Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1918-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 mars 1918 10 mars 1918
Description : 1918/03/10 (A8,N351). 1918/03/10 (A8,N351).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63768437
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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"QI-tlt",- 1Ptll".
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ABONNBlfBNT8 :
.RI. (trois provinces) 6 mois 3 fr.50
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méats d'adresse
j Les abonnement* partent d't Ie'
et dul5 de chaque moti
ét sont payables d'avance
PARAfHSAlVr LE DIMANCHE
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ApnoÍJèsû of' la ligne 0 tr. 10
RébiAM*^,..W«,. • 0 fr. sr
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Le Seme A.lé;ien est désigné
poar j'insfertion des - su nonces
légaie et judiciaires.
Les annonces pr.ur Alger et l'A
trique da nord i\,.).lt reçues aux
bureaux dn journal et à l'Agence
Havas, 72 rue d'isly, Alger.
-
M communications concernant la Rédaction et V Administration
doimtrnÀfJaâ&aéét
à M. Illdmielotratour AMtKURg, », Bis
La Société de PubUoité Religieuse, 6 Place de la Bourse,-à Parie, ««u
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 8 Mars 1918
---_- -,M - - ---- --.
Un sujet d'une organisation
-
Les feuilles distribuées aux mem-
bres de l'Apostolat de la prière
pour le mois de févrièr, leur deman-
dent de prier pour que les catholi
ques se décident à accepter les con-
dilions nécessaires à l'organisa lion
de leurs forces. - - -
Je suis de ceux qui depuis long-
temps lormulenl cette prière au Dieu
tout puissant et qui souhaitent très
ardemment de le voir l'exaucer, de
- voir surgir cette - organisation Bans ia-
quelle nous sommes désarmés en fa-
ce des négateurs de son existence.
Déjà à propos de Caillaux qu'il
sent sans doute compromis, un
fiubliciste a osé écrire que les catho.
iques devaient être caillaulistes en
raison même de la douceur du Fils
de Dieu et de sa bonté pour ses en-
nemis. Il oubliait que ce môme Jésus-
Christ prit un jour une corde et s'en
servit pour chasser du Temple de
son Père les marchands qui en tai-
saient selon son expression une ca-
verne de voleurs.
Les ennemis de notre religion
n'ont que trop profité depuis de bien
longues années de l'apathie des ca
tholiques à se grouper pour soute-
nir leurs intérêts de tous genres. Ils
étaient et ils sont encore le plus
grand nombre dans la France et ils
se lai sent opprimer par une minori-
- té bruyante, agissante, organisée, ne
rêvant que de faire régner l'alhéisme
, dans notre patrie. Oaefai-je dire
qu'ils lurent secondés .par les Alle-
mands, -et les inBfttf<3tlcontre les défaitistes rie nous ont-
elles pas démontré que les boohes
favorisaient de leur or tout ce qui
pouvait exercer chez nous une ac-
tion dissolvante sur lïà mccurs,
tout ce qui pouvait par conséquent
diminuer lee habitudes religieuses ?
Les barbares d'Outre-Rhin avaient
compris quelle force constituait la
religion catholique pour maintenir la
morale et la natalité notamment,
tout ce qui fait la force d'une nation.
Le peuple irançals qui vient d'ap-
plaudir à la condamnation de Bolo,
saisira t-il qu'il doit réagir contre
toute action qui seconde les vues des
Allemands et par conséquent mettre
un à l'anticléricalisme, après surtout
les preuves de patriotisme élevé don-
nées par tous les membres de la
grande famille catholique ?
Francs maçons et socialistes ou
radicaux du parti Gaillaux doivent
̃ craindre cette réaction, qui serait si
salutaire pour le relèvement de la
FrajjgeJls saisissent toutes les occa-
sio-n-8 de (lénigrer l'action du Grand
Pontife de Rome et de nos évêques.
Ils pratiquent la devise : « Calom-
niez, il en restera quelque chose M.
Grâce à eux l'Union Sacrée reste un
vain mot.
11 faut dbnc pouvoir lutter "contre
ces enhemis intérieurs qui placent
leurs visées personnelles avant la
grandeur de 4® Patrie et, pour cette
lutte, il faut upe organisation, une
adhésion de tous les catholiques
Combien apparaît rfegrettable à cette
imure la mort du grand champion
OTlholique « de Mun » ? Qui pourra
endre la direction et obtenir d'eux
Organisation après laquelle nous
Bmt pirons ? -
- Prions Dieu qu'un homme se lève
Vîle qui soit* capable de ce faire; la
Végénéravion delà France et sa vic-
toire économique après guerre en
dépendent ; n'oublions pas que sans
cette victoire économique, celle de
*
ifés armées sera aunihilée, que le
sang français aura coulé à flots inu-
tilement et que noire or aura été dé-
pênsé sans pro. - -"
Eu réalisant lUnioa des catholi
qùel. ne négligeons pas d'affirmer et
de démontrer que i ous ne visons
nuMpMMt à changer la torme du
GpuycrnenMnt, mais seulement à
assurer .an régime vraiment libéral à
tous les citoyens, la vraie égalité de
tous les citoyens, Parlement et mi-
ni sires ont trop longtemps oublié
qu'une nation sans morale et consé.
qnemmentsans religion, la première
ne pouvant exister tans la aeponde,
ne peut prospérer. Et de fait avant la
guerre notre paya décheatt de son
rang, au point de vue économique en
particulier. Il faut donc pour le re-
Ievër lui retttjlfe l'ime et l'autre, mo-
rate et reliMçii ; ce sera l'œuvre de
l'organisatran des foi ces catholique».
Souhaitons donc qu'elle lorte - du
néant muelet quel abnence de tout
but pdtjAftfne lui permette de se dé-
vslapWfcrsans attaques des ennernin
de Pi m,
LIJIDi
Au jour le jour
Les socialistes de l'Entente ont publié
les conclusions de la Conférence tenue
par eux à Londres, oubliant où les so-
cialistes russes ont conduit leur ma-
lheureuse patrie. Ils prétendent fixer
les conditions générales de la paix et
veulent que lÓrs des négociations de
paix les réprésentants du parti ouvrier
international siègent en même temps
que le Congrès officiel pour le di-
riger. Ils se sont prononces & une très
petite majorité pour la réintégration de
rAtsace-Lorrtdne mais en adjoignant
in référendum.
M. Albert Thomas président de la
délégation socialiste française a décla-
ré que « si quelqtfan essayait d'imjpe-
ser une paix qui ne serait pas confor-
me aux décisions irréductibles de la
conférence, cela amènerait une révolu-
tion qui durerait jusqu'à ce que justice
fut obtenue, même si «ela devait pren-
dre 10 ou 16 ans » de
Le parti *oCîa1tftè français qttl en-
tend gouverner après la guerre et im-
poser c la détnocratiiîation de tons les
pays, l'élimination des pouvoirs absolus
l'aboUtion de la diplomatie secrète et
du service militaire - obligatoire. la
suppression radicale des grandes fir-
mes privées etc etc » se divise à l'heu-
re actuelle en quatre fwus-rgroupe* qui
sont en allant de l'extrême gauche à
l'extrême droite :
1* leb Klenthalicns qui ont à leur tête
Brizon ; ceux là sont pour la paix im-
médiate et à tout prix. Au cours de la
discussion de la conférence de Lon-
dres, l'un d'eux n'a pas craint de s'é-
crier : « L'Alsace-Lorraine, on s'en
t. 1 » Ils ne sont pas nombreux.
3' Les minoritaires : Le plus influent
est M. Longuet député de là Seine, pe
tit fils du prussien Karl Marx, l'ami de
Trotsky et le propagandiste eu France
de sa doctrine. Ce sous-groupe se dé-
sintéresse de l'Alsace-Lorraine «qu'elle
(afôe ce abolie voudra ; qu'elle reste à
l'Allemagne, qu'elle revienne à la
France cela ne regarde qu'elle même.
Qriant à la paix, elle doit être imposée
par l'internationale ouvrière libératri-
ce de l'Europe, et réduire à lJlmpuil-
sance la Mnnqpuisie française. 1
8' Les centristes : ceux qui ont peur
d'une révolution ouvrière, les tirai
des cherchant à concilier la gauche et la
droite. M. Reuaudel semble leur indi-
quer la marche à suivre. Ceux-là seront
vite emportés dans la tempête quand
elle se déchaînera.
4' Les majoritaires : Ce sont les an.
ciens du parti socialiste. les vi eux par-
lementaire., comme Albert Thomas et
Sembat. Ils estiment que la France
ayant été attaquée, doit' combattre jus-
qu'à la victoire finale, jusqu'à ce que
les provinces qui lui furent volées en
1870 lui soient définitivement rendues.
Le maximalisme est pour - eux un vent
de folie; Il disparaîtra en laissant der-
rière lui un amas de ruines que « la
vrafe république socialiste russe devra
relever avec le concours de aes amis de
tous les pays. » Ces majoritaires voient
leur influence diminuer de jour en jeur;
s'ils dirigent encore le parti, bientôt les
violents les auront remplacés.
La réunion du « Conseil national » a
mis en efiet en lumière les progrès des
idées les plus avancées. Si les groupes
qui les représentent ne l'ont pas em-
porté, on sait - qui ce tut grâce à
l'emprise, au leinier moment, d'un
membre du cabinet Clémenceau sut
quelques Wnante des dits gronpel. Mais
ce n'est là qu'un simple accident, et
l'on verra bientôt les modérés du so-
cialisme considérés comme des réné-
gats s'ils ne veulent pas entrer hardi-
ment dans l'action révolutionnaire telle
que l'entendent les minoritaires d'au-
joard'hui qui seront les majoritaires de
demain.
Louis MARTINET
̃ < ̃ \m t ̃̃ ii ̃ - ̃̃ u.
Un document historique
À la cérémonie de la Sorbonne pour
l'anniversaire de la protestation des
Aisacieo.- Lorrains on 1871, M. Pichon
ministre des affaires étrangères, nous
a fait connaitre un document dinloma-
tique qui jusqu'ici était resté secret. Il
s'agit ae la dépêche chiffrée envoyée à
l'ambassadeur d'Allemagne à Paris par
le chancelier von Bethmann-Hollveig le
31 juillet 1914.
En notifiant an gouvernement fran-
çais l'état de guerre entre la Russie et
V Allemagne, l'ambassadeur devait de-
mander si la France. Testerait neutre ;
mais comme il entrait dans 'les plans
du Kaiser de nous forcer à prendre les
armes. et par la crainte que l'esprit pa-
cifique ne triomphât, Guillaume nous
faisait savoir qu'en garantie de notre
neutralité, nous devions li-vrerè l'auto-
rité militaire allemande les places de
TcjI et de Verdon.C'était noasjaccaler
à la nécessité de la guerre ; la France
ne pouvait À moins de déchoir, aocep-
ter une telle humiliation.
L'Allemagne en était persuadée ; elle
connaissait d'avance la réponse. Mais
l'Empereur et son état-major es
voyaient en 15 jours à Paris où la Fran-
ce écrasée subirait la loi da vainqueur.
11 en lut autrement. Après 8 ans et demi
de gfrsrr?, nous sommes plus forts
qtfflUttëbuti nous dominons l'ennemi
de toute notre supériorité en hommes et
en matériel. ,
Par sa révélation M. Pichon a voulu
répondre, f-D produisant une pièce au-
thentique, au mensonge du Kaiser et de
ses chanceliers que c'est la France qui a
voulu et déclaré la guérre. -
S.
- <- - ti -
L'Mmln ilsadw-Mi
Toute la France a célébré l'anniversaire,
de la protestation des représentants de Pàt-
sace Lorraine à l'Assemblée de B ordeaux le
1 Mars 1871.
A Paris la commémoradon a eu lieu à la
Sorbonne ; elle fut véritablement grandiose.
Le président de la République était entou ré
de tous les membres du gouvernement. On
remarquait le cardinal Amette, archévôque
de Paris, de nombreux sénateurs et députés,
l'abbé Wdterle, les maires des villages alsa-
ciens reconquis. D 1 nombreux discours
furent proDoncda. Tous ont affirmé que la
paix ne serait pas conclue sans le retour de
l'Alsace Lorraine à la France.
M. Clémenceau cédant aux sollicitations
rëlteréés de l'assistance a prononcé une brève:
allocution dont voici la susbtance :
Il Les discours que vous venez d'entendre,
les paroles que vous venez d'applaudir, U faut
maintenant les Jaire vivre dans l'aotion du
combat contre les pires ennemis de l'huma-
nlné.
ci J'était, Il y a quelques jours. au front.
Je vous apporte de nos grands soldats la pa-
role qui court sur toutes les lèvres, qui fait
bondir tous les cœurs : cils ne passeront!
pas 1 *
« Gela dit, que pourraii-je ajouter P Nou
sommes fiers d'être un peuple de haut idéa
llsme, mat les plus nobles sensations de
l'homme, les plus beaux sentiments qui fon
Isa grandeur se paient chèrement au rud
contact des peuples eonemis.. par des doui
leurs, par des sacrifices qui sont pour nous:
l'épreuve de ce jour ot qui porteront pouf
nos Mis IOljltua balles récompenses. !
« Confiance t L'heure vient. Je ab iuU,
qu'un himble soldat qui passe. Vous êtes-
ici des feprAaentantt tpontanëa de la Fran.
ce.
« Ce que la France veut, on vous l'a dit
aujourd'hui. Vous le répitem demain jus-
qu'à la victoire qui sera votre ouvre à vous
poUr une assez bulle part, l'oeuvre de tous
les Fronçais, » 1
Une ovation qui s'est prolongée pendant
plus de dix minutes a accueilli ces paroles.
•%
A. Alger où les Alsaciens Lorrains tont
nombreux, cérémonie non moins émouvante
au théâtre municipal plus que comble,
M. Jonnari, gouverneur général de l'Algé-
rie, entouré de sa malaou militaire, etayaut
à ses côtés Mlle Suzanne Jonnart sa nièse et
sa fille Mlle Marte Rose Jonnari, y assis.
taIt., alnlt que 10 général Nivelle comman-
dant en chef des armées de terre et de mer
de l'Afrique du Nord. Ou remarquait Mgr
l'Archevêque d'Alger entouré de ses vicaires
généraux, l'amiral Serres), le prtfcd, les gé-
- -
Iléraus, un grand nombre de magistrats etc
btc. toute iil colonie Alsacienne et Lorraine
l'Alger. Chaque école de la ville avait envoyé
deux élèves parmi les plus méritants. -
Des discours patriotiques furent prononcés
par M. Mallarmé professeur à la Faculté de
droit et.M. de Galland, Maire d'Alger. A cet
deux éloquentes protestations, M. Jonnart,
de la loge gubernatoriale, a vÔulu joindre la
siehne. Il paria avec la grande autorité que
lui donnent sés hautes fonctions et les émi-
nents services qu'il a rendus à la France
dans les diverses missions qui lui furent con-
fiée.. Sa belle improvisation s'est terminée
p..r ces mots frénétiquement applaudis : « Le
reAur de l'Alsace Lorraine & la France sera
le symbole de la victoire des alliés et de la
paix du monde. »
Grande et inoubliable journée pleine de ré-
confort et dont le dernier mot fut : a Déli-
vrance. Il
S.
NouvoHos allairos ilosdiomalu
Nous devons dons chaque semaine
conserver cette rubrique 1 Le virus so-
cial s'étendait plus loin qu'on n'aurait pu
le supposer. Combien coupables ceux
qui, avertis si souvent. trouvaient très
comiùode de laisser faire, quand ils
n'étaient pas de mèche avec nos enne-
mis de l'intérieur, plus dangereux que
les autres.
Hier c'était St Etienne que l'on dé-
couvrait un centre d'cbpiounale.
C'est à Dijon que la justice militaire
vient d'en matkiir un autre.
Cinq arrestations ont é.6 opérées,
celles de Heun Jay, antiquaire à Dijon,
chef de la bande, ,théâtre Sal'ah-Btrnbardt" Farta, do
son mari Emile Guiliet, du banquier
Trerabltz, propriétaire d'un chlteau
près de Quimperté, de Maurice Bro-
dler, comptable,qui fut employé chez le
banquier autrichien Rose/iberfl. exoul-
sé de Paris dès le dtbut de la guerre,
et tiepuisjnsUjilé eu Suisse à Zurich où
il est à la tSle d'aile greoi agence - de
r'ü.ttjir;(tUtn'. bQçUetjWes d'çs^on-
nage. C'est de cette agence que dépen-
daient l'antbluaire de Dijon et ses com-
pagnons. Ils sont accusés d'intelligence
avec l'ennemi. Daffaire est conférée aa
8* Conseil de auerre
A Marseille le samedi 1 mars au
cours d'une perquisition pour recher-
cher du tabae de contrebande chez le
nommé Marzoletti, débitant place
Viaux, on a découvert de nombreux
passeports en langue allemande ainsi
qu'une vollmineuse correspondance en
anglaiB et en allemand et 8000 francs
de monnaie anglaise et allemande. Cet
individu et une femme qui vivait avec 1
lui sont arrêtés. ,
On s&demande vraiement comment
notre France aimée n'a pas succombé
sojtis cette avalanche de crimes 1 Sa ré-
sistance est pour nous la certitude de
la victoire finale. Nous devons y voir
aossi une des preuves les plus frappan-
tes de la protection di »ilne.
S.
J.J Wob-- ---
En Belgique
,
Toujours les déportations et
oon <1 a m o a tioas
Les déportations se poursuivent en Belgi-
que occupée d'une façon plus révoltante que
jamais en dépit de toutes let protestations fal.
tes par les autorités aHotnandet aux neutres
olnui qu'au Saint-Siège.
A Lokeren, ville de la Flandre orientale,
les Allemands ont envoyn. pendant ces der-
nières semaines. 2 700 hommes de toutes
conditions pour effectuer des travaux mili-
taires sur le front Ouest.
Dans le Li m bourg, de nombreuses condamna-1
lions ont été prononcées. M. Joseph Smets,
médecin à Neerpelt a été condamné a sept ans
de travaux forcés pour passage de lettres enl
iraade. Son fils, âgé de 17 ans seulement, a
été condamné & mort
A Bruxelles les Allemands ont déporté les
Itois présidents de la Cour de Cassation qui'
avaient fait arrêter les chefs du mouvement
activiste eoupabtee d'avoir'prononcé la déché.
ance du gouvernement et l'autonomie des
Flandres. Des milliers ctu manifestant s'étatit
réunis devant le Palais de Justice demandant
réparation de l'Iniquité coinmi 'sae la police
ftllomande a tiré sur la fo .le.
- Même manifestation » Anvers ; nombreux
tnorls et blessés. -
Les tribunaux belges ont décidé de ne
plus siéger avant la mise en Hboné des trois
magistrats.
»
*
Au PltY. de L16g>>. 1
U Indépendance Btlge qui se public à
Londres donne d'Intéressants détails sur la
vie à Liège.
Les pr'x des vêtement» des Ivref etc sont
exhorbitants.
Nous payons actuellement le beurre à 30
fr. le kilo; les ceufs a 1 Tr. 20 la pièce ; le pe-
tit loli, que l'on pourrait appeler do l'eau
blanchie, à 1 fr. 10 ; un fiomage de Hervé
(qui avant la guerre re payait 0 fr. 50) se
vend maintenant4 Ir. 80 ; lu café est introu-
vable, le cacao et le chocolat aussi. La viande
coûte 18 fr. le kilo, le lard 30 fr., les fari-
neux sont excessive ment rares et à l'occasion
on pnye 18 et 20 francs un kilo de pots ou
de haricots, Pour une paire de souliers re-
lativement convenablc". il faut 400 francs ;
no petit costume pour un garçonnet de 13
uns se paye 290 francs, un pardessus d'hom-
me 400 francs et tout le reste à l'avenant.
Le correspondant ajoute que les hôpitaux
sont combles et que dans tous, les médica-
ments font défaut ; aussi la mortalité esteon-
sidérable. On ne peut même plus se procu-
rer de bandes de pansements et comme dé-
sinfectant il n'y a que de l'eau oxygénée.
La Belgique marlyie malgré des foutfran-I
ces de lotîtes sortes ne se laisse pas abattre,
son moral est au dessus do tout ce que * l'on
jout imaginer.
-. - -'
LES maantm ML'Amufs:
il LÀ VIIIII
M. André Lithanberger annonçait dans la
Victoire que la guerre finirait en février 1918
et il se basait sur le chapitre XIII de tApo-
Igpse.
M. le Chanoine Coudé a répondu dans son
Idéal.
Il est parler dans ce chapitre d'une Bête affreu-
se une BÓteaft'reuse ne peut être que l'Alle-
magne. Elle est couronnée de plusieurs diadè-
mes. c'est bien cela, plusieurs royautés, un
grandnombre de principautés, toutes couron
lées. Cftte bête se glorifte de sa puissance.
nos ennemis ont-ils assez souvent embouché la
trompette de la victoire et vanté leur culture,
leurs vertus? Elle est adorée par les méchants
toujours très exact.. les getnanophlles des
cinq parties du monde s'extasient sur la pui-
sance boche.
Or, il est dit que la Bète a reçu le pouvoir
de faire la guerre durant 42 mois, aprè quoi
elle doit suoeomber. Or csiculez : le 428 mois
de la guerra expire le lil février 1918. La
Bête allemande doit donc succomber bientôt
après cette date, dans le 43' mou, donc dans
le courant de février.
Ami lecteur, Il n'est certainement pas
impossible que la guerre finisse en février
mais je vous engage à ne pas vous 3 fier.
D'abord, on fait dire à PApocaylpse tout ce
que l'on veut Que V Allemagne soit une bète
malfaisante, c'est emerjxiuj mals il y en a
d'autres. Il y a la franc-maçonnerie ; Il y a
1 Internationale ; il y a la bande maxIma-
liste; Il y a la bande du Bonnet Ronge. Et,
dans le passé, il y a des milliers de bêtes.
La puissance païenne de Rome a été appelée
Bestia par plusieurs lainlq Pères. Lutber la
voyait dans la Papauté et la Papauté l'a vue,
non sans raison, dans l'hérésie de Luther.
On a appliqué la prophétie Apocalyptique
àtoutes ces bêtes. on y a même repéré
la date de la fin du monde.
Au fait, l'Apocalypse est un livre fermé.
Les Pères y ont trouvé d'admirables révéla-
tions sur la puissance du mal en général, sur
l'immortalité de l'Eglise, sur le triomphe du
Christ. Mais vouloir en tirer des précisions et
surtout des cultes prophétiques est une uto-
pie, et qui ne' sert qu'à troubler les cervel-
les.
Alors mêm 3 que la guerre finirait en février,
Il faudrait y voir une coïncidence curieu-
se ; mais il ne s'ensuivrait pas qu'il y ail eu
une prophétie.
- ----- --. -- --
Bulletin de la Guerre
La seule nouvelle importante que
nous avons à signaler cette semaine
et qui a certainement une gravité
considér hie, c'est la signature de la
paix honteuse acceptée par la trahi-
son des bandit s qui régnent à Pé-
trograde et imposée par. Bewlin à des
conditions draconiennes. La Cour-
lande. l'Esthonie, la Livonie, la Fin-
lande e' l'Ukraine deviennent sous
une forme plus ou moins ouverte ou
plus ou moins déguisée provinces
prussiennes ; elles encercleront une
Pologne encore réduite. Environ 60
millions d'habitants enlevés à la
Russie. Li Prusse s'assurer de plus
des conditions économiques dont
elle saura tirer un énorme profit.
Lénine el Trotsky s'engagent à dé-
mobiliser sans délai et complètement
non seulement les allciennel armées
tusses mais les nouvelles armées ré-
volutionnaires qui leur servaient de
rempart contre -les forces de réac-
tion si elles parvenaient à se former.
Ils s'engagent à empêcher toute pro-
pagande, dans les empires centraux
et chez leurs alliés, des idées et pro-
cédés qui les ont jetés sous la botte
allemande. -
Nous voulions espéror que les gé-
néraux Alexeief, Korniloft et Kalé-
dine arriveraient à s'emparer de la
bande de forbans qui ont conduit la
malheureuse Russie à un pareil état
de déconposition ; mais le gros de
leurs troupes les a abandonnés ; le
virus nihiliste a tout empoisonné.
Le drame n'est pas terminé. Il va
se continuer par l'entrée en scène, du
Japon et de la Chine Attendons la
suite.
Les ambassadeurs et consuls des
puissances alliées ont quitté Pétro-
grade. Des soldats de la garde - rouge
ont pillé l'ambassade d'Angleterrel
et enlevé tous les papiers mis sous
scellés.
*
* Il
1 es pourparlers des empires cen-
traux avec la Roumanie avaient été
suspendus à la suite du refus du mi-
nistre roumain d'accepter les condi-
tions de l'ennemi. Ils viennent d'être
repris.
* *
Sur le front occidental la fameuse
offensive boche semble être rayée
des plans de l'état major de Berlin ;
mais les combats locaux continuent
un peu partout. Ce sont des recon,
naissances où l'on cherche mutuelle-
ment les points faibles. Une attaque
sérieuse a été tentée par deux ba-
taillons allemands dans la région de
Reims, vers le fort de la Pompelle.
L'ennemi a d'abord occupé un ou-
vrage avancé et quelques bastions,
mais;n'a .pu s'y maintenir. Le len-
de nain le régiment du fort l'a re
conduit dans ses tranchées en faisant
des prisonniers.
iii
« *
Une dépêche de Rome dit que le
Japon &e dispose à accréditer un
ambassadeur auprès du Saint-Siège.
Les tfoupes turques qui depuis
l'abandon par la Russie des districts
transcaucasiens exterminant avecdes
raffinements de cruauté ce qui reste
de la population de la malheureu-
se Arménie. Tout arménien du sexe
masculin est passé par les armes. Les
enfants entassés dans des sacs sont
jetés à la mer ou brûlés vifs. Les
femmes sont massacrées après avoir
subi les derniers outrages.
0
w <
Le gouvernement de la France
vient de décider que son ambassa-
deur en Russie qui a quitté PéLrogra-
de doit rester en un point du terri-
toire russe inaccessible à r Allema-
gne et où il pourra aider tous les
russes patriotes à préparer la revan.
che. La mission militaire française
de Roumanie ira le rejoindre.
-, A la Napoléon!
&
Le dimanche 10 février, vers le soir dans
un chef-lieu de canton de JA'sace reconquise
Il faiL beau. Les pignons pointus des vir il-
les maisons alsaciennes et les brusques arêtes
de-f toits se profilent dans le ciel limpide.
Un petit homme, trapu, vieux, à la mous-
tache blanche, coiffé d'un feutre rie chasseur,
seul civil dans un groupe de oldats. marche
à pas rapides et saccadés k travers les bril-
lants uniformes constellés de décorai ions.
Officiers et généraux (s'effacent devant lui et
cèdent le pas.
Par hasard passe un simple soldat, mé-
daille militaire et croit de guerre ; le ruban
de la croix disparait sous les étoiles et les
palmes.
Le petit feutre mou, qui n'est pourtant pas
« le petit chapeau grb », s'est arrêté - « Go m -
ment t'appelles-tu r Où as-tu gagné toutes
ces citations ? »
Le poilu répond. Le petit vieux question-
ne, interroge les chefs qui ont. là et, brus-
quement, d'un geste décidé, tort de a poche
une croix de la Légion d'honneur qu'il épin-
gle lui-même à la vareuse du soldat u Toi,
tu es un brave 1 » Accolade, poignée.de main,
applaudissements, et le cortège poursuit sa
route.
Le poilu est encore tout « baba a d'avoir
été décoré, presque sans s'en douter, par le
Président du Conseil des Ministres en person-
ne. M. Clémenceau.
Antouin B.
.4>
VIE ET VITALITÉ
DE L'ÉGLISE CATHOLIOU
d'après la revue : « Aeta apostollcie Sedis
Numéro du 2 Janvier 1918
1 - Méjiez-vous des voleurs.
L'Eglise à l'occasion met en garde
les fidèles contre les chevaliers d'iu-.
duslri" et les flibustiers de toutes
sortes.
Qu on sache donc de par la sacrée
Congrégation de la Consistoriale
qu'un prêtre du nom de Charles
Jacquinijoriginaire du diocèse de Lo-
rette en itjalie et résidant aux Etats-
Unis n'est muni d'aucune autorisa-
Ilion ni de son évèque,- ni du Saint-
Siège, qui lui permette de demander
des honoraires de messes, ou de sol-
liciter des uumôdcs au prollit d'une
prétendue société internationale, di-
te Sanctuaire de Lorette. La rapacité
humiiiuc ne se sert-elle pas des cho-
ses les plus saintes pour spéculer,
tromper, voler ? N'a-t-on pas vu,
dans les pèlerinages où affluent les
foules pieuses, des femmes se présen-
ter à la table de communion en long
voile avec de fausses mains dévote-
ment jointes, alors que par dessous
les vraies mains substituaient les por-
te-monnaies et coupaient délicate-
ment les réticules.
a- Fele (le Saint Joseph et de Saint
Michel.
Un décrel de la Congrégation des
Rites du 12 Décembre 1917 élève au
rang de lreclasse sans octave les fûtes
de baint Joseph (19 Mars) et de Saint
Michel (29 Septembre). C'est un en-
couragement à prier avec plus de
ferveur le glorieux patron de l'Eglise
universelle et le chef de la milice cé-
leste, patron traditionnel de la
France. En même temps que saint
Michel, l'Eglise se propose d'honorer
tous les choeurs des anges dans une
même solennité.
3 • Evêques et épiscopats.
Deux lettres de Benoît XV me
rend - jaloux, -- d'une jalousie --- bien
permise. L"une est adressée aux ar-
chevêques et évêques de la Hongrie ;
l'autre aux archevêques et évêques
de la Bavière. Le Pape félicite les
uns et les autres de ce qu ils ont fait
dans leurs assemblées soit de Buda-
pest, soit de Fribingues. Chaque an-
née les épisoopats de bien des pays
se réunissent en semblables assem-
blées et font parvenir au Chef de l'E-
glise, avec l'expression de leur res-
pectueuse soumission, le compte
rendu de leurs travaux. Où et quand
verrons-nous l'épiscopat français,
oomposé cependant d'évêques si di-
gnes et si méritants, se grouper, se
serrer comme une phalange invinci-
ble pour donner l'assaut à toutes les
forces de l'impiété et de l'immorali-
té ? Non, il n'est pas défendu à un
français et à un catholique d'expri-
mer un pareil désir.
4. Bals cléricaux.
Ces deux mots ne hurlent-ils pas
de se trouver accolés ? Pour com-
prendre un document pontifical du
10 décembre 1917, il faut se repor-
ter à un décret de la Consistoriale du
31 Mars 1916. Dans le cours du XIXe
niècle, un usage s'était introduit aux
Etats-Unis et avait gagné le Canada.
Sous prétexte de grouper et d'anir
plus étroitement les patholiques, on
organisait des bals avec festins et
antres attractions ; pareils divertie
"QI-tlt",- 1Ptll".
SCIINTIMK»
MIHiri fMI
ABONNBlfBNT8 :
.RI. (trois provinces) 6 mois 3 fr.50
d M. < un au r 6
i-RANCB TuNISIU. MiROO » 7
I /NQBR » 8
l
yer o orartmes pour ied on Age
méats d'adresse
j Les abonnement* partent d't Ie'
et dul5 de chaque moti
ét sont payables d'avance
PARAfHSAlVr LE DIMANCHE
AN N ON Ct
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ApnoÍJèsû of' la ligne 0 tr. 10
RébiAM*^,..W«,. • 0 fr. sr
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Le Seme A.lé;ien est désigné
poar j'insfertion des - su nonces
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trique da nord i\,.).lt reçues aux
bureaux dn journal et à l'Agence
Havas, 72 rue d'isly, Alger.
-
M communications concernant la Rédaction et V Administration
doimtrnÀfJaâ&aéét
à M. Illdmielotratour AMtKURg, », Bis
La Société de PubUoité Religieuse, 6 Place de la Bourse,-à Parie, ««u
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 8 Mars 1918
---_- -,M - - ---- --.
Un sujet d'une organisation
-
Les feuilles distribuées aux mem-
bres de l'Apostolat de la prière
pour le mois de févrièr, leur deman-
dent de prier pour que les catholi
ques se décident à accepter les con-
dilions nécessaires à l'organisa lion
de leurs forces. - - -
Je suis de ceux qui depuis long-
temps lormulenl cette prière au Dieu
tout puissant et qui souhaitent très
ardemment de le voir l'exaucer, de
- voir surgir cette - organisation Bans ia-
quelle nous sommes désarmés en fa-
ce des négateurs de son existence.
Déjà à propos de Caillaux qu'il
sent sans doute compromis, un
fiubliciste a osé écrire que les catho.
iques devaient être caillaulistes en
raison même de la douceur du Fils
de Dieu et de sa bonté pour ses en-
nemis. Il oubliait que ce môme Jésus-
Christ prit un jour une corde et s'en
servit pour chasser du Temple de
son Père les marchands qui en tai-
saient selon son expression une ca-
verne de voleurs.
Les ennemis de notre religion
n'ont que trop profité depuis de bien
longues années de l'apathie des ca
tholiques à se grouper pour soute-
nir leurs intérêts de tous genres. Ils
étaient et ils sont encore le plus
grand nombre dans la France et ils
se lai sent opprimer par une minori-
- té bruyante, agissante, organisée, ne
rêvant que de faire régner l'alhéisme
, dans notre patrie. Oaefai-je dire
qu'ils lurent secondés .par les Alle-
mands, -et les inBfttf<3tl
elles pas démontré que les boohes
favorisaient de leur or tout ce qui
pouvait exercer chez nous une ac-
tion dissolvante sur lïà mccurs,
tout ce qui pouvait par conséquent
diminuer lee habitudes religieuses ?
Les barbares d'Outre-Rhin avaient
compris quelle force constituait la
religion catholique pour maintenir la
morale et la natalité notamment,
tout ce qui fait la force d'une nation.
Le peuple irançals qui vient d'ap-
plaudir à la condamnation de Bolo,
saisira t-il qu'il doit réagir contre
toute action qui seconde les vues des
Allemands et par conséquent mettre
un à l'anticléricalisme, après surtout
les preuves de patriotisme élevé don-
nées par tous les membres de la
grande famille catholique ?
Francs maçons et socialistes ou
radicaux du parti Gaillaux doivent
̃ craindre cette réaction, qui serait si
salutaire pour le relèvement de la
FrajjgeJls saisissent toutes les occa-
sio-n-8 de (lénigrer l'action du Grand
Pontife de Rome et de nos évêques.
Ils pratiquent la devise : « Calom-
niez, il en restera quelque chose M.
Grâce à eux l'Union Sacrée reste un
vain mot.
11 faut dbnc pouvoir lutter "contre
ces enhemis intérieurs qui placent
leurs visées personnelles avant la
grandeur de 4® Patrie et, pour cette
lutte, il faut upe organisation, une
adhésion de tous les catholiques
Combien apparaît rfegrettable à cette
imure la mort du grand champion
OTlholique « de Mun » ? Qui pourra
endre la direction et obtenir d'eux
Organisation après laquelle nous
Bmt pirons ? -
- Prions Dieu qu'un homme se lève
Vîle qui soit* capable de ce faire; la
Végénéravion delà France et sa vic-
toire économique après guerre en
dépendent ; n'oublions pas que sans
cette victoire économique, celle de
*
ifés armées sera aunihilée, que le
sang français aura coulé à flots inu-
tilement et que noire or aura été dé-
pênsé sans pro. - -"
Eu réalisant lUnioa des catholi
qùel. ne négligeons pas d'affirmer et
de démontrer que i ous ne visons
nuMpMMt à changer la torme du
GpuycrnenMnt, mais seulement à
assurer .an régime vraiment libéral à
tous les citoyens, la vraie égalité de
tous les citoyens, Parlement et mi-
ni sires ont trop longtemps oublié
qu'une nation sans morale et consé.
qnemmentsans religion, la première
ne pouvant exister tans la aeponde,
ne peut prospérer. Et de fait avant la
guerre notre paya décheatt de son
rang, au point de vue économique en
particulier. Il faut donc pour le re-
Ievër lui retttjlfe l'ime et l'autre, mo-
rate et reliMçii ; ce sera l'œuvre de
l'organisatran des foi ces catholique».
Souhaitons donc qu'elle lorte - du
néant muelet quel abnence de tout
but pdtjAftfne lui permette de se dé-
vslapWfcrsans attaques des ennernin
de Pi m,
LIJIDi
Au jour le jour
Les socialistes de l'Entente ont publié
les conclusions de la Conférence tenue
par eux à Londres, oubliant où les so-
cialistes russes ont conduit leur ma-
lheureuse patrie. Ils prétendent fixer
les conditions générales de la paix et
veulent que lÓrs des négociations de
paix les réprésentants du parti ouvrier
international siègent en même temps
que le Congrès officiel pour le di-
riger. Ils se sont prononces & une très
petite majorité pour la réintégration de
rAtsace-Lorrtdne mais en adjoignant
in référendum.
M. Albert Thomas président de la
délégation socialiste française a décla-
ré que « si quelqtfan essayait d'imjpe-
ser une paix qui ne serait pas confor-
me aux décisions irréductibles de la
conférence, cela amènerait une révolu-
tion qui durerait jusqu'à ce que justice
fut obtenue, même si «ela devait pren-
dre 10 ou 16 ans » de
Le parti *oCîa1tftè français qttl en-
tend gouverner après la guerre et im-
poser c la détnocratiiîation de tons les
pays, l'élimination des pouvoirs absolus
l'aboUtion de la diplomatie secrète et
du service militaire - obligatoire. la
suppression radicale des grandes fir-
mes privées etc etc » se divise à l'heu-
re actuelle en quatre fwus-rgroupe* qui
sont en allant de l'extrême gauche à
l'extrême droite :
1* leb Klenthalicns qui ont à leur tête
Brizon ; ceux là sont pour la paix im-
médiate et à tout prix. Au cours de la
discussion de la conférence de Lon-
dres, l'un d'eux n'a pas craint de s'é-
crier : « L'Alsace-Lorraine, on s'en
t. 1 » Ils ne sont pas nombreux.
3' Les minoritaires : Le plus influent
est M. Longuet député de là Seine, pe
tit fils du prussien Karl Marx, l'ami de
Trotsky et le propagandiste eu France
de sa doctrine. Ce sous-groupe se dé-
sintéresse de l'Alsace-Lorraine «qu'elle
(afôe ce abolie voudra ; qu'elle reste à
l'Allemagne, qu'elle revienne à la
France cela ne regarde qu'elle même.
Qriant à la paix, elle doit être imposée
par l'internationale ouvrière libératri-
ce de l'Europe, et réduire à lJlmpuil-
sance la Mnnqpuisie française. 1
8' Les centristes : ceux qui ont peur
d'une révolution ouvrière, les tirai
des cherchant à concilier la gauche et la
droite. M. Reuaudel semble leur indi-
quer la marche à suivre. Ceux-là seront
vite emportés dans la tempête quand
elle se déchaînera.
4' Les majoritaires : Ce sont les an.
ciens du parti socialiste. les vi eux par-
lementaire., comme Albert Thomas et
Sembat. Ils estiment que la France
ayant été attaquée, doit' combattre jus-
qu'à la victoire finale, jusqu'à ce que
les provinces qui lui furent volées en
1870 lui soient définitivement rendues.
Le maximalisme est pour - eux un vent
de folie; Il disparaîtra en laissant der-
rière lui un amas de ruines que « la
vrafe république socialiste russe devra
relever avec le concours de aes amis de
tous les pays. » Ces majoritaires voient
leur influence diminuer de jour en jeur;
s'ils dirigent encore le parti, bientôt les
violents les auront remplacés.
La réunion du « Conseil national » a
mis en efiet en lumière les progrès des
idées les plus avancées. Si les groupes
qui les représentent ne l'ont pas em-
porté, on sait - qui ce tut grâce à
l'emprise, au leinier moment, d'un
membre du cabinet Clémenceau sut
quelques Wnante des dits gronpel. Mais
ce n'est là qu'un simple accident, et
l'on verra bientôt les modérés du so-
cialisme considérés comme des réné-
gats s'ils ne veulent pas entrer hardi-
ment dans l'action révolutionnaire telle
que l'entendent les minoritaires d'au-
joard'hui qui seront les majoritaires de
demain.
Louis MARTINET
̃ < ̃ \m t ̃̃ ii ̃ - ̃̃ u.
Un document historique
À la cérémonie de la Sorbonne pour
l'anniversaire de la protestation des
Aisacieo.- Lorrains on 1871, M. Pichon
ministre des affaires étrangères, nous
a fait connaitre un document dinloma-
tique qui jusqu'ici était resté secret. Il
s'agit ae la dépêche chiffrée envoyée à
l'ambassadeur d'Allemagne à Paris par
le chancelier von Bethmann-Hollveig le
31 juillet 1914.
En notifiant an gouvernement fran-
çais l'état de guerre entre la Russie et
V Allemagne, l'ambassadeur devait de-
mander si la France. Testerait neutre ;
mais comme il entrait dans 'les plans
du Kaiser de nous forcer à prendre les
armes. et par la crainte que l'esprit pa-
cifique ne triomphât, Guillaume nous
faisait savoir qu'en garantie de notre
neutralité, nous devions li-vrerè l'auto-
rité militaire allemande les places de
TcjI et de Verdon.C'était noasjaccaler
à la nécessité de la guerre ; la France
ne pouvait À moins de déchoir, aocep-
ter une telle humiliation.
L'Allemagne en était persuadée ; elle
connaissait d'avance la réponse. Mais
l'Empereur et son état-major es
voyaient en 15 jours à Paris où la Fran-
ce écrasée subirait la loi da vainqueur.
11 en lut autrement. Après 8 ans et demi
de gfrsrr?, nous sommes plus forts
qtfflUttëbuti nous dominons l'ennemi
de toute notre supériorité en hommes et
en matériel. ,
Par sa révélation M. Pichon a voulu
répondre, f-D produisant une pièce au-
thentique, au mensonge du Kaiser et de
ses chanceliers que c'est la France qui a
voulu et déclaré la guérre. -
S.
- <- - ti -
L'Mmln ilsadw-Mi
Toute la France a célébré l'anniversaire,
de la protestation des représentants de Pàt-
sace Lorraine à l'Assemblée de B ordeaux le
1 Mars 1871.
A Paris la commémoradon a eu lieu à la
Sorbonne ; elle fut véritablement grandiose.
Le président de la République était entou ré
de tous les membres du gouvernement. On
remarquait le cardinal Amette, archévôque
de Paris, de nombreux sénateurs et députés,
l'abbé Wdterle, les maires des villages alsa-
ciens reconquis. D 1 nombreux discours
furent proDoncda. Tous ont affirmé que la
paix ne serait pas conclue sans le retour de
l'Alsace Lorraine à la France.
M. Clémenceau cédant aux sollicitations
rëlteréés de l'assistance a prononcé une brève:
allocution dont voici la susbtance :
Il Les discours que vous venez d'entendre,
les paroles que vous venez d'applaudir, U faut
maintenant les Jaire vivre dans l'aotion du
combat contre les pires ennemis de l'huma-
nlné.
ci J'était, Il y a quelques jours. au front.
Je vous apporte de nos grands soldats la pa-
role qui court sur toutes les lèvres, qui fait
bondir tous les cœurs : cils ne passeront!
pas 1 *
« Gela dit, que pourraii-je ajouter P Nou
sommes fiers d'être un peuple de haut idéa
llsme, mat les plus nobles sensations de
l'homme, les plus beaux sentiments qui fon
Isa grandeur se paient chèrement au rud
contact des peuples eonemis.. par des doui
leurs, par des sacrifices qui sont pour nous:
l'épreuve de ce jour ot qui porteront pouf
nos Mis IOljltua balles récompenses. !
« Confiance t L'heure vient. Je ab iuU,
qu'un himble soldat qui passe. Vous êtes-
ici des feprAaentantt tpontanëa de la Fran.
ce.
« Ce que la France veut, on vous l'a dit
aujourd'hui. Vous le répitem demain jus-
qu'à la victoire qui sera votre ouvre à vous
poUr une assez bulle part, l'oeuvre de tous
les Fronçais, » 1
Une ovation qui s'est prolongée pendant
plus de dix minutes a accueilli ces paroles.
•%
A. Alger où les Alsaciens Lorrains tont
nombreux, cérémonie non moins émouvante
au théâtre municipal plus que comble,
M. Jonnari, gouverneur général de l'Algé-
rie, entouré de sa malaou militaire, etayaut
à ses côtés Mlle Suzanne Jonnart sa nièse et
sa fille Mlle Marte Rose Jonnari, y assis.
taIt., alnlt que 10 général Nivelle comman-
dant en chef des armées de terre et de mer
de l'Afrique du Nord. Ou remarquait Mgr
l'Archevêque d'Alger entouré de ses vicaires
généraux, l'amiral Serres), le prtfcd, les gé-
- -
Iléraus, un grand nombre de magistrats etc
btc. toute iil colonie Alsacienne et Lorraine
l'Alger. Chaque école de la ville avait envoyé
deux élèves parmi les plus méritants. -
Des discours patriotiques furent prononcés
par M. Mallarmé professeur à la Faculté de
droit et.M. de Galland, Maire d'Alger. A cet
deux éloquentes protestations, M. Jonnart,
de la loge gubernatoriale, a vÔulu joindre la
siehne. Il paria avec la grande autorité que
lui donnent sés hautes fonctions et les émi-
nents services qu'il a rendus à la France
dans les diverses missions qui lui furent con-
fiée.. Sa belle improvisation s'est terminée
p..r ces mots frénétiquement applaudis : « Le
reAur de l'Alsace Lorraine & la France sera
le symbole de la victoire des alliés et de la
paix du monde. »
Grande et inoubliable journée pleine de ré-
confort et dont le dernier mot fut : a Déli-
vrance. Il
S.
NouvoHos allairos ilosdiomalu
Nous devons dons chaque semaine
conserver cette rubrique 1 Le virus so-
cial s'étendait plus loin qu'on n'aurait pu
le supposer. Combien coupables ceux
qui, avertis si souvent. trouvaient très
comiùode de laisser faire, quand ils
n'étaient pas de mèche avec nos enne-
mis de l'intérieur, plus dangereux que
les autres.
Hier c'était St Etienne que l'on dé-
couvrait un centre d'cbpiounale.
C'est à Dijon que la justice militaire
vient d'en matkiir un autre.
Cinq arrestations ont é.6 opérées,
celles de Heun Jay, antiquaire à Dijon,
chef de la bande, ,théâtre Sal'ah-Btrnbardt" Farta, do
son mari Emile Guiliet, du banquier
Trerabltz, propriétaire d'un chlteau
près de Quimperté, de Maurice Bro-
dler, comptable,qui fut employé chez le
banquier autrichien Rose/iberfl. exoul-
sé de Paris dès le dtbut de la guerre,
et tiepuisjnsUjilé eu Suisse à Zurich où
il est à la tSle d'aile greoi agence - de
r'ü.ttjir;(tUtn'. bQçUetjWes d'çs^on-
nage. C'est de cette agence que dépen-
daient l'antbluaire de Dijon et ses com-
pagnons. Ils sont accusés d'intelligence
avec l'ennemi. Daffaire est conférée aa
8* Conseil de auerre
A Marseille le samedi 1 mars au
cours d'une perquisition pour recher-
cher du tabae de contrebande chez le
nommé Marzoletti, débitant place
Viaux, on a découvert de nombreux
passeports en langue allemande ainsi
qu'une vollmineuse correspondance en
anglaiB et en allemand et 8000 francs
de monnaie anglaise et allemande. Cet
individu et une femme qui vivait avec 1
lui sont arrêtés. ,
On s&demande vraiement comment
notre France aimée n'a pas succombé
sojtis cette avalanche de crimes 1 Sa ré-
sistance est pour nous la certitude de
la victoire finale. Nous devons y voir
aossi une des preuves les plus frappan-
tes de la protection di »ilne.
S.
J.J Wob-- ---
En Belgique
,
Toujours les déportations et
oon <1 a m o a tioas
Les déportations se poursuivent en Belgi-
que occupée d'une façon plus révoltante que
jamais en dépit de toutes let protestations fal.
tes par les autorités aHotnandet aux neutres
olnui qu'au Saint-Siège.
A Lokeren, ville de la Flandre orientale,
les Allemands ont envoyn. pendant ces der-
nières semaines. 2 700 hommes de toutes
conditions pour effectuer des travaux mili-
taires sur le front Ouest.
Dans le Li m bourg, de nombreuses condamna-1
lions ont été prononcées. M. Joseph Smets,
médecin à Neerpelt a été condamné a sept ans
de travaux forcés pour passage de lettres enl
iraade. Son fils, âgé de 17 ans seulement, a
été condamné & mort
A Bruxelles les Allemands ont déporté les
Itois présidents de la Cour de Cassation qui'
avaient fait arrêter les chefs du mouvement
activiste eoupabtee d'avoir'prononcé la déché.
ance du gouvernement et l'autonomie des
Flandres. Des milliers ctu manifestant s'étatit
réunis devant le Palais de Justice demandant
réparation de l'Iniquité coinmi 'sae la police
ftllomande a tiré sur la fo .le.
- Même manifestation » Anvers ; nombreux
tnorls et blessés. -
Les tribunaux belges ont décidé de ne
plus siéger avant la mise en Hboné des trois
magistrats.
»
*
Au PltY. de L16g>>. 1
U Indépendance Btlge qui se public à
Londres donne d'Intéressants détails sur la
vie à Liège.
Les pr'x des vêtement» des Ivref etc sont
exhorbitants.
Nous payons actuellement le beurre à 30
fr. le kilo; les ceufs a 1 Tr. 20 la pièce ; le pe-
tit loli, que l'on pourrait appeler do l'eau
blanchie, à 1 fr. 10 ; un fiomage de Hervé
(qui avant la guerre re payait 0 fr. 50) se
vend maintenant4 Ir. 80 ; lu café est introu-
vable, le cacao et le chocolat aussi. La viande
coûte 18 fr. le kilo, le lard 30 fr., les fari-
neux sont excessive ment rares et à l'occasion
on pnye 18 et 20 francs un kilo de pots ou
de haricots, Pour une paire de souliers re-
lativement convenablc". il faut 400 francs ;
no petit costume pour un garçonnet de 13
uns se paye 290 francs, un pardessus d'hom-
me 400 francs et tout le reste à l'avenant.
Le correspondant ajoute que les hôpitaux
sont combles et que dans tous, les médica-
ments font défaut ; aussi la mortalité esteon-
sidérable. On ne peut même plus se procu-
rer de bandes de pansements et comme dé-
sinfectant il n'y a que de l'eau oxygénée.
La Belgique marlyie malgré des foutfran-I
ces de lotîtes sortes ne se laisse pas abattre,
son moral est au dessus do tout ce que * l'on
jout imaginer.
-. - -'
LES maantm ML'Amufs:
il LÀ VIIIII
M. André Lithanberger annonçait dans la
Victoire que la guerre finirait en février 1918
et il se basait sur le chapitre XIII de tApo-
Igpse.
M. le Chanoine Coudé a répondu dans son
Idéal.
Il est parler dans ce chapitre d'une Bête affreu-
se une BÓteaft'reuse ne peut être que l'Alle-
magne. Elle est couronnée de plusieurs diadè-
mes. c'est bien cela, plusieurs royautés, un
grandnombre de principautés, toutes couron
lées. Cftte bête se glorifte de sa puissance.
nos ennemis ont-ils assez souvent embouché la
trompette de la victoire et vanté leur culture,
leurs vertus? Elle est adorée par les méchants
toujours très exact.. les getnanophlles des
cinq parties du monde s'extasient sur la pui-
sance boche.
Or, il est dit que la Bète a reçu le pouvoir
de faire la guerre durant 42 mois, aprè quoi
elle doit suoeomber. Or csiculez : le 428 mois
de la guerra expire le lil février 1918. La
Bête allemande doit donc succomber bientôt
après cette date, dans le 43' mou, donc dans
le courant de février.
Ami lecteur, Il n'est certainement pas
impossible que la guerre finisse en février
mais je vous engage à ne pas vous 3 fier.
D'abord, on fait dire à PApocaylpse tout ce
que l'on veut Que V Allemagne soit une bète
malfaisante, c'est emerjxiuj mals il y en a
d'autres. Il y a la franc-maçonnerie ; Il y a
1 Internationale ; il y a la bande maxIma-
liste; Il y a la bande du Bonnet Ronge. Et,
dans le passé, il y a des milliers de bêtes.
La puissance païenne de Rome a été appelée
Bestia par plusieurs lainlq Pères. Lutber la
voyait dans la Papauté et la Papauté l'a vue,
non sans raison, dans l'hérésie de Luther.
On a appliqué la prophétie Apocalyptique
àtoutes ces bêtes. on y a même repéré
la date de la fin du monde.
Au fait, l'Apocalypse est un livre fermé.
Les Pères y ont trouvé d'admirables révéla-
tions sur la puissance du mal en général, sur
l'immortalité de l'Eglise, sur le triomphe du
Christ. Mais vouloir en tirer des précisions et
surtout des cultes prophétiques est une uto-
pie, et qui ne' sert qu'à troubler les cervel-
les.
Alors mêm 3 que la guerre finirait en février,
Il faudrait y voir une coïncidence curieu-
se ; mais il ne s'ensuivrait pas qu'il y ail eu
une prophétie.
- ----- --. -- --
Bulletin de la Guerre
La seule nouvelle importante que
nous avons à signaler cette semaine
et qui a certainement une gravité
considér hie, c'est la signature de la
paix honteuse acceptée par la trahi-
son des bandit s qui régnent à Pé-
trograde et imposée par. Bewlin à des
conditions draconiennes. La Cour-
lande. l'Esthonie, la Livonie, la Fin-
lande e' l'Ukraine deviennent sous
une forme plus ou moins ouverte ou
plus ou moins déguisée provinces
prussiennes ; elles encercleront une
Pologne encore réduite. Environ 60
millions d'habitants enlevés à la
Russie. Li Prusse s'assurer de plus
des conditions économiques dont
elle saura tirer un énorme profit.
Lénine el Trotsky s'engagent à dé-
mobiliser sans délai et complètement
non seulement les allciennel armées
tusses mais les nouvelles armées ré-
volutionnaires qui leur servaient de
rempart contre -les forces de réac-
tion si elles parvenaient à se former.
Ils s'engagent à empêcher toute pro-
pagande, dans les empires centraux
et chez leurs alliés, des idées et pro-
cédés qui les ont jetés sous la botte
allemande. -
Nous voulions espéror que les gé-
néraux Alexeief, Korniloft et Kalé-
dine arriveraient à s'emparer de la
bande de forbans qui ont conduit la
malheureuse Russie à un pareil état
de déconposition ; mais le gros de
leurs troupes les a abandonnés ; le
virus nihiliste a tout empoisonné.
Le drame n'est pas terminé. Il va
se continuer par l'entrée en scène, du
Japon et de la Chine Attendons la
suite.
Les ambassadeurs et consuls des
puissances alliées ont quitté Pétro-
grade. Des soldats de la garde - rouge
ont pillé l'ambassade d'Angleterrel
et enlevé tous les papiers mis sous
scellés.
*
* Il
1 es pourparlers des empires cen-
traux avec la Roumanie avaient été
suspendus à la suite du refus du mi-
nistre roumain d'accepter les condi-
tions de l'ennemi. Ils viennent d'être
repris.
* *
Sur le front occidental la fameuse
offensive boche semble être rayée
des plans de l'état major de Berlin ;
mais les combats locaux continuent
un peu partout. Ce sont des recon,
naissances où l'on cherche mutuelle-
ment les points faibles. Une attaque
sérieuse a été tentée par deux ba-
taillons allemands dans la région de
Reims, vers le fort de la Pompelle.
L'ennemi a d'abord occupé un ou-
vrage avancé et quelques bastions,
mais;n'a .pu s'y maintenir. Le len-
de nain le régiment du fort l'a re
conduit dans ses tranchées en faisant
des prisonniers.
iii
« *
Une dépêche de Rome dit que le
Japon &e dispose à accréditer un
ambassadeur auprès du Saint-Siège.
Les tfoupes turques qui depuis
l'abandon par la Russie des districts
transcaucasiens exterminant avecdes
raffinements de cruauté ce qui reste
de la population de la malheureu-
se Arménie. Tout arménien du sexe
masculin est passé par les armes. Les
enfants entassés dans des sacs sont
jetés à la mer ou brûlés vifs. Les
femmes sont massacrées après avoir
subi les derniers outrages.
0
w <
Le gouvernement de la France
vient de décider que son ambassa-
deur en Russie qui a quitté PéLrogra-
de doit rester en un point du terri-
toire russe inaccessible à r Allema-
gne et où il pourra aider tous les
russes patriotes à préparer la revan.
che. La mission militaire française
de Roumanie ira le rejoindre.
-, A la Napoléon!
&
Le dimanche 10 février, vers le soir dans
un chef-lieu de canton de JA'sace reconquise
Il faiL beau. Les pignons pointus des vir il-
les maisons alsaciennes et les brusques arêtes
de-f toits se profilent dans le ciel limpide.
Un petit homme, trapu, vieux, à la mous-
tache blanche, coiffé d'un feutre rie chasseur,
seul civil dans un groupe de oldats. marche
à pas rapides et saccadés k travers les bril-
lants uniformes constellés de décorai ions.
Officiers et généraux (s'effacent devant lui et
cèdent le pas.
Par hasard passe un simple soldat, mé-
daille militaire et croit de guerre ; le ruban
de la croix disparait sous les étoiles et les
palmes.
Le petit feutre mou, qui n'est pourtant pas
« le petit chapeau grb », s'est arrêté - « Go m -
ment t'appelles-tu r Où as-tu gagné toutes
ces citations ? »
Le poilu répond. Le petit vieux question-
ne, interroge les chefs qui ont. là et, brus-
quement, d'un geste décidé, tort de a poche
une croix de la Légion d'honneur qu'il épin-
gle lui-même à la vareuse du soldat u Toi,
tu es un brave 1 » Accolade, poignée.de main,
applaudissements, et le cortège poursuit sa
route.
Le poilu est encore tout « baba a d'avoir
été décoré, presque sans s'en douter, par le
Président du Conseil des Ministres en person-
ne. M. Clémenceau.
Antouin B.
.4>
VIE ET VITALITÉ
DE L'ÉGLISE CATHOLIOU
d'après la revue : « Aeta apostollcie Sedis
Numéro du 2 Janvier 1918
1 - Méjiez-vous des voleurs.
L'Eglise à l'occasion met en garde
les fidèles contre les chevaliers d'iu-.
duslri" et les flibustiers de toutes
sortes.
Qu on sache donc de par la sacrée
Congrégation de la Consistoriale
qu'un prêtre du nom de Charles
Jacquinijoriginaire du diocèse de Lo-
rette en itjalie et résidant aux Etats-
Unis n'est muni d'aucune autorisa-
Ilion ni de son évèque,- ni du Saint-
Siège, qui lui permette de demander
des honoraires de messes, ou de sol-
liciter des uumôdcs au prollit d'une
prétendue société internationale, di-
te Sanctuaire de Lorette. La rapacité
humiiiuc ne se sert-elle pas des cho-
ses les plus saintes pour spéculer,
tromper, voler ? N'a-t-on pas vu,
dans les pèlerinages où affluent les
foules pieuses, des femmes se présen-
ter à la table de communion en long
voile avec de fausses mains dévote-
ment jointes, alors que par dessous
les vraies mains substituaient les por-
te-monnaies et coupaient délicate-
ment les réticules.
a- Fele (le Saint Joseph et de Saint
Michel.
Un décrel de la Congrégation des
Rites du 12 Décembre 1917 élève au
rang de lreclasse sans octave les fûtes
de baint Joseph (19 Mars) et de Saint
Michel (29 Septembre). C'est un en-
couragement à prier avec plus de
ferveur le glorieux patron de l'Eglise
universelle et le chef de la milice cé-
leste, patron traditionnel de la
France. En même temps que saint
Michel, l'Eglise se propose d'honorer
tous les choeurs des anges dans une
même solennité.
3 • Evêques et épiscopats.
Deux lettres de Benoît XV me
rend - jaloux, -- d'une jalousie --- bien
permise. L"une est adressée aux ar-
chevêques et évêques de la Hongrie ;
l'autre aux archevêques et évêques
de la Bavière. Le Pape félicite les
uns et les autres de ce qu ils ont fait
dans leurs assemblées soit de Buda-
pest, soit de Fribingues. Chaque an-
née les épisoopats de bien des pays
se réunissent en semblables assem-
blées et font parvenir au Chef de l'E-
glise, avec l'expression de leur res-
pectueuse soumission, le compte
rendu de leurs travaux. Où et quand
verrons-nous l'épiscopat français,
oomposé cependant d'évêques si di-
gnes et si méritants, se grouper, se
serrer comme une phalange invinci-
ble pour donner l'assaut à toutes les
forces de l'impiété et de l'immorali-
té ? Non, il n'est pas défendu à un
français et à un catholique d'expri-
mer un pareil désir.
4. Bals cléricaux.
Ces deux mots ne hurlent-ils pas
de se trouver accolés ? Pour com-
prendre un document pontifical du
10 décembre 1917, il faut se repor-
ter à un décret de la Consistoriale du
31 Mars 1916. Dans le cours du XIXe
niècle, un usage s'était introduit aux
Etats-Unis et avait gagné le Canada.
Sous prétexte de grouper et d'anir
plus étroitement les patholiques, on
organisait des bals avec festins et
antres attractions ; pareils divertie
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