Observations adressées à Mr Rollin ,... sur son Traité de la manière d'enseigner et d'étudier les belles-lettres, par M. Gibert,...

La Préface explique les raisons qui ont porté à publier ces observations; montre l'utilité des Critiques; remarque les mesures qu'il faut y garder; les concilie avec l'amour de la paix; établit que le Public est un juge intégre et respectable pour tous ceux qui écrivent; qu'il prend toujours le temps de s'instruire, et que tôt ou tard il rend aux Auteurs la justice qui leur est dûë.

.......... Page(s) .......... 1

Cet Article donne l'idée du goût; explique son usage; en donne la véritable regle; en rejette une contraire donnée par Mr. Rollin, par lui attribuée sans fondément a Ciceron, qui renverseroit tout son Ouvrage. Ce même Article fait connoitre les sources et les suites de son erreurs resout quelques objections? expose ses contrarietes et d'autres méprises; rétablit le sensde quelques Auteurs; en refute d'autres.

.......... Page(s) .......... 25

On établit que pour les jeunes gens, il faut a vec un corps de préceptes joindre des exemples très court s_, l'explication des Auteurs et l'usage. Que les personnes avancées se perfectionnent en lisant et en écoutant les pieces d'Eloquence: mais que c'est une illusion de proposer des recueils de longs exemples, qui font très peu de chose pour les personnes avancées, et toujours trop longs pour de jeunes gens, a qui ils font inutiles, sur tout sans principes, ou avec des principes erronez, mal appliquez, sans suite. Que Quintilien n'a jamais autorisé cette troisiéme methode pour personne; qu'il ne propose point la seconde aux enfans dans Jonsecond Livre; qu il la propose aux personnes instruites dans son dixiéme. Grands recueils de longs et beaux exemples, même avec de bons principes et bien appliquez; quelle idée en ont eu les meilleurs Maitres, anciens et modernes.

.......... Page(s) .......... 65

Maniére de donner les préceptes aux jeunes gens; qu'il faut le faire en slyle simple et fort succinct; on le démontre par des experiences, par des principes, par l'autorité des M ai très, même de Mr. Rollin, et par les autres arts. Ce que Quintilien du de contraire, détruit par lui-même; variations de Mr. Rollin. il employe le nom de Mr. Hersan et abandonne sa methode; idée qu il a des autres Professeurs; Rhétorique de Cleanthe, qui n'apprenoit qu'à ne point parler; Difference des Rhétoriques ordinaires.

.......... Page(s) .......... 92

Matieres de composition; manière de les donner; défaut de celles de Air. Rollin; il y en a de plus simples. il propose les siennes ou sans principes ou avec des principes peuseurs. Examen des explications qu'il donne sur un discours. Utilité des analyses. Maniere de les faire. Idée de Air. Rollin sur les Traductions, combattue d'avance par les Anciens. Précaution oratoires, matière non expliquée par principes.

.......... Page(s) .......... 122

De l'Amplification; son importance; sa nature, sa force. La place quelle doit avoir. Mr. Rollin ne la fait consister que dans l'étenduë de la preuve. Elle en est totalement distinguée; ce qui se prouve, et par les Maîtres, et par les exemples, et par principes. La doctrine contraire de Mr. Rollin combien nuisible a l'Eloquence; elle tombe d'elle-même, aussi bien que ce qu'il ait sur l'arrangement des preuves. Il le confond avec l'ordre au on garde dans l'Amplification. Examen, à ce sujet, d'un Discours qu'il propose.

.......... Page(s) .......... 153

Des Passions et des Moeurs. Maniere d'exciter les unes, et d'exprimer les autres. Celles-ci se répandent par tout, les autres n'ont que certaines places. Il importe de les bien placer. Quintilien d'un côté conforme à Ciceron, contraire d'un autre et se détruit. Les passions n'ont pas lieu dans les récits, s'ils ne sont interrompus. Exemple important dont Mr. Rollin manque de profiter. Ses méprises sur cet exemple, fur l'entrevue de Didon et d'Enée aux Enfers, fur un Discours du premier Livre de l'Eneide, sur les moeurs, sur le Discours de Flavien à Theodose.

.......... Page(s) .......... 187

Voyez la fin de l'art. 10.

Qu'il ne convient point qu'un Maître expliquant un Auteur, se livre sur les moindres choses à des mouvemens d'admiration. Combien cela est contraire au bon gout. Combien les mauvais rai- sonnemens y sont contraires. Ainsi, quoiqu'on avouë à Mr. Rollin, qu'il faut apprendre le Grec, on ne goûte ni ses preuves, ni une érudition qu'il repand sur ce point hors de lieu; sa pensée sur un vers d'Homere.

.......... Page(s) .......... 222

Que Mr. Rollin avertit de prendre garde aux défauts de Air. Dubois de l'Académie Françoise dans sa Préface sur les Sermons de S. Augustin, et ne les évite pas lui-même, quoiqu'on les lui eût marquez. Il avance sur la Rhétorique des propositions insoutenables, des principes mal conçus, de mauvais raisonnemens; il fait une application irreguliere de deux ou trots passages importais; il ne prend pas fur deux endroits le sen s de S. August in, ni sur un autre, celui de S. Jerôme. Après cela il donne les idées et les preuves de Air. Dubois sur le style orné et sur l'usage de l'imagination; mêmes confusions, mêmes contradictions.

.......... Page(s) .......... 246

Examen d'un endroit de Ciceron et de quelques bienséances. Idée de Seneque. Jugement qu'en porte Mr. Rollin. Usage qu'il en fait contre se s propres principes et contre ceux de Quintilien. Il en adopte une fausse maxime contre quelques ornemens,dans lesquels il donne pourtant avec lui tête baisée. Ce que c'est que parler à l'imagination; ce que c'est qu'ébloüir, ce que c'est aussi que convaincre. Que fait Mr. Rollin? Pensées de Se ne que comment mises en usage?

.......... Page(s) .......... 277

Des trois genres d'Eloquence; que Mr. Rollin les établit d'abord très bien, et détruit ensuite par de grandes contrarietez. Il les attribue tous les trois à Demofsthene; et puis il lui ôte l'un des trois, même deux. Il fait une division irreguliere des styles; il n'en donne que deux pour trois, et place cette division où elle ne se trouve pas. Il ne rend pas le fen s de divers passages de Ciceron, ce qui est dit du style temperé. Il le prend pour le sublime, et ce qui est dit du susublime pour le tempere. il paroit clairement bannir ce dernier presque de tous les bons Ouvrages, lequel pourtant entre presque dans tous, et domine dans son Traité.

.......... Page(s) .......... 302

De l'Atticisme; ce qu'on en peut connoitre; ses diverses parties; les unes regardent la Grammaire, et les autres la Rhétorique. Dispute sur les dernieres du temps de Ciceron et du temps de Quintilien. L'Atticisme ne consiste point proprement dans la douceur, ni principalement dans le style simple, mais également dans tous les trois. Ciceron et Quintilien parfaitement d'accord entre eux, et non avec Mr. Rollin. En quel endroit est la délicatesse dans le Discours pour Ligarius. Passages de Quintilien et d'Aristote sur les Passions, expliquez par ces Auteurs mêmes.

.......... Page(s) .......... 356

Voyerz ci-devant art. 6.

Monsieur Rollin donne pour excellens guides du bon gout deux ouvrages pleins d erreurs de faux principes. On les expose aux yeux des Lecteurs, et on l'invite, comme de raison, à les justifier. Demosthene, Isocrate, Longiny font maltraitez! L'un de ces deux Ouvrages attribué à feu Mr. de Fenelon Archevêque de Cambrai, n'est pas de lui.

.......... Page(s) .......... 405

De la Poésie. Le peu d'ordre que Mr. Rollin garde sur cette matiere; combien il en dit peu de chose. A peine dit-il les noms de ses especes. Il rappelle l'Epigramme au Poème Epique. Il n' indique point les guides qu'il auroit dû indiquer, par exemple le P. le Bossu. Que Platon ne vaut pas mieux qu'Homere, sur tout pour les moeurs; et qu'il ne faut pas compter sur ce qu'il chasse Homere de sa République, ni sur ce qu'il dit contre Pericles, qui étoit un grand homme, sur lequel Platon se contredit lui-même, et est encore contredit par Thucydide.

.......... Page(s) .......... 426

Du slyle du Barreau. Que Mr. Rollin ne remplit point l'esperance qu'il donne qu'il en va parler, Que dès qu'il est certain que l'Orateur parfait doit avoir les trois styles, en vain demande-t-on lequel convient au Barreau ou à la Chaire. En tout cas, la réponse est aisée. Et néanmoins le genre judiciaire doit être moins orné que le deliberatif, et celui-ci doit l'être moins que le Théorique. Les philippiques de Demosthene ne font pas dans le genre judiciaire. Illusions sur la comparaison de Ciceron et de Demosthene. Partie de ce qu'Hermogene et Denys d Halicarnasse ont dit du dernier. Quelques belles que soient ses Harangues, combien l'action les relevoit.

.......... Page(s) .......... 445

Fin de la Table.