Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1889-09-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 septembre 1889 14 septembre 1889
Description : 1889/09/14 (A4,N338). 1889/09/14 (A4,N338).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63588061
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/10/2012
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- .- ; JOURNAL RÉPUBLICAIN NATIONAL
- -- ,. - -- _--_--L.. --. - -""-" .-- -- -"
Ptoix DE X'ABONMSMENT ":':
TpéM «dis i 4,50 fr. - SittÂois : 9 tr7. - Un an : 18 fr.
Pou, UL aÉeAertorf, S'ADRESSE!* à M. 1E RiDACTÈUR Et CHEF
tkK tUmutetit» 4M HMtH né imhtpàt rmàu.
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", ; ," 1 ̃"*̃'" l';;::'(;:''l'--:
Rédaotour en chefs LYS IoU PAC
, 't '(': (,,:'. '¡
I. - 1 RÉDACTIOIV & ADMimSTRATIOlV
4, PlaM de 1*'fttfocftird.
LES ANNONCSS SONT UÇHES AU BUREAU Du JOURNAL
Adresser Lettrés ET Mandats a M. t'AIJMJîilSTRATEUR
Insertion* des Annonces légales. judiciaires et autres exigées par la validité des procédures et contrats
c>:.:, LA RÉUNION ;-:/;' DE MUSTAPHA
: ;,.', ",' , , ',) ,', ", ,," , ,,' ,; , ,:' ,', ,,', : '¡', - --"
Alger, le iS septembre 4889.
..1., ,-
fLEttlMS LÉGISLATIVES
;' t" ClBOONSCIUPTION D'ALGER
PAUL MIM
mur A LA COUR D'APPEL
-""-. - *1""
,
Candidat lfépuÕlféai Réfision nislejaticnal
"; ""-" ,.(.' .-
LETTRE
DU (V
GJ1:MflD 1'1 Mm tlIG'Vli
fAlIl" t..,.' .-. Ja
Ail. PAUL BLASSELfcÉ -
'•; 3l>. Portl^-Pl*^,,,.;,.. w* ..i' :
̃'; ;"L Cher Monsieur BlassrlU,
< :- J'ai le plaisir de vous informer
que le Comité républicain natio-
nal a agréé, dans sa séance d'au-
,., jourd'hui, votre candidature revi-
- sïonnisle boulangiste aux élections
législatives, pour la première cir-
conscription d'Alger.
; Veuillez, je vous prie, annoncer
cette décision au Comité républi-
cette dé a
lui que je compte sur ses efforts
pour assurer je succès de votre
candidature.
J'ai confiance en»l'esppi t de dis-
ripdisfc du Parti-national d' .4.1e'f
el je ne doyite p§s que toutes \.e&.
voi* Hcwis soient acqui ;
–- 1 Avec mes souhaits biensii.,
,., ,.. ",.,..,.,.,,,-,,, ",,"-:'4 "J,.
pour le triomphe de votre candi-
datUre, recevez, cher monsieur
Blasselle, l'assurance de mes meil-
leurs scin-tiibents.
GÉNÉRAL BOULANGER.
La Pfeêse,m reproduisant cette
lettre, la fait sujvùe des réflexions
suivantes :
M. Paul Blasselle est et demeu-
re donc le seijl et unique CandidaÇ
boulangiste pour la première cir-
congeription d'Alger. v ;',
Nous engageons tous nos ami*
à voter pour lui. j
La réunion qui a eu lien hier soir, t
8 heures, salle Molière, à Mustapha. 4
été d'usé pari J'émsemeoJ; complet, afc>
solu, de f'J)Olianisme Mt: UO féftte§te
triomphe pour le parti Té?i«ioimiste ré-
publfcaiû nâtfdnai. "• ;t -
Près" d'ab '*
': l "-"':'r.":;;'" T , ft."P -.- < ., ,
ir®âîeQt lâris la sane. jïn dé^.ut,^a
réunion est quelque, peu .houJûasa «JL
l'on. peut craiadre qu'elle ne se t«çsa^
nera pas-sans rixe. f « r
Le bureau et ainsi constitué : Prési-
dent, M. Prosper Mantout ; asëèsseurs,
MM. Pages et Lafage ; secrétaire, M.
Probst. i
On demande à l'asseuiBjle^si^ne na
veut entendre que Je;; candidats, ou si
elle entendra tous les citoyens indisUnc^
tement. f, ̃ -::( '-:'" -
L'assemblée déêide d'entendre les can-
didats tout d'abord, tout en permettant
aux cftoyénrpirêsentr de prendre la pa-
role pour les absents.
On remarque fort dans la salle que
malgréi l'invitation expresse faite par la
voie de la presse^ MM. Soolery et Paul
Blasselle sont seuls présents, prêts à
aflïontër les dêbâts; :î: "f ':
¥Bf. l^blafrïîV dît-on est sérieusemehï
indisposé. Plusieurs de ses amis. Yi en-
neni Pa ffirmer et leur parole ne saurait JI
êtFe-Brôft^dQU&par^ pecsoaué*_,r- ̃
Qàant à II, tételtier, Il s'est tenü coi
très prudemment. Pas de danger qu'il se
hasarde à rendre compte de son mandat.
Il aime mieux faire dire par les. jour-
naos chargés de soutenir sa candida-
ture « qu'il n'a jamais voté que ,des
propositions fépublteaïnes, presque tou-
jours radicales, etc. », que de s'exposer
aux remerciements (?) de ses anciens
électeurs. ,,
Waillem, détail signHiéatif, le mot
d'opportunisme ne peut être prononcé
par l'on ou par l'autre des électeurs,
sans que toute la sglle; possibilités,
revisioDDistes, ne pousse de frénétiques
hurlements. ",.'
- Si M. Letellier compte sur beaucoup
de voix à Mustapha, it se prépare une
rude désillusion. -
Shistapha est avant tout anti-opportu-
niste.
M. Janmoat prend la parole aux lieu
et place du candidat TroJam. Il eût
beaucoup mieux valu que M. Troferd
eût parié hir-mêmef Car M. Trolard
nous erçt parler de sou programme qui
nous est encore inconnu. Tandis que le
diseotirs
o» ifiîSGtiGaS W eésufr& à ceci : « La*
dÏtHJltlatare' de 9F. Trolard est indis-
cutable, piàrcè" que touf lé mbnde co-
npît et nie M. Trolard. »
,e t
- Certes, nous professons pour M. Tro-
lard la, plus profonde estime, nous ne
mettons pas en doute, un seul instant.
sa parfaite honorabilité, mais il-est un
programme bien défini que nous préfé-
rons^ tous autres.
,M. Soulery.-le candidat ouvrier, pos-
sède un excellent organe. Bien qu'avec
un tantinet d'incorrections, qui ne cho-
quent pai trop d'ailleurs, fi parle facile-
:
Mais, encore une fois, pas de pro-
gramme I
Nous lui avons bien entendu dire que
le temps dégainés promesses était pas-
sé, que .., ans de république n'avaient
rien donné l'ouvrier, que lé moment
d'exiger des réformes était venu. Mais
ce sont la phrases banales, que l'on est
tenté de saluer comme de vieilles con-
naissances.
M. Paul Blasselle, âux acclamations de
là foule, monte sur la tribune. Il salue,
dans un brillant exorde, la ville de Mus-
tapha, qui a toujours marché au pre-
mier rang dans la voie du progrès. Pais
après avoir constaté que deux candidafs
seuls avaient répondu à l'appel des élec-
teurs, il fait un exposé rapide des preu-
ves que le général Boulanger a données
de sa sollicitude pour la classe ouvrière,
pour les petite, les déshérités, les ex-
ploités.
A grandes lignes il trace le program me
républicain révisionniste national : sup-
primer les discussions byzantines qui
existent et divisent les partis ; faire tran-
cher par le peuple lut-niême les grandes
questions telles que la séparation des égli-.
ses et de l'Etat ; puis s'occnper de lois
d'affaires, de lois ouvrières, sur lesquel-
les les mandataires du peuple se trou-
veront facilement d'accord.
Différents orateurs lui succèdent à la
tribune. M. de Redon pour combattre M.
Paul Blasselle àu nom Óúradicalisme,
mais ce parti compte peu d'adhérents
dans la salle.
MM. Susini -, et Ganguilem, l'un briè-
vement, l'autre dans un long dktoWsy
fréquemment applaudi, pour définir le
boulangisme.
Nous ferons grâce à nos-lecteurs des
interruptions, des cris, des sifflets et des
applaudissements.
La salle, nous l'avons dit, se compo-
sait de possibilistes, de radicaux et de
boulangistes. Ces derniers en grande
majorité, même sur les deux autres réu-
nis.
Au point que los, sifflets étaient lar-
gement couverts par les applaudisse-
ments.
Il était minuit quand la séance a été
levée.
Le président a sagement agi à ne pas
faire voter d'ordre du jour, car vers la
fin, personne n'étant plus à la porte
pour contrôler les entrées, bien des per-
sonnes qui n'étaient pas électeurs avaient
réussi à se faufiler.
On a clôturé les- débats aux. cris de :
Vive la République î et Vive la Répu-
blique nationale I ,"," t';.
La sortie s'est effectuée sâfcg tumulte.
Une douzaine d'agents qui se tenaient à
proximité de la salle n'ont eu à n'inter-
venir en aucune façon.
Pendant un quart d'heure encore dans
la rue on a crié : Viva BlasseUe I Vive
Boulanger !
Des groupes se sont dirigés sur Al-
ger en chantant : En r'venant (l'la revue.
En somme, soirée excellente pour le
parti républicain révisionniste national
et pour son candidat M. Paul B'asselle.
Ce que nous avons ViI hi.-'r nous per-
met de constater que le parti boulangiste
gagne tous les jou:'s du terrain
: SIMPLE
M. Marchai me pose avec trop de
courtoisie une simple question, pour
que je n'àse pas du même procédé dans
une simple et courte réponse.
; -Considérant avec l'universalité des
démocrates que les opinio;,s sont per-
sonnelles et non transmissibles, je lais-
serai hors de tout débat les personnes
qui n'ont rien à y (Aire, el je répondrai,
que je suis depuis très longtemps répu-
blicain, depuis que les lois m'ont donné
le droit d'avoir une opinion et de la
manifester. Si, avec un très grand nom-
bre de mes concitoyens, je me suis tenu
éloigné de toute politique militante, c'est
que. comme eux, j'étais profondément
écœuré d'une république oligarchique.
devenue la proie des opportunistes et ne
conservant sous les Forry, comme sous
les Constats? de république que le notn.
Du jour où il a été question de répu-
blique nationale, c'est-à-dire vraiment
honnête, je me suis sponlanément uni à
ceux qui étaient décidés à comhatfre
pour elle et n'ai pas hésité à me placer
à la peine, au premier rang, et dès la
première heure.
Il y a quelque honneur, reconnaissez-
le, à ne pas changer de détermiuation, à
ne-pas, selon les heures et leur psyche-
(4#) t'KùftxgfoN du Patriote Algérien
\- 4"' -
̃ Pi» 4BLES MARY
)t,",.;:.
A la préfecture, on la jettera au ntf-
tteft d*tm las de filles perdues des
',' fraies, cêlles-la, nées de ta pourriture
de Paris, rôdlées' dans fés bas^fohdS, fiâ-
° SitttSès a thM" ce ouït y a de plus im-
f monde, filles marebandéset achetôéssur
r "felrdttoir. voleuses, sô^vènt. jfuand
«lies ne sont pas pires..,, e
i(fôbau<îhes.uatft le vic^ M^des refes.
; '1i'K 'érctDfte::'. Ij'Yt..!1lOntèQs.
les propos ignobles. fiftés' ibhn^âaf'â
; ÎOWîthfe qtifî r' crée Po un
', service spéci. les a parqftéès pour
; ainsi dire. avec, sinon des numéros
d'ogre fritia des feuilles de présence.
ri ée de se rep reter, r, uliè edt
cùmr
":' dM ..eqit;stJà f¡u
:* ivÎ aoire 'oetife et'cfcaïfe Louise, a»f ccênr
Dar "hfikfc, 1SÉ ^0«oant
par,
rtliao nr l«' fflalv 4?est^-«^«H^pas«ë-
4 ra-de
> ns qufn ont plus, depuis longtemps^ ni
:. ,,\.(.. ,,, m.; ̃* ̃!;̃̃̃ -
aucune des fiertés, ni aucane dp',â pu-
deurs de la femme. qui n'onl. p'hl de
la fen^me çjue te ^uouk.. m Âe sont
plus qà'irne sorte de mafehandise jm^-
saine j€0e.vaùx quatre coi** de ParW,
fëgfementé^.et surveillée, p-^r L» pQjiqe,
C'est làbriand. cçfle qui cliez nau& n'a jamais
pntendi\que des paroles d'honneur.
r. tous postôutéë "qui, noé miâlres qui l'ont formée plus
vtfe, a vécu en'ti^ nous deux coininç uhuî
plante: piréciéase deircaîô1 < làns une
serre chaude. celle qui rçttis tard
lorsqu'elle reviendra sur ses jeunes ag-
itées, n'aura que des. souvenirs, de n«;.>
Ca esses. celle à iaquejfe noas .v<û)s
donné enifn, "toi et moi; tout"ge (||ïé,/ù"
9nS:tfè:,,rt" dë.d^'nité, ^e !'.:?:.
tess&..lIest"a.. mérëGifébrra|^, (la as:
ë'ét: eBw§it*<îue4j0,yfehs de-te'^tirirli.
C'ëf- 'h1\rrible. '* -•••• 4V! v/--
Oui, va, é'est uné infàmie s^ris
nom et tu monrrais d*é" honte, iHa- paii-
vre femme, si tu pouvais te outer seu-
lement de ce qui Attend notre fîllé, là-
lement de ce aura beau proJeatet.de £ .on
HbnÉeui%V.eufô# et' se dStofeiw.
èé iw iVéidra^"pâir la crwrtr. ;. Cite
et ses îarwfes, cmAédie ! pt-ceqrt|beauT;
($àpj jnfej^iïr les %tus infà^n^,^éP^fenti
';i" té .iMmêrtMEJ,,"ffsacrHlé$ Y.t'c .l'Qitaifd{
Louise sortira de-là, elle sera dsfi!
rér. elle baissera la téte et. son front
.: ".,:!(i;",.',;, ,}
sera rouge et son âme sera souillée.
et son esprit sera xuivert. à une-honte
qu'elle eut ignorée toute sa vie. Vpis-
tu, le crii»,e d'avoir forcé notre fille à
toucher du doigt cette lèpre affreuse, est
un crime aussi abominable que ee,lui,
; pour un fils; de tuer sa ..mèpe, peur-
une mère de tuer son fils, v
i rrr Oui, oui, oui, dis2tii la vieille Gué-
briand.
Et il n'y a pas d'erreur là, vois-tu,
il n'y a ^l'jinelnâohinatioo atroce. un
épouvantable profet. • > ',1
- Cest vrai. ( ♦ ; J
- Si celui qui a commis un, pareil
crime, ce ne pelre que .Fm'gag.S,a
haine a^,po^i)it'j«^^û>fohd de Pa-
ris, ^rdrs, mSjineV^îl ppuiTâttc%tre.«Me
je l'ai oublié et que je, né m'occupe pfiis
de lui..
:'- C'est vrai, ee ne peutrétre tjue Far-
geasT - 's v ,
Et quandj^hgmî^e à .éomnjiiâ^.titt
pareil ^riuie, it"^B mérité ,;.ri..,'.
amjun pardon T , *
r- Aucuilè pitié, aucun gardon
Et-s^js-tu, femme, sais-tu ce qoe
je ierâ^ lo$que p'auraf èntre lies main^s
preuves de l'iufa&ie nouvelfe de cet
Wfe ̃ n,. ,' ,
,i:: tb! rêra-iu,: ;(fti")rràriJ: ':':
- Je le tuerai, commie. oiâ. tde Utir
chien enragé !. ,',T J v
Et l'infirme levait en l'air, de toute la
Et l'infil-nie ,",::
'A-r' t::' ''11,'
longueur de ses lyas, , ses deux gros
poings fermés, et toute sa figure expri-
mait une haine mortelle, que rien n'a-
doucirait. Cette Haine, il l'avait dans le
san^, il la respirait autour de lui, c'était
sa vie, sa passion. t'assouplit son
rêve. L'idée d'an pardon donfeé à Far-
geas, de l'oubli de tout, ne M venait
même pas. Cela l'eût .t- rire.., EI1.e
ces 4eux hommes, .c'était une guerre^
mort où l'un des deux devait succom-
ber.mais où tontes les changes étaient
pour Fargeas J
Apres quelques instants de silence,
Guébriand se leva.
.7 Il faql que je sorte, dit-il. il fant
que j'ai 1 Ile voir ce qui se passe.
- Ou vas-tu ?
4h 1 je &!en sais rien. Prendre
des renseignements d'abord. ce sont
Iesjeeignemeots qui me conduiront,
.su:.. ,.“v,
, - Mavs.à cette nearé, sortir seul, tu
ne le peiix * pas.
Et qui veux-tu qui m'accompagne ?
Ne sommes -ooos\ pas' seuls, ma paUtre
vii.ilte, plus seuls que nous ne ; l evons
jamais été. >
Il se déshabilla à lî^ hâte, se couvrit 4 de,
ses^yêtements du dimanché, ûrîf m peu
dTargent et se (hspôsait à éo^tîrf quand
on, frappa à la cTorte. ieur cœur bondit
et itS oMinrétïl pâtes. 'f ,"
Qui éiait-ce ?
.': ;i'1'(.',
Guébriand alla ouvrir et recula. Fasse;
neuf heures du soir, la Fourchotte étei-
gnait la lumière dans l'escalier. Le carré
était donc plongé dans l'obscurité et Gué-
briand. qui distinguait l'uniforme d'un
soldat, sans voir la figure, ne pût retenir
un geste de surprise.
L homme entra, fil quelques pas dans
la chambre et l'infirme le reconnut. ;'.
C'était Paul Levigier.
Ah ! dit Hlfébriand, c'est vous,
Monsieur, c'est vous qui l'avez vue'
Louise?
Oui, et c'est moi qui ai prié mon
père de tout vous raconter.
–- Et vous ne croyez pas, n'est-il pas
vrm, vous ne croyez pas, que ma fine t.
Il n'achevait pas. La douleur In nrp-
-nait a la gorge et le suffoquait. -- -- t"
- Non, dit l'oflicier, je suis sûr que
Mlle Louisè est une honnête fille, mon-
sieur Guébriand. Il y 'a la ou une
erreur déplorable, incompréhensible, ou
un crime.
- Dites un crime, monsieur, nn cri-
me mofrstrdeux! fit Guébriand qui s'était
remis à pleurer, sangtotant, pareil à un
enfant tout petit. ", ,.1' (
.•t– Et c'est parce que je le croisv c'est
l, .,. Il
parce que j èn suis Sur; monsieur Gué-
briand, que je suis veuu vous offrir mes
services. Disposez de moi.' de mon
temps, comme vous semblera bon.
- Oh 1 merci, monsieur, merci.
H J^m jfj^H^ HH ', 'S'^B ^ï |^W|| 'HBL. B^I IB -
-- B K- 4: H^K ^m M ̃̃ _̃ ^|^b ^b B ^B Ë BH B ^ÊBÊ
l'. Il Ê ^B M I ^b BB ^b BB HH mm ^^B ^BB 1 Fmm^H^^i- BIB Ë ^Bb BB È 113' ^RB BB -, flB M B j jHt
- .- ; JOURNAL RÉPUBLICAIN NATIONAL
- -- ,. - -- _--_--L.. --. - -""-" .-- -- -"
Ptoix DE X'ABONMSMENT ":':
TpéM «dis i 4,50 fr. - SittÂois : 9 tr7. - Un an : 18 fr.
Pou, UL aÉeAertorf, S'ADRESSE!* à M. 1E RiDACTÈUR Et CHEF
tkK tUmutetit» 4M HMtH né imhtpàt rmàu.
';.. .-
", ; ," 1 ̃"*̃'" l';;::'(;:''l'--:
Rédaotour en chefs LYS IoU PAC
, 't '(': (,,:'. '¡
I. - 1 RÉDACTIOIV & ADMimSTRATIOlV
4, PlaM de 1*'fttfocftird.
LES ANNONCSS SONT UÇHES AU BUREAU Du JOURNAL
Adresser Lettrés ET Mandats a M. t'AIJMJîilSTRATEUR
Insertion* des Annonces légales. judiciaires et autres exigées par la validité des procédures et contrats
c>:.:, LA RÉUNION ;-:/;' DE MUSTAPHA
: ;,.', ",' , , ',) ,', ", ,," , ,,' ,; , ,:' ,', ,,', : '¡', - --"
Alger, le iS septembre 4889.
..1., ,-
fLEttlMS LÉGISLATIVES
;' t" ClBOONSCIUPTION D'ALGER
PAUL MIM
mur A LA COUR D'APPEL
-""-. - *1""
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Candidat lfépuÕlféai Réfision nislejaticnal
"; ""-" ,.(.' .-
LETTRE
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GJ1:MflD 1'1 Mm tlIG'Vli
fAlIl" t..,.' .-. Ja
Ail. PAUL BLASSELfcÉ -
'•; 3l>. Portl^-Pl*^,,,.;,.. w* ..i' :
̃'; ;"
< :- J'ai le plaisir de vous informer
que le Comité républicain natio-
nal a agréé, dans sa séance d'au-
,., jourd'hui, votre candidature revi-
- sïonnisle boulangiste aux élections
législatives, pour la première cir-
conscription d'Alger.
; Veuillez, je vous prie, annoncer
cette décision au Comité républi-
cette dé a
lui que je compte sur ses efforts
pour assurer je succès de votre
candidature.
J'ai confiance en»l'esppi t de dis-
ripdisfc du Parti-national d' .4.1e'f
el je ne doyite p§s que toutes \.e&.
voi* Hcwis soient acqui ;
–- 1 Avec mes souhaits biensii.,
,., ,.. ",.,..,.,.,,,-,,, ",,"-:'4 "J,.
pour le triomphe de votre candi-
datUre, recevez, cher monsieur
Blasselle, l'assurance de mes meil-
leurs scin-tiibents.
GÉNÉRAL BOULANGER.
La Pfeêse,m reproduisant cette
lettre, la fait sujvùe des réflexions
suivantes :
M. Paul Blasselle est et demeu-
re donc le seijl et unique CandidaÇ
boulangiste pour la première cir-
congeription d'Alger. v ;',
Nous engageons tous nos ami*
à voter pour lui. j
La réunion qui a eu lien hier soir, t
8 heures, salle Molière, à Mustapha. 4
été d'usé pari J'émsemeoJ; complet, afc>
solu, de f'J)Olianisme Mt: UO féftte§te
triomphe pour le parti Té?i«ioimiste ré-
publfcaiû nâtfdnai. "• ;t -
Près" d'ab '*
': l "-"':'r.":;;'" T , ft."P -.- < ., ,
ir®âîeQt lâris la sane. jïn dé^.ut,^a
réunion est quelque, peu .houJûasa «JL
l'on. peut craiadre qu'elle ne se t«çsa^
nera pas-sans rixe. f « r
Le bureau et ainsi constitué : Prési-
dent, M. Prosper Mantout ; asëèsseurs,
MM. Pages et Lafage ; secrétaire, M.
Probst. i
On demande à l'asseuiBjle^si^ne na
veut entendre que Je;; candidats, ou si
elle entendra tous les citoyens indisUnc^
tement. f, ̃ -::( '-:'" -
L'assemblée déêide d'entendre les can-
didats tout d'abord, tout en permettant
aux cftoyénrpirêsentr de prendre la pa-
role pour les absents.
On remarque fort dans la salle que
malgréi l'invitation expresse faite par la
voie de la presse^ MM. Soolery et Paul
Blasselle sont seuls présents, prêts à
aflïontër les dêbâts; :î: "f ':
¥Bf. l^blafrïîV dît-on est sérieusemehï
indisposé. Plusieurs de ses amis. Yi en-
neni Pa ffirmer et leur parole ne saurait JI
êtFe-Brôft^dQU&par^ pecsoaué*_,r- ̃
Qàant à II, tételtier, Il s'est tenü coi
très prudemment. Pas de danger qu'il se
hasarde à rendre compte de son mandat.
Il aime mieux faire dire par les. jour-
naos chargés de soutenir sa candida-
ture « qu'il n'a jamais voté que ,des
propositions fépublteaïnes, presque tou-
jours radicales, etc. », que de s'exposer
aux remerciements (?) de ses anciens
électeurs. ,,
Waillem, détail signHiéatif, le mot
d'opportunisme ne peut être prononcé
par l'on ou par l'autre des électeurs,
sans que toute la sglle; possibilités,
revisioDDistes, ne pousse de frénétiques
hurlements. ",.'
- Si M. Letellier compte sur beaucoup
de voix à Mustapha, it se prépare une
rude désillusion. -
Shistapha est avant tout anti-opportu-
niste.
M. Janmoat prend la parole aux lieu
et place du candidat TroJam. Il eût
beaucoup mieux valu que M. Troferd
eût parié hir-mêmef Car M. Trolard
nous erçt parler de sou programme qui
nous est encore inconnu. Tandis que le
diseotirs
o» ifiîSGtiGaS W eésufr& à ceci : « La*
dÏtHJltlatare' de 9F. Trolard est indis-
cutable, piàrcè" que touf lé mbnde co-
npît et nie M. Trolard. »
,e t
- Certes, nous professons pour M. Tro-
lard la, plus profonde estime, nous ne
mettons pas en doute, un seul instant.
sa parfaite honorabilité, mais il-est un
programme bien défini que nous préfé-
rons^ tous autres.
,M. Soulery.-le candidat ouvrier, pos-
sède un excellent organe. Bien qu'avec
un tantinet d'incorrections, qui ne cho-
quent pai trop d'ailleurs, fi parle facile-
:
Mais, encore une fois, pas de pro-
gramme I
Nous lui avons bien entendu dire que
le temps dégainés promesses était pas-
sé, que .., ans de république n'avaient
rien donné l'ouvrier, que lé moment
d'exiger des réformes était venu. Mais
ce sont la phrases banales, que l'on est
tenté de saluer comme de vieilles con-
naissances.
M. Paul Blasselle, âux acclamations de
là foule, monte sur la tribune. Il salue,
dans un brillant exorde, la ville de Mus-
tapha, qui a toujours marché au pre-
mier rang dans la voie du progrès. Pais
après avoir constaté que deux candidafs
seuls avaient répondu à l'appel des élec-
teurs, il fait un exposé rapide des preu-
ves que le général Boulanger a données
de sa sollicitude pour la classe ouvrière,
pour les petite, les déshérités, les ex-
ploités.
A grandes lignes il trace le program me
républicain révisionniste national : sup-
primer les discussions byzantines qui
existent et divisent les partis ; faire tran-
cher par le peuple lut-niême les grandes
questions telles que la séparation des égli-.
ses et de l'Etat ; puis s'occnper de lois
d'affaires, de lois ouvrières, sur lesquel-
les les mandataires du peuple se trou-
veront facilement d'accord.
Différents orateurs lui succèdent à la
tribune. M. de Redon pour combattre M.
Paul Blasselle àu nom Óúradicalisme,
mais ce parti compte peu d'adhérents
dans la salle.
MM. Susini -, et Ganguilem, l'un briè-
vement, l'autre dans un long dktoWsy
fréquemment applaudi, pour définir le
boulangisme.
Nous ferons grâce à nos-lecteurs des
interruptions, des cris, des sifflets et des
applaudissements.
La salle, nous l'avons dit, se compo-
sait de possibilistes, de radicaux et de
boulangistes. Ces derniers en grande
majorité, même sur les deux autres réu-
nis.
Au point que los, sifflets étaient lar-
gement couverts par les applaudisse-
ments.
Il était minuit quand la séance a été
levée.
Le président a sagement agi à ne pas
faire voter d'ordre du jour, car vers la
fin, personne n'étant plus à la porte
pour contrôler les entrées, bien des per-
sonnes qui n'étaient pas électeurs avaient
réussi à se faufiler.
On a clôturé les- débats aux. cris de :
Vive la République î et Vive la Répu-
blique nationale I ,"," t';.
La sortie s'est effectuée sâfcg tumulte.
Une douzaine d'agents qui se tenaient à
proximité de la salle n'ont eu à n'inter-
venir en aucune façon.
Pendant un quart d'heure encore dans
la rue on a crié : Viva BlasseUe I Vive
Boulanger !
Des groupes se sont dirigés sur Al-
ger en chantant : En r'venant (l'la revue.
En somme, soirée excellente pour le
parti républicain révisionniste national
et pour son candidat M. Paul B'asselle.
Ce que nous avons ViI hi.-'r nous per-
met de constater que le parti boulangiste
gagne tous les jou:'s du terrain
: SIMPLE
M. Marchai me pose avec trop de
courtoisie une simple question, pour
que je n'àse pas du même procédé dans
une simple et courte réponse.
; -Considérant avec l'universalité des
démocrates que les opinio;,s sont per-
sonnelles et non transmissibles, je lais-
serai hors de tout débat les personnes
qui n'ont rien à y (Aire, el je répondrai,
que je suis depuis très longtemps répu-
blicain, depuis que les lois m'ont donné
le droit d'avoir une opinion et de la
manifester. Si, avec un très grand nom-
bre de mes concitoyens, je me suis tenu
éloigné de toute politique militante, c'est
que. comme eux, j'étais profondément
écœuré d'une république oligarchique.
devenue la proie des opportunistes et ne
conservant sous les Forry, comme sous
les Constats? de république que le notn.
Du jour où il a été question de répu-
blique nationale, c'est-à-dire vraiment
honnête, je me suis sponlanément uni à
ceux qui étaient décidés à comhatfre
pour elle et n'ai pas hésité à me placer
à la peine, au premier rang, et dès la
première heure.
Il y a quelque honneur, reconnaissez-
le, à ne pas changer de détermiuation, à
ne-pas, selon les heures et leur psyche-
(4#) t'KùftxgfoN du Patriote Algérien
\- 4"' -
̃ Pi» 4BLES MARY
)t,",.;:.
A la préfecture, on la jettera au ntf-
tteft d*tm las de filles perdues des
',' fraies, cêlles-la, nées de ta pourriture
de Paris, rôdlées' dans fés bas^fohdS, fiâ-
° SitttSès a thM" ce ouït y a de plus im-
f monde, filles marebandéset achetôéssur
r "felrdttoir. voleuses, sô^vènt. jfuand
«lies ne sont pas pires..,, e
i(fôbau<îhes.uatft le vic^ M^des refes.
; '1i'K 'érctDfte::'. Ij'Yt..!1lOntèQs.
les propos ignobles. fiftés' ibhn^âaf'â
; ÎOWîthfe qtifî r' crée Po un
', service spéci. les a parqftéès pour
; ainsi dire. avec, sinon des numéros
d'ogre fritia des feuilles de présence.
ri ée de se rep reter, r, uliè edt
cùmr
":' dM ..eqit;stJà f¡u
:* ivÎ aoire 'oetife et'cfcaïfe Louise, a»f ccênr
Dar "hfikfc, 1SÉ ^0«oant
par,
rtliao nr l«' fflalv 4?est^-«^«H^pas«ë-
4 ra-de
> ns qufn ont plus, depuis longtemps^ ni
:. ,,\.(.. ,,, m.; ̃* ̃!;̃̃̃ -
aucune des fiertés, ni aucane dp',â pu-
deurs de la femme. qui n'onl. p'hl de
la fen^me çjue te ^uouk.. m Âe sont
plus qà'irne sorte de mafehandise jm^-
saine j€0e.vaùx quatre coi** de ParW,
fëgfementé^.et surveillée, p-^r L» pQjiqe,
C'est là
pntendi\que des paroles d'honneur.
r. tous pos
vtfe, a vécu en'ti^ nous deux coininç uhuî
plante: piréciéase deircaîô1 < làns une
serre chaude. celle qui rçttis tard
lorsqu'elle reviendra sur ses jeunes ag-
itées, n'aura que des. souvenirs, de n«;.>
Ca esses. celle à iaquejfe noas .v<û)s
donné enifn, "toi et moi; tout"ge (||ïé,/ù"
9nS:tfè:,,rt" dë.d^'nité, ^e !'.:?:.
tess&..lIest"a.. mérëGifébrra|^, (la as:
ë'ét: eBw§it*<îue4j0,yfehs de-te'^tirirli.
C'ëf- 'h1\rrible. '* -•••• 4V! v/--
Oui, va, é'est uné infàmie s^ris
nom et tu monrrais d*é" honte, iHa- paii-
vre femme, si tu pouvais te outer seu-
lement de ce qui Attend notre fîllé, là-
lement de ce aura beau proJeatet.de £ .on
HbnÉeui%V.eufô# et' se dStofeiw.
èé iw iVéidra^"pâir la crwrtr. ;. Cite
et ses îarwfes, cmAédie ! pt-ceqrt|beauT;
($àpj jnfej^iïr les %tus infà^n^,^éP^fenti
';i" té .iMmêrtMEJ,,"ffsacrHlé$ Y.t'c .l'Qitaifd{
Louise sortira de-là, elle sera dsfi!
rér. elle baissera la téte et. son front
.: ".,:!(i;",.',;, ,}
sera rouge et son âme sera souillée.
et son esprit sera xuivert. à une-honte
qu'elle eut ignorée toute sa vie. Vpis-
tu, le crii»,e d'avoir forcé notre fille à
toucher du doigt cette lèpre affreuse, est
un crime aussi abominable que ee,lui,
; pour un fils; de tuer sa ..mèpe, peur-
une mère de tuer son fils, v
i rrr Oui, oui, oui, dis2tii la vieille Gué-
briand.
Et il n'y a pas d'erreur là, vois-tu,
il n'y a ^l'jinelnâohinatioo atroce. un
épouvantable profet. • > ',1
- Cest vrai. ( ♦ ; J
- Si celui qui a commis un, pareil
crime, ce ne pelre que .Fm'gag.S,a
haine a^,po^i)it'j«^^û>fohd de Pa-
ris, ^rdrs, mSjineV^îl ppuiTâttc%tre.«Me
je l'ai oublié et que je, né m'occupe pfiis
de lui..
:'- C'est vrai, ee ne peutrétre tjue Far-
geasT - 's v ,
Et quandj^hgmî^e à .éomnjiiâ^.titt
pareil ^riuie, it"^B mérité ,;.ri..,'.
amjun pardon T , *
r- Aucuilè pitié, aucun gardon
Et-s^js-tu, femme, sais-tu ce qoe
je ierâ^ lo$que p'auraf èntre lies main^s
preuves de l'iufa&ie nouvelfe de cet
Wfe ̃ n,. ,' ,
,i:: tb! rêra-iu,: ;(fti")rràriJ: ':':
- Je le tuerai, commie. oiâ. tde Utir
chien enragé !. ,',T J v
Et l'infirme levait en l'air, de toute la
Et l'infil-nie ,",::
'A-r' t::' ''11,'
longueur de ses lyas, , ses deux gros
poings fermés, et toute sa figure expri-
mait une haine mortelle, que rien n'a-
doucirait. Cette Haine, il l'avait dans le
san^, il la respirait autour de lui, c'était
sa vie, sa passion. t'assouplit son
rêve. L'idée d'an pardon donfeé à Far-
geas, de l'oubli de tout, ne M venait
même pas. Cela l'eût .t- rire.., EI1.e
ces 4eux hommes, .c'était une guerre^
mort où l'un des deux devait succom-
ber.mais où tontes les changes étaient
pour Fargeas J
Apres quelques instants de silence,
Guébriand se leva.
.7 Il faql que je sorte, dit-il. il fant
que j'ai 1 Ile voir ce qui se passe.
- Ou vas-tu ?
4h 1 je &!en sais rien. Prendre
des renseignements d'abord. ce sont
Iesjeeignemeots qui me conduiront,
.su:.. ,.“v,
, - Mavs.à cette nearé, sortir seul, tu
ne le peiix * pas.
Et qui veux-tu qui m'accompagne ?
Ne sommes -ooos\ pas' seuls, ma paUtre
vii.ilte, plus seuls que nous ne ; l evons
jamais été. >
Il se déshabilla à lî^ hâte, se couvrit 4 de,
ses^yêtements du dimanché, ûrîf m peu
dTargent et se (hspôsait à éo^tîrf quand
on, frappa à la cTorte. ieur cœur bondit
et itS oMinrétïl pâtes. 'f ,"
Qui éiait-ce ?
.': ;i'1'(.',
Guébriand alla ouvrir et recula. Fasse;
neuf heures du soir, la Fourchotte étei-
gnait la lumière dans l'escalier. Le carré
était donc plongé dans l'obscurité et Gué-
briand. qui distinguait l'uniforme d'un
soldat, sans voir la figure, ne pût retenir
un geste de surprise.
L homme entra, fil quelques pas dans
la chambre et l'infirme le reconnut. ;'.
C'était Paul Levigier.
Ah ! dit Hlfébriand, c'est vous,
Monsieur, c'est vous qui l'avez vue'
Louise?
Oui, et c'est moi qui ai prié mon
père de tout vous raconter.
–- Et vous ne croyez pas, n'est-il pas
vrm, vous ne croyez pas, que ma fine t.
Il n'achevait pas. La douleur In nrp-
-nait a la gorge et le suffoquait. -- -- t"
- Non, dit l'oflicier, je suis sûr que
Mlle Louisè est une honnête fille, mon-
sieur Guébriand. Il y 'a la ou une
erreur déplorable, incompréhensible, ou
un crime.
- Dites un crime, monsieur, nn cri-
me mofrstrdeux! fit Guébriand qui s'était
remis à pleurer, sangtotant, pareil à un
enfant tout petit. ", ,.1' (
.•t– Et c'est parce que je le croisv c'est
l, .,. Il
parce que j èn suis Sur; monsieur Gué-
briand, que je suis veuu vous offrir mes
services. Disposez de moi.' de mon
temps, comme vous semblera bon.
- Oh 1 merci, monsieur, merci.
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