Titre : Nouvelles de la république des lettres et des arts
Éditeur : Ruault (Paris)
Date d'édition : 1782-02-06
Contributeur : Pahin de La Blancherie (1752-1811). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328265635
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 février 1782 06 février 1782
Description : 1782/02/06 (N6). 1782/02/06 (N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63610427
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, Rés. Z-1156
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N.o VI. 1782. 41
NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE
DES LETTRES ET DES ARTS.
PARIS, le MERCREDI 6 FÉVRIER*
NAVIGATION.
ANGLET ERRE. On fait combien il est impor-
tant pour le bien du Commerce maritime , &
pour le progrès de la Navigation, de décou-
vrir les moyens de trouver en pleine mer , le
degré de longitude où l'on est. On fait encore
qu'a. l'exception de la méthode qui ensei-
gne à obtenir la longitude, par la déclinai-
ion de la boussole le problème des longi-
tudes , se réduit à la question suivante :
cc Connoissant l'heure qu'il est, sur le Na-
vire , trouver quelle heure on doit comp-
ter à un lieu dont la longitude est bien
connue. »
Philippe III qui monta sur le thrône d'Es-
pagne, en 1598, fut le premier, qui pro
posa un prix en faveur de celui qui par-
viendroit à résoudre ce problême.
Peu de temps après, les Hollandois fui-
virent son exemple. Le Parlement d'Angle-
terre passa en 1714 , un acte, par lequel
il accordoit une récompense de 2.0,000 livres
sterlings, faisant 469,568 livres, argent de
France , pour celui qui viendroit à bout
de conduire un Vaisseau des côtes d'Angle-
terre , à quelque Port des Indes occiden-
tales , & d'indiquer la longitude , à moins
d'un demi degré d'erreur. M. le Duc
d'Orléans, Régent de France, proposa sur
le même fujec, un prix de 100,000 livres,
par une lettre du 15 Mars 1715, écrite à
M. Bignon, & qui est au Secrétariat de l'A-
cadémie Royale des Sciences. La munificence
des principaux Etats de l'Europe , le zèle
des Savants 8c l'émulation des Artistes, ont
produit fueceffivement des découvertes uti-
1^» sir r-ï 1. 1 1 - - -
LI::;:', (,;<.. ic.iU4ULM d. la solution du problême
des longitudes.
On avo;t imaginé, au commencement du
dernier siécle , de tirer quelques secours de
l'Horlogerie. On avoit senti qu'en transpor-
tant une montre assez bien réglée, pour que
dans le cours d'un Voyage de cinq ou six mois,
elle ne variât pas de deux minutes d'heures,
on n'auroit jamais plus d'un demi degré d'er-
reur. En effet, les 24 heures du jour ré-
pondant aux ,60 degrés de l'équateur, sur
lequel se comptent les longitudes , ce qui
donne une heure pour quinze degrés, &
quatre minutes d'heure r pour un degré ;
il ne feroit question que' de mettre la mon.
tre dans le Port , à l'heure vraie , au temps
de l'embarquement; elle indiqueroit à cha-
que instant, l'heure vraie qu'il feroit au lieu
du départ, dont la longitude feroit connue,
comparant cette heure avec l'heure obtenue
par l'observation , faite en pleine mer , on
viendroit à bout de connoître la longitude
du Navire , car autant de fois quatre mi -
nutes, que l'heure indiquée par la montre,
avanceroit ou retarderoit , à l'égard de
l'heure observée , on compteroit que le Na-
vire auroit fait autant de degrés en longi-
tucie, vers l'oust ou vers l'est.
Gemma-Frifius, Métius & d'autres Savans - )
penserent que c'étoit le meilleur moyen
d'obtenir facilement, la longitude. On cons-
truisit des Chronomètres, mais ces machi-
nes trop imparfaites , parce qu'alors l'Hor-
logerie étoit encore bien loin de sa per-
feélion, ne purent être d'aucun secours.
Le premier que les prix proposés en France
& en Angleterre engagèrent à faire des
tentatives, fut un Anglois nommé Henri-Sully,
qui vint s'établir à Paris, où il passa presque
le reste de ses jours, occupé continuelle-
ment, à corriger les défauts des Chrono-
mètres. Il mourut à Bordeaux , en 1728 ,
dans un voyage qu'il y fit, pour y éprou-
ver ses montres marines. C'eit à lui qu'on
est redevable des progrès que l'horlogerie
a faits en France ; car le fameux Julien
1 F
NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE
DES LETTRES ET DES ARTS.
PARIS, le MERCREDI 6 FÉVRIER*
NAVIGATION.
ANGLET ERRE. On fait combien il est impor-
tant pour le bien du Commerce maritime , &
pour le progrès de la Navigation, de décou-
vrir les moyens de trouver en pleine mer , le
degré de longitude où l'on est. On fait encore
qu'a. l'exception de la méthode qui ensei-
gne à obtenir la longitude, par la déclinai-
ion de la boussole le problème des longi-
tudes , se réduit à la question suivante :
cc Connoissant l'heure qu'il est, sur le Na-
vire , trouver quelle heure on doit comp-
ter à un lieu dont la longitude est bien
connue. »
Philippe III qui monta sur le thrône d'Es-
pagne, en 1598, fut le premier, qui pro
posa un prix en faveur de celui qui par-
viendroit à résoudre ce problême.
Peu de temps après, les Hollandois fui-
virent son exemple. Le Parlement d'Angle-
terre passa en 1714 , un acte, par lequel
il accordoit une récompense de 2.0,000 livres
sterlings, faisant 469,568 livres, argent de
France , pour celui qui viendroit à bout
de conduire un Vaisseau des côtes d'Angle-
terre , à quelque Port des Indes occiden-
tales , & d'indiquer la longitude , à moins
d'un demi degré d'erreur. M. le Duc
d'Orléans, Régent de France, proposa sur
le même fujec, un prix de 100,000 livres,
par une lettre du 15 Mars 1715, écrite à
M. Bignon, & qui est au Secrétariat de l'A-
cadémie Royale des Sciences. La munificence
des principaux Etats de l'Europe , le zèle
des Savants 8c l'émulation des Artistes, ont
produit fueceffivement des découvertes uti-
1^» sir r-ï 1. 1 1 - - -
LI::;:', (,;<.. ic.iU4ULM d. la solution du problême
des longitudes.
On avo;t imaginé, au commencement du
dernier siécle , de tirer quelques secours de
l'Horlogerie. On avoit senti qu'en transpor-
tant une montre assez bien réglée, pour que
dans le cours d'un Voyage de cinq ou six mois,
elle ne variât pas de deux minutes d'heures,
on n'auroit jamais plus d'un demi degré d'er-
reur. En effet, les 24 heures du jour ré-
pondant aux ,60 degrés de l'équateur, sur
lequel se comptent les longitudes , ce qui
donne une heure pour quinze degrés, &
quatre minutes d'heure r pour un degré ;
il ne feroit question que' de mettre la mon.
tre dans le Port , à l'heure vraie , au temps
de l'embarquement; elle indiqueroit à cha-
que instant, l'heure vraie qu'il feroit au lieu
du départ, dont la longitude feroit connue,
comparant cette heure avec l'heure obtenue
par l'observation , faite en pleine mer , on
viendroit à bout de connoître la longitude
du Navire , car autant de fois quatre mi -
nutes, que l'heure indiquée par la montre,
avanceroit ou retarderoit , à l'égard de
l'heure observée , on compteroit que le Na-
vire auroit fait autant de degrés en longi-
tucie, vers l'oust ou vers l'est.
Gemma-Frifius, Métius & d'autres Savans - )
penserent que c'étoit le meilleur moyen
d'obtenir facilement, la longitude. On cons-
truisit des Chronomètres, mais ces machi-
nes trop imparfaites , parce qu'alors l'Hor-
logerie étoit encore bien loin de sa per-
feélion, ne purent être d'aucun secours.
Le premier que les prix proposés en France
& en Angleterre engagèrent à faire des
tentatives, fut un Anglois nommé Henri-Sully,
qui vint s'établir à Paris, où il passa presque
le reste de ses jours, occupé continuelle-
ment, à corriger les défauts des Chrono-
mètres. Il mourut à Bordeaux , en 1728 ,
dans un voyage qu'il y fit, pour y éprou-
ver ses montres marines. C'eit à lui qu'on
est redevable des progrès que l'horlogerie
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1 F
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