Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1890-05-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mai 1890 04 mai 1890
Description : 1890/05/04 (A5,N409). 1890/05/04 (A5,N409).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63588595
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/10/2012
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IV* 409 qmem ee.
CINQ CENTIMES
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Dimanche 4 Mal 1890
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ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
ALGÉRIE ,. 8fr. 6 fr. 12 fr.
FRANCE ET ETRANGER.. Port en sus.
- RÉDACTION ET ADMINISTRATION
5, RUE CHARLES-QUINT, 5
Les Manuscrits non insérés ne seront pas rcndus.
Toute communication doit être adressée à T Administration
IlVSiEÎRtïOlVS
Légales, 0,1/3 Diverses, 0,35 Réclames, 1 fr.
Le PATRIOTE s'a traité avec AUCUNE AGENCE
1
ALGER, LE 3 MAI 1890
,
Notre Directeur étant
gravement indisposé et
alité, nous n'avons pu don-
ner au « PATRIOTE »
d'aujourd'hui, tout le dé-
veloppement que nous
avions conçu. Mais notre
prochain numéro sera en-
tièrement conforme au
programme que nous
avons publié.
LA VIGIE EN A LGÊRIE
Aijb&njD
Faut-il encore et toujours planter de
la vigne ?
Ceux qui en possèdent déjà une cer-
taine quantité doivent-ils s'en tenir là?
Les agriculteurs algériens qui jusqu'à
présent ont, pour diverses raisons, re-
noncé à cette culture, doivent-ils persé-
vérer dans une prudente abstention ?
Tels sont les intéressants points d'in.
terrogation que quelques colons se po-
saient enir £ wsjgY.$a quelques jGuri4
peme7<ÉÉT nri^ cdk^ïtiffifcnfc^
min de fer. - -
r La discussion était animée, les avis
partagés, aussi la conversation à laquelle
i je prêtai d'abord une oreille distraite ne
tarda-t-elle pas à m'intéresser.
L'opinion des pet-its, en agriculture
1 comme ailleurs, n'est certes point à dé-
[ daigner.
Je sais bien qu'il en est parmi nos
braves colons, comme chez nos célébri.
tés médicales, comme un peu partout du
reste : « Hippocrâte dit oui, mais Ga-
lien dit non » ce qui n'empêche pas le
malade de souffrir et souvent même (de
trépasser.
Nos discoureurs arrivaient à des con-
clusions radicalement opposées obéis.
sant cependant au même mobile ; un
profond découragement. La vigne est
une culture réservée aax riches disait
l'un, voilà pourquoi je n'en ai pas plan-
té.
J'ai déjà mis une bonne partie de
mon avoir en plantation de vigne dit
un autre et je me demande si je ne dois
pas le regretter puisqu'on nous assure
que le vignoble Français se recorstitue
au point que dans deux ou trois ans la
France produira plus qu'elle n'a jamais
produit et alors que ferons nous de nos
vins algériens.
Et le phylloxera s'exclamc un troi-
sième ; quand à bout d'efforts et de sa-
fices nous nous préparerons a en recueil-
lir les fruits, le terrible fléau achévera
notre ruine !
Moi dit enfin un quatrième méridio-
nal a l'allure joviale, je n'hésite pas a
planter, j'emprunterais même à cet effet
si je trouvais un prêteur; le phylloxera
ma chassé de France, s'il me chasse de
l'Algérie je vais directement le trouver
en Amérique, sa première patrie.
Pour ma part, l'opinion de ce dernier
ma paru donner la note vraie, surtout
avec la restriction « si je trouvais un
prêteur », n'est-ce pas là toute une
révélation ? Qu'on assure enfin ce crédit
aux colons dont-on parle ti^jgji. depuis
?;:J;';:r:7\':fi:'r;ir:.::..tS':<'- f':;-': ",1'" .,. f.!
jg a pliii,îrè privilège des riches ; cha-
cun de nos patits colons possédera quel-
ques carrés de la précieuse plante qui
contribueront largement à sa prospérité.
Ceux qui peuvent planter de la vigne
n'ont pas à hésiter; l'argument le plus
sérieux est, il est vrai, la reconstitution
rapide des vignobles Français à l'aide
des cépages américains : mais, n'oublions
pas que pour peu que l'on consulte les
statistiques, il est facile de se rendre
compte de l'augmentation considérable
de la consommation du vin malgré l'élé-
vation des prix.
La France n'a jamais exporté plus
d'un trentième de sa prodution, alors
que cette production atteignait le maxi-
mum très respectable de 83 millions
d'hectolitres en 1875. Donc, sans parler
de l'exportation dont le champ est lar-
gement ouvert, on le vôit par ces chif-
frep, il y a pour longtemps encore une
place suffisante pour les vins algériens,
dans la consommation de la Métropole.
Et la révision des traités de commer-
ce a l'échéance très proche de 1892 ne
peut-elle pas réduire à notre profit, dans
une large mesure au moins, les impor-
tations des vins étrangers, d'Italie et
d'Espagne notamment ?
- - - -..
Quant aux craintes du phylloxéra
elles sont aujourd'hui réduites à leur
véritab!e et simple expression.
Nous sommes bien loin des jours de pa-
nique qui ont suivi l'apparition des pre-
mières taches dans les - départements
d'Oran et de Constantine ; le mal a été
vigoureusement attaqué, les syndicats
veillent et les précédents nous permet-
tent d'affirmer que si nous sommes
jamais envahis, l'invasion sera lente,
très lente même.
L'hésitation ne serait donc pas ad-
missible pour le propriétaire auquel ses
ressources permettent de se livrer à cette
culture : il n'en est point en Algérie de
plus lucrative et de plus propre à y as-
surer la prospérité.
RAT £ ATT.
"y •' r -:._--
Les Aveux de M. Griffe
Un correspondant du Sémaphore, de Mar-
seille, a demandé à M. Griffe lui-même ce
qu'il pensait de l'application de la loi dont
il est l'auteur et dont tous les commerçants
de détail demandent l'abrogation.
M. Griffe a été beaucoup plus catégorique
qu'on aurait pu le supposer. « Je reconnais
volontiers, a-t-il dit, que les vins fabriqués
avec des raisins secs ne renferment aucun
principe nuisible. Ils ont même une qualité
ou un défaut, selon le point de vue auquel
on se place, ils altèrent au lieu de désalté-
rer. Mais je leur préfère les vins faits avec
du raisin frais et la majorité des consomma-
teurs est de mon avis »
Sans rechercher si l'auteur de la fameuse
loi du 14 août 1889 a tort ou raison de pré-
tendre que les vins de raisins secs ne désal
tèrent pas, ce qui regarde uniquement les
consommateurs, ou de préférer un vin pl u-
tôt qu'un autre, nous voulons retenir cet
aveu que les vins de raisins secs ne renfer-
ment aucun principe nuisible et nous dl-
manderons au directeur du laboratoire mu-
nicipal s'il partage cette opinion.
M. Griffe a fait un autre aveu plus pré-
cieux encore. Il a dit : < Les viticulteurs em-
ploient quelquefois le sucre et les raisins
secs pour relever le degré d'alcool du vin
produit par leurs vignobles. »
Nous savions -- depuis - longtemps, que - les
propriétaires modifiaient leur réco tçde ma-
nière à la rendre plus vendable ; tous ne
se préoccupent malheureusement pas de 'a
santé publique que quelques uns emploient
d'autres choses que le sucre ou les raisins
secs.
En reconnaissant qu'ils ne vendent pas te
vin absolument naturel, le sénateur de
l'Hérault donne un argument irréfutable
contre la loi qui porte son nom.
Nous étions loin de nous attendre à ce
que M. Griffe démontrerait lui-même, six
mois après la promulgation de cet'e loi, que
- - - -
les mesures prises contre la liberté du co n-
merce des vins sont inutiles, puisque le v n
de raisins secs n'est pas nuisible, et inique
puisque les propriétaires ne vendent pas
pas toujours leur vin naturel.
Il ne reste plus au Parlement que d'abro-
ger la loi Griffe.
- IRÉSté BLANC.
L'ANTI-JUIF
Les marchands de ,botttei$eaL op. de
Les marÓhandli nte boateSJka a
poissons ont tort de n'être pas dés mgé-
nieurs civils comme l'est M. de Bedon.
Les officiers, magistrats, fonctionnai-
res ou officiers ministériels appartenant
à la religion juive, sont impardonnables
de n'être pas des agriculteurs à l'instar
de l'anti-juif, de ses aïeux et de ses con-
génères.
- Les financiers et les commerçants
sémites sont tous usuriers ou filous,
sans doute parce qu'ils ne permettent
plus à ce fils de preux- d'approcher de
trop près de leur coffre-fort ou de leui s
rayons.
Pour ce brave raseur. de fortifica-
tions, il n'existe ni en France, ni en
Algérie, ni dans les autres parties du
monde un seul israélite qui soit de taille
à lutter avec loi de patriotisme, de cou* 1
rage, de probité et de délicatesse.
Qael est donc le soldat joif qui aurait
pu faire des prouesses de comptabilité
comme celles qu'il a faites au régiment
à Blidah? ,_;
Quel militaire sémite, tenant garnison
en France, aurait, mieux que lui, fait
montre de ces sentiments de scrupuleuse
délicatesse qui font l'honneur de notre
armée ?
Y a-t-il un seul troupier yoUpin, pour
nous servir d'une des expressions chères
à ce littérateur émérite, qui aurait eu
l'heureuse inspiration et le courage ci- 'r:
vique de se dégager des liens qui le re- ;
tenaient encore au service, pour voler, ,.
comme il l'a fait, à Londres et y prê-
cher le patriotisme et la fidélité au dra-
peau ?
Nous comprenons donc à mervellle,
étant donné ses antécédents et son pas-
sé absolument immaculés, qu'il pour-
suive de sa haine et de sa prose hebdo-
madaire tous les juifs, dont pas un seul,
pas même Hadjadj, ne saurait soutenir
le regard du conseiller général d'Aler;
foun.
Mais puisque tous les juifs, Hanriouu
compris, prêtent le flanc aux accusations
les plus immondes que le cynique grand i
homme incompris et méconnu vomit sur
eux, chaque semaine, le long 4e douxe
colonnes, système Bambuteau, pour-
quoi, diable ! est-il obligé 4e recourir
au monsonge et d inipater i.de*, «Qp-
taires de Moy £ e/des fo^to4cnt. à,tQrk..
ou à raison, il charge des jpn#. absolu-
ment étrangers à la synagogue ? C'est
ainsi que le sous-Dromond a affublé de
la livrée juive des Parisiens qu'il prétend
nrnti^rrWfrïi 'ri primai n fln Viefag
Hago, sachant, cependant, <^
en latin et nous en hébreu. C'est ainsi
encore que le quart de De Morès traitai
pas plus tard qu'hier, de juif prussien,
un pur aryen qu'il accuse de nous ne
savons quel vol au préjudice d'un M,
D. Et, Dieu nous pardonne ! Si la
seizième de De Bies avait osé, il aurait
essayé de faire passer pour juif un cer-
tain Prêtre qu'il crible de coups de plu.
me, quoique, peut-être, non sans quelque
raison.
Nous ne sommes pas suspect d'excès
de tendresse à l'égard d'une certaine ca-
tégorie. d'indigènes dont nous ne parta-
geons ni les préjugés ni les tendan-
Mais nous ne saurions nous élever trop
énergiquement contre certains déclama-
I Feuilleton àuPATRIOTE ALGÉRIEN
I MADEMOISELLE ROMÉO
Roman de Mœurs Parisiennes
PREMIÈRE PARTIE
HISTOIRE DB: VLÏAL,W&
III
COttMEIICEIICIIT DE FORTUNE
Et comme elle cherchait à l'arrê-
ter en montrant le corps, il reprit :
Du respect à ça, allons donc !
Si vous croyez que je vais m'api-
toyer sur sa mort, vous vous trom-
pez ! A-t-il eu pitié de moi, lui ?
S'occupait-il de savoir si j'avais de
quoi manger tous les jours ?. Et
si vous faites semblant de le regret-
ter, c'est moins pour le cœur que
pour l'argent, vous, hein ?. Pren-
dre un amant de soixante-dix ans
passés. ah ? non, c'est trop drô-
le !. laissez-moi rire.. » Au fait,
c'est peut-être bien vous qui l'avez
tué, ce pauvre vieux !.
Louise se retira ; mais il là suivit, j
loj répétant de s'en aUer,
C'est bien. Françoise, vous
allez m'aider à faire les malles.
Oui, vous pouvez emporter
votre linge, mais pas autre chose.
Et encore, je suis bien bête d'y con-
sentir. Je devrais vous flanquer
dehors, nue comme un ver.
Et il voulut assister au départ,
pour s'assurer qu'elle ne le volait
pas. Il prenait les robes, en retour-
nait les poches, puis il les jetait fu-
rieusement au milieu de la cham-
bre. Ça coûtait cher, ces choses-
là !
Ah ça ! il y en a donc tou-
jours?. Mais qu'est-ce que vous
lui aviez - donc - fait, à cet homme,
pour qu'il vous laissât acheter tout
ça ?. Ah ! coquine ! gueuse ! vous
n'irez pas le derrière tout nu !.
Quant ce fut terminé :
Dites à Jean d'atteler, com-
manda Louise.
Ah ! non, par exemple ! vous
irez à pied, si vous voulez !
Elle n'eut pas un geste de révolte,
pas une parole ^d'amertume. Tout
ce qui arrivait lui paraissait logi-
que ; elle ne voyait rien à répondre.
Elle descendit les malles avec la
bonne, très calme en apparence.
Ce n'est que sous le vestibule
que Françoise lui dit:
- Si madame allait voir chez le.
notaire.
Et elle-même jeta l'adresse au co-
cher.
Dans le fiacre, Louise étouffait.
Elle avait un poids sur la poitrine
qui l'empêchait de respirer. La
souffrance s'augmentait encore de
la position du corps, car elle ne
pouvait allonger ses jambes, déten-
dre ses nerfs tout à son aise. Fran-
çoise, ayant baissé les glaces, lui
tapait doucement, dans les mains,
essayait de la consoler ; mais elle
n'entendait plus rien. La tête ren-
versée, la bouche ouverte, elle s'a-
bandonnait aux moindres mouve-
ments de la voiture.
C'est seulement lorsqu'elle put
parler, lorsqu'elle essaya de se
plaindre, que les sanglots éclatè-
rent. Un « Ah ! que je suis malheu-
reuse ! » se noya dans une crise de
larme qui la soulagea.
Françoise fut obligée de monter
chez le notaire. Elle entra dans l'é-
tude et dut attendre quelques mi-
nutes ; puis elle expliqua la chose
en peu de mots.
- Mademoiselle Dartois avait tort
de se désoler. Par testament au-
thentique, le marquis léguait à cette
personne le château de Morigny
avec toutes ses dépendances.
Et quand elle revint près de sa
maîtresse, cette excellente Françoise
commença otoéquieùsemeQt ;
Comme j'avais l'honneur de le
dire à Madame.
IV
PARENTS ET AMIS
Le père Dartois et sa femme dé-
barquèrent un matin à Morigny. Lui
sec, osseux, la pipe au bec, un sac
d'effets sur l'épaule ; elle, toute pe-
tite, grasse, replète. L'un et l'autre,
ils avaient le teint halé, l'air grave,
malgré leurs yeux d'un bleu foncé,
changeant, des yeux de bête crain-
tive. Toute la vie semblait s'être ré-
fugiée là, pendant que les rides
s'accusaient, creusées par le soleil,
le vent, les marées, et que les mem-
bres avaient pris des gestes méca-
niques, raides et gauche.
Ils s'installèrent au château, traî-
nèrent leur ennui dans les grandes
pièces. L'hiver était venu, froid et
triste. La pluie tombait pendant des
semaines entières, brouillant les
vitres, noyant la campagne déserté
où les arbres dépouillés dressaient
leurs branches grêles.
Toute la journée, le père Dartois
raccommodait des filets, fumait
tranquillement, assis devant la che-
minée où flambait un feu clair. Deux
fois par jour, matin et soir, de sa
démarché lente, secouée comme
par le roulis d'un bateau, il allait
s'acheter du tabac. Il en revenait
crotté, trepé des gouttes d'eau
ruisselant sur ses joues. -
Prends donc un parapluie,
quand tu sors. ,.
Au bout d'un mois, il songeait
déjà à dévirer, pris de la nostalgie
de l'Océan. Décidément, il ne pou-
vait s'habituer à cette plaine noire
qui s'étendait au loin, sans un pli.
Il ne comprenait pas comment on
pouvait vivre là, y passer des an* y
nées, les hivers succédant aux étés,
à voir pousser et mourir les feuilles.
-- V ois-tu, ma fille, c'est trop cal-
me pour moi, ici.
Une seule fois, il descendit à l'é-
curie, voir les chevaux. Les deux
bêtes tournèrent la tète, regardant
le jour blafard. Et il s'approcha, les
caressa, passa la main sur leur
croupe luisante. Eux, le flairaient,
tiraient sur la longe pour respirer
le parfum d'algues dont ses vête-
ments étaient encore imprégnés. -..:.<.
Maman Dartois s'ennuyait aussi,
bien qu'elle se cherchât toujours
quelque chose à faire. Avec elle,,
Françpise « se la coulait douce ».
Eile essuyait les meubles, récurait
les casseroles, n'écoutant aucune
observation de sa fille. , :;'" ¡
Mais laisse donc çà, mamah. ;
t Boa Dieu Jésus, je va-t-y re
or e ., \:(
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Dimanche 4 Mal 1890
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̃ II" '1 ̃̃̃̃ H ̃̃ -t- M BB ̃B̃ B '̃B^^H HH .^BB H
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ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
ALGÉRIE ,. 8fr. 6 fr. 12 fr.
FRANCE ET ETRANGER.. Port en sus.
- RÉDACTION ET ADMINISTRATION
5, RUE CHARLES-QUINT, 5
Les Manuscrits non insérés ne seront pas rcndus.
Toute communication doit être adressée à T Administration
IlVSiEÎRtïOlVS
Légales, 0,1/3 Diverses, 0,35 Réclames, 1 fr.
Le PATRIOTE s'a traité avec AUCUNE AGENCE
1
ALGER, LE 3 MAI 1890
,
Notre Directeur étant
gravement indisposé et
alité, nous n'avons pu don-
ner au « PATRIOTE »
d'aujourd'hui, tout le dé-
veloppement que nous
avions conçu. Mais notre
prochain numéro sera en-
tièrement conforme au
programme que nous
avons publié.
LA VIGIE EN A LGÊRIE
Aijb&njD
Faut-il encore et toujours planter de
la vigne ?
Ceux qui en possèdent déjà une cer-
taine quantité doivent-ils s'en tenir là?
Les agriculteurs algériens qui jusqu'à
présent ont, pour diverses raisons, re-
noncé à cette culture, doivent-ils persé-
vérer dans une prudente abstention ?
Tels sont les intéressants points d'in.
terrogation que quelques colons se po-
saient enir £ wsjgY.$a quelques jGuri4
peme7<ÉÉT nri^ cdk^ïtiffifcnfc^
min de fer. - -
r La discussion était animée, les avis
partagés, aussi la conversation à laquelle
i je prêtai d'abord une oreille distraite ne
tarda-t-elle pas à m'intéresser.
L'opinion des pet-its, en agriculture
1 comme ailleurs, n'est certes point à dé-
[ daigner.
Je sais bien qu'il en est parmi nos
braves colons, comme chez nos célébri.
tés médicales, comme un peu partout du
reste : « Hippocrâte dit oui, mais Ga-
lien dit non » ce qui n'empêche pas le
malade de souffrir et souvent même (de
trépasser.
Nos discoureurs arrivaient à des con-
clusions radicalement opposées obéis.
sant cependant au même mobile ; un
profond découragement. La vigne est
une culture réservée aax riches disait
l'un, voilà pourquoi je n'en ai pas plan-
té.
J'ai déjà mis une bonne partie de
mon avoir en plantation de vigne dit
un autre et je me demande si je ne dois
pas le regretter puisqu'on nous assure
que le vignoble Français se recorstitue
au point que dans deux ou trois ans la
France produira plus qu'elle n'a jamais
produit et alors que ferons nous de nos
vins algériens.
Et le phylloxera s'exclamc un troi-
sième ; quand à bout d'efforts et de sa-
fices nous nous préparerons a en recueil-
lir les fruits, le terrible fléau achévera
notre ruine !
Moi dit enfin un quatrième méridio-
nal a l'allure joviale, je n'hésite pas a
planter, j'emprunterais même à cet effet
si je trouvais un prêteur; le phylloxera
ma chassé de France, s'il me chasse de
l'Algérie je vais directement le trouver
en Amérique, sa première patrie.
Pour ma part, l'opinion de ce dernier
ma paru donner la note vraie, surtout
avec la restriction « si je trouvais un
prêteur », n'est-ce pas là toute une
révélation ? Qu'on assure enfin ce crédit
aux colons dont-on parle ti^jgji. depuis
?;:J;';:r:7\':fi:'r;ir:.::..tS':<'- f':;-': ",1'" .,. f.!
jg a pliii,îrè privilège des riches ; cha-
cun de nos patits colons possédera quel-
ques carrés de la précieuse plante qui
contribueront largement à sa prospérité.
Ceux qui peuvent planter de la vigne
n'ont pas à hésiter; l'argument le plus
sérieux est, il est vrai, la reconstitution
rapide des vignobles Français à l'aide
des cépages américains : mais, n'oublions
pas que pour peu que l'on consulte les
statistiques, il est facile de se rendre
compte de l'augmentation considérable
de la consommation du vin malgré l'élé-
vation des prix.
La France n'a jamais exporté plus
d'un trentième de sa prodution, alors
que cette production atteignait le maxi-
mum très respectable de 83 millions
d'hectolitres en 1875. Donc, sans parler
de l'exportation dont le champ est lar-
gement ouvert, on le vôit par ces chif-
frep, il y a pour longtemps encore une
place suffisante pour les vins algériens,
dans la consommation de la Métropole.
Et la révision des traités de commer-
ce a l'échéance très proche de 1892 ne
peut-elle pas réduire à notre profit, dans
une large mesure au moins, les impor-
tations des vins étrangers, d'Italie et
d'Espagne notamment ?
- - - -..
Quant aux craintes du phylloxéra
elles sont aujourd'hui réduites à leur
véritab!e et simple expression.
Nous sommes bien loin des jours de pa-
nique qui ont suivi l'apparition des pre-
mières taches dans les - départements
d'Oran et de Constantine ; le mal a été
vigoureusement attaqué, les syndicats
veillent et les précédents nous permet-
tent d'affirmer que si nous sommes
jamais envahis, l'invasion sera lente,
très lente même.
L'hésitation ne serait donc pas ad-
missible pour le propriétaire auquel ses
ressources permettent de se livrer à cette
culture : il n'en est point en Algérie de
plus lucrative et de plus propre à y as-
surer la prospérité.
RAT £ ATT.
"y •' r -:._--
Les Aveux de M. Griffe
Un correspondant du Sémaphore, de Mar-
seille, a demandé à M. Griffe lui-même ce
qu'il pensait de l'application de la loi dont
il est l'auteur et dont tous les commerçants
de détail demandent l'abrogation.
M. Griffe a été beaucoup plus catégorique
qu'on aurait pu le supposer. « Je reconnais
volontiers, a-t-il dit, que les vins fabriqués
avec des raisins secs ne renferment aucun
principe nuisible. Ils ont même une qualité
ou un défaut, selon le point de vue auquel
on se place, ils altèrent au lieu de désalté-
rer. Mais je leur préfère les vins faits avec
du raisin frais et la majorité des consomma-
teurs est de mon avis »
Sans rechercher si l'auteur de la fameuse
loi du 14 août 1889 a tort ou raison de pré-
tendre que les vins de raisins secs ne désal
tèrent pas, ce qui regarde uniquement les
consommateurs, ou de préférer un vin pl u-
tôt qu'un autre, nous voulons retenir cet
aveu que les vins de raisins secs ne renfer-
ment aucun principe nuisible et nous dl-
manderons au directeur du laboratoire mu-
nicipal s'il partage cette opinion.
M. Griffe a fait un autre aveu plus pré-
cieux encore. Il a dit : < Les viticulteurs em-
ploient quelquefois le sucre et les raisins
secs pour relever le degré d'alcool du vin
produit par leurs vignobles. »
Nous savions -- depuis - longtemps, que - les
propriétaires modifiaient leur réco tçde ma-
nière à la rendre plus vendable ; tous ne
se préoccupent malheureusement pas de 'a
santé publique que quelques uns emploient
d'autres choses que le sucre ou les raisins
secs.
En reconnaissant qu'ils ne vendent pas te
vin absolument naturel, le sénateur de
l'Hérault donne un argument irréfutable
contre la loi qui porte son nom.
Nous étions loin de nous attendre à ce
que M. Griffe démontrerait lui-même, six
mois après la promulgation de cet'e loi, que
- - - -
les mesures prises contre la liberté du co n-
merce des vins sont inutiles, puisque le v n
de raisins secs n'est pas nuisible, et inique
puisque les propriétaires ne vendent pas
pas toujours leur vin naturel.
Il ne reste plus au Parlement que d'abro-
ger la loi Griffe.
- IRÉSté BLANC.
L'ANTI-JUIF
Les marchands de ,botttei$eaL op. de
Les marÓhandli nte boateSJka a
poissons ont tort de n'être pas dés mgé-
nieurs civils comme l'est M. de Bedon.
Les officiers, magistrats, fonctionnai-
res ou officiers ministériels appartenant
à la religion juive, sont impardonnables
de n'être pas des agriculteurs à l'instar
de l'anti-juif, de ses aïeux et de ses con-
génères.
- Les financiers et les commerçants
sémites sont tous usuriers ou filous,
sans doute parce qu'ils ne permettent
plus à ce fils de preux- d'approcher de
trop près de leur coffre-fort ou de leui s
rayons.
Pour ce brave raseur. de fortifica-
tions, il n'existe ni en France, ni en
Algérie, ni dans les autres parties du
monde un seul israélite qui soit de taille
à lutter avec loi de patriotisme, de cou* 1
rage, de probité et de délicatesse.
Qael est donc le soldat joif qui aurait
pu faire des prouesses de comptabilité
comme celles qu'il a faites au régiment
à Blidah? ,_;
Quel militaire sémite, tenant garnison
en France, aurait, mieux que lui, fait
montre de ces sentiments de scrupuleuse
délicatesse qui font l'honneur de notre
armée ?
Y a-t-il un seul troupier yoUpin, pour
nous servir d'une des expressions chères
à ce littérateur émérite, qui aurait eu
l'heureuse inspiration et le courage ci- 'r:
vique de se dégager des liens qui le re- ;
tenaient encore au service, pour voler, ,.
comme il l'a fait, à Londres et y prê-
cher le patriotisme et la fidélité au dra-
peau ?
Nous comprenons donc à mervellle,
étant donné ses antécédents et son pas-
sé absolument immaculés, qu'il pour-
suive de sa haine et de sa prose hebdo-
madaire tous les juifs, dont pas un seul,
pas même Hadjadj, ne saurait soutenir
le regard du conseiller général d'Aler;
foun.
Mais puisque tous les juifs, Hanriouu
compris, prêtent le flanc aux accusations
les plus immondes que le cynique grand i
homme incompris et méconnu vomit sur
eux, chaque semaine, le long 4e douxe
colonnes, système Bambuteau, pour-
quoi, diable ! est-il obligé 4e recourir
au monsonge et d inipater i.de*, «Qp-
taires de Moy £ e/des fo^to4cnt. à,tQrk..
ou à raison, il charge des jpn#. absolu-
ment étrangers à la synagogue ? C'est
ainsi que le sous-Dromond a affublé de
la livrée juive des Parisiens qu'il prétend
nrnti^rrWfrïi 'ri primai n fln Viefag
Hago, sachant, cependant, <^
en latin et nous en hébreu. C'est ainsi
encore que le quart de De Morès traitai
pas plus tard qu'hier, de juif prussien,
un pur aryen qu'il accuse de nous ne
savons quel vol au préjudice d'un M,
D. Et, Dieu nous pardonne ! Si la
seizième de De Bies avait osé, il aurait
essayé de faire passer pour juif un cer-
tain Prêtre qu'il crible de coups de plu.
me, quoique, peut-être, non sans quelque
raison.
Nous ne sommes pas suspect d'excès
de tendresse à l'égard d'une certaine ca-
tégorie. d'indigènes dont nous ne parta-
geons ni les préjugés ni les tendan-
Mais nous ne saurions nous élever trop
énergiquement contre certains déclama-
I Feuilleton àuPATRIOTE ALGÉRIEN
I MADEMOISELLE ROMÉO
Roman de Mœurs Parisiennes
PREMIÈRE PARTIE
HISTOIRE DB: VLÏAL,W&
III
COttMEIICEIICIIT DE FORTUNE
Et comme elle cherchait à l'arrê-
ter en montrant le corps, il reprit :
Du respect à ça, allons donc !
Si vous croyez que je vais m'api-
toyer sur sa mort, vous vous trom-
pez ! A-t-il eu pitié de moi, lui ?
S'occupait-il de savoir si j'avais de
quoi manger tous les jours ?. Et
si vous faites semblant de le regret-
ter, c'est moins pour le cœur que
pour l'argent, vous, hein ?. Pren-
dre un amant de soixante-dix ans
passés. ah ? non, c'est trop drô-
le !. laissez-moi rire.. » Au fait,
c'est peut-être bien vous qui l'avez
tué, ce pauvre vieux !.
Louise se retira ; mais il là suivit, j
loj répétant de s'en aUer,
C'est bien. Françoise, vous
allez m'aider à faire les malles.
Oui, vous pouvez emporter
votre linge, mais pas autre chose.
Et encore, je suis bien bête d'y con-
sentir. Je devrais vous flanquer
dehors, nue comme un ver.
Et il voulut assister au départ,
pour s'assurer qu'elle ne le volait
pas. Il prenait les robes, en retour-
nait les poches, puis il les jetait fu-
rieusement au milieu de la cham-
bre. Ça coûtait cher, ces choses-
là !
Ah ça ! il y en a donc tou-
jours?. Mais qu'est-ce que vous
lui aviez - donc - fait, à cet homme,
pour qu'il vous laissât acheter tout
ça ?. Ah ! coquine ! gueuse ! vous
n'irez pas le derrière tout nu !.
Quant ce fut terminé :
Dites à Jean d'atteler, com-
manda Louise.
Ah ! non, par exemple ! vous
irez à pied, si vous voulez !
Elle n'eut pas un geste de révolte,
pas une parole ^d'amertume. Tout
ce qui arrivait lui paraissait logi-
que ; elle ne voyait rien à répondre.
Elle descendit les malles avec la
bonne, très calme en apparence.
Ce n'est que sous le vestibule
que Françoise lui dit:
- Si madame allait voir chez le.
notaire.
Et elle-même jeta l'adresse au co-
cher.
Dans le fiacre, Louise étouffait.
Elle avait un poids sur la poitrine
qui l'empêchait de respirer. La
souffrance s'augmentait encore de
la position du corps, car elle ne
pouvait allonger ses jambes, déten-
dre ses nerfs tout à son aise. Fran-
çoise, ayant baissé les glaces, lui
tapait doucement, dans les mains,
essayait de la consoler ; mais elle
n'entendait plus rien. La tête ren-
versée, la bouche ouverte, elle s'a-
bandonnait aux moindres mouve-
ments de la voiture.
C'est seulement lorsqu'elle put
parler, lorsqu'elle essaya de se
plaindre, que les sanglots éclatè-
rent. Un « Ah ! que je suis malheu-
reuse ! » se noya dans une crise de
larme qui la soulagea.
Françoise fut obligée de monter
chez le notaire. Elle entra dans l'é-
tude et dut attendre quelques mi-
nutes ; puis elle expliqua la chose
en peu de mots.
- Mademoiselle Dartois avait tort
de se désoler. Par testament au-
thentique, le marquis léguait à cette
personne le château de Morigny
avec toutes ses dépendances.
Et quand elle revint près de sa
maîtresse, cette excellente Françoise
commença otoéquieùsemeQt ;
Comme j'avais l'honneur de le
dire à Madame.
IV
PARENTS ET AMIS
Le père Dartois et sa femme dé-
barquèrent un matin à Morigny. Lui
sec, osseux, la pipe au bec, un sac
d'effets sur l'épaule ; elle, toute pe-
tite, grasse, replète. L'un et l'autre,
ils avaient le teint halé, l'air grave,
malgré leurs yeux d'un bleu foncé,
changeant, des yeux de bête crain-
tive. Toute la vie semblait s'être ré-
fugiée là, pendant que les rides
s'accusaient, creusées par le soleil,
le vent, les marées, et que les mem-
bres avaient pris des gestes méca-
niques, raides et gauche.
Ils s'installèrent au château, traî-
nèrent leur ennui dans les grandes
pièces. L'hiver était venu, froid et
triste. La pluie tombait pendant des
semaines entières, brouillant les
vitres, noyant la campagne déserté
où les arbres dépouillés dressaient
leurs branches grêles.
Toute la journée, le père Dartois
raccommodait des filets, fumait
tranquillement, assis devant la che-
minée où flambait un feu clair. Deux
fois par jour, matin et soir, de sa
démarché lente, secouée comme
par le roulis d'un bateau, il allait
s'acheter du tabac. Il en revenait
crotté, trepé des gouttes d'eau
ruisselant sur ses joues. -
Prends donc un parapluie,
quand tu sors. ,.
Au bout d'un mois, il songeait
déjà à dévirer, pris de la nostalgie
de l'Océan. Décidément, il ne pou-
vait s'habituer à cette plaine noire
qui s'étendait au loin, sans un pli.
Il ne comprenait pas comment on
pouvait vivre là, y passer des an* y
nées, les hivers succédant aux étés,
à voir pousser et mourir les feuilles.
-- V ois-tu, ma fille, c'est trop cal-
me pour moi, ici.
Une seule fois, il descendit à l'é-
curie, voir les chevaux. Les deux
bêtes tournèrent la tète, regardant
le jour blafard. Et il s'approcha, les
caressa, passa la main sur leur
croupe luisante. Eux, le flairaient,
tiraient sur la longe pour respirer
le parfum d'algues dont ses vête-
ments étaient encore imprégnés. -..:.<.
Maman Dartois s'ennuyait aussi,
bien qu'elle se cherchât toujours
quelque chose à faire. Avec elle,,
Françpise « se la coulait douce ».
Eile essuyait les meubles, récurait
les casseroles, n'écoutant aucune
observation de sa fille. , :;'" ¡
Mais laisse donc çà, mamah. ;
t Boa Dieu Jésus, je va-t-y re
or e ., \:(
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