Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1918-12-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 décembre 1918 22 décembre 1918
Description : 1918/12/22 (A8,N393). 1918/12/22 (A8,N393).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63768845
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N 393
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Le Semeur Algérie^ est tlésigr. é
pour l'insertion des annonces
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Les annonces pour Alger et l'A
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La Société de Pubtclté Religieuse, 6 Place de la Bourse, & Parle. est
seule chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 20 décembre 1918.
--- - -..IItIL - - -----
HOEll NOEl !
Noël 1 c'est le mot béni qui reten-
tit comme une céleste birmonie au
dessus de la plaine silencieuse.
Noël 1 c'est un mot brûlant d'a-
mour qui trouble les échos des ma-
jestueux sommets couverts de neige.
Noël 1 c'est la paix et le reposi pour
tout homme de bonne volonté ; c'est
le calme de la conscience pour les
Amel pieuses.
Noël 1 c'est le sourire charmant
éclos sur les lèvres enfantines ; ce
sont les tendres refrains montant de
la terre au ciel, comme un encens
d'agréable odeur.
Noël 1 c'est le mot de la reconnais-
sance, de l'espoir, de la résignation
et de la force ; c'est le mot qui ré-
pond à tous nos besoins.
Noël 1 c'est le bonheur pour le
monde entier. Car Noël, c'est la nuit
qui doit briller de même éclat que
le jour. Les Anges dans les airs font
entendre un nouveau cantique ; ils
vont adorer dans la crèche le Roi
des Rois qui vient de naitre.
Noël ! Noël ! réjouissons-nous. La
bonté et la miséricorde sont apparues
sur la terre. Jurons au divin petit
enfant de l'aimer de toute notre ten-
dresse.
Mais Noël, salut du monde Far l'en-
fant de Bethléem, c'est aussi la date
de naissance de notre chère France à
la Foi catholique.
Noël 1 c'est pour nous, Français
en particulier, le cri de toutes les cs-
pérances, de toutes les rédemptions.
Cn cette nuit divine, la Fille ainée de
l'Eglise dont le berceau fut la crè-
che où prient les bergers et les ma.
ges, doit reprendre confiance en ses
destinées. Dieu a entendu nos sup
plications. Il vient d'arrêter les tor-
rents de sanu humain qui ont abreu-
vé la terre pendant quatre longues
années ; Il a donné à nos armées la
victoire à l'heure même où les tils (le
Luther croyaient nous avoir terras-
sés.
A genoux, ô France, en une fer-
vente action de grâces. Reviens à
Celui qui t'a manifesté si visiblement
la protection toute puissante. Cette
protection est pour toi une promesse
et une force; il t'appartient de la mé-
riter.
Noël de 1918, Noël de la victoire et
de la paix, sois le Noël de notre re-
naissance religieuse et sociale !
V. de Thorame
-
A la crcho dn Sapeur
Déjà l'étoile brille au Ciel
Jésus repose dans ses langea
Et l'on entend Noël 1 Noël !
Chanté par le Chœur des Archanges.
Les pâtres ont quitté les plaines
L'&me oppressée, le cœur en feu
De ioyeux dons leurs mains sont pleines
Pour les offrir à l'Enfant Dieu.
kux fruits de la terre natale
Succèdent la Myrrhe et l'encens,
L'or et la parle orientale
Sont apportés par les puiasants.
Prosternez-vous, pitres et mages
Devant la crèche du Sauveur
A sa bonté rendez hommages
Il vient mourir pour le pécheur.
0 nuit d'amour, ô doux mystère
La paix du Ciel vient sur la terre
Chantons Noël 1
Noül 1 Noël 1
Jane de LOOS
- 4i»
A nos Amis
Il n'y a pas de journal qui ne tire
aujourd'hui la queue du diable.
L Humanité a exposé les larmes aux
Ycux, ses embarras financiers devant
es camarades du dernier congrès so-
cialiste. L'Action Française a de-
mandé un million à ses lecteurs et a
obtenu davantage. Les hebdomadai-
res catholiques de France ont dit à
leurs amis ; « Aidez-nous si vous ne
voulez pas que nous disparaissions
On laissant le champ libre à la presse
sectaire. » L'un d'eux le Petit Pa-
triote a fixé à 20.000 francs par an
la somme qui lui est nécessaire. Tous
ont été entendus et peuvent sans sou-
ci du lendemain continuer le bon
combat pour Dieu et pour la Fran-
ce.
a Le papier montant toujours, plu-
sieurs ont augmenté le prix de l'a-
bonnement, le chiffre des abonne-
ments pe suivant pas une hausse cor-
respondante.
Le Semeur Algérien a vu ses dé-
ptnsct d'Imprimerie accroître déme-
surément ; sa réserve s'est épui-
sée. Et cependant il a vécu ! Dans
les heures terribles qu'il a traversées,
dans les instants où il se demandait
s'il n'allait pas périr, des amis, quel-
ques-uns inconnus, sont venus à son
secours en y joignant des souhaits
de longue vie, mieux que cela enco-
re : l'ordre formel de vivre, et quel-
que chose comme une sommation de
ne pas mourir.
Voici le moment des étrennes. A
ceux qui voudront bien le compren-
dre dans leurs distributions, le Se-
meur Algérien exprime d'avance sa
profonde reconnaissance ; ils soula-
geront sa misère. Un sacrifice léger
venu de chacun des points du grand
cercle constitue au centre l'appoint
sauveur.
V. T.
K laréclal M à la
Gathúdralo du SMoq
Nous ne recevons que cette semai-
ne le texte de l'allocution adressée
par le chanoine Schikélé, cus/os do la
Cathédrale de Strasbourg au maré-
chal Foch et la réponse pleine de
grandeur d'humilité et de toi chré-
tienne faite par l'illustre soldat que
Dieu nous a donné. Les voici :
Illustre maréchal de France.
Hier, la population catholique de la vil-
le pour laquelle cette enceinte s'est trou-
vée trop étroite a i ntonné son hymne de
solennelles actions de grâces l'armée
était noblement représentée par le sympathi-
que général de Castelnau et de nombreuses II-
lustrations guerrières.
Aujourd'hui c'est le généralissime de tou
tes les armées alliées que nous sommes heu-
reui et fiers de recevoir à l'entrée de notre
si chère cathédrale, la gloire de notre Vlsaca.
C'est vous, Monsieur le Mu récital, qui, en
grand homme I* guerre, avez m-né à bonne
fin, RVtC une, flllidité sui prenante, cette Ri
longue et meurtrière campagne - unique
dans les tastes de l'Histoire.
C'est vous qui avee eu la faveur divine de
fixer dans les plis du drapeau, et la victoire
et la délivrance, et nous 080nM l'espérer tous,
!a paix définitive si ar 'emment désirée
C'est pour cela que nous allons en ce moment
redire notre reconnaissance et nos fervemes
prière- au Dieu des armées qui est enfin le
Dieu de la paix.
Le maréchal Foch, qui ne cherche
pas à dissimuler son émotion, répond
en quelques mots :
Dieu nous a donné la victoire.
Nous en remercions Dieu, et e est
pour le remercier que uuus som-
mes venus ici.
Guidés par l'archiprêtre et le cler-
gé le maréchal Foch et le général de
Castelnau sont conduits dans le
chœur, devant le maître-autel que
domine une large draperie tricolore.
La maîtrise entonne le cantique
Nous voulons Dieu ? que la foule
des fidèles accompagne. Le maré-
chal s'agenouille sur un prie-Dieu
où, dit un rédacteur de l'Echo de Pa-
ris présent à la cerémonie, il s'abi-
ma dans la prière ; puis se releva
lorsque les prêtres entonnèrent le
Te Deum et, les bras croisés, chanta
avec la foule. Notre confrère ajou-
te :
Quand nous redescendîmes lentement,
derrière le maréchal, la grande nef jusqu'au
portail, la foule entonna un cantiqne à la
gloire de la France avec un accent si pa-
sionné, une ferveur si profonde, que la ca-
thédrale tout entière semblait crier vers le
ciel sa foi chrétienne et française.
6
La Démobilisation
M. Deschamps, sous-secrétaire d'Etat à la
démobilisation a fait à la Chambre la dé-
claration suivante ;
La classe 1891 est en cours de renvoi :
dans une dizaine de jours, tous les hommes
appartenant à cette classe seront rentrés dans
leurs loyers.
A partir du 25 décembre, commencera la
démobilisation des R A. T., ainsi que des
pères de familles nombreuses et des veufs
chargés d'enfants, que leur situatition range
parmi leI". A. T.
Douze cent mille hommes vont ainsi être
démobilisés d'ici 5 à 7 semaine* ;
M. Deschamps poursuit en Indiquant les
dates auxquelles seront démobilisées les autres
classes :
Le premier échelon, qui comprendra
600.000 hommes, sera fait de 250.0 0 péres
de familles appartenant à des classes antérieu-
res à celle de 92 ; les embarquements par
chemin de fer auront lieu du 25 décembre
au 8 janvier pour les autres.
Le deuxième échelon, classas 95, 98, 97 et pè.
res de 4 à 3 enfants, sera fait du 21 janvier au
4 février pour les hommes du territoire.
Des dépôts démobilisateurs seront t ttsét
dans chaque région pour les hommes dont la
résidence est à proximité.
Les hommes mis en congé illimité ne de-
vront pas rester plus de 24 heures dans les
dépôts démobilisateurs.
----.,--,.
La iette le l'Allemagne
La dette de l'Allemagne à notre
égard est énorme.
La Démocratie Nouvelle taxait
dernièrement les frais de guerre à
150 milliards.
Le Matin hausse considérable-
ment le chiffre de la note à payer.
C'est, dit-il, au moin 340 milliards
que l'Allemagne doit verser à la
France :
La dette du peuple allemand vis-à-
vis de la France seule se facture
comme suit :
1 * Dette de 1870. 60 milliards
2* Frais de la guerre 140 milliards
3- Pensions. 40 milliards
4 * Réparation des
dommages 100 milliards
Soit au lotal. 340 milliards
Aussitôt 1 Intransigeant de ripos-
ter :
On essaye, ici et là, de chiffrer le
total de la dette allemande. Un
journal du matin, qui a des lumières
évidement spéciales, a précisé qu'il
s'agissait de 350 milliards environ.
On aimerait à savoir comment il a
pu se trouver en France un homme,
un seul, fùt-il un « économiste dis-
tingué »). pour évaluer, par additions
et multip l ications, le total des per-
les que nous avons subies dans des
pays que nous venons à peine de re-
couvrcr.
Pendant l'Armistice
L armistice est prolongé jusqu'au
17 Janvier, avec la faculté d'une nou-
velle, prolongation. L'article le plus
frappant de la convention addi-
tionnelle est celui qui autorise les
alliés d'occuper militairement la zô.
ne neutralisée sur la rive droite du
Hhin depuis la tète du pout de Colo-
gne jusqualafronttcre hollandaise.
Le général Fayolle, comnian-
dunt d un groupe d'armées a fait son
entrée à Mayence, qui est occupée
par le gênerai Mangin commandant
de la 10e armée.
Recevant les notables de la ville le
général Fayolle leur a dit que, mal-
gré les crimes abominables de l'Alle-
magne qui a fait la guerre avec un
raffinement de barbarie tel que le
monde entier en fut révolté, ils n'a-
vaient pas à craindre de justes repré-
sailles.
« Les habitants du Palatinat et de
Mayence, dont les grands parents
appartinrent jadis à la Patrie fran-
çaise et combattirent à nos côtés, ont
reconnu la générosité naturelle et la
grandeur morale de nos soldats.
« Ils sont restés les mêmes, Au-
cun de nous n'a oublié le mal qui
leur a été fait ; mais personne dans
nos rangs n'est capable de rendre
responsables des femmes et des en.
fants, des populations sans défense
ou de détruire pour la seule joie de
nuire. La France ignore la joie du
mal. »
Le général a ajouté que les habi.
tants de Mayence pouvaient être ras-
surés, mais à la condition absolue
qu'ils resteraient soumis à l'autorité
militaire française.
A l'évêque il a déclaré :
« Je puis vous assurer qu'aucune
entrave ne sera apportée à l'exercice
de votre ministère. »
La population parisienne a fait
au Président Wilson le même accueil
enthousiaste que celui qu'elle venait
de faire aux souverains d'Angleterre
et de Belgique.
Au diner de l'Elysée le toast de
M. Poincaré et la réponse de M.
Wilson ont clairement posé le pro-
blème de la paix qui doit être une
paix de justice et de sécurité. La sé-
curité nécessaire pour être garantie
s'appuiera sur un régime d'alliances
plus intimes et permanentes.
Le roi d'Italie est arrivé jeudi à
Paris ; même réception et môme
programme officiel.
Les hommes qui à Berlin ont
assumé les responsabilités du pou-
voir se sentent un peu plus raflsu-
iés par la présence d'une force ar-
mée de 80.000 hommes à qui ils ont
fait jurer fidélité Mais Liebnecht ne
se laisse pas intimider ; s i propagan-
de bolcheviste gagne tous les mi-
lieux ouvriers; il a proclamé la grè-
ve générale et la guerre contre le
gouvernement bourgeois qui, dit-il,
devant l'ennemi consommera la rui-
ne de 1 Allemagne. 400.000 ouvriers
ont déjà cessé le travail. Les bouti-
ques sont pillées ; le drapeau rouge
flotte partout et la police laisse faire.
M. Soit, sous-secrétaire d'Etat a
donné sa démission.
Le Président Wilson sera reçu
officiellement au Vatican le 23 dé
cembre. Nous ne croyons pas de-
voir reproduire les commentaires
qui se font autour de cette visite.
ttMJtitOPPCCEC
Les désintéressés
Le camarade Albert Thomas, ex-
ministre de l'Armement, a été une
vraie Providence pour sa famille et
pour ses amis
Urbain Gohier, dans la « Vieille
France,» nous révèle que Thomas
avait exigé un traitement de trois
millions pour son acolyte dans l'af-
faire « trop fameuse » des 150 mil-
lions de Roanne.
Il a exigé, si nous en croyens Go-
hier 2 millions et demi de traitement
pour son frère, ex-instituteur, bom-
ardé.directeur par le trust des mé-
taux russes en échange de certains
marchés.
.Enfin la Russie nouvelle nous ap-
prend qu'il a fixé un salaire de 80.
000 francR, non compris bien enten-
du les pots de vin, dans les affaires
pour son secrétaire Schmoul Sadoul
qu'il a déguisé en lieutenant et qui
travaille auprès du Kamarade Lénine
après s être promu lui-même au grade
de colonel.
Il faut reconnaître que le socialis-
me a bien quelques avantages.
Le casque du Poiln
Un décret attribue à tous lessoldats
de la grande guerre le casque bien-
tôt légendaire du poilu.
Il restera, dit M. Clemenceau dans
le projet de décret qu'il a soumis au
Président de la République « le sou-
venir d une époque dont la gran-
deur nous dépasse déjà ; dans la fa-
mille de nos chers disparus, il sera la
pieuse relique qui perpétuera le tnl-
te du héros, dont le sacrifice a préser-
vé I honneur et la liberté du pays »
L'IN EX PUBLIE
Le major américain Fox fait oe ré-
cit :
J' >1 été en captivité chez les Huns, et de
ma vie je ne serrerai plus la main à aucun
d'eux
« Quand le fus capturé. un officier britan-
nique blessé, que je transportais sur mon
dos,fut achevé tt coups de baïonnette par un
soldat allemand. Le premier officier ennemi
que je rencontrai me cracha à la figure.
Puis on me véhirtnla deux jours durant dans
un wagon à brsliauI, et comme plus tard
j'avais tenté de m'évader, je fus repris et
traité littéralement comme un chien enra-
gé. »
Vous avez là trois races en actions
l'officier anglais s'est battu vaillam-
ment, il est blessé : l'officier améri-
ricain s'est battu non moins vaillam-
ment. et peut-être est-il blessé aussi,
mais il reste dans le péril pour essa-
yer de sauver son compagnon d'ar-
mes. Et voici qu'arrivent des officiers
allemands. Que font-ils ? Ils frappent
ils tont frapper ces officiers blessés,
ils leur crachent à la figure 1
Le cœur ne se lève-t-il pas de dé-
goût ? Ces misérables se seront pla-
cés au delà de la pitié, qu'ils n'ont
pas connue.
.--.---- ow
Au Portugal
Assassinat du Préaident de la
République
M. Sivonio Paiii a été tué à bout portant
de plusieurs coups de révolver à la tête pen-
dant qu'il causait en gare de Lisbonne avec
ses minhtres.
L'assassin, un jeune homme, a été exécuté
séance tenante par la foule.
M. Patia est remplacé par l'amiral Canto y
Castro.
Conseils à suivre
Dans une réunion de Mères chré-
tiennes à Chambéry l'arehiprèlre de
la Cathédrale leur a donné ces excel-
lents conseils qui devraient être sui-
vis partout et par tous ceux que la
haine sectaire contre l'Eglise n'aveu-
gle pas. Combien de braves gens se
laissent duper et répètent autour
l d'eux avec un sentiment de véritable
tristesse les mensonges colportés 1 :
« Les mères chrétiennes doivent se
tenir, en garde contre la presse et les
agents auticléricaux qui excitent par-
tout la haine et la défiance coutre le
Pape Benoit XV. On tourne contre
lui toui ce qu'il fait.
Dans la campagne, on répand le
bruit qu'il est la cause de la guerre,
et dans les villes qu'il veut la paix
une paix favorable aux empires cen-
traux.
S'il obtient des adoucissements
dans le sort des prisonniers, s'il en-
voie des secours aux habitants des
provinces envahies, on passe ses gé.
nérosités sous silence.
S'il se tait, on l'accuse de trahison
et de faiblesse. S'il parle, toutes ses
paroles sont passées au crible et dé-
favorablement interprétées.
S'il proteste, on blAme les termes
ou l'accent de ses protestations.
S'il affecte d'observer une neutra-
lité complète, on l'accuse de ne pas
prendre fait et cause pour la justice.
Nul ne se met à sa place. Nous le
voulons tous à la nôtre, à une ptace
où l'on est fatalement jug: et par-
tie. -
On l'exclut de tous les con-
seils, on lui refuse la mission de par-
ler, et l'on exige qu'il parle à temps
et à contre-temps
Dans quelques années, quand on
verra la sagesse de la conduite du
Pape, on sera stupéfié de l'obstina-
tion avec laquelle on s'est tonrné en
France contre le Vicaire de Jésus-
Christ.
Gardez-vous de participer à cette
campagne de dénigrement, conti-
nuez à resI ecter le Pape, à lui obéir,
à lui être dévouées. Jésus-Christ vit
dans le Pape, avec son calme, sa jus-
tice, sa eharité, au milieu des con-
vulsions des peuples. S »yez parfai-
tement unies d'esprit et de cœur
avec le Souverain Pontife.»
Cbaplle dn Saint Nom de Jésus
23, Rue des Consuls
Inlltruction. Doctrinales
par M. l'Abbé JUBIN
tous les Dimanches a 5 heures
du noir
do Dlmanchl, 21 Octobre 1918, jusqu'au Carême 1919
lia Morale Chrétienne
Fondement, Règle, Sanction
Dimanche 15 décembre.- G' La li-
berté humaine. - L'homme, jouissant
df la liberté ou do libre arbitre, est
responsable de ses aotes.
De nos jours l'homme a la passion
de la liberté, de toutoti les libmr 8 : li-
b'rté de pellsée, liberté de la parole, li-
berté de ii presse, il ne cesse de récla-
mer plus de libertés. C'est qu'il con
çoit trop souvent la liberté) de façon
abusive ; trop souvent le mot même
est, pour parler connue dp Bonald, «asi -
le du sophisme et masque de l'erreur »
La liberté qu'on va revendiquer su
nom de la raison Pt de la foi, est sim
pletuent 1-^ libre arbitre, la faculté que
nous avons de cbo,,,,ir entre le bien et
le mal, le fondement de notre respon-
sabilité.
I. - Aussi bien veut-elle qu'on la
revendique, et plus justement que
d'autres « libertés ». puisqu'elle a ses
négateurs, et en grand nombre. Le pa-
ganisme courbait les dieu* et les hom-
mt.. sons le sombre et aveugle destin.
La doctrine du Coran est basée sur le
fata isme. Beaucoup d'hprétiqu. s, an-
ciens a mod«rues, ne veulent pas que
l'on soit vraiment librp de faire son aa-
Int : on est prédestiné au ciel ou à l'en-
fer, et, quoi qu'oll fasse, on ne peut
rien tàtontrf. Selon le panthéisme, qui
confond Dieu avec la natute, tout ce
qui arrive, sans en excepter aucun acte
oumain, ne sautai être que nécessaire.
Tel homme de science prétend dissou-
dre le libre arbitre dans one critiqae
dont les donnees seraient exclusive-
ment empruntées à la physiologie ; tel
philosophe fait aboutir sa metaphysi-
que nuageuse au déterminisme psycho-
logique et moral. Oui, nombrenx sont
les ennemis du lib e arbitre ; et tant
de négations, qui nous entourent, nous
en>eloppent, audacieuse* ou installan-
tes, constituent une tentation redouta-
b e, puisque la suppression du libre ar-
bitre équivaut, en fin de compte, à la
suppresion du devoir, du mérite et du
démérite, des neines et des récompen-
ses. Et notre l&chcé pourrait bien s'ac-
commoder de ce.1 supposions. Mais
ce n'est ni plus ni moins qu'une tenta-
tion, une illusion de l'ennemi, et qu'il
faut combattre, tort. de notre foi.
II. Car notre foi, guidant notre rai-
son, - notre ra;..on et notre foi dissi-
pent victorieusement ces nnages accu-
mulés qui ne sauraient détruire l'exis-
tence du S )leil. Le. libre arbitre est un
fait qui se manifeste dans la cons-
cience humaine : l'enlanl, pris en faute,
proteste spontanément : je ne l'ai pas
lait exprès, c'est à dire volontairement :
i'homme fait jure devant Dieu que, sans
contrainte, il dira la vérité ; les remords
da coupable rendent témoignage à sa
liberté. Individuellement ou en collecti-
vité, nous délibérons avant d'agir :
pourquoi délibérer, si nous n'étions
pas librps ? Bossnpt voit en cet argu-
ment quelque chose comme la démons-
tration essentielle du fait du libre arbi-
tre. Sur ce tait toutes les institutions
sociales sont fondées. La Sainte Ecritu-
re l'affirme partout : « Dieu a laissé
l'homme entre les mains de son con-
seil ». Notre Seigneur, parlant au jeu-
ne homme qui lai demandait ce qu'il
fallait taire pour avoir la vie éternelle :
« Si tu veux entrer dans la vie. si tu
veux être parfait. » : est-il rien de plus
décisif que cette reconnaissance par
Dit-u lui-même de la volonté et doncde
la liberté humaine ? Aussi l'Eglise a-t-
elle toujours tenu bien haut le drapeau
de la liberté morale, sans laquelle au
reste toutes les autres liberté# sout
mensongères et nocives.
III. Assurément tout, dans l'hom-
me, n'est pas toujours libre : il n'est
pas toujours maître des impressions,
des sensations, des circonstances di-
verses qui, pouvant accidentellement
diminuer sa liberté, diminuent sa res-
ponsabilité à proportion. Cela n'empo-
che qu'en priucipe, et dans la pralique
ordinaire la plus étendue, l'homme est
bien responsable de lui-même et de ses
actes, responsable même de son indé-
niable faculté de vouloir. A lui de veil-
ler jalousement sur sa vo!onté, de
t'exercer, de la fortifier, de la garder
des surprises, et de compter au reste
et surtout sur l'indispensable secours
de Dieu ; à lui de collaborer, ainsi qu'il
le doit, à t'oeuvre toute-puissante de la
Grâce : Ommia possum in eo qui me
confortât,
AUDIVI
D manche 22 décembre : 7. La cons-
cience humaine. L'homme, au point
de vue moral, est éclairé par une lu-
mière intérieure qui se nomme la cons-
cience.
l e-
La paix normale
M. Daniels, secrétaire de la mari-
ne des Etats-Unis a déclaré à la con-
férence des gouverneurs des Etats-
Unis qu'au moins une année devra
s'écouler avant le retour aux condi-
tions normales de la paix et avant
qu'ils sait possible de démobiliser.
Il a déclaré en outre qu'il fant au-
gmenter et renforcer la marine
américaine afin de permettre aux
Etats-Unis d'apporter une contribu-
tion aussi forte quc:n'imporlc quelle
autre nation à la force de police in-
ternationale.
M. Daniels a ajouté, que cepen-
dant, il espère que la conférence de
la paix mettra fin à la rivalité dans
toutes les constructions navales pour
les grandes marines.
Nonvollo Paroisso à Aigor
Le 2 i novembre dernier à 8 heures, Mgr
1 Archevêque a béni et inauguré une chapelle
provisoire installée rue Hugéne-Robe N' 11
dans le local qui servait au Patronage N .-D.
des Victoires, aménagé très sommairement en
raison des circonstances Ce vaste local con-
tient à présent deux autels. Un modeste
Chemin de Croix en orne seul les murs re-
blanchis. Mais l'indispensable et la propreté
sullisent au Dieu de la Crèche et Maître de
l'univers. Un meuble pour les vêtements
sacerdotaux et quelques chaises constituent
tout le mobilier. Un plancher surélevé d'une
marche forme chœur et tout le parquet a été
solidement cimenté.
Cette chapelle est placée sous le vocable da
St Vincent de Paul. Elle sera plus tard rem-
placée par une église, celle d'une paroisse des-
tinée à desservir une partie des quartiers com-
pris entre N. -D. des Victoires et St-Josepb,
dont les églises sont vraiment trop éloignées.
C'est Mgr l'Archevêque qui a procédé à la
oérémonie rituelle et qui a célébré la messe
d'inauguration, servie par doux membres des
Conférences St-Vincent de Paul résidant tout
près du uouveau Lieu saint.
Deux prêtres assureront le service du cul.
te : M. le chanoine Deyrteux, comme curé
et M. l'abbé Strelcher, ancien vicaire d'lluti-
seln-Dey, tous deux nommés à titre provisol.
re. Deux messes par jour, à 7 h. et 7 1/2 sont
prévues pour le moment.
Dans une allocution des plus Intéressantell,
Mgr l'Archevêque a exposé l'uiilité des édifices
consacrés au service divin ; la gloire de Dieu
qu'ils font rayonner dans lo monde, quelles
que soient leur grandeur, leur richesse ou
leur rusticité ; le bien qu'y trouvent les &mes
de bonne volonté, les forces qu'elles y pui-
sent pour l'accomplissement de leur destinée,
etc.
Sa Grandeur a esquissé la vie et le marty-
re du vénérable Géronimn. jeune musulman
converti : plutôt que renier sa loi en Jésus-
Christ et trahir son amour pour Celui qu'il
avait reconnu comme seul vrai Dieu, il pré-
féra subir l'affreux supplice de se voir empt-
sé vivant dans les fonda lions du fort eu cons-
truction, dit des 21 heures. Ce fort était éta-
bli sur l'emplacement même de la future pa-
roisse.
Au cours de cette allocution. Monseigneur
a fait allusion à une pieuse coutume consis-
tant à solliciter 3 grâces spéciales lorsqu'on
Hùitièvï)e AI) 1)8 e
lo CENTIMES
-
22 DécCmbrc 1®»8
ABONNEMENTS ;
lUIRla (troll proIDOII)6 mois 8 fi.50
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et du 16 de chaque mois
et tont payables d'allance
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Le Semeur Alieri
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chronique LOCAL es. *"» Ir. 31
Le Semeur Algérie^ est tlésigr. é
pour l'insertion des annonces
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Les annonces pour Alger et l'A
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eeommunications concernant la Rédaction et VAdministration
doivent être adressées
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PlIlAISSWT ij: DIMANCHE
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seule chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 20 décembre 1918.
--- - -..IItIL - - -----
HOEll NOEl !
Noël 1 c'est le mot béni qui reten-
tit comme une céleste birmonie au
dessus de la plaine silencieuse.
Noël 1 c'est un mot brûlant d'a-
mour qui trouble les échos des ma-
jestueux sommets couverts de neige.
Noël 1 c'est la paix et le reposi pour
tout homme de bonne volonté ; c'est
le calme de la conscience pour les
Amel pieuses.
Noël 1 c'est le sourire charmant
éclos sur les lèvres enfantines ; ce
sont les tendres refrains montant de
la terre au ciel, comme un encens
d'agréable odeur.
Noël 1 c'est le mot de la reconnais-
sance, de l'espoir, de la résignation
et de la force ; c'est le mot qui ré-
pond à tous nos besoins.
Noël 1 c'est le bonheur pour le
monde entier. Car Noël, c'est la nuit
qui doit briller de même éclat que
le jour. Les Anges dans les airs font
entendre un nouveau cantique ; ils
vont adorer dans la crèche le Roi
des Rois qui vient de naitre.
Noël ! Noël ! réjouissons-nous. La
bonté et la miséricorde sont apparues
sur la terre. Jurons au divin petit
enfant de l'aimer de toute notre ten-
dresse.
Mais Noël, salut du monde Far l'en-
fant de Bethléem, c'est aussi la date
de naissance de notre chère France à
la Foi catholique.
Noël 1 c'est pour nous, Français
en particulier, le cri de toutes les cs-
pérances, de toutes les rédemptions.
Cn cette nuit divine, la Fille ainée de
l'Eglise dont le berceau fut la crè-
che où prient les bergers et les ma.
ges, doit reprendre confiance en ses
destinées. Dieu a entendu nos sup
plications. Il vient d'arrêter les tor-
rents de sanu humain qui ont abreu-
vé la terre pendant quatre longues
années ; Il a donné à nos armées la
victoire à l'heure même où les tils (le
Luther croyaient nous avoir terras-
sés.
A genoux, ô France, en une fer-
vente action de grâces. Reviens à
Celui qui t'a manifesté si visiblement
la protection toute puissante. Cette
protection est pour toi une promesse
et une force; il t'appartient de la mé-
riter.
Noël de 1918, Noël de la victoire et
de la paix, sois le Noël de notre re-
naissance religieuse et sociale !
V. de Thorame
-
A la crcho dn Sapeur
Déjà l'étoile brille au Ciel
Jésus repose dans ses langea
Et l'on entend Noël 1 Noël !
Chanté par le Chœur des Archanges.
Les pâtres ont quitté les plaines
L'&me oppressée, le cœur en feu
De ioyeux dons leurs mains sont pleines
Pour les offrir à l'Enfant Dieu.
kux fruits de la terre natale
Succèdent la Myrrhe et l'encens,
L'or et la parle orientale
Sont apportés par les puiasants.
Prosternez-vous, pitres et mages
Devant la crèche du Sauveur
A sa bonté rendez hommages
Il vient mourir pour le pécheur.
0 nuit d'amour, ô doux mystère
La paix du Ciel vient sur la terre
Chantons Noël 1
Noül 1 Noël 1
Jane de LOOS
- 4i»
A nos Amis
Il n'y a pas de journal qui ne tire
aujourd'hui la queue du diable.
L Humanité a exposé les larmes aux
Ycux, ses embarras financiers devant
es camarades du dernier congrès so-
cialiste. L'Action Française a de-
mandé un million à ses lecteurs et a
obtenu davantage. Les hebdomadai-
res catholiques de France ont dit à
leurs amis ; « Aidez-nous si vous ne
voulez pas que nous disparaissions
On laissant le champ libre à la presse
sectaire. » L'un d'eux le Petit Pa-
triote a fixé à 20.000 francs par an
la somme qui lui est nécessaire. Tous
ont été entendus et peuvent sans sou-
ci du lendemain continuer le bon
combat pour Dieu et pour la Fran-
ce.
a Le papier montant toujours, plu-
sieurs ont augmenté le prix de l'a-
bonnement, le chiffre des abonne-
ments pe suivant pas une hausse cor-
respondante.
Le Semeur Algérien a vu ses dé-
ptnsct d'Imprimerie accroître déme-
surément ; sa réserve s'est épui-
sée. Et cependant il a vécu ! Dans
les heures terribles qu'il a traversées,
dans les instants où il se demandait
s'il n'allait pas périr, des amis, quel-
ques-uns inconnus, sont venus à son
secours en y joignant des souhaits
de longue vie, mieux que cela enco-
re : l'ordre formel de vivre, et quel-
que chose comme une sommation de
ne pas mourir.
Voici le moment des étrennes. A
ceux qui voudront bien le compren-
dre dans leurs distributions, le Se-
meur Algérien exprime d'avance sa
profonde reconnaissance ; ils soula-
geront sa misère. Un sacrifice léger
venu de chacun des points du grand
cercle constitue au centre l'appoint
sauveur.
V. T.
K laréclal M à la
Gathúdralo du SMoq
Nous ne recevons que cette semai-
ne le texte de l'allocution adressée
par le chanoine Schikélé, cus/os do la
Cathédrale de Strasbourg au maré-
chal Foch et la réponse pleine de
grandeur d'humilité et de toi chré-
tienne faite par l'illustre soldat que
Dieu nous a donné. Les voici :
Illustre maréchal de France.
Hier, la population catholique de la vil-
le pour laquelle cette enceinte s'est trou-
vée trop étroite a i ntonné son hymne de
solennelles actions de grâces l'armée
était noblement représentée par le sympathi-
que général de Castelnau et de nombreuses II-
lustrations guerrières.
Aujourd'hui c'est le généralissime de tou
tes les armées alliées que nous sommes heu-
reui et fiers de recevoir à l'entrée de notre
si chère cathédrale, la gloire de notre Vlsaca.
C'est vous, Monsieur le Mu récital, qui, en
grand homme I* guerre, avez m-né à bonne
fin, RVtC une, flllidité sui prenante, cette Ri
longue et meurtrière campagne - unique
dans les tastes de l'Histoire.
C'est vous qui avee eu la faveur divine de
fixer dans les plis du drapeau, et la victoire
et la délivrance, et nous 080nM l'espérer tous,
!a paix définitive si ar 'emment désirée
C'est pour cela que nous allons en ce moment
redire notre reconnaissance et nos fervemes
prière- au Dieu des armées qui est enfin le
Dieu de la paix.
Le maréchal Foch, qui ne cherche
pas à dissimuler son émotion, répond
en quelques mots :
Dieu nous a donné la victoire.
Nous en remercions Dieu, et e est
pour le remercier que uuus som-
mes venus ici.
Guidés par l'archiprêtre et le cler-
gé le maréchal Foch et le général de
Castelnau sont conduits dans le
chœur, devant le maître-autel que
domine une large draperie tricolore.
La maîtrise entonne le cantique
Nous voulons Dieu ? que la foule
des fidèles accompagne. Le maré-
chal s'agenouille sur un prie-Dieu
où, dit un rédacteur de l'Echo de Pa-
ris présent à la cerémonie, il s'abi-
ma dans la prière ; puis se releva
lorsque les prêtres entonnèrent le
Te Deum et, les bras croisés, chanta
avec la foule. Notre confrère ajou-
te :
Quand nous redescendîmes lentement,
derrière le maréchal, la grande nef jusqu'au
portail, la foule entonna un cantiqne à la
gloire de la France avec un accent si pa-
sionné, une ferveur si profonde, que la ca-
thédrale tout entière semblait crier vers le
ciel sa foi chrétienne et française.
6
La Démobilisation
M. Deschamps, sous-secrétaire d'Etat à la
démobilisation a fait à la Chambre la dé-
claration suivante ;
La classe 1891 est en cours de renvoi :
dans une dizaine de jours, tous les hommes
appartenant à cette classe seront rentrés dans
leurs loyers.
A partir du 25 décembre, commencera la
démobilisation des R A. T., ainsi que des
pères de familles nombreuses et des veufs
chargés d'enfants, que leur situatition range
parmi leI". A. T.
Douze cent mille hommes vont ainsi être
démobilisés d'ici 5 à 7 semaine* ;
M. Deschamps poursuit en Indiquant les
dates auxquelles seront démobilisées les autres
classes :
Le premier échelon, qui comprendra
600.000 hommes, sera fait de 250.0 0 péres
de familles appartenant à des classes antérieu-
res à celle de 92 ; les embarquements par
chemin de fer auront lieu du 25 décembre
au 8 janvier pour les autres.
Le deuxième échelon, classas 95, 98, 97 et pè.
res de 4 à 3 enfants, sera fait du 21 janvier au
4 février pour les hommes du territoire.
Des dépôts démobilisateurs seront t ttsét
dans chaque région pour les hommes dont la
résidence est à proximité.
Les hommes mis en congé illimité ne de-
vront pas rester plus de 24 heures dans les
dépôts démobilisateurs.
----.,--,.
La iette le l'Allemagne
La dette de l'Allemagne à notre
égard est énorme.
La Démocratie Nouvelle taxait
dernièrement les frais de guerre à
150 milliards.
Le Matin hausse considérable-
ment le chiffre de la note à payer.
C'est, dit-il, au moin 340 milliards
que l'Allemagne doit verser à la
France :
La dette du peuple allemand vis-à-
vis de la France seule se facture
comme suit :
1 * Dette de 1870. 60 milliards
2* Frais de la guerre 140 milliards
3- Pensions. 40 milliards
4 * Réparation des
dommages 100 milliards
Soit au lotal. 340 milliards
Aussitôt 1 Intransigeant de ripos-
ter :
On essaye, ici et là, de chiffrer le
total de la dette allemande. Un
journal du matin, qui a des lumières
évidement spéciales, a précisé qu'il
s'agissait de 350 milliards environ.
On aimerait à savoir comment il a
pu se trouver en France un homme,
un seul, fùt-il un « économiste dis-
tingué »). pour évaluer, par additions
et multip l ications, le total des per-
les que nous avons subies dans des
pays que nous venons à peine de re-
couvrcr.
Pendant l'Armistice
L armistice est prolongé jusqu'au
17 Janvier, avec la faculté d'une nou-
velle, prolongation. L'article le plus
frappant de la convention addi-
tionnelle est celui qui autorise les
alliés d'occuper militairement la zô.
ne neutralisée sur la rive droite du
Hhin depuis la tète du pout de Colo-
gne jusqualafronttcre hollandaise.
Le général Fayolle, comnian-
dunt d un groupe d'armées a fait son
entrée à Mayence, qui est occupée
par le gênerai Mangin commandant
de la 10e armée.
Recevant les notables de la ville le
général Fayolle leur a dit que, mal-
gré les crimes abominables de l'Alle-
magne qui a fait la guerre avec un
raffinement de barbarie tel que le
monde entier en fut révolté, ils n'a-
vaient pas à craindre de justes repré-
sailles.
« Les habitants du Palatinat et de
Mayence, dont les grands parents
appartinrent jadis à la Patrie fran-
çaise et combattirent à nos côtés, ont
reconnu la générosité naturelle et la
grandeur morale de nos soldats.
« Ils sont restés les mêmes, Au-
cun de nous n'a oublié le mal qui
leur a été fait ; mais personne dans
nos rangs n'est capable de rendre
responsables des femmes et des en.
fants, des populations sans défense
ou de détruire pour la seule joie de
nuire. La France ignore la joie du
mal. »
Le général a ajouté que les habi.
tants de Mayence pouvaient être ras-
surés, mais à la condition absolue
qu'ils resteraient soumis à l'autorité
militaire française.
A l'évêque il a déclaré :
« Je puis vous assurer qu'aucune
entrave ne sera apportée à l'exercice
de votre ministère. »
La population parisienne a fait
au Président Wilson le même accueil
enthousiaste que celui qu'elle venait
de faire aux souverains d'Angleterre
et de Belgique.
Au diner de l'Elysée le toast de
M. Poincaré et la réponse de M.
Wilson ont clairement posé le pro-
blème de la paix qui doit être une
paix de justice et de sécurité. La sé-
curité nécessaire pour être garantie
s'appuiera sur un régime d'alliances
plus intimes et permanentes.
Le roi d'Italie est arrivé jeudi à
Paris ; même réception et môme
programme officiel.
Les hommes qui à Berlin ont
assumé les responsabilités du pou-
voir se sentent un peu plus raflsu-
iés par la présence d'une force ar-
mée de 80.000 hommes à qui ils ont
fait jurer fidélité Mais Liebnecht ne
se laisse pas intimider ; s i propagan-
de bolcheviste gagne tous les mi-
lieux ouvriers; il a proclamé la grè-
ve générale et la guerre contre le
gouvernement bourgeois qui, dit-il,
devant l'ennemi consommera la rui-
ne de 1 Allemagne. 400.000 ouvriers
ont déjà cessé le travail. Les bouti-
ques sont pillées ; le drapeau rouge
flotte partout et la police laisse faire.
M. Soit, sous-secrétaire d'Etat a
donné sa démission.
Le Président Wilson sera reçu
officiellement au Vatican le 23 dé
cembre. Nous ne croyons pas de-
voir reproduire les commentaires
qui se font autour de cette visite.
ttMJtitOPPCCEC
Les désintéressés
Le camarade Albert Thomas, ex-
ministre de l'Armement, a été une
vraie Providence pour sa famille et
pour ses amis
Urbain Gohier, dans la « Vieille
France,» nous révèle que Thomas
avait exigé un traitement de trois
millions pour son acolyte dans l'af-
faire « trop fameuse » des 150 mil-
lions de Roanne.
Il a exigé, si nous en croyens Go-
hier 2 millions et demi de traitement
pour son frère, ex-instituteur, bom-
ardé.directeur par le trust des mé-
taux russes en échange de certains
marchés.
.Enfin la Russie nouvelle nous ap-
prend qu'il a fixé un salaire de 80.
000 francR, non compris bien enten-
du les pots de vin, dans les affaires
pour son secrétaire Schmoul Sadoul
qu'il a déguisé en lieutenant et qui
travaille auprès du Kamarade Lénine
après s être promu lui-même au grade
de colonel.
Il faut reconnaître que le socialis-
me a bien quelques avantages.
Le casque du Poiln
Un décret attribue à tous lessoldats
de la grande guerre le casque bien-
tôt légendaire du poilu.
Il restera, dit M. Clemenceau dans
le projet de décret qu'il a soumis au
Président de la République « le sou-
venir d une époque dont la gran-
deur nous dépasse déjà ; dans la fa-
mille de nos chers disparus, il sera la
pieuse relique qui perpétuera le tnl-
te du héros, dont le sacrifice a préser-
vé I honneur et la liberté du pays »
L'IN EX PUBLIE
Le major américain Fox fait oe ré-
cit :
J' >1 été en captivité chez les Huns, et de
ma vie je ne serrerai plus la main à aucun
d'eux
« Quand le fus capturé. un officier britan-
nique blessé, que je transportais sur mon
dos,fut achevé tt coups de baïonnette par un
soldat allemand. Le premier officier ennemi
que je rencontrai me cracha à la figure.
Puis on me véhirtnla deux jours durant dans
un wagon à brsliauI, et comme plus tard
j'avais tenté de m'évader, je fus repris et
traité littéralement comme un chien enra-
gé. »
Vous avez là trois races en actions
l'officier anglais s'est battu vaillam-
ment, il est blessé : l'officier améri-
ricain s'est battu non moins vaillam-
ment. et peut-être est-il blessé aussi,
mais il reste dans le péril pour essa-
yer de sauver son compagnon d'ar-
mes. Et voici qu'arrivent des officiers
allemands. Que font-ils ? Ils frappent
ils tont frapper ces officiers blessés,
ils leur crachent à la figure 1
Le cœur ne se lève-t-il pas de dé-
goût ? Ces misérables se seront pla-
cés au delà de la pitié, qu'ils n'ont
pas connue.
.--.---- ow
Au Portugal
Assassinat du Préaident de la
République
M. Sivonio Paiii a été tué à bout portant
de plusieurs coups de révolver à la tête pen-
dant qu'il causait en gare de Lisbonne avec
ses minhtres.
L'assassin, un jeune homme, a été exécuté
séance tenante par la foule.
M. Patia est remplacé par l'amiral Canto y
Castro.
Conseils à suivre
Dans une réunion de Mères chré-
tiennes à Chambéry l'arehiprèlre de
la Cathédrale leur a donné ces excel-
lents conseils qui devraient être sui-
vis partout et par tous ceux que la
haine sectaire contre l'Eglise n'aveu-
gle pas. Combien de braves gens se
laissent duper et répètent autour
l d'eux avec un sentiment de véritable
tristesse les mensonges colportés 1 :
« Les mères chrétiennes doivent se
tenir, en garde contre la presse et les
agents auticléricaux qui excitent par-
tout la haine et la défiance coutre le
Pape Benoit XV. On tourne contre
lui toui ce qu'il fait.
Dans la campagne, on répand le
bruit qu'il est la cause de la guerre,
et dans les villes qu'il veut la paix
une paix favorable aux empires cen-
traux.
S'il obtient des adoucissements
dans le sort des prisonniers, s'il en-
voie des secours aux habitants des
provinces envahies, on passe ses gé.
nérosités sous silence.
S'il se tait, on l'accuse de trahison
et de faiblesse. S'il parle, toutes ses
paroles sont passées au crible et dé-
favorablement interprétées.
S'il proteste, on blAme les termes
ou l'accent de ses protestations.
S'il affecte d'observer une neutra-
lité complète, on l'accuse de ne pas
prendre fait et cause pour la justice.
Nul ne se met à sa place. Nous le
voulons tous à la nôtre, à une ptace
où l'on est fatalement jug: et par-
tie. -
On l'exclut de tous les con-
seils, on lui refuse la mission de par-
ler, et l'on exige qu'il parle à temps
et à contre-temps
Dans quelques années, quand on
verra la sagesse de la conduite du
Pape, on sera stupéfié de l'obstina-
tion avec laquelle on s'est tonrné en
France contre le Vicaire de Jésus-
Christ.
Gardez-vous de participer à cette
campagne de dénigrement, conti-
nuez à resI ecter le Pape, à lui obéir,
à lui être dévouées. Jésus-Christ vit
dans le Pape, avec son calme, sa jus-
tice, sa eharité, au milieu des con-
vulsions des peuples. S »yez parfai-
tement unies d'esprit et de cœur
avec le Souverain Pontife.»
Cbaplle dn Saint Nom de Jésus
23, Rue des Consuls
Inlltruction. Doctrinales
par M. l'Abbé JUBIN
tous les Dimanches a 5 heures
du noir
do Dlmanchl, 21 Octobre 1918, jusqu'au Carême 1919
lia Morale Chrétienne
Fondement, Règle, Sanction
Dimanche 15 décembre.- G' La li-
berté humaine. - L'homme, jouissant
df la liberté ou do libre arbitre, est
responsable de ses aotes.
De nos jours l'homme a la passion
de la liberté, de toutoti les libmr 8 : li-
b'rté de pellsée, liberté de la parole, li-
berté de ii presse, il ne cesse de récla-
mer plus de libertés. C'est qu'il con
çoit trop souvent la liberté) de façon
abusive ; trop souvent le mot même
est, pour parler connue dp Bonald, «asi -
le du sophisme et masque de l'erreur »
La liberté qu'on va revendiquer su
nom de la raison Pt de la foi, est sim
pletuent 1-^ libre arbitre, la faculté que
nous avons de cbo,,,,ir entre le bien et
le mal, le fondement de notre respon-
sabilité.
I. - Aussi bien veut-elle qu'on la
revendique, et plus justement que
d'autres « libertés ». puisqu'elle a ses
négateurs, et en grand nombre. Le pa-
ganisme courbait les dieu* et les hom-
mt.. sons le sombre et aveugle destin.
La doctrine du Coran est basée sur le
fata isme. Beaucoup d'hprétiqu. s, an-
ciens a mod«rues, ne veulent pas que
l'on soit vraiment librp de faire son aa-
Int : on est prédestiné au ciel ou à l'en-
fer, et, quoi qu'oll fasse, on ne peut
rien tàtontrf. Selon le panthéisme, qui
confond Dieu avec la natute, tout ce
qui arrive, sans en excepter aucun acte
oumain, ne sautai être que nécessaire.
Tel homme de science prétend dissou-
dre le libre arbitre dans one critiqae
dont les donnees seraient exclusive-
ment empruntées à la physiologie ; tel
philosophe fait aboutir sa metaphysi-
que nuageuse au déterminisme psycho-
logique et moral. Oui, nombrenx sont
les ennemis du lib e arbitre ; et tant
de négations, qui nous entourent, nous
en>eloppent, audacieuse* ou installan-
tes, constituent une tentation redouta-
b e, puisque la suppression du libre ar-
bitre équivaut, en fin de compte, à la
suppresion du devoir, du mérite et du
démérite, des neines et des récompen-
ses. Et notre l&chcé pourrait bien s'ac-
commoder de ce.1 supposions. Mais
ce n'est ni plus ni moins qu'une tenta-
tion, une illusion de l'ennemi, et qu'il
faut combattre, tort. de notre foi.
II. Car notre foi, guidant notre rai-
son, - notre ra;..on et notre foi dissi-
pent victorieusement ces nnages accu-
mulés qui ne sauraient détruire l'exis-
tence du S )leil. Le. libre arbitre est un
fait qui se manifeste dans la cons-
cience humaine : l'enlanl, pris en faute,
proteste spontanément : je ne l'ai pas
lait exprès, c'est à dire volontairement :
i'homme fait jure devant Dieu que, sans
contrainte, il dira la vérité ; les remords
da coupable rendent témoignage à sa
liberté. Individuellement ou en collecti-
vité, nous délibérons avant d'agir :
pourquoi délibérer, si nous n'étions
pas librps ? Bossnpt voit en cet argu-
ment quelque chose comme la démons-
tration essentielle du fait du libre arbi-
tre. Sur ce tait toutes les institutions
sociales sont fondées. La Sainte Ecritu-
re l'affirme partout : « Dieu a laissé
l'homme entre les mains de son con-
seil ». Notre Seigneur, parlant au jeu-
ne homme qui lai demandait ce qu'il
fallait taire pour avoir la vie éternelle :
« Si tu veux entrer dans la vie. si tu
veux être parfait. » : est-il rien de plus
décisif que cette reconnaissance par
Dit-u lui-même de la volonté et doncde
la liberté humaine ? Aussi l'Eglise a-t-
elle toujours tenu bien haut le drapeau
de la liberté morale, sans laquelle au
reste toutes les autres liberté# sout
mensongères et nocives.
III. Assurément tout, dans l'hom-
me, n'est pas toujours libre : il n'est
pas toujours maître des impressions,
des sensations, des circonstances di-
verses qui, pouvant accidentellement
diminuer sa liberté, diminuent sa res-
ponsabilité à proportion. Cela n'empo-
che qu'en priucipe, et dans la pralique
ordinaire la plus étendue, l'homme est
bien responsable de lui-même et de ses
actes, responsable même de son indé-
niable faculté de vouloir. A lui de veil-
ler jalousement sur sa vo!onté, de
t'exercer, de la fortifier, de la garder
des surprises, et de compter au reste
et surtout sur l'indispensable secours
de Dieu ; à lui de collaborer, ainsi qu'il
le doit, à t'oeuvre toute-puissante de la
Grâce : Ommia possum in eo qui me
confortât,
AUDIVI
D manche 22 décembre : 7. La cons-
cience humaine. L'homme, au point
de vue moral, est éclairé par une lu-
mière intérieure qui se nomme la cons-
cience.
l e-
La paix normale
M. Daniels, secrétaire de la mari-
ne des Etats-Unis a déclaré à la con-
férence des gouverneurs des Etats-
Unis qu'au moins une année devra
s'écouler avant le retour aux condi-
tions normales de la paix et avant
qu'ils sait possible de démobiliser.
Il a déclaré en outre qu'il fant au-
gmenter et renforcer la marine
américaine afin de permettre aux
Etats-Unis d'apporter une contribu-
tion aussi forte quc:n'imporlc quelle
autre nation à la force de police in-
ternationale.
M. Daniels a ajouté, que cepen-
dant, il espère que la conférence de
la paix mettra fin à la rivalité dans
toutes les constructions navales pour
les grandes marines.
Nonvollo Paroisso à Aigor
Le 2 i novembre dernier à 8 heures, Mgr
1 Archevêque a béni et inauguré une chapelle
provisoire installée rue Hugéne-Robe N' 11
dans le local qui servait au Patronage N .-D.
des Victoires, aménagé très sommairement en
raison des circonstances Ce vaste local con-
tient à présent deux autels. Un modeste
Chemin de Croix en orne seul les murs re-
blanchis. Mais l'indispensable et la propreté
sullisent au Dieu de la Crèche et Maître de
l'univers. Un meuble pour les vêtements
sacerdotaux et quelques chaises constituent
tout le mobilier. Un plancher surélevé d'une
marche forme chœur et tout le parquet a été
solidement cimenté.
Cette chapelle est placée sous le vocable da
St Vincent de Paul. Elle sera plus tard rem-
placée par une église, celle d'une paroisse des-
tinée à desservir une partie des quartiers com-
pris entre N. -D. des Victoires et St-Josepb,
dont les églises sont vraiment trop éloignées.
C'est Mgr l'Archevêque qui a procédé à la
oérémonie rituelle et qui a célébré la messe
d'inauguration, servie par doux membres des
Conférences St-Vincent de Paul résidant tout
près du uouveau Lieu saint.
Deux prêtres assureront le service du cul.
te : M. le chanoine Deyrteux, comme curé
et M. l'abbé Strelcher, ancien vicaire d'lluti-
seln-Dey, tous deux nommés à titre provisol.
re. Deux messes par jour, à 7 h. et 7 1/2 sont
prévues pour le moment.
Dans une allocution des plus Intéressantell,
Mgr l'Archevêque a exposé l'uiilité des édifices
consacrés au service divin ; la gloire de Dieu
qu'ils font rayonner dans lo monde, quelles
que soient leur grandeur, leur richesse ou
leur rusticité ; le bien qu'y trouvent les &mes
de bonne volonté, les forces qu'elles y pui-
sent pour l'accomplissement de leur destinée,
etc.
Sa Grandeur a esquissé la vie et le marty-
re du vénérable Géronimn. jeune musulman
converti : plutôt que renier sa loi en Jésus-
Christ et trahir son amour pour Celui qu'il
avait reconnu comme seul vrai Dieu, il pré-
féra subir l'affreux supplice de se voir empt-
sé vivant dans les fonda lions du fort eu cons-
truction, dit des 21 heures. Ce fort était éta-
bli sur l'emplacement même de la future pa-
roisse.
Au cours de cette allocution. Monseigneur
a fait allusion à une pieuse coutume consis-
tant à solliciter 3 grâces spéciales lorsqu'on
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