Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1918-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mars 1918 03 mars 1918
Description : 1918/03/03 (A8,N350). 1918/03/03 (A8,N350).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6376842t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Le Semçur Algérien est désigné ,'
pour l'insertion des annoneet
légale et Judiciaires.
Les annonces pour Algw et l'A
trique dn nord sont reçues aux
bureaux du journal et à l'Agence
Havas, 72 rue d'Isly, Alger.
f ,, eommurnuiont conctnumt ta RJdaeUon et VAdmMUrttlon
9. - - faivtnt lir. CII..
̃« If i »i«l»litr«>iii mUMIffl» atab4loir
PiRAISSANT tF; DIMANCHE
La Société de Publicité Religieuse, 6 Place de la Boune,-' Parls.sau
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 1 Mara 1918V
, »
L'Autriche ut la guerre
L'Autriche voudrait se retirer du
jeu.J)e très fortes raisons ry pous-
sent : la tamine et la crainte du vas-
selage allemand.. -.
Le dernier discours au comtel
Czernin a dévoilé les secrets désirsi
de la Cour autrichienne qui sont en
plein accord -- avec le vœu presque
unanime de la population: trouver lei
moyen d'une paix a pouvant salis
faire l'honneur des belligérants par
des concessions réciproques et éta-
blissant avec justice et loyauté les
relations internationales après la
guerre,,>.Tout en constatant dans te
langage du comte Czernin la ran-
cœur qu'a causée aux Autrichiens
l'attitude de l'Italie le, ton n'a rien
d'intraneigeant et il laisse entendre
que des arrangements pourront être
cherchés.
- Un autre homme d'Etat, le comte
Andratsy, dans un article de la Re-
vue politique internationale exprime
sur les conditions de paix des' vues
extrêmement conciliantes ; il rend
même hommage à la vaillance des Ser-
bes ; il se montre pour cette nation
martyre plein d'admiration et décla-
re qu'elle doit être reconstituée sur
dea bases bolides avec un port sur
l'Adriatique. --- -
11 ajoute : « lout gouvernement
autrichien ou hongrois serait immé-
diatement balayé s'il essayait de re-
tuser une paix honnête par intention
de conquête. » -
Dans cette étude de 1 nomme a u.-
lat iRJBfFote comme dans les déclatoa..
ttons du ministre autrichien on sent
( çmbton lourd est le fardeau de la
guerre pour l'empire des Habsbourg
et l'on serait tenté de croire que lu
paix générale est proche Ou que nous
sommes à la veille d'une paix sépa-
rée aveci'Autrieheéguisée.
Ce serait une erreur.
Le facteur principal de la paix, ce
n'est pas l'Autriohe, mais l'Allemagne.
t l'Allemagne n'a pas le même desin-
ôressement que son alliée. Quant à
a paix séparée, le gouvernement de
Ziemie n'est pus en situation de la
élOoier, encore Ploiua de la con-
lurè, Les Habsbourg sont pour le
oment les prisonniers des Hohen-
zoilern.
11 existe cependant un point très
important : aucune opposition irré-
fcduotible entre les vues de l'Autriche
ongric et les intentions de l'ln.
Rente. et les intentions de
I Qu'on suppose un fait que nous
espérons- tous ; l'échec d'une oilensi-
e allemande sur le Iront occidental.
Le d%ffir du gouvernement autri-
chien appuyé sur le vœu de tout Cul
peuple, serait d'un grand poids sur
le gouvernement de Berlin, et plus
encore sur le peuple allemand.
C'est là certainement un pronostic
favorable, une pêrspective de 'paix.
-. 8.-
- -
1 Au jour le jour
Comme les aventures de Uil Blas et
es inventions de La Sage paraissent
lâleset iuaignifianies auprès dé la vie
e Bdfo 1 11 est des périodes dans l'exis-
ence des peuples où l'histoire de cer-
Ins personnages qui sont un résume
livaui des mœurs politiques et sociales
e leurs coutemporains dépasse de
leaucoup tout ce qui pourrait sortir de
imagination la plus puissante et la
lus'lécoàde d'au romancier.
j Alexandre Dumas et Ponson du Ter-
ail lui-mêuae auraient '6t6 incapables
e creer qn Bôlo.
L8010 est un. produit du temps, il a
erveilleuseinent compris et exploite
TO côtés tatbles d'çme société cosmopo-
lite où la considération ne dépend que
«tes réceptions taaiueuses et aa luxe à
Imtrance sans que personne songe a se
le mander quelle est l'origine de ces
ortuues inconnues la veille et qui vicn-
ent tout à coup s'édifier comme par
SLchauument sous les yeux éblouis des
nbitants de Paris, de Nice ou de Biar-
nsr. -
I Le faste- déployé par Bolo n'était pour
ui qu'un moyen et non un bat. L'intel-
igeul aventurier voulait, grâce à un ta-
a tltrene, prendre pitdciaus le monde
ftcvla fiuance aiin n'exploiter Les liens
ftui uaisseui la haute Banque à la poli-
Sttiue.
--C;e'st le grand fUan de la France mo-
derue.
MHKllestÀ upérer que la première le-
Jçon qui vieut de se donner au 8* con-
j[ seil de guerre et celles qui vont suivre
iN ne seront plw perdues pour aG.re paya.
V. te Tbqramb
FOUILLES HMM Du TITIIS SUSSES
Les Commissions sénatoriales des
Affaires étangères et des Finances
ont entendu, hier, M. Klotz, minis-
tre des Finances, et M. Stephen Pi-
chon, ministre des Affairesjétran gè-
res. sur la situation financière, polit-
que diplomatique. - -
Le ministre des Finances a fait
connaître l'importance de la dette de
la Russie; il a indiqué les mesures à
l'étude pour sauvegarder les intérêts
des porteurs de titres
---- ..Li ..-
Encore i centre de trahison
- - - -- -
On a découvert à St-Etienne un centre do
trahison. D'une agence dirigée par un Fran-
çais nommé Field, un espagnol, un suisse et
un allemand ce dernier établi marchand de
vins dans la ville partaient des affiches et
tracts Imprimés en Allemagne sur papier pe-
lure à destinationdes glands centres ouvriers
français et des usines d'armement. Ces affi-
ches et ces tracts étaient de véritables appels
i l'insurrection et à la révolte. La aône même
des armées en recevait.
Les quatre agents bocbefl sont sous les
verrou x.
l'alm Gknlei Intel
L'anairo Gbarlo8 Hu mU or t
1
Le sénateur de la Meuse, vice président de
la cotnmiislon de l'armée au Sénat échappe-
ra difficilement à l'accusation portée contre
lui. L'enquête a découvert qu'il avait aux
Etat-Unis 170.000 dollards d'argent allemand.
Dans les archives de la banque Morgan au-
raient été obtenues les preuves qu'il eut à son
crédit, New-York, jusqu'à 480.000 dollars.
M. Humbert déclare qu* le 170.000 dol-
lars sont un versement de Bolo.
Quant à l'argent trouvé à la b mque Mor-
gan, l'avait déposé pour dp.!II acbals du pa-
pier.
- -- - - - - .----
LA QVS8T10H SV PAPE CDIIIUttla
Aumwram
-A. In Chambre Ua Communes, M. Mac!
Kean, Irlandais Indépendant, a critiqua le
gouvernement pour n'avoir pas répondu en
détaU à la note ponttacato relative à la paix,
11 estime que c'est avoir manqué do respect
pour le Pape. et quo cela est dû & l'oxistepcel
d'un traité seoret avec l'Italie, traité dont les
conditions ont été publiées à Pétrograde.
Lord Robert decil dément catégoriquement
qu'il y ail eu manqué de respect envers le
Pape ou qu'il y eut une intention quelcon-
que do manquer de respect dans l'acte du
gouvernement de ne pas avoir envoyé autre
chose qu'un accusé de réception. Il dément
également que la considération du traité
avec l'itallo soit entrée pour quoi que ce soit
dans la décision de ne pas envoyer une répon-
se détaillée. Cette décision était basée sur le
sentiment que rien d'utile ne pouvait être
ajouté à la réponse du président Wilson. Lord
Robert Cecil rend chaleureusement homma-
ge à l'aide donnée par le Pape pour les dilN-
fflntes affaires de la guerre.
L'orateur déclare que l'article du traiié
stipulait seulement que, 'i l'Italie taisait une
objection A ce que le Pape envoyât un repré-
sentant au Congréi de paix, l'Angleterre ap-
puierait cette objection, font se bornait à
cela, Il n'y avait rien d'autre dans le traité,et
cela n'équivaudrait à rion parce que la Con-
férence de paix M tien Irait entre les bélligé-
rams et qutf céux-la seuls auraient le droit d'y
participer.
!
* *
Le Fronle Inlerno dit que la publication du
traiié de Londres, du 26 avril 1915^1 'l'alté-
ration de l'arlicle 15 de ce traité relatif au
Saint-Siège, est dû an maximaliste russe
Radck, qui est notoirement un espion de
l'Autriche et qui a r^Uisi à s'emparer de l'A-
genre télégraphique russe.
Le Ffonte lnterno apprend de source rus-
se que Radck a été payé par les A.U:Jtro.Bo-
ches pour opérer cette falsification et créer
ainsi un mouvement de mécontentement
parmi les catholiques de l'Entente. -
*
* »
Prenant acte des déclaratiom de lord Cecil
sur la portée de l'aiticle XV du traité secret
de Londres, l'O.servatorc Homano avait re-
marqué qu'elles avaient atténué mais non éli-
miné l'injure et l'offense au Saint-Siège.
u SI l'article on question, notait l'OsservQ-!
tore Romono; avait déterminé qu'aucun Etat
non belligérant ne serait admis aft Congrès
de la pah sans le consentement des quatre
puissances signataires de la convention, 11 n'y
aurait rien à redire, mais l'exclusion du Saint
Siège seul, laissée à l'arbitraire du gouverne-
ment italien, est offensante, et c'est ce coatre
quoi nous protestons. »
L'Os.erualore Romano a publié le surlen-
demain un second article, pareillement auto-
rite, Intitulé : « L'article XV et les déclara-
tions de l'honorable Sonnino. Il Il cite itl les
paroles du ministre, réservant le droit du
gouvernement Italien delairecQQaahre son
avh touchant l'admission ou Texeluslon à l'à.
vemuclle conférence généfïle de la paix dos
représentants eoit dtr Saint-Siège, soit des
Etats non -
u Ne restons point dans l'équivoque, Mécla-
re l'Osservatore, personne ne conteste ce
droit au gouvernement italien et ai l'article
XV l'avait consacté, concernant tous les Btats
non belligérants, comme dit l'honorable
Sonnino, et non pas seulement concernant
le Saint-Siège, personne n'y aurait trouvé à
redire. Ce n'est point l'affirmation de ce droit
général, mais sa restriction relativement au
Saint-Siège qui est offensante et Injurieuse. »
Bulletin de la Guerre
Bien que les bandits de Pétrogra.
de, dans l'espoir de sauver leurs tê.
tes, aient demandé la paix à tout
prix, les armées allemandes avancent
en Russie à pas de géant. Elles ne
sont plus qu à 400 kilomètres de Pé-
trograde où Lenine et Trotsky terro-
risés ont nommé un dictateur mili-
taire qui fait appel à toutes les forces
révolutionnaires pour défendre la
capitale. Partout sur son chemin
l'ennemi ramasse un matériel consi-
dérable ; à Levai il s'est emparé des
réserves en grande quantité et de tout
le matériel évalué à 300 millions de
roubles. Les Kalédiniens se joignent
aux ftoupes allemandes pour mar-
cher contre la révolution. Dans les
villes et les villages qui se trouvent,
sur le passage da vainqueur, les an;]
ciennes municipalités sont rétablies
dans leurs fonctions : les domaines
seigneuriaux sont rendus à leurs pro-
priétaires
- Le jour du châtiment approche
pour ceux qui ont jeté la Russie sous
la botte prussienne. Leur trahison
fut achetée à coups de millions ;
mais le but cherché étant atteint,
l'Allemagne mettra Un à leur régime
abject, ne voulant pas les laisser
propager la doctrine nihiliste.
0 t -
Les pourparler entre la Roumanie
et les empires centraux sont suspen-
dus. le ministre roumain ut ayant pas
voulu se plier a des exigeances por-
tant atteinte à l'honneur de son pays
Le roi reçoit de toutes parts des
protestations contre une paix « qui
serait unvrai crime envers les morts
et envers les générations futures. »
«
* •
Le quatrième hivernage de guerre
touche à sa lin sur le front occiden-
tal. La période est passée des gros
froide et des Jours courts. Attendons
nous à voir se déclancher d'un mo-
ment à l'autre l'offensive ennemie.
L'armée franco-britannique es t
prête à la recevoir.
» L'aviation alliée fait une cxcellen-
te besogne de repérage. L'aviateur
Paul SChneidnr, fils de M Schneider
du Creusot a trouvé la mort dans
un combat aérien.
* *
lit
Les sous-marins boches font tou-
jours la chasse aux navires espagnols
On signale de Bilbao un nouveau
coulage. Les partisans de M. Dato
ayant .- triomphé aux élections, on
sauta bientôt si ce dernier voudra!
parler haut et terme et ieraprendre les
résolutions que la situation comporte
Depuis le la début de la guerre, 62
torpil'ages ont eu lieu ; le tonnagel
se trouve réduit à 400.000 tonnes, il
en faudrait trois fois plus pour assu-
rer les besoins du commerce mariti-
me de l'Espagne, -
1 1
f
L'amirauté anglaise ;annonce que
que le vaisseau hopital « Glenard-
Castle qui, après avoir débarqué 200
bléssés à Nieuport, allait en chercher
d'autres en France, a été coulé dans
le Canal de Bristol. U avait à bord
un personnel complet d'hôpital. Un
canot de sauvetage contenant 22
personnes ont été recueilli par un
navire irançais. *
Les signaux lumineux indiquaient
la qualité du vaisseau.
En Alsace
- 4
Beaucoup de familles allemandes
quittait l'Alsace sans espoir du retour.
EHes-V-andent à bai prix leurs maisons,
leurs fermes ou leurs magasins. Ces
immigrés sentent quo ça va mal pour
la Bochie, et qu'il eat prudent de dé-
gaerpir. De magnifiques domaines sont
vendus 80 0/0 au. dessous de leur vérita-
ble valeur.
• »
La Crise du Papier
De toutes les marehandises, c'est le p; ijsSer
qui a subi la hausse la plus fantastique.
Prenons comme point de départ le papier
Journal qui se vendait 35 fr, les 100 kttogs
ayant la guerre, Son prix actuel est de na
francs.
Papiers Impression ou écriture, blancs ou
coulnurs :
fin 1914 En 1918j
Bulle ordinaire.. 32 350 fr.
Blanc satiné ordinaire. 40 350 fr.
Blanc adminiatration- 70 400 fr.
Machine à éorire ordinaire. 100 600 fr.
Pelure copie de lettres. 140 1.200 fr.
Les enveloppes bulle de 1 fr. 50 le mille
soQt à 10 francs.
dople de lettres ordinaire de 1 fr. 75, 10
francs.
Sur les registres, 400 pour cent de hausse.
Un petit papetier ou un Imprimeur ayant
avant la guerre 10.000 francs de marchandi-
se en magasin, devrait avoir en admettant
le môme approvisionnement, comme quanti-
té pour 50 à 00.000 francs avec les cours
aclpok, En réalité le stock a diminué des 4/5.
La vmte est moins active et leq bénéfices
journaliers n'ont pas permis le réapprovision-
nement complet du s'oclc vendu qu'il eût été
d'aiilnurs imprudent de reconslitutr complè-
tement aux cours actuels, qui laissent plus
de place pour de la baisse que pour de la
hausse.
I -'-..LO'"fA.-. *\+ iMBapc-»-*- - ̃
A la HM dos Hoibis
ilulnzlème Conférence de Monseigneur
l'Archevêque.
Vers le Martyre
La prophétie du Divin Maitro : te En vérité,
« en vérité, celui qui croit en mol accompli-
< ra les merveilleuses que j'accomplis mol-
« môme, et il en fera de plus grandes encore,
•' après que je serai remonté V'-fS mon Père »
se.réalisait. Les miracles et prodlge opérés
parles ApÔtres produisaient tant de con-
versions que les snducéens, bien que matéria-
listes, négateurs du miracle. s'opposèrent par
tous les moyens à la prédication évangéllque.
Ils firent dont- jeter en prhon les Apôtres :
première persécution de l'Eglise naissante.
Mais ces derniers n'avalent pas oublié les
avertissements du Mattre à ce sujet. Ils se
contentaient donc de recourir à la prière et
d'attendre avec confiance le secours du ciel.
U se manifesta bientôt sous la forme d'nn
ango qui vint les délivrer. en dépit des obat-
nes ot des-ggtdîens, et leur ordonner de re-
tourner sans crainte prêcher au Temple mê-
me, ce qu'ils tirent à la stupéfaction dA leurs
adversaires.
Il Alors le capitaine et ses gardes s'y rendi-
rent et emmenèrent les Apôtres, sans user dq
violence : car Ils craignaijitt d'ôtro lapidés
par in puuple. Le peuple, vous le voyez, en
avait lIssez 1
< il faudrait être, Monsieur*, totalement
dépourvu de mémoire et de cœui? pour ne
pan re souvenir, on relisant tous les. détails
de cotte deuxième arrestation des ApÔtre". de
ce qui so passa, il n'y n que quelques années,
dans plusieurs de nos grandes villes et de nos
villagcs, quand on ohassult de leurs maisons,
poui les traduire auasi devant les tribunaux.
d'humbles religieux et de pauvres religieuses,
dont la vie toute entière av tit été consacrée
au bien du peuple. Alors aussi, en certain
quartier do Paris, et jusque dans les campa-
gnes, le lion populaire se mit à rugir, et ses
rugiMomentn furent un avertissement salu-
taire pour les malheureux exécuteurs de ces
ceuvres, lesquelles étaient certainement con-
traires aux vrais Intérêts de la Patrie et à la
concorde fraternelle qui doit régner entre les
enfants d'un môme pays. »
Les Apôtres comparurent de nouveau de-
vant le Tribunal, mais menaces, défenses et
senientos restèrent vaines comme les premiè-
res.
a Ah 1 quel exemple pour nous, leurs suc-
cesseurs 1 Qui nous donnera de rumplirl'Al-
gérie, et spécialement ce cher diocèse, de la
doctrine (le Jésus-Gbrist 1 Car, à nous aussi
il a dit :
« Allez, ensoignez, prêchez l'Evangile à
touto créature.
« Quand viendra le jour où nos prêtres et
nos missionnaires seront assez nombreux
pour faire, retentir, dans les plus petites loca-
lités, la parole de vie 1
« Quand pourrons nous aussi annoncer,
avec une entière liberté.. aux chères popula,
lions musulmanes qui nous entourent, vos
divlm enseignements, 6 Jésus, qui êtes
mort pour le salut de tous les hommes 1.
« En attendant ce jour ardemment désiré,
aimez, de plus plus, Messieurs, à vous
instruire de la doctrine catholique, pour en
remplir vos cœurs, votre vie, vos familles et,
si c'iait possible, le monde entier. »
Monseigneur commente éloquemment le
courage des Apôtres, 18 fermeté des réponses
de leur chef, Pierre, l'embarras extrême de
leurs juges, et conclut ainsi :
« Pauvres jUles, vous - voulez - - Inaugurer le
règne de la tyrannie religieuse par des lois
iniques ; la fureur et la jalousie vous aveu-
glent. Vous oubliez que les Romains vous ont
enlevé le droit de vie ou de mort ; calmez-
vous : écoutetnluiôt les sages conseils de
voire collègue Gamaliei. »
Oclui-ci persuada le tribunal de renoncer!
aux rigueurs extrêmes contre les accusés,
par le ralsc nnenunt suivant ; si leur oeuvre
est humaine, elle tombera d'elle-même ; si
elle est divine elle ne pourra être détruite,
Elle serait, de plus un danger pour nous de
combattre contre Dieu même.
Cet argument convatnoant décida de laisser
la vto sauve aux Apôtres ; mail ils furent
cruellement flagellé* de 39 coups de fouet
chacun, 18 sur chaque épaule et 13 sur la
lpoitrlne, selon la coutume d'alors. Ce suppli-
ce sanglant, prélude de leur martyre, fut
supporté vatllamment par les ApOtres. heu-
reux et fier d'avoir été jugés dignes de souf-
frir pour le Ohrilt Jésus et pour la vdlitél
dont ils sont les dépositaires.
1 Sitôt relâchés, la voilà qui reprennent
leur prédication, et ainsi de suite, parce que
disent-lis, a il laut obéir à Dieu plutôt
qu'aux hommes, » devise que Monseigneur
nous recommande de ne jamais oublier, d'en
faire notre règle de vie dans toutes les luttei
à soutenir jusqu'à la mort, tant contre nos
passionsque dans nos épreuves de tous ordres.
« Messieurs, ajoute Monseigneur en termi-
nant, l'antique et magnifique exemple des
Apôtres prêchant partout et tous, les jours ,
l'Evangile de Jésus-Christ, a été pour beau-
coup dans ma détermination de remplacer
momentanément dans cette chaire. le distin-
gué conférencier de notre Cathédrale ; j'étais
sûr ainsi d'entrer dans la tradition aposto-
lique ; et, d'aillieurs, j'avais devant moi d'il
lustres modèles, depuis Saint Augustin jus-
qu'à Saint François de Sales et jusqu'au car-
dinal Pie, grand évêque de Poitiers,
« Aussi bien, en vous annonçant, ce matin,
que je va le céder ma place à M. l'abbé
Amaaieu, prédicateur de notre prochaine
station de Carême, je ne puis m'empêcher
de vous dire le grand bonbeur que vous
m'avez donné depuis plus de trois mois, par
votre assiduité, par votre intelligente et pieu-
se attention, et aussi par la filiale et religieu-
se sympathie que j'atlue dans vos regards et
qui me repoRalt-de ce surcroit de travail, en-
trepris pour le salut de vos âmes qui me sont
si chères. Et, puisque rien ne coûte, là ou
l'"on aime, je vous promets de revenir le plus
souvent possible, parler ici à votre ces ur.
un père parle à ses enfant. En attendant,
je prierai davantage pour vous comme les
premiers fidèles, afin que la semence de la
parole divine que vous allez recevoir abon-
damment pendant le Oarême. fasse toujours
de nouveaux progrès. produise le centuple
dans vos &me bien préparées, et que les dis-
ciples du Sauveur Jésus deviennent partout
plus fervents »
F. J. COUPEL,
Société Saint-Vineent-de-Paul
« -
L'Assemblée générale du 1*' dimanche de
carême a eu lieu cette année à la paroisse
Saint-Joseph, le 13 février.
A 1 heures, messe de communion générale
célébrée par Monseigneur l'Archevêque qui,
dans son allocution, prend pour texte l'évan-
gile du jour. Il nous expose la leçon à tirer,
d'abord de l'exemple du jeûne absolu, pen-
dant quarante jours et quarante nuits, de
N.-S. Jésus-Christ au désert. Il en com-
mente la rigueur et le compare au jeûne du
carême catholique, devenu si anodin. Raison
de plus pour l'observer sans faiblesse, surtout
en ces temps d'éprouves décisives. De plus,
Jésus a accepté de subir, pour notre instruc-
tion, les trois sortes de tentations principales.
celles des sens, de l'orgueil, de l'ambition do-
minatrice.
Aux sollicitations pernicieuses du tontateurl
Jésus noua apprend à opposer les paroles de
Dieu tirées de la sainte Ecrlturctpour y puiser
la gràce de résistance et de préservation, Puis
lo démon va jusqu'à oser demander à Nutra-
Seigneur, on échange de tous les royaumes
du monde, le culte d'adoration. Il est dû à
Dléu leol. répond Jésus en chassant t'im-
pudent.
- Confondu alors et vaincu, lu démon s'ulol-'
gno, honteux.
L'Assemblée générale a lieu sous la prési -
dence d'honneur de notre Archevêque et
celle de M. Foisstn. président effectif de la
Société, qui, après la prière, prend la parole.
Il Insiste notamment sur la nécessité de u te-
nir • de plus en plus énergiquement, nous
aussi, à l'arrière. IL faudrait s'efforcer davan-
tage de remplir les vides laissés par nos con-
trèreil partis A leurs postes de combat. Pour
cela, le conçdurs du clergé serait de la plus
grande utilité.
M. Foissin fait connaître qu'il a mis à la
disposition des prêtres mobilisés, fixés ou de
passage à Alger, le local de la Société, 1 rue
de l'Etat Major 1, à l'entresol. Là se trouve de
quoi lire et écrira.
L a An du discours est consacrée aux re-
IRr.rctQrneols adressés à Sa Grandeur, à M.
le Caré de la paroisse, et aux religieuses pour
toutes leurs attentions dans la préparation
des salles miues à notre disposition et du
petit déjeuner.
Après lecture des rapports de chaque Con-
férence, Monseigneur répond au Président
pour lui manifester la nouvelle satisfaction
qu'il éprouve en ce jour. il est d'ailleurs tout
acquis à l'oeuvre de charité poursuivre et aou-
haite ardemment «on extension. Il poussera
instamment ses p. êtres à faciliter le recrute-
ment dans leurs paroisses, principalement
parmi les jeunes gens, espoir de l'avenir.
Il a à coeur do réaliserftu plus tôt le grou-
pement dos catholiques d'action qui, se eon-
naissant mieux entre eux et connaissant éga-
lement mieux nos muvres, n'hésiteront plus
à venir y participer de façon plus effective,
c'est à dire personnelle. *
Monseigneur félicite les membres de la Con-
férence « Saint-Joseph s de leur dévouement,
grâce auquel ils ont pu reconstituer, ou plu-
tôt ressusciter, cette Conférence que la mobi-
lisation de sea meinbres actifs et la mort de
président, avaient anéantie pour un temps.
11 ajoute qu'il est heureux d'être lui-même
mîtnbre de la Société et qu'il se propose,ayant
déjà visité quelques unes des familles secou-
rues sur la paroisse « N.-D. des Victoires »,
de continuer par la paroisse de la Cathédrale
(galnt-Philippe). Rendez-vous est pris aussi-
tôt pour fixer le jour de cette visite.
Monseigneur annonce qu'il a bien appré-
cier les 240 carnets de mariage qui lui ont été
remis, complétés par un résumé des devoirs
incombant aux parents et par d'excellents
quuîëlis. Il a reçu de plus, à la suite de la
Conférence « Pour la Vie ", qu'il présidait,
xnte 1" offrande de 120 francs pour les dou-
ze premiers carnets de caisse d'épargne de 10
frs, sorte de prime de seeours et d'encourale-
inent attribuée à nos familles pauvres, à la
naissance de chaque enfant. les douze ca-
ses du carnet n'étant pas limitative, loin de
là.
Il rappelle à ce sujet que la dépopulation
nationale est le problème social, moral et
religieux le plus grave actuellement, le plus
urgent à résoudre.
be aa solution dépend, en effet la possibili-
té après la guerre, non seulement de a tenir n
toujours malgré les difficultés à prévoir pour
longtemps encore, mais aussi de garantir
l'existence môme et la perpétuité de notre
race par l'équivalence, comme minimum.
du rapport entre les naissances et les décès.
F. J. COUPEL
-----. ----
COUT l CAILLAVIIE MUMMAII
AVEC LES MLAI3 A BÉTBUHS
En octobre 1914, M. Caillaux, tréso-
rier-payeur aux armées, était fixé k
Béthune (Pas-de-Calais). Mme Cail-
laox, - malgré les ordres iormels,
habitait cette localité àveo son mari.
- - - -- -- --
Les époux Caillaux prenaipnt leurs
repas dans iui c.até-reslanrant voisinant
avec le vieux beflroi dont le carillon,
hélas 1 s'était tu depuis de longs jours.
Des ofifciers anglais fréquentaient éga
lement l'établissement.
L'affaire Caillaux Calmette était eu
core présente à toutes les mémoires, à
celle du couple Cailladx surtout, mal
remis des émotions de la Cour d'assises-
Un soir, à table d'hôte, M. Caillaux,
nerveUt, crut remarquer des sourires
et des enriosistés parmi les dtneurB.
Avec le caractère qu'on lui connaît, ca
ne traîna pas en longueur. M. Caillaux
uterpella arrogarnment des officiers de
l'armée britanniqoe. La discussion
s'envenima, et un pugilat en règle s'en-
saivit, M. Caillaux boxa et fut boxé
d'importance. C'est à la suite de cette
r.ène.qn'il fila à Paris et se présenta an
général Galliôni pour y réclamer des
anctions.
La scène qui h'est produite alors a été
rappelés en ces derniers temps par IR.
clair de Montpellier Le général Gallié-
ili ne pouvait faire autrement que pu-
'Iir un officier qui avait abandonné son
pnsto sans autorisation. M. Caillaux
rentra donc à Béthune dans un état
d'esprit qui nt) devait pas tarder à ame-
ner, dans le même restaurant, une te-
con i e séa nce de boxe.
L'autorité militaire anglaise tut saisie
k son tour. En raison de la qualité civi-
le de M. Caillaux ee fut le gouverne-
ment anglais- lui-rnême qui demanda
au gonvernnmerit français de bien vou-
loir débarrasser la région où opérait
l'armée britannique de l'irascible pay-
eur aux armées.
Le gouvernement expédia M. Cail-
loux en Argentine.
Voilà très exactement ce qui se ra-
n entait à Béthane en 1914, au lende-
main même de ces incidents.
La politiqne anglaise de M. Cail-
laux doit se ressouvenir des horions
reçus jadis.
-- - --_0- ._-- - -- -.-
L'Anileterre et les uridres
PUBLIQUES
Les journaux à informations de
France et d'Algérie n'ont pas publié
la lettre suivante adressée au nom du
roi Georges par lord Stamfordham à
l'Archevêque anglican de Cantorbé-
ry :
Buckingham Palace, 30 janvier 1918.
Mon cher Archevêque,
Le Roi continue à recevoir de toutes parts
des informations sur l'empressement avec le-
quel son peuple s'est uni. pour participer de
tout cœur aux services religieux spéciaux re-
latifs à la guerre, dont il avait ordonné la cé-
lébration dans tout l'Empire le G janvier der-
nier.
Celte réponse générale à l'appel du Roi
Inspire à Sa Majesté une profonde gratitlldQ,
Le Rat est convaincu que de tels actes de
prière nationale officielle donneront une puis-
sance renouvelée aux efforts communs nécea-
saires en ce moment.
Très sincèrement vôtre.
STAMFORDHAM.
Dans sa réponse l'Archevêque re-
mercie son souverain et lui dit que
les « services » ont été célébrés non
seulement dans toutes les églises et
chapelles plus que combles mais dans *
beaucoup d'autres édifices pour per-
mettre à tous de se rendre à l'appel
du Roi.
On a pu lire eu eilet dans les jour.
naux anglais que les églises étant trop
petites en cette circonstance, des ser-
mons, des chants de cantiques et
des prières furent organfcét dans les
plus grands théfttres et dans beau-
coup de cinétnas.
Est-ce parce que les actes religieux
accomplis par nos alliés font trop re-
marquer l'obstination de la France
officielle à ne pas vouloir connaître
Dieu que nos grandes agences se re-
tranchent dans un silence lylÑmati.
que quand se produisent de tels
exemptes ?
S,
Huitième ItRnii
m OVNT1MW
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8,.8",'
va ABONWMÊBNTa :
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raL®imb (trois provinces) 6 mois 8 fr.BO
1 j - 14. - un an 6
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"J«9 abofinâmefit* partent d't 1"
et Au 16 de chaque mot.
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Annonces. la-iU**
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Le Semçur Algérien est désigné ,'
pour l'insertion des annoneet
légale et Judiciaires.
Les annonces pour Algw et l'A
trique dn nord sont reçues aux
bureaux du journal et à l'Agence
Havas, 72 rue d'Isly, Alger.
f ,, eommurnuiont conctnumt ta RJdaeUon et VAdmMUrttlon
9. - - faivtnt lir. CII..
̃« If i »i«l»litr«>iii mUMIffl» atab4loir
PiRAISSANT tF; DIMANCHE
La Société de Publicité Religieuse, 6 Place de la Boune,-' Parls.sau
chargée de recevoir la publicité extra locale pour le journal
ALGER, le 1 Mara 1918V
, »
L'Autriche ut la guerre
L'Autriche voudrait se retirer du
jeu.J)e très fortes raisons ry pous-
sent : la tamine et la crainte du vas-
selage allemand.. -.
Le dernier discours au comtel
Czernin a dévoilé les secrets désirsi
de la Cour autrichienne qui sont en
plein accord -- avec le vœu presque
unanime de la population: trouver lei
moyen d'une paix a pouvant salis
faire l'honneur des belligérants par
des concessions réciproques et éta-
blissant avec justice et loyauté les
relations internationales après la
guerre,,>.Tout en constatant dans te
langage du comte Czernin la ran-
cœur qu'a causée aux Autrichiens
l'attitude de l'Italie le, ton n'a rien
d'intraneigeant et il laisse entendre
que des arrangements pourront être
cherchés.
- Un autre homme d'Etat, le comte
Andratsy, dans un article de la Re-
vue politique internationale exprime
sur les conditions de paix des' vues
extrêmement conciliantes ; il rend
même hommage à la vaillance des Ser-
bes ; il se montre pour cette nation
martyre plein d'admiration et décla-
re qu'elle doit être reconstituée sur
dea bases bolides avec un port sur
l'Adriatique. --- -
11 ajoute : « lout gouvernement
autrichien ou hongrois serait immé-
diatement balayé s'il essayait de re-
tuser une paix honnête par intention
de conquête. » -
Dans cette étude de 1 nomme a u.-
lat iRJBfFote comme dans les déclatoa..
ttons du ministre autrichien on sent
( çmbton lourd est le fardeau de la
guerre pour l'empire des Habsbourg
et l'on serait tenté de croire que lu
paix générale est proche Ou que nous
sommes à la veille d'une paix sépa-
rée aveci'Autrieheéguisée.
Ce serait une erreur.
Le facteur principal de la paix, ce
n'est pas l'Autriohe, mais l'Allemagne.
t l'Allemagne n'a pas le même desin-
ôressement que son alliée. Quant à
a paix séparée, le gouvernement de
Ziemie n'est pus en situation de la
élOoier, encore Ploiua de la con-
lurè, Les Habsbourg sont pour le
oment les prisonniers des Hohen-
zoilern.
11 existe cependant un point très
important : aucune opposition irré-
fcduotible entre les vues de l'Autriche
ongric et les intentions de l'ln.
Rente. et les intentions de
I Qu'on suppose un fait que nous
espérons- tous ; l'échec d'une oilensi-
e allemande sur le Iront occidental.
Le d%ffir du gouvernement autri-
chien appuyé sur le vœu de tout Cul
peuple, serait d'un grand poids sur
le gouvernement de Berlin, et plus
encore sur le peuple allemand.
C'est là certainement un pronostic
favorable, une pêrspective de 'paix.
-. 8.-
- -
1 Au jour le jour
Comme les aventures de Uil Blas et
es inventions de La Sage paraissent
lâleset iuaignifianies auprès dé la vie
e Bdfo 1 11 est des périodes dans l'exis-
ence des peuples où l'histoire de cer-
Ins personnages qui sont un résume
livaui des mœurs politiques et sociales
e leurs coutemporains dépasse de
leaucoup tout ce qui pourrait sortir de
imagination la plus puissante et la
lus'lécoàde d'au romancier.
j Alexandre Dumas et Ponson du Ter-
ail lui-mêuae auraient '6t6 incapables
e creer qn Bôlo.
L8010 est un. produit du temps, il a
erveilleuseinent compris et exploite
TO côtés tatbles d'çme société cosmopo-
lite où la considération ne dépend que
«tes réceptions taaiueuses et aa luxe à
Imtrance sans que personne songe a se
le mander quelle est l'origine de ces
ortuues inconnues la veille et qui vicn-
ent tout à coup s'édifier comme par
SLchauument sous les yeux éblouis des
nbitants de Paris, de Nice ou de Biar-
nsr. -
I Le faste- déployé par Bolo n'était pour
ui qu'un moyen et non un bat. L'intel-
igeul aventurier voulait, grâce à un ta-
a tltrene, prendre pitdciaus le monde
ftcvla fiuance aiin n'exploiter Les liens
ftui uaisseui la haute Banque à la poli-
Sttiue.
--C;e'st le grand fUan de la France mo-
derue.
MHKllestÀ upérer que la première le-
Jçon qui vieut de se donner au 8* con-
j[ seil de guerre et celles qui vont suivre
iN ne seront plw perdues pour aG.re paya.
V. te Tbqramb
FOUILLES HMM Du TITIIS SUSSES
Les Commissions sénatoriales des
Affaires étangères et des Finances
ont entendu, hier, M. Klotz, minis-
tre des Finances, et M. Stephen Pi-
chon, ministre des Affairesjétran gè-
res. sur la situation financière, polit-
que diplomatique. - -
Le ministre des Finances a fait
connaître l'importance de la dette de
la Russie; il a indiqué les mesures à
l'étude pour sauvegarder les intérêts
des porteurs de titres
---- ..Li ..-
Encore i centre de trahison
- - - -- -
On a découvert à St-Etienne un centre do
trahison. D'une agence dirigée par un Fran-
çais nommé Field, un espagnol, un suisse et
un allemand ce dernier établi marchand de
vins dans la ville partaient des affiches et
tracts Imprimés en Allemagne sur papier pe-
lure à destinationdes glands centres ouvriers
français et des usines d'armement. Ces affi-
ches et ces tracts étaient de véritables appels
i l'insurrection et à la révolte. La aône même
des armées en recevait.
Les quatre agents bocbefl sont sous les
verrou x.
l'alm Gknlei Intel
L'anairo Gbarlo8 Hu mU or t
1
Le sénateur de la Meuse, vice président de
la cotnmiislon de l'armée au Sénat échappe-
ra difficilement à l'accusation portée contre
lui. L'enquête a découvert qu'il avait aux
Etat-Unis 170.000 dollards d'argent allemand.
Dans les archives de la banque Morgan au-
raient été obtenues les preuves qu'il eut à son
crédit, New-York, jusqu'à 480.000 dollars.
M. Humbert déclare qu* le 170.000 dol-
lars sont un versement de Bolo.
Quant à l'argent trouvé à la b mque Mor-
gan, l'avait déposé pour dp.!II acbals du pa-
pier.
- -- - - - - .----
LA QVS8T10H SV PAPE CDIIIUttla
Aumwram
-A. In Chambre Ua Communes, M. Mac!
Kean, Irlandais Indépendant, a critiqua le
gouvernement pour n'avoir pas répondu en
détaU à la note ponttacato relative à la paix,
11 estime que c'est avoir manqué do respect
pour le Pape. et quo cela est dû & l'oxistepcel
d'un traité seoret avec l'Italie, traité dont les
conditions ont été publiées à Pétrograde.
Lord Robert decil dément catégoriquement
qu'il y ail eu manqué de respect envers le
Pape ou qu'il y eut une intention quelcon-
que do manquer de respect dans l'acte du
gouvernement de ne pas avoir envoyé autre
chose qu'un accusé de réception. Il dément
également que la considération du traité
avec l'itallo soit entrée pour quoi que ce soit
dans la décision de ne pas envoyer une répon-
se détaillée. Cette décision était basée sur le
sentiment que rien d'utile ne pouvait être
ajouté à la réponse du président Wilson. Lord
Robert Cecil rend chaleureusement homma-
ge à l'aide donnée par le Pape pour les dilN-
fflntes affaires de la guerre.
L'orateur déclare que l'article du traiié
stipulait seulement que, 'i l'Italie taisait une
objection A ce que le Pape envoyât un repré-
sentant au Congréi de paix, l'Angleterre ap-
puierait cette objection, font se bornait à
cela, Il n'y avait rien d'autre dans le traité,et
cela n'équivaudrait à rion parce que la Con-
férence de paix M tien Irait entre les bélligé-
rams et qutf céux-la seuls auraient le droit d'y
participer.
!
* *
Le Fronle Inlerno dit que la publication du
traiié de Londres, du 26 avril 1915^1 'l'alté-
ration de l'arlicle 15 de ce traité relatif au
Saint-Siège, est dû an maximaliste russe
Radck, qui est notoirement un espion de
l'Autriche et qui a r^Uisi à s'emparer de l'A-
genre télégraphique russe.
Le Ffonte lnterno apprend de source rus-
se que Radck a été payé par les A.U:Jtro.Bo-
ches pour opérer cette falsification et créer
ainsi un mouvement de mécontentement
parmi les catholiques de l'Entente. -
*
* »
Prenant acte des déclaratiom de lord Cecil
sur la portée de l'aiticle XV du traité secret
de Londres, l'O.servatorc Homano avait re-
marqué qu'elles avaient atténué mais non éli-
miné l'injure et l'offense au Saint-Siège.
u SI l'article on question, notait l'OsservQ-!
tore Romono; avait déterminé qu'aucun Etat
non belligérant ne serait admis aft Congrès
de la pah sans le consentement des quatre
puissances signataires de la convention, 11 n'y
aurait rien à redire, mais l'exclusion du Saint
Siège seul, laissée à l'arbitraire du gouverne-
ment italien, est offensante, et c'est ce coatre
quoi nous protestons. »
L'Os.erualore Romano a publié le surlen-
demain un second article, pareillement auto-
rite, Intitulé : « L'article XV et les déclara-
tions de l'honorable Sonnino. Il Il cite itl les
paroles du ministre, réservant le droit du
gouvernement Italien delairecQQaahre son
avh touchant l'admission ou Texeluslon à l'à.
vemuclle conférence généfïle de la paix dos
représentants eoit dtr Saint-Siège, soit des
Etats non -
u Ne restons point dans l'équivoque, Mécla-
re l'Osservatore, personne ne conteste ce
droit au gouvernement italien et ai l'article
XV l'avait consacté, concernant tous les Btats
non belligérants, comme dit l'honorable
Sonnino, et non pas seulement concernant
le Saint-Siège, personne n'y aurait trouvé à
redire. Ce n'est point l'affirmation de ce droit
général, mais sa restriction relativement au
Saint-Siège qui est offensante et Injurieuse. »
Bulletin de la Guerre
Bien que les bandits de Pétrogra.
de, dans l'espoir de sauver leurs tê.
tes, aient demandé la paix à tout
prix, les armées allemandes avancent
en Russie à pas de géant. Elles ne
sont plus qu à 400 kilomètres de Pé-
trograde où Lenine et Trotsky terro-
risés ont nommé un dictateur mili-
taire qui fait appel à toutes les forces
révolutionnaires pour défendre la
capitale. Partout sur son chemin
l'ennemi ramasse un matériel consi-
dérable ; à Levai il s'est emparé des
réserves en grande quantité et de tout
le matériel évalué à 300 millions de
roubles. Les Kalédiniens se joignent
aux ftoupes allemandes pour mar-
cher contre la révolution. Dans les
villes et les villages qui se trouvent,
sur le passage da vainqueur, les an;]
ciennes municipalités sont rétablies
dans leurs fonctions : les domaines
seigneuriaux sont rendus à leurs pro-
priétaires
- Le jour du châtiment approche
pour ceux qui ont jeté la Russie sous
la botte prussienne. Leur trahison
fut achetée à coups de millions ;
mais le but cherché étant atteint,
l'Allemagne mettra Un à leur régime
abject, ne voulant pas les laisser
propager la doctrine nihiliste.
0 t -
Les pourparler entre la Roumanie
et les empires centraux sont suspen-
dus. le ministre roumain ut ayant pas
voulu se plier a des exigeances por-
tant atteinte à l'honneur de son pays
Le roi reçoit de toutes parts des
protestations contre une paix « qui
serait unvrai crime envers les morts
et envers les générations futures. »
«
* •
Le quatrième hivernage de guerre
touche à sa lin sur le front occiden-
tal. La période est passée des gros
froide et des Jours courts. Attendons
nous à voir se déclancher d'un mo-
ment à l'autre l'offensive ennemie.
L'armée franco-britannique es t
prête à la recevoir.
» L'aviation alliée fait une cxcellen-
te besogne de repérage. L'aviateur
Paul SChneidnr, fils de M Schneider
du Creusot a trouvé la mort dans
un combat aérien.
* *
lit
Les sous-marins boches font tou-
jours la chasse aux navires espagnols
On signale de Bilbao un nouveau
coulage. Les partisans de M. Dato
ayant .- triomphé aux élections, on
sauta bientôt si ce dernier voudra!
parler haut et terme et ieraprendre les
résolutions que la situation comporte
Depuis le la début de la guerre, 62
torpil'ages ont eu lieu ; le tonnagel
se trouve réduit à 400.000 tonnes, il
en faudrait trois fois plus pour assu-
rer les besoins du commerce mariti-
me de l'Espagne, -
1 1
f
L'amirauté anglaise ;annonce que
que le vaisseau hopital « Glenard-
Castle qui, après avoir débarqué 200
bléssés à Nieuport, allait en chercher
d'autres en France, a été coulé dans
le Canal de Bristol. U avait à bord
un personnel complet d'hôpital. Un
canot de sauvetage contenant 22
personnes ont été recueilli par un
navire irançais. *
Les signaux lumineux indiquaient
la qualité du vaisseau.
En Alsace
- 4
Beaucoup de familles allemandes
quittait l'Alsace sans espoir du retour.
EHes-V-andent à bai prix leurs maisons,
leurs fermes ou leurs magasins. Ces
immigrés sentent quo ça va mal pour
la Bochie, et qu'il eat prudent de dé-
gaerpir. De magnifiques domaines sont
vendus 80 0/0 au. dessous de leur vérita-
ble valeur.
• »
La Crise du Papier
De toutes les marehandises, c'est le p; ijsSer
qui a subi la hausse la plus fantastique.
Prenons comme point de départ le papier
Journal qui se vendait 35 fr, les 100 kttogs
ayant la guerre, Son prix actuel est de na
francs.
Papiers Impression ou écriture, blancs ou
coulnurs :
fin 1914 En 1918j
Bulle ordinaire.. 32 350 fr.
Blanc satiné ordinaire. 40 350 fr.
Blanc adminiatration- 70 400 fr.
Machine à éorire ordinaire. 100 600 fr.
Pelure copie de lettres. 140 1.200 fr.
Les enveloppes bulle de 1 fr. 50 le mille
soQt à 10 francs.
dople de lettres ordinaire de 1 fr. 75, 10
francs.
Sur les registres, 400 pour cent de hausse.
Un petit papetier ou un Imprimeur ayant
avant la guerre 10.000 francs de marchandi-
se en magasin, devrait avoir en admettant
le môme approvisionnement, comme quanti-
té pour 50 à 00.000 francs avec les cours
aclpok, En réalité le stock a diminué des 4/5.
La vmte est moins active et leq bénéfices
journaliers n'ont pas permis le réapprovision-
nement complet du s'oclc vendu qu'il eût été
d'aiilnurs imprudent de reconslitutr complè-
tement aux cours actuels, qui laissent plus
de place pour de la baisse que pour de la
hausse.
I -'-..LO'"fA.-. *\+ iMBapc-»-*- - ̃
A la HM dos Hoibis
ilulnzlème Conférence de Monseigneur
l'Archevêque.
Vers le Martyre
La prophétie du Divin Maitro : te En vérité,
« en vérité, celui qui croit en mol accompli-
< ra les merveilleuses que j'accomplis mol-
« môme, et il en fera de plus grandes encore,
•' après que je serai remonté V'-fS mon Père »
se.réalisait. Les miracles et prodlge opérés
parles ApÔtres produisaient tant de con-
versions que les snducéens, bien que matéria-
listes, négateurs du miracle. s'opposèrent par
tous les moyens à la prédication évangéllque.
Ils firent dont- jeter en prhon les Apôtres :
première persécution de l'Eglise naissante.
Mais ces derniers n'avalent pas oublié les
avertissements du Mattre à ce sujet. Ils se
contentaient donc de recourir à la prière et
d'attendre avec confiance le secours du ciel.
U se manifesta bientôt sous la forme d'nn
ango qui vint les délivrer. en dépit des obat-
nes ot des-ggtdîens, et leur ordonner de re-
tourner sans crainte prêcher au Temple mê-
me, ce qu'ils tirent à la stupéfaction dA leurs
adversaires.
Il Alors le capitaine et ses gardes s'y rendi-
rent et emmenèrent les Apôtres, sans user dq
violence : car Ils craignaijitt d'ôtro lapidés
par in puuple. Le peuple, vous le voyez, en
avait lIssez 1
< il faudrait être, Monsieur*, totalement
dépourvu de mémoire et de cœui? pour ne
pan re souvenir, on relisant tous les. détails
de cotte deuxième arrestation des ApÔtre". de
ce qui so passa, il n'y n que quelques années,
dans plusieurs de nos grandes villes et de nos
villagcs, quand on ohassult de leurs maisons,
poui les traduire auasi devant les tribunaux.
d'humbles religieux et de pauvres religieuses,
dont la vie toute entière av tit été consacrée
au bien du peuple. Alors aussi, en certain
quartier do Paris, et jusque dans les campa-
gnes, le lion populaire se mit à rugir, et ses
rugiMomentn furent un avertissement salu-
taire pour les malheureux exécuteurs de ces
ceuvres, lesquelles étaient certainement con-
traires aux vrais Intérêts de la Patrie et à la
concorde fraternelle qui doit régner entre les
enfants d'un môme pays. »
Les Apôtres comparurent de nouveau de-
vant le Tribunal, mais menaces, défenses et
senientos restèrent vaines comme les premiè-
res.
a Ah 1 quel exemple pour nous, leurs suc-
cesseurs 1 Qui nous donnera de rumplirl'Al-
gérie, et spécialement ce cher diocèse, de la
doctrine (le Jésus-Gbrist 1 Car, à nous aussi
il a dit :
« Allez, ensoignez, prêchez l'Evangile à
touto créature.
« Quand viendra le jour où nos prêtres et
nos missionnaires seront assez nombreux
pour faire, retentir, dans les plus petites loca-
lités, la parole de vie 1
« Quand pourrons nous aussi annoncer,
avec une entière liberté.. aux chères popula,
lions musulmanes qui nous entourent, vos
divlm enseignements, 6 Jésus, qui êtes
mort pour le salut de tous les hommes 1.
« En attendant ce jour ardemment désiré,
aimez, de plus plus, Messieurs, à vous
instruire de la doctrine catholique, pour en
remplir vos cœurs, votre vie, vos familles et,
si c'iait possible, le monde entier. »
Monseigneur commente éloquemment le
courage des Apôtres, 18 fermeté des réponses
de leur chef, Pierre, l'embarras extrême de
leurs juges, et conclut ainsi :
« Pauvres jUles, vous - voulez - - Inaugurer le
règne de la tyrannie religieuse par des lois
iniques ; la fureur et la jalousie vous aveu-
glent. Vous oubliez que les Romains vous ont
enlevé le droit de vie ou de mort ; calmez-
vous : écoutetnluiôt les sages conseils de
voire collègue Gamaliei. »
Oclui-ci persuada le tribunal de renoncer!
aux rigueurs extrêmes contre les accusés,
par le ralsc nnenunt suivant ; si leur oeuvre
est humaine, elle tombera d'elle-même ; si
elle est divine elle ne pourra être détruite,
Elle serait, de plus un danger pour nous de
combattre contre Dieu même.
Cet argument convatnoant décida de laisser
la vto sauve aux Apôtres ; mail ils furent
cruellement flagellé* de 39 coups de fouet
chacun, 18 sur chaque épaule et 13 sur la
lpoitrlne, selon la coutume d'alors. Ce suppli-
ce sanglant, prélude de leur martyre, fut
supporté vatllamment par les ApOtres. heu-
reux et fier d'avoir été jugés dignes de souf-
frir pour le Ohrilt Jésus et pour la vdlitél
dont ils sont les dépositaires.
1 Sitôt relâchés, la voilà qui reprennent
leur prédication, et ainsi de suite, parce que
disent-lis, a il laut obéir à Dieu plutôt
qu'aux hommes, » devise que Monseigneur
nous recommande de ne jamais oublier, d'en
faire notre règle de vie dans toutes les luttei
à soutenir jusqu'à la mort, tant contre nos
passionsque dans nos épreuves de tous ordres.
« Messieurs, ajoute Monseigneur en termi-
nant, l'antique et magnifique exemple des
Apôtres prêchant partout et tous, les jours ,
l'Evangile de Jésus-Christ, a été pour beau-
coup dans ma détermination de remplacer
momentanément dans cette chaire. le distin-
gué conférencier de notre Cathédrale ; j'étais
sûr ainsi d'entrer dans la tradition aposto-
lique ; et, d'aillieurs, j'avais devant moi d'il
lustres modèles, depuis Saint Augustin jus-
qu'à Saint François de Sales et jusqu'au car-
dinal Pie, grand évêque de Poitiers,
« Aussi bien, en vous annonçant, ce matin,
que je va le céder ma place à M. l'abbé
Amaaieu, prédicateur de notre prochaine
station de Carême, je ne puis m'empêcher
de vous dire le grand bonbeur que vous
m'avez donné depuis plus de trois mois, par
votre assiduité, par votre intelligente et pieu-
se attention, et aussi par la filiale et religieu-
se sympathie que j'atlue dans vos regards et
qui me repoRalt-de ce surcroit de travail, en-
trepris pour le salut de vos âmes qui me sont
si chères. Et, puisque rien ne coûte, là ou
l'"on aime, je vous promets de revenir le plus
souvent possible, parler ici à votre ces ur.
un père parle à ses enfant. En attendant,
je prierai davantage pour vous comme les
premiers fidèles, afin que la semence de la
parole divine que vous allez recevoir abon-
damment pendant le Oarême. fasse toujours
de nouveaux progrès. produise le centuple
dans vos &me bien préparées, et que les dis-
ciples du Sauveur Jésus deviennent partout
plus fervents »
F. J. COUPEL,
Société Saint-Vineent-de-Paul
« -
L'Assemblée générale du 1*' dimanche de
carême a eu lieu cette année à la paroisse
Saint-Joseph, le 13 février.
A 1 heures, messe de communion générale
célébrée par Monseigneur l'Archevêque qui,
dans son allocution, prend pour texte l'évan-
gile du jour. Il nous expose la leçon à tirer,
d'abord de l'exemple du jeûne absolu, pen-
dant quarante jours et quarante nuits, de
N.-S. Jésus-Christ au désert. Il en com-
mente la rigueur et le compare au jeûne du
carême catholique, devenu si anodin. Raison
de plus pour l'observer sans faiblesse, surtout
en ces temps d'éprouves décisives. De plus,
Jésus a accepté de subir, pour notre instruc-
tion, les trois sortes de tentations principales.
celles des sens, de l'orgueil, de l'ambition do-
minatrice.
Aux sollicitations pernicieuses du tontateurl
Jésus noua apprend à opposer les paroles de
Dieu tirées de la sainte Ecrlturctpour y puiser
la gràce de résistance et de préservation, Puis
lo démon va jusqu'à oser demander à Nutra-
Seigneur, on échange de tous les royaumes
du monde, le culte d'adoration. Il est dû à
Dléu leol. répond Jésus en chassant t'im-
pudent.
- Confondu alors et vaincu, lu démon s'ulol-'
gno, honteux.
L'Assemblée générale a lieu sous la prési -
dence d'honneur de notre Archevêque et
celle de M. Foisstn. président effectif de la
Société, qui, après la prière, prend la parole.
Il Insiste notamment sur la nécessité de u te-
nir • de plus en plus énergiquement, nous
aussi, à l'arrière. IL faudrait s'efforcer davan-
tage de remplir les vides laissés par nos con-
trèreil partis A leurs postes de combat. Pour
cela, le conçdurs du clergé serait de la plus
grande utilité.
M. Foissin fait connaître qu'il a mis à la
disposition des prêtres mobilisés, fixés ou de
passage à Alger, le local de la Société, 1 rue
de l'Etat Major 1, à l'entresol. Là se trouve de
quoi lire et écrira.
L a An du discours est consacrée aux re-
IRr.rctQrneols adressés à Sa Grandeur, à M.
le Caré de la paroisse, et aux religieuses pour
toutes leurs attentions dans la préparation
des salles miues à notre disposition et du
petit déjeuner.
Après lecture des rapports de chaque Con-
férence, Monseigneur répond au Président
pour lui manifester la nouvelle satisfaction
qu'il éprouve en ce jour. il est d'ailleurs tout
acquis à l'oeuvre de charité poursuivre et aou-
haite ardemment «on extension. Il poussera
instamment ses p. êtres à faciliter le recrute-
ment dans leurs paroisses, principalement
parmi les jeunes gens, espoir de l'avenir.
Il a à coeur do réaliserftu plus tôt le grou-
pement dos catholiques d'action qui, se eon-
naissant mieux entre eux et connaissant éga-
lement mieux nos muvres, n'hésiteront plus
à venir y participer de façon plus effective,
c'est à dire personnelle. *
Monseigneur félicite les membres de la Con-
férence « Saint-Joseph s de leur dévouement,
grâce auquel ils ont pu reconstituer, ou plu-
tôt ressusciter, cette Conférence que la mobi-
lisation de sea meinbres actifs et la mort de
président, avaient anéantie pour un temps.
11 ajoute qu'il est heureux d'être lui-même
mîtnbre de la Société et qu'il se propose,ayant
déjà visité quelques unes des familles secou-
rues sur la paroisse « N.-D. des Victoires »,
de continuer par la paroisse de la Cathédrale
(galnt-Philippe). Rendez-vous est pris aussi-
tôt pour fixer le jour de cette visite.
Monseigneur annonce qu'il a bien appré-
cier les 240 carnets de mariage qui lui ont été
remis, complétés par un résumé des devoirs
incombant aux parents et par d'excellents
quuîëlis. Il a reçu de plus, à la suite de la
Conférence « Pour la Vie ", qu'il présidait,
xnte 1" offrande de 120 francs pour les dou-
ze premiers carnets de caisse d'épargne de 10
frs, sorte de prime de seeours et d'encourale-
inent attribuée à nos familles pauvres, à la
naissance de chaque enfant. les douze ca-
ses du carnet n'étant pas limitative, loin de
là.
Il rappelle à ce sujet que la dépopulation
nationale est le problème social, moral et
religieux le plus grave actuellement, le plus
urgent à résoudre.
be aa solution dépend, en effet la possibili-
té après la guerre, non seulement de a tenir n
toujours malgré les difficultés à prévoir pour
longtemps encore, mais aussi de garantir
l'existence môme et la perpétuité de notre
race par l'équivalence, comme minimum.
du rapport entre les naissances et les décès.
F. J. COUPEL
-----. ----
COUT l CAILLAVIIE MUMMAII
AVEC LES MLAI3 A BÉTBUHS
En octobre 1914, M. Caillaux, tréso-
rier-payeur aux armées, était fixé k
Béthune (Pas-de-Calais). Mme Cail-
laox, - malgré les ordres iormels,
habitait cette localité àveo son mari.
- - - -- -- --
Les époux Caillaux prenaipnt leurs
repas dans iui c.até-reslanrant voisinant
avec le vieux beflroi dont le carillon,
hélas 1 s'était tu depuis de longs jours.
Des ofifciers anglais fréquentaient éga
lement l'établissement.
L'affaire Caillaux Calmette était eu
core présente à toutes les mémoires, à
celle du couple Cailladx surtout, mal
remis des émotions de la Cour d'assises-
Un soir, à table d'hôte, M. Caillaux,
nerveUt, crut remarquer des sourires
et des enriosistés parmi les dtneurB.
Avec le caractère qu'on lui connaît, ca
ne traîna pas en longueur. M. Caillaux
uterpella arrogarnment des officiers de
l'armée britanniqoe. La discussion
s'envenima, et un pugilat en règle s'en-
saivit, M. Caillaux boxa et fut boxé
d'importance. C'est à la suite de cette
r.ène.qn'il fila à Paris et se présenta an
général Galliôni pour y réclamer des
anctions.
La scène qui h'est produite alors a été
rappelés en ces derniers temps par IR.
clair de Montpellier Le général Gallié-
ili ne pouvait faire autrement que pu-
'Iir un officier qui avait abandonné son
pnsto sans autorisation. M. Caillaux
rentra donc à Béthune dans un état
d'esprit qui nt) devait pas tarder à ame-
ner, dans le même restaurant, une te-
con i e séa nce de boxe.
L'autorité militaire anglaise tut saisie
k son tour. En raison de la qualité civi-
le de M. Caillaux ee fut le gouverne-
ment anglais- lui-rnême qui demanda
au gonvernnmerit français de bien vou-
loir débarrasser la région où opérait
l'armée britannique de l'irascible pay-
eur aux armées.
Le gouvernement expédia M. Cail-
loux en Argentine.
Voilà très exactement ce qui se ra-
n entait à Béthane en 1914, au lende-
main même de ces incidents.
La politiqne anglaise de M. Cail-
laux doit se ressouvenir des horions
reçus jadis.
-- - --_0- ._-- - -- -.-
L'Anileterre et les uridres
PUBLIQUES
Les journaux à informations de
France et d'Algérie n'ont pas publié
la lettre suivante adressée au nom du
roi Georges par lord Stamfordham à
l'Archevêque anglican de Cantorbé-
ry :
Buckingham Palace, 30 janvier 1918.
Mon cher Archevêque,
Le Roi continue à recevoir de toutes parts
des informations sur l'empressement avec le-
quel son peuple s'est uni. pour participer de
tout cœur aux services religieux spéciaux re-
latifs à la guerre, dont il avait ordonné la cé-
lébration dans tout l'Empire le G janvier der-
nier.
Celte réponse générale à l'appel du Roi
Inspire à Sa Majesté une profonde gratitlldQ,
Le Rat est convaincu que de tels actes de
prière nationale officielle donneront une puis-
sance renouvelée aux efforts communs nécea-
saires en ce moment.
Très sincèrement vôtre.
STAMFORDHAM.
Dans sa réponse l'Archevêque re-
mercie son souverain et lui dit que
les « services » ont été célébrés non
seulement dans toutes les églises et
chapelles plus que combles mais dans *
beaucoup d'autres édifices pour per-
mettre à tous de se rendre à l'appel
du Roi.
On a pu lire eu eilet dans les jour.
naux anglais que les églises étant trop
petites en cette circonstance, des ser-
mons, des chants de cantiques et
des prières furent organfcét dans les
plus grands théfttres et dans beau-
coup de cinétnas.
Est-ce parce que les actes religieux
accomplis par nos alliés font trop re-
marquer l'obstination de la France
officielle à ne pas vouloir connaître
Dieu que nos grandes agences se re-
tranchent dans un silence lylÑmati.
que quand se produisent de tels
exemptes ?
S,
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