Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1940-01-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 janvier 1940 09 janvier 1940
Description : 1940/01/09 (Numéro 28113). 1940/01/09 (Numéro 28113).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k637116s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
Q 2 B LE PETIT JOURNAL
9-1-1940
VUS
AVEC CEUX DU BLOCUS
LE RETOUR
après cinq jour?
de "campagne "
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
La première cigarette
6 h. Abrites jusqu'aux yeux
derrière le cagnard (1) de la
passerelle, les hommes de veille
guignent d'un œil le timonier —
clicheur en temps de paix dans
un journal bisontin, — qui at
tend que Je < second > — c'est
son quart — qui, hii, guette la
pointe du jour, allume une ciga
rette pour en faire autant. C'est
la première de la journée, la
meilleure. On en tire de longues
bouffées qu'on savoure délicieuse
ment. Aussitôt, de tous les grou
pes d'hommes épars sur le pont,
. engourdis par le froid et l'immo
bilité, montent des fumées que la
De notre envoyé spécial
sur le front de mer
A. DIARD
brise effiloche. Les seules du
bord, car le chauffe au ma
zout, condition indispensable,
avec la peinture grise, de la tête
des mâts à la ligne de flottaison,
pour qu'un patrouilleur de haute
mer, bas sur l'eau de nature, soit
peu visible le jour, invisible Jia
nuit.
Le retour
La côte est devant nous. Un
relèvement sur le phare de ... Un
message chiffré au sémaphore.
Puis cap sur le port quitté il y a
cinq jours. Sur le chemin du re
tour, nous croisons un petit va
peur côtier, des sous-marins —
français — en exercice, un bâti
ment britannique, trop loin pour
lui rendre les honneurs, mais au
cun bâtiment étranger.
■ En passant devant un autre sé
maphore, nous échangeons des si
gnaux de reconnaissance.
•— O, le beau drapeau ! dit
un loustic en montrant les cou
leurs nationales qui claquent au
vent sur une construction terrestre.
— SoHat ! lui décoche, mé
prisant, le timonier de service.
Dans la marine, nul ne l'igno
re, drapeau se dit pavillon. Et«
soldat est synonyme de terrien,
de profane.
La terre est toute proche. La
vue d'un peu de verdure, le ciel
clair, enfin I la mer calme, un air
plus tiède,- déplissent les visages
fripés par le sommeil insuffisant.
Dans quelques fouj-ps, repos. A
moins..; *"■"
Coincé
A moins que le radio, remis
tout à l'heure au commandant, ne
. (1)'Panneau de toile eèrvawt de
paravent.
nous envoie sur la piste d'un sus
pect.
Mais non. C'était pour l'in
former que le paquebot de luxe,
échappé hier à notre surveillance,
avait été contrôlé par un « gros-
cul » — pardon, Mesdames, — ;
un cuirassé qui l'avait confié à
un torpilleur pour le « dérouter »
sur Marseille. Il y avait donc,
déduit-on de l'a nouvelle, un gi
bier de choix à bord.
Tout le monde est navré, pour
moi, de ce deuxième ratage, et le
commente.
— Ça vous aurait fait un
beau reportage, me dit-on.
C'est vrai, et déjà je vois ce ti
tre sur trois colonnes :
« Sensationnelle arrestation
en mer d'un espion nazi »
(de notre enooyé spécial à bord
du patrouilleur X...)
Mais pourquoi rêver ? La
mission à laquelle j'ai eu l'hon
neur et le bonheur de prendre
part, a été pour moi d'un intérêt
passionnant.
Apéritif d'adieu
Je suis heureux de le dire au
commandant C qui regrette de
n'avoir pu me faire assister à des
arraisonnements plus spectaculai
res, comme ceux de la précédente
croisière. Le mauvais temps et fe
manque de visibilité, sa consé
quence, ne l'ont pas voulu. La
collaboration des hydravions, pré
cieux éclaireurs a également fait
défaut. Plafond trop bas.
Ces regrets, je les éprouve, non
pour moi, mais pour l'équipage
du patrouilleur et pour son état-
major dont j'ai grandement ap
précié la sympathique hospitalité.
Cela se passe au carré, verre
en main, pour l'apéritif d'adieu,
avant le dernier repas de notre
campagne de cinq jours. Le port
n'est pas loin. Dans deux heures
nous y serons.
Un bel accostage
Nous sommes devant le che
nal de sécurité. Signaux de recon
naissance. Nous demandons l'en
trée. Un envol de pavillons nous
l'indique. Un relèvement de cha
que bord. En avant demi-vitesse.
Le barrage, dûment prévenu, s'ou
vre, nous laisse passer, se re
ferme.
Coup de sifflet pour appeler
les, remorqueurs qui se rangent,
crochent les remorques au vol.
Une évolution d'un quart sur bâ
bord. Stop. Un tour de barre à
droite, un autre à gauche. Les
amarres sont lancées à quai. Vi
rez: ' Choquez, Virez doucement.
Le petit navire accoste, sans
heurts.
Une belle manœuvre.
FIN
AUJOURD'HUI
Rentrée
d'ici et d'ailleurs
Lta records
dw chemin» de fer
t, britannique»
• 1,1 Grande-Bretagne s'enorgueil
lit i juste titre de la perfection d«
son trafic ferroviaire, qui peut re
vendiquer an moins quatre records »
celui du plus long trajet sans arrêt,
avec les 632 kilomètres que le fa
meux « Ecossais Volant » parcourt
d'une traite de Londres à Edim
bourg; celui du système le plus
étendu de voies électriques suburbai
nes; celui de la voie de jonction la
plus active do monde, Clapham, i
la sortie de la gare de Victoria, qui
voit passer 2.517 trains toutes les
vingt-quatre heures; et. enfin, celui
de la sécurité, car, en dépit de cet
énorme trafic, le risque de mort par
accident était, dans l'année qui vient
àe s'écouler, d'un voyageur sur
millions.
« Bourrage de crâne 9
allemand
• Comment se dit — et s'écrit —
« bourrage de crSne » en allemand î .
11 per;it urgent et nécessaire de le
Savoir pour conter congrûment un
propos extraordinaire de la propa
gande germanique.
Une note abondamment distribuée
aux puissances neutres les informe
que l'Allemagne possède des réserves
de porc susceptibles de nourrir tout
le pays durant l'éternité.
. Très sérieusement, cette note en
seigne au monde que les mineurs de
Westpbalie élèvent tous des porcs
dans leurs jardins. Et même, ils en
élèvent tellement qu'ils pourraient
nourrir une ville de 700.000 habi
tants pendant un an. D'où, cette con
clusion : Avec les porcs élevés par
les autres ruraux de la Germanie, les
, Allemands pourront se livrer i la
consommation des boudins, sourisses
et autres delikatessen jusqu'à celle
~ de consommation — des siècles.
Et voilà pourquoi les Allemands
sont invincibles 1 Ils ont les cocbons
avec eux 1
Halin. chausseur
élève de Ferry,
9, rue des Pyramides, solde actuelle
ment ses modèles Bottier depuis
90 francs.
{SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Jeudi auront lieu l'installation du
bureau définitif et l'allocution de
M. Herriot.
Aussitôt après, la Chambre pro'
cédera à la fixation de son ordre
du jour. Il parait & peu près cer.
tain que la Chambre voudra se pro
noncer sur l'ordre de priorité à. ac
corder aux nombreuses interpella'
tions qui ont été déposées pendant
les dernières semaines de l'année
1939. Si là Chambre devait retenir,
en première ligne, celles de ces in
terpellations qui concernent les
existants de l'Intendance Ou du
matériel d'armement, le bien-être
des soldats, l'attribution des alloca
tions militaires, ou l'activité clan
destine des communistes, il est pro
bable qu'on se trouvera en présence
d'une demande de constitution de
la Chambre en comité secret et,
comme nous l'avons déjà dit, ce
sont les socialistes qui prendraient
l'initiative d'une telle proposition,
laquelle ne semble pas, d'ailleurs,
rencontrer l'approbation du gou
vernement.
Mais il semble bien que ce sont
le6 interpellations sur l'informa
tion, la propagande et la censure
qui retiendront en premier lieu
l'attention des députes. Au cours
de la discussion budgétaire, M.
Daladier a d'ailleurs déclaré que les
interpellations se rattachant à ces
différentes questions, pourraient
faire l'objet d'un débat étendu & la
rentrée de janvier. Le moment sem
ble donc venu pour engager cette
importante discussion à laquelle le
gouvernement ne doit pas faire
obstacle. ,
Ajoutons, enfin, qu'il est conforme
aux traditions qu'un Conseil des
ministres ait lieu avant la séance
au cours de laquelle la Chambre
doit fixer son ordre du jour.
Etant donné l'accident qui vient
d'arriver au chef du gouvernement,
il se peût que cette réunion soit
ajournée. On connaît, cependant, le
précédent que constitua un Conseil
des ministres tenu à l'Hôtel Mati
gnon, où M. Lebrun s'était rendu à
la suite de l'accident dont M. îlan-
din avait été la victime.
M. A.
LE CARNET
du " Petit journal "
r NAISSANCES
— Notre ami Raymond Leen-
hardt, commissaire aux E.V. P.
de Montpellier, actuellement
aux années, et. Mme Raymond
Leenhardt, nous prient de faire
part à tous leurs amis P. S. F.
de la naissance de leur fils
François.
— Jean-Luc, Marie-Claude,
Annie, Catherine et Martine
M oyat ont la joie d'annoncer la
naissance de leur frère Alain.
-r Upleds, ■ S Janvier.
NECROLOGIE
— M. Albert Gaultier et Mme,
n^e Grange, ont la douleur de
vflus.faire .part du décès, de.leur
.petite Solange, rappelée à Dieu'
le 24 décembre, dans sa 9v an
née. Ferme Saint-Clair, Saint-
Désir de Lisieux (Calvados).
La protection des intérêts des agents
et des courtiers d'assurances mobilisés
DÉPUfÉ'pE PAÎUS, AÏJX ARMÉES
'À, - •*' «A .•&*> -jr.V é". ■& \ ». -sïJ .
à M. Pomaret
ministre du Travail
Nous publions avec un certain
retard par suite d'une transmis
sion défectueuse, une lettre, da
tée du 15 décembre: de notre
ami Charles VaUin, député de
Paris, aux armées, adressée à
M. Pomaret, ministre du Travail,
au sujet des agents et courtiers
d'assurances mobilisés.
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de me faire auprès
de vous l'interprète d'un grand
nombre d'agents et courtiers d'as
surances mobilisés qui redoutent
de se voir dépouiller, pendant leur
mobilisation, du fruit de leur tra
vail.
Un certain nombre de leurs
clients vont être amenés, en effet,
& suspendre leurs paiements. Lors
qu'ils seront en mesure de les re
prendre, ils solliciteront naturelle
ment les conseils d'un courtier non
mobilisé', qui se substituera au
courtier initial, empêché par sa mo
bilisation de « suivre » son client.
On peut même craindre qu'un
grand nombre de clients quittent
d'eux-mêmes leur courtier initial,
empêché, par son absence, de les
renseigner Immédiatement en cas
d'embarras ou de besoin.
Comme aucune clause des con
trats qui lient les courtiers aux
Compagnies ne fait d'exception
pour le cas de mobilisation, il est à
craindre qu'un grand, nombre de
courtiers mobilisés se voient ainsi
dépossédés de leurs droits au profit
de collègues non mobilisés, voire de
courtiers étrangers.
Ils s'en émeuvent à Juste titre. Et
je crois savoir que le Syndicat na
tional des courtiers d'assurances, 31
rue d'Amsterdam à Paris, est déjà
intervenu auprès de vous pour que
les droits de courtiers mobilisés
soient protégés pendant la durée de
leur mobilisation.
Les intéressés seraient reconnais''
sants au gouvernement de prendre
d'urgence une initiative à cet égard.
La solution équitable consisterait à
interdire pendant la durée des
hostilités le transfert à un autre
courtier des polices souscrites par
l'intermédiaire d'un courtier mobi
lisé.
Veuillez agréer, Monsieur le Mi
nistre, l'assurance de ma haute
considération.
Charles VAT.T.TN
Député de Paris
Des trafiquants d'or
sont arrêtés par la police parisienne
Deux millions 500.006fr. de devises sont saisis
On sait qu'un décret-loi du 9 sep
tembre dernier réglemente en temps
de gtoenre l'exploitation des capitaux,
des opérations de ohange et du com
merce de l'or.
Ce décret a permis de mettre fin
aux agissements de courtiers ou dé
marcheurs véreux. ' '
Les services de la préfecture. de
policé sont parvenus à arrêter tout
d'abourd douze courtiers, pour la
plupart des étrangers, qui exploi
taient leur coupable industrie dans
certains cafés voisins de la Bourse
et entre les mains desquels ont été
saisis pour une somme d'environ
500.000 francs de dollars or et de
papier de livres et de francs suisses
:?ar ailleurs, les surveillances exer
cées avaient permis de constater
qu'un nommé Léon Létang, courtier,
avait installé un centre Important de
trafic dans un bureau mis à sa dis
position par la Banque Favre, 26, rue
Lafayette. H: fut appréhendé au mo
ment où il tentait de vendre clan
destinement 600 pièces de 20 fr. et
200 dollars or. En même temps que
lui a été arrêté un- nommé Marc
Weyï, banquier en valeurs, 10, rue
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIHIIIIIIIHIIIH
L'amiral de Laborde
est fait grand-croix
de la Légion d'honneur
' Pjar . arrêté pris-par le ministre de
la Marine' ' et ' publié ce matin au
Journal Officiel, le vice-amiral de
Laborde est inscrit au tableau spé-
cial de la Légion d'honneur à la di
gnité de grand croix.
VENDREDI PROCHAIN
vous trouverez dan s .ce. .journal le CATALOGUE de
SAMARITAINE
pour ta GRANDE VENTE ANNUELLE de
qui commencera le
MARDI 16 JANVIER
PRIX SENSATIONNELS
de la Victoire, qui avait fourni à
Létang les pièces, objets de la tran
saction et qui fut trouvé en pos
session d'un sac contenant 1.000
dollars or qu'il apportait pour tenter
de les écouler. ■
L'enquête poursuivie par le com
missaire Roahes parait établir que
dans cette banque les opérations
étaient faites par un nommé Wolf
d'Hosten-Saken, sujet letton qui oc
cupe un somptueux appartement
78, rue de Lomgchamp et qui a été
arrêté.
Ces trois hommes étaient en
relation avec quatre autres cour
tiers nommés Gérard Remond, Jo
seph Lucciani, Boris Winogradskl et
Anatole Frenkel qui ont été appré-
hèndés à leur tour et ont été mis
à la disposition du Parquet; cette
opération a permis de saisir une
somme totale d'environ 1.500.000 fr.
composé de dollars et de papier, de
livres sterling, de francs suisses et
de louis d'or et d'argent français
provenant de ce trafic clandestin.
Enfin, deux autres étrangers,
Théodore Uttner, sujet autrichien,
banquier, et Urlo Felzenstajn, sujet
polonais, ont été surpris au moment
où ils s'apprêtaient à faire passer
en Suisse, dissimulés dans des va
lises à double fond,, des devises
pour une valeur de 1 million envi
ron.
Le traître de Stuttgart
est pris
en flagranj: délit
ide menso nge
Le 31 décembre, dans la soirée, le
traître Ferdonnet faisait parler à la
radio de Stuttgart deux prisonniers
français dont il donnait les noms.
Parmi eux se trouvait M. Robert
Morbo, soldat au 509 e régiment de
chars d'assaut et qui, selon les indi
cations du speaker, aurait été cap
turé sur un wagon-citerne de ravi
taillement.
Or, M. Morbo qui, avant la mobi
lisation, était rédacteur à la pré
fecture de Versailles et habite Paris,
4, square Vernemouze, ayant appris
que la radio de Stuttgart le présen
tait comme se trouvant en captivité,
a fait savoir qu'il s'agissait là évi
demment d'un grossier mensonge,
puisque le 30 décembre dernier, 11
se trouvait à Versailles en compa.
gnie d'amis où il fêtait la fin de
l'année, et le lendemain, il passait
la journée avec sa famille.
Enfin, le 5 janvier, ayant rejoint
son dépôt à Châlons-sur-Marne, il
donnait, dans une longue lettre, de
ses nouvelles & sa famille.
LES PR OGRA MMES
THEATRES
Opéra : relâche.
Comédie-Française ; 20 h. 15, Chacun ®a
vérité; £ 12.
Onéra-ttomique ; relâche.
Odéon-t relâche.
Bouffes-Parisiens : 20 h.15, Fascicule noir.
Cbâtelet : 19 h. 45, Nina Rosa.
Ch. de Rochefort : 20 b. 15. Week-end.
Daunou : 20 h. 30, Poursuites.
rements.
ans.
Tiré de la tragédie d'Euripide, pat
Mme Magdeleine Milhaud, il avait
été commandé en 1938 par VEîat.
0 Le Théâtre des Capucines VU
rouvrir ses partes avec une nouvellê
directioncelle de MM, Maurice ■ De-
taille et Bérald, qui compte lui re*
donner son lustre d'autrefois.
wy
ODEON. — Après - demain Jeudi,
l'Odéon donnera une matinée olas«
Mathuring ,
sîqué à tarif réduit, au prix des an-
... olens abonnements çlassiques (de
... h., C'était... histoire de rire ® Andromaque,
20 h. 16, Le CapUiçi Smith, de Raoinfi,interprétée par MM. Roger*
Th. Antoine : V. t S., D., Egare
George-VI : 20 h. 15, J*ai 17 ;
Madeleine : 19 h., C'était... hls
Le paiement rapide
des allocations militaires
Le rapporteur du budget de la
Santé Publique, a reçu communica
tion des indications suivantes qui
ont été données par M. Rucart, mi'
nistre de la Santé Publique, en ac
cord avec son collègue des Finan
ces au sujet du paiement rapide et
régulier des allocations militaires.
Des instructions détaillées sont
adressées par le directeur général de
la Comptabilité publique aux tréso
riers payeurs généraux et aux pré
fets ; eues ont essentiellement pour
but d'unifier les modes de liquida
tion et de paiement des allocations,
en particulier des certificats indivi
duels de paiement seront établis
pour une période de trois mois, cer
tificats munis de 6 coupons permet
tant de payer les sommes dues pour
chaçfue quinzaine. Ce nouveau sys
tème sera mis en vigueur en prin
cipe à partir du premier février.
Le ministre ajoute que le 16 dé
cembre, et après entente avec les
Finances, il a déjà fait parvenir
aux préfets une circulaire les Invi
tant à organiser l'échelonnement
des paiements sur une courte pério
de, par exemple les 5 premiers jours
de chaque quinzaine de façon à évi
ter aux intéressés l'attente aux bu
reaux payeurs, notamment dans les
agglomérations importantes.
Ouverture de nouveaux
Sureaux de poste
Les bureaux de poste de Paris,
cl-aprês désignés, seront rouverts au
public à partir du 1" février pro
chain :
Paris 36, 102, boulevard Voltaire
(11').
Paris 76, 86, rue de Flandre (19«).
Paris 83, 14, rue Bleue 9«).
Paris 110, 86, rue du Pour (6").
Paris 121, 28, rue des Fêtes (19*).
Th. Mimtnarnasse-G. Baty 19 li. Maya. Weber, Raoul Hanry, Gabriel Sarde t.
Nouveautés : 15 b., 20 h. 3D, Revue des Robert Murzeau; Mmes Juliette
fp2»r? e . 5 'is 1, 41 ta vivrai un « «mmir Verneull, Suzanne Courtal, Suzanne
Palais-Royal : 20' h.30, La Vénus de l'Ilot! Stanley, Elmlre Vautler, et Les Folies
Saint-Gcorgn : 19 h.. Nous ne sommes pas Amoureuses, de Regiuupd, avec MM.
mariés. Pasquall, Darras, Guy Parzv; Mmes
Vl vir'itfés"" " h " 20 h- 30, Bevue Anton la Bouvard, Renée Simonot.
ATTRACTIONS opkra-oomique. — La reprisa
A. *B« C. : 14 h. 45, 30 h. 30, Drôle do des Noces de Figaro sous laRevtie. _ tion du maître Reynaido Halm s'an-
Alcasar s 20 b. 30, Beautés dô îcmniM. nnrtfv* rwïjn* ipnHi ■ iv/w*^Ain _ m
Casino de Paris : 20 h. 30, Chevalier. ™ comme
Coucou : 20 h. 30. Madeleine-Bast., revue. ^ grand succès. Sur • I affiche, où
Empire : 14 h. 45, 20 b. 30, Fréhel. voisinent artistes de l 'Opéra et dq
Et.-Paiace c 14 h. 30. 20 h. 30, Misunguett. l'Opéra-Comique : Mmes Delprait
Mày„ S r® e ifh S boW'-la Super-Revue. Bour^
Medran
Uoiiseoi
14 b. 30.
CINEMAS
Atibert-Palace, 24, bd. Italiens : 2« Bureau
co-ntre Kommandantur.
rano : 15 h., 20 h. 30, Charles Trenet. din# Rambaud » Guénot, BaJdOUS, etC,
t. t. J. 16 b. 30 a 23 b.; «. a.
MUSIC-HALLS
A l'A. B. C. — Grand succès avec
« Drôle de Revue », de WUlemetz et
Pierre Varenne, Jouée par les vedet
tes les pins drôles : ï)
zanne
Viviane
tes les plus drôles : ï)uvallès, Sii-
Dehelly avec Félix Oudart,
Gosset, dix vedettes comi-
Avcnue : Mademoiselle et son bébé.
Balzac : Honolulu.
Biarritz : Le Lion a des ailes.
Boni' Mich' : Désir (M. Dietrich).
Caméra : La Chevauchée fantastique.
César : Le Bols sacré.
Ch.-EIysées; Ennuis de ménage (C. Ruggles)
Cinécran : Dernier combat i Kxiss. *. ^ v
Cinéphone Fetit-Journal : Famille Sans- Ques avec Maurice et « Odet »,
Souci (Paulette Goddard, Doug. Fair-
banks Junior), v. o.
Actualités Clnephone. 6. boulev. Italiens :
Guerre filmée; Chariot patine.
Jinépbone Montmartre, S, bd Montmartre:
Le retour de Zorro.
Clnephone Bocheehouart. 80, bd Rochfr-
chouart : Don Juan (Doug. Fairbanks
senior); Corsaire de l'Air.
MUSIQUE
CONCERTS PASDELOUP. — Di.
manche 14 Janvier, Salle Gaveau :
Clnephone. îoo. îauoours Saint-Antoine : Wltold Malcuzynskl, Grand Prix Cho-
La Chevauchée fantastique; Cowboy mil- pl n , Varsovie 1937; « La Flûte en-
Clnéphont i BlvoU, 117. rue Saint-Antoine : ® *' .2"Y,V' V ï ozart V.Î. Con <*rto en
Le Roi des Gueux; A la rescousse. £ a piano et orch. », Chopin; « En
Ciné, 43 bis, bd Batlgnolles : Amanda; Saga », Slbellus; « Deux mazurkas
Don Juan (Doug. Pairbanks senior). et polonaise », Chemin; « Les Prélu^
Cl ÎS5, y m»^°rf„ ! «*f ont 168 8 ' 1,03 des '■ Llszt cbet d'orchestre ; Albert
C.mS : ï/retoïf de Zorro. lXS ™,m Catl0 ' n 1 Durand ' Gaveau
CourceUes, lis, t. Courceiies : Elle et Lut. limai).
Ermitage (Ch.-Elys.) : Baronne de minuit. Féerique-Pat.: Ars. Lupin, Ohoc en retour. rv , r* AT * «_
Gambetta : Le Retour de Zorro. « AILES FRANCO-
Gaumcmt-Palace î Entente cordiale. POLONAISES ». — C'est à 20 h. 18.
Gaumon-Th. : Les aveux d'un espion naaL que commencera, vendredi prochain
Haid!» ''Haut^de' hSÏaS 0 ' eu ,® aia , au bénéfice des Ailes franco!
Impérial : Fric-Frac. ' E? AihS' fta' 6 ' 1 SLÇ? troIla ? e ^
Le Colisée i Ils étaient neut célibataires. M. Albert Lebrun, Président die la
Le Triomphe (82. Ch.-El;sées), Qood bye, République française, et de M. Wla-
Mr Chips. dlslaw Backlewlcz, Président de la
ïxird Bjron s Mademoiselle et son bébé.. République de Polowne. avec le cm.
Latetls ! La Chevauohée fantastique. cours de Mme ŒrtoZwilrS:
Louxor : Gunga Dto; Panique à l'hôtel.. m BranC wf,^ a ' S?
Lyon : La Fessée: Scandale aux Galeries, phtiirT,?» r?î M,
Mag.-Pathéi La Cessée; Bcand. aux Galer. fMlppe Gaïubert, directeur de l'Opé-
Marbeuf s Le monge est merveUleuz qui conduira l'orchestre. Au
K-lTaer' ^Tourbillon de Paris. SZh
Marivaux : lis étalent 9 célibataires. ^anooIs fViTT^SHn
Montrouce : Arsène Lupin, détective. le Gran<1 ' Henry
Moulln-Konge : 2» Bureau c. Kommand. J--™. Rameau, OhoujSBOri,
Normandie : Vive la nation. Debussy et Szymanowskl.
Olympia : Le Lion a des ailes. ^ -
Pagode (57, rue Babylone) : Fin du jour, "wv
.... Tri MM. DANDELOT. KIESGEN et dé
trols bur^fen u^
Résina : La revanche de Zorro. . ^"^QUe dams le cadire d®'
Régent-Caumartin ï Folles-Bergère. 1 union nationale des bureaux de con-
goxy : Toute la vUte danse, certs français, sous le patronage du
Saint-Paul : Derniers aventuriers. S?®,,®??'!!* Arts et Bplendid : L'Homme du Jour; Zouzou. ixavau. lia reçoivent sur rendez-vous.
gtudio-Etolle ; Les Ailes de la Hotte; 45, rue ta Boètie . Elvsées 70-4fi
J'étais une aventurière. ^ ' D '
Studio Universel, 31, nv. Opéra ! Oircons- *
tances atténuantes.
Studio-Parnasse (11. rue J.-Ohaplaln), Vie CINEMAS
privée de Henry VIII. ****"
Tivoli-Cinéma ; La revanche de Zorro.
Ursullnes : Furie; Extravagant Mr Deeds. ■
Voltaire : Matricule 33; Revanche de Zorro
Salles d'actnalité*. — Cinéphone-Petlt-
Journal; Cinéphone-Petlt Parisien; Ciné
l'Auto; Latin: Radio-Cité: Balles Clnéao.
THEATRES
EN i VRAC
0 Le dernier ouvrage du composi
teur Darius MilhauA. Médée, va bien
tôt entrer en répétition à l'Opéra.
BULLETIN D'ABONNEMENT
A l'usage des militaires aux Armées et à remettre au vaguemestre
Je déclare souscrire un abonnement de :
Trois mois, 40 francs ; six mois, 77 francs ; un an, 150 francs (T )
au journal : « LE PETIT JOURNAL » et verse ce jour la somme de
Nom (2) •..•••••*•«• prénoms
grade compagnie régiment..
' V Signature t
(1) Biffer la mention inutile.
(2) Ecrire le nom en siajuaculei.
LE FOIE MALADE
Un homme écrit : « Atteint
d'une maladie de foie, j'ai dû sui
vre un régime pendant très long
temps. Sur les conseils d'un ami,
j'ai pris de l'Hépascol François.
Au bout de quelques jours, j'étais
mieux. Maintenant, je bois et
mange de tout sans inconvénient. »
Mr h... (Lettre V 598.)
Chaque lois que le foie est ma
lade, paresseux ou fatigué, l'Hépas
col François lait merveille. Es
sayez-en un flacon : 12 fr. 50 et
19 fr. 75, toutes pharmacies.
LÀ
UTTE FINALE
Grand roman inédit
RESUME, — Le dictateur chinois Sun CM-wet, tnari de la riche
O-len, mère de ses fils, et mari de l'exquise Aï-lan, leur cache mal
son ardent souci de ressusciter la Chine. Il pense au maréchal
Koung-Wenn-tchoung pour l'y aider, à la grande crainte d'Ai-lan.
Cependant, & Tokio, le jeune diplomate Atsuda-Kyômori et son
intime, le colonel Nagaoka-Akira, se préoccupent fort des affaires
chinoises et craignent que le maréchal Koung-Wenn-Tchoung ne
soit tenté par un rapprochement avec les Soviets. Ils partent pour
Pékin. Le Dictateur les a devancés et a été arrêté par le maréchal
traître. Ils veulent le délivrer.
par
Claude FARRERE
cie l 'Académie française
(38)
- 28
IL n'était pas encore midi quand Sun Chô-weï, toujours Immo
bile, toujours enveloppé de son manteau de fourrure, tou
jours mi-accoudé sur son lit laqué c"or, face à se fenetre,
ne se retint pas de tressaillir et tourna même la tête vers la
porte, qu'on ouvrait à, deux battants î car une voix, la voix
connue du très petit et méprisable docteur Shao, annonçait, sans
préambule et sur le mode emphatique :
— Saigne sa Haute Excellence accueillir Mme Sun Chô-wel
la seconde !
Et Su» Chô-weï vit Aï-lan.
H voulut se lever. La force heureusement lui manqua, car la
porte n'était pas encore refermée. Aï-lan, élis, qui regardait à tout,
attendit, respectueusement inclinée, que les deux battants fussent
bien clos, avant de s'élancer, d'un trait, vers le Dictateur.
Car, du premier regard, elle l'avait vu tel qu'il était : épuisé,
défaillant, assommé d'un© fièvre qui montait d'heure en heure.
Depuis l'évasion manquée, tout un jour avait passé, puis toute
une nuit, puis toute une matinée.
Et Sun Chô-weï, obstiné dans sa froide colère, qui devenait du
désespoir, avait refusé tout aliment. A peine, torturé de soif,
avait-il bu, à, la dérobée, l'eau d'une aiguière oubliée par les valets
sur l'un des guéridons de la salle.
Aï-lan, avant même de tout voir, avait déjà tout compris. Elle
étouffa son cri :
— Oh I — Ma-kang !...
Lui secoua seulement la tête :
— Vous êtes venue vous jeter dans l'antre du dragon — mur-
jnura-t-il. ,
•— Oui, dit Aï-lan, résolue. Mais j'y suis revenue pour vous en
tirer, et Je n'en réassortirai moi-même qu'avec vous.
Sun Chô-weï continuait de secouer la tête d'un mouvement
lent.
— Impossible, Aï-lan chérie, merci ! mais vous avez tenté une
folie, une folie inutile. Oh ! comment O-len ne vous a-t-elle pas
arrêtée ? O-len ne pouvait pas ne pas savoir que je suis perdu.
Et cela n'est rien. Mais la Chine est perdue avec moL Comment
O-len vous a-t-elle permis ?...
— C'est O -len qui m'envoie, interrompit Aï-lan. O-len et mol
avons tout décidé ensemble. Et vous n'êtes pas perdu, Ma-kang
chéri I ni la Chine... Mais, oh ! oh !... qu'avez-vous ? Vous êtes
si épuisé, si fiévreux !... Oh ! votre Américain, votre Crofts nous
avait bien dit... Mais lui-même savait très peu de chose... Ma-kang,
Ma-kang I que vous a-t-on fait ici ?...
Le dictateur captif haussa pesamment les épaules' :
— Rien — dit-U C'est moi. Mol seul. Et j'ai eu tort. Hélas !
il est écrit : « La folie est en nous, la vérité et le milieu invariable
hors de nous. » Je suis perdu, Aï-lan, et je me suis perdu mol-même.
Il expliqua brièvement. Il était réellement sans force. Mais
Aï-lan ne le laissa pas achever. Elle avait eu tôt fait de comprendre.
— Vous n'êtes pas perdu, vous n'êtes pas perdu. Ne parlez pas.
Avant toutes choses, il faut que vous mangiez, que vous buviez,
très peu, un peu. Je sais, je sais : vous étiez prisonnier, vous ne
pouviez rien accepter des mains de vos geôliers. Mais 11 faut que
vous acceptiez maintenant, parce que vous allez cesser d'être pri
sonnier, et qu'on va traiter avec vous. Il vous faut vos forces
pour traiter.
« Souvenez-vous que, si vous aviez été fort avant-hier, vous
seriez libre. Souvenez-vous qu'il est écrit que la nature de l'homme
n'est ni bonne ni mauvaise. Si la folie est en nous, la prudence y
est aussi. Et 11 faut quç les moindres devoirs cèdent lè pas aux
devoirs les plus exigeants. Il faut que vous mangiez un peu, il faut
que vous buviez, Ma-kanfc, vous n"êtes plus prisonnier, je vous
le jure ! '
Elle marcha droit' à*la porte, l'ouvrit, appela, commanda, et fut
obéie par des valets empressés, avant qu'elle eût dit un mot.
D parla plus tard, beaucoup plus tard. Car Aï-lan, bonne infir
mière, l'obligea d'abord & bien se reposer et, pour l'empêcher de
s'épuiser en longs récits, elle-même lui raconta tout ce qu'il ne
savait pas — le retour de Crofts de Pékin à la capitale neuve,
son arrivée dans les cours d'O-len, leurs calculs et leurs décisions,
h toutes deux, enfin le dernier raid du Dragon Volant, l'arrivée
près de Nan-Yttan, les appels téléphoniques, et Koung Wenn-
tchoung et Daria Nicolaïewna Sçrguleff...
Mais, & ce nom Inconnu, Sun Chô-weï s'agita fort. Et Aï-lan
vit qu'il était plus inquiet encore qu'étonné.
Il s'enquit, baissant la voix, quoiqu'ils fussent certainement seuls
et tête à tête dans la salle :
— Qui est cette Daria î
Et elle répondit bas aussi, mais précipitamment, car elle fie vou
lait pour lui ni fatigue ni anxiété :
— Daria Serguieff est une Russe, et je ne sais rfen d'elle, sinon
.qu'elle est Ici et qu'elle y est assez puissante, puisque c'est elle qui
m'a conduite t> vous. Koung Wenn-txshoung lui obéit à peu près,
Je crois. Et, cependant, 11 m'a semblé qu'elle le connaissait et le
méprisait.
— Russe ■— répéta lentement, le Dictateur.
— Elle ne désire.pas vous voir — repartit Aï-lan. Elle désire
me voir moi-même, après que je vous aurai vu.
r- Après ?
Sun CShô-Weï songeait. Et Aï-lan, voyant bien que son seigneur
avait maintenant recouvré tout son sang-froid, et déjà luttait
contre sa fièvre, se tut.
♦
H avait bu plusieurs tasses de thé. H avait mangé. Les paroles
d'AÏ-lan avaient été pour lui comme un ordre. Il avait obéi doci
lement. U commençait de redevenir lui-même. Aï-lan le comprit
quand elle rencontra son regard, soudain attentif et perçant :
— Aï-lan, vous avez dit que je n'étais plus prisonnier ?
— Vous ne l'êtes plus, Ma-Kang. Cette Daria Serguieff me l'a
dit, et j'ai senti qu'elle disait vrai. Koung Wenn-tchoung ne peut
pas vous garder. Ï1 pouvait peut-être... *
Elle n'acheva pas.
— Oui, — dit Sun -r- il pouvait me tuer.
— Il le pouvait et il ne peut plus — précisa Aï-lan, vivement. —
Je suis ici. J'y suis avec le pouvoir d'O-len. Et même il y a
cette Daria...
— Elle réfléchit :
—r II a d'ailleurs pu vous tuer, au moins deux fois, et il ne l'a
pas fait. Que lui aurait rapporté votre mort ? Il était incapable
de vous succéder à la dictature, et il le savait. Cet homme est
vicieux et féroce, mais timide.
-i- Cet homme timide — fit Sun — a osé attenter à ma liberté.
Il a osé s'emparer de mes avions et massacrer les Aigles de
ma garde.
— Il a été la main qui agit —- dit Aï-lan. A-t-11 été le cœur
qui commande à la main ?
-r- Il est maréchal du Nord. Pékin lui obéit.
— Oui. Mais si lui-même obéissait & d'autres ?
— QUi ?
— O Ma-kang ! vous-même tout à l'heure avez montré votre
inquiétude en apprenant que cette Daria Sarguleff était russe...
Sun Chô-weï alors se tut et baissa la tête jusqu'à ce que son
front touchât presque ses deux poings.
Quand il eut médité tout son temps, il se releva d'un sursaut
brusque et questionna. Aï-lan ne s'y attendait pas, elle haussa les
sourcils.
— Les Japonais ?... Ceux que vous m'avez dits ?... Atsuda. Na-
gaoka ?... Les avez-vous vus ? Où sont-ils ?... Que savez-vous
d'eux ?
Aï-lan rougit sous son fard.
Cl suivre).
AtlBERT-PALACE
3" MOIS
2 e BUREAU
CONTRE
KOMMANDANTUR
(Terre d'Angoisse)
BIENTOT
« CAVALCADE D'AMOUR »
Très prochainement doit sortir en,
double exclusivité au « Marivaux »
et au « Colisée », 1© dernier ûlm
de Raymond Bernard : Cavalcade
a amour. Cette production, qui sera
une des plus importantes de cette
, réunit une extraordinaire
distribution où l'on retrouve les
noms de Michel Simon. Simone Si
mon, Claude Dauphin, Janine Dar-
oey, Blanchette Bruuoy, Saturnin
Fabre, DorvUle eit de Corinne Lu-
chaire.
Cavalcade d'amour, dont l'action
se situe à trois époques différentes,
ne manquera pas d'Intéresser les
amateurs de films de qualité et plai
ra, à tous par l'originalité de son
scénario. .
ÇtNgmONB
le PëllilTouniai
Famille
sans souci
V. or. et sous-titres français
avec Paulette Goddard
et Douglas Falrbanbs Junior
AU rire dans {e plus
dynamique des films
et toutes les ' actualités
de dernière beure
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllll
MOTS
CROISÉS
Problème Lemoine
du 9 janvier
M 2 3 4 5 6 7 m
"
n
HORIZONTALEMENT. — 1. (Ma
rais) Vaste plaine en Italie. — 2.
Affaiblie. — 3. Cacher ce qu'un au
tre a volé. — 4. En outre. Note.
5. Abréviation religieuse. Préfixe. —
6. Gais. — 7. Tumeur molle.
VERTICALEMENT. — 1. Grande
capitale. — 2. Oublier. — 3. Mariage.
Terminaison d'infinitif. —r 4. En
Afrique. — 5. Rivière d'Alsace. Af
firmation. — 6. N'avoues pas. Note,
— 7. Oiseaux. '
Solutino du problème
■■■'■ Lemoine du 8 janvier
HORIZONTALEMENT. — 1, Mar
ge. — 2. Agir. Aa. — 3.,Rigueur. —
4. Climats. — 5. Hideur. —6. Eté,
Ut. — 7. Résilie. 1
VERTICALEMENT. — 1. Mar
cher. — 2. Agilité. — 3. Rigides. —
4. Grume. — d. Eau, -» P, Autrui,
— 7, Bars, Té,
9-1-1940
VUS
AVEC CEUX DU BLOCUS
LE RETOUR
après cinq jour?
de "campagne "
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
La première cigarette
6 h. Abrites jusqu'aux yeux
derrière le cagnard (1) de la
passerelle, les hommes de veille
guignent d'un œil le timonier —
clicheur en temps de paix dans
un journal bisontin, — qui at
tend que Je < second > — c'est
son quart — qui, hii, guette la
pointe du jour, allume une ciga
rette pour en faire autant. C'est
la première de la journée, la
meilleure. On en tire de longues
bouffées qu'on savoure délicieuse
ment. Aussitôt, de tous les grou
pes d'hommes épars sur le pont,
. engourdis par le froid et l'immo
bilité, montent des fumées que la
De notre envoyé spécial
sur le front de mer
A. DIARD
brise effiloche. Les seules du
bord, car le chauffe au ma
zout, condition indispensable,
avec la peinture grise, de la tête
des mâts à la ligne de flottaison,
pour qu'un patrouilleur de haute
mer, bas sur l'eau de nature, soit
peu visible le jour, invisible Jia
nuit.
Le retour
La côte est devant nous. Un
relèvement sur le phare de ... Un
message chiffré au sémaphore.
Puis cap sur le port quitté il y a
cinq jours. Sur le chemin du re
tour, nous croisons un petit va
peur côtier, des sous-marins —
français — en exercice, un bâti
ment britannique, trop loin pour
lui rendre les honneurs, mais au
cun bâtiment étranger.
■ En passant devant un autre sé
maphore, nous échangeons des si
gnaux de reconnaissance.
•— O, le beau drapeau ! dit
un loustic en montrant les cou
leurs nationales qui claquent au
vent sur une construction terrestre.
— SoHat ! lui décoche, mé
prisant, le timonier de service.
Dans la marine, nul ne l'igno
re, drapeau se dit pavillon. Et«
soldat est synonyme de terrien,
de profane.
La terre est toute proche. La
vue d'un peu de verdure, le ciel
clair, enfin I la mer calme, un air
plus tiède,- déplissent les visages
fripés par le sommeil insuffisant.
Dans quelques fouj-ps, repos. A
moins..; *"■"
Coincé
A moins que le radio, remis
tout à l'heure au commandant, ne
. (1)'Panneau de toile eèrvawt de
paravent.
nous envoie sur la piste d'un sus
pect.
Mais non. C'était pour l'in
former que le paquebot de luxe,
échappé hier à notre surveillance,
avait été contrôlé par un « gros-
cul » — pardon, Mesdames, — ;
un cuirassé qui l'avait confié à
un torpilleur pour le « dérouter »
sur Marseille. Il y avait donc,
déduit-on de l'a nouvelle, un gi
bier de choix à bord.
Tout le monde est navré, pour
moi, de ce deuxième ratage, et le
commente.
— Ça vous aurait fait un
beau reportage, me dit-on.
C'est vrai, et déjà je vois ce ti
tre sur trois colonnes :
« Sensationnelle arrestation
en mer d'un espion nazi »
(de notre enooyé spécial à bord
du patrouilleur X...)
Mais pourquoi rêver ? La
mission à laquelle j'ai eu l'hon
neur et le bonheur de prendre
part, a été pour moi d'un intérêt
passionnant.
Apéritif d'adieu
Je suis heureux de le dire au
commandant C qui regrette de
n'avoir pu me faire assister à des
arraisonnements plus spectaculai
res, comme ceux de la précédente
croisière. Le mauvais temps et fe
manque de visibilité, sa consé
quence, ne l'ont pas voulu. La
collaboration des hydravions, pré
cieux éclaireurs a également fait
défaut. Plafond trop bas.
Ces regrets, je les éprouve, non
pour moi, mais pour l'équipage
du patrouilleur et pour son état-
major dont j'ai grandement ap
précié la sympathique hospitalité.
Cela se passe au carré, verre
en main, pour l'apéritif d'adieu,
avant le dernier repas de notre
campagne de cinq jours. Le port
n'est pas loin. Dans deux heures
nous y serons.
Un bel accostage
Nous sommes devant le che
nal de sécurité. Signaux de recon
naissance. Nous demandons l'en
trée. Un envol de pavillons nous
l'indique. Un relèvement de cha
que bord. En avant demi-vitesse.
Le barrage, dûment prévenu, s'ou
vre, nous laisse passer, se re
ferme.
Coup de sifflet pour appeler
les, remorqueurs qui se rangent,
crochent les remorques au vol.
Une évolution d'un quart sur bâ
bord. Stop. Un tour de barre à
droite, un autre à gauche. Les
amarres sont lancées à quai. Vi
rez: ' Choquez, Virez doucement.
Le petit navire accoste, sans
heurts.
Une belle manœuvre.
FIN
AUJOURD'HUI
Rentrée
d'ici et d'ailleurs
Lta records
dw chemin» de fer
t, britannique»
• 1,1 Grande-Bretagne s'enorgueil
lit i juste titre de la perfection d«
son trafic ferroviaire, qui peut re
vendiquer an moins quatre records »
celui du plus long trajet sans arrêt,
avec les 632 kilomètres que le fa
meux « Ecossais Volant » parcourt
d'une traite de Londres à Edim
bourg; celui du système le plus
étendu de voies électriques suburbai
nes; celui de la voie de jonction la
plus active do monde, Clapham, i
la sortie de la gare de Victoria, qui
voit passer 2.517 trains toutes les
vingt-quatre heures; et. enfin, celui
de la sécurité, car, en dépit de cet
énorme trafic, le risque de mort par
accident était, dans l'année qui vient
àe s'écouler, d'un voyageur sur
millions.
« Bourrage de crâne 9
allemand
• Comment se dit — et s'écrit —
« bourrage de crSne » en allemand î .
11 per;it urgent et nécessaire de le
Savoir pour conter congrûment un
propos extraordinaire de la propa
gande germanique.
Une note abondamment distribuée
aux puissances neutres les informe
que l'Allemagne possède des réserves
de porc susceptibles de nourrir tout
le pays durant l'éternité.
. Très sérieusement, cette note en
seigne au monde que les mineurs de
Westpbalie élèvent tous des porcs
dans leurs jardins. Et même, ils en
élèvent tellement qu'ils pourraient
nourrir une ville de 700.000 habi
tants pendant un an. D'où, cette con
clusion : Avec les porcs élevés par
les autres ruraux de la Germanie, les
, Allemands pourront se livrer i la
consommation des boudins, sourisses
et autres delikatessen jusqu'à celle
~ de consommation — des siècles.
Et voilà pourquoi les Allemands
sont invincibles 1 Ils ont les cocbons
avec eux 1
Halin. chausseur
élève de Ferry,
9, rue des Pyramides, solde actuelle
ment ses modèles Bottier depuis
90 francs.
{SUITE DE LA PREMIERE PAGE)
Jeudi auront lieu l'installation du
bureau définitif et l'allocution de
M. Herriot.
Aussitôt après, la Chambre pro'
cédera à la fixation de son ordre
du jour. Il parait & peu près cer.
tain que la Chambre voudra se pro
noncer sur l'ordre de priorité à. ac
corder aux nombreuses interpella'
tions qui ont été déposées pendant
les dernières semaines de l'année
1939. Si là Chambre devait retenir,
en première ligne, celles de ces in
terpellations qui concernent les
existants de l'Intendance Ou du
matériel d'armement, le bien-être
des soldats, l'attribution des alloca
tions militaires, ou l'activité clan
destine des communistes, il est pro
bable qu'on se trouvera en présence
d'une demande de constitution de
la Chambre en comité secret et,
comme nous l'avons déjà dit, ce
sont les socialistes qui prendraient
l'initiative d'une telle proposition,
laquelle ne semble pas, d'ailleurs,
rencontrer l'approbation du gou
vernement.
Mais il semble bien que ce sont
le6 interpellations sur l'informa
tion, la propagande et la censure
qui retiendront en premier lieu
l'attention des députes. Au cours
de la discussion budgétaire, M.
Daladier a d'ailleurs déclaré que les
interpellations se rattachant à ces
différentes questions, pourraient
faire l'objet d'un débat étendu & la
rentrée de janvier. Le moment sem
ble donc venu pour engager cette
importante discussion à laquelle le
gouvernement ne doit pas faire
obstacle. ,
Ajoutons, enfin, qu'il est conforme
aux traditions qu'un Conseil des
ministres ait lieu avant la séance
au cours de laquelle la Chambre
doit fixer son ordre du jour.
Etant donné l'accident qui vient
d'arriver au chef du gouvernement,
il se peût que cette réunion soit
ajournée. On connaît, cependant, le
précédent que constitua un Conseil
des ministres tenu à l'Hôtel Mati
gnon, où M. Lebrun s'était rendu à
la suite de l'accident dont M. îlan-
din avait été la victime.
M. A.
LE CARNET
du " Petit journal "
r NAISSANCES
— Notre ami Raymond Leen-
hardt, commissaire aux E.V. P.
de Montpellier, actuellement
aux années, et. Mme Raymond
Leenhardt, nous prient de faire
part à tous leurs amis P. S. F.
de la naissance de leur fils
François.
— Jean-Luc, Marie-Claude,
Annie, Catherine et Martine
M oyat ont la joie d'annoncer la
naissance de leur frère Alain.
-r Upleds, ■ S Janvier.
NECROLOGIE
— M. Albert Gaultier et Mme,
n^e Grange, ont la douleur de
vflus.faire .part du décès, de.leur
.petite Solange, rappelée à Dieu'
le 24 décembre, dans sa 9v an
née. Ferme Saint-Clair, Saint-
Désir de Lisieux (Calvados).
La protection des intérêts des agents
et des courtiers d'assurances mobilisés
DÉPUfÉ'pE PAÎUS, AÏJX ARMÉES
'À, - •*' «A .•&*> -jr.V é". ■& \ ». -sïJ .
à M. Pomaret
ministre du Travail
Nous publions avec un certain
retard par suite d'une transmis
sion défectueuse, une lettre, da
tée du 15 décembre: de notre
ami Charles VaUin, député de
Paris, aux armées, adressée à
M. Pomaret, ministre du Travail,
au sujet des agents et courtiers
d'assurances mobilisés.
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de me faire auprès
de vous l'interprète d'un grand
nombre d'agents et courtiers d'as
surances mobilisés qui redoutent
de se voir dépouiller, pendant leur
mobilisation, du fruit de leur tra
vail.
Un certain nombre de leurs
clients vont être amenés, en effet,
& suspendre leurs paiements. Lors
qu'ils seront en mesure de les re
prendre, ils solliciteront naturelle
ment les conseils d'un courtier non
mobilisé', qui se substituera au
courtier initial, empêché par sa mo
bilisation de « suivre » son client.
On peut même craindre qu'un
grand nombre de clients quittent
d'eux-mêmes leur courtier initial,
empêché, par son absence, de les
renseigner Immédiatement en cas
d'embarras ou de besoin.
Comme aucune clause des con
trats qui lient les courtiers aux
Compagnies ne fait d'exception
pour le cas de mobilisation, il est à
craindre qu'un grand, nombre de
courtiers mobilisés se voient ainsi
dépossédés de leurs droits au profit
de collègues non mobilisés, voire de
courtiers étrangers.
Ils s'en émeuvent à Juste titre. Et
je crois savoir que le Syndicat na
tional des courtiers d'assurances, 31
rue d'Amsterdam à Paris, est déjà
intervenu auprès de vous pour que
les droits de courtiers mobilisés
soient protégés pendant la durée de
leur mobilisation.
Les intéressés seraient reconnais''
sants au gouvernement de prendre
d'urgence une initiative à cet égard.
La solution équitable consisterait à
interdire pendant la durée des
hostilités le transfert à un autre
courtier des polices souscrites par
l'intermédiaire d'un courtier mobi
lisé.
Veuillez agréer, Monsieur le Mi
nistre, l'assurance de ma haute
considération.
Charles VAT.T.TN
Député de Paris
Des trafiquants d'or
sont arrêtés par la police parisienne
Deux millions 500.006fr. de devises sont saisis
On sait qu'un décret-loi du 9 sep
tembre dernier réglemente en temps
de gtoenre l'exploitation des capitaux,
des opérations de ohange et du com
merce de l'or.
Ce décret a permis de mettre fin
aux agissements de courtiers ou dé
marcheurs véreux. ' '
Les services de la préfecture. de
policé sont parvenus à arrêter tout
d'abourd douze courtiers, pour la
plupart des étrangers, qui exploi
taient leur coupable industrie dans
certains cafés voisins de la Bourse
et entre les mains desquels ont été
saisis pour une somme d'environ
500.000 francs de dollars or et de
papier de livres et de francs suisses
:?ar ailleurs, les surveillances exer
cées avaient permis de constater
qu'un nommé Léon Létang, courtier,
avait installé un centre Important de
trafic dans un bureau mis à sa dis
position par la Banque Favre, 26, rue
Lafayette. H: fut appréhendé au mo
ment où il tentait de vendre clan
destinement 600 pièces de 20 fr. et
200 dollars or. En même temps que
lui a été arrêté un- nommé Marc
Weyï, banquier en valeurs, 10, rue
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIHIIIIIIIHIIIH
L'amiral de Laborde
est fait grand-croix
de la Légion d'honneur
' Pjar . arrêté pris-par le ministre de
la Marine' ' et ' publié ce matin au
Journal Officiel, le vice-amiral de
Laborde est inscrit au tableau spé-
cial de la Légion d'honneur à la di
gnité de grand croix.
VENDREDI PROCHAIN
vous trouverez dan s .ce. .journal le CATALOGUE de
SAMARITAINE
pour ta GRANDE VENTE ANNUELLE de
qui commencera le
MARDI 16 JANVIER
PRIX SENSATIONNELS
de la Victoire, qui avait fourni à
Létang les pièces, objets de la tran
saction et qui fut trouvé en pos
session d'un sac contenant 1.000
dollars or qu'il apportait pour tenter
de les écouler. ■
L'enquête poursuivie par le com
missaire Roahes parait établir que
dans cette banque les opérations
étaient faites par un nommé Wolf
d'Hosten-Saken, sujet letton qui oc
cupe un somptueux appartement
78, rue de Lomgchamp et qui a été
arrêté.
Ces trois hommes étaient en
relation avec quatre autres cour
tiers nommés Gérard Remond, Jo
seph Lucciani, Boris Winogradskl et
Anatole Frenkel qui ont été appré-
hèndés à leur tour et ont été mis
à la disposition du Parquet; cette
opération a permis de saisir une
somme totale d'environ 1.500.000 fr.
composé de dollars et de papier, de
livres sterling, de francs suisses et
de louis d'or et d'argent français
provenant de ce trafic clandestin.
Enfin, deux autres étrangers,
Théodore Uttner, sujet autrichien,
banquier, et Urlo Felzenstajn, sujet
polonais, ont été surpris au moment
où ils s'apprêtaient à faire passer
en Suisse, dissimulés dans des va
lises à double fond,, des devises
pour une valeur de 1 million envi
ron.
Le traître de Stuttgart
est pris
en flagranj: délit
ide menso nge
Le 31 décembre, dans la soirée, le
traître Ferdonnet faisait parler à la
radio de Stuttgart deux prisonniers
français dont il donnait les noms.
Parmi eux se trouvait M. Robert
Morbo, soldat au 509 e régiment de
chars d'assaut et qui, selon les indi
cations du speaker, aurait été cap
turé sur un wagon-citerne de ravi
taillement.
Or, M. Morbo qui, avant la mobi
lisation, était rédacteur à la pré
fecture de Versailles et habite Paris,
4, square Vernemouze, ayant appris
que la radio de Stuttgart le présen
tait comme se trouvant en captivité,
a fait savoir qu'il s'agissait là évi
demment d'un grossier mensonge,
puisque le 30 décembre dernier, 11
se trouvait à Versailles en compa.
gnie d'amis où il fêtait la fin de
l'année, et le lendemain, il passait
la journée avec sa famille.
Enfin, le 5 janvier, ayant rejoint
son dépôt à Châlons-sur-Marne, il
donnait, dans une longue lettre, de
ses nouvelles & sa famille.
LES PR OGRA MMES
THEATRES
Opéra : relâche.
Comédie-Française ; 20 h. 15, Chacun ®a
vérité; £ 12.
Onéra-ttomique ; relâche.
Odéon-t relâche.
Bouffes-Parisiens : 20 h.15, Fascicule noir.
Cbâtelet : 19 h. 45, Nina Rosa.
Ch. de Rochefort : 20 b. 15. Week-end.
Daunou : 20 h. 30, Poursuites.
rements.
ans.
Tiré de la tragédie d'Euripide, pat
Mme Magdeleine Milhaud, il avait
été commandé en 1938 par VEîat.
0 Le Théâtre des Capucines VU
rouvrir ses partes avec une nouvellê
directioncelle de MM, Maurice ■ De-
taille et Bérald, qui compte lui re*
donner son lustre d'autrefois.
wy
ODEON. — Après - demain Jeudi,
l'Odéon donnera une matinée olas«
Mathuring ,
sîqué à tarif réduit, au prix des an-
... olens abonnements çlassiques (de
... h., C'était... histoire de rire ® Andromaque,
20 h. 16, Le CapUiçi Smith, de Raoinfi,interprétée par MM. Roger*
Th. Antoine : V. t S., D., Egare
George-VI : 20 h. 15, J*ai 17 ;
Madeleine : 19 h., C'était... hls
Le paiement rapide
des allocations militaires
Le rapporteur du budget de la
Santé Publique, a reçu communica
tion des indications suivantes qui
ont été données par M. Rucart, mi'
nistre de la Santé Publique, en ac
cord avec son collègue des Finan
ces au sujet du paiement rapide et
régulier des allocations militaires.
Des instructions détaillées sont
adressées par le directeur général de
la Comptabilité publique aux tréso
riers payeurs généraux et aux pré
fets ; eues ont essentiellement pour
but d'unifier les modes de liquida
tion et de paiement des allocations,
en particulier des certificats indivi
duels de paiement seront établis
pour une période de trois mois, cer
tificats munis de 6 coupons permet
tant de payer les sommes dues pour
chaçfue quinzaine. Ce nouveau sys
tème sera mis en vigueur en prin
cipe à partir du premier février.
Le ministre ajoute que le 16 dé
cembre, et après entente avec les
Finances, il a déjà fait parvenir
aux préfets une circulaire les Invi
tant à organiser l'échelonnement
des paiements sur une courte pério
de, par exemple les 5 premiers jours
de chaque quinzaine de façon à évi
ter aux intéressés l'attente aux bu
reaux payeurs, notamment dans les
agglomérations importantes.
Ouverture de nouveaux
Sureaux de poste
Les bureaux de poste de Paris,
cl-aprês désignés, seront rouverts au
public à partir du 1" février pro
chain :
Paris 36, 102, boulevard Voltaire
(11').
Paris 76, 86, rue de Flandre (19«).
Paris 83, 14, rue Bleue 9«).
Paris 110, 86, rue du Pour (6").
Paris 121, 28, rue des Fêtes (19*).
Th. Mimtnarnasse-G. Baty 19 li. Maya. Weber, Raoul Hanry, Gabriel Sarde t.
Nouveautés : 15 b., 20 h. 3D, Revue des Robert Murzeau; Mmes Juliette
fp2»r? e . 5 'is 1, 41 ta vivrai un « «mmir Verneull, Suzanne Courtal, Suzanne
Palais-Royal : 20' h.30, La Vénus de l'Ilot! Stanley, Elmlre Vautler, et Les Folies
Saint-Gcorgn : 19 h.. Nous ne sommes pas Amoureuses, de Regiuupd, avec MM.
mariés. Pasquall, Darras, Guy Parzv; Mmes
Vl vir'itfés"" " h " 20 h- 30, Bevue Anton la Bouvard, Renée Simonot.
ATTRACTIONS opkra-oomique. — La reprisa
A. *B« C. : 14 h. 45, 30 h. 30, Drôle do des Noces de Figaro sous la
Alcasar s 20 b. 30, Beautés dô îcmniM. nnrtfv* rwïjn* ipnHi ■ iv/w*^Ain _ m
Casino de Paris : 20 h. 30, Chevalier. ™ comme
Coucou : 20 h. 30. Madeleine-Bast., revue. ^ grand succès. Sur • I affiche, où
Empire : 14 h. 45, 20 b. 30, Fréhel. voisinent artistes de l 'Opéra et dq
Et.-Paiace c 14 h. 30. 20 h. 30, Misunguett. l'Opéra-Comique : Mmes Delprait
Mày„ S r® e ifh S boW'-la Super-Revue. Bour^
Medran
Uoiiseoi
14 b. 30.
CINEMAS
Atibert-Palace, 24, bd. Italiens : 2« Bureau
co-ntre Kommandantur.
rano : 15 h., 20 h. 30, Charles Trenet. din# Rambaud » Guénot, BaJdOUS, etC,
t. t. J. 16 b. 30 a 23 b.; «. a.
MUSIC-HALLS
A l'A. B. C. — Grand succès avec
« Drôle de Revue », de WUlemetz et
Pierre Varenne, Jouée par les vedet
tes les pins drôles : ï)
zanne
Viviane
tes les plus drôles : ï)uvallès, Sii-
Dehelly avec Félix Oudart,
Gosset, dix vedettes comi-
Avcnue : Mademoiselle et son bébé.
Balzac : Honolulu.
Biarritz : Le Lion a des ailes.
Boni' Mich' : Désir (M. Dietrich).
Caméra : La Chevauchée fantastique.
César : Le Bols sacré.
Ch.-EIysées; Ennuis de ménage (C. Ruggles)
Cinécran : Dernier combat i Kxiss. *. ^ v
Cinéphone Fetit-Journal : Famille Sans- Ques avec Maurice et « Odet »,
Souci (Paulette Goddard, Doug. Fair-
banks Junior), v. o.
Actualités Clnephone. 6. boulev. Italiens :
Guerre filmée; Chariot patine.
Jinépbone Montmartre, S, bd Montmartre:
Le retour de Zorro.
Clnephone Bocheehouart. 80, bd Rochfr-
chouart : Don Juan (Doug. Fairbanks
senior); Corsaire de l'Air.
MUSIQUE
CONCERTS PASDELOUP. — Di.
manche 14 Janvier, Salle Gaveau :
Clnephone. îoo. îauoours Saint-Antoine : Wltold Malcuzynskl, Grand Prix Cho-
La Chevauchée fantastique; Cowboy mil- pl n , Varsovie 1937; « La Flûte en-
Clnéphont i BlvoU, 117. rue Saint-Antoine : ® *' .2"Y,V' V ï ozart V.Î. Con <*rto en
Le Roi des Gueux; A la rescousse. £ a piano et orch. », Chopin; « En
Ciné, 43 bis, bd Batlgnolles : Amanda; Saga », Slbellus; « Deux mazurkas
Don Juan (Doug. Pairbanks senior). et polonaise », Chemin; « Les Prélu^
Cl ÎS5, y m»^°rf„ ! «*f ont 168 8 ' 1,03 des '■ Llszt cbet d'orchestre ; Albert
C.mS : ï/retoïf de Zorro. lXS ™,m Catl0 ' n 1 Durand ' Gaveau
CourceUes, lis, t. Courceiies : Elle et Lut. limai).
Ermitage (Ch.-Elys.) : Baronne de minuit.
Gambetta : Le Retour de Zorro. « AILES FRANCO-
Gaumcmt-Palace î Entente cordiale. POLONAISES ». — C'est à 20 h. 18.
Gaumon-Th. : Les aveux d'un espion naaL que commencera, vendredi prochain
Haid!» ''Haut^de' hSÏaS 0 ' eu ,® aia , au bénéfice des Ailes franco!
Impérial : Fric-Frac. ' E? AihS' fta' 6 ' 1 SLÇ? troIla ? e ^
Le Colisée i Ils étaient neut célibataires. M. Albert Lebrun, Président die la
Le Triomphe (82. Ch.-El;sées), Qood bye, République française, et de M. Wla-
Mr Chips. dlslaw Backlewlcz, Président de la
ïxird Bjron s Mademoiselle et son bébé.. République de Polowne. avec le cm.
Latetls ! La Chevauohée fantastique. cours de Mme ŒrtoZwilrS:
Louxor : Gunga Dto; Panique à l'hôtel.. m BranC wf,^ a ' S?
Lyon : La Fessée: Scandale aux Galeries, phtiirT,?» r?î M,
Mag.-Pathéi La Cessée; Bcand. aux Galer. fMlppe Gaïubert, directeur de l'Opé-
Marbeuf s Le monge est merveUleuz qui conduira l'orchestre. Au
K-lTaer' ^Tourbillon de Paris. SZh
Marivaux : lis étalent 9 célibataires. ^anooIs fViTT^SHn
Montrouce : Arsène Lupin, détective. le Gran<1 ' Henry
Moulln-Konge : 2» Bureau c. Kommand. J--™. Rameau, OhoujSBOri,
Normandie : Vive la nation. Debussy et Szymanowskl.
Olympia : Le Lion a des ailes. ^ -
Pagode (57, rue Babylone) : Fin du jour, "wv
.... Tri MM. DANDELOT. KIESGEN et dé
trols bur^fen u^
Résina : La revanche de Zorro. . ^"^QUe dams le cadire d®'
Régent-Caumartin ï Folles-Bergère. 1 union nationale des bureaux de con-
goxy : Toute la vUte danse, certs français, sous le patronage du
Saint-Paul : Derniers aventuriers. S?®,,®??'!!* Arts et
gtudio-Etolle ; Les Ailes de la Hotte; 45, rue ta Boètie . Elvsées 70-4fi
J'étais une aventurière. ^ ' D '
Studio Universel, 31, nv. Opéra ! Oircons- *
tances atténuantes.
Studio-Parnasse (11. rue J.-Ohaplaln), Vie CINEMAS
privée de Henry VIII. ****"
Tivoli-Cinéma ; La revanche de Zorro.
Ursullnes : Furie; Extravagant Mr Deeds. ■
Voltaire : Matricule 33; Revanche de Zorro
Salles d'actnalité*. — Cinéphone-Petlt-
Journal; Cinéphone-Petlt Parisien; Ciné
l'Auto; Latin: Radio-Cité: Balles Clnéao.
THEATRES
EN i VRAC
0 Le dernier ouvrage du composi
teur Darius MilhauA. Médée, va bien
tôt entrer en répétition à l'Opéra.
BULLETIN D'ABONNEMENT
A l'usage des militaires aux Armées et à remettre au vaguemestre
Je déclare souscrire un abonnement de :
Trois mois, 40 francs ; six mois, 77 francs ; un an, 150 francs (T )
au journal : « LE PETIT JOURNAL » et verse ce jour la somme de
Nom (2) •..•••••*•«• prénoms
grade compagnie régiment..
' V Signature t
(1) Biffer la mention inutile.
(2) Ecrire le nom en siajuaculei.
LE FOIE MALADE
Un homme écrit : « Atteint
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vre un régime pendant très long
temps. Sur les conseils d'un ami,
j'ai pris de l'Hépascol François.
Au bout de quelques jours, j'étais
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Mr h... (Lettre V 598.)
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col François lait merveille. Es
sayez-en un flacon : 12 fr. 50 et
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LÀ
UTTE FINALE
Grand roman inédit
RESUME, — Le dictateur chinois Sun CM-wet, tnari de la riche
O-len, mère de ses fils, et mari de l'exquise Aï-lan, leur cache mal
son ardent souci de ressusciter la Chine. Il pense au maréchal
Koung-Wenn-tchoung pour l'y aider, à la grande crainte d'Ai-lan.
Cependant, & Tokio, le jeune diplomate Atsuda-Kyômori et son
intime, le colonel Nagaoka-Akira, se préoccupent fort des affaires
chinoises et craignent que le maréchal Koung-Wenn-Tchoung ne
soit tenté par un rapprochement avec les Soviets. Ils partent pour
Pékin. Le Dictateur les a devancés et a été arrêté par le maréchal
traître. Ils veulent le délivrer.
par
Claude FARRERE
cie l 'Académie française
(38)
- 28
IL n'était pas encore midi quand Sun Chô-weï, toujours Immo
bile, toujours enveloppé de son manteau de fourrure, tou
jours mi-accoudé sur son lit laqué c"or, face à se fenetre,
ne se retint pas de tressaillir et tourna même la tête vers la
porte, qu'on ouvrait à, deux battants î car une voix, la voix
connue du très petit et méprisable docteur Shao, annonçait, sans
préambule et sur le mode emphatique :
— Saigne sa Haute Excellence accueillir Mme Sun Chô-wel
la seconde !
Et Su» Chô-weï vit Aï-lan.
H voulut se lever. La force heureusement lui manqua, car la
porte n'était pas encore refermée. Aï-lan, élis, qui regardait à tout,
attendit, respectueusement inclinée, que les deux battants fussent
bien clos, avant de s'élancer, d'un trait, vers le Dictateur.
Car, du premier regard, elle l'avait vu tel qu'il était : épuisé,
défaillant, assommé d'un© fièvre qui montait d'heure en heure.
Depuis l'évasion manquée, tout un jour avait passé, puis toute
une nuit, puis toute une matinée.
Et Sun Chô-weï, obstiné dans sa froide colère, qui devenait du
désespoir, avait refusé tout aliment. A peine, torturé de soif,
avait-il bu, à, la dérobée, l'eau d'une aiguière oubliée par les valets
sur l'un des guéridons de la salle.
Aï-lan, avant même de tout voir, avait déjà tout compris. Elle
étouffa son cri :
— Oh I — Ma-kang !...
Lui secoua seulement la tête :
— Vous êtes venue vous jeter dans l'antre du dragon — mur-
jnura-t-il. ,
•— Oui, dit Aï-lan, résolue. Mais j'y suis revenue pour vous en
tirer, et Je n'en réassortirai moi-même qu'avec vous.
Sun Chô-weï continuait de secouer la tête d'un mouvement
lent.
— Impossible, Aï-lan chérie, merci ! mais vous avez tenté une
folie, une folie inutile. Oh ! comment O-len ne vous a-t-elle pas
arrêtée ? O-len ne pouvait pas ne pas savoir que je suis perdu.
Et cela n'est rien. Mais la Chine est perdue avec moL Comment
O-len vous a-t-elle permis ?...
— C'est O -len qui m'envoie, interrompit Aï-lan. O-len et mol
avons tout décidé ensemble. Et vous n'êtes pas perdu, Ma-kang
chéri I ni la Chine... Mais, oh ! oh !... qu'avez-vous ? Vous êtes
si épuisé, si fiévreux !... Oh ! votre Américain, votre Crofts nous
avait bien dit... Mais lui-même savait très peu de chose... Ma-kang,
Ma-kang I que vous a-t-on fait ici ?...
Le dictateur captif haussa pesamment les épaules' :
— Rien — dit-U C'est moi. Mol seul. Et j'ai eu tort. Hélas !
il est écrit : « La folie est en nous, la vérité et le milieu invariable
hors de nous. » Je suis perdu, Aï-lan, et je me suis perdu mol-même.
Il expliqua brièvement. Il était réellement sans force. Mais
Aï-lan ne le laissa pas achever. Elle avait eu tôt fait de comprendre.
— Vous n'êtes pas perdu, vous n'êtes pas perdu. Ne parlez pas.
Avant toutes choses, il faut que vous mangiez, que vous buviez,
très peu, un peu. Je sais, je sais : vous étiez prisonnier, vous ne
pouviez rien accepter des mains de vos geôliers. Mais 11 faut que
vous acceptiez maintenant, parce que vous allez cesser d'être pri
sonnier, et qu'on va traiter avec vous. Il vous faut vos forces
pour traiter.
« Souvenez-vous que, si vous aviez été fort avant-hier, vous
seriez libre. Souvenez-vous qu'il est écrit que la nature de l'homme
n'est ni bonne ni mauvaise. Si la folie est en nous, la prudence y
est aussi. Et 11 faut quç les moindres devoirs cèdent lè pas aux
devoirs les plus exigeants. Il faut que vous mangiez un peu, il faut
que vous buviez, Ma-kanfc, vous n"êtes plus prisonnier, je vous
le jure ! '
Elle marcha droit' à*la porte, l'ouvrit, appela, commanda, et fut
obéie par des valets empressés, avant qu'elle eût dit un mot.
D parla plus tard, beaucoup plus tard. Car Aï-lan, bonne infir
mière, l'obligea d'abord & bien se reposer et, pour l'empêcher de
s'épuiser en longs récits, elle-même lui raconta tout ce qu'il ne
savait pas — le retour de Crofts de Pékin à la capitale neuve,
son arrivée dans les cours d'O-len, leurs calculs et leurs décisions,
h toutes deux, enfin le dernier raid du Dragon Volant, l'arrivée
près de Nan-Yttan, les appels téléphoniques, et Koung Wenn-
tchoung et Daria Nicolaïewna Sçrguleff...
Mais, & ce nom Inconnu, Sun Chô-weï s'agita fort. Et Aï-lan
vit qu'il était plus inquiet encore qu'étonné.
Il s'enquit, baissant la voix, quoiqu'ils fussent certainement seuls
et tête à tête dans la salle :
— Qui est cette Daria î
Et elle répondit bas aussi, mais précipitamment, car elle fie vou
lait pour lui ni fatigue ni anxiété :
— Daria Serguieff est une Russe, et je ne sais rfen d'elle, sinon
.qu'elle est Ici et qu'elle y est assez puissante, puisque c'est elle qui
m'a conduite t> vous. Koung Wenn-txshoung lui obéit à peu près,
Je crois. Et, cependant, 11 m'a semblé qu'elle le connaissait et le
méprisait.
— Russe ■— répéta lentement, le Dictateur.
— Elle ne désire.pas vous voir — repartit Aï-lan. Elle désire
me voir moi-même, après que je vous aurai vu.
r- Après ?
Sun CShô-Weï songeait. Et Aï-lan, voyant bien que son seigneur
avait maintenant recouvré tout son sang-froid, et déjà luttait
contre sa fièvre, se tut.
♦
H avait bu plusieurs tasses de thé. H avait mangé. Les paroles
d'AÏ-lan avaient été pour lui comme un ordre. Il avait obéi doci
lement. U commençait de redevenir lui-même. Aï-lan le comprit
quand elle rencontra son regard, soudain attentif et perçant :
— Aï-lan, vous avez dit que je n'étais plus prisonnier ?
— Vous ne l'êtes plus, Ma-Kang. Cette Daria Serguieff me l'a
dit, et j'ai senti qu'elle disait vrai. Koung Wenn-tchoung ne peut
pas vous garder. Ï1 pouvait peut-être... *
Elle n'acheva pas.
— Oui, — dit Sun -r- il pouvait me tuer.
— Il le pouvait et il ne peut plus — précisa Aï-lan, vivement. —
Je suis ici. J'y suis avec le pouvoir d'O-len. Et même il y a
cette Daria...
— Elle réfléchit :
—r II a d'ailleurs pu vous tuer, au moins deux fois, et il ne l'a
pas fait. Que lui aurait rapporté votre mort ? Il était incapable
de vous succéder à la dictature, et il le savait. Cet homme est
vicieux et féroce, mais timide.
-i- Cet homme timide — fit Sun — a osé attenter à ma liberté.
Il a osé s'emparer de mes avions et massacrer les Aigles de
ma garde.
— Il a été la main qui agit —- dit Aï-lan. A-t-11 été le cœur
qui commande à la main ?
-r- Il est maréchal du Nord. Pékin lui obéit.
— Oui. Mais si lui-même obéissait & d'autres ?
— QUi ?
— O Ma-kang ! vous-même tout à l'heure avez montré votre
inquiétude en apprenant que cette Daria Sarguleff était russe...
Sun Chô-weï alors se tut et baissa la tête jusqu'à ce que son
front touchât presque ses deux poings.
Quand il eut médité tout son temps, il se releva d'un sursaut
brusque et questionna. Aï-lan ne s'y attendait pas, elle haussa les
sourcils.
— Les Japonais ?... Ceux que vous m'avez dits ?... Atsuda. Na-
gaoka ?... Les avez-vous vus ? Où sont-ils ?... Que savez-vous
d'eux ?
Aï-lan rougit sous son fard.
Cl suivre).
AtlBERT-PALACE
3" MOIS
2 e BUREAU
CONTRE
KOMMANDANTUR
(Terre d'Angoisse)
BIENTOT
« CAVALCADE D'AMOUR »
Très prochainement doit sortir en,
double exclusivité au « Marivaux »
et au « Colisée », 1© dernier ûlm
de Raymond Bernard : Cavalcade
a amour. Cette production, qui sera
une des plus importantes de cette
, réunit une extraordinaire
distribution où l'on retrouve les
noms de Michel Simon. Simone Si
mon, Claude Dauphin, Janine Dar-
oey, Blanchette Bruuoy, Saturnin
Fabre, DorvUle eit de Corinne Lu-
chaire.
Cavalcade d'amour, dont l'action
se situe à trois époques différentes,
ne manquera pas d'Intéresser les
amateurs de films de qualité et plai
ra, à tous par l'originalité de son
scénario. .
ÇtNgmONB
le PëllilTouniai
Famille
sans souci
V. or. et sous-titres français
avec Paulette Goddard
et Douglas Falrbanbs Junior
AU rire dans {e plus
dynamique des films
et toutes les ' actualités
de dernière beure
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllll
MOTS
CROISÉS
Problème Lemoine
du 9 janvier
M 2 3 4 5 6 7 m
"
n
HORIZONTALEMENT. — 1. (Ma
rais) Vaste plaine en Italie. — 2.
Affaiblie. — 3. Cacher ce qu'un au
tre a volé. — 4. En outre. Note.
5. Abréviation religieuse. Préfixe. —
6. Gais. — 7. Tumeur molle.
VERTICALEMENT. — 1. Grande
capitale. — 2. Oublier. — 3. Mariage.
Terminaison d'infinitif. —r 4. En
Afrique. — 5. Rivière d'Alsace. Af
firmation. — 6. N'avoues pas. Note,
— 7. Oiseaux. '
Solutino du problème
■■■'■ Lemoine du 8 janvier
HORIZONTALEMENT. — 1, Mar
ge. — 2. Agir. Aa. — 3.,Rigueur. —
4. Climats. — 5. Hideur. —6. Eté,
Ut. — 7. Résilie. 1
VERTICALEMENT. — 1. Mar
cher. — 2. Agilité. — 3. Rigides. —
4. Grume. — d. Eau, -» P, Autrui,
— 7, Bars, Té,
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