Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1918-09-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 septembre 1918 03 septembre 1918
Description : 1918/09/03 (A8,N386). 1918/09/03 (A8,N386).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63768771
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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qitième Année
lO CENTIMES
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3 Septembre 19f©
ABONNEMENTS
ALGIRII (trois provlnoea)6 mois 3 flr.50
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- Les abonnement* partent tl." les
et du 16 de chaque mois
et sont payables grayanc
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Le Semeur Algérien
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ANNONCES\ @ Ô-
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CHIOftlQUB LOCALE » 0 Ir. SC^
Le Semeur Algérien est désign
poor l'insertion des annonces
légale et judiciaires.
Les annonces pour Alger et VA
frique du nord sont reçues aoi
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Havas, 72 rue d'isly, Alaer.
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doivent être adressées
à Ig, rAiMtBittrtttar 4a SEMEUR ALGémx, 49, Ras K'I,'
PARAISSANT LE DIMANCHE
La Société de Publclté Religieuse, 6 Place de la Bourge,-à ParIB.'u
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 30 Octobre 1918
-– ♦ --
Eo raison de la Toussaint nos
ateliers étant fermés vendredi, le
SEMEUR sera mis à la Poste
Jeudi 31 Octobre
-- .-_'A" -"
SAINT MICHEL
ET LA FRANCE
Sous ce tttre, -- le Senteur du 20
octobre a reproduit un article de la
Correspondance hebdomadaire fai-
sant ressortir l'esprit d'orgueil con-
tre la foi qui, en Allemagne, domine
les masses luthériennes et ses mille
autres sectes protestantes, ij'infillrant
même dans le catholicisme.
Ajoutons que c'est ce même esprit
d'orgueil collectif sans frein quï a
fait naître dans les « Nations de
proie » cet appétit sauvage de domi-
nation universelle dont la fin, dans
l'esprit de ses inspirateurs, devait
justifier tous les moyens. De là ces
propositions dont l'application à la
guerre actuelle a révélé la monstr u.
osité : « nécessité n'a pas de loi ;, la
force prime le droit » etc. et cette de-
vise muée en cri de guerre : l'Al-
lemagne au-dessus de tout Oui, en
effet. mais c'est en iortaiture, en hor
reur criminelle qne l'Allemagne a
dépassé tou0 ce qui était connu et
concevable en dehors de sa fameuse
culture.
Par un contraste qu'il semble op-
portum de faire ressortir, l'esprit
traditionnel et religieux de la Fran-
ce est la soumission à Dien et à la
religion catholique laquelle, grâce à
l'assistance jusqu'à la consommation
des siècles que lui a garantie son di-
vin fondateur, a gardé et demeure
seule à même de conserver intactes
les « paroles de la vie éternelle » et
les moyens de saint des âmes.
Malheureusement, l'esprit natio-
nal officiel est devenu, sous les influ-
ences occultes que l'on connaît utili-
sant les malignes infiltrations de la
littérature et de la philosophie ger-
manique savamment dosées, l'opposé
absolu des traditions religieuses de
la France.
A tout ce que l'on sait des lois et
décrets de restriction édictés contre
l'enseignement religieux -et con-
tre les libertés des catholiques, de
leurs Congrégations, la spoliation de
leurs églises et fondations pieuses
etc. croirait-on qu'en ces temps de
grande nécessité du secours du Ciel
il faille encore ajouter que, malgré
toutes les instances franeaises, et
même étrangères dans la mesure où
elles ont pu ôtre présentées la
superbe basilique du Mont Saint Mi-
chel de Coutances est et demeure
proscrite à tout culte et au libre
Accès ?
Non seulement les Français fixés
sur les dessous de l'anticléricalisme,
mais nos amis et alliés de toute con-
fession se trouvent confondus lors-
que, visitant cette basilique, joyau
incomparable ils apprennent avec
stupéfaction et amertume qu ils ny
pourront entendre aucune messe ni
communier ni prendre part à aucun
office religieux, ni même y prier en
commun t
Mais n'en disons pas davantage.
Citons plutôt ces quelques extraits
de la lettre pastorale de Monsei-
gneur Guérard évêque du Mont
Saint Michel publiée in extenso dans
la - « Croix» du «9/30 septembre der-
nier :
« C'est la remarque de tous les visi-
teurs qui comptent, c'est à dire qui savent et
sont capables de porter un Jugement : u Il
«manque ici quelque chose ou plutôt quel-
qu'une Christ qui aime les Francs et son
.autel , Saint Michel et son encensoir d'or >
Les incroyants eux-mêmes, au nom du
simple bon sens, protestent contre cette ano-
malle : Us réprouvent cette sorte de défi à
notre histoire nationale.,.,
« S'il n'y a pas de loi qui, enl espèce, éta-
blisse notre droit, « (culte et libre accès) » il
n'en existe pas non plus qui enlève aux
pouvoirs compétents celui d'autoriser dans la
basilique le culte religieux aux conditions.
si l'on veut, qui en règlent l'exercice dans les
églises paroissiales et les cathédrales. »
« Quelf sont ceux qui pourraient en souf-
frir ? Par contre, combien nombreux les cœurs
que ferait tresaillir un communiqué dp la cin
quième année de guerre ainsi conçu ; « La
basilique aérienne est rendue au culte 1 Il
« Rendez-vous de nombreux pèlerin.
de toutes langues et de toutes nationalités,
le mont est un des linx où l'intolérance
s'est montrée le plus dommageable au bon
renom d. la France et par conséquent à ses
intérêts les mieux entendus. Et c,t état si
-. --- .8.1'-
normal, - nous l'avons dit, est un contresens
historique qui rend incompréhensibles les
merveilles d'architectnre accumulées sur son
sommet, spectacle invraisemblable et qui
pourtant se reproduit à chacune de nos so.
lennités montolsea : des pèlerins par tnllliers
sont contraints de prier sous la pluie et le
vent parce que le libre accès de la batUique
interdit à leurs pieuses assemblées 1
Qu il est pénible et parfois difficile à nqs chera
îapelalns de réfuter de nobles aUM qui
vit omettent :
« La France a donc cessé d'être chrétienne?
a elle n'applique donc pas lc.1 ses largua prin-
« otpoa de liberté et d'universelle fraternité »
c La riposte ne manque pas certes et sou-
vent est rappelé le mot du présid-nt du Con-
seil : « Enfin, les Françds pourront enfin
s'entr'aimer I » Combien plus péremptoire
ce pendant serait cette réponse : c'est là-haut
le sanctuaire de Saint-Michel, la France a
rendu à l'archange ftançais le temple élevé à
sa gloire par nos aïeux ? ft
L'anticléricalisme a été reconnn.
par son plus ardent propagateur com-
me n'étant pas un article d'exporta-
tion, encore moins à présent doit il
demeurer un article d'exposition et
de suspicion aux yeux attentifs des
peuples libres ou avides de vérita-
ble, de sainte liberté.
F. J. COUPEL
-- - –-
La réponse do r Allemagne
Il Allemagotlt attend les condi-
tions de l'armistice
La réponse de l'Allemagne au
président Wilson est ainsi con-
çue :
Le gouvernement allemand a pris connais-
se de la réponse du président des Etats L uis.
Le président connait les changements de
grande portée qui ont été accomplis et sont
encore en cours d'exécution dans le régime
constitutionnel de l'Allemagne.
Les négociations de paix sont conduites
par le gouvernement national, quia entre les
mains l'autorité effective et coestllutionnello
pour prendre une décision.
Les pouvoirs militaires sont également su
bordonnés à ce gouvernement.
Le gouvernement allemand attend main-
tenant los propositions d'un armistice qui
sera le premier pas vers une paix juote, telle
que le président l'a décrite dans ses pro-
clamations.
Signé : SOLF, secrétaire d'Etat
aux affaires étrangères.
L'Allemagne ne veut pas s'avouer
vaincue ; elle ne capitule pas. Elle
attend les propositions du maréchal
Foch p ur savoir si elle peut les ac-
cepter. Ou la capitulation pure
simple, ou l'acharnement à coups de
canons de l'cffrondrement boche.
.f 0 -eN%PW--
la Réponse de l'Aiffidio
Une paix Immédiate
Le ministre des affaires étrangè-
res de l'Empereur Charles répond à
la dernière note de M. Wilson ;
En réponse à la note de M Wilson le gou
vernement nustro-llongrois a l'honneur de
dédart r que, da même qu'aux fiécédentes
déclarations de p ésident, il adhère aussi à sa
manière de voir contenue dans sa dernière
note, sur les droits des Pl uplcs de l'Autriche-
llongrie, spécialement ceux des tchécoslova-
ques et des yougo-slaves.
Comme conséquence, l'Autriche-Hongrie
accepte toutes les conditions desquelles le
président fait dépendre l'entrée en pourpar-
lers sur l'armistice et la paix. R en ne fait
plus obstacle, suivant l'avis du gouverne-
ment austro-hongrois, au commencement
des pourparlers.
Le gouvernement austro-hongrois se dé-
clare, prêt, sans attendre le résultat d'au-
tres négociations à entrer en pourparlers sur
la paix entre l'Autriche-Hongrie et les Etats
du parti opposé, et sur l'armistice immédiat
sur tous les fronts de l'Autriche-Hongrie. Il
prie le président Wilson de bien vouloir faire
des ouvertures à ce sujet.
C'est donc une paix séparée que
demande l'Autriche Hongrie en plei-
ne décomposition.
Les journaux allemands crient
« à la trahison 1 »
Us n'ont pas tort.
1
M. Clemenceau et l'Union
de tous les Français
D'une allocution prononcée à
Roubaix par M. Clèmenceau nous
ne citerons que la fin :
« Les républiques anciennes se sont per-
dues à cause de leurs discussions intestines ;
nous avons failli subir le même sort. Que cet-
te terrible guerre qui laisse loin derrière elle
tout ce que nous avons vu dans notre his-
toire, même les guerres de la révolution,
nous serve de leçon 1
» Serrons-nous les coudes, ayons chacun
nos préférences, mais respectons l'opinion
d'autrui. Qu'il n'y ait plus que des Français,
tous frères communiant dans le même amour
de la Patrie. Il
Nous ne mettons pas en doute la
sincérité de M. Clemenceau. Puisse-
t-il avoir la même énergie pour ac-
complir son programme de paix que
celle qu'il déploie dans l'accomplis-
sement de son programme de guerre.
La murt de M. Thierry
On sait que M. Thierry, ancien
ministre, ambassadeur d'Espagne,
est mort récemment.
Lorsqu'il se sentit gravement me-
nacé il lit appeler le prêtre. C'est le
R. P. P.lyle,de la compagnie de Jé-
sus, qui lui administra les derniers
sacrements que le malade reçut avec
de grands sentiments de foi et de
résignation à la volonté divine.
« Je n'ai voté aucune des lois sec-
taires, expulsion des religieux et sé-
paration de l'Eglise et de l'Etat, et
c'est ma consolation » disait-il aux
religieuses Dominicaines qui ne
quittaient pas son chevet.
« Ma mère, disait-il encore, m'avait
inspiré une grande dévotion envers
saint Joseph, mon patron : je l'ai prié
pendant ma vie. prioDsa le mainte-
nant qu'il m'obtienne une bonne
mort.
Mise au point !
Il y a quelques semaines un quo-
tidien d'une de nos grandes villes
algériennes, dans un article, voulant
laver la mémoire d'un ministre de
la guerre, osait rejeter sur un grand
chei militaire présent en Algérie la
responsabilité de l'arrêt de l'offensi-
ve, qui en 1917 devait libérer, c'est
l'av'sde tous, notre territoire.
Or, la vérité qui tôt ou tard écla-
te, se fait jour de plus en plus. Nous
extrayons les passages suivants d'un
grand et patriote journal Parisien.
« On saura un jour dans quelles con-
ditions abominables Painlevé. ma-
nœuvré par le plnn politique et les
salons de Cailiaux i>oche, fit inter-
rompre, au mépris de conventions
formelles, l'oflensive d'Avril 1917
qui pouvait et devait libérer le terri-
toire et releva de leurs comman-
dcmcnVs respectifs les généraux Ni
velle et Mangin. Ce soldat sans rc-
proche fut soumis à un conseil d'en-
quête qui le lava hautement, non
"ans indignation, des imputations
mensongères portées contre lui par
Paul Prudent.
« Mais l'Allemagne avait réussi à
écarter d'elle ces « offensives de
grande envergure » qu'elle redoutait
particulièrement à ce moment-là. A
a tribune de la Chambre, Painlevé
lui donna l'assurance tonnelle qu'elle
ne serait plus inquiétée. En même
temps, il interdisait à Mangin de s'é-
loigner d'une certaine zone, où les
agents du Kaiser des deux sexes, et
même des trois, tenaient sans doute
à le cantonner et à le surveiller com-
IOle un coup ble. Coupable d'a-
voir voulu sauver son pays »
Pour ceux qui aiment la vérité, ces
lignes les combleront de joie, car
ainsi se trouve anéantie la calomnie
lancée contre nos meilleurs chefs.
Nous verrons, sous peu, quand
nos poilus reviendront, si ces se-
meurs de mensonges auront si beau
jeu.
Mais il est vrai que, pour ces ca-
lomniateurs, il n'y a qu'un principe
qui est vrai, celui de Voltaire :
Mentez, mentez toujours, il en res-
tera quelque chose.
L. V.
IDIT de m mm évêqde de um
Mgr François Turinaz dont un de ses
amis de Nancy nous a aapris la mort était né
à Chambéry le 2 février 1838.
Après avoir fait ses études théologiques au
grand séminaire de Chambéry, il se rendit à
Rome pour les Compléter au collège romain
et à l'Université de l'Apollinaire. Il y con-
quit les deux diplômes de docteur en théolo-
gie et en droit canonique et fut ordonné
prêtre en 1862 ; à son retour S. E. lu cardi-
nal Bllllet le prit d'abord comme secrétaire
particulier, puis le nomma professeur de
dogme dans son grand péminaire.
C'est alors que pendant l'invasion allemande
de 1870. il fit la campagne comme aumô-
nier d'ambulance.
En 1873, un décret présidentiel le nomma
évêque de Tareotaise. Le 23 mars 1882, un
nouveau décret le transféra à l'évêché de
Nancy qu'il ne voulut jamais quitter. Plu-
sieurs fois tous Léon XIII et sous Pie X Ro-
me lui offrit un arcbcvêcbé. L'évêque de la
frontière, comme il aimait à s'appeler lui-
même, tenait à son poste qu'il considérait
comme un poste d'honneur. Patriote ardent,
Mgr Turinaz ambitionnait le jour où il pour-
rait, avec la division de ter, marcher à l'en-
nemi, et entrer dans Metz délivrée. L'âge et
"la maladie t'empêchèrent de voir son vœu
se réaliser, son intelligence s'était éteinte ;
il ne savait plus.
Mgr Tnrlnàz fut un grand orateur au ver-
be enflammé, un combatif que les foules
aimaiam A emtndrt; souvent, malgré m or-
dres express, la Cathédrale de Nancy retentit
des applaudissements que sa parole faisait
éclater.
Il était su^sl un grand écrivain ; il laisse
de nombréux ouvrages qui font autorité.
Mgr Ruch que le Souverain Pontife lu
donna comme coadjuteur en 1913, occupe
de facto le siège de Nancy.
-----",,-- -.
Ça coûterait trou cler ?
Le D- Pinard, en visant les allocations
familiales et tous autres encouragements aux
famillaiiiombreuses déclare :
CI Ce sont des milliards dépensés pour no-
tre amrcment et nos munitions aoi ont sau-
vé la France et la rendent victorieuse. Ce
sont des milliards qui nous donneront la
2' victoire, la repopulation. et Il nous ne l'ob-
tenons pas, la l' sera inutile.
Le D. Pinard fait remarquer d'ailleurs
qu'il ne s' •git pas d'une générosité de l'Etat
mais de l'acqulttpment d'une dette vis-à-vis
de la famille nombreuse.
(Séance du 29 mal 1917. à l'Académie de
Médecine)
1 - - 0 -----._--
Trop de paperasserie
Le Semeur de Versailles repro-
duit une conversation qui eut lieu
en chemin de fer entre un de ses col-
laborateurs et un ingénieur améri-
cain. Ce dernier venait de St Nazai-
re. Comme il disait son contente-
ment du travail des « admirables »
ouvriers français son interlocuteur lui
répondit que les ouvriers américains
avaient une réputation d'habileté
universeile. Et l'ingénieur de répli-
quer :
Oh 1 jo ne suis pas un flatteur- Avec des
workmen français on fait tout mieux et plus
vite. Voulez-vous mon expérience ? V Nantes
j'avais deux équipes : une américaine, une
française. Les workmeu français en suivant
notre méthode, faisaient double travail et
beaucoup plus. exact.
Et la conversation continua en
ces lermes :
Cependant en France, on n'est jamais
arrivé 1.1 à entreprendre ni" à réussie de gi-
gantesques travaux comme en Améiique; Nos
moyens de transport par eau ou par vole
terrée sont insuffisants. Nos pnrts sont aussd
pou aménagés que possible pour le grand
commeice Nous avons peu dh canaux. De
grands neuves comme la Loire ne ont pas
navigables Des départements coin me celui
des Landes sont sans route. Est ce la faute de
notrti industrie ?
Oh ! No 1 No ! Votre industrie est très
mervei leuR.I et vos ingénieurs très excellents,
ver) clever comme nour. disons. Je ne punit
acciouser ni vos chefs d'entreprise, ni vos
ouvriers, Tout ce que vous dites est vrai et la
France déjà si riche serait un pays étonnant
de richesse et de prospérité. Mais elle a un
grand ennemi, the greatest ennemy in the
world pour les affaires.
Vous dites qu'elle a le plus grand en- 1
nnmi du monde dans les affaires.
Oh ! Yes 1 J'en suis absolument cer-
tain, et vous devez le supprimer commo nous
faisons 1
Mals vous m'intriguca
nemi ?
- Le papier 1 1 !
- Comment lu papier ? ?
- Yes 1 Avant dm commençer le travail, il
est nécessaire chez vous d'attente beaucoup
beaucoup de papiers de vos maires, de vos
préfets. de vos ministres. Beaucoup, beaucoup
de le- malités 1
- C'est exact l
- Nous, nous n'aimons pas ces papiers et
n'avons pas le temps de les attendre. Aussi,
nous faisons tout de suite le travail et les
papiers arrivent après.
Cela va plus vite 1
J'avais besoin, quelques semaines pas.
sées de mettre le téléphone dans un pays. Le
maire me dit qu'il faut des papiers de Paris.
Ali right 1 Demandez ces papiers. Je les ai
reçus hier, mais le téléphone marche depuis
10 jours Voilà 1
.,. "",",.,.
Notre Confrère ajoute.
J'ai cru ce bout de conversation assez inté-
ressant pour le roproduire ici.
Cela ne changera rien à rien.
Ce dont on se corrige le moins, c'est de ses
défauts.
A moins que les Américains III
Quoi qu'il en soit, si le papier est l'enne-
mi des affaires, qu'on le supprime dans les
administrations et qu'on le donne aux jour-
nalistes 1
Il sera ainsi moins nocif pour le public et
moins cher pour nous.
PICK
Chambre des Députés
M. Deschanel a annoncé la mort
de M. Delaye député d'Abbeville et
celle de M. Durre, député de Valen-
uiennes tué près de Valenciennes
par une balle de Valenciennes. A cô-
té de lui. M Mélin, autre député de
Valenciennes a eu la mâchoire fra-
cassée ; d'inquiétude. MM. Durre et
Melin élaient allés visiter les popula-
tions délivrées.
- - - -
Bulletin de la Guerre
Ludendorff, qui devait si bien
prendre Paris et y dicter la paix alle-
mande a entraîné es armées alle-
mandes dans un désastre irrépara-
ble. Il a dû donner sa démission,
tout comme de Moltkc après notre
première victoire de la Marne, et
Ealkenhayn après Verdun 1 Le gé-
néral von Lossberg lui succède.
L'émotion est grande en Allema-
gne par « le lâchage » de l'Empereur
d'Autriche que suivra bientôt celui
du Sultan de Contanlinopte. Et ce-
pendant on hésite encore à capituler,
Hindenburg prêche la levée en mas-
se et la résistance jusqu'au bout plu-
tôt que le déshonneur d'une capitu-
lation. C'est aussi l'avis du ministre
de la guerre, mais dans le peuple on
demande la paix à n'importe quel
prix. Dans plusieurs villes ont lieu
des mouvements ouvriers ; ceux-ci
demandent la déchéance du Kaiser
et la proclamation de la République.
En attendant la bataille continue,
et l'eniiemi malgré sa résistance
acharnée, ne peut nous empêcher de
progresser. Les Français avancent
en combattant sur l'Oise, sur la Ser-
re et sur l'Aisne. Dans la région de
l'Oise ils se rapprochent chaque jour
de nuisc dont ils tiennent les tau-
bourgs position très importante que
les allemands défendent encore très
énci giquement bien qu'ils la sentent
perdue.
Les Anglais achèvent l'encercle-
ment de Valenciennes.
A l'Est de la Meuse les américains
repoussent les contre attaques en-
nemies
En Italie, les troupes italiennes
viennent de remporter une admira-
ble victoire. Franchissant la Plave,
elles ont battu à plate couture l'ar-
mée autrichienne et fait plus de
30.000 prisonniers. Avec le secours
des contingents français les italiens
fce rendent maîtres de l'Albanie cou-
pant toute retraite à l'ennemi.
En Syrie, prise (rAlep par les Bri-
tanniques et entrée triomphale des
Français à Beyrouth.
.-"" ."---- _On "----,--_--
Solde et Allocations
La commission du budjet de la
Chambre a décidé, conformément
aux propositions du gouvernement,
que la moitié de l'augmentation de la
solde accordée aux soldats et capo-
raux, serait remise aux bénéticiaires,
l'autre moitié devant être versée à
leur compte à la caisse d'épargne el
pouvant être retirée au moment des
permissions.
- Il en est de même du projet con-
cernant les indemnitésjsupplémentai-
res de cherté de vie, la commission
ayant admis que l'allocation supplé-
mentaire par enfant mineur de 16
ans ffit fixée à 180 francs par
an.
-, -
., 'u- .- - -.,,., .-,. '-
Il M élever è bétail
-:QP
Chaque journée de cette guerre nous ap-
porte un enseignement nouveau ou un fait
venant corroborer nos idées.
Aujourd'hui je voudrais parler k nos lec-
teurs de la question du bétail et de celle des
abattoirs frigorifiques qui lui e"t intimement
liée.
Pourquoi faut-il élever du bétail Intensi-
vement P La chose est bien simple.
Il y a 4 ans la déclaration de guerre nous
a surpris de toutes façons c'est un fait avéré.
Il a fallu nourrir tous ces soldats qui de
tous les points de la France et de ses colonies
s'en allaient vers le front de bataille Il est
non moins avéré quo la consommation de
viande est plu' grande de beaucoup dans les
armées que dans la population civile.
L'Intendance s'est bien occupée immédiate-
ment de passer des marchés de viande frigo-
rifiée de conserves de viande et d'animaux
I
sur pied ; mais en attendant que ces mar-
chés fussent conclus (une administration qui
se respecte prend son temps pour le faire), en
attendant que d's navires fussent affrétés ou
réquisitionnés pour rendre la viande achetée
dans nos ports puis au front de guerre, Il
fallait des jours, des mois peul-êlre et durant
cette période il a fallu ravitailler nos armées
en viande en prenant sur le troupeau natio-
nal.
C'est ainsi que le nombre de bovins qui en
France approchait de quinze millions de têtes
diminua rapidement de 2.5UO.GOO unités,
soit un sixième environ.
On a bien essayé do remédier à cet situa-
tion : l'abattage des femelles, géniteurs et
veaux a é é interdit ; mais on ne parait pas
avoir poussé assez loin l'âge minimum des ani-
maux pouvant être abattus.
L'âge moyen des bêtt's s'est abaissé, car dès
14u uir omnuft pou. wiu -- ..umviih 1
son propriétaire le vend, alléché qu'il est par
le haut prix qu'on lui paie 11 y a une énor
me quantité de veaux dans le nombre actuel
des bovins
Il est à remarquer aussi qu'avant la guerre
la Métropole avait peine à suffire à ses besoins
en viande. Les statisticiens nous ont appris
qu'en 50 ans, la race bovine s'était accrue de
1100 en quantité alors que la consommation
de la viande avait doublé durant le même
temps. L'Algérie envoyait quelques milliers
de bœufs et des moutons par centttiiies de
mille on recevait des conserves de l'étran-
ger ; mais il a fallu surtout que le poids
moyen des animaux se fut accru par de mell
leures méthodes d'élevage, d'engraissement et
de sélection pour que le bétail national pût
fournir la très grosse partie de la consomma-
tion du pays.
Par le fait de la diminution de têles cons-
tatée. par celui que les éleveurs vendent des
animaux plus jeunes et moins lourds par
conséquent, la France ne peut à présent et
ne pouira durant plusieurs aunées après la
guerre produire asïez de viande pour ali-
menter sa population. Puisqu'elle devra sa-
dresser au dehors, elle commencera par de-
mander à ses colonies de l ji en vendre. L'Al-
gerie peut élever du bétail sans cralt. te ; Il y
aura un gros débouché dans la Métropole et
les prix resteront relativement élevés.
Pourquoi faut-II des abattoirs frigorifi-
ques ? Lu raison réside dans l'économie que
ces abattoirs procurent :
Nous avons tousvu partir ces navires char-
gés de moutons ou de bœufs à destination
de la France. Ceux qui ont pris passage sur
ces navires ont vu souvent jeter à la mer des
bêtes asphyxiées dans les cales : s'il survient
un coup du mer tant soit peu violent, celles
qui sont parq iécs sur le pont peuvent être
jetée. à la mer.
D'autre part les animaux ainsi transportés
passent de i; à 3 jours sans boire ni manger
et ont perdu au débarquement une quantité
appréciable de leur poids.
j e de leur poids.
Enfin le fret est assez élevé par tète, il
montait à 3 francs avant la guerre.
Supposez qu'lIu lieu de cela bovins et ovins
aient été tués, dépouillés avant leur emba;
quement puis frigorifiés au poids sec, il n'y
aurait plus que las carcasses à transporter ;
on pourrait les emriler dans la cale aussi
frigorifiée d'un paquebot et les 6.000 tôtes
que peut emporter celui ci ne tiendraient pas
le cinquantième de la place qu'elles prennent
vivantes.
Il y aurait avantage sur tous les points: le
poids n aurait pas diminué en viande, la
qualité seiait conservée et le fret, malgré les
frais de frigoriilcution. serait fortement abais-
sé.
Si nous avions un abattoir frigorifique
d Ans chacun de nos ports algériens, quels
avantages ne nous donneraient-ils pas en ce
moment ? Ces navires qui sont employés au
transport des aunnaux vivants disposeraient
dela plus grosse parlie de leurs cales et pour-
raient charger grains et vins dont nos métro-
politains ont tous besoin également.
Mais sur ce point comme sur tous les au-
tres, nous sommes en retard sur les autres
nations. Depuis combien d'années avant la
guerre avons-nous que les Etats-Unis ont
des trains pour le transport des fruits et vian-
des, trains aménagés pour maintenir une
basse température dans les wagons ?
En France il existait au début de ce cata-
clysme quelques dépôts frigorifiques, mais
point d'abattoirs, point de wagon spéciaux ou
très peu.
On a créé durant la guerre un abattoir de
ce genre à Maison-Carrée ; mais combien in-
suffisant est-il ? Et si l'on doit expédier les
animaux des départements de l'Est et do
l'Ouest, ils perdent en wagon du poids et de
la qualité.
Il y aurait fallu je le répète au moins une
Installation par département algérien. Et
qu'est cela auprès de ce qui a été fait à l'é-
tranger ? La Nouvelle-Zélande qui avait une
trentaine d'usines frigorifiques « n a créé une
dizaine depuis le début de 1 i> 15. Le Brésil a
dû t n établir 8\hSI puisque dr b')iX) tonnes en
191!» ses envois de viande de bu'ur en Euro-
pe ont passé ¡\ T'KOOO tonnes en 1917.
Qu'attendent donc nos banquiers et nos
capitalistes pour créer des usines imi 'aircs
dans la L'exeinple des pays étran-
gers démontre que bien conduites, ces entre-
priseqt seraient une source de bénéfices et
pour eux et pour l'Algérie.
LÉ0NÛ8
qitième Année
lO CENTIMES
> v v
l, (1 ,.'
3 Septembre 19f©
ABONNEMENTS
ALGIRII (trois provlnoea)6 mois 3 flr.50
d. id. un an 6
RANOB TUNIlIa, \fR\)O » -
', a 8
er 3 otatimei pour les on ng
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et du 16 de chaque mois
et sont payables grayanc
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l ucri on
Le Semeur Algérien
-- ---- -
ANNONCES\ @ Ô-
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An nonces.,.. la ligne dlr.l .,
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Le Semeur Algérien est désign
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Les annonces pour Alger et VA
frique du nord sont reçues aoi
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Havas, 72 rue d'isly, Alaer.
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doivent être adressées
à Ig, rAiMtBittrtttar 4a SEMEUR ALGémx, 49, Ras K'I,'
PARAISSANT LE DIMANCHE
La Société de Publclté Religieuse, 6 Place de la Bourge,-à ParIB.'u
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 30 Octobre 1918
-– ♦ --
Eo raison de la Toussaint nos
ateliers étant fermés vendredi, le
SEMEUR sera mis à la Poste
Jeudi 31 Octobre
-- .-_'A" -"
SAINT MICHEL
ET LA FRANCE
Sous ce tttre, -- le Senteur du 20
octobre a reproduit un article de la
Correspondance hebdomadaire fai-
sant ressortir l'esprit d'orgueil con-
tre la foi qui, en Allemagne, domine
les masses luthériennes et ses mille
autres sectes protestantes, ij'infillrant
même dans le catholicisme.
Ajoutons que c'est ce même esprit
d'orgueil collectif sans frein quï a
fait naître dans les « Nations de
proie » cet appétit sauvage de domi-
nation universelle dont la fin, dans
l'esprit de ses inspirateurs, devait
justifier tous les moyens. De là ces
propositions dont l'application à la
guerre actuelle a révélé la monstr u.
osité : « nécessité n'a pas de loi ;, la
force prime le droit » etc. et cette de-
vise muée en cri de guerre : l'Al-
lemagne au-dessus de tout Oui, en
effet. mais c'est en iortaiture, en hor
reur criminelle qne l'Allemagne a
dépassé tou0 ce qui était connu et
concevable en dehors de sa fameuse
culture.
Par un contraste qu'il semble op-
portum de faire ressortir, l'esprit
traditionnel et religieux de la Fran-
ce est la soumission à Dien et à la
religion catholique laquelle, grâce à
l'assistance jusqu'à la consommation
des siècles que lui a garantie son di-
vin fondateur, a gardé et demeure
seule à même de conserver intactes
les « paroles de la vie éternelle » et
les moyens de saint des âmes.
Malheureusement, l'esprit natio-
nal officiel est devenu, sous les influ-
ences occultes que l'on connaît utili-
sant les malignes infiltrations de la
littérature et de la philosophie ger-
manique savamment dosées, l'opposé
absolu des traditions religieuses de
la France.
A tout ce que l'on sait des lois et
décrets de restriction édictés contre
l'enseignement religieux -et con-
tre les libertés des catholiques, de
leurs Congrégations, la spoliation de
leurs églises et fondations pieuses
etc. croirait-on qu'en ces temps de
grande nécessité du secours du Ciel
il faille encore ajouter que, malgré
toutes les instances franeaises, et
même étrangères dans la mesure où
elles ont pu ôtre présentées la
superbe basilique du Mont Saint Mi-
chel de Coutances est et demeure
proscrite à tout culte et au libre
Accès ?
Non seulement les Français fixés
sur les dessous de l'anticléricalisme,
mais nos amis et alliés de toute con-
fession se trouvent confondus lors-
que, visitant cette basilique, joyau
incomparable ils apprennent avec
stupéfaction et amertume qu ils ny
pourront entendre aucune messe ni
communier ni prendre part à aucun
office religieux, ni même y prier en
commun t
Mais n'en disons pas davantage.
Citons plutôt ces quelques extraits
de la lettre pastorale de Monsei-
gneur Guérard évêque du Mont
Saint Michel publiée in extenso dans
la - « Croix» du «9/30 septembre der-
nier :
« C'est la remarque de tous les visi-
teurs qui comptent, c'est à dire qui savent et
sont capables de porter un Jugement : u Il
«manque ici quelque chose ou plutôt quel-
qu'une Christ qui aime les Francs et son
.autel , Saint Michel et son encensoir d'or >
Les incroyants eux-mêmes, au nom du
simple bon sens, protestent contre cette ano-
malle : Us réprouvent cette sorte de défi à
notre histoire nationale.,.,
« S'il n'y a pas de loi qui, enl espèce, éta-
blisse notre droit, « (culte et libre accès) » il
n'en existe pas non plus qui enlève aux
pouvoirs compétents celui d'autoriser dans la
basilique le culte religieux aux conditions.
si l'on veut, qui en règlent l'exercice dans les
églises paroissiales et les cathédrales. »
« Quelf sont ceux qui pourraient en souf-
frir ? Par contre, combien nombreux les cœurs
que ferait tresaillir un communiqué dp la cin
quième année de guerre ainsi conçu ; « La
basilique aérienne est rendue au culte 1 Il
« Rendez-vous de nombreux pèlerin.
de toutes langues et de toutes nationalités,
le mont est un des linx où l'intolérance
s'est montrée le plus dommageable au bon
renom d. la France et par conséquent à ses
intérêts les mieux entendus. Et c,t état si
-. --- .8.1'-
normal, - nous l'avons dit, est un contresens
historique qui rend incompréhensibles les
merveilles d'architectnre accumulées sur son
sommet, spectacle invraisemblable et qui
pourtant se reproduit à chacune de nos so.
lennités montolsea : des pèlerins par tnllliers
sont contraints de prier sous la pluie et le
vent parce que le libre accès de la batUique
interdit à leurs pieuses assemblées 1
Qu il est pénible et parfois difficile à nqs chera
îapelalns de réfuter de nobles aUM qui
vit omettent :
« La France a donc cessé d'être chrétienne?
a elle n'applique donc pas lc.1 ses largua prin-
« otpoa de liberté et d'universelle fraternité »
c La riposte ne manque pas certes et sou-
vent est rappelé le mot du présid-nt du Con-
seil : « Enfin, les Françds pourront enfin
s'entr'aimer I » Combien plus péremptoire
ce pendant serait cette réponse : c'est là-haut
le sanctuaire de Saint-Michel, la France a
rendu à l'archange ftançais le temple élevé à
sa gloire par nos aïeux ? ft
L'anticléricalisme a été reconnn.
par son plus ardent propagateur com-
me n'étant pas un article d'exporta-
tion, encore moins à présent doit il
demeurer un article d'exposition et
de suspicion aux yeux attentifs des
peuples libres ou avides de vérita-
ble, de sainte liberté.
F. J. COUPEL
-- - –-
La réponse do r Allemagne
Il Allemagotlt attend les condi-
tions de l'armistice
La réponse de l'Allemagne au
président Wilson est ainsi con-
çue :
Le gouvernement allemand a pris connais-
se de la réponse du président des Etats L uis.
Le président connait les changements de
grande portée qui ont été accomplis et sont
encore en cours d'exécution dans le régime
constitutionnel de l'Allemagne.
Les négociations de paix sont conduites
par le gouvernement national, quia entre les
mains l'autorité effective et coestllutionnello
pour prendre une décision.
Les pouvoirs militaires sont également su
bordonnés à ce gouvernement.
Le gouvernement allemand attend main-
tenant los propositions d'un armistice qui
sera le premier pas vers une paix juote, telle
que le président l'a décrite dans ses pro-
clamations.
Signé : SOLF, secrétaire d'Etat
aux affaires étrangères.
L'Allemagne ne veut pas s'avouer
vaincue ; elle ne capitule pas. Elle
attend les propositions du maréchal
Foch p ur savoir si elle peut les ac-
cepter. Ou la capitulation pure
simple, ou l'acharnement à coups de
canons de l'cffrondrement boche.
.f 0 -eN%PW--
la Réponse de l'Aiffidio
Une paix Immédiate
Le ministre des affaires étrangè-
res de l'Empereur Charles répond à
la dernière note de M. Wilson ;
En réponse à la note de M Wilson le gou
vernement nustro-llongrois a l'honneur de
dédart r que, da même qu'aux fiécédentes
déclarations de p ésident, il adhère aussi à sa
manière de voir contenue dans sa dernière
note, sur les droits des Pl uplcs de l'Autriche-
llongrie, spécialement ceux des tchécoslova-
ques et des yougo-slaves.
Comme conséquence, l'Autriche-Hongrie
accepte toutes les conditions desquelles le
président fait dépendre l'entrée en pourpar-
lers sur l'armistice et la paix. R en ne fait
plus obstacle, suivant l'avis du gouverne-
ment austro-hongrois, au commencement
des pourparlers.
Le gouvernement austro-hongrois se dé-
clare, prêt, sans attendre le résultat d'au-
tres négociations à entrer en pourparlers sur
la paix entre l'Autriche-Hongrie et les Etats
du parti opposé, et sur l'armistice immédiat
sur tous les fronts de l'Autriche-Hongrie. Il
prie le président Wilson de bien vouloir faire
des ouvertures à ce sujet.
C'est donc une paix séparée que
demande l'Autriche Hongrie en plei-
ne décomposition.
Les journaux allemands crient
« à la trahison 1 »
Us n'ont pas tort.
1
M. Clemenceau et l'Union
de tous les Français
D'une allocution prononcée à
Roubaix par M. Clèmenceau nous
ne citerons que la fin :
« Les républiques anciennes se sont per-
dues à cause de leurs discussions intestines ;
nous avons failli subir le même sort. Que cet-
te terrible guerre qui laisse loin derrière elle
tout ce que nous avons vu dans notre his-
toire, même les guerres de la révolution,
nous serve de leçon 1
» Serrons-nous les coudes, ayons chacun
nos préférences, mais respectons l'opinion
d'autrui. Qu'il n'y ait plus que des Français,
tous frères communiant dans le même amour
de la Patrie. Il
Nous ne mettons pas en doute la
sincérité de M. Clemenceau. Puisse-
t-il avoir la même énergie pour ac-
complir son programme de paix que
celle qu'il déploie dans l'accomplis-
sement de son programme de guerre.
La murt de M. Thierry
On sait que M. Thierry, ancien
ministre, ambassadeur d'Espagne,
est mort récemment.
Lorsqu'il se sentit gravement me-
nacé il lit appeler le prêtre. C'est le
R. P. P.lyle,de la compagnie de Jé-
sus, qui lui administra les derniers
sacrements que le malade reçut avec
de grands sentiments de foi et de
résignation à la volonté divine.
« Je n'ai voté aucune des lois sec-
taires, expulsion des religieux et sé-
paration de l'Eglise et de l'Etat, et
c'est ma consolation » disait-il aux
religieuses Dominicaines qui ne
quittaient pas son chevet.
« Ma mère, disait-il encore, m'avait
inspiré une grande dévotion envers
saint Joseph, mon patron : je l'ai prié
pendant ma vie. prioDsa le mainte-
nant qu'il m'obtienne une bonne
mort.
Mise au point !
Il y a quelques semaines un quo-
tidien d'une de nos grandes villes
algériennes, dans un article, voulant
laver la mémoire d'un ministre de
la guerre, osait rejeter sur un grand
chei militaire présent en Algérie la
responsabilité de l'arrêt de l'offensi-
ve, qui en 1917 devait libérer, c'est
l'av'sde tous, notre territoire.
Or, la vérité qui tôt ou tard écla-
te, se fait jour de plus en plus. Nous
extrayons les passages suivants d'un
grand et patriote journal Parisien.
« On saura un jour dans quelles con-
ditions abominables Painlevé. ma-
nœuvré par le plnn politique et les
salons de Cailiaux i>oche, fit inter-
rompre, au mépris de conventions
formelles, l'oflensive d'Avril 1917
qui pouvait et devait libérer le terri-
toire et releva de leurs comman-
dcmcnVs respectifs les généraux Ni
velle et Mangin. Ce soldat sans rc-
proche fut soumis à un conseil d'en-
quête qui le lava hautement, non
"ans indignation, des imputations
mensongères portées contre lui par
Paul Prudent.
« Mais l'Allemagne avait réussi à
écarter d'elle ces « offensives de
grande envergure » qu'elle redoutait
particulièrement à ce moment-là. A
a tribune de la Chambre, Painlevé
lui donna l'assurance tonnelle qu'elle
ne serait plus inquiétée. En même
temps, il interdisait à Mangin de s'é-
loigner d'une certaine zone, où les
agents du Kaiser des deux sexes, et
même des trois, tenaient sans doute
à le cantonner et à le surveiller com-
IOle un coup ble. Coupable d'a-
voir voulu sauver son pays »
Pour ceux qui aiment la vérité, ces
lignes les combleront de joie, car
ainsi se trouve anéantie la calomnie
lancée contre nos meilleurs chefs.
Nous verrons, sous peu, quand
nos poilus reviendront, si ces se-
meurs de mensonges auront si beau
jeu.
Mais il est vrai que, pour ces ca-
lomniateurs, il n'y a qu'un principe
qui est vrai, celui de Voltaire :
Mentez, mentez toujours, il en res-
tera quelque chose.
L. V.
IDIT de m mm évêqde de um
Mgr François Turinaz dont un de ses
amis de Nancy nous a aapris la mort était né
à Chambéry le 2 février 1838.
Après avoir fait ses études théologiques au
grand séminaire de Chambéry, il se rendit à
Rome pour les Compléter au collège romain
et à l'Université de l'Apollinaire. Il y con-
quit les deux diplômes de docteur en théolo-
gie et en droit canonique et fut ordonné
prêtre en 1862 ; à son retour S. E. lu cardi-
nal Bllllet le prit d'abord comme secrétaire
particulier, puis le nomma professeur de
dogme dans son grand péminaire.
C'est alors que pendant l'invasion allemande
de 1870. il fit la campagne comme aumô-
nier d'ambulance.
En 1873, un décret présidentiel le nomma
évêque de Tareotaise. Le 23 mars 1882, un
nouveau décret le transféra à l'évêché de
Nancy qu'il ne voulut jamais quitter. Plu-
sieurs fois tous Léon XIII et sous Pie X Ro-
me lui offrit un arcbcvêcbé. L'évêque de la
frontière, comme il aimait à s'appeler lui-
même, tenait à son poste qu'il considérait
comme un poste d'honneur. Patriote ardent,
Mgr Turinaz ambitionnait le jour où il pour-
rait, avec la division de ter, marcher à l'en-
nemi, et entrer dans Metz délivrée. L'âge et
"la maladie t'empêchèrent de voir son vœu
se réaliser, son intelligence s'était éteinte ;
il ne savait plus.
Mgr Tnrlnàz fut un grand orateur au ver-
be enflammé, un combatif que les foules
aimaiam A emtndrt; souvent, malgré m or-
dres express, la Cathédrale de Nancy retentit
des applaudissements que sa parole faisait
éclater.
Il était su^sl un grand écrivain ; il laisse
de nombréux ouvrages qui font autorité.
Mgr Ruch que le Souverain Pontife lu
donna comme coadjuteur en 1913, occupe
de facto le siège de Nancy.
-----",,-- -.
Ça coûterait trou cler ?
Le D- Pinard, en visant les allocations
familiales et tous autres encouragements aux
famillaiiiombreuses déclare :
CI Ce sont des milliards dépensés pour no-
tre amrcment et nos munitions aoi ont sau-
vé la France et la rendent victorieuse. Ce
sont des milliards qui nous donneront la
2' victoire, la repopulation. et Il nous ne l'ob-
tenons pas, la l' sera inutile.
Le D. Pinard fait remarquer d'ailleurs
qu'il ne s' •git pas d'une générosité de l'Etat
mais de l'acqulttpment d'une dette vis-à-vis
de la famille nombreuse.
(Séance du 29 mal 1917. à l'Académie de
Médecine)
1 - - 0 -----._--
Trop de paperasserie
Le Semeur de Versailles repro-
duit une conversation qui eut lieu
en chemin de fer entre un de ses col-
laborateurs et un ingénieur améri-
cain. Ce dernier venait de St Nazai-
re. Comme il disait son contente-
ment du travail des « admirables »
ouvriers français son interlocuteur lui
répondit que les ouvriers américains
avaient une réputation d'habileté
universeile. Et l'ingénieur de répli-
quer :
Oh 1 jo ne suis pas un flatteur- Avec des
workmen français on fait tout mieux et plus
vite. Voulez-vous mon expérience ? V Nantes
j'avais deux équipes : une américaine, une
française. Les workmeu français en suivant
notre méthode, faisaient double travail et
beaucoup plus. exact.
Et la conversation continua en
ces lermes :
Cependant en France, on n'est jamais
arrivé 1.1 à entreprendre ni" à réussie de gi-
gantesques travaux comme en Améiique; Nos
moyens de transport par eau ou par vole
terrée sont insuffisants. Nos pnrts sont aussd
pou aménagés que possible pour le grand
commeice Nous avons peu dh canaux. De
grands neuves comme la Loire ne ont pas
navigables Des départements coin me celui
des Landes sont sans route. Est ce la faute de
notrti industrie ?
Oh ! No 1 No ! Votre industrie est très
mervei leuR.I et vos ingénieurs très excellents,
ver) clever comme nour. disons. Je ne punit
acciouser ni vos chefs d'entreprise, ni vos
ouvriers, Tout ce que vous dites est vrai et la
France déjà si riche serait un pays étonnant
de richesse et de prospérité. Mais elle a un
grand ennemi, the greatest ennemy in the
world pour les affaires.
Vous dites qu'elle a le plus grand en- 1
nnmi du monde dans les affaires.
Oh ! Yes 1 J'en suis absolument cer-
tain, et vous devez le supprimer commo nous
faisons 1
Mals vous m'intriguca
nemi ?
- Le papier 1 1 !
- Comment lu papier ? ?
- Yes 1 Avant dm commençer le travail, il
est nécessaire chez vous d'attente beaucoup
beaucoup de papiers de vos maires, de vos
préfets. de vos ministres. Beaucoup, beaucoup
de le- malités 1
- C'est exact l
- Nous, nous n'aimons pas ces papiers et
n'avons pas le temps de les attendre. Aussi,
nous faisons tout de suite le travail et les
papiers arrivent après.
Cela va plus vite 1
J'avais besoin, quelques semaines pas.
sées de mettre le téléphone dans un pays. Le
maire me dit qu'il faut des papiers de Paris.
Ali right 1 Demandez ces papiers. Je les ai
reçus hier, mais le téléphone marche depuis
10 jours Voilà 1
.,. "",",.,.
Notre Confrère ajoute.
J'ai cru ce bout de conversation assez inté-
ressant pour le roproduire ici.
Cela ne changera rien à rien.
Ce dont on se corrige le moins, c'est de ses
défauts.
A moins que les Américains III
Quoi qu'il en soit, si le papier est l'enne-
mi des affaires, qu'on le supprime dans les
administrations et qu'on le donne aux jour-
nalistes 1
Il sera ainsi moins nocif pour le public et
moins cher pour nous.
PICK
Chambre des Députés
M. Deschanel a annoncé la mort
de M. Delaye député d'Abbeville et
celle de M. Durre, député de Valen-
uiennes tué près de Valenciennes
par une balle de Valenciennes. A cô-
té de lui. M Mélin, autre député de
Valenciennes a eu la mâchoire fra-
cassée ; d'inquiétude. MM. Durre et
Melin élaient allés visiter les popula-
tions délivrées.
- - - -
Bulletin de la Guerre
Ludendorff, qui devait si bien
prendre Paris et y dicter la paix alle-
mande a entraîné es armées alle-
mandes dans un désastre irrépara-
ble. Il a dû donner sa démission,
tout comme de Moltkc après notre
première victoire de la Marne, et
Ealkenhayn après Verdun 1 Le gé-
néral von Lossberg lui succède.
L'émotion est grande en Allema-
gne par « le lâchage » de l'Empereur
d'Autriche que suivra bientôt celui
du Sultan de Contanlinopte. Et ce-
pendant on hésite encore à capituler,
Hindenburg prêche la levée en mas-
se et la résistance jusqu'au bout plu-
tôt que le déshonneur d'une capitu-
lation. C'est aussi l'avis du ministre
de la guerre, mais dans le peuple on
demande la paix à n'importe quel
prix. Dans plusieurs villes ont lieu
des mouvements ouvriers ; ceux-ci
demandent la déchéance du Kaiser
et la proclamation de la République.
En attendant la bataille continue,
et l'eniiemi malgré sa résistance
acharnée, ne peut nous empêcher de
progresser. Les Français avancent
en combattant sur l'Oise, sur la Ser-
re et sur l'Aisne. Dans la région de
l'Oise ils se rapprochent chaque jour
de nuisc dont ils tiennent les tau-
bourgs position très importante que
les allemands défendent encore très
énci giquement bien qu'ils la sentent
perdue.
Les Anglais achèvent l'encercle-
ment de Valenciennes.
A l'Est de la Meuse les américains
repoussent les contre attaques en-
nemies
En Italie, les troupes italiennes
viennent de remporter une admira-
ble victoire. Franchissant la Plave,
elles ont battu à plate couture l'ar-
mée autrichienne et fait plus de
30.000 prisonniers. Avec le secours
des contingents français les italiens
fce rendent maîtres de l'Albanie cou-
pant toute retraite à l'ennemi.
En Syrie, prise (rAlep par les Bri-
tanniques et entrée triomphale des
Français à Beyrouth.
.-"" ."---- _On "----,--_--
Solde et Allocations
La commission du budjet de la
Chambre a décidé, conformément
aux propositions du gouvernement,
que la moitié de l'augmentation de la
solde accordée aux soldats et capo-
raux, serait remise aux bénéticiaires,
l'autre moitié devant être versée à
leur compte à la caisse d'épargne el
pouvant être retirée au moment des
permissions.
- Il en est de même du projet con-
cernant les indemnitésjsupplémentai-
res de cherté de vie, la commission
ayant admis que l'allocation supplé-
mentaire par enfant mineur de 16
ans ffit fixée à 180 francs par
an.
-, -
., 'u- .- - -.,,., .-,. '-
Il M élever è bétail
-:QP
Chaque journée de cette guerre nous ap-
porte un enseignement nouveau ou un fait
venant corroborer nos idées.
Aujourd'hui je voudrais parler k nos lec-
teurs de la question du bétail et de celle des
abattoirs frigorifiques qui lui e"t intimement
liée.
Pourquoi faut-il élever du bétail Intensi-
vement P La chose est bien simple.
Il y a 4 ans la déclaration de guerre nous
a surpris de toutes façons c'est un fait avéré.
Il a fallu nourrir tous ces soldats qui de
tous les points de la France et de ses colonies
s'en allaient vers le front de bataille Il est
non moins avéré quo la consommation de
viande est plu' grande de beaucoup dans les
armées que dans la population civile.
L'Intendance s'est bien occupée immédiate-
ment de passer des marchés de viande frigo-
rifiée de conserves de viande et d'animaux
I
sur pied ; mais en attendant que ces mar-
chés fussent conclus (une administration qui
se respecte prend son temps pour le faire), en
attendant que d's navires fussent affrétés ou
réquisitionnés pour rendre la viande achetée
dans nos ports puis au front de guerre, Il
fallait des jours, des mois peul-êlre et durant
cette période il a fallu ravitailler nos armées
en viande en prenant sur le troupeau natio-
nal.
C'est ainsi que le nombre de bovins qui en
France approchait de quinze millions de têtes
diminua rapidement de 2.5UO.GOO unités,
soit un sixième environ.
On a bien essayé do remédier à cet situa-
tion : l'abattage des femelles, géniteurs et
veaux a é é interdit ; mais on ne parait pas
avoir poussé assez loin l'âge minimum des ani-
maux pouvant être abattus.
L'âge moyen des bêtt's s'est abaissé, car dès
14u uir omnuft pou. wiu -- ..umviih 1
son propriétaire le vend, alléché qu'il est par
le haut prix qu'on lui paie 11 y a une énor
me quantité de veaux dans le nombre actuel
des bovins
Il est à remarquer aussi qu'avant la guerre
la Métropole avait peine à suffire à ses besoins
en viande. Les statisticiens nous ont appris
qu'en 50 ans, la race bovine s'était accrue de
1100 en quantité alors que la consommation
de la viande avait doublé durant le même
temps. L'Algérie envoyait quelques milliers
de bœufs et des moutons par centttiiies de
mille on recevait des conserves de l'étran-
ger ; mais il a fallu surtout que le poids
moyen des animaux se fut accru par de mell
leures méthodes d'élevage, d'engraissement et
de sélection pour que le bétail national pût
fournir la très grosse partie de la consomma-
tion du pays.
Par le fait de la diminution de têles cons-
tatée. par celui que les éleveurs vendent des
animaux plus jeunes et moins lourds par
conséquent, la France ne peut à présent et
ne pouira durant plusieurs aunées après la
guerre produire asïez de viande pour ali-
menter sa population. Puisqu'elle devra sa-
dresser au dehors, elle commencera par de-
mander à ses colonies de l ji en vendre. L'Al-
gerie peut élever du bétail sans cralt. te ; Il y
aura un gros débouché dans la Métropole et
les prix resteront relativement élevés.
Pourquoi faut-II des abattoirs frigorifi-
ques ? Lu raison réside dans l'économie que
ces abattoirs procurent :
Nous avons tousvu partir ces navires char-
gés de moutons ou de bœufs à destination
de la France. Ceux qui ont pris passage sur
ces navires ont vu souvent jeter à la mer des
bêtes asphyxiées dans les cales : s'il survient
un coup du mer tant soit peu violent, celles
qui sont parq iécs sur le pont peuvent être
jetée. à la mer.
D'autre part les animaux ainsi transportés
passent de i; à 3 jours sans boire ni manger
et ont perdu au débarquement une quantité
appréciable de leur poids.
j e de leur poids.
Enfin le fret est assez élevé par tète, il
montait à 3 francs avant la guerre.
Supposez qu'lIu lieu de cela bovins et ovins
aient été tués, dépouillés avant leur emba;
quement puis frigorifiés au poids sec, il n'y
aurait plus que las carcasses à transporter ;
on pourrait les emriler dans la cale aussi
frigorifiée d'un paquebot et les 6.000 tôtes
que peut emporter celui ci ne tiendraient pas
le cinquantième de la place qu'elles prennent
vivantes.
Il y aurait avantage sur tous les points: le
poids n aurait pas diminué en viande, la
qualité seiait conservée et le fret, malgré les
frais de frigoriilcution. serait fortement abais-
sé.
Si nous avions un abattoir frigorifique
d Ans chacun de nos ports algériens, quels
avantages ne nous donneraient-ils pas en ce
moment ? Ces navires qui sont employés au
transport des aunnaux vivants disposeraient
dela plus grosse parlie de leurs cales et pour-
raient charger grains et vins dont nos métro-
politains ont tous besoin également.
Mais sur ce point comme sur tous les au-
tres, nous sommes en retard sur les autres
nations. Depuis combien d'années avant la
guerre avons-nous que les Etats-Unis ont
des trains pour le transport des fruits et vian-
des, trains aménagés pour maintenir une
basse température dans les wagons ?
En France il existait au début de ce cata-
clysme quelques dépôts frigorifiques, mais
point d'abattoirs, point de wagon spéciaux ou
très peu.
On a créé durant la guerre un abattoir de
ce genre à Maison-Carrée ; mais combien in-
suffisant est-il ? Et si l'on doit expédier les
animaux des départements de l'Est et do
l'Ouest, ils perdent en wagon du poids et de
la qualité.
Il y aurait fallu je le répète au moins une
Installation par département algérien. Et
qu'est cela auprès de ce qui a été fait à l'é-
tranger ? La Nouvelle-Zélande qui avait une
trentaine d'usines frigorifiques « n a créé une
dizaine depuis le début de 1 i> 15. Le Brésil a
dû t n établir 8\hSI puisque dr b')iX) tonnes en
191!» ses envois de viande de bu'ur en Euro-
pe ont passé ¡\ T'KOOO tonnes en 1917.
Qu'attendent donc nos banquiers et nos
capitalistes pour créer des usines imi 'aircs
dans la L'exeinple des pays étran-
gers démontre que bien conduites, ces entre-
priseqt seraient une source de bénéfices et
pour eux et pour l'Algérie.
LÉ0NÛ8
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