Il ne ne nous
reste plus qu'à démolir cette mauvaise ma-
chine, qui ne peut produire lo bien être
pour tous. Le socialisme et le Syndicalisme
intégral sonnent le rasEemblement, accourez
tous.
La feuille bolcheviste d'Alger a
trouvé dans les milieux ouvriers uue
somme assez rondelette pour 1 i as-
surer l'existence et lui permettreune
action révolutionnaire très active.
Et vous, chers lecteurs catholfque,
Immoles d'ordre et de vraie liberté,
vous restez indifférente devant « la
vague qui avance. » Pour défendre
l'ordre social sérieusement menacé
vous attendez que les mines accu-
mulées éclatent de tous les côtés.
Alors il sera trop tard.
Qui donc les place ces mines desti-
nées à vous fair j sauter ? Les jour-
naux, les journaux, les journaux.
A qui va l'or des bolchevisants ?
Aux journaux, aux journaux, aux
journaux.
Qui s'organise et fera la révolution
de demain ?
Les journaux, les journaux, les
journaux.
Quelle est la seule digue qui fera
arrêter le flot dévastateur?
D'autres journaux.
Nous en faisons un, soutene-le.
Donnez-lui les moyens de se déve-
lopper, de s'agrandir, de se transfor-
mer.
Le journal est l'instrument d'offen-
sive et de défensive le plus puissant
mais il est aussi le plus coûteux.
Ecoutons encore ce que nous ré-
sorve Jacques Bouge dans ee même
organe algérien « Demain : »
Ce que veut le socialiste 1 C'est que le capi-
tal qui sert à produite (machines, navires,
rails, champs etc. ) appartienne à l'ouvrier
ou au groupe d'ouvriers qui l'utilise.
Alors le propriètaire - qui n'est pas le pro-
ducteur, le producteur étant l'ouvrier q'll
prend la pioche, la charrue, la machine,
le propriétaire parasite qui uc produit rien
sera mis hors de son champ du sa ferme. Lei
capitaliste n'aura plus qu'une ressource. On
lui dira fainéant, travail ou crève Le capi-
tal existera, il sera déculpé mais le capitaliste
aura disparu.
Le capital déculpé ? Avec le beau,
régime des Spartacus et des Jacques
Rouge le capital aura disparu en mê-
me temps que le soi-disant capi-
taliste.
S.
---.-- 4> ---------
Le Maréchal Pétain
AUX LORRAINS
Une souscription tut ouverte en Lor-
raine au lendemain de l'armistice pour
venir en aide aux soldats mutilés. Cette
souscription a pr3duit un million
400.000 francs qui viennent d'être en-;
voyes par M. Mirman comnaissaire'de
la République à Metz au maréchal Pé-
tain. 1
Le maréchal a répondu aussitôt par
la dépêche suivante :
- « Lè geste généreux de la Lorraine
(lélivrée est tout à fait touchant et sym-
bolique. Il sera compris. Je remeiciel
les lorrains au nom des glorieux mu-
tilé ».
- - 1
Jeanne d'Arc et le
maréchal Foch
A un télégramme qui lui tutladressé le
18 Mai après la manifestation de Jeanne
d'Arc, le maréchal Foch a répondu
d'Alsace à M. de Massue, président da
comité national des fêtes :
« Recevez tous mes renufciemenlsl
pour la pensée que vous avez eue de
m'associer avec les soldats de la gierre
de la libération à l'hommage rendu à
notre héroïne nationale. Les renrésen-
tanlt'ife nos provinces retrouvées ont
donné, par leur présence, sa pleins si-
gnification à cette fête en l'honneur de
celle qui n'a jamais douté du salut de la
France. Veuillez bien être auprès des
mi-mbres du comité l'interprète de ma
gratitude et tronver ici, monsieur le
préaidt-nt, l'assurance de mes meilleur*
sentiments. »
De tout temps
Parmllt's traditions trantmlses par nos
arrière-crand.'more., il nous faai conserver
le nom de l'Elizir Anttalai eux du D' GullJi,
créé en 1812 et spécifique certain de toute
lfi maladies dues aux glaires et à la bile (foie
omur, rhumatlsmo, osttnne) 5 fr. net toutes
phanrnrciffi.
La Guerre Religieuse
- - -
La guerre est à peine finie, la paix
n'est pas signée et déjà les fauteurs
de guerre religieuse recommencent
leur sinistre besogne de division et
de haine.
Nos frères Alsaciens-Lorrains sont
de fervents catholiques.
Ils aiment leur religion.
Ils y tiennent comme à la prunelle
de leurs yeux.
C'est un droit respectable, sacré
même.
Le Gouvernement de la - Républi-
que a fini par le comprendre.
Les persécuteurs français ne le lui
pardonnent pas.
En voici la triste preuve qui s'éta-
lait l'autre jour dans un journal
français :
« Le Comité de vigilance de l'U
nion fédérative de la Libre Pensée
française et des Colonies dénonce à
tous les républicains l'acte de for-
faiture commis par le Gouvernemenl
de M. Clemenceau qui a usé procé-
der officiellement à deux nomina-
tions religieuses en Alsace-Lorraine,
« El considérant que la Républi-
que laïque a le devoir d ignorer tou-
tes les bectes, proteste contre cette
violation de lu loi de séparation,
contre ce défi à la liberté de cons-
oienoe, qui constitue une infâme ma-
noeuvre pour replacer sous le joug
des prêtres, véritables auteurs de la
guerre mondiale, la France républi-
caine et laïque.
a Enjoint à tous les républicains
libres penseurs du Parlement de
mettre en demeure, le Gouverne
ment et son chef de respecter les
lois de la République et de prendre
teutes les mesures énergiques contre
la tardive et dangereuse dévotion de
M. Clemenceau. »
Pour ces gens là rien n'existe que
l'anticlericalisme le plus niais et le
pins sauvage. Quels parfaits crétins 1
.- ----- - ---- -- - -.
Congrès des Colons ûlpe
1.0. colons du déparlement d'Alger,yiticul-
teur" et agricmteure, font un apppl prenant
aux colons des départements d'Oran et de
Constautine pour qu'ils assistent au Congrè-
qui se tiendra a Alger au théâtre municipal
les 2, 3, et 4 juin.
-- __A -- .--
ALGER
Nomiuntioii ecclésiastique. -
Par décision de Mgr l'Archcvôquu en date
du 18 mal, M. l'abbé Bila Pierr. curé de
Boghar, a été nommé chapelain de la mé-
tropole d'Alger.
La kermesse des mntilés. - La
grande kermesse donnée les 17, 18 et 19 mal
par l'Amicale des Mutilés du département
d'Alger et l'Œuvre Municipale de rééducation
a obtenu lo succès qu'elle mélriait,
Les diverses attractions ont attiré une foule
considérable évalué à quinz mille personnes
environ durant les trois jours de fêle.
Les mulilés remercient bien vivement la
population algéroise qui vient de leur donner,
une fois de plus, une preuve éclatante de la
sympathie toujours égale et profonde qu'elle
profssse pour eux.
La recette s'est élevée à 14 552 fr,75,
IVoe services maritime» postaux]
Le 20 mai seulement l'Algérie fut Infor-
mée que les compagnies de Na .'igaiion avaient
dénoncé le 11 mars les contrais qui les
liaient à notre colonie. M Lefebvre a aussitôt
convoqué l'assemblée qui s'est réunie semedi
dernier 24 courant pour examiner la situa-
tion.
L'unanimité des délégués a protesté avec
Indignation contre le procédé véritablement
Inoui du ministre de la marine qui avisé de-
puis plus de de'x mois a attendu les der-
alers jours pour porter à la connaissance du
gouvernement général une aussi grave me-
sure.
Mais nos représentants dans la longue ais-
cussion qui suivit se sont montrés très divi-
sés snr la solution à faire triompher, les uns
plaidant pour la formation d'une flotte d'E-
tat, les autres en faveur de la libre concur-
rence et de la liberté du pavillon. - -
Bref l'assemblée pléniaire a voté les con-
olusion!» du rapport de la Commission insis-
tant sur l'impérieuse nécessité d'apporter à
la crise des transports maritime une solution
immmédiate et demandant au gouvernement
-. 11 '1' - - - - -- - - - -
d'organlscr sans retara la uason BU IllJIJme
par les moyens suivants ou tout autres jugés
susceptibles de hfctev la solution nécessaire :
1* Affectation aux lignt- a d'Algérie en nom
bre suffisant, de paqlJPbotR provenant de pri-
ses ou dont l'Etat dispose 11 quelque titre que
ce "-oit dans l'un quelconque de ses députe-
ments ;
2 Obtention de paquebots provenant du
tonnage ennemi ;
3' Acquisition ou affrètement <2c paque
bots ;
4 Maintien de la liberté de pavillon, pen-
dant la période de' transiiion, itirqti'à la réa-
lisation du régime orloané par le Parlement
et adopté par les assemblées algériennes.
M. Lefebvre est parU immédiatement pour
Paris ayant pu s'embarquer le jour même.
Mort d'un avla teur algérien.
Le pilote aviateur André Servies est mort
carbonisé en essayant à Angers un biplan bi-
moteur qui dans son premier vol prit feu et
tomba en flammes d'une grande hauteur.
Avant la déclaration de guerre le regretté
aviateur avait été versé dans l'artillerie puis
affecté à l'aviation à l'école ds la Béola (Oran)
Après avoir obtenu son brevet de pilote en
1915, Il se rendit sur le front où Il fut l'objet
de plusieurs citations.
Nécrologie. Dieu a rappelé à lai
une femme de bien et une bonne chrécienne-
Madame Vve Goinard pieusement décédée à
l'âge de 81 ans.
Une nombreuse assistance a pris part à ses
obsèques qui furent célébrée lundi dernier.
Nous prions le docteur Goinard son fils et
Mme Goinard, sa fille Mme Pasquler.
Bronde et M. Pasquler-Bronde, ainsi que
les petits oufants de la vénérée défunte d a-
gréer nos tràs sincères condoléances.
BUDA. Cour criminelI«s. Bou-
mekraf Abdelkader gérant Intérimaire de la
ferme Larier, près Ckercbell, séduisit la fille
d'un de ses ouvriers Gheriia El Allem Agée
de 17, ans puis la séquestra dans une cuve
Son cadavre fut retrouvé enterré dans un en-
droit presque inaceisibie de la côte.
La cour criminelle a condamné l'assassin
à vingt ans de travaux forcés. 11 en est quitte
à bon marché. Ce jugement est sévèrement
commenté par l'opinion publique.
,-
CO NST ANTIIWE
Le Théâtre Municipal. rouvre
ses portes avec une troupe de comédie bouffe
et un répertoire « spécial » pour satisfaire
les Instincts les plus libidineux des foules les
gens « propres i se demandent jusqu'à quel
point une Municipalité a le droit de concé-
der la belle scène constantlnoise pour un tel
but.
Les citoyens honnêtes se demandent si le
théâtre d'une cité comme la nôtre doit servir
d'école à la poruographie.
Nos édiles se sont-ils jamais souciés de leur
responsabilité moralo :
Ce n'est pas tout de faire pousser des
flturs sur le fumier des remblais ; il ne faut
pas étouffer maintenant sous la vdiange les
fleurs de la jeunesse constantinoiae.
Les Cérémonies de la Commu-
nion solennelle. se sont déroulées à
la Cathédrale au milieu d'une multitude in-
nombrable avec l'éclat accoutumé et dans
l'ordre le plus parfait. Vendredi Mgr après
l'examen d'usage a donné le Sacrement de
Confirmation et fait lui même la quête pour
le Séminaire.
–Au nom des parents des jèunes commu-
niants nor-.s adressons nos remerciements aux
Prêtres et aux maîtres lit dévoués qui les ont
préparés après leur avoir si patiemment en-
solgné le catéchisme.
Le retour de la terre aux Ara-
heM, La presso a-lgérolse a cité un fait de
vente d'un domaiue d'un colon à un indi-
gène.
Dans notre province de Constantlne ce
n'est pas un msis cent laits du même genre
qu'on pourrait citer.
Cela est à signaler et à surveiller avant que
le danger ne soho devenu plus grand.
AIN ABESSA. Mariage. Il a été
célébi é le 15 mai à 5 heures du soir dans
notre petite église, le mariage de la char-
mante il gracieuse Mlle Joséphine Barrai,
fille de M et Mme Julien Barrai propriétaires
Aïn-Abessa, avec M. Paul Dussaix, fils de
Mme Vve François Dussaix et neveu de notre
sympathique conseiller général M. Eugène
Dussaix. de Kerrala.
Les quelques mots prononcés par M. Bats
curé do Sétif nous ont profondément touchés,
'a courte mais si belle allocution a fàit péaé-
Irer en nous une tensibleémotion.
La cérémonie religieuse a été des plus so-
lennelles.
Les nombreuses amies de la mariée ont
tenu à lui témoigner leur Sincère affection ;
elles n ont rien épargné 1 leurs cantiques,
leur chant et leur dévouement mérlivnt tout
les éloges.
M. Bourgeois et M. de Champeaux amis du
marié ont ajouté à la solennité par l'edeu.
lion d'une magnifique page musicale.
M. Bourgeois musicien de cotur et d'àme
fit vibrer d'une manière péftétrante les cordes
de son violoncelle pendant que M. de Cham-
peaux l'aecompagnait sur l'harmonium avec
un talent do maestro.
A la sortie un apéritif a été offert à toutes
les aimables personnes ayant honoré de leur
présence la bénédiction nuptiale ; le luxueux
repas du soir a été suivi et - terminé par une
soirée dansante; la Joie et les eœurs étaient
à l'unisson.
.- - - -
Puissent les meilleurs vœux de bonheur
suivre les jeunes époux et favoriser les désirs
des familles que cette union rallie une deu-
xième fois.
- CI __N
Le pécule des morts
Qu'est-ce que le pécule des morts 1
C'est une indemnité de 1.000
trancs accordée aux familles des of-
ficiers subalternes, sous-officier >, ca-
poraux et soldats décédés au combat
ou à la suite soit de blessures re-
çues au cours du combat, soit de
malauies contractées pendant que
ces militaires percevaient l'indemni-
té de combat.
Ces militaires devaient posséder
un ou plusieurs carnets de pécule,
s'ils sont morts après le 1" avril
1917. Si la somme portée *rr les car-
nets est inférieure à 1.000 francs elle
sera complétée ; si elle estsupérieuro
elle sera touchée intégralement.
En outre le total de l'indemnité
est majoré de 20 0/0 pour ehaquo
enfant au-dessus de 16 ans.
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