Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1918-12-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 décembre 1918 15 décembre 1918
Description : 1918/12/15 (A8,N392). 1918/12/15 (A8,N392).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6376883r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N 392 Huitième fcnnèe 10 CENTIMES 1B Décembre 1H8
ABONNEMENTS ;
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Le Semeur Algérien est 'i1siln
poar l'insertion des annohCM
légale et judiciaire*.
Les annonces ponr A!(;r et l'A
frique du nord ft /f reçues aoi
bueaux du journal et à l'Ageir"
Havas, 72 rne d'isly, Alger.
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doivent être adrettées
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PARAISSANT LE DIU-WCBIi:
La Société rie Publcltf BellpiitM t 1 1;4 i dr If H« him-, ̃ hllh.
chargée de recevoir la publicité eiira locale pour le ountal
ALGR, le ta décembre 1918.
-'-"-- - ---
LE PEUPLE
Connaissez- vous un « vocable »
un mot plus fluide que celui-là.
Et pourtant quelle puissance il a!
Avec ce mol-là et beaucoup d'au-
dace on arrive à tout.
Qu'est-ce que le peuple?
« une multitude d'hommes for-
mant une nation » répond Larousse.
S'il a raison tous ceux qui appar-
tiennent à la nationalité trançaisc
font partie du peuple français.
Nous en sommes donc vous et moi.
En sont les ouvriers mais aussi les
patrons ; les employeurs, mais aussi
les employés : les membres de l'Ins-
titut Inuis aussi les illelrés.
Ceci me parait clair comme l'eau
de roche.
Eh bien, pas du tout ! Larousse
se met le doigt dans l'œil jusqu'au
coude. *
Si vous demandez à MM. Renau-
del, Sembat, Longuet : « Qu'est-ce
que le peuple ? »
Ils vous répondront pans sourcil-
ler.
« Le peuple c'est nous ?
L'un est un ancien vétérinaire de-
venu député, le second un miUlon-
naire féru de politique, le troisième
un avocat petit-tlls du célèbre alle-
mand Karl Marx.
---
Tous les trois appartiennent à ce
qu'on est convenu d'appeler la classe
bourgeoise.
Bourgeois aussi le professeur Albert
Thomas, les anciens ouvriers Mer
rhein, Jouhaux, etc., etc.
Comme dit Clemenceau, ils ont
les mains blanches et n'ont d'autres
outils do travail que la langue et la
plume.
Qu'importe ! Ils sont LE PEU-
PLE. Ils le disent, ils l'affirment et
vous ne les en ferez pas démordre.
Et ce qu'il y a de plus drôle, c'est
que cela leur réussit à merveille.
L'autre jour, ils se sont présentés
chez M. le président du Conseil
Dour lui tenir ce petit discours.
- C\ Bientôt va s'ouvrir le con-
grès de la Paix où vont se discuter
les plus graves problèmes de la poli-
tique curopéeune, quelle place allez-
vous nous y faire ? Nous sommes le
PEUPLE. »
Et M. Clemenceau leur a répon-
du :
« Je le demanderai au Conseil
des ministres. »
Je me permets de trouver cela ren-
versant.
Comme députés, MM. Ucnaudel,
Semhat. Thomas. Longuet repré-
sentent quatre arrondissements tran.
çais "ni plus ni illoilis.
Comme secreiaircs ue ia vjuiuuuc*
ration dite générale du travail MM.
Merrhein et Jouhaux représentent
HO.000 cotisants ni plus ni moins.
Et remarquez que ces cotisants
n'entretiennent ces messieurs, que
dans l'espoir qu'ils défendront leurs
iutérèls professionnels.
De par la loi elle-mème les syndi-
cats ne peuvent en aucune manière
s'occuper de politique, pas même
européenne.
Aussi bien, au lieu de quatre dé-
putés. mettons-en 50 ; au lieu que la
C. (t. T. ait H0.000 membres met-
tons qu'elle en ait 100.000.
Ces 50, ces 80 députés, ces 100 ou
200000 membres d'une Confédération
sont-ils le PElJPLE ?
Que demain les secrétaires du
puissant Syndicat catholique des em
ployés du Commerce et de l'Indus-
trie, qui comprend 300.000 membres
aillent demander eux aussi de s'as-
seoir autour du lapis vert.
Comment les recevra-ton ?
Qu'une délégation de curés vien-
ne au nom des 50.000 ecclésiastiques
de France réclamer des délégués au
Conerès de la Paix.
- - - ..-,
Que les 300.000 pères de familles
nombreuses, groupés par le vaillant
capitaine Maire sollicitent plusieurs
fauteuils. M Clemenceau en référera-
t-il aussi au Conseil des ministres ?
Oui ! Autrement; ce serait une
criante injustice.
Et si le Conseil des ministres dé-
débonnaire fait bon accueil aux uns
il devra accepter les autres.
Dans ce cas, il faudra couvrir la
place de la Concorde d'un immense
tapin vert autour duquel se tien-
dront coude à coude les innombra-
bles délégués.
Et malgré cela, LE PUPLE,
l'immense peuple dont vous êtes,
vous et moi, sera encore de la re-
vue.
M. Clemenceau, qui a beaucoup
d'esprit et auquel on en prête plus
encore, n'aurait-il pas pu ou dû ré-
pondre à tous les Thomas, Sembat,
Jouhaux, etc.
« Messieurs, vous et vos amis, vos
électeurs et vos adhérents ont élu
des représentais. Ces représentants
ont donné leur confiance à un Gou.
vernement. Ce gouvernement rem-
plira de son mieux sa mission. Vous
n'avez comme tout le monde u'à
attendre dans le calme et dans 1 or-
dre.
« N'insistez pas davantage car on ne
manquerait pas de dire et avec rai-
son que vous vous. moquez
du PEUPLE. »
PICK
L'Emprunt de la Libération a pro-
duit 28 milliards et non 24 mil-
liards comme il a été dit par erreur.
- --.,..
Nécessité d'une
Fédération UatholiQuo
Notre éminent confrère M. Jean
Guiraud avait onvert une campagne
dans la Croix de Paris pour appeler
les catholiques de France à former
avant la tln de la guerre une puis-
sante fédération de défense et de
rénovation. Tous les journaux ca-
tholiques lui ont donné leur adhé-
sion ; ils se sont associés à son ap-
pel, plusieurs le reproduisirent en
lète de leurs colonnes. Le Semeur
Algérien, toujours sur la brèche, fut
un des premiers à démontrer la né-
cessité d'une action commune et so-
lidement organisée.
Rien ne s'est fait. C'est à peine si
dans chaque département, une peti-
te minorité de catholiques sait qu'il
existe un journal uniqaement crée
pour défendre le drapeau catholique,
opposer la vérité au mensonge sec-
taire, essayer de rechristianiser les
âmes qui agonisent de l'absence de
Dieu et de Jésus-Christ.
El dans cette minorité, combien
rares, nous faisait remarquer l'autre
jour notre directeur, ceux qui vien-
nent à notre secours, qui nous ai-
dent à l'accomplissement de l'œuvre
libératrice !
Du Bloc à former, il n'est même
plus question. Aurions-nous donné
un coup d'épée dans l'eau ? Cette
question que se pose un de nos con-
frères du centre de la France, me
rappelle une lettre que m'écrivait
le 2 avril dernier un lecteur catholi-
que d'Alger.
En voici quelques extraits :
M. Louis Martinet, rédacteur du Semeur
Algérien.
Alger le ii avril 1918
Monsieur. 1
Dans le n' du 31 mars, vous avez reprodjlt
un magnifique article de Jean Guiraud, qui
rappelle aux catholiques leur devoir de for-
mer un bloc bi 11 organisé, pour résister au
bloc très puissant de leurs adversaires. Le
mftme jour, du reste, votre Directeur avait
touché la même qllclion. dans fou article
excellent, « Haut 18 Cœurs », où il disait :
If Loin de nous laisser abattre, unissons-
no. s, organiaona-nons, pour pouvoir répon-
dre victorieusement à la ruée qui nous mc-
nace. Lo Christ nu nous abandonnera pas. »
Vous, vous dMfz, avtC non moins d'éner-
gio : « Catholiques, entendez le roulement
de la vague rouge qui monte. N attendez
pas pour vous mobiliser l'après-guerre. Il
sera trop tard. l'
Assurément, Monsieur, vous aves raison de
pousser ce cri d'alaime ; mais je pense que
vous ne vous faites pas beaucoup d'illusion
sur sa portée immédiate, ni sur son efficacité.
t .,., .,. "",,"
Vous et votre Directeur, vous pensez, vous
dites presque: « Mnis qu'est-ce donc que les
Catholiques attend, nt pour se grouper. <-e
yndiquer. former bloc ? Et vous comptez
qu". à force do répéter cette question aux
oreilles et aux yeux des Catholiques. le mo-
ment viendra où le groupement s'organisera
enfin.
Détrompez vous, Monsieur, et dépouillez
toute illunion.
Les plus éloquents articles de Jean Guiraud
n'y feront lien, mêmeenlea répétant chaque
matin et en les reproduisant dans toutes les
feuilles départementales. La constitution di-
vine de l'Eglise catholique s'oppose à ce que
le mouvement de résurrection parte d'en-bas,
c'est à dire des ndètes,.
., o.' , o. 0 o., "0' Lo
mouvement d'organiiation ne peut venir que
d'en haut, c'est à dire des Archevêques et
Evêques français, commençant par former
bloc, constituant un état major solide, sous
les ordres du Pape, et lançant le mot d'ordre
à l'armée catholique tout entière.
1 « * 1 « • • • t t • • •••••♦# •
Nous avons en France, un certain nombre
de grands évêques pleins d'ardeur et de doc-
trine. Si tous formaient un bloc dlscipliué,
sons la conduite du Pape ou d'un Légat du
Pape, les qualités des uns compenseraient
les qualités d'initiative, celles qui manque-
raient aux autres ; II y aurait unité de vues,
de plan, do direction, de stratégie; le peuple
catholique, qui ne demande qu'une Impul-
sion nette, suivrait avec discipline et avec
amour. Soyez certain que l'argent ne man-
querait ni pour les bons journaux, ni pour
le denier du culle, ni pour les séminaires, ni
pour aucune œuvre dont l'utilité serait affir-
mée par le Conseil des Evêques et carillonnée
par le concert de la presse catholique.
Le Cardinal, l'Archevêque ou Evêque fran-
çais qui s'attellera à cette besogne urgente
de la constitution d'un bloc éplscopal, et qui
la fera aboutir, sera l'homme le plus utile à la
France et à l'Eglise, qu'on ait connu depuis
longtemps, 1
tt
Un lecteur catholique
Le « Semeur Algérien» se permet
d'adresser cette lettre à quelques
évêques de Frauce à qui, j'en suis
persuadé, songeait son correspon-
dant.
Louis MARTINET
.---.-' - '-
Un nouvol article
lit JOaB Guiraud
Nous reproduisons ci-dessus des
fragments d'une lettre adressée, il y
a déja plusieurs mois, à notre colla-
borateur Martinet par un catholique
algérois après un pressant appel de
̃M. Jean Guiraud aux catholiques de
France.
Notre estimable correspondant
est-il rno la vraie voie en traçant
le heul plan qui, d'après lui, pourrait
aboutir ?
La réponse est aux chefs ecclésias-
tiques dont il sollicite l'intervention.
Quant à nous, journalistes et écri-
vains catholiques, nous n'en conti.
nuerons pas moins, de prêcher l'or-
ganisation des « forces catholiques »
comme le plus solide rempart devant
le bolchevisnie menaçant.
M. Jean Guiraud dans un nouvel
article où il rappelle que «l'absence
de cohésion des catholiques est la
cause première et profonde de leur
faiblcose, de leurs défaites et de la
persécution Ljui a pesé sur eux pen-
dant 40 ans », estime que le moment
est venu de réagir, alors que tous les
partis s'organisent en vue des luttes
électorales et que les plus graves
problèmes politique et sociaux vont
se poser devant le pays.
il lui semble tout d'abord que cet-
te organisation des catholiques sur
le terrain catholique ne doit pas être
un parti »
Divisés dans notre vie publique,
les uns appelant la royauté de leur
vœu ou de leur action, d'autres se
proclamant républicains, nous ne
sommes étroitement unis que dans
notre attachement à la religion du
Christ. L'élise nous reçoit tous in-
distinctement dans son bercail.
« Que chacun donc reste avec son
parti, garde ses préférences politi-
ques. Le drapeau de la Croix a abri-
té tous les régimes ». Rien en ce
monde n'est définitif. L'Eglise de-
mande seulement à ses fidèles, de
s'abstenir de toute agression contre
ceux qui ont la responsabilité, pour
un temps plus ou moins long, du
gouvernement de leur pays.
Mais l'Eglise ne veut pas qu'ils
abandonnent les droits et les libertés
qui leur appartiennent. Et pour
qu'ils puissent les défendre etUcacc-
ment il est indispensable qu'une or-
ganisation commune largement ou-
verte, les accueille tous au même ti-
tre.
Et M. Jean Guiraud conclut:
« Pour eda, nous faisons appol à lous nos
Irèr.'!1 de tout parti et de toute nuance politi-
que .-t sociale. Pourquoi n'y répondraient-
ils pas ? Nous avons vu se créer, avant la
guerre, au Parlem nt et dans le pays, le
groupement de la Représentation propor-
tionnelle, reciuiant des adhérents dans tous
let partis et comprenant parmi ses directeurs
le socialiste (îrou «hUîp, 1 i pr >gres*Hto Chir -
les Benoist, le libéral catholique J-icquas
Piou Les Ligues pour l is familles nombrcu-
ses et contre l'immoralilé publique et l'atcoo-
li- me unissent !e^ effort* divisés sur tout le reste Pourquoi serait-il
Impossible de réunir pour la défense des
droit s sacré- d,9 la liberté religieuse et de l'i-
détl chrétien des citoyens qui sont les en-
fantv de la même Eglise, chantent le même
Credo et participent fraternellement au mê-
me banquet sacré ? It
Le Voyage présidentiel
en Alsace-Lorraine
Nouvelles journées d'enthousias-
me populaire et de profonde émo-
tion patriotique que celles qui virent
M. Poincaté, M. Clemenceau, les
présidents du Sénat et de la Cham-
re, les trois maréchaux de France
et de nombreux généraux des armées
alliées à Metz et à Strasbourgdiman-
che et lundi 8 et 9 décembre.
A Metz, le Président de la Répu-
blique a remis au maréchal Pétain
l'insigne de sa dignité nouvelle et
M. Clemenceau a confié au maire
les clets de la ville qu'en 1870 le gé-
néral Lapasset avait pu mettre à l'a-
bri. Elles turent conservées précieu-
sement dans sa famille et données
ces jours-ci à M. Clemenceau. On
a vu des larmes couler sur le visage
du maréchal Pétain quand M Poin-
caré lui donna l'accolade. On a vu
M. Poincaré et M. Clemenceau, après
les discours officiels, se jeter dans
les bras l'un et l'autre et s'embrasser
longuement en pleurant. - Ce geste
a provoque dans la foule déja forte-
ment émue des ovations formidables.
Après le défilé des troupes le cor-
tège s'est rendu à la Cathédrale où,
reçu par le vicaire général, M. Poin-
caré a déposé des fleurs sur la tom.
be de Mgr Dupont des Loges ; il a
au nom de la France, remercié le
clergé lorrain d'avoir conservé dans
les pays annexés les sentiments fran-
çais.
Visite au cimetière au monument
élevé à la mémoire de nos 7.500
soldats morts dans les murs de Metz
en 1870 ; et départ pour Strasbourg.
A l'arrivée comme au déport, la
jeunesse de Metz était pendue aux
voitures du cortège, et tes parents
marchaient en rangs serrés derrière
ies bulùais, la l'oule entière poussjit
des hourrahs frénétiques.
Même explosion de joie délirante
à Strasbourg le lendemain, lundi ;
Inème foule saluant de ses acclama-
tions, comme elle le fit à l'entrée so-
lennelle du maréchal Foch, la Fran-
ce libératrice ; même pluie de fleurs
et de branches de lauriers que la veil-
le, dans la cité lorraine. Toute la
journée, dans tous les quartiers on
n'entendait que le cri de « Vive la
France l » poussé par des milliers
et des milliers d'alsaciens et Alsacien
nés de tout Age et de loutes les con-
ditions.
Aussi dans l'émouvante dis-
cours qu'il a prouoncé à l'Hôtel de
Ville M Poincaré a-t-il pu s'écrier
« Le plébiscite est fait , l'Alsace
s est jetée en pleurant (le joie au cou
de sa mère retrouvée. Chère Alsace
qui a tant manqué depuis 48 ans à
la Patrie mutilée, douce Lorraine
que le traité de Francfort avait déchi-
rée et morcelée, vous voici rentrées
au loyer de vos ancêtres.
« A l'avenir, lorsque nous enten-
drons l'écho de vos jolies chansons,
lorsque nous verrons, dans nos fêtes
désormais plus lumineuses, reparaî-
tre le costume pittoresque de vos
jeunes tilles, nous n'éprouverons
plus le serrement de cœur que pro-
voquait en nous le passage de noirs
souvenirs. Chassons maintenant les
fantômes du passé. - »
A la Calhedrale le cortège a ele
reçu par le Vicaire générât entouré
du chapitre Au souhait de bienvenue
M. Poincaré a répondu et affirmé
que les français n'oublieront jamais
que le t'eu sacré de la patrie a été en-
tretenu parmi les catholiques de
Strasbourg : il pousse le cri de ; «
Vive la France ! » et termine en di-
sant ;
« C'est votre délivrance, c'est la
délivrance de la Cathédrale, dont la
posscsion nous consolera de la ruine
de tant d'autres. »
Visite au Temple protestant et à
la synagogue ; retour a la gare au
milieu des mêmes acclamations.
-,.- _o..--, --.--.--- .-
la nMn psrre !
Un de nos confrères parisiens
raconte que le maréchal Foch aurait
déclaré devant plusieurs personnali-
tés du monde seientitlquc, au sortir
de l'Académie des Sciences :
« Coète guerre a été etrroyahl,
parce qu'elle fut industrielle; mais
la prochaine sera plus terrible encore.
Vous croyez donc à une pro-
chaine guerre l s'éorièretV les audi-
teurs.
Hélas ! répondit le matchal.
l'Allemagne s'y prépare déjà. »
VIE ET VITALITÉ
DE L'ÉGLISE tA TIIOLIQUE
d'après la revue : « Aota apostollcie Medls.»
Numéro du 2 Novembre 1918
Un congrès Marial en perspec-
tive. Avant la guerre les congrès
catholiques était très en honueur,
congrès eucharistiques, congrès de la
jeunesse catholique, congrès de la
Bonne Presse, semaines sociales, etc.
Parfait, à la condition pour tous
d'une pleine et entière soumission à
l'égard des supérieurs hiérarchiques,
les évèques et le Pape. Pareilles reu-
nions eutreliennent et accroissent la
vitalité de l'Eglise, l'édlenl des
cœurs d'apôtres et suscitent des œu-
vres de zèle Espérons qu'après l'af-
freuse tourmente qui pendant quatre
années et plus s'est appesantie sur le
monde comme un épouvantable cau-
chemar, lorsque le soleil de la paix
rayonnera sur le monde, ces pacifi-
ques assises pourront être reprises
pour la gloire de Dieu et le bien des
âmes. Là de nouveau on apprendra
à mettre en œuvre un christianisme
vécu et conquérant, selon les termes
du cardinal Merry del Val, secrétaire
d'Etal du pape Pie X, répondant en
1012 à des congressistes réunis à
Sarlat au diocèse de Périgueux.
Aussi le Souverain Pontife parle-
t-il déjà d'un congrès Mariai, qui se
tiendra à Barcelone en Espagne. Là
se trouve un vénéré sanctuaire en
l'honneur de la S.Hmc Vitrge, rappe-
lant la fondation de l'Ordre célèbre
de Notre-Dame de la Merci pour la
rédemption des captifs. Ce sanctuai-
re vient d'être élevé à la dignité de
Basilique mineure p.n* un rescrit du
20 septembre 1018. Benoit XV a
nommé l'Archevêque de Barcelone,
Mgr Henri Reig Y Casanova, délégué
apostolique pour représenter le Saint
Siège à ce prochain congrès.
-- , - If'! - - .1.
- - Cinquante années a episcopai.
Le cardinal Gibbons, archevêque de
Baltimore. - On ne rencontre pas
tous les jours un évèque portant le
lourd fardeau de cinquante années
d'épiscopat. En cette année 1018 ne
peut-on pas dire que le monde en-
tier s'est associé aux fêtes jubilaires
du grand cardinal américain. N'est-
ce pas une belle et noble figure, atti-
rant à elle les sympathies des habi-
tants des - Deux V ondes?
- 1 -
James Gibbons naquit a liailimore
en En 1808 il était choisi par
Pie IX comme premier vicaire apos-
tolique de la Caroline du Nord, puis
en 1872 élevé au siège, de Richmond.
En 1877, il était donné comme coad-
juleur à l'archevêque de Baltimore,
auquel il succédait la même année.
Le pape Léon Xlll lui conférait en
188(3 la pourpre cardinalice. A l'occa-
sion des Noces d'or épiscopales du
célébré cardinal, Benoit XV lui a
écrit une fort aimable lettre, où il
lui dit qu'il compte pour le récom-
penser dignement sur « Celui qui
doit rendre à chacun selon ses œl.l-
vres. » Ne sont-elles pas nombreuses
les bonnes el bi lles œuvres accom-
plies pendant un demi-siècle d épis-
copat par ce vaillant el charitable
pasteur qui a su donner aux catholi-
ques et aux protestants des Etats-
Unis une si haute idée d'un succes-
seur des apôtres. Tous les milieux
américains ont pris part, du moins
par le cœur, à ces fêtes magnilicite-
ment célébrées à Baltimore. La bran-
ce en cette circonstance, alors que
les soldats des Etats-Unis ai rivaient
de plus en plus nombreux pour dé-
fendre avec elle la cause du droit et
de la justice, ne pouvait pas demeu-
rer en arrière. M. Jusseraud, notre
ambassadeur à Washington, a été
chargé par le gouvernement français
de remettre au cardinal si hienvdl-
lant pour notre patrie la croix de la
Légion d'honneur. A ces cérémonies
jubilaires assistaient aussi pour re-
présenter la France, Mgr Julien, évè-
que d'Arras, Mgr Baudrillard, l'émi-
nent recteur de l'Institut catholique
de Paris et plusieurs autres person-
nages de distinction.
H • Les Franciscains de 'l'erre-Sain-
te. Il y aura de cela bientôt sept
siècles écoulés ; le séraphique Fran-
çois d'Assise allait laire, comme on
le pouvait alors, son pèlerinage de
Te. re-Sainle. Déjà pour le précéder
il avait envoyé en Syrie quelques-
uns de ses disciples. Depuis celle
époque les Fransciseains se sont
trouvés préposés à la garde des
Saints-Lieux, c'est à-dire des en-
droits témoins de quelque mystère
de la vie mortelle du Christ Rédemp-
leur. En maintes circonstances les
Papes ont libéralement accoi dé a ces
religieux des droits, privilèges, fa-
veurs et indulgences. Or à la date
du 4 Octobre P.)18 tous ces privilè-
ges viennent d'être renouvelés par
Benoit XV, qui rappelle en môme
temps l'obligation d une quête an-
nuelle à faire dans toutes les églises
paroissiales par les œuvres francis-
caines de Terre-Sainte, autant que
possible le jour du vendredi-saint.
Si les disciples de Saint François
ont raison de tenir à tout ce qui leur
a été accordé par r Eliae, celle-ci
n'en autorise pas moins les membres
d'autres ordres religieux à cultiver le
même terrain pour y produire aussi
des fruits de salut. Sans doute la
guerre a apporté dans nombre d'é-
tablisscnients catholiques d Orientde
lamentables bouleversements. Mais
déjà depuis la victoire des alliés et la
signature de l'annistice des mission-
naires sont partis pour réparer à
l'ombre du drapeau de la France tant
de ruines accumulées.
J. J.
CWltj ûn Saint Nom de Jésus
:. l\ue des Conmls
lustruetions nOltr'iu.le.
par M. l'Abbé JUUIN
tous les Diinauelies à 5 heure.
du aoir
du oimalchi, 21 Octobre 1018. jusqu'au Caremi m
-----
La Morale Chrétienne
Fondeinanti Itègle, iSauetion
Dimanche 8 Décembre. –5 L'hom-
me à la lois mortel et immortel.
L'homme est mortel par son corps et
immortel par son àllle.
Que l'homme soit morlel en son
corps, il n'est pas besoin de le prouver.
Mais la mort n'est entrée en lui que par
le péché, par la désobéissance originel.
le. Dans son état premier d'innocence,
et tout pénétré de la grâce sanctillaute,
il jouissait du privilège de l'immortali-
té : il se nouri:-sah d'immortalité en
mangeant le frnil mystérieux de l'arbre
de vie. Depuis la faute de nos premiers
parents, la mort est le fait universel et
certain entre tous, Ici loi i lélllctable
sous laquelle lous les iudtvidis hu-
mains sont impitoyablement nivelés.
Et il en sera aio-;¡ jusqu'à la consom-
mation des temps. - Mais qu'est la
mort ? o 11 quoi eonsist-M-eiie '• t-ne
est, pour l'ensemble de uotre et e, la
séparation d« l'àm-; et «Ju cor p:-. ; elle
est, après cela, PO/if le Cjrps, décom-
position, d^compos ti >n tota c abant
même an delà d-î « ce je m1 s-,us quoi
qui n'a (e nom dam; ï;tioiine langue »
St parfaite que so t ''assurance avec
laquelle la foi catho ique l'envisage :
Beati inorlui qui in Domino moriiintur,
ellf est suspendue ao-dessus de
nous, à la fois nécessaire et incertaine,
nécessaire en ce au'elîe ne ;I('ut pas ne
pas arriver, incertaine - n ce que l'heure
nous en est toujours inoomuic, encore
qu'ede puisse, produire à to it'uo
nient. « Je viendrai comme un voleur,»
a dit Noire Ssign-ur lui- roême.
MaIs notrd âme, apiès 1 ̃. >ép,nation
d'avec le corp;, d mourlounoitelle :
c'est qu'eUe est un piio -i^e -piri'uel
qni anime no riî en»ps, ma.s peu sab-
sister indépeodammo t i ui. Pour le
bien cntendr', i: y a qu'à voir ce
qu'est u un corps - assume Il : c.Vst à
ce spectacle que s dm Aujjustiu ren-
voyait e-.*u\ qui mi «ie n rHi^i nit ce
qu'était ci-: principe si v sibl..* ,jn ses ef-
fets dans le corps vivait, m-li. com-
plètement distinct de lui, aini ju'il ap-
panût par la mon. C.ene id'irt qui1 de-
vien' l'âme une fols sépar- e <1 i rorps
L'iif r rdulité mêiii'1 a i.'::: -• bien poar
immortelle que, p mr co'V/'Vo».^ -. s mo.
dalitésdesa survio, les hvoothcses les
pl is extravagantes ; mu.», m .t ipiiées
eu delmrs de^ certiai ! :s v.;uIiom mes :
méltmpsycllllse; U, tour :>u ^ra d'lout
panthcis.e, où la perso U'Iité s'abs jr-
be d'ailleurs - t disparais ; èv. i ies du
spii itisnie, eu*..
Si les à lies dts Sair.U se sont plus
d'une tois manifestée-- n d y'. ..nl., de
ce inonde, ce qui e^t ù^_».iit in "on -tes-
'.able, il nVn est pas moins vrai qne de
telles» communio*»' > .'> M»ni exception-
nelles et extraordtiia-res, et r-'ei' règle
commune f-t p"a,:q,,e, |,,n>m > 'i ̃ Ute de
l'âme n'est démov.rab' il m -ntrée
qu'a la raison cchiiree 1 Cette
démonstration, conv.r.n a ! c et iné-
branlable, se (Imil' sur ce ,)\11' ràlnt est
.simple et spirituelle. IVin nnple,
elle ne saurait, >ie s* n uu Mdi r de
désagrégation. Princ p' s ."n u- I, elle
est d'un ordre êmineiiiun'itl ei-^'O. aa-
dessus des s"its : <».us «a » >>«» è, e de la
vérité lui apparair, plis ell • épro tve de
satislacti >n, taudis tpiVv'e CIHtÓ trop
vive éblouit et pmt finir par aveugler
no-, yenx Je ch.i,.. DVdî.-Ui*.. l'immorta-
lité de l'âme est aulre chose que 'étemi-
lé de Dieu, néce; saire, immuab e, infl-
ABONNEMENTS ;
ALGBRU: trots provinces) 6 mois 3 fr.50
d id. un au 6
RAwaa TUMISIKI VI vHio 9
1 8
ec •> utitriinDt pour les en ng
mente d'adresse
ia abonnements partent et jer
, et du 15 de chaque moi.
t; sont payables - - .Vavanc
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Announes. ». r. 10
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chronique Locale »\ <.;
= v v.
= '-'" < ♦
Le Semeur Algérien est 'i1siln
poar l'insertion des annohCM
légale et judiciaire*.
Les annonces ponr A!(;r et l'A
frique du nord ft /f reçues aoi
bueaux du journal et à l'Ageir"
Havas, 72 rne d'isly, Alger.
1 ç-tMnuw-ttion* concernant la Rédaction et FAdminlsti ation
doivent être adrettées
é M l'Administrateur du SBMEUR ALGÉRIEN, 4*, Bas Xiotholet
PARAISSANT LE DIU-WCBIi:
La Société rie Publcltf BellpiitM t 1 1;4 i dr If H« him-, ̃ hllh.
chargée de recevoir la publicité eiira locale pour le ountal
ALGR, le ta décembre 1918.
-'-"-- - ---
LE PEUPLE
Connaissez- vous un « vocable »
un mot plus fluide que celui-là.
Et pourtant quelle puissance il a!
Avec ce mol-là et beaucoup d'au-
dace on arrive à tout.
Qu'est-ce que le peuple?
« une multitude d'hommes for-
mant une nation » répond Larousse.
S'il a raison tous ceux qui appar-
tiennent à la nationalité trançaisc
font partie du peuple français.
Nous en sommes donc vous et moi.
En sont les ouvriers mais aussi les
patrons ; les employeurs, mais aussi
les employés : les membres de l'Ins-
titut Inuis aussi les illelrés.
Ceci me parait clair comme l'eau
de roche.
Eh bien, pas du tout ! Larousse
se met le doigt dans l'œil jusqu'au
coude. *
Si vous demandez à MM. Renau-
del, Sembat, Longuet : « Qu'est-ce
que le peuple ? »
Ils vous répondront pans sourcil-
ler.
« Le peuple c'est nous ?
L'un est un ancien vétérinaire de-
venu député, le second un miUlon-
naire féru de politique, le troisième
un avocat petit-tlls du célèbre alle-
mand Karl Marx.
---
Tous les trois appartiennent à ce
qu'on est convenu d'appeler la classe
bourgeoise.
Bourgeois aussi le professeur Albert
Thomas, les anciens ouvriers Mer
rhein, Jouhaux, etc., etc.
Comme dit Clemenceau, ils ont
les mains blanches et n'ont d'autres
outils do travail que la langue et la
plume.
Qu'importe ! Ils sont LE PEU-
PLE. Ils le disent, ils l'affirment et
vous ne les en ferez pas démordre.
Et ce qu'il y a de plus drôle, c'est
que cela leur réussit à merveille.
L'autre jour, ils se sont présentés
chez M. le président du Conseil
Dour lui tenir ce petit discours.
- C\ Bientôt va s'ouvrir le con-
grès de la Paix où vont se discuter
les plus graves problèmes de la poli-
tique curopéeune, quelle place allez-
vous nous y faire ? Nous sommes le
PEUPLE. »
Et M. Clemenceau leur a répon-
du :
« Je le demanderai au Conseil
des ministres. »
Je me permets de trouver cela ren-
versant.
Comme députés, MM. Ucnaudel,
Semhat. Thomas. Longuet repré-
sentent quatre arrondissements tran.
çais "ni plus ni illoilis.
Comme secreiaircs ue ia vjuiuuuc*
ration dite générale du travail MM.
Merrhein et Jouhaux représentent
HO.000 cotisants ni plus ni moins.
Et remarquez que ces cotisants
n'entretiennent ces messieurs, que
dans l'espoir qu'ils défendront leurs
iutérèls professionnels.
De par la loi elle-mème les syndi-
cats ne peuvent en aucune manière
s'occuper de politique, pas même
européenne.
Aussi bien, au lieu de quatre dé-
putés. mettons-en 50 ; au lieu que la
C. (t. T. ait H0.000 membres met-
tons qu'elle en ait 100.000.
Ces 50, ces 80 députés, ces 100 ou
200000 membres d'une Confédération
sont-ils le PElJPLE ?
Que demain les secrétaires du
puissant Syndicat catholique des em
ployés du Commerce et de l'Indus-
trie, qui comprend 300.000 membres
aillent demander eux aussi de s'as-
seoir autour du lapis vert.
Comment les recevra-ton ?
Qu'une délégation de curés vien-
ne au nom des 50.000 ecclésiastiques
de France réclamer des délégués au
Conerès de la Paix.
- - - ..-,
Que les 300.000 pères de familles
nombreuses, groupés par le vaillant
capitaine Maire sollicitent plusieurs
fauteuils. M Clemenceau en référera-
t-il aussi au Conseil des ministres ?
Oui ! Autrement; ce serait une
criante injustice.
Et si le Conseil des ministres dé-
débonnaire fait bon accueil aux uns
il devra accepter les autres.
Dans ce cas, il faudra couvrir la
place de la Concorde d'un immense
tapin vert autour duquel se tien-
dront coude à coude les innombra-
bles délégués.
Et malgré cela, LE PUPLE,
l'immense peuple dont vous êtes,
vous et moi, sera encore de la re-
vue.
M. Clemenceau, qui a beaucoup
d'esprit et auquel on en prête plus
encore, n'aurait-il pas pu ou dû ré-
pondre à tous les Thomas, Sembat,
Jouhaux, etc.
« Messieurs, vous et vos amis, vos
électeurs et vos adhérents ont élu
des représentais. Ces représentants
ont donné leur confiance à un Gou.
vernement. Ce gouvernement rem-
plira de son mieux sa mission. Vous
n'avez comme tout le monde u'à
attendre dans le calme et dans 1 or-
dre.
« N'insistez pas davantage car on ne
manquerait pas de dire et avec rai-
son que vous vous. moquez
du PEUPLE. »
PICK
L'Emprunt de la Libération a pro-
duit 28 milliards et non 24 mil-
liards comme il a été dit par erreur.
- --.,..
Nécessité d'une
Fédération UatholiQuo
Notre éminent confrère M. Jean
Guiraud avait onvert une campagne
dans la Croix de Paris pour appeler
les catholiques de France à former
avant la tln de la guerre une puis-
sante fédération de défense et de
rénovation. Tous les journaux ca-
tholiques lui ont donné leur adhé-
sion ; ils se sont associés à son ap-
pel, plusieurs le reproduisirent en
lète de leurs colonnes. Le Semeur
Algérien, toujours sur la brèche, fut
un des premiers à démontrer la né-
cessité d'une action commune et so-
lidement organisée.
Rien ne s'est fait. C'est à peine si
dans chaque département, une peti-
te minorité de catholiques sait qu'il
existe un journal uniqaement crée
pour défendre le drapeau catholique,
opposer la vérité au mensonge sec-
taire, essayer de rechristianiser les
âmes qui agonisent de l'absence de
Dieu et de Jésus-Christ.
El dans cette minorité, combien
rares, nous faisait remarquer l'autre
jour notre directeur, ceux qui vien-
nent à notre secours, qui nous ai-
dent à l'accomplissement de l'œuvre
libératrice !
Du Bloc à former, il n'est même
plus question. Aurions-nous donné
un coup d'épée dans l'eau ? Cette
question que se pose un de nos con-
frères du centre de la France, me
rappelle une lettre que m'écrivait
le 2 avril dernier un lecteur catholi-
que d'Alger.
En voici quelques extraits :
M. Louis Martinet, rédacteur du Semeur
Algérien.
Alger le ii avril 1918
Monsieur. 1
Dans le n' du 31 mars, vous avez reprodjlt
un magnifique article de Jean Guiraud, qui
rappelle aux catholiques leur devoir de for-
mer un bloc bi 11 organisé, pour résister au
bloc très puissant de leurs adversaires. Le
mftme jour, du reste, votre Directeur avait
touché la même qllclion. dans fou article
excellent, « Haut 18 Cœurs », où il disait :
If Loin de nous laisser abattre, unissons-
no. s, organiaona-nons, pour pouvoir répon-
dre victorieusement à la ruée qui nous mc-
nace. Lo Christ nu nous abandonnera pas. »
Vous, vous dMfz, avtC non moins d'éner-
gio : « Catholiques, entendez le roulement
de la vague rouge qui monte. N attendez
pas pour vous mobiliser l'après-guerre. Il
sera trop tard. l'
Assurément, Monsieur, vous aves raison de
pousser ce cri d'alaime ; mais je pense que
vous ne vous faites pas beaucoup d'illusion
sur sa portée immédiate, ni sur son efficacité.
t .,., .,. "",,"
Vous et votre Directeur, vous pensez, vous
dites presque: « Mnis qu'est-ce donc que les
Catholiques attend, nt pour se grouper. <-e
yndiquer. former bloc ? Et vous comptez
qu". à force do répéter cette question aux
oreilles et aux yeux des Catholiques. le mo-
ment viendra où le groupement s'organisera
enfin.
Détrompez vous, Monsieur, et dépouillez
toute illunion.
Les plus éloquents articles de Jean Guiraud
n'y feront lien, mêmeenlea répétant chaque
matin et en les reproduisant dans toutes les
feuilles départementales. La constitution di-
vine de l'Eglise catholique s'oppose à ce que
le mouvement de résurrection parte d'en-bas,
c'est à dire des ndètes,.
., o.' , o. 0 o., "0' Lo
mouvement d'organiiation ne peut venir que
d'en haut, c'est à dire des Archevêques et
Evêques français, commençant par former
bloc, constituant un état major solide, sous
les ordres du Pape, et lançant le mot d'ordre
à l'armée catholique tout entière.
1 « * 1 « • • • t t • • •••••♦# •
Nous avons en France, un certain nombre
de grands évêques pleins d'ardeur et de doc-
trine. Si tous formaient un bloc dlscipliué,
sons la conduite du Pape ou d'un Légat du
Pape, les qualités des uns compenseraient
les qualités d'initiative, celles qui manque-
raient aux autres ; II y aurait unité de vues,
de plan, do direction, de stratégie; le peuple
catholique, qui ne demande qu'une Impul-
sion nette, suivrait avec discipline et avec
amour. Soyez certain que l'argent ne man-
querait ni pour les bons journaux, ni pour
le denier du culle, ni pour les séminaires, ni
pour aucune œuvre dont l'utilité serait affir-
mée par le Conseil des Evêques et carillonnée
par le concert de la presse catholique.
Le Cardinal, l'Archevêque ou Evêque fran-
çais qui s'attellera à cette besogne urgente
de la constitution d'un bloc éplscopal, et qui
la fera aboutir, sera l'homme le plus utile à la
France et à l'Eglise, qu'on ait connu depuis
longtemps, 1
tt
Un lecteur catholique
Le « Semeur Algérien» se permet
d'adresser cette lettre à quelques
évêques de Frauce à qui, j'en suis
persuadé, songeait son correspon-
dant.
Louis MARTINET
.---.-' - '-
Un nouvol article
lit JOaB Guiraud
Nous reproduisons ci-dessus des
fragments d'une lettre adressée, il y
a déja plusieurs mois, à notre colla-
borateur Martinet par un catholique
algérois après un pressant appel de
̃M. Jean Guiraud aux catholiques de
France.
Notre estimable correspondant
est-il rno la vraie voie en traçant
le heul plan qui, d'après lui, pourrait
aboutir ?
La réponse est aux chefs ecclésias-
tiques dont il sollicite l'intervention.
Quant à nous, journalistes et écri-
vains catholiques, nous n'en conti.
nuerons pas moins, de prêcher l'or-
ganisation des « forces catholiques »
comme le plus solide rempart devant
le bolchevisnie menaçant.
M. Jean Guiraud dans un nouvel
article où il rappelle que «l'absence
de cohésion des catholiques est la
cause première et profonde de leur
faiblcose, de leurs défaites et de la
persécution Ljui a pesé sur eux pen-
dant 40 ans », estime que le moment
est venu de réagir, alors que tous les
partis s'organisent en vue des luttes
électorales et que les plus graves
problèmes politique et sociaux vont
se poser devant le pays.
il lui semble tout d'abord que cet-
te organisation des catholiques sur
le terrain catholique ne doit pas être
un parti »
Divisés dans notre vie publique,
les uns appelant la royauté de leur
vœu ou de leur action, d'autres se
proclamant républicains, nous ne
sommes étroitement unis que dans
notre attachement à la religion du
Christ. L'élise nous reçoit tous in-
distinctement dans son bercail.
« Que chacun donc reste avec son
parti, garde ses préférences politi-
ques. Le drapeau de la Croix a abri-
té tous les régimes ». Rien en ce
monde n'est définitif. L'Eglise de-
mande seulement à ses fidèles, de
s'abstenir de toute agression contre
ceux qui ont la responsabilité, pour
un temps plus ou moins long, du
gouvernement de leur pays.
Mais l'Eglise ne veut pas qu'ils
abandonnent les droits et les libertés
qui leur appartiennent. Et pour
qu'ils puissent les défendre etUcacc-
ment il est indispensable qu'une or-
ganisation commune largement ou-
verte, les accueille tous au même ti-
tre.
Et M. Jean Guiraud conclut:
« Pour eda, nous faisons appol à lous nos
Irèr.'!1 de tout parti et de toute nuance politi-
que .-t sociale. Pourquoi n'y répondraient-
ils pas ? Nous avons vu se créer, avant la
guerre, au Parlem nt et dans le pays, le
groupement de la Représentation propor-
tionnelle, reciuiant des adhérents dans tous
let partis et comprenant parmi ses directeurs
le socialiste (îrou «hUîp, 1 i pr >gres*Hto Chir -
les Benoist, le libéral catholique J-icquas
Piou Les Ligues pour l is familles nombrcu-
ses et contre l'immoralilé publique et l'atcoo-
li- me unissent !e^ effort*
Impossible de réunir pour la défense des
droit s sacré- d,9 la liberté religieuse et de l'i-
détl chrétien des citoyens qui sont les en-
fantv de la même Eglise, chantent le même
Credo et participent fraternellement au mê-
me banquet sacré ? It
Le Voyage présidentiel
en Alsace-Lorraine
Nouvelles journées d'enthousias-
me populaire et de profonde émo-
tion patriotique que celles qui virent
M. Poincaté, M. Clemenceau, les
présidents du Sénat et de la Cham-
re, les trois maréchaux de France
et de nombreux généraux des armées
alliées à Metz et à Strasbourgdiman-
che et lundi 8 et 9 décembre.
A Metz, le Président de la Répu-
blique a remis au maréchal Pétain
l'insigne de sa dignité nouvelle et
M. Clemenceau a confié au maire
les clets de la ville qu'en 1870 le gé-
néral Lapasset avait pu mettre à l'a-
bri. Elles turent conservées précieu-
sement dans sa famille et données
ces jours-ci à M. Clemenceau. On
a vu des larmes couler sur le visage
du maréchal Pétain quand M Poin-
caré lui donna l'accolade. On a vu
M. Poincaré et M. Clemenceau, après
les discours officiels, se jeter dans
les bras l'un et l'autre et s'embrasser
longuement en pleurant. - Ce geste
a provoque dans la foule déja forte-
ment émue des ovations formidables.
Après le défilé des troupes le cor-
tège s'est rendu à la Cathédrale où,
reçu par le vicaire général, M. Poin-
caré a déposé des fleurs sur la tom.
be de Mgr Dupont des Loges ; il a
au nom de la France, remercié le
clergé lorrain d'avoir conservé dans
les pays annexés les sentiments fran-
çais.
Visite au cimetière au monument
élevé à la mémoire de nos 7.500
soldats morts dans les murs de Metz
en 1870 ; et départ pour Strasbourg.
A l'arrivée comme au déport, la
jeunesse de Metz était pendue aux
voitures du cortège, et tes parents
marchaient en rangs serrés derrière
ies bulùais, la l'oule entière poussjit
des hourrahs frénétiques.
Même explosion de joie délirante
à Strasbourg le lendemain, lundi ;
Inème foule saluant de ses acclama-
tions, comme elle le fit à l'entrée so-
lennelle du maréchal Foch, la Fran-
ce libératrice ; même pluie de fleurs
et de branches de lauriers que la veil-
le, dans la cité lorraine. Toute la
journée, dans tous les quartiers on
n'entendait que le cri de « Vive la
France l » poussé par des milliers
et des milliers d'alsaciens et Alsacien
nés de tout Age et de loutes les con-
ditions.
Aussi dans l'émouvante dis-
cours qu'il a prouoncé à l'Hôtel de
Ville M Poincaré a-t-il pu s'écrier
« Le plébiscite est fait , l'Alsace
s est jetée en pleurant (le joie au cou
de sa mère retrouvée. Chère Alsace
qui a tant manqué depuis 48 ans à
la Patrie mutilée, douce Lorraine
que le traité de Francfort avait déchi-
rée et morcelée, vous voici rentrées
au loyer de vos ancêtres.
« A l'avenir, lorsque nous enten-
drons l'écho de vos jolies chansons,
lorsque nous verrons, dans nos fêtes
désormais plus lumineuses, reparaî-
tre le costume pittoresque de vos
jeunes tilles, nous n'éprouverons
plus le serrement de cœur que pro-
voquait en nous le passage de noirs
souvenirs. Chassons maintenant les
fantômes du passé. - »
A la Calhedrale le cortège a ele
reçu par le Vicaire générât entouré
du chapitre Au souhait de bienvenue
M. Poincaré a répondu et affirmé
que les français n'oublieront jamais
que le t'eu sacré de la patrie a été en-
tretenu parmi les catholiques de
Strasbourg : il pousse le cri de ; «
Vive la France ! » et termine en di-
sant ;
« C'est votre délivrance, c'est la
délivrance de la Cathédrale, dont la
posscsion nous consolera de la ruine
de tant d'autres. »
Visite au Temple protestant et à
la synagogue ; retour a la gare au
milieu des mêmes acclamations.
-,.- _o..--, --.--.--- .-
la nMn psrre !
Un de nos confrères parisiens
raconte que le maréchal Foch aurait
déclaré devant plusieurs personnali-
tés du monde seientitlquc, au sortir
de l'Académie des Sciences :
« Coète guerre a été etrroyahl,
parce qu'elle fut industrielle; mais
la prochaine sera plus terrible encore.
Vous croyez donc à une pro-
chaine guerre l s'éorièretV les audi-
teurs.
Hélas ! répondit le matchal.
l'Allemagne s'y prépare déjà. »
VIE ET VITALITÉ
DE L'ÉGLISE tA TIIOLIQUE
d'après la revue : « Aota apostollcie Medls.»
Numéro du 2 Novembre 1918
Un congrès Marial en perspec-
tive. Avant la guerre les congrès
catholiques était très en honueur,
congrès eucharistiques, congrès de la
jeunesse catholique, congrès de la
Bonne Presse, semaines sociales, etc.
Parfait, à la condition pour tous
d'une pleine et entière soumission à
l'égard des supérieurs hiérarchiques,
les évèques et le Pape. Pareilles reu-
nions eutreliennent et accroissent la
vitalité de l'Eglise, l'édlenl des
cœurs d'apôtres et suscitent des œu-
vres de zèle Espérons qu'après l'af-
freuse tourmente qui pendant quatre
années et plus s'est appesantie sur le
monde comme un épouvantable cau-
chemar, lorsque le soleil de la paix
rayonnera sur le monde, ces pacifi-
ques assises pourront être reprises
pour la gloire de Dieu et le bien des
âmes. Là de nouveau on apprendra
à mettre en œuvre un christianisme
vécu et conquérant, selon les termes
du cardinal Merry del Val, secrétaire
d'Etal du pape Pie X, répondant en
1012 à des congressistes réunis à
Sarlat au diocèse de Périgueux.
Aussi le Souverain Pontife parle-
t-il déjà d'un congrès Mariai, qui se
tiendra à Barcelone en Espagne. Là
se trouve un vénéré sanctuaire en
l'honneur de la S.Hmc Vitrge, rappe-
lant la fondation de l'Ordre célèbre
de Notre-Dame de la Merci pour la
rédemption des captifs. Ce sanctuai-
re vient d'être élevé à la dignité de
Basilique mineure p.n* un rescrit du
20 septembre 1018. Benoit XV a
nommé l'Archevêque de Barcelone,
Mgr Henri Reig Y Casanova, délégué
apostolique pour représenter le Saint
Siège à ce prochain congrès.
-- , - If'! - - .1.
- - Cinquante années a episcopai.
Le cardinal Gibbons, archevêque de
Baltimore. - On ne rencontre pas
tous les jours un évèque portant le
lourd fardeau de cinquante années
d'épiscopat. En cette année 1018 ne
peut-on pas dire que le monde en-
tier s'est associé aux fêtes jubilaires
du grand cardinal américain. N'est-
ce pas une belle et noble figure, atti-
rant à elle les sympathies des habi-
tants des - Deux V ondes?
- 1 -
James Gibbons naquit a liailimore
en En 1808 il était choisi par
Pie IX comme premier vicaire apos-
tolique de la Caroline du Nord, puis
en 1872 élevé au siège, de Richmond.
En 1877, il était donné comme coad-
juleur à l'archevêque de Baltimore,
auquel il succédait la même année.
Le pape Léon Xlll lui conférait en
188(3 la pourpre cardinalice. A l'occa-
sion des Noces d'or épiscopales du
célébré cardinal, Benoit XV lui a
écrit une fort aimable lettre, où il
lui dit qu'il compte pour le récom-
penser dignement sur « Celui qui
doit rendre à chacun selon ses œl.l-
vres. » Ne sont-elles pas nombreuses
les bonnes el bi lles œuvres accom-
plies pendant un demi-siècle d épis-
copat par ce vaillant el charitable
pasteur qui a su donner aux catholi-
ques et aux protestants des Etats-
Unis une si haute idée d'un succes-
seur des apôtres. Tous les milieux
américains ont pris part, du moins
par le cœur, à ces fêtes magnilicite-
ment célébrées à Baltimore. La bran-
ce en cette circonstance, alors que
les soldats des Etats-Unis ai rivaient
de plus en plus nombreux pour dé-
fendre avec elle la cause du droit et
de la justice, ne pouvait pas demeu-
rer en arrière. M. Jusseraud, notre
ambassadeur à Washington, a été
chargé par le gouvernement français
de remettre au cardinal si hienvdl-
lant pour notre patrie la croix de la
Légion d'honneur. A ces cérémonies
jubilaires assistaient aussi pour re-
présenter la France, Mgr Julien, évè-
que d'Arras, Mgr Baudrillard, l'émi-
nent recteur de l'Institut catholique
de Paris et plusieurs autres person-
nages de distinction.
H • Les Franciscains de 'l'erre-Sain-
te. Il y aura de cela bientôt sept
siècles écoulés ; le séraphique Fran-
çois d'Assise allait laire, comme on
le pouvait alors, son pèlerinage de
Te. re-Sainle. Déjà pour le précéder
il avait envoyé en Syrie quelques-
uns de ses disciples. Depuis celle
époque les Fransciseains se sont
trouvés préposés à la garde des
Saints-Lieux, c'est à-dire des en-
droits témoins de quelque mystère
de la vie mortelle du Christ Rédemp-
leur. En maintes circonstances les
Papes ont libéralement accoi dé a ces
religieux des droits, privilèges, fa-
veurs et indulgences. Or à la date
du 4 Octobre P.)18 tous ces privilè-
ges viennent d'être renouvelés par
Benoit XV, qui rappelle en môme
temps l'obligation d une quête an-
nuelle à faire dans toutes les églises
paroissiales par les œuvres francis-
caines de Terre-Sainte, autant que
possible le jour du vendredi-saint.
Si les disciples de Saint François
ont raison de tenir à tout ce qui leur
a été accordé par r Eliae, celle-ci
n'en autorise pas moins les membres
d'autres ordres religieux à cultiver le
même terrain pour y produire aussi
des fruits de salut. Sans doute la
guerre a apporté dans nombre d'é-
tablisscnients catholiques d Orientde
lamentables bouleversements. Mais
déjà depuis la victoire des alliés et la
signature de l'annistice des mission-
naires sont partis pour réparer à
l'ombre du drapeau de la France tant
de ruines accumulées.
J. J.
CWltj ûn Saint Nom de Jésus
:. l\ue des Conmls
lustruetions nOltr'iu.le.
par M. l'Abbé JUUIN
tous les Diinauelies à 5 heure.
du aoir
du oimalchi, 21 Octobre 1018. jusqu'au Caremi m
-----
La Morale Chrétienne
Fondeinanti Itègle, iSauetion
Dimanche 8 Décembre. –5 L'hom-
me à la lois mortel et immortel.
L'homme est mortel par son corps et
immortel par son àllle.
Que l'homme soit morlel en son
corps, il n'est pas besoin de le prouver.
Mais la mort n'est entrée en lui que par
le péché, par la désobéissance originel.
le. Dans son état premier d'innocence,
et tout pénétré de la grâce sanctillaute,
il jouissait du privilège de l'immortali-
té : il se nouri:-sah d'immortalité en
mangeant le frnil mystérieux de l'arbre
de vie. Depuis la faute de nos premiers
parents, la mort est le fait universel et
certain entre tous, Ici loi i lélllctable
sous laquelle lous les iudtvidis hu-
mains sont impitoyablement nivelés.
Et il en sera aio-;¡ jusqu'à la consom-
mation des temps. - Mais qu'est la
mort ? o 11 quoi eonsist-M-eiie '• t-ne
est, pour l'ensemble de uotre et e, la
séparation d« l'àm-; et «Ju cor p:-. ; elle
est, après cela, PO/if le Cjrps, décom-
position, d^compos ti >n tota c abant
même an delà d-î « ce je m1 s-,us quoi
qui n'a (e nom dam; ï;tioiine langue »
St parfaite que so t ''assurance avec
laquelle la foi catho ique l'envisage :
Beati inorlui qui in Domino moriiintur,
ellf est suspendue ao-dessus de
nous, à la fois nécessaire et incertaine,
nécessaire en ce au'elîe ne ;I('ut pas ne
pas arriver, incertaine - n ce que l'heure
nous en est toujours inoomuic, encore
qu'ede puisse, produire à to it'uo
nient. « Je viendrai comme un voleur,»
a dit Noire Ssign-ur lui- roême.
MaIs notrd âme, apiès 1 ̃. >ép,nation
d'avec le corp;, d mourlounoitelle :
c'est qu'eUe est un piio -i^e -piri'uel
qni anime no riî en»ps, ma.s peu sab-
sister indépeodammo t i ui. Pour le
bien cntendr', i: y a qu'à voir ce
qu'est u un corps - assume Il : c.Vst à
ce spectacle que s dm Aujjustiu ren-
voyait e-.*u\ qui mi «ie n rHi^i nit ce
qu'était ci-: principe si v sibl..* ,jn ses ef-
fets dans le corps vivait, m-li. com-
plètement distinct de lui, aini ju'il ap-
panût par la mon. C.ene id'irt qui1 de-
vien' l'âme une fols sépar- e <1 i rorps
L'iif r rdulité mêiii'1 a i.'::: -• bien poar
immortelle que, p mr co'V/'Vo».^ -. s mo.
dalitésdesa survio, les hvoothcses les
pl is extravagantes ; mu.», m .t ipiiées
eu delmrs de^ certiai ! :s v.;uIiom mes :
méltmpsycllllse; U, tour :>u ^ra d'lout
panthcis.e, où la perso U'Iité s'abs jr-
be d'ailleurs - t disparais ; èv. i ies du
spii itisnie, eu*..
Si les à lies dts Sair.U se sont plus
d'une tois manifestée-- n d y'. ..nl., de
ce inonde, ce qui e^t ù^_».iit in "on -tes-
'.able, il nVn est pas moins vrai qne de
telles» communio*»' > .'> M»ni exception-
nelles et extraordtiia-res, et r-'ei' règle
commune f-t p"a,:q,,e, |,,n>m > 'i ̃ Ute de
l'âme n'est démov.rab' il m -ntrée
qu'a la raison cchiiree 1 Cette
démonstration, conv.r.n a ! c et iné-
branlable, se (Imil' sur ce ,)\11' ràlnt est
.simple et spirituelle. IVin nnple,
elle ne saurait, >ie s* n uu Mdi r de
désagrégation. Princ p' s ."n u- I, elle
est d'un ordre êmineiiiun'itl ei-^'O. aa-
dessus des s"its : <».us «a » >>«» è, e de la
vérité lui apparair, plis ell • épro tve de
satislacti >n, taudis tpiVv'e CIHtÓ trop
vive éblouit et pmt finir par aveugler
no-, yenx Je ch.i,.. DVdî.-Ui*.. l'immorta-
lité de l'âme est aulre chose que 'étemi-
lé de Dieu, néce; saire, immuab e, infl-
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