Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1890-05-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mai 1890 18 mai 1890
Description : 1890/05/18 (A5,N413). 1890/05/18 (A5,N413).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63588632
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/10/2012
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̃ PARAISSANT LES MARDI ET SAM' EDI - - -V
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
,"AL ">..,:: S Ir. 6 fr. îm
FBANCE ET ETRANGER.. Port en BUS.
REDACTION ET ADMINISTRATION
, 5, RUE CHARLES-QUINT, 5 ,'.;'
, Les Manuscrits non insérés ne seront pas rendus. -,>.
Toute nnmmqninaiinn doit être adressée à l'Administration
INSERTIONS .',
of
Légales, 0,18 - Diverses,'0,80 BécJames, 1 fr.
Le MIQ1Ï B'attàtétyeclUC0NE AGENCE
'",-
kiximij LE 17 MAI 1890
LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
M. À. Millerand publie dans la France, au
sujet de la loi sur la presse qui va être sous
peu discutée à la Chambre, l'excellent ar-
ticle suivant :
Au commencement de son ordre du
jour, la Chambre a inscrit la discussion
de la loi sur la presse. C'est le projet
sorti des délibérations du Sénat qui va
faire les frais de ces débats.
On sait quel il est. A défaut d'autre
mérite, la netteté du moins ne lui man-
que pas. C'est la mort, sans phrase, de
la liberté de la presse. J'entends qu'on
proteste. Jamais MM. Challemel-Lacour,
Tolain et autres libéraux n'ont nourri
de si noirs desseins. Un simple change-
ment à quelques articles de la loi de
1881. Trois juges correctionnels substi-
tués à douze jurés : voilà-t-il pas de
quoi s'indigner !
Eh ! oui, voilà de quoi émouvoir tous
ceux qui se refusent à se laisser payer
de mots. Le tribunal correctionnel, mal-
tre de juger les prétendues diffamations
':: on injures dirigées contre des fonction- :
':
: ë
^aâs l'alternative dedisparattreou de
,.' garder le silence. En vain voudra-t-elle
lutter. La prison et l'amend. auront vite
raison de ses résistances.
Toute la question est de savoir s'il est
de l'intérêt du publie qu'il existe une
presse d'opposition. Le parti républicain
jusqu'ici l'avait cru, aurait-il changé
d'avis ? Noua espérons que non.
L'accueil fait par les bureaux de la
Chambre à l'ukase sénatorial est fait
d'ailleurs pour nous rassurer. La com-
mission qu'ils ont nommée a réglé son
sort dans les vingt-quatre heures. Le
rapport de notre ami Felletan lui a ser-
vi d'oraison funèbre.
Mais il reste à traverser l'épreuve de
la discussion publique. Les rares parti-
sans déclarés que le projet compte par-
mi les républicains de la Chambre fon-
dent sur ces débats de grandes espé-
rances. Us comptent que l'appui du gou-
vernement leur ramènera l'appoint de
voix nécessaire pour enlever la vic-
toire.
il est à croire que cette espérance n'est
qu'une illusion de plus. Sans doute M.
Reinach va sonner toutes ses fanfares.
Mais M. de Freycinet est, révérence
parler, un vieux cheval de trompette. Il
en a entendu bien d'autres, Quant à M.
Falliôres, c'est un homme pacifique que
ne sont pas faites pour séduire les ba-
tailles inutiles.
Avant de se jeter dans cette aventure,
sans doute ils réfléchiront. Que s'ils ne
s'abstiennent pas, nous verrions avec
quelque surprise qu'ils s'engageassent à
fond sur un terrain où les fondrières ne
manquent pas.
Aussi bien c'est affaire à eux de dé-
mêler leur intérêt, de comprendre leur
devoir et d'agir en conséquence. Quel
que soit le parti auquel le gouvernement
s'arrête, la majorité républicaine ne mo-
difiera pas ses résolutions.
Elle ne saurait l'oublier; même réduit
aux délits d'injares, le projet a été déjà
jrejjop^ la ÇJwpyfre ^éoédente.
jjurMMëon correettonnelle la
sance du délit de diffamation on seule*
ment du délit d'injures contre les fonc-
tionnaires. Au fond, la seule question
politique qui se pose est celle-ei : Le par-
ti républicain veut-il revenir en arrière
de la loi de 1881 ? Entend-t-il faire son
meâ-culpa de l'œuvre libérale qu'il a réa-
lisée depuis dix ans.
La Chambre sortie des élections de
1889 n'a encore marqué ses intentions
par le vote d'aucune loi importante. L'a-
doption du projet sénatorial contre la li*
berté de la presse serait le premier pas
dans la voie de la réaction. La Chambre
ne le fera pas.
MM
LI QUESTION DES ÉTRANGERS
Dans le dernier conseil des mioistres, on
s'est occupé des proposions actuellement
soumises à la Chambre au sujet des étran-
gers résidant en France. Les ministres, pa-
rait-il, ont constaté que partout sauf peut-
être en Suisse, les étrangers ne sont soumis
à aucune espèce de taxe. Dans une prochai-
ne réunion, le conseil doit examiner si les
traités ne contiennent pas des clauses inter
disant l'adoption de propositions du genre
de celles qui sont soumises à la Chambre.
Cette derniére objection a été déjà soule-
vée lors de la discussion de plusieurs pro-
jets similaires dans la précédente législa-
ture. Elle est exate, mais pour deux ans en-
core. Les traités qui nous lient aux autres
nations vont expirer ; lorsqu'on.discutera de
nouvelles conventions, qui empêchera d'y
parler de cette question des étrangers dont
il n'est pas dit un mot dans les conventions
actuellement existantes ?
La proposition de loi présentée par M.
Lalou, directeur de la France et député de
Dunkerque, s'explique très clairement à ce
sujet. L'article 2 dit :« Tout étranger se fi-
xant en France sera soumis à une taxe de
séjour de vingt-quatre francs par an et par
tête. Cette taxe ne sera, appliquée qu'à par-
tir du iM janvier 1892, lorsque les traités de
commerce qui nous lient avec les autres
nations seront arrivés à expiration. >
L'article 3 de la même proposition porte
que les étrangers de M à 45 ans seront sou-
mis àla taxe militaire indiquée au paragra-
-*»« * (fit ':i; :..,r.,.- :"b'!"';'P. *,.x..whl:'
:,: :' "'i:,.;,'-;: i' :: '(':":"Y'' ."r'
1889iirlâltlJr;de' Yarmèe, laquelle
taxe, après l'expiration des traités, sera su-
rélevée et réglée dans les mêmes conditions
que la taxe de séjour.
Quand à l'objection d'après laquelle il
n'existerait, dans les autres pays, aucune
espèce de taxe de séjour sur les étrangers,
Il est aisé de la détruire. En Allemagne, par
exemple, s'il n'est pas de taxe réelle de sé-
joûr, il en existe d'autres appliquées à cer-
taines catégories d'industriels, de commer
çants, d'ouvriers, cemme la taxe de 48 à 384
marcks (60 à 480 francs) sur les marchands
ambulants étrangers. Et nous laissons de
côté, l'Allemagne, les règlements de police
y sont d'une dureté telle qu'une simple
taxe serait de beaucoup préférable.
En Angleterre si la taxe n'existe pas enco-
re, du moins est-elle, en ce moment, sé-
rieusement discutée. En Hollande, en Por-
tugal, en Autriche et dans d'autres pays,
les étrangers sont soumis à'des formalités
nombreuses et coûteuses. Aux Etats Unis,
le pays par excellence de la liberté, tout
étranger débarquant pour la première fois
en Amérique est soumis à une taxe d'un
dollar (5 francs).
Nous pourrions multiplier les exemples;
nous nous arrétons-là aujourd'hui. Aussi
bien la question n'est pas près d'être résolue
et nous aurons souvent l'occasion d'y reve-
nir.
MA NOUVELLE ATTITUDE
L'un de mes collaborateurs a reçu, il
y a quelques jours, de M. Batail, rédac-
teur au Moniteur, à l'Anti-Juif et au
Tirailleur la lettre suivante :
Mon Cher Confrère,
A près le changement de ligne de conduite
du Patriote, je ne crois pas devoir continuer
la publication, dans ce journal, de Mademoi- -
selle Roméo.
Veuillez faire part de ma décision à Vidal
et lui dire en même temps que nous som-
mes tous très surpris de l'attitude qu'il a
cru devoir prendre.
Bien cordialement.
P. BATAIL.
Je n'insisterai pas sur l'honnêteté du
procédé, je croyais qu'on pouvait se fier
à la parole de M. Batail et c'est ce qui
m'avait fait repousser l'engagement par
écrit qu'il m'avait.proposé; je me suis
trompé, voilà tout. ',' .,:,
.;
que ce iàâ Batàl1 d oui
soit dit en passant, l'attitudependant la
dernière période électorale a été d'une
correction parfaite, ce qui l'autorise
sans doute à juger la mienne me re-
proche ce qu'il appelle ma nouvelle ligne
de conduite.
Eh quoi ! un plumitif bave sur tout
ce qui est d'origine juive, sans faire la
moindre exception, et on trouve éton-
nant qu'étant juif moi-même je ne cou-
vre pas de fleurs l'écrivain qui, hebdo-
madairement, me traîne régulièrement
dans la boue.
C'est là un véritable comble, et n'ao
déplaise à-M. Batail, je ne cesserai de
crier à M. de Redon :
« Ah ! vous dites que chaque fois que
vous vous trouvez en présence d'un juif,
quel qu'il soit, vous vous souvenez que
vous êtes chrétien. Eh bien, à mon tour,
je vous déclare que chaque fois que je
me trouvera en présence d'un, chrétien
de votre acabit, je mesouviendrai que je
suis juif ! »
VIDAL.
CHOSES S AUTRES
Le docteur, à un goutteux de sa clientèle :
Comment, vous mangez des truffes ?
Il le faut bien : je suis en grand deuil !
- Comment ! vous ne payez jamais vos
dettes ?
Jamais. C'est déjà bien joli de prendre
la pbine d'en faire ?
Taupin rencontre le vieux baron Finassot,
qui se prétend quelquefois un peu sourd.
Ah ! mon cher baron, vous ne pourriez
pas me prêter cinq francs T -
ptalt-it ? fait l'autre qui ne veut pas
entendre.
Je vous demande, reprend Taupin, ea -
réfléchissant qu'il n'en coûte pas plus de
demander davantage, si vous pourriez me
prêter cinq louis ?
Ah ! pardon ; la. première fois vous
m'avez dit cinq francs !
Oh I mon pauvre Calino, comme tu as
vieilli depuis ton mariage. !
Tu sais bien que lés années de cotnpa*
gne comptent double 1 ; -',
,.;.;;¡:;I":;.,:s;:''r'::;':.S-:-' --"¿_':1-'>:7=::"
LaitaudesurlesVins
Nous apprenons de source certaine
que la douane de Marseille vient de sai-
sir 200 fûts de vins impropres à la con-
sommation.
Ces fûts, sortant des caves d'un négo-
ciant en vins de notre ville, ont été ex-
pédiés à Marseille par l'entremise d'un
courtier inscrit.
Le Parquetest saisi de l'affaire, et nous
voulons bien croire qu'il agira énergi- .-
quement, en dépit des efforts tentés
pour enrayer, son action. Il y va de l'a-
venir de notre chère Algérie.
Du reste, nous nous proposons si
l'on nous y oblige de revenir sur cette
affaire et de mettre alors lee points sur
lesl.
Feuilleton du PATRIOTE ALGÉBIEN
LE MOBILE
tm
PASSAVANT
̃ i - - -
- Es-tu Ion, mon pauvre garçon!
Quoi, avec les infirmités dont tu es af-
fligé, tu veux partir, faire campagne 1
- Les autres partent bien, mère 1
- Mais les autres, mon cher eofant,
sont ingambes; bien portants 1 - -
Pas tous, Charles le vigneron est
bien faible ; il ne peut faire un pas sans
tousser horriblement.
- Il n'a pas de mère f
Benoit a son père et sa mére, et il
relève de maladie; Laurentest myope,
Pierre est boiteux comme moi, et il y
en a bien d'autres dans le 4* bataillon
des mobiles de la Marne qui sont infir.
més ; Bailly et Carie m'ont fait promet-
tre d'aller les rejoindre.
Promettre, promettre de pattirT
maisàmoi aussi tu avais promis de ne
'- pigoitiet le village ni la maiIoD,
t
̃ ̃ *
, ;
Sans doute ! mais alors la France
n'était pas envahie, et toutes mes affec-
tions comme tous mes devoirs me com-
mandaient de demeurer ici.
Mais je suis vieille, bien vieille, et
si tu pars, j'ai le pressentiment que tu
ne me retrouveras plus à ton retour.
si tu reviens!
Ne me parle pas ainsi, mère, tu
me brises le cœur f
Veux-tu que j'aille parler à ton
commandant ?
M. de Trégomain met la patrie au-
dessus de tout, comme le capitaine Lai-
frique et le lieutenant de Pétiourt, et
tous mes amis de la septième compagnie.
, Hélas ! tu as raison, et je ne puis
que les approuver.
Tu vois bien !
- Pars donc, mon Louis bien-aimé,
pars et lut ton devoir !
Merci, mère, j'étais bien sûr que
tu me comprendrais !
- Mais, n'iras-tu pas embrasser ta
Madeleine? *
Le jeune homme eut un tressaille-
ment.
- Si je la vois, elle fera comme toi,
et qui sait;..
Je te devine, tu faillirais ?
Peut-éjbre I.
Ah ! nhier OOOte j'étais jalouse
d'trtte! ,. ",
^-foHfjaîottsé'de Madeleine f
Oui, tu J'aimei mieux que moi.
- Je l'aime autrement.
Aujourd'hui, j'espère en elle, et.
N'insiste pas, mère. tu embras-
seras Madeleine pour moi et aussi la
Mionnette.
- fune veux pas les voir ?
Non, répondit le jeune homme
homme uoÏx ferme. ,",
- Alors, adieu, mon enfant !
- Non, pas adieu, mais au revoir,
chère mère I
Que Dieu te ramène, moi je te
bénis,, mon brave enfant ! :
Le jeune homme s'agenoùiAa, et sa
mère étendit les mains sur sa tête en
< murmurant une prière étouffée par les
sanglots.
Puis le fils et la mère s'étreignirent,
échangeant un dernier baiser, puis
encore un dernier, et le garçon sortit en
pressant le pas, pendant que la mère
demeurait toujours sur le seuil, le sui-
vant d'un regard obscurci par tes lar-
mes. ',-
Les deux acteurs de la petit? scène
que nous venons d'esquisser étaient deux
habitants de Passavant, petit village de
la Marne, à peu de distance de Vitry-le-
Français. - !
La femme était une pauvre fille de
militaire, élevée comme si elle avait dû
être une.bourgeoise, et qui .it épousé
tout simplement un paysan, travailleur,
propriétaire d'un petit feieiii 4&lie était
devenue paysanne à son tour, et, après
quelques froissement d'amour-propre,
avait fini par être heureuse avec son
homme.
Veuve depuis longtemps, elle avait
concentré tout son cœur, toute son-âme,
toute sa vie enfin sur l'enfant qui la
quittait pour une autre mère, la Patrie !
chagrin sans bornes, douleur incommen-
surable pour elle.
La ehère femme avait feint de se
résigner au nom de la Patrie, mai» au
fond elle était désespérée.
La Patrie, c'était son fils ! de l'autre
mère elle était jalouse ! Toutes les mè-
res ne -sont pas des Cornélie.
- Louis entrait dans sa vingt-troisième
année. Fi's unique de femme veuve, et
quelque peu boiteux par surcrôit, il avait
étéexempté du service militaire. ,
C'était un travailleur comme son père,
avec un fonds d'enthousiasme pour le
bienet desinstincts au-dessus de sa con-
dition.
Ses sentiments étaient élevés, son
cœur vaillant. Il était fort beau de visa-
ge et d'allures distinguées relativement,
malgré sa claudication. Tous ces avan-
tages l'avaient fait accepter pourjiancé
par une des plus jolies filles du pays, la
belle Madeleine, que l'on appelait Made-
leine la brune, à cause de sa chevelure
d un noir presque bleu, de ses sourcils
noirs et réguliers et de son teint mat,
preeqselNronzé. Ses vingtans t'épanouis-
saisot plein de lève. ,;,-,
Madeleine était couturière de village.
Orphelinej elle vivait avec sa grand'mè-
re infirme et sa petite sœur, fillette de
six ans, que l'on avait surnommée la ;
Mignonnette, ou, comme l'appelaient
volontiers les Autres enfante, la Mion-
nette.
La Mignonnette ! un gentil nom que
l'en £ aat méritait à loua égards, car elle
était mignonne eomme un chérubin,
avec de geacde ymx MMC couleur du
ciel un jour de primtemps et de beaux
cheveux blonds, fiUs et doux comme les
fils de la Vierge qui s'attachent aux bran-
ches des jeunes arbres ; avec de petites
fossettes aux joues et de petites quenot-
tes blanches comme celles d'un jeune
chien, et de petites oreilles si roses, ai
délicieusement ourlées qu'on eût dit de
.larges feuilles de rose.. Sa voix était un
charmant gazouillement d'oiseau, et son
sourire était si caressant qu'on ne pou-
vait la voir sans être tenté de la couvrir
de baisers. :.
Aussi tout le monde l'adorait à Passa-
vant, à commeceerpar Louis, dont l'en-
fant raffolait. Quant à Madeleine, s'il
lui avait fallu choisir entre son fiancé,
qu'elle aimait bien pourtant, et sa sœur,
elle n'eût pas hésité, elle serait partie
avec l'enfant.
Je suis sa mère, disait-elle, et uns
mère se doit à sa fille. La mienne m'a
donné l'exempte.
Le cœur gros, mais rélolu, Louis mfr
J. --- .uWUMJ U. ..,. -.'y.;"Im"; ', Il ,1ICII1' tU' OUV
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Il H - Il m * || >11 || «l H IH - .|| : IH .^B - ||^|| ||'; ; ||-' -^| Il H -^| SI B
̃ PARAISSANT LES MARDI ET SAM' EDI - - -V
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
,"AL ">..,:: S Ir. 6 fr. îm
FBANCE ET ETRANGER.. Port en BUS.
REDACTION ET ADMINISTRATION
, 5, RUE CHARLES-QUINT, 5 ,'.;'
, Les Manuscrits non insérés ne seront pas rendus. -,>.
Toute nnmmqninaiinn doit être adressée à l'Administration
INSERTIONS .',
of
Légales, 0,18 - Diverses,'0,80 BécJames, 1 fr.
Le MIQ1Ï B'attàtétyeclUC0NE AGENCE
'",-
kiximij LE 17 MAI 1890
LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
M. À. Millerand publie dans la France, au
sujet de la loi sur la presse qui va être sous
peu discutée à la Chambre, l'excellent ar-
ticle suivant :
Au commencement de son ordre du
jour, la Chambre a inscrit la discussion
de la loi sur la presse. C'est le projet
sorti des délibérations du Sénat qui va
faire les frais de ces débats.
On sait quel il est. A défaut d'autre
mérite, la netteté du moins ne lui man-
que pas. C'est la mort, sans phrase, de
la liberté de la presse. J'entends qu'on
proteste. Jamais MM. Challemel-Lacour,
Tolain et autres libéraux n'ont nourri
de si noirs desseins. Un simple change-
ment à quelques articles de la loi de
1881. Trois juges correctionnels substi-
tués à douze jurés : voilà-t-il pas de
quoi s'indigner !
Eh ! oui, voilà de quoi émouvoir tous
ceux qui se refusent à se laisser payer
de mots. Le tribunal correctionnel, mal-
tre de juger les prétendues diffamations
':: on injures dirigées contre des fonction- :
':
: ë
^aâs l'alternative dedisparattreou de
,.' garder le silence. En vain voudra-t-elle
lutter. La prison et l'amend. auront vite
raison de ses résistances.
Toute la question est de savoir s'il est
de l'intérêt du publie qu'il existe une
presse d'opposition. Le parti républicain
jusqu'ici l'avait cru, aurait-il changé
d'avis ? Noua espérons que non.
L'accueil fait par les bureaux de la
Chambre à l'ukase sénatorial est fait
d'ailleurs pour nous rassurer. La com-
mission qu'ils ont nommée a réglé son
sort dans les vingt-quatre heures. Le
rapport de notre ami Felletan lui a ser-
vi d'oraison funèbre.
Mais il reste à traverser l'épreuve de
la discussion publique. Les rares parti-
sans déclarés que le projet compte par-
mi les républicains de la Chambre fon-
dent sur ces débats de grandes espé-
rances. Us comptent que l'appui du gou-
vernement leur ramènera l'appoint de
voix nécessaire pour enlever la vic-
toire.
il est à croire que cette espérance n'est
qu'une illusion de plus. Sans doute M.
Reinach va sonner toutes ses fanfares.
Mais M. de Freycinet est, révérence
parler, un vieux cheval de trompette. Il
en a entendu bien d'autres, Quant à M.
Falliôres, c'est un homme pacifique que
ne sont pas faites pour séduire les ba-
tailles inutiles.
Avant de se jeter dans cette aventure,
sans doute ils réfléchiront. Que s'ils ne
s'abstiennent pas, nous verrions avec
quelque surprise qu'ils s'engageassent à
fond sur un terrain où les fondrières ne
manquent pas.
Aussi bien c'est affaire à eux de dé-
mêler leur intérêt, de comprendre leur
devoir et d'agir en conséquence. Quel
que soit le parti auquel le gouvernement
s'arrête, la majorité républicaine ne mo-
difiera pas ses résolutions.
Elle ne saurait l'oublier; même réduit
aux délits d'injares, le projet a été déjà
jrejjop^ la ÇJwpyfre ^éoédente.
jjurMMëon correettonnelle la
sance du délit de diffamation on seule*
ment du délit d'injures contre les fonc-
tionnaires. Au fond, la seule question
politique qui se pose est celle-ei : Le par-
ti républicain veut-il revenir en arrière
de la loi de 1881 ? Entend-t-il faire son
meâ-culpa de l'œuvre libérale qu'il a réa-
lisée depuis dix ans.
La Chambre sortie des élections de
1889 n'a encore marqué ses intentions
par le vote d'aucune loi importante. L'a-
doption du projet sénatorial contre la li*
berté de la presse serait le premier pas
dans la voie de la réaction. La Chambre
ne le fera pas.
MM
LI QUESTION DES ÉTRANGERS
Dans le dernier conseil des mioistres, on
s'est occupé des proposions actuellement
soumises à la Chambre au sujet des étran-
gers résidant en France. Les ministres, pa-
rait-il, ont constaté que partout sauf peut-
être en Suisse, les étrangers ne sont soumis
à aucune espèce de taxe. Dans une prochai-
ne réunion, le conseil doit examiner si les
traités ne contiennent pas des clauses inter
disant l'adoption de propositions du genre
de celles qui sont soumises à la Chambre.
Cette derniére objection a été déjà soule-
vée lors de la discussion de plusieurs pro-
jets similaires dans la précédente législa-
ture. Elle est exate, mais pour deux ans en-
core. Les traités qui nous lient aux autres
nations vont expirer ; lorsqu'on.discutera de
nouvelles conventions, qui empêchera d'y
parler de cette question des étrangers dont
il n'est pas dit un mot dans les conventions
actuellement existantes ?
La proposition de loi présentée par M.
Lalou, directeur de la France et député de
Dunkerque, s'explique très clairement à ce
sujet. L'article 2 dit :« Tout étranger se fi-
xant en France sera soumis à une taxe de
séjour de vingt-quatre francs par an et par
tête. Cette taxe ne sera, appliquée qu'à par-
tir du iM janvier 1892, lorsque les traités de
commerce qui nous lient avec les autres
nations seront arrivés à expiration. >
L'article 3 de la même proposition porte
que les étrangers de M à 45 ans seront sou-
mis àla taxe militaire indiquée au paragra-
-*»« * (fit ':i; :..,r.,.- :"b'!"';'P. *,.x..whl:'
:,: :' "'i:,.;,'-;: i' :: '(':":"Y'' ."r'
1889iirlâltlJr;de' Yarmèe, laquelle
taxe, après l'expiration des traités, sera su-
rélevée et réglée dans les mêmes conditions
que la taxe de séjour.
Quand à l'objection d'après laquelle il
n'existerait, dans les autres pays, aucune
espèce de taxe de séjour sur les étrangers,
Il est aisé de la détruire. En Allemagne, par
exemple, s'il n'est pas de taxe réelle de sé-
joûr, il en existe d'autres appliquées à cer-
taines catégories d'industriels, de commer
çants, d'ouvriers, cemme la taxe de 48 à 384
marcks (60 à 480 francs) sur les marchands
ambulants étrangers. Et nous laissons de
côté, l'Allemagne, les règlements de police
y sont d'une dureté telle qu'une simple
taxe serait de beaucoup préférable.
En Angleterre si la taxe n'existe pas enco-
re, du moins est-elle, en ce moment, sé-
rieusement discutée. En Hollande, en Por-
tugal, en Autriche et dans d'autres pays,
les étrangers sont soumis à'des formalités
nombreuses et coûteuses. Aux Etats Unis,
le pays par excellence de la liberté, tout
étranger débarquant pour la première fois
en Amérique est soumis à une taxe d'un
dollar (5 francs).
Nous pourrions multiplier les exemples;
nous nous arrétons-là aujourd'hui. Aussi
bien la question n'est pas près d'être résolue
et nous aurons souvent l'occasion d'y reve-
nir.
MA NOUVELLE ATTITUDE
L'un de mes collaborateurs a reçu, il
y a quelques jours, de M. Batail, rédac-
teur au Moniteur, à l'Anti-Juif et au
Tirailleur la lettre suivante :
Mon Cher Confrère,
A près le changement de ligne de conduite
du Patriote, je ne crois pas devoir continuer
la publication, dans ce journal, de Mademoi- -
selle Roméo.
Veuillez faire part de ma décision à Vidal
et lui dire en même temps que nous som-
mes tous très surpris de l'attitude qu'il a
cru devoir prendre.
Bien cordialement.
P. BATAIL.
Je n'insisterai pas sur l'honnêteté du
procédé, je croyais qu'on pouvait se fier
à la parole de M. Batail et c'est ce qui
m'avait fait repousser l'engagement par
écrit qu'il m'avait.proposé; je me suis
trompé, voilà tout. ',' .,:,
.;
que ce iàâ Batàl1 d oui
soit dit en passant, l'attitudependant la
dernière période électorale a été d'une
correction parfaite, ce qui l'autorise
sans doute à juger la mienne me re-
proche ce qu'il appelle ma nouvelle ligne
de conduite.
Eh quoi ! un plumitif bave sur tout
ce qui est d'origine juive, sans faire la
moindre exception, et on trouve éton-
nant qu'étant juif moi-même je ne cou-
vre pas de fleurs l'écrivain qui, hebdo-
madairement, me traîne régulièrement
dans la boue.
C'est là un véritable comble, et n'ao
déplaise à-M. Batail, je ne cesserai de
crier à M. de Redon :
« Ah ! vous dites que chaque fois que
vous vous trouvez en présence d'un juif,
quel qu'il soit, vous vous souvenez que
vous êtes chrétien. Eh bien, à mon tour,
je vous déclare que chaque fois que je
me trouvera en présence d'un, chrétien
de votre acabit, je mesouviendrai que je
suis juif ! »
VIDAL.
CHOSES S AUTRES
Le docteur, à un goutteux de sa clientèle :
Comment, vous mangez des truffes ?
Il le faut bien : je suis en grand deuil !
- Comment ! vous ne payez jamais vos
dettes ?
Jamais. C'est déjà bien joli de prendre
la pbine d'en faire ?
Taupin rencontre le vieux baron Finassot,
qui se prétend quelquefois un peu sourd.
Ah ! mon cher baron, vous ne pourriez
pas me prêter cinq francs T -
ptalt-it ? fait l'autre qui ne veut pas
entendre.
Je vous demande, reprend Taupin, ea -
réfléchissant qu'il n'en coûte pas plus de
demander davantage, si vous pourriez me
prêter cinq louis ?
Ah ! pardon ; la. première fois vous
m'avez dit cinq francs !
Oh I mon pauvre Calino, comme tu as
vieilli depuis ton mariage. !
Tu sais bien que lés années de cotnpa*
gne comptent double 1 ; -',
,.;.;;¡:;I":;.,:s;:''r'::;':.S-:-' --"¿_':1-'>:7=::"
LaitaudesurlesVins
Nous apprenons de source certaine
que la douane de Marseille vient de sai-
sir 200 fûts de vins impropres à la con-
sommation.
Ces fûts, sortant des caves d'un négo-
ciant en vins de notre ville, ont été ex-
pédiés à Marseille par l'entremise d'un
courtier inscrit.
Le Parquetest saisi de l'affaire, et nous
voulons bien croire qu'il agira énergi- .-
quement, en dépit des efforts tentés
pour enrayer, son action. Il y va de l'a-
venir de notre chère Algérie.
Du reste, nous nous proposons si
l'on nous y oblige de revenir sur cette
affaire et de mettre alors lee points sur
lesl.
Feuilleton du PATRIOTE ALGÉBIEN
LE MOBILE
tm
PASSAVANT
̃ i - - -
- Es-tu Ion, mon pauvre garçon!
Quoi, avec les infirmités dont tu es af-
fligé, tu veux partir, faire campagne 1
- Les autres partent bien, mère 1
- Mais les autres, mon cher eofant,
sont ingambes; bien portants 1 - -
Pas tous, Charles le vigneron est
bien faible ; il ne peut faire un pas sans
tousser horriblement.
- Il n'a pas de mère f
Benoit a son père et sa mére, et il
relève de maladie; Laurentest myope,
Pierre est boiteux comme moi, et il y
en a bien d'autres dans le 4* bataillon
des mobiles de la Marne qui sont infir.
més ; Bailly et Carie m'ont fait promet-
tre d'aller les rejoindre.
Promettre, promettre de pattirT
maisàmoi aussi tu avais promis de ne
'- pigoitiet le village ni la maiIoD,
t
̃ ̃ *
, ;
Sans doute ! mais alors la France
n'était pas envahie, et toutes mes affec-
tions comme tous mes devoirs me com-
mandaient de demeurer ici.
Mais je suis vieille, bien vieille, et
si tu pars, j'ai le pressentiment que tu
ne me retrouveras plus à ton retour.
si tu reviens!
Ne me parle pas ainsi, mère, tu
me brises le cœur f
Veux-tu que j'aille parler à ton
commandant ?
M. de Trégomain met la patrie au-
dessus de tout, comme le capitaine Lai-
frique et le lieutenant de Pétiourt, et
tous mes amis de la septième compagnie.
, Hélas ! tu as raison, et je ne puis
que les approuver.
Tu vois bien !
- Pars donc, mon Louis bien-aimé,
pars et lut ton devoir !
Merci, mère, j'étais bien sûr que
tu me comprendrais !
- Mais, n'iras-tu pas embrasser ta
Madeleine? *
Le jeune homme eut un tressaille-
ment.
- Si je la vois, elle fera comme toi,
et qui sait;..
Je te devine, tu faillirais ?
Peut-éjbre I.
Ah ! nhier OOOte j'étais jalouse
d'trtte! ,. ",
^-foHfjaîottsé'de Madeleine f
Oui, tu J'aimei mieux que moi.
- Je l'aime autrement.
Aujourd'hui, j'espère en elle, et.
N'insiste pas, mère. tu embras-
seras Madeleine pour moi et aussi la
Mionnette.
- fune veux pas les voir ?
Non, répondit le jeune homme
homme uoÏx ferme. ,",
- Alors, adieu, mon enfant !
- Non, pas adieu, mais au revoir,
chère mère I
Que Dieu te ramène, moi je te
bénis,, mon brave enfant ! :
Le jeune homme s'agenoùiAa, et sa
mère étendit les mains sur sa tête en
< murmurant une prière étouffée par les
sanglots.
Puis le fils et la mère s'étreignirent,
échangeant un dernier baiser, puis
encore un dernier, et le garçon sortit en
pressant le pas, pendant que la mère
demeurait toujours sur le seuil, le sui-
vant d'un regard obscurci par tes lar-
mes. ',-
Les deux acteurs de la petit? scène
que nous venons d'esquisser étaient deux
habitants de Passavant, petit village de
la Marne, à peu de distance de Vitry-le-
Français. - !
La femme était une pauvre fille de
militaire, élevée comme si elle avait dû
être une.bourgeoise, et qui .it épousé
tout simplement un paysan, travailleur,
propriétaire d'un petit feieiii 4&lie était
devenue paysanne à son tour, et, après
quelques froissement d'amour-propre,
avait fini par être heureuse avec son
homme.
Veuve depuis longtemps, elle avait
concentré tout son cœur, toute son-âme,
toute sa vie enfin sur l'enfant qui la
quittait pour une autre mère, la Patrie !
chagrin sans bornes, douleur incommen-
surable pour elle.
La ehère femme avait feint de se
résigner au nom de la Patrie, mai» au
fond elle était désespérée.
La Patrie, c'était son fils ! de l'autre
mère elle était jalouse ! Toutes les mè-
res ne -sont pas des Cornélie.
- Louis entrait dans sa vingt-troisième
année. Fi's unique de femme veuve, et
quelque peu boiteux par surcrôit, il avait
étéexempté du service militaire. ,
C'était un travailleur comme son père,
avec un fonds d'enthousiasme pour le
bienet desinstincts au-dessus de sa con-
dition.
Ses sentiments étaient élevés, son
cœur vaillant. Il était fort beau de visa-
ge et d'allures distinguées relativement,
malgré sa claudication. Tous ces avan-
tages l'avaient fait accepter pourjiancé
par une des plus jolies filles du pays, la
belle Madeleine, que l'on appelait Made-
leine la brune, à cause de sa chevelure
d un noir presque bleu, de ses sourcils
noirs et réguliers et de son teint mat,
preeqselNronzé. Ses vingtans t'épanouis-
saisot plein de lève. ,;,-,
Madeleine était couturière de village.
Orphelinej elle vivait avec sa grand'mè-
re infirme et sa petite sœur, fillette de
six ans, que l'on avait surnommée la ;
Mignonnette, ou, comme l'appelaient
volontiers les Autres enfante, la Mion-
nette.
La Mignonnette ! un gentil nom que
l'en £ aat méritait à loua égards, car elle
était mignonne eomme un chérubin,
avec de geacde ymx MMC couleur du
ciel un jour de primtemps et de beaux
cheveux blonds, fiUs et doux comme les
fils de la Vierge qui s'attachent aux bran-
ches des jeunes arbres ; avec de petites
fossettes aux joues et de petites quenot-
tes blanches comme celles d'un jeune
chien, et de petites oreilles si roses, ai
délicieusement ourlées qu'on eût dit de
.larges feuilles de rose.. Sa voix était un
charmant gazouillement d'oiseau, et son
sourire était si caressant qu'on ne pou-
vait la voir sans être tenté de la couvrir
de baisers. :.
Aussi tout le monde l'adorait à Passa-
vant, à commeceerpar Louis, dont l'en-
fant raffolait. Quant à Madeleine, s'il
lui avait fallu choisir entre son fiancé,
qu'elle aimait bien pourtant, et sa sœur,
elle n'eût pas hésité, elle serait partie
avec l'enfant.
Je suis sa mère, disait-elle, et uns
mère se doit à sa fille. La mienne m'a
donné l'exempte.
Le cœur gros, mais rélolu, Louis mfr
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