Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-11-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 novembre 1921 25 novembre 1921
Description : 1921/11/25 (A22,N141). 1921/11/25 (A22,N141).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6358104s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
VINGT-DEUXIEME ANNEE. - N° 141 LE NUMERO : 15 CENTThŒS VENDREDI SOIR, 25 VEMBRB 1R1
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR LES "ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Ijmunui 11 fTli Iwnni –ni ncua aux Bureaux dujmmd d dam la Agmm de Puadte
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Un m imam a
«lîlî'IÏSSILâ [ FrIUla" CMonim H • M «'T? ̃
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Om l'tbeaM dun tooe Ua -. tt Ai I– m * 's thMtrM
La M sur les nouvellesHCbrides
,*a*-
PREMIER ARTICLE
De r origine à 1894. La Compagnie
calédonienne des Nouvelles-Hébri-
des.
Il y a une dizaine d'années, c'était en
1910 et 1911, un Résident français aux
Nouvelles-Hébrides s'étant fait le com-
plice des pasteurs presbytériens, les
éternels agitateurs de cet archipel pour
ompêcher la France d'y établir sa sou-
veraineté, je prêtai mon concours aux
colons français pour combattre dans les
Anrudes Coloniales les agissements, de
cet administrateur insconscient et dé-
fendre les droits de souveraineté de la
France sur ces terres lointaines dont les
Français possèdent la plus grande par-
t:
liv.
Le linceul de l'oubli ayant recouvert
mes démarches de cette époque, je ne
les rappelle que pour justifier ma nou-
velle intervention dans les affaires des
Nouvelles-Hébrides pour lesquelles il
faut engager une nouvelle lutte contre
des Français qui voudraient donner à
l'Australie une suprématie d'intérêts
que la France ne pourrait contester
après les avoir fait valoir à son profit.
L'émotion produite par les offres fai-
tes à l'Australie par la Société Française
des Nouvelles-Hébrides pour lui céder
son domaine foncier, évalué à huit cent
mille (800.000) hectares à l'article G de
ses statuts, a produit de si nombreux
commentaires que je crois utile de les
coordonner et de les compléter dans
l'intérêt de la vérité, et pour cela je vais
rappeler la genèse de cette affaire que
les brouillards de la politique n'ont pas
toujours contribué à éclairer.
*
* *
Tout le monde sait que ce sont les
missions presbytériennes, organisées
par la Société Biblique de Londres, qui
ont créé l'affaire des Nouvelles-Hébrides
en soulevant des prétentions et des con-
testations contre lesquelles les Fran-
çais n'ont pas été seuls obligés de se dé-
fendre. Les Anglais et les colons d'au-
tres nationalités établis dans l'archipel
ont eu aussi de nombreuses et graves
difficultés avec ces missionnaires in-
transigeants, sectaires et rapaces.
Arrivés aux Nouvelles-Hébrides, ivers
1848. ce n'est que vers 1870 qu'ils
avaient, établi leur entière domination
sur l'archipel, où il n'y avait aucune
souveraineté. Ils en avaient fait un fief
qu'ils exploitaient en toute liberté. Ils y
ont établi des règles et même un code
que les indigènes respectent encore au-
jourd'hui. Aussi n'ont-ils pas vu d'un
bon œil l'arrivée d'émigrants qui ve-
naient. s'installer dans les îles, pas plus
les émigrants anglais que les émigrants
français ou d'une autre nationalité. Ces
missionnaires leur ont créé de telles
difllcultés, en leur imposant des obliga-
tions et en leur faisant subir des tra-
casseries de toute nature que les colons
anglais de l'île Vaté ont adressé en
187fi au Gouverneur de la Nouvelle-Ca.
lédonie une pétition dans laquelle ils lui
demandaient avec insistance de placer
cette île sous le Protectorat de la
France.
Les presbytériens voyant leur autorité
menacée par cette démarche, ont pro-
voefué alors en Australie, tant par des
meetings que dans la presse, une telle
campagne contre les Français nue le
marnuis d'Harcourt, ambassadeur à
Londres. d')t faiJ'e au mois de ianvier
1878. une démarche auprès du ministre
des Affaires étrangères anglais. Il lui
demanda onelmies explications sur les
propos rintrawants qui avaient été te-
nus h "rr)l'mrnp. au cours de plusieurs
manifestât' on contre la France à la-
qnpiio les manifestants attribuaient i'in-
tentinn de vouloir réunir les Nouvelles-
Héhrideq à la Nouvelle-Calédonie
Malgré la déclaration de notre ambas-
sadeur nui fit connaître au Ministre an-
glais que notre Gouvernement n'avait
pas le projet de porter atteinte à l'indé-
pendance de cet archipel, les provoca-
tions presbytériennes n'en continuèrent
pas moins.
C'est alors qu'Higginson, Calédonien
aussi ardent nu'avisé, et qui était dans
toutei sa nuiWA^no01. forma le lWOlipt d'àe-
- qnôrir aux NniiivMIe-s-Héb rides des inté-
rêt q assez puissants pour y faire prédo-
miner les ;nté"\t français aux dépens
d" ririfu^nre anglaise et des prosbyte,
vip.nc;. Pour le réaliser, il constitua, en
:IAAO) à Nr'\illmA" la Compagnie Calé lo-
ni "1111'. d*'S NounelleS-Hébrides nu ca-
pital d,,, 5^0 nno francs qui furent sous-
crit* (hn, les vinait-qualre hou! As 11 c;:'\
r(\Ín(lit aussitôt aux Nouvelles-Hé-
brides tfwf'ains et d<> n.'an talion s. Les ()Il()n
anglais l't. -ustrains, tracassés wr les
ipîsennp ij'^q r..rp:shvtrins.. sremm>re«-
stVent f'e lui vendre les domaines m'iic
r y exrvio'> h ipn-t. C'est ainsi que oettA n-
ciété eût, dès sa constitution, des pos-
sessions en rapport pouvant lui don-
ner quelques revenus. Mais ses acqui-
sitions étaient devenues si importantes
qué le capital sociail fut rapidement in-
suffisant. Higginson fit alors à la Com-
pagnie calédonienne l'avance des fonds
nécessaires pour continuer ses opéra-
tions et en 1888, cette Société possédait
un domaine foncier comprenant plu-
sieurs centaines de mille hectares.
A celtes époque, les affaires impor-
tantes. qu'avait Iligginson en Nouvelle-
Calédonie ayant périclité, il ne lui fut
plus possible de faire à la Compagnie
Calédonienne les avances dont elle avait
besoin. Celle-ci ehbra dans une période
de difficultés qui déterminèrent sa li-
quidation en 1890 et l'assemblee dies ac-
tionnaires, qui fut tenue le 29 mai de.
cette année, donna à Higgiinson le man-
dat de la.- reconstituer en faisant l'ap-
port de son actif et de son passif à une
noujveillo Société.
*
Pendant cette période des acquisibions.
de la Compagnie Calédonienne, qui
avaient fait naître toute sorte de coimipé-
litions en Australie so-us la suggestion
des missionnaires presbytériens, des
événements politiques firent intervenir
le Gouvernement français et le Gouver-
nement anglais et ceux-ci établirent un
premier condonwniuni des Nouvelles-
Héhrkles pa.r la convention du 16 no-
veimatje 1887.
Après l'immense effort de la Compa-
gnie Calédonienne insplee et soutenue
par Higginson qui en a toujours été
l'ânle, le Gouvernement français ne
pouvait pas abandonner l'œuvre qu'elle
avait réalisée et en laisser perdre les
résultats. Aussi, après de laborieuses
négociations a-t-il donné son concours
à la formation de la Société, française
des Nouvelles-Hébrides, constituée le
1er avril 18941 -au capitail de 200.000 fr.
pouir être substituée à la Compagnie Ca-
lédonienne et en continuer les opéra-
tions.
Dans de prochains articles, je ferai
connaître les conditions auxquelles
l'Etat est intervenu dans la nouvelle So-
ciété, les obligations qu'il lui a impo-
sées et quels sont ses droits actuels.
Je termine cet exposé en adressant à
la mémoire d'Bingginson le salut res-
pectueux de tous ses admirateurs : Ir-
landais d'origine. Franra.is de cœur
avec la grande naturalisation et CalédOL
nien passionné, il a eu toujours en vue,
dans ses succès comme dans ses revers,
la grandeur de la France et le bien de
la Nouvelle-Calédonie à laquelle il a con-
sacré sa vie. Les Nouvelles-Hébrides où
il n'a pas hésité à engager sa fortune
personnelle lui doivent leur prospérité.
Décédé à Paris, en 1904, il a, voulu
avoir sa dernière demeure à Nouméa
où il a été inhumé. Que ses héritiers
n'oubliant pas les dignes exemples
qu'il leur a donnés 1
Edouard Néron,
Député de la Hante-Loire.
- Nom
Le général Mangin à Dakar
>. I o o >–
Retour de mission diplomatique dans
l'Amérique du Sud, le général Mangin est
arrivé à Dakar le li novembre dans la
soirée.
Il a. été reçu, à son débarquement du
croiseur Jules-Michele t, par M. le Gouver-
neur de Guise, représentant le Gouverneur
général de l'A. O. F., le général Mordrellc,
commandant supérieur des troupes en A.
O. F. M. Jules Sergent, maire de Dakar,
les autorités civiles et militaires.
Après avoir passé en revue la compagnie
chargée de lui rendre les honneurs, il s'est
rendu au Palais du Gouvernement général
saluer M. Martial Merlin, qui a donné, en
son honneur le 17, une brillante réception.
qo
A LA CHAMBRE
---00--
DEBATS
L'accession des indigènes d'Algérie
aux droits politiques
Au début de la 20 séance de mardi, la
Chambre a adopté sans discussion le pro-
jet de loi que nous avons précédemment
analysé, concernant cette importante ques-
tion -
PROJETS DE LOI
Prohibition d'exportations coloniales
Le ministre de Colonies vient de dépo-
ser un projet de loi portant ratification du
dVrei dm 9 juillet 1921, fixant la liste des
marchandises pour lesquelles la) prohibi-
tion d'exportation des colonies et pays de
rwotectorot, autres que la Tunisie et h
Maroc, reste provisoirement nécessaire.
Ce décret limite la prohibition d'exDortû-
tinn des colonies lX seuls produits ci-
nrvrès : métaux précieux, poiriers représen-
tatifs de la monnaie, monnaies d'or, d'ar
qent. de' cuivre et de, billôn, platine et ar-
gent bruts, Ungots, barrés, poudres.
OIE iniotinsm PUST ALB
0 0 -
A bord de l' « Asie », novembre 1021
J'ai trouvéy en me ren-
dant en A. O. F., à burd
de l'Asie qui est, ma
foi ! l'un des meilleurs
transports des Il Chargeurs
liéunis » un excellent
camarade de traversée ;
le postier.
Comment ne pas se lier
d'amitié avec un homme
qui détient dans son bureau toute la vie
morale des milliers de Français exilés sous
les tropiqtls, qui ne trouvent un peu de ioie
eg de bonheur que• le jour où arrive dans
leurs résidences lointaines, le bienheureux
courrier de la mère-pntrw
Mais mon postier n'était pas content, il
grommelait. Et il n'avait pas tort. Ecoutez
plutôt ;
Le contrat qui lie Vadministration des P.
T. T. à la Compagnie des Chargeurs Réu-
nis, pour la ligne de la Côte Occidentale
d'Afrique, a été renouvelé, après modifica-
tions. L'art. 33, du cahier des charges indi-
que bien toujours que « Vadministration des
P. T. T. se réserve le droit de placer à bord
de chaclue paquebot un agent, ayant le titre
de contrôleur des services maritimes pos-
taux, chargé d'assurer l'exécution du ser-
vice postal. »
Jusqu'ici, ce service a fonctionné à la
perfection.
Mais voilà que, sous le vague prétc.rle
d'économie, l'administration a décidé la sup-
pression des contrôleurs à. partir du 25 no-
vembre prochain. Tt/iotie, a dit mon pos-
tier.
C'est vrai. Et nos colonies de l'A. O. F. et
de l'A. E. F. ne tarderont pas à s'en aper-
cevoil..
En effet, au départ de France, les con
trôleurs reçoivent un grand nombre de cor-
respondawes de toute nature, que les bu-
reaux des pn-rts d'embarquement ne sont
pas en état de » travailler », fait-le de
temps • les correspondances déposées à Pa-
ris, la veille du départ, et à Bordeaux, le
jour de ce départ, sont ainsi livrées en
bloc, au contrôleur qui en fait le triage en
cours de VOI/age, Le 30 octobre dernier, au
moment de son départ, l'Asie a reçu 34 sacs
à trier, renfermant 122 valeurs déclarées,
911 objets recommandés et environ 5.000
objets ordinaires. Si le contrôleur avait fait
défaut à bord, tous ces objets n'auraient
pu être acheminés que par le courrier sui-
vant.
Au voyage de retour, le contrôleur trie
les correspondances par » ambulants », fait
des sacs directs pour les villes importantes,
et sépare les « Paris » par arrondissements.
Ces correspondances peuvent dtre distri-
buées quelques heures après l'arrivée du
paquebot à Bo-rclcaux.
Au voyage précédent de VAsie (retour),
le contrôleur a manipulé et inscrit 4.973
chargements, do-nt 269 valeurs déclarées, et
trié environ 25.000 correspondances. re-
ctWS dans les ports. Il a recommandé, à
bord, pour les passagers, 91 objets et établi
40 mandats-cartes (17.000 francs).
Le contrôleur s'occupe, personnellement,
de la réception et de la livraison des dépê-
ches aux escales de leur sécurité à bord,
etc.
Lorsqu'il ne sera plus là, il y aura à re
douter des spoliations et disparitions inévi-
tables de sacs postaux.
Qui laissera commettre cette idiotie « pos-
tale n ?
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais,
Délégué du Soudan Français
et de la Haule-VOlta
au Conseil Supérieur des Colonies
Les réformes algériennes
La Commission constituée par M. Dou-
mer pour examiner et discuter la question
de la contribution militaire en Algérie et
des garanties d'intérêts de Chemin de fer
devait se réunir lundi, mais les parlemen-
taires algériens, ayant appris que, contrai-
rement à ce qui avait été décidé avec M.
Damner, avueun délégué financier, n'avait
été convoqué, ont obtenu du ministre des
Finances :
1° Qu'une dépèche serait envoyée à M.
Steeg, le priant de désigner d'urgence, le
représentant des assemblées algériennes ;
2° One la réunion n'aurait lieu qu'après
son arrivée1 à Paris.
En tMÉ l'eWhtioa fri Oj M-Ook
--0-&--
Le fameux gisement de phosphate du Dje-
bel-Onk dont les permis de recherches ont
été attriibués, il y a quelque quinze ans, dort
toujours de son sommeil ut-ê..tre éternel,
alors que las gisements de phosphate ré-
cemment découverts au Maroc ont com-
mencé à être exploités.
A quoi tient cette révoltante constata-
tion ?
'l'out. simplement au mauvais vouloir des
Directeurs de Services Algériens qui n'ont
fait qu'apporter des entraves à la solution
de cette grosse exploitation qui doit appor-
ter une énorme somme de revenus à l'A!-
gérie et la richesse à notre agriculture*
Les directeurs de ces services ont décidé
que le Djebel-Onk ne serait jamais exploité
et il en a été fait ainsi.
En d'autres pays on ferait passer en ju.
gement ces fonctionnaires qui ont commis
un crime pareil contre l'intérêt général du
pays.
En \lgédc les choses se déroulent autre-
mont.
Mais aujourd'hui que l'Algérie possède
un Gouverneur général énergique, il faut
espérer que M. stcoft prendra les mesures
qui s'imposent.
̃ Eugène Manon
M-.
COURRIER
de l'Afrique du Nord
• ALlitRlb
Les evenements et les hommes
De nombreux indigènes dont plu-
sieurs sont devenus olliciers supérieurs,
après avoir été admis à l'Ecole de Saint-
Cyr, ont fait brillamment leur devoir
pendant la guerre, sans en exceller M. Kha-
led.
Si beaucoup d'entre eux sont rentrés fran-
chement dans notre grande famille tran-
caise, on me citait comme exemple à cette
infraction, le colonel Ben Daoud qui
avait commandé le 3° régiment de spahis.
On füsait à son sujet qu'aussitôt sa re-
traite p'rise, il s'était retiré sous la tente,
dans le département d'Or an et avait repris
le burnous. Mais si ce cas est vitidique, il
n'est certainement pas fréquent.
Au sujet de cette admission à l'Ecole de
Saint-Cyr, il paraîtrait que des indigènes
s'y seraient vus refuser les portes.
Cela a provoqué de la part de M.Lave-
narde, secrétaire général du Comité d'action
lranco-musuhnan, une protestation auprès
.d'l(. ministre de la Guerre.
Jusqu'à présent, on n'a pas donné les
noms des indigènes qui auraient été refusés
à l'Ecole de Saint-Cyr.
M. tavenarde, qui les connait peut-être,
a oublié d'en faire mention dans son com-
muniqué à la Presse.
La vie économique
Notre excellent, ami, M. Henri Feurando,
Président de la Chambre de Commerce de
Constantine, qui s'occupe avec une activité
inlassable des charges de sa mission, vient
de faire adopter un ordre du jour impor-
tant qui résume les desiderata des com-
merçants et industriels.
Ses conclusions aboutissent ù demander
aux Pouvoir publics :
1° Que l't.\[Jalilé fiscale, base indispensable de
tout régime démocratique et de véritable con-
corde nationale soit enfin réa.lisée :
2' Que les lois du 20 avril 191G et du 23 oc-
tobre 1910 sur la spéculation illicite et l'afficha-
ge obligatoire, soient purement et simplement
abrogées, et ce, dans le plus bref délai possible.
3' Que, comme conséquence, le projet de la
toi de MM. Marin et Barillier, rapporté par M.
Baille, soit rejeté sans discussim.
4' Que soit votée la proposition de toi de M.
Victor Constant tendant à la suppression ou
plutôt au remplacement de tous les impôts ac-
tuels, frappant le commerce (licences, impôts,
chiffre d'affaires, taxe de luxe, etc.) par un im-
pôt général sur les bénéfices commerciaux et
agricoles, dont le pourcentage serait établi de
telle façon qu'il puisse produire des ressources
équivalentes à celles fournies par les impôts
ainsi supprimés.
5° Que par voie de conséquence, l'impôt sur
(es bénéfices agricoles, soit dorénavant calculé
sur les mûmes bases que l'impôt commercial,
et avec un coefficient identique de prélè-venwnt.
G* Que les ressources supplémentaires im-
portantes, récupérées de ce fait par l'Etat, ne
soient pa6 une source de nouvelles dépenses,
alors qu'il est indispensable que soit enfin inau-
gurée et poursuivie une politique sévère d'éco-
nomie.
V Que la proposition de loi de M. René Le-
févre sur la propriété commerciale soit votée
dans le plus brcl délai.
8* Que la loi relative à l'instilution du régle-
ment transactionnel soit abrogée sans retard.
Demande également :
La consultation obligatoire et préalable des
représentants mandatés des Chambres de Com-
merce, syndicats professionnels, et groupements
économiques, légalement constitués, sur des
projets et propositions de loi, intéressant la vie
économique du pays.
Puissent ces avertissements d'une per-
que celle du
sonnalité aussi compétente que celle du
sympathique président de la Chambre de
Commerce de Constantine, être entendus
par nos parlementaires, car il y va de
l'intérêt national.
i"ROC
La vie administrative
Par arrêté viziriel du 25 octobre 1921,
est nommé courtier privilégié auprès de
la Bourse de Commerce de Casablanca :
M. Bernard (Auguste-Marie), 92, rue de l'In-
dustrie, à Casablanca ; est nommé courtier
ordinaire auprès de la Bourse de Commer-
ce de Casablanca : M. Denoueix (René), rue
de Tours, immeuible Fouirnet, Casablanca.
M. Lambert Bené, ancien chef de la
comptabilité générale des Etablissements
Renault, à Billancourt (Seine), est nommé
caissier général de l'Office des phosphates
La vie économique
La première réunion de la Commis-
sion administrative chargée de l'établisse-
ment pour 1922 de la liste électorale de
la Chambre consultative française d'agri-
culture des régions de Rabat et du Rarb
est fixée au lundi 3 janvier 1922.
Les événements et les hommes
–Sur le front nord. Dans la région
d'Ouezzan, les insoumis gardent une atti-
tude hostile qui se traduit par des essais
de coups de main contre les fractions ral-
liées. La sécurité de notre ligne ne se
trouve. d'ailleurs nullement compromise
par ces tentatives, que la vigilance de nos
postes et l'activité de nos détachements
légers suffit, en général, à faire avorter.
–Sur le front du MOllen Atlas. Le pe-
petit mouvement de dissidence qui s'est
produit dans la régioq de Beni Mellal était
à peine enrayé que les tribus insoumises
de la vallée de l'oued el Abid (affluent de
l'Onm er Rebia) qui y avaient contribué,
tentaient., avec l'appui de marabouts d'A-
hansal, une entreprise analogue dans la
région d'Azilal. La rapidité avec laquelle
les mesures appropriées de défense ont
été prises par les tribus soumises, sous
notre direction, a fait échouer leur projet.
Dans la région du Dadès. Les ror-
ces Glaoua ont ou facilement raison des
contingents, insoumis qui avaient réussi.
la semaine précédente, à enlever quelques
ksollr aux tribus reconnaissant l'autMiM
du Makhzen et ont permis à ces dernières
de réoccuper les points qu'ils avaient dû
évacuer.
COURRIER
de
l'Afrique Occidentale
GOUVERNEMENT GÉNÉRAL
La vie administrative
Par arrêté du 25 octobre 1921, sont al-
loués à tous les fonctionnaires des cadres
général et auxiliaire des Travaux publics
et du cadre local commun des géomètres,
en service en Afrique occidentale fran-
çaise, des compléments de solde dont le
taux annuel est fixé comme il suit :
Ingénieurs en chefs (Sénégal, Maurita
nie), 5.000 fr. ; (Guinée, Soudan, Haute-
Volta), 5.500 fr. ; {Dahomey, Côte d'Ivoire,
Territoire du Niger), 6.000 fr. ; ingénieurs
pr incipaux (Sénégal, Mauritanie), 4.000 fr. ;
(Guinée, Soudan, Haute-Volta), 4.500 fr..
Dahomey. Côte d'Ivoire, Territoire du Ni-
ger), 5.000 fr. ; ingénieurs, sous-ingénieurs
principaux, sous-ingénieurs, conducteurs,
contrôleurs des Mines, géomètres inspec-
teurs, géomètres principaux (Sénégal, Mau-
ritanie), 3.000 fr. ; (Guinée, Soudan, Haute-
Volta), 3.500 fr. ; (Dahomey, Côte d'Ivoire,
Territoire du Niger). 4.000 fr. : commis de
toutes classes et géomètres (Sénégal, Mau-
ritanie), 2.500 fr. ; iGuinée, Soudan, Haute-
Volta), 3.000 fr. ; (Dahomey, Côte-d'Ivoire,
Territoire du Niger), 3.500 fr.
Les officiers détachés dans le cadre auxi-
liaire bénéficieront des compléments de
solde fixés par le tableau suivant :
Colonel et lieutenant-colonel (Sénégal,
Mauritanie, Soudan français, Guinée, Hau-
tc-Vûlta), 7.000 fr. ; (Côte d'Ivoire, Daho.
mey, Territoire du Niger), 7.500 fr. ; chef
de bataillon ou d'escadron (Sénégal, Mau.
ritanie, Soudan français, Guinée, Haute
VoUa), 6.COO fr. ; (Côte - d'Ivoire, Dahomey,
i erruoire du Niger), 0.500 fr. ; capitaine
après 12 ans de grade (Sénégal, Maurita-
nie. Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
5.500 fr. ; i Côte-d'Ivoire, Dahomey, Terri-
toire du Niger), 6.000 fr. ; capitaine après
8 ans de grade (Sénégal, Mauritanie, Sou-
dan français, Guinée, Haute-Volta). 5.000
francs ; (Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire
du Niger), 5.500 fr. ; capitaine après 4 ans
de grade (Sénégal. Mauritanie, Soudan
français, Guinée, Haute-Volta), 4.500 fr. ,
(Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Ni-
ger), 5.0CC fr. ; capitaine avant 4 ans de
grade tSénégat, Mauritanie, Soudan fran.
çais, Guinée, Haute-Volta), 4.000 fr. ; (Côte
d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Niger),
4.500 fr. ; lieutenant (Sénégal, Mauritanie,
Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
3.500 fr. ; (Côte d Ivoire, Dahomey, Terri-
toire du Niger), 4.000 fr. ; officier d'admi-
nistration principal (Sénégal, Mauritanie,
Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
3.000 fr. ; (Côte d'Ivoire, Dahomey, Terri.
toire du Niger), 3.500 fr. ; officier d'admi-
nistration de 1re classe, de 2e classe, de
3° classe (Sénégal, Mauritanie, Soudan
français. Guinée, Haute-Volta), 2.500 fr. ;
(Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Ni-
ger', 3.000 fr.
Le Journal officiel de la Colonie du 5
novembre 1921 publie un arrêté portant
exemption de l'impôt personnel pour l'an
née 1919. au profit des tirailleurs et des
membres de leur famille pour la Colonie do
la Guinée française.
Les événements et les hommes
Une subvention de cinq mille francs
(5.000 fr.) est allouée à la Société de géo-
graphie, dont le siège social est à Paris,
18, boulevard Saint-Germain (VP).
-- En vertu de la loi du 25 octobre 1919,
une cérémonie consacrée à la mémoire et
à la glorification des héros morts pour la
Patrii a eu lieu le 2 novembre, au Monu.
ment des Morts du cimetière de Bel-Air.
Cette cérémonie était présidée par M. le
Gouverneur général, le Conseil municipal
de [Inkar. les autorités civiles et militai-
re:; et une grande partie de la population
y assistait.
SÉNÉGAL.
La vie administrative
Le Conseil colonial dui Sénégal s'est
réuni en session extraordinaire le 15 no-
vembre 1921. La haute assemblée a exa-
miné les réglementations des différents
impôts et des taxes à percevoir au profit
du budget de la Colonie.
SOUDAN FRANÇAIS
Les événements et les hommes
Des élections partielles en vue de la
nomination de neufs membres (4 titulaires
et 15 suppléants) de la Chambre de Com-
merce de Bamako ont donné les résultats
suivants :
Ont été élus : MM. Ferré, Perron, Béziat,
La.mbed" Farail, Moreau, Houneau, Pillot,
Soucasse.
L'ananas serait an carburant
00 -
En prévision du futur épuisement des
sources de pétrole, qui finiront bien par ta-
rir un jour, tous les savants sont en quête
de carburants inédits.
Or, on croit en avoir découvert un] dans
l'ananas, qui, i>aratt-iil, est riche en alcool,
et que l'on rencontre partout en quantités
énormes, sur la côte ocridentale africaine.
On n procédé à la distillation d'une qua-
rantaine de petits ananas, parvenus à une
pleine maturité, et l'on en a tiré un litre
d'excellant alcool à 45 degrés.
r rr grAR ccim ie 1liogilliol Colniile
--0.0--
Par décisions de M. le Ministre de la
Guerre et de M. le Ministre de la Marine,
MM. les officiers des différents corps de
n'année et fie la marine sont autorisés à
rarticiper aux Congrès CoHoniaux de
l'Exposition de Marseille en 1922 et à col-
laborer à leurs travaux.
COURRIER
4.
l'Afrique Equatoriale
CAMEROUN
La vie économique
Par arrêté du commissaire de la R&
publique au Cameroun, du 15 septembre
1921 que nous avons signalé en son temps,
en dehors du domaine public, les terrains
ont été répartis en quatre catégories.
Ces catégories sont les - suivantes :
1° Terrains ayant fait l'objet d'une ap-
propriation régulière reconnue sous le ré-
gime allemand, et pour lesquels existe un
titre foncier régulier ;
26 Terrains appartenant à des indigènes
ou à des collectivités indigènes en vertu
de la coutume et de la tradition, mais pour
lesquels n'existe aucun titre écrit ;
3° Terrains situés autour des villages
sur lesquels les indigènes pratiquent leurs
cultures, recueillent ce qui est nécessaire à
leur existence, font paître leurs troupeaux,
etc., etc., mais sur lesquels ils n'ont en
fait qu'un droit d'usage et non de pro-
priété :
- 4° Terrains vacants et sans maître.
L'arrêta indique les conditions dans les-
quelles peuvent être aliénés les terrains
urbains ou ruraux de. chacune des catégo-
ries précitées. Le commissaire de la Répu-
blique accorde les concessions rurales de
moins de mille hectares, lesquelles sont
soumises à des dispositions spéciales sui-
vait qu'elles concernent : 1° des terrains
d'élevage et de cultures vivrières ; 2° des
terrains de cultures moyennes ; 3° des ter-
rains de cultures riches, c'est-à-dire desti-
nées à l'exportation (caëao, palmiste, café,
vanille).
Afin de défendre les habitants contre
toute spéculation ou spoliation, il est sti-
pulé que l'introduction d'une demande
d'aliénation de terrains appartenant à des.
indigènes, en vertu de la coutume ou de
la tradition, devra être précédée d'une en-
quête ouverte par le chef de circonscrip-
tion.
De même, dans un but de protection des
uusagers. l'aliénation des immenses ter-
ritoires sur lesquels des groupements indi-
gènes. exercent un droit d'usage sera sou-
mise à la décision de l'autorité. Au eu
où leur éviction serait considérée comme
indispensable à la mise en valeur du sol,
une juste indemnité pour le dommage subi
sera prévue, ainsi que l'affectation de noa-
veaux terrains également propres à assurer
leur nourriture et celle de leurs troupeaux.
En dehors du souci de consacrer leff
droits des indigènes et de donner aux ha-
bitants du pays la possibilité de se consti-
tuer des biens réels immobiliers, indivi-
duels et collectifs, il est à retenir que des
précautions spéciales ont été prises contre
la spéculation et l'accaparement : limita-
tion à un permis par personne et par loca-
lité ; interdiction de céder tout ou partie
du lot sans autorisation, à peine de retrait'
et de pénalités, etc.
COURRIER
de l'Afrique Orientale
MADAGASCAR
Les événements et les hommes
Par son numéro du 10 septembre 1921,
notre confrère Les Petites Affiches de Ma-
junga nous annonce que, après -une inter-
ruption de 70 jours causée par l'expulsion
manu militari de son matériel d'imprime-
rie, machines et marchandises, il peut re-
prendre sa publication.
Cette expulsion avait eu lieu le 1er juil-
let dernier par suite de l'expiration du bail
de l'immeuble où se trouvait l'imprimerie
du journal, immeuble vendu fin décembre
1920.
Au moment de son expulsion, le direc-
teur M. Bontoux, ne put obtenir un délai
d'un mois, de 15 jours même, qu'il sollici-
tait du propriétaire pour lui donner le
temps matériel de finir une construction qui
put l'abriter et lui permettre d'exercer son
industrie, son gagne-pain et celui de ses
ouvriers.
Le steamer Ville de Strasbourg, com-
mandant Saludo, est entré en rade* de Ma-
junga, le 15 septembre, effectuant son pre-
mier voyage.
Du même type que la Ville de Metz ce
beau bateau construit en Angleterre est
actionné au mazout.
Son installation parfaite et ses cabines
aménagées avec tout le confort moderne le
font particulièrement apprécier des passa-
cen>.
A l'occasion de son prèmier voyage, un
lunch fut. offert à bord le samedi 17 OOUJo
l'ont. M. le commandant Saludo et M. Le.
blanc, agent de la Compagnie - Havraise &
Majvnga, faisaient les ihonneurs avec l'af- ,
labilité" la plus parfaite.
Ce fut un réception cordiale et animée
dont les nombreux invités garderont le
meilleur souvenir.
Rapports et Décrets
O
Décret approuvant un avenant concernant
la ligne d'Aïn-Mokra à Saint-Charles (dé-
partement de Constantine).
Décret relatif à l'assiette de la contribution,
mobilière à la Martinique.
Décret approuvant deux arrêtés relatifs à
l'inscription d'une rubrique nouvelle -
chapitre 9. article 3 du budget local de 18
côte française des Somalis, exercice 1921
et à un prélèvement sur la caisse de r6-
serve.
Arrêté portant de 6 à 7 le nombre des In-
génieurs agronomes à admettre en 1921,
à l'Ecole nationale supérieure d'agricul-
ture coloniale.
J. O. du 25 novembre 192L
- - - - - - - - -- - - - --- --"- --.-.. - - - - - - - -.-. --.-.-.-.-. ","-"-"'J"-'-'' "t8t.-"oi8Io.'-'-'-' -.-.- -- - -. -- -. - - -- - -- -
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR LES "ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Ijmunui 11 fTli Iwnni –ni ncua aux Bureaux dujmmd d dam la Agmm de Puadte
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédictiaa et AdmiBiitnlion : 34, Rue du Mont-Thabop, PARIS-11, TélépkoM : LOIJYR. H-57
Un m imam a
«lîlî'IÏSSILâ [ FrIUla" CMonim H • M «'T? ̃
.:. 1 Etranger M • 4t • M •
Om l'tbeaM dun tooe Ua -. tt Ai I– m * 's thMtrM
La M sur les nouvellesHCbrides
,*a*-
PREMIER ARTICLE
De r origine à 1894. La Compagnie
calédonienne des Nouvelles-Hébri-
des.
Il y a une dizaine d'années, c'était en
1910 et 1911, un Résident français aux
Nouvelles-Hébrides s'étant fait le com-
plice des pasteurs presbytériens, les
éternels agitateurs de cet archipel pour
ompêcher la France d'y établir sa sou-
veraineté, je prêtai mon concours aux
colons français pour combattre dans les
Anrudes Coloniales les agissements, de
cet administrateur insconscient et dé-
fendre les droits de souveraineté de la
France sur ces terres lointaines dont les
Français possèdent la plus grande par-
t:
liv.
Le linceul de l'oubli ayant recouvert
mes démarches de cette époque, je ne
les rappelle que pour justifier ma nou-
velle intervention dans les affaires des
Nouvelles-Hébrides pour lesquelles il
faut engager une nouvelle lutte contre
des Français qui voudraient donner à
l'Australie une suprématie d'intérêts
que la France ne pourrait contester
après les avoir fait valoir à son profit.
L'émotion produite par les offres fai-
tes à l'Australie par la Société Française
des Nouvelles-Hébrides pour lui céder
son domaine foncier, évalué à huit cent
mille (800.000) hectares à l'article G de
ses statuts, a produit de si nombreux
commentaires que je crois utile de les
coordonner et de les compléter dans
l'intérêt de la vérité, et pour cela je vais
rappeler la genèse de cette affaire que
les brouillards de la politique n'ont pas
toujours contribué à éclairer.
*
* *
Tout le monde sait que ce sont les
missions presbytériennes, organisées
par la Société Biblique de Londres, qui
ont créé l'affaire des Nouvelles-Hébrides
en soulevant des prétentions et des con-
testations contre lesquelles les Fran-
çais n'ont pas été seuls obligés de se dé-
fendre. Les Anglais et les colons d'au-
tres nationalités établis dans l'archipel
ont eu aussi de nombreuses et graves
difficultés avec ces missionnaires in-
transigeants, sectaires et rapaces.
Arrivés aux Nouvelles-Hébrides, ivers
1848. ce n'est que vers 1870 qu'ils
avaient, établi leur entière domination
sur l'archipel, où il n'y avait aucune
souveraineté. Ils en avaient fait un fief
qu'ils exploitaient en toute liberté. Ils y
ont établi des règles et même un code
que les indigènes respectent encore au-
jourd'hui. Aussi n'ont-ils pas vu d'un
bon œil l'arrivée d'émigrants qui ve-
naient. s'installer dans les îles, pas plus
les émigrants anglais que les émigrants
français ou d'une autre nationalité. Ces
missionnaires leur ont créé de telles
difllcultés, en leur imposant des obliga-
tions et en leur faisant subir des tra-
casseries de toute nature que les colons
anglais de l'île Vaté ont adressé en
187fi au Gouverneur de la Nouvelle-Ca.
lédonie une pétition dans laquelle ils lui
demandaient avec insistance de placer
cette île sous le Protectorat de la
France.
Les presbytériens voyant leur autorité
menacée par cette démarche, ont pro-
voefué alors en Australie, tant par des
meetings que dans la presse, une telle
campagne contre les Français nue le
marnuis d'Harcourt, ambassadeur à
Londres. d')t faiJ'e au mois de ianvier
1878. une démarche auprès du ministre
des Affaires étrangères anglais. Il lui
demanda onelmies explications sur les
propos rintrawants qui avaient été te-
nus h "rr)l'mrnp. au cours de plusieurs
manifestât' on contre la France à la-
qnpiio les manifestants attribuaient i'in-
tentinn de vouloir réunir les Nouvelles-
Héhrideq à la Nouvelle-Calédonie
Malgré la déclaration de notre ambas-
sadeur nui fit connaître au Ministre an-
glais que notre Gouvernement n'avait
pas le projet de porter atteinte à l'indé-
pendance de cet archipel, les provoca-
tions presbytériennes n'en continuèrent
pas moins.
C'est alors qu'Higginson, Calédonien
aussi ardent nu'avisé, et qui était dans
toutei sa nuiWA^no01. forma le lWOlipt d'àe-
- qnôrir aux NniiivMIe-s-Héb rides des inté-
rêt q assez puissants pour y faire prédo-
miner les ;nté"\t français aux dépens
d" ririfu^nre anglaise et des prosbyte,
vip.nc;. Pour le réaliser, il constitua, en
:IAAO) à Nr'\illmA" la Compagnie Calé lo-
ni "1111'. d*'S NounelleS-Hébrides nu ca-
pital d,,, 5^0 nno francs qui furent sous-
crit* (hn, les vinait-qualre hou! As 11 c;:'\
r(\Ín(lit aussitôt aux Nouvelles-Hé-
brides
anglais l't. -ustrains, tracassés wr les
ipîsennp ij'^q r..rp:shvtrins.. sremm>re«-
stVent f'e lui vendre les domaines m'iic
r y exrvio'> h ipn-t. C'est ainsi que oettA n-
ciété eût, dès sa constitution, des pos-
sessions en rapport pouvant lui don-
ner quelques revenus. Mais ses acqui-
sitions étaient devenues si importantes
qué le capital sociail fut rapidement in-
suffisant. Higginson fit alors à la Com-
pagnie calédonienne l'avance des fonds
nécessaires pour continuer ses opéra-
tions et en 1888, cette Société possédait
un domaine foncier comprenant plu-
sieurs centaines de mille hectares.
A celtes époque, les affaires impor-
tantes. qu'avait Iligginson en Nouvelle-
Calédonie ayant périclité, il ne lui fut
plus possible de faire à la Compagnie
Calédonienne les avances dont elle avait
besoin. Celle-ci ehbra dans une période
de difficultés qui déterminèrent sa li-
quidation en 1890 et l'assemblee dies ac-
tionnaires, qui fut tenue le 29 mai de.
cette année, donna à Higgiinson le man-
dat de la.- reconstituer en faisant l'ap-
port de son actif et de son passif à une
noujveillo Société.
*
Pendant cette période des acquisibions.
de la Compagnie Calédonienne, qui
avaient fait naître toute sorte de coimipé-
litions en Australie so-us la suggestion
des missionnaires presbytériens, des
événements politiques firent intervenir
le Gouvernement français et le Gouver-
nement anglais et ceux-ci établirent un
premier condonwniuni des Nouvelles-
Héhrkles pa.r la convention du 16 no-
veimatje 1887.
Après l'immense effort de la Compa-
gnie Calédonienne insplee et soutenue
par Higginson qui en a toujours été
l'ânle, le Gouvernement français ne
pouvait pas abandonner l'œuvre qu'elle
avait réalisée et en laisser perdre les
résultats. Aussi, après de laborieuses
négociations a-t-il donné son concours
à la formation de la Société, française
des Nouvelles-Hébrides, constituée le
1er avril 18941 -au capitail de 200.000 fr.
pouir être substituée à la Compagnie Ca-
lédonienne et en continuer les opéra-
tions.
Dans de prochains articles, je ferai
connaître les conditions auxquelles
l'Etat est intervenu dans la nouvelle So-
ciété, les obligations qu'il lui a impo-
sées et quels sont ses droits actuels.
Je termine cet exposé en adressant à
la mémoire d'Bingginson le salut res-
pectueux de tous ses admirateurs : Ir-
landais d'origine. Franra.is de cœur
avec la grande naturalisation et CalédOL
nien passionné, il a eu toujours en vue,
dans ses succès comme dans ses revers,
la grandeur de la France et le bien de
la Nouvelle-Calédonie à laquelle il a con-
sacré sa vie. Les Nouvelles-Hébrides où
il n'a pas hésité à engager sa fortune
personnelle lui doivent leur prospérité.
Décédé à Paris, en 1904, il a, voulu
avoir sa dernière demeure à Nouméa
où il a été inhumé. Que ses héritiers
n'oubliant pas les dignes exemples
qu'il leur a donnés 1
Edouard Néron,
Député de la Hante-Loire.
- Nom
Le général Mangin à Dakar
>. I o o >–
Retour de mission diplomatique dans
l'Amérique du Sud, le général Mangin est
arrivé à Dakar le li novembre dans la
soirée.
Il a. été reçu, à son débarquement du
croiseur Jules-Michele t, par M. le Gouver-
neur de Guise, représentant le Gouverneur
général de l'A. O. F., le général Mordrellc,
commandant supérieur des troupes en A.
O. F. M. Jules Sergent, maire de Dakar,
les autorités civiles et militaires.
Après avoir passé en revue la compagnie
chargée de lui rendre les honneurs, il s'est
rendu au Palais du Gouvernement général
saluer M. Martial Merlin, qui a donné, en
son honneur le 17, une brillante réception.
qo
A LA CHAMBRE
---00--
DEBATS
L'accession des indigènes d'Algérie
aux droits politiques
Au début de la 20 séance de mardi, la
Chambre a adopté sans discussion le pro-
jet de loi que nous avons précédemment
analysé, concernant cette importante ques-
tion -
PROJETS DE LOI
Prohibition d'exportations coloniales
Le ministre de Colonies vient de dépo-
ser un projet de loi portant ratification du
dVrei dm 9 juillet 1921, fixant la liste des
marchandises pour lesquelles la) prohibi-
tion d'exportation des colonies et pays de
rwotectorot, autres que la Tunisie et h
Maroc, reste provisoirement nécessaire.
Ce décret limite la prohibition d'exDortû-
tinn des colonies lX seuls produits ci-
nrvrès : métaux précieux, poiriers représen-
tatifs de la monnaie, monnaies d'or, d'ar
qent. de' cuivre et de, billôn, platine et ar-
gent bruts, Ungots, barrés, poudres.
OIE iniotinsm PUST ALB
0 0 -
A bord de l' « Asie », novembre 1021
J'ai trouvéy en me ren-
dant en A. O. F., à burd
de l'Asie qui est, ma
foi ! l'un des meilleurs
transports des Il Chargeurs
liéunis » un excellent
camarade de traversée ;
le postier.
Comment ne pas se lier
d'amitié avec un homme
qui détient dans son bureau toute la vie
morale des milliers de Français exilés sous
les tropiqtls, qui ne trouvent un peu de ioie
eg de bonheur que• le jour où arrive dans
leurs résidences lointaines, le bienheureux
courrier de la mère-pntrw
Mais mon postier n'était pas content, il
grommelait. Et il n'avait pas tort. Ecoutez
plutôt ;
Le contrat qui lie Vadministration des P.
T. T. à la Compagnie des Chargeurs Réu-
nis, pour la ligne de la Côte Occidentale
d'Afrique, a été renouvelé, après modifica-
tions. L'art. 33, du cahier des charges indi-
que bien toujours que « Vadministration des
P. T. T. se réserve le droit de placer à bord
de chaclue paquebot un agent, ayant le titre
de contrôleur des services maritimes pos-
taux, chargé d'assurer l'exécution du ser-
vice postal. »
Jusqu'ici, ce service a fonctionné à la
perfection.
Mais voilà que, sous le vague prétc.rle
d'économie, l'administration a décidé la sup-
pression des contrôleurs à. partir du 25 no-
vembre prochain. Tt/iotie, a dit mon pos-
tier.
C'est vrai. Et nos colonies de l'A. O. F. et
de l'A. E. F. ne tarderont pas à s'en aper-
cevoil..
En effet, au départ de France, les con
trôleurs reçoivent un grand nombre de cor-
respondawes de toute nature, que les bu-
reaux des pn-rts d'embarquement ne sont
pas en état de » travailler », fait-le de
temps • les correspondances déposées à Pa-
ris, la veille du départ, et à Bordeaux, le
jour de ce départ, sont ainsi livrées en
bloc, au contrôleur qui en fait le triage en
cours de VOI/age, Le 30 octobre dernier, au
moment de son départ, l'Asie a reçu 34 sacs
à trier, renfermant 122 valeurs déclarées,
911 objets recommandés et environ 5.000
objets ordinaires. Si le contrôleur avait fait
défaut à bord, tous ces objets n'auraient
pu être acheminés que par le courrier sui-
vant.
Au voyage de retour, le contrôleur trie
les correspondances par » ambulants », fait
des sacs directs pour les villes importantes,
et sépare les « Paris » par arrondissements.
Ces correspondances peuvent dtre distri-
buées quelques heures après l'arrivée du
paquebot à Bo-rclcaux.
Au voyage précédent de VAsie (retour),
le contrôleur a manipulé et inscrit 4.973
chargements, do-nt 269 valeurs déclarées, et
trié environ 25.000 correspondances. re-
ctWS dans les ports. Il a recommandé, à
bord, pour les passagers, 91 objets et établi
40 mandats-cartes (17.000 francs).
Le contrôleur s'occupe, personnellement,
de la réception et de la livraison des dépê-
ches aux escales de leur sécurité à bord,
etc.
Lorsqu'il ne sera plus là, il y aura à re
douter des spoliations et disparitions inévi-
tables de sacs postaux.
Qui laissera commettre cette idiotie « pos-
tale n ?
Georges Barthélemy,
Député du Pas-de-Calais,
Délégué du Soudan Français
et de la Haule-VOlta
au Conseil Supérieur des Colonies
Les réformes algériennes
La Commission constituée par M. Dou-
mer pour examiner et discuter la question
de la contribution militaire en Algérie et
des garanties d'intérêts de Chemin de fer
devait se réunir lundi, mais les parlemen-
taires algériens, ayant appris que, contrai-
rement à ce qui avait été décidé avec M.
Damner, avueun délégué financier, n'avait
été convoqué, ont obtenu du ministre des
Finances :
1° Qu'une dépèche serait envoyée à M.
Steeg, le priant de désigner d'urgence, le
représentant des assemblées algériennes ;
2° One la réunion n'aurait lieu qu'après
son arrivée1 à Paris.
En tMÉ l'eWhtioa fri Oj M-Ook
--0-&--
Le fameux gisement de phosphate du Dje-
bel-Onk dont les permis de recherches ont
été attriibués, il y a quelque quinze ans, dort
toujours de son sommeil ut-ê..tre éternel,
alors que las gisements de phosphate ré-
cemment découverts au Maroc ont com-
mencé à être exploités.
A quoi tient cette révoltante constata-
tion ?
'l'out. simplement au mauvais vouloir des
Directeurs de Services Algériens qui n'ont
fait qu'apporter des entraves à la solution
de cette grosse exploitation qui doit appor-
ter une énorme somme de revenus à l'A!-
gérie et la richesse à notre agriculture*
Les directeurs de ces services ont décidé
que le Djebel-Onk ne serait jamais exploité
et il en a été fait ainsi.
En d'autres pays on ferait passer en ju.
gement ces fonctionnaires qui ont commis
un crime pareil contre l'intérêt général du
pays.
En \lgédc les choses se déroulent autre-
mont.
Mais aujourd'hui que l'Algérie possède
un Gouverneur général énergique, il faut
espérer que M. stcoft prendra les mesures
qui s'imposent.
̃ Eugène Manon
M-.
COURRIER
de l'Afrique du Nord
• ALlitRlb
Les evenements et les hommes
De nombreux indigènes dont plu-
sieurs sont devenus olliciers supérieurs,
après avoir été admis à l'Ecole de Saint-
Cyr, ont fait brillamment leur devoir
pendant la guerre, sans en exceller M. Kha-
led.
Si beaucoup d'entre eux sont rentrés fran-
chement dans notre grande famille tran-
caise, on me citait comme exemple à cette
infraction, le colonel Ben Daoud qui
avait commandé le 3° régiment de spahis.
On füsait à son sujet qu'aussitôt sa re-
traite p'rise, il s'était retiré sous la tente,
dans le département d'Or an et avait repris
le burnous. Mais si ce cas est vitidique, il
n'est certainement pas fréquent.
Au sujet de cette admission à l'Ecole de
Saint-Cyr, il paraîtrait que des indigènes
s'y seraient vus refuser les portes.
Cela a provoqué de la part de M.Lave-
narde, secrétaire général du Comité d'action
lranco-musuhnan, une protestation auprès
.d'l(. ministre de la Guerre.
Jusqu'à présent, on n'a pas donné les
noms des indigènes qui auraient été refusés
à l'Ecole de Saint-Cyr.
M. tavenarde, qui les connait peut-être,
a oublié d'en faire mention dans son com-
muniqué à la Presse.
La vie économique
Notre excellent, ami, M. Henri Feurando,
Président de la Chambre de Commerce de
Constantine, qui s'occupe avec une activité
inlassable des charges de sa mission, vient
de faire adopter un ordre du jour impor-
tant qui résume les desiderata des com-
merçants et industriels.
Ses conclusions aboutissent ù demander
aux Pouvoir publics :
1° Que l't.\[Jalilé fiscale, base indispensable de
tout régime démocratique et de véritable con-
corde nationale soit enfin réa.lisée :
2' Que les lois du 20 avril 191G et du 23 oc-
tobre 1910 sur la spéculation illicite et l'afficha-
ge obligatoire, soient purement et simplement
abrogées, et ce, dans le plus bref délai possible.
3' Que, comme conséquence, le projet de la
toi de MM. Marin et Barillier, rapporté par M.
Baille, soit rejeté sans discussim.
4' Que soit votée la proposition de toi de M.
Victor Constant tendant à la suppression ou
plutôt au remplacement de tous les impôts ac-
tuels, frappant le commerce (licences, impôts,
chiffre d'affaires, taxe de luxe, etc.) par un im-
pôt général sur les bénéfices commerciaux et
agricoles, dont le pourcentage serait établi de
telle façon qu'il puisse produire des ressources
équivalentes à celles fournies par les impôts
ainsi supprimés.
5° Que par voie de conséquence, l'impôt sur
(es bénéfices agricoles, soit dorénavant calculé
sur les mûmes bases que l'impôt commercial,
et avec un coefficient identique de prélè-venwnt.
G* Que les ressources supplémentaires im-
portantes, récupérées de ce fait par l'Etat, ne
soient pa6 une source de nouvelles dépenses,
alors qu'il est indispensable que soit enfin inau-
gurée et poursuivie une politique sévère d'éco-
nomie.
V Que la proposition de loi de M. René Le-
févre sur la propriété commerciale soit votée
dans le plus brcl délai.
8* Que la loi relative à l'instilution du régle-
ment transactionnel soit abrogée sans retard.
Demande également :
La consultation obligatoire et préalable des
représentants mandatés des Chambres de Com-
merce, syndicats professionnels, et groupements
économiques, légalement constitués, sur des
projets et propositions de loi, intéressant la vie
économique du pays.
Puissent ces avertissements d'une per-
que celle du
sonnalité aussi compétente que celle du
sympathique président de la Chambre de
Commerce de Constantine, être entendus
par nos parlementaires, car il y va de
l'intérêt national.
i"ROC
La vie administrative
Par arrêté viziriel du 25 octobre 1921,
est nommé courtier privilégié auprès de
la Bourse de Commerce de Casablanca :
M. Bernard (Auguste-Marie), 92, rue de l'In-
dustrie, à Casablanca ; est nommé courtier
ordinaire auprès de la Bourse de Commer-
ce de Casablanca : M. Denoueix (René), rue
de Tours, immeuible Fouirnet, Casablanca.
M. Lambert Bené, ancien chef de la
comptabilité générale des Etablissements
Renault, à Billancourt (Seine), est nommé
caissier général de l'Office des phosphates
La vie économique
La première réunion de la Commis-
sion administrative chargée de l'établisse-
ment pour 1922 de la liste électorale de
la Chambre consultative française d'agri-
culture des régions de Rabat et du Rarb
est fixée au lundi 3 janvier 1922.
Les événements et les hommes
–Sur le front nord. Dans la région
d'Ouezzan, les insoumis gardent une atti-
tude hostile qui se traduit par des essais
de coups de main contre les fractions ral-
liées. La sécurité de notre ligne ne se
trouve. d'ailleurs nullement compromise
par ces tentatives, que la vigilance de nos
postes et l'activité de nos détachements
légers suffit, en général, à faire avorter.
–Sur le front du MOllen Atlas. Le pe-
petit mouvement de dissidence qui s'est
produit dans la régioq de Beni Mellal était
à peine enrayé que les tribus insoumises
de la vallée de l'oued el Abid (affluent de
l'Onm er Rebia) qui y avaient contribué,
tentaient., avec l'appui de marabouts d'A-
hansal, une entreprise analogue dans la
région d'Azilal. La rapidité avec laquelle
les mesures appropriées de défense ont
été prises par les tribus soumises, sous
notre direction, a fait échouer leur projet.
Dans la région du Dadès. Les ror-
ces Glaoua ont ou facilement raison des
contingents, insoumis qui avaient réussi.
la semaine précédente, à enlever quelques
ksollr aux tribus reconnaissant l'autMiM
du Makhzen et ont permis à ces dernières
de réoccuper les points qu'ils avaient dû
évacuer.
COURRIER
de
l'Afrique Occidentale
GOUVERNEMENT GÉNÉRAL
La vie administrative
Par arrêté du 25 octobre 1921, sont al-
loués à tous les fonctionnaires des cadres
général et auxiliaire des Travaux publics
et du cadre local commun des géomètres,
en service en Afrique occidentale fran-
çaise, des compléments de solde dont le
taux annuel est fixé comme il suit :
Ingénieurs en chefs (Sénégal, Maurita
nie), 5.000 fr. ; (Guinée, Soudan, Haute-
Volta), 5.500 fr. ; {Dahomey, Côte d'Ivoire,
Territoire du Niger), 6.000 fr. ; ingénieurs
pr incipaux (Sénégal, Mauritanie), 4.000 fr. ;
(Guinée, Soudan, Haute-Volta), 4.500 fr..
Dahomey. Côte d'Ivoire, Territoire du Ni-
ger), 5.000 fr. ; ingénieurs, sous-ingénieurs
principaux, sous-ingénieurs, conducteurs,
contrôleurs des Mines, géomètres inspec-
teurs, géomètres principaux (Sénégal, Mau-
ritanie), 3.000 fr. ; (Guinée, Soudan, Haute-
Volta), 3.500 fr. ; (Dahomey, Côte d'Ivoire,
Territoire du Niger). 4.000 fr. : commis de
toutes classes et géomètres (Sénégal, Mau-
ritanie), 2.500 fr. ; iGuinée, Soudan, Haute-
Volta), 3.000 fr. ; (Dahomey, Côte-d'Ivoire,
Territoire du Niger), 3.500 fr.
Les officiers détachés dans le cadre auxi-
liaire bénéficieront des compléments de
solde fixés par le tableau suivant :
Colonel et lieutenant-colonel (Sénégal,
Mauritanie, Soudan français, Guinée, Hau-
tc-Vûlta), 7.000 fr. ; (Côte d'Ivoire, Daho.
mey, Territoire du Niger), 7.500 fr. ; chef
de bataillon ou d'escadron (Sénégal, Mau.
ritanie, Soudan français, Guinée, Haute
VoUa), 6.COO fr. ; (Côte - d'Ivoire, Dahomey,
i erruoire du Niger), 0.500 fr. ; capitaine
après 12 ans de grade (Sénégal, Maurita-
nie. Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
5.500 fr. ; i Côte-d'Ivoire, Dahomey, Terri-
toire du Niger), 6.000 fr. ; capitaine après
8 ans de grade (Sénégal, Mauritanie, Sou-
dan français, Guinée, Haute-Volta). 5.000
francs ; (Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire
du Niger), 5.500 fr. ; capitaine après 4 ans
de grade (Sénégal. Mauritanie, Soudan
français, Guinée, Haute-Volta), 4.500 fr. ,
(Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Ni-
ger), 5.0CC fr. ; capitaine avant 4 ans de
grade tSénégat, Mauritanie, Soudan fran.
çais, Guinée, Haute-Volta), 4.000 fr. ; (Côte
d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Niger),
4.500 fr. ; lieutenant (Sénégal, Mauritanie,
Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
3.500 fr. ; (Côte d Ivoire, Dahomey, Terri-
toire du Niger), 4.000 fr. ; officier d'admi-
nistration principal (Sénégal, Mauritanie,
Soudan français, Guinée, Haute-Volta),
3.000 fr. ; (Côte d'Ivoire, Dahomey, Terri.
toire du Niger), 3.500 fr. ; officier d'admi-
nistration de 1re classe, de 2e classe, de
3° classe (Sénégal, Mauritanie, Soudan
français. Guinée, Haute-Volta), 2.500 fr. ;
(Côte d'Ivoire, Dahomey, Territoire du Ni-
ger', 3.000 fr.
Le Journal officiel de la Colonie du 5
novembre 1921 publie un arrêté portant
exemption de l'impôt personnel pour l'an
née 1919. au profit des tirailleurs et des
membres de leur famille pour la Colonie do
la Guinée française.
Les événements et les hommes
Une subvention de cinq mille francs
(5.000 fr.) est allouée à la Société de géo-
graphie, dont le siège social est à Paris,
18, boulevard Saint-Germain (VP).
-- En vertu de la loi du 25 octobre 1919,
une cérémonie consacrée à la mémoire et
à la glorification des héros morts pour la
Patrii a eu lieu le 2 novembre, au Monu.
ment des Morts du cimetière de Bel-Air.
Cette cérémonie était présidée par M. le
Gouverneur général, le Conseil municipal
de [Inkar. les autorités civiles et militai-
re:; et une grande partie de la population
y assistait.
SÉNÉGAL.
La vie administrative
Le Conseil colonial dui Sénégal s'est
réuni en session extraordinaire le 15 no-
vembre 1921. La haute assemblée a exa-
miné les réglementations des différents
impôts et des taxes à percevoir au profit
du budget de la Colonie.
SOUDAN FRANÇAIS
Les événements et les hommes
Des élections partielles en vue de la
nomination de neufs membres (4 titulaires
et 15 suppléants) de la Chambre de Com-
merce de Bamako ont donné les résultats
suivants :
Ont été élus : MM. Ferré, Perron, Béziat,
La.mbed" Farail, Moreau, Houneau, Pillot,
Soucasse.
L'ananas serait an carburant
00 -
En prévision du futur épuisement des
sources de pétrole, qui finiront bien par ta-
rir un jour, tous les savants sont en quête
de carburants inédits.
Or, on croit en avoir découvert un] dans
l'ananas, qui, i>aratt-iil, est riche en alcool,
et que l'on rencontre partout en quantités
énormes, sur la côte ocridentale africaine.
On n procédé à la distillation d'une qua-
rantaine de petits ananas, parvenus à une
pleine maturité, et l'on en a tiré un litre
d'excellant alcool à 45 degrés.
r rr grAR ccim ie 1liogilliol Colniile
--0.0--
Par décisions de M. le Ministre de la
Guerre et de M. le Ministre de la Marine,
MM. les officiers des différents corps de
n'année et fie la marine sont autorisés à
rarticiper aux Congrès CoHoniaux de
l'Exposition de Marseille en 1922 et à col-
laborer à leurs travaux.
COURRIER
4.
l'Afrique Equatoriale
CAMEROUN
La vie économique
Par arrêté du commissaire de la R&
publique au Cameroun, du 15 septembre
1921 que nous avons signalé en son temps,
en dehors du domaine public, les terrains
ont été répartis en quatre catégories.
Ces catégories sont les - suivantes :
1° Terrains ayant fait l'objet d'une ap-
propriation régulière reconnue sous le ré-
gime allemand, et pour lesquels existe un
titre foncier régulier ;
26 Terrains appartenant à des indigènes
ou à des collectivités indigènes en vertu
de la coutume et de la tradition, mais pour
lesquels n'existe aucun titre écrit ;
3° Terrains situés autour des villages
sur lesquels les indigènes pratiquent leurs
cultures, recueillent ce qui est nécessaire à
leur existence, font paître leurs troupeaux,
etc., etc., mais sur lesquels ils n'ont en
fait qu'un droit d'usage et non de pro-
priété :
- 4° Terrains vacants et sans maître.
L'arrêta indique les conditions dans les-
quelles peuvent être aliénés les terrains
urbains ou ruraux de. chacune des catégo-
ries précitées. Le commissaire de la Répu-
blique accorde les concessions rurales de
moins de mille hectares, lesquelles sont
soumises à des dispositions spéciales sui-
vait qu'elles concernent : 1° des terrains
d'élevage et de cultures vivrières ; 2° des
terrains de cultures moyennes ; 3° des ter-
rains de cultures riches, c'est-à-dire desti-
nées à l'exportation (caëao, palmiste, café,
vanille).
Afin de défendre les habitants contre
toute spéculation ou spoliation, il est sti-
pulé que l'introduction d'une demande
d'aliénation de terrains appartenant à des.
indigènes, en vertu de la coutume ou de
la tradition, devra être précédée d'une en-
quête ouverte par le chef de circonscrip-
tion.
De même, dans un but de protection des
uusagers. l'aliénation des immenses ter-
ritoires sur lesquels des groupements indi-
gènes. exercent un droit d'usage sera sou-
mise à la décision de l'autorité. Au eu
où leur éviction serait considérée comme
indispensable à la mise en valeur du sol,
une juste indemnité pour le dommage subi
sera prévue, ainsi que l'affectation de noa-
veaux terrains également propres à assurer
leur nourriture et celle de leurs troupeaux.
En dehors du souci de consacrer leff
droits des indigènes et de donner aux ha-
bitants du pays la possibilité de se consti-
tuer des biens réels immobiliers, indivi-
duels et collectifs, il est à retenir que des
précautions spéciales ont été prises contre
la spéculation et l'accaparement : limita-
tion à un permis par personne et par loca-
lité ; interdiction de céder tout ou partie
du lot sans autorisation, à peine de retrait'
et de pénalités, etc.
COURRIER
de l'Afrique Orientale
MADAGASCAR
Les événements et les hommes
Par son numéro du 10 septembre 1921,
notre confrère Les Petites Affiches de Ma-
junga nous annonce que, après -une inter-
ruption de 70 jours causée par l'expulsion
manu militari de son matériel d'imprime-
rie, machines et marchandises, il peut re-
prendre sa publication.
Cette expulsion avait eu lieu le 1er juil-
let dernier par suite de l'expiration du bail
de l'immeuble où se trouvait l'imprimerie
du journal, immeuble vendu fin décembre
1920.
Au moment de son expulsion, le direc-
teur M. Bontoux, ne put obtenir un délai
d'un mois, de 15 jours même, qu'il sollici-
tait du propriétaire pour lui donner le
temps matériel de finir une construction qui
put l'abriter et lui permettre d'exercer son
industrie, son gagne-pain et celui de ses
ouvriers.
Le steamer Ville de Strasbourg, com-
mandant Saludo, est entré en rade* de Ma-
junga, le 15 septembre, effectuant son pre-
mier voyage.
Du même type que la Ville de Metz ce
beau bateau construit en Angleterre est
actionné au mazout.
Son installation parfaite et ses cabines
aménagées avec tout le confort moderne le
font particulièrement apprécier des passa-
cen>.
A l'occasion de son prèmier voyage, un
lunch fut. offert à bord le samedi 17 OOUJo
l'ont. M. le commandant Saludo et M. Le.
blanc, agent de la Compagnie - Havraise &
Majvnga, faisaient les ihonneurs avec l'af- ,
labilité" la plus parfaite.
Ce fut un réception cordiale et animée
dont les nombreux invités garderont le
meilleur souvenir.
Rapports et Décrets
O
Décret approuvant un avenant concernant
la ligne d'Aïn-Mokra à Saint-Charles (dé-
partement de Constantine).
Décret relatif à l'assiette de la contribution,
mobilière à la Martinique.
Décret approuvant deux arrêtés relatifs à
l'inscription d'une rubrique nouvelle -
chapitre 9. article 3 du budget local de 18
côte française des Somalis, exercice 1921
et à un prélèvement sur la caisse de r6-
serve.
Arrêté portant de 6 à 7 le nombre des In-
génieurs agronomes à admettre en 1921,
à l'Ecole nationale supérieure d'agricul-
ture coloniale.
J. O. du 25 novembre 192L
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