Presse et revues
18 pages
Titre : Nouvelles de la république des lettres et des arts
Éditeur : Ruault (Paris)
Date d'édition : 1782-01-02
Contributeur : Pahin de La Blancherie (1752-1811). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328265635
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1347 Nombre total de vues : 1347
Description : 02 janvier 1782 02 janvier 1782
Description : 1782/01/02 (N1). 1782/01/02 (N1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6361037x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, Rés. Z-1156
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N'O. I. 1782. i
NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE
DES LETTRES ET DES ARTS.
PARIS, le Mercredi 2 Janvier 1782.
MM. les Soufcriptexrs, dont r abonnement est expiré, font prié de faire savoir s'ils n'ont pas l'intention d.le continuer
Jinôn on prendra leur silence pour un engagement de souscription. La réimprejjion des adreJJes, ne fera faite que si ur
Çuiniair.e ; on fera affuré par ce moyen, que l'envoi n'aun fjufiert aucune interruption, foit qu'est ait ouhliê, foit qu'on
ti'ait pas hé d portée d'envoyer renovlIeller. On a déjà dit que MM. les Protecteurs 6* A (Toc és. ref iivent cette feuilled4
droit, ainsi yittes psrfonnes qui fournirent, habituellement des détails utiles, de leur Comfponiance p irticuliire.
POPULATION.
ANGLETERRE. Nous avons rendu compte
"■ d e l'effet qu'a produit l'ouvrage du Docteur
fraies, sur la population de ce Royaume;
ouvrage où il prétend prouver, contre le
Dodleur Price, que cette population est
augmentée ; il ne fera pas inutile sans doute,
de présenter ici, le nouveau tableau de cette
population, que ce dernier vient de donner
dans son eûai sur la population d'Angleterre
récemment publié (*), avec des additions
confidérabl*s ; cet essai a été attaqué dans le
temps , par M.. Eden & -plufi-eurs autres Ecri-
vains L'Auteur en le réimprimant y réfute
les objections de ses adversaires. Voici les
vérités qu'on doit regarder comme démontrées
d'après ce politique célèbre.
1°. Dans l'espace de ao années, le nom-
bre des maisons a augmenté , à Londres, de
100,00 liv., augmentation qu'il faut attribuer
au luxe, parce que le particulier le moins
aisé, a voulu jouir seul de sa maison; mais
loin que le nombre des habitants de Londres
foit augmenté, il est au contraire diminué,
car il est prouvé par des registres authenti-
ques, que- la diminution de la classe inférieure
du peuple à Londres & dans le Middlésex, a
été en raison diredte, ou de pair avec l'aug-
mentation des maisons. Le nombre annuel des
morts, comme le démontrent les tables de
(*) An Essay on the population of En-
gland, &c. ou Essai sur la population de l'An-
gleterre, depuis la révolution jusqu'au temps
présent, avec un appendice contenant des
remarques sur l'exposé que M. Eden a donné
dans ses lettres, au Lord Carlisle , de la
1 -
population au Koyaume &c. par Richard
cri ce. Londres. Cadell.. » &c. par Richard
mortalité, a de même diminué, de forte
qu'aujourd'hui, il y en a près de 6000 dé
moins par an, qu'il n'y en avoit il y a 50 ans
à Londres. N
20. Le nombre des habitants de Londres ,
n'est point d'un million, comme on le croit.
Le Docteur Price , prétend avoir établi dans
son Ji ffai sur l'état de Londres & sa population ,
dans son Traité des paiements reversibles, que ce
nombre ne se monte pas même à 651,000; it
aj oute qu'il est reconnu qu'en comptant six
têtes par maison, ce qui est beaucoup trop,
il ne moaroit en 1777, dans tout le Mid-
dlesex, qu'à 545,430.
D. L'état des maisons en Angleterre &
dans le pays de Galles, a été porté en 1777,
à 952,734; qu'on en suppose un million , &
en mettant cinq personnes par maison , ce
qui est trop fort ; il n'y a donc pas 5,000,000
d'hommes en Angleterre ; & elle veut lutter
contre un Royaume qui a plus de 15,000,000
d'habitans, suivant les calculs même du Doc-
teur Price.
40. A l'époque de la révolution) le nom-
bre des maisons , en Angleterre Se dans le
pays de Galles, étoit de 1,319,215 maisons.
Il n'y en a pas un million aujourd'hui il est
donc évident que l'Angleterre a perdu un
quart de ses habitants. Cette même diminu-
tion de maisons avoit déjà été remarquée par
l'ancien Ministre Grnvrille , dans un ex-
cellent ouvrage, intitulé: Considérations sur
le Commerce & les Finances du Royaume. Il ob-
servoit que depuis 1759 jusqu'en 1761 , le
nombre des maisons étoit diminué de 5,790.
Cependant le Dofteur Price , convient que
le nombre en est augmenté dans les Villes à
Manufactures ; il indique les causes de cette
.dépopulation ; accroiuement de la Marine oc
1 des armées de terres ; recrues que l'on fait
A
NOUVELLES DE LA RÉPUBLIQUE
DES LETTRES ET DES ARTS.
PARIS, le Mercredi 2 Janvier 1782.
MM. les Soufcriptexrs, dont r abonnement est expiré, font prié de faire savoir s'ils n'ont pas l'intention d.le continuer
Jinôn on prendra leur silence pour un engagement de souscription. La réimprejjion des adreJJes, ne fera faite que si ur
Çuiniair.e ; on fera affuré par ce moyen, que l'envoi n'aun fjufiert aucune interruption, foit qu'est ait ouhliê, foit qu'on
ti'ait pas hé d portée d'envoyer renovlIeller. On a déjà dit que MM. les Protecteurs 6* A (Toc és. ref iivent cette feuilled4
droit, ainsi yittes psrfonnes qui fournirent, habituellement des détails utiles, de leur Comfponiance p irticuliire.
POPULATION.
ANGLETERRE. Nous avons rendu compte
"■ d e l'effet qu'a produit l'ouvrage du Docteur
fraies, sur la population de ce Royaume;
ouvrage où il prétend prouver, contre le
Dodleur Price, que cette population est
augmentée ; il ne fera pas inutile sans doute,
de présenter ici, le nouveau tableau de cette
population, que ce dernier vient de donner
dans son eûai sur la population d'Angleterre
récemment publié (*), avec des additions
confidérabl*s ; cet essai a été attaqué dans le
temps , par M.. Eden & -plufi-eurs autres Ecri-
vains L'Auteur en le réimprimant y réfute
les objections de ses adversaires. Voici les
vérités qu'on doit regarder comme démontrées
d'après ce politique célèbre.
1°. Dans l'espace de ao années, le nom-
bre des maisons a augmenté , à Londres, de
100,00 liv., augmentation qu'il faut attribuer
au luxe, parce que le particulier le moins
aisé, a voulu jouir seul de sa maison; mais
loin que le nombre des habitants de Londres
foit augmenté, il est au contraire diminué,
car il est prouvé par des registres authenti-
ques, que- la diminution de la classe inférieure
du peuple à Londres & dans le Middlésex, a
été en raison diredte, ou de pair avec l'aug-
mentation des maisons. Le nombre annuel des
morts, comme le démontrent les tables de
(*) An Essay on the population of En-
gland, &c. ou Essai sur la population de l'An-
gleterre, depuis la révolution jusqu'au temps
présent, avec un appendice contenant des
remarques sur l'exposé que M. Eden a donné
dans ses lettres, au Lord Carlisle , de la
1 -
population au Koyaume &c. par Richard
cri ce. Londres. Cadell.. » &c. par Richard
mortalité, a de même diminué, de forte
qu'aujourd'hui, il y en a près de 6000 dé
moins par an, qu'il n'y en avoit il y a 50 ans
à Londres. N
20. Le nombre des habitants de Londres ,
n'est point d'un million, comme on le croit.
Le Docteur Price , prétend avoir établi dans
son Ji ffai sur l'état de Londres & sa population ,
dans son Traité des paiements reversibles, que ce
nombre ne se monte pas même à 651,000; it
aj oute qu'il est reconnu qu'en comptant six
têtes par maison, ce qui est beaucoup trop,
il ne moaroit en 1777, dans tout le Mid-
dlesex, qu'à 545,430.
D. L'état des maisons en Angleterre &
dans le pays de Galles, a été porté en 1777,
à 952,734; qu'on en suppose un million , &
en mettant cinq personnes par maison , ce
qui est trop fort ; il n'y a donc pas 5,000,000
d'hommes en Angleterre ; & elle veut lutter
contre un Royaume qui a plus de 15,000,000
d'habitans, suivant les calculs même du Doc-
teur Price.
40. A l'époque de la révolution) le nom-
bre des maisons , en Angleterre Se dans le
pays de Galles, étoit de 1,319,215 maisons.
Il n'y en a pas un million aujourd'hui il est
donc évident que l'Angleterre a perdu un
quart de ses habitants. Cette même diminu-
tion de maisons avoit déjà été remarquée par
l'ancien Ministre Grnvrille , dans un ex-
cellent ouvrage, intitulé: Considérations sur
le Commerce & les Finances du Royaume. Il ob-
servoit que depuis 1759 jusqu'en 1761 , le
nombre des maisons étoit diminué de 5,790.
Cependant le Dofteur Price , convient que
le nombre en est augmenté dans les Villes à
Manufactures ; il indique les causes de cette
.dépopulation ; accroiuement de la Marine oc
1 des armées de terres ; recrues que l'on fait
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