Titre : La Gazette de Mostaganem : journal littéraire et d'intérêt général : organe indépendant paraissant tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Mostaganem)
Date d'édition : 1929-01-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780536w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4048 Nombre total de vues : 4048
Description : 06 janvier 1929 06 janvier 1929
Description : 1929/01/06 (A10,N435). 1929/01/06 (A10,N435).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6358230m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-93418
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/10/2012
.- Dixième Annee. M1 43 f
LE NUMERO 1.5.ÇENTIME
Dimanche.6 Janvier 1929
Ir
LA GAZETTE:
DE
MOSTAGANEM
- 'i<', -
.-. ro.;z roo;r roo;r 'F:: F'i
Legates. 0.90 la ligne
Diverses 0.90 -
Reclames. 2.00 -
Les annonces' et réclames sont reçues à ORAN
au bureau de ia Pressé Locaie de l'Oranie, 4, rue
Aisace-Lorraine.
ABONNBMBNT»
Aegérie : un AN, 8 fr. ; SIX MOIS. 4.50
Port en su ponr ia France et l'Etranger
Iobi c. uni CC" 1 la Itédantion at l'Ainmiatralion
.r,. aaraM* franco ne Huraao du jooruui. Jtome oe la
Piwnim, ItoaugMiMb
JOURNAL INDÉPENDANT ET D'INTÉRÊT GENERAL
PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES
htt vertu des dispositions du décret des 28-31 Décembre- 1870, LA GAZETTE.DK MOSTAOANIÎM est autorisée a publier les ZllllWIH:'I légales et judiciaires
MOBILE FINANCIÈRE
» cc: m
Un préjugé des plus répandus dans cer-
tains milieux «financiers 9 est celui qui
consiste à considérer les opérations qui
s'y réalisent comme écliappaut aux prin-
cipes rigoureux de la morale universelle,
sous prétexte que la finance aurait ses
usages à elle, ses rites spéciaux, ses
mœurs particulières, jouissant en quel-
que sorte d'un régime de faveur dans
l'orgunisation sociale. De même qu'au
regard des gens à l'âme fruste, à l'éduca-
lion nulle, c voler la collectivité n'est pas
voler », de mêmes certains financiers (!)
peu scrupuleux se font l'illusion de croire
qu'il existe pour eux une morale plus
accomodunte, plus élastique que la loi
générale du bien et du mal, et que tel
acle, qualifié délictueux dans la vie nor-
male et ordinaire, perd ce caractère s'il
apparaît comme constitutif ou simple ad-
juvant d'une affaire. Les « affaires », lei
serait l'excuse, sinon la juslificulion,
d'après ce thème.
Dans le cercle où se meuvent les mal-
, faileurs de la-finance, on considère com-
me un article de foi que la réalisation
d'une « bonne affaire. est indépendante
des principes généralement admis, la fin,
disent-ils, justifiant les moyens. Bien
plus, ces spécialistes dans l'art de coloyer
les textes légaux. s'imaginent que toute
condamnation pénale encourue à l'occa-
sion d'une « affaire financière » n'entache
pas 1 honneur au même titre que la peine
appliquée pour délit de droit commun.
Autant de conceptions fausses, de so-
pbismes, d'erreurs.
Au point de vue moral, qu importe le
procédé employé, si lé résultat est le
même. Qu'importe que la victime ait été
dépouillée par un bandi', au coin d'un
bois, par quelque habitué de tripot, par
un conlreparlisie de grande marque ou
un habile lanceur de « non valeurs » ?
L'attitude de t'lin, dans la brutalité agres,
sive, n'est pas plus odieuse ni plus répu-
gnante que les grandes phrases et les
« bobards » des iiutres.
Que le coffre-fort de la rentière soit
percé au chalumeau par un cambrioleur
ou que le contenu s'en trouve évaporé
sous l'influence des promesses d'siii « dé-
marcheur @ », que le public succombe à la
tentation du gros intérêt dont certains
escrocs le bernent, ou qu'il se laisse
gruger sur la loi de circulaires menson-
gères cuisinées dans quelque officine
» de banque et de bourse ». nous ne rele-
vons entre ces faits que de simples diffé-
rences dans le raffinement de la forme
et dans le choix des moyens. Il y a iden-
tité de résultat et même d'intentions.
Tous ces actes inspirent une égale aver-
sion pour eux-mêmes, un commun et
légitime mépiâ» pour prs auleurs.
La morale est une et indivisible, comme
la justice est immanente : le mal et l'in-
juste sont susceptibles de graduation et
se manifestent à des intensités différen-
les : le bien et le juste ne supposent
aucune ôlleiote, ils sont théoriquement
intangibles et tout, acte contraire à ces
principes^constitue, si- minime soiliI, une
violation des règles do droit on de la
mora'te. s ;':',,; ';: -
La morale est essentiellement objective
çtindépendon le do milieu Agissant. Elle
":. : .-'_- -;
plane au-dessus des hypocrisies et des
erreurs humaines. Intégrale dans sa no-
tion, elle n'apparaît pas de lace pour les
nus, de profil pour les autres ; elle ne se
présente pas à facettes comme le diamant
changeant d'aspect et selon le point de
vue de l'observateur.
La théorie qui erait dépendre la va-
leiii des actes de l'appréciation de ceux-
là mêmes qui les nccomplissenl, équi-
vaudrait à la négation pure et simple de
la vérité morale, puisque celle ci, loin
d'être fixe par essence, varierait selon les
groupes d'individus,
Pas plus en matière financière que
dans n'imporle quelles circonstances de
!a vie nsuelle, il n'existe deux façons de
conformer ses actes à l'honnenr et à la
piobiié. Il n'y en a qu'une: la ligne
droite, le chemin sans sinuosités de la
frayche et vieille home été. M.
> -cac (
La Saison Théâtrale à Mosiaganem
C'est dans le courant de ce mois-ci que la
saison commencée si brillamment par la troupe
de comédie va se poursui-vre. et cette fois-ci
sans interruption jusqu'à la fin de la saison.
Nous allons d'abord retrouver les
artistes de la comédie qui vont arriver (et
c'est là le gros avantage de la concomitance
de notre saison avec celle de Constantine et
de Bône) avec sept à huit comédies nouvelles
dont la plupart seront des créations pour notre
ville. En premier lieu, la « Femme nue *,
d'Henri Bataille, l'auteur le plus joué de ces
vingt dernières années et le a Scandale », du
même auteur. Ces deux chefs-d'œuvre seront
admirablement interprétés par Yvonne Mirval
et MM. Lérac et Sergy dans les principaux
rôles.
Ensuite viendra une curieuseetude des mœurs
juives tt Péché de Ju i ve' ; puis le a Maître
de Forges », toujour très émouvant.
Dans les pièces gaies, le plus gros succès de
la saison à Paris « La petite gt ue du cinquiè-
me » qui vient de remporter dans le départe-
ment de Constantine un formidable succès de
rire et un petit chef-d'œuvre dif genre « La
Folle Nuit » avec accompagnement musical
et, enfin deux drames dont « Roger la Honte »
plus joué à Mostaganem depuis longtemps.
A cette série de réprésenlations de comédie
succédera la saison des grands galas d'opé-
rette qui durera six semaines environ avec
une troupe d'opérette hors pair dont on nous
dit le plus grand bien (troupe composée de
trente deux éléments).
Six créations verront le jour pendant cette
saison. En premier lieu, « La Térésina u qui
met à la scène un épisode de l'épopée napo-
léonienne et dont la musique est de Strauss,
l'auteur de « Rêve de Valse 1).
« Un bon garçon » trois heures de fou rire.
« Le Comte ObUgado », le dernier succès
du Théâtre des Nouveautés, à Paris.
« Lulu », une délicieuse comédie musicale
de Weber et Serge Parys.
<« Trois jeunes filles. nues » qui ont tenu
l'affiche pendant deux années PU Théâtre des
Bouffes Parisiennes, et enfin « Yès », le der-
nier succès du Maurice Yvain.
Avec ces opérettes, la Direction reprendra
l'éternellement jeune « Veuve Joyeuse o, la
« Bayadère p, la a Chaste Suzanne », « Rêve
de Valse », a Phi-Phi » et « J' te veux » et à
l'occasion du centenaire de Schubert, le chef-
d'ozuvre de ce génial musicien qui sera encore
une création pour Mostaganem : « Chanson
--. -- - .- -
d'Amour» qui fait courir tout Paris en ce
moment à la Gaîté Lyrique.
Programme magnifique qui, nous l'espérons,
donnera entière satisfaction à nos concitoyens.
Ces pièces ayant été jouées plusieurs fois à
Constantine et à Bône, nous arriverons par
faitement sues et bien au point.
faitement sues et bieli au point.
z,
A qui la chance?
La grande lombula organisée par la « Société
Philharmonique » trouve auprès de nos con-
citoyens le gros succès que méritait pateille
entreprise. Ii est vrai que h s lots sont allé-
chants. PaiMiL.Ies principaux ne voii-on pas
figurer une superbe (onduite intérieure mar-
que "Renault et d'un modèle oui récent, un
magnifique piano signé Eru-d et. ce nom à lui
elll est la meilleure des références, une belle
chVmbre à coucher qui rendent jaloux les
vieux ménages, un très joli service de table en
pure porcelaine et ne comprenant pas moins
de 74 pièces, u.r fisil de chaise (Hamerlcss
s'il vous plaît) capable de vous faire enfrein-
dre tous les règlements et narguer, même les
fLcommandaliocls dp lous les agents verbali-
saleurs. Mais arrêtons là noire citation car
s'il fallait ajouter les nombreux et div. rs lo,s
offerts par les commerçants de la ville et de
l'inléiieur et Itis instruments de musique
offerts par la maison Avesne, cette colonne
du journal n'y suffirait pas.
Le prix du billet a élé fixé à la modique
somme de un franc et c'est là croyons-nous le
secret de lVmpressement que les Mostagané-
mois mettent à se les arracher. Quelques car-
nets circulent encore mais combien rares
déjà. El ceite frénésie à vouloir gagner s'ex-
.:.. :.j't,¡,.
pTlqllt: (t'autaut plus que nos concitoyens ctLe
fois sont certains - et nous le sommes avec
eux aussi - que les gros lots resteront bien
dans notre région, et que les Favorisés du Ha-
sard seront bien parmi nous. car. le Marquis
d'Espagne n'aura pas le Umps matériel de se
r e:;ùl'e acquéreur d'un seul numéro, Mme
lianau et M. Klotz eux non plus, quant aux
citoyens de Bolivin, du Paraguay et des Pat ba-
gous, ils iiVut guere besoin de réclame dans
nos journaux français : leurs oncles d'Améri-
que leurs suffisent et la réussite des Pilules
Pinck contenient ceux qui ne touchent pas
alix
AHonsiàquiiachanceetàqui las der-
niers numéros. A. Kiltour.
?-<::> 0 c:>-+ -–
LA « GAZETTE ) SPORTIVE
Dhunnche, au hivouac
J. P. B. A. contre I. S. M.
En rencontre officielle de division d'ex-
cellence la Jeunesse Populaire Bei-Abbé-
sienne rencontrera 1I.S.M. en équipes
premières et deuxièmes. Apiès leur vic-
toire pur 3 buts à 2 sur Perrégaux, les
rouges de Mosiaganem espèrent bien faire
mais les Bel-Abbésiens ont une équipe
redoutable où opère notamment Neumnn
le demi centre de l'éqllipe de i Afrique
du Nord.
La lutte sera des plus serrées. On pour-
rait pronostiquer mie victoire des hom-
mes de la Mékerra, mais jotumt ehez eux
il se pourrait que Mostaganem l'emporlu
de très peu.
A LA SALAMANDRE
Ecole. - Ce centre est délaissé, la popula-
tion réclame une institutrice car les enfants
depuis près de 2 mois ne vont plus en classe.
Il faut espéier que cette situation va cesser.
4"
Eclairage. - On avait placé également à
la Salamandre, sur la place, une lampe très
utile pour éclairer la place et le petit port et
qui servait également de repère aux pêcheurs
obligés de sortir la nuit.
Les intempéries ont eu raison du matériel,
il serait urgent de faire les quelques répara-
tions nécessaires.
Nouvelles Loches
Conseil de Réseau des Chemins
de Fer de lrEtat. - Par arrêté de M. le
Gouverneur général. en date du 29 décembre
19:. 8, sont nommés Membres du Conseil de
Réseau des Chemins de Fer algériens de l'Etat
ponr une période de quatre ans:
M. Pa sserieu, membre du Conseil supérieur
du Gouvernement, délégué du Conseil géné-
ral du déparlement de Constantine ;
M. Thomas, délégué financier, colon ;
M. Ben Ahdallah, délégué financier, section
arabe;
M. Warot, membre de la Chambre de Com-
merce d'Alger ;
M. Jobert, vice-président de la Chambre de
Commerce de Mostaganem;
M Oebrieu, membie de la Chambre d'Agri-
culture de Constantine ;
M. Vogt, inspecteur de l'Administration fi-
nancière (enregistrement) ;
M. Scotlo Di Vettiino, ingénieur en chef
des Ponts et Chaussées;
M. Petit, ingénieur civil ;
M. Delarue, agent du réseau, délégué du
personnel.
Nous sommes heureux de relever parmi
cette liste le nom de M. Albert Jobert, vice-
président de notre Chambre de Commerce,
.auquel nous adressons nos bien vives fé/ief"
ta l'on s.
Une indiscrétion. - C'est bien une in-
discrétion qui nous a per-nis d'apprendre les
fiançailles de l'un de nos plus élégants clercs
de notaire de la ville avec une charmante
demoiselle Marseillaise. Nous attendrons de
connaître le nom de l'heureuse promise pour
les féliciter tous deux ensemble.
«4»«W
IVos routes. - Il est désolant de consta-
ter que nos routes d'Oranie, malgré un certain
effort des Ponts et Chaussées, sont en piteux
état par rapport aux routes du département
d'Alger.
Féiut-il penser qu'Alger a commencé par se
servir d'abord. Cependant les Oraniens payent
les mêmes impôts que dans le département
voisin.
Wsr
Salle des Conférences (rue Balzac, à
côté de la Philharmonique). - Deux causeries
religieuses par MM. J. Rey et A. Bard.
Dimanche 6 janvier 1929,à 8 heures du soir,
La Révolution française et la Bible.
Mardi 8 janvier 1929, à 8 heures du soir,
La Hepentance.
Venez-y avec votre famille. Chants, musiaue
*
«<»«+»
Compagnie P.L M. - L'agenda P .L.M.
vient de paraître. Tous les bibliophiles sa-
vent que l'Agenda P.-L-M. est un ouvrage
d'une présentation artistique et littéraire et
typographique irréprochable,
L'édition de 1929 contient 16 illustrations
hors texte qui à elles seules valent plus que
son prix ; douze cartes postales en héliogra.
vures y ajoutent cncore.
Ces compositions et les chroniques, contes.
nouvelles, légendes, qui les accompagnent et
s'ornent en outre d'une suite nombreuse de
photographies et de dessins sont ¡-œuvre
d'excellents artistes et écrivains. ,
L'Agenda P.-L.-M. est mis en vente dans
les bibliothèques des gares, dans les princi-
pales librairies, au prix de 10 francs.
Envoi à domicile cqntre mandat de 12 frs,
adressé aux Services tfommerciaux du P L. M.
10, rue du Hamma, Alger.
La Française (S. A. G.) - Tréparation
militaire. - Dimanche 6 courant, de 7 à 9 h.
du matin, tir au Stand de la Société ; de 9 à
11 heures, entraînement et épreuves athléti.
ques au Stade. -
LE NUMERO 1.5.ÇENTIME
Dimanche.6 Janvier 1929
Ir
LA GAZETTE:
DE
MOSTAGANEM
- 'i<', -
.-. ro.;z roo;r roo;r 'F:: F'i
Legates. 0.90 la ligne
Diverses 0.90 -
Reclames. 2.00 -
Les annonces' et réclames sont reçues à ORAN
au bureau de ia Pressé Locaie de l'Oranie, 4, rue
Aisace-Lorraine.
ABONNBMBNT»
Aegérie : un AN, 8 fr. ; SIX MOIS. 4.50
Port en su ponr ia France et l'Etranger
Iobi c. uni CC" 1 la Itédantion at l'Ainmiatralion
.r,. aaraM* franco ne Huraao du jooruui. Jtome oe la
Piwnim, ItoaugMiMb
JOURNAL INDÉPENDANT ET D'INTÉRÊT GENERAL
PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES
htt vertu des dispositions du décret des 28-31 Décembre- 1870, LA GAZETTE.DK MOSTAOANIÎM est autorisée a publier les ZllllWIH:'I légales et judiciaires
MOBILE FINANCIÈRE
» cc: m
Un préjugé des plus répandus dans cer-
tains milieux «financiers 9 est celui qui
consiste à considérer les opérations qui
s'y réalisent comme écliappaut aux prin-
cipes rigoureux de la morale universelle,
sous prétexte que la finance aurait ses
usages à elle, ses rites spéciaux, ses
mœurs particulières, jouissant en quel-
que sorte d'un régime de faveur dans
l'orgunisation sociale. De même qu'au
regard des gens à l'âme fruste, à l'éduca-
lion nulle, c voler la collectivité n'est pas
voler », de mêmes certains financiers (!)
peu scrupuleux se font l'illusion de croire
qu'il existe pour eux une morale plus
accomodunte, plus élastique que la loi
générale du bien et du mal, et que tel
acle, qualifié délictueux dans la vie nor-
male et ordinaire, perd ce caractère s'il
apparaît comme constitutif ou simple ad-
juvant d'une affaire. Les « affaires », lei
serait l'excuse, sinon la juslificulion,
d'après ce thème.
Dans le cercle où se meuvent les mal-
, faileurs de la-finance, on considère com-
me un article de foi que la réalisation
d'une « bonne affaire. est indépendante
des principes généralement admis, la fin,
disent-ils, justifiant les moyens. Bien
plus, ces spécialistes dans l'art de coloyer
les textes légaux. s'imaginent que toute
condamnation pénale encourue à l'occa-
sion d'une « affaire financière » n'entache
pas 1 honneur au même titre que la peine
appliquée pour délit de droit commun.
Autant de conceptions fausses, de so-
pbismes, d'erreurs.
Au point de vue moral, qu importe le
procédé employé, si lé résultat est le
même. Qu'importe que la victime ait été
dépouillée par un bandi', au coin d'un
bois, par quelque habitué de tripot, par
un conlreparlisie de grande marque ou
un habile lanceur de « non valeurs » ?
L'attitude de t'lin, dans la brutalité agres,
sive, n'est pas plus odieuse ni plus répu-
gnante que les grandes phrases et les
« bobards » des iiutres.
Que le coffre-fort de la rentière soit
percé au chalumeau par un cambrioleur
ou que le contenu s'en trouve évaporé
sous l'influence des promesses d'siii « dé-
marcheur @ », que le public succombe à la
tentation du gros intérêt dont certains
escrocs le bernent, ou qu'il se laisse
gruger sur la loi de circulaires menson-
gères cuisinées dans quelque officine
» de banque et de bourse ». nous ne rele-
vons entre ces faits que de simples diffé-
rences dans le raffinement de la forme
et dans le choix des moyens. Il y a iden-
tité de résultat et même d'intentions.
Tous ces actes inspirent une égale aver-
sion pour eux-mêmes, un commun et
légitime mépiâ» pour prs auleurs.
La morale est une et indivisible, comme
la justice est immanente : le mal et l'in-
juste sont susceptibles de graduation et
se manifestent à des intensités différen-
les : le bien et le juste ne supposent
aucune ôlleiote, ils sont théoriquement
intangibles et tout, acte contraire à ces
principes^constitue, si- minime soiliI, une
violation des règles do droit on de la
mora'te. s ;':',,; ';: -
La morale est essentiellement objective
çtindépendon le do milieu Agissant. Elle
":. : .-'_- -;
plane au-dessus des hypocrisies et des
erreurs humaines. Intégrale dans sa no-
tion, elle n'apparaît pas de lace pour les
nus, de profil pour les autres ; elle ne se
présente pas à facettes comme le diamant
changeant d'aspect et selon le point de
vue de l'observateur.
La théorie qui erait dépendre la va-
leiii des actes de l'appréciation de ceux-
là mêmes qui les nccomplissenl, équi-
vaudrait à la négation pure et simple de
la vérité morale, puisque celle ci, loin
d'être fixe par essence, varierait selon les
groupes d'individus,
Pas plus en matière financière que
dans n'imporle quelles circonstances de
!a vie nsuelle, il n'existe deux façons de
conformer ses actes à l'honnenr et à la
piobiié. Il n'y en a qu'une: la ligne
droite, le chemin sans sinuosités de la
frayche et vieille home été. M.
> -cac (
La Saison Théâtrale à Mosiaganem
C'est dans le courant de ce mois-ci que la
saison commencée si brillamment par la troupe
de comédie va se poursui-vre. et cette fois-ci
sans interruption jusqu'à la fin de la saison.
Nous allons d'abord retrouver les
artistes de la comédie qui vont arriver (et
c'est là le gros avantage de la concomitance
de notre saison avec celle de Constantine et
de Bône) avec sept à huit comédies nouvelles
dont la plupart seront des créations pour notre
ville. En premier lieu, la « Femme nue *,
d'Henri Bataille, l'auteur le plus joué de ces
vingt dernières années et le a Scandale », du
même auteur. Ces deux chefs-d'œuvre seront
admirablement interprétés par Yvonne Mirval
et MM. Lérac et Sergy dans les principaux
rôles.
Ensuite viendra une curieuseetude des mœurs
juives tt Péché de Ju i ve' ; puis le a Maître
de Forges », toujour très émouvant.
Dans les pièces gaies, le plus gros succès de
la saison à Paris « La petite gt ue du cinquiè-
me » qui vient de remporter dans le départe-
ment de Constantine un formidable succès de
rire et un petit chef-d'œuvre dif genre « La
Folle Nuit » avec accompagnement musical
et, enfin deux drames dont « Roger la Honte »
plus joué à Mostaganem depuis longtemps.
A cette série de réprésenlations de comédie
succédera la saison des grands galas d'opé-
rette qui durera six semaines environ avec
une troupe d'opérette hors pair dont on nous
dit le plus grand bien (troupe composée de
trente deux éléments).
Six créations verront le jour pendant cette
saison. En premier lieu, « La Térésina u qui
met à la scène un épisode de l'épopée napo-
léonienne et dont la musique est de Strauss,
l'auteur de « Rêve de Valse 1).
« Un bon garçon » trois heures de fou rire.
« Le Comte ObUgado », le dernier succès
du Théâtre des Nouveautés, à Paris.
« Lulu », une délicieuse comédie musicale
de Weber et Serge Parys.
<« Trois jeunes filles. nues » qui ont tenu
l'affiche pendant deux années PU Théâtre des
Bouffes Parisiennes, et enfin « Yès », le der-
nier succès du Maurice Yvain.
Avec ces opérettes, la Direction reprendra
l'éternellement jeune « Veuve Joyeuse o, la
« Bayadère p, la a Chaste Suzanne », « Rêve
de Valse », a Phi-Phi » et « J' te veux » et à
l'occasion du centenaire de Schubert, le chef-
d'ozuvre de ce génial musicien qui sera encore
une création pour Mostaganem : « Chanson
--. -- - .- -
d'Amour» qui fait courir tout Paris en ce
moment à la Gaîté Lyrique.
Programme magnifique qui, nous l'espérons,
donnera entière satisfaction à nos concitoyens.
Ces pièces ayant été jouées plusieurs fois à
Constantine et à Bône, nous arriverons par
faitement sues et bien au point.
faitement sues et bieli au point.
z,
A qui la chance?
La grande lombula organisée par la « Société
Philharmonique » trouve auprès de nos con-
citoyens le gros succès que méritait pateille
entreprise. Ii est vrai que h s lots sont allé-
chants. PaiMiL.Ies principaux ne voii-on pas
figurer une superbe (onduite intérieure mar-
que "Renault et d'un modèle oui récent, un
magnifique piano signé Eru-d et. ce nom à lui
elll est la meilleure des références, une belle
chVmbre à coucher qui rendent jaloux les
vieux ménages, un très joli service de table en
pure porcelaine et ne comprenant pas moins
de 74 pièces, u.r fisil de chaise (Hamerlcss
s'il vous plaît) capable de vous faire enfrein-
dre tous les règlements et narguer, même les
fLcommandaliocls dp lous les agents verbali-
saleurs. Mais arrêtons là noire citation car
s'il fallait ajouter les nombreux et div. rs lo,s
offerts par les commerçants de la ville et de
l'inléiieur et Itis instruments de musique
offerts par la maison Avesne, cette colonne
du journal n'y suffirait pas.
Le prix du billet a élé fixé à la modique
somme de un franc et c'est là croyons-nous le
secret de lVmpressement que les Mostagané-
mois mettent à se les arracher. Quelques car-
nets circulent encore mais combien rares
déjà. El ceite frénésie à vouloir gagner s'ex-
.:.. :.j't,¡,.
pTlqllt: (t'autaut plus que nos concitoyens ctLe
fois sont certains - et nous le sommes avec
eux aussi - que les gros lots resteront bien
dans notre région, et que les Favorisés du Ha-
sard seront bien parmi nous. car. le Marquis
d'Espagne n'aura pas le Umps matériel de se
r e:;ùl'e acquéreur d'un seul numéro, Mme
lianau et M. Klotz eux non plus, quant aux
citoyens de Bolivin, du Paraguay et des Pat ba-
gous, ils iiVut guere besoin de réclame dans
nos journaux français : leurs oncles d'Améri-
que leurs suffisent et la réussite des Pilules
Pinck contenient ceux qui ne touchent pas
alix
AHonsiàquiiachanceetàqui las der-
niers numéros. A. Kiltour.
?-<::> 0 c:>-+ -–
LA « GAZETTE ) SPORTIVE
Dhunnche, au hivouac
J. P. B. A. contre I. S. M.
En rencontre officielle de division d'ex-
cellence la Jeunesse Populaire Bei-Abbé-
sienne rencontrera 1I.S.M. en équipes
premières et deuxièmes. Apiès leur vic-
toire pur 3 buts à 2 sur Perrégaux, les
rouges de Mosiaganem espèrent bien faire
mais les Bel-Abbésiens ont une équipe
redoutable où opère notamment Neumnn
le demi centre de l'éqllipe de i Afrique
du Nord.
La lutte sera des plus serrées. On pour-
rait pronostiquer mie victoire des hom-
mes de la Mékerra, mais jotumt ehez eux
il se pourrait que Mostaganem l'emporlu
de très peu.
A LA SALAMANDRE
Ecole. - Ce centre est délaissé, la popula-
tion réclame une institutrice car les enfants
depuis près de 2 mois ne vont plus en classe.
Il faut espéier que cette situation va cesser.
4"
Eclairage. - On avait placé également à
la Salamandre, sur la place, une lampe très
utile pour éclairer la place et le petit port et
qui servait également de repère aux pêcheurs
obligés de sortir la nuit.
Les intempéries ont eu raison du matériel,
il serait urgent de faire les quelques répara-
tions nécessaires.
Nouvelles Loches
Conseil de Réseau des Chemins
de Fer de lrEtat. - Par arrêté de M. le
Gouverneur général. en date du 29 décembre
19:. 8, sont nommés Membres du Conseil de
Réseau des Chemins de Fer algériens de l'Etat
ponr une période de quatre ans:
M. Pa sserieu, membre du Conseil supérieur
du Gouvernement, délégué du Conseil géné-
ral du déparlement de Constantine ;
M. Thomas, délégué financier, colon ;
M. Ben Ahdallah, délégué financier, section
arabe;
M. Warot, membre de la Chambre de Com-
merce d'Alger ;
M. Jobert, vice-président de la Chambre de
Commerce de Mostaganem;
M Oebrieu, membie de la Chambre d'Agri-
culture de Constantine ;
M. Vogt, inspecteur de l'Administration fi-
nancière (enregistrement) ;
M. Scotlo Di Vettiino, ingénieur en chef
des Ponts et Chaussées;
M. Petit, ingénieur civil ;
M. Delarue, agent du réseau, délégué du
personnel.
Nous sommes heureux de relever parmi
cette liste le nom de M. Albert Jobert, vice-
président de notre Chambre de Commerce,
.auquel nous adressons nos bien vives fé/ief"
ta l'on s.
Une indiscrétion. - C'est bien une in-
discrétion qui nous a per-nis d'apprendre les
fiançailles de l'un de nos plus élégants clercs
de notaire de la ville avec une charmante
demoiselle Marseillaise. Nous attendrons de
connaître le nom de l'heureuse promise pour
les féliciter tous deux ensemble.
«4»«W
IVos routes. - Il est désolant de consta-
ter que nos routes d'Oranie, malgré un certain
effort des Ponts et Chaussées, sont en piteux
état par rapport aux routes du département
d'Alger.
Féiut-il penser qu'Alger a commencé par se
servir d'abord. Cependant les Oraniens payent
les mêmes impôts que dans le département
voisin.
Wsr
Salle des Conférences (rue Balzac, à
côté de la Philharmonique). - Deux causeries
religieuses par MM. J. Rey et A. Bard.
Dimanche 6 janvier 1929,à 8 heures du soir,
La Révolution française et la Bible.
Mardi 8 janvier 1929, à 8 heures du soir,
La Hepentance.
Venez-y avec votre famille. Chants, musiaue
*
«<»«+»
Compagnie P.L M. - L'agenda P .L.M.
vient de paraître. Tous les bibliophiles sa-
vent que l'Agenda P.-L-M. est un ouvrage
d'une présentation artistique et littéraire et
typographique irréprochable,
L'édition de 1929 contient 16 illustrations
hors texte qui à elles seules valent plus que
son prix ; douze cartes postales en héliogra.
vures y ajoutent cncore.
Ces compositions et les chroniques, contes.
nouvelles, légendes, qui les accompagnent et
s'ornent en outre d'une suite nombreuse de
photographies et de dessins sont ¡-œuvre
d'excellents artistes et écrivains. ,
L'Agenda P.-L.-M. est mis en vente dans
les bibliothèques des gares, dans les princi-
pales librairies, au prix de 10 francs.
Envoi à domicile cqntre mandat de 12 frs,
adressé aux Services tfommerciaux du P L. M.
10, rue du Hamma, Alger.
La Française (S. A. G.) - Tréparation
militaire. - Dimanche 6 courant, de 7 à 9 h.
du matin, tir au Stand de la Société ; de 9 à
11 heures, entraînement et épreuves athléti.
ques au Stade. -
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