Titre : Le Nouvelliste d'Indochine. - Hebd. pol. économ. littéraire
Éditeur : [s.n.?] (Saïgon)
Date d'édition : 1936-09-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328269847
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2122 Nombre total de vues : 2122
Description : 12 septembre 1936 12 septembre 1936
Description : 1936/09/12 (A1,N3). 1936/09/12 (A1,N3).
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6356115z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1399
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2012
-,- PREMIERE ANNEE Nol. 3
L
SfcMEBr 12 SEPTEMBRE 1936 -", :':
i
'., XE NUMERO* DIX CENTS -
TARIF D'A»ONNEil«NTS
A
indocnini
1
Un An 5$00
Six moi» 3$00
UNION POSTALE
Un An 6)00
Six mois 3$50
A
Les Clbonnement sont
payable. d'avance
m or"--
! J \Ê ^Êm m: JmK J JjK A «MBf L À
, RÉDACTION
- et
ADMINISTRATION
12. Boulevard ISorodom
- SAIGON ,',' -
=mm>oaum=r
HEBDOMADAIRE ;
Politique, Économique mt Littéraire
- ,. - - ,,- , : ,
-, Téléphoné ^20805
., Directeur:
a
A. Breton
')--
- MMO
Reçoit le monde entier
Eb B0Y1ANDRY
Botte poatale n° 295 ~,
SAIGON
:, FIGURES INDOCHINOISES - -.
LES HUMANITAIRES
à la manière de. - 1
;' UNE EXPRESSION
M. Petitpont. Eh bien !
M. Ngoc, avais-je raison de
vous affirmer que les hommes
de grand coeur qui dirigent en
ce moment les destinées de la
France, englobaient, dans une
même affection, les Annami-
tes et les Français.
M. Ngoc. Je veux bien
vous croire M. Petitpont, mais
jusqu 'ici je ne vois pas.
M. Petitpont. - Comment,
cher M. Ngoc, n'avez-vous
pas appris que le Ministre des
Colonies, dès sa nomination,
avait décidé l'envoi en Indo-
chine d'une Commission qui
est chargée de se pencher avec
tendresse et diligence sur les
classes laborieuses si intelli-
gentes, si douces, de notre
pays, afin de les préparer à
recevoir les améliorations qu'il
envisage de leur octroyer ?
M. Ngoc. M. Petitpont,
nons sommes prêts, croyez-le
bien, à accepter avec notre hu-
milité coutumière,tous les bien-
faits envisagés par le Grand
Ministre qui deviendra alors
le Pète respecté du - Peuple
annamite, mais pensez-vous
qu' on améliorera nos heures
de travail sans diminuer nos
salaires, que nous serons do-
tés aussi du collectif contrat
- ç}. que toun nos congés, jours
de fêtes ou de maladie nous
seront payés ?
Peut-être aussi le Grand
Ministre s'intéressera-t-il à nos
vieux parents, à nos oncles,
à nos cousins ?
M. Petitpont. Mais cer-
tainement, cher M. Ngoc, tout
cela vous l'obtiendrez facile-
ment, surtout si je m' en oc-
cupe, et vous aurez encore un
statut social, des droits civi-
ques et civils, la liberté, l'éga-
lité, la fraternité et pas
:' 'el.obligations militaires.
M. Ngoc. Que Bouddha
vous entende ! M. Petitpont,
mais croyez-vous que nous
serons débarrassés de la
carte d'impôt ? envisage-t-on
la suppression des notables et
des agents indigènes de la Sû-
reté ? l'abandon des odieuses
prestations en nature ? J'ai,
M. Petitpont, deux jolies jeu-
nes filles que je voudrais bien
ne pas prêter.
M. Petitpont (intéressé).-
Oui tout cela peut se faire,
cher M. Ngoc, mais il faudra
bien me comprendre, m'écou-
ter et me servir. Au fait, so-
yez donc assez bon pour m'in-
viter à déjeuner Dimanche, je
désirerais faire la connaissance
de vos deux jolies jeunes fil-
les.
M. Ngoc (alarmé). Res-
pectueusement, M. Petitpont,
je dois vous dire, que. que.,
enfin que mes filles, un peu
souffrantes, sort allées passer
l'hiver chez leur grand'mère,
dans le Haut-Tonkin.
M. Petitpont. C'est bien
regrettable, M. Ngoc, remet-
tons cela à plus tard. En at-
tendant, mettons-nous au tra-
vail pour préparer la tâche qui
nous incombe dans cette as-
cension des peuples de la
presqu'île indochinoise.
M. Ngoc (les yeux embués)
- Comptez, M. Petitpont, sur
mon dévouement inépuisable
et sur la reconnaissance im-
mortelle de ma famille et du
puple annamite éternel.
;.
UrâE INTERPRETATION
• , *
M. Petitpont. Ngoc 1
Ngoc ! Où est-il encore cet
animal ?
Ngoc .( dqnt la tête surgit à
hauteur du bureau). Voilà !
Monsieur, j'étais en train de
lacer vos souliers.
M. Petitpont. Est-ce que
tu as encaissé les factures que
j'ai signées hier soir ?
Ngoc. Pas encore, Mon-
sieur le Directeur, il est seule-
ment 9 heures du matin. -
M. Petitpont. Ah ! Oui !
et tu viens d'arriver n'est-ce
pas, tu te fous de moi ! je suis
le seul à travailler ici. -
Ngoc (avec douceur).
Comment, Monsieur le Direc-
teur, je suis là depuis 4 heu-
res du matin et comme chaque
jour, je reste à votre disposi-
tion jusqu'à minuit.
M. Petitpont (cqléreux).
Je ne te demande pas de dis-
cours, espèce d'idiot !
Est-ce que tu as mis à la
porte, comme-je te l'avais dit,
cet âne de correcteur, il me
semble encore l'avoir aperçu
ce matin, -.
ne part pas immédiatement,
il fera la connaissance du 45
fillette d'un Parisien cent pour
cent.
Ngoc (angélique ). Pa-
risien mais tout le monde
dit que vous êtes juif.
M. Petitpont. - Triple an-
douille, l'un n'empêche pas
l'autre. Est-ce que tous les
Français sont nés en France
et les catholiques à Rome ?
Ngoc (ému). M. le Di-
recteur veut-il m'autoriser en
attendant le règlement de mes
trois mois de solde, arriérés,
à prendre une petite avance de
10 $ sur les encaissements que
je vais faire ce matin ?
M. Petitpont(très ,puge).-
N. de D. ! Vous êtes for-
midables, les Annamites !
vous ne vous intéressez qu'aux
questions d'argent. Vous n'a-
vez aucune reconnaissance.
Tiens ! vous me dégG, ez
tous. Fous-moi le camp.
Ngoc (tremblant). - M. le
Directeur, je vous ai dit que
ma mère est très malade, ma
femme vient d'accoucher et
mes deux filles ont été souf -
frantes. Comme vous le
voyez, je demande seulement
un petit acompte sur ce qui
m'est dû, j'ai de nombreuses
charges.
M. Petitpont (écumGnt).
C'est intolérable I
J'en ai assez de cette men-
dicité perpétuelle. Des char-
ges I des charges ( ça ne se
refuse rien.
Imbécile vaniteux, est-ce
que j'en ai des c harges, moi ?
-'
Et le pauvre Ngoc, le dos
courbé, les yeux embués, se
retire en songeant que le
Quan Lon français est au
moms aussi difficile ft com-
prendre que le Quan Lon son
compatriote.
P, C, C.
A, eRTQN,
-' ;'- - "J4 .;
La gu erre civile
La en Espagne
: , , : f :: :- -
o.
Les nouvelles grèves en France
Les ; provocations allemandes
«BBaasaBsanw
Les opérations
des belligérants
Madrid, Il Septembre.
Les résultats de la bataille en-
gagée sur le front de .T alavera
sont encore incertains. -Le com-
muniqué de Madrid annonce que
des positions avantageuses ont
été conquises par les Gouverne-
mentaux qui ont avancé d'un
kilomètre et I/2.
Les. Gouvernementaux annon-
cent aussi un succès près de
Cordoue, 100 insurgés auraient
été tués et le matériel pris.
Les insurgés affirment qu'ils
sont arrivés à 10 kilomètres.
l'Ouest de Talavera et ont écrasé
avec trois colonnes convergentes
deux colonnes gouvernementales.
Les pertes des troupes gouverne-
mentales sont considérables ; une
seule colonne insurgée ayant tué
250 gouvernementaux. Le maté-
riel pris est important. Une liai-
son ininterrompue est assurée
entre Avita et Talavera, en sui-
vant une ligne qui se continue au
Sud en direction de Tolède.
Un rapport officiel de Palma
de Majorque, parvenu à Burgos,
annonce qu'une colonne catalane
débarquée à Palma de Majorque
a perdu 2.000 hommes, 12 ca-
nons de 75, 4 mortiers, un im-
portant stock de fusils et de car-
touches. Quatre -hydravions gou-
vernementaux ont été détruits
par l'artillerie. Les 4.000 gou-
vernementaux qui restaient à
Palma ont dû retourner à Bar-
celone dans un état lamentable.
A Saint-Sébastien et Bilbao, le
ravitaillement est de plus en plus
difficile ; la liaison entre les
deux villes est précaire, la route
étant sous le feu des insurgés.
Les milieux étrangers de Saint-
Sébastien prévoient la reddition
de la ville, tandis qne le Gou-
verneur affirme son inébranlable
volonté de résister et assure qu'il
dispose de vivres pour des se-
maines.
Reprenant l'attaque de Saint-
Sébastien, le Général Mola a
bombardé Mont Igueldo.
Radio-Séville. annonce que les
troupes du Général Franco ont
occupé l^ vallée de Tietrad et
étpbli leur jonction avec les
lignes d'attaque du Général Mola
à Saint-Martin de Val d'Eglesias.
L'encerclement de Madrid est
ainsi complet. La ville est privée
d'importants moyens de ravitail-
lement.
Au Sud le dégagement de la
Sierra ^uri^no continue.
Saint-Sébutien, I j Septembre.
Trois avions nationalistes ont
survolé la ville et lancé des tracts,
fixant un délai de-.48 heures pour
la reddition. Le cWai expire
donc dimanche matinr Les tracts
invitent les étranger*, et Ja popu-
lation civile à évacuer la ville.
De nombreux camions quittent
Saint-Sébastien transportant de
nombreux réfugiés vers Bilbao.
Les cargos ancrés dans le port
embarquent des passagers. On a
l'impression que le Gouverneur
Ortega, malgré sa bonne volonté
et son cran, est débordé. Le dé-
puté communiste Urondo tend à
s'imposer. Les magasins sont tou-
jours visités par des miliciens ex-
trémistes qui réquisitionnent les
marchandises. Tous les stoc'cs de
munitions et de pétrole qui se
trouvaient à Pasajes ont été trans-
portes à Bilbao.
Les anarchistes sont furieux
d'une décision de M. Ortega qui a
renvoyé les otages à Bilbao. Us
çrganisent donc des rafles dans
certaines maisons bourgeoises et
s'emparent de nouveaux otages.
La petite ville Ï d'Hernani a
été presque totalement évacuée,
les femmes àsts affluent
ici. - L" - hatii encerclent
tKjjf wff&ji i V; Wt»
retardent leur action pour
permettre aux civils de fuir
vers Bilbao quoiqu'ils tiennent
sous leur feu la route menant de
Saint-Sébastien à Bilbao.
Des nationalistes Basques ar-
més continuent à assurer r ordre
parfait à Saint-Sébastien. Ils ont
fait transférer les otages à Bil-
bao conformément aux ordres
de Madrid. Des destroyers espa-
gnols du Gouvernement ont ar-
raisonné le vapeur « Alma - ve-
nant de Tanger et ont saisi tout
le ravitaillement du bord.
Les grèves .:' :
en France
Paris, 11 Septembre.
La Fédération des métaux dé-
ment les bruita selon lesquels les
grèves actuelles de la métallur-
gie tendraient à l'exploitation di-
recte des usines par les ouvriers
et auraient un tout autre carac-
tère que celui de défense des
conventions collectives.
LeÍ délégués des ouvriers de
l'industrie textile de Lille ont
accepté à l'unanimité d'évacuer
les usines afin de permettre, par
t'arbitrage du Gouvernement, une
heureuse solution du conflit.
M. Chautemps a reçu M. de
Albornoz, Ambassadeur d'Espa-
gne à Paris.
Afin de poursuivre l'applica-
tion de la nationalisation des
industries de guerre, M. Bralley,
contrôleur général de l'adminis-
tration armée. Grand Officier de
la-Légion d'H onneur, a été nom-
mé directeur du Service Général
du contrôle de la fabrication et
du commerce des matériel. de
guerre.
Le nombre de chômeurs ins-
crits au 9 Septembre était de
412.865 contre 413.351 la semai-
ne précédente. Pendant la se.
maine correspondante de 1935
ce nombre était de 381.183. Il
y a lieu d'observer que pendant
la même semaine d'Août 1935 il
y avait 8-41 fonds de chômage
en activité contre 881 actuelle-
ment.
Lille, 11 Septembre.
Le conflit à Lille et dans sa ban-
lieue est en solution à la suite de
la venue ici ce matin de M. Sa-
lengro, qui a parlé à l'assemblée
des délégués d'usines. La réu-
nion s'est prolongée plusieurs
heures. A son issue, les déléguée
ont décidé d'évacuer les usines
afin de répondre à l'appel du
Gouvernement du Front Populai-
re et de démontrer leur résolu-
tion de lui prêter une aide cons-
tante dans sa lourde tâche, se-
Ion les termes d'une motion vo-
tée à l'unanimité. Les pourpar-
lers entre ouvriers et patrons
continueront cette nuit à la pré-
fecture en vue d'arriver à un ar-
bitrage.
Paris, 11 Septembre.
La section syndicale des usines
Renault a voté une résolution au
nom des 34.000 ouvriers, tech-
niciens et employés membres de
la C. G. T. Elle exprime son in-
quiétude des bruits alarmistes
répandus par certains journaux
et qui ont pour but de créer de
la confusion et du trouble dans
l'esprit des travailleurs, La délé-
gation s'est présentée devant
M. Blum, pour lui rappeler
qu'elle faisait confiance au Gou-
vernement afin que soit respecté
et appliqué le programme du
Front Populaire.
(Lire la suite en d'page)
Le Gouvernement
français -
et la Politique
étrangère
comportent des enseignements
qui nous sont précieux à nous
autres Indochinois, générale-
ment au-dessus des luttes par-
tisanes et dogmatiques de la
Métropole.
A propos de la guerre civile
espagnole, les transmissions de
l'A. R. 1. P. nous ont fait
connaître le point de Vue de
M. Léon Blum. Plus particu-
lièrement, dans son discours ré-
cent à Luna-Park , le Premier
français dont l'a pensée, trop
souvent, se dissimule dans une
rhélorique subtile, a indiqué
fermement les raisons de son at-
titude, commandée par deux
facteurs principaux, la paix,
d'une part, la sécurité de la
France, d'autre part. -
Si la foule, que l'on a dit
immense, à ce rassemblement,
a ovationné le Président du
Conseil, il est juste de recon-
naître que ce discours, dans sa
clarté et sa fermeté, a aussi
trouvé un écho considérable
dans la presse européenne qui
a commenté avec - un intérêt
objectif les paroles dé M. Léon
Blum et il nous semble bien
que ja position prise par le
Gouvernement français est de
nature à provoquer une détente
heureuse et générale.
Il nous est, au surplus,
agréable encore de constater
que l'Exécutif, en France, ne
manque pas de faire dans ses
comportements la discrimina-
tion nécescaire entre les sophis-
mes et les nécessités présentes.
Cela aussi rtous donne l'es-
poir de voir les problèmes so-
ciaux, qui agitent si intensé-
ment les classes laborieuses
françaises, bénéficier de la mê-
me pensée et de la même vo-
lonté claire, ferme et efficace
dans ses réalisations.
Peut-être dira-t-on que je
suis enclin à un optimisme dont
la justification reste à démon-
trer ?
N'oublions pas que je me
-place en ce moment sur le
plan métropolitain. Si nous
abordons sur le plan indochi..
nois, les préoccupations politi-
ques et démocratiques qui bou-
leversent nos compatriotes,
nous serions tentés de dire en
Lt tas •ur 'feifrèw , < par Ai GUILLAUME
( -:
La Ville de Saigon
doit obtenir
ses franchises
municipales
* 1
Dans tous les pays et à
toutes les époques, la recher-
che des libertés communales a
été l'objectif du citadin qui y
voyait, à juste titre, le prolon-
gement de l'organisation du
foyer et, partant, quelque cho-
se d'aussi cher et d'aussi in-
violable. Sans prétendre faire
l'historique de la question,
disons que la charte munici-
pale a été à la base des liber-
tés anglaises, qu'elle est allée
en Allemagne, jusqu'aux véri-
tables licences de la ville libre
et constatons, tout près de
nous, une situation très cu-
rieuse avec le cas de la com-
mune annamite d'un statut
infiniment plus libéral que
celui de la ville de Saigon
avec sa population française
la plus importante de l'Indo-
chine.
Pour la facilité d'une dé-
monstration utile nous divise-
rons les questions municipales
en deux catégories ; dans la
première figureront celles qui
relèvent directement de l'éco-
nomie domestique et dans .la *
seconde celles qui n'en sont,
à tout prendre qu'une consé-
quence, le prolongement dont
je parlais tout-à-l'heure. Dans
la première nous rangeons
les questions concernaa
vie intérieure du foyer lui-
m ême, hygiène, eau, électri- *
cité, sécurité, conditions d'ex-
ploitation des marchés, con-
tributions, etc. Ce sont au-
tant de problèmes particuliers
auxquels il faut adapter une
règle commune judic'euse et
d'ajustement moyen difficile.
Dans la seconde catégorie nous
situerons les questions con-
cernant l'activité extérieure
de la communauté : urbanis-
me, circulation, enseignement,
assistance sociale, etc. Cette
seconde catégorie se subor-
donne à la première dont elle
est la conséquence plus ou
moins directe de même que
la première est une consé-
quence de l' organisation fa-
miliale.
(Lire la suite en 2' page)
paraphrasant l'expression célè-
bre de Gambetta : « Le Com-
munisme voilà l'ennemi » et
d'ajouter encore: nie Commu-
nisme n'est pas un article
d'exportation ».
Dans nos pays d' Extrême-
Orient où subsistent encore cer-
taines forme. de l'esclavage, il
y a mieux à faire que promet-
tre ou seulement laisser espé-
rer des réformes politiques ou
démocratiques que nos proté-
gés sont incapables de - com.
prendre et d'apprécier et qui
iraient, sans aucun doute, a
l'encontfe de leurs traditions,
Misérables cadeaux q A se»
raient susceptibles d'engendrer,
après des espoirs insensés et
déçus, des réactions et des em-
ponement. qu'il faudrait ré*
primer.
C'est-seulement à l' A dmi
nistration, à nos corps élus, à
nos Chambres de commerce et
d'agriculture, et non aux so-
ciétés secrètes, ou aux cellules
communistes, qu'il appartient
de s'efforcer à l'amélioration
des classes paysannes et ou-
vrières de t Indochine.
, .: A. Bs
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SfcMEBr 12 SEPTEMBRE 1936 -", :':
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Reçoit le monde entier
Eb B0Y1ANDRY
Botte poatale n° 295 ~,
SAIGON
:, FIGURES INDOCHINOISES - -.
LES HUMANITAIRES
à la manière de. - 1
;' UNE EXPRESSION
M. Petitpont. Eh bien !
M. Ngoc, avais-je raison de
vous affirmer que les hommes
de grand coeur qui dirigent en
ce moment les destinées de la
France, englobaient, dans une
même affection, les Annami-
tes et les Français.
M. Ngoc. Je veux bien
vous croire M. Petitpont, mais
jusqu 'ici je ne vois pas.
M. Petitpont. - Comment,
cher M. Ngoc, n'avez-vous
pas appris que le Ministre des
Colonies, dès sa nomination,
avait décidé l'envoi en Indo-
chine d'une Commission qui
est chargée de se pencher avec
tendresse et diligence sur les
classes laborieuses si intelli-
gentes, si douces, de notre
pays, afin de les préparer à
recevoir les améliorations qu'il
envisage de leur octroyer ?
M. Ngoc. M. Petitpont,
nons sommes prêts, croyez-le
bien, à accepter avec notre hu-
milité coutumière,tous les bien-
faits envisagés par le Grand
Ministre qui deviendra alors
le Pète respecté du - Peuple
annamite, mais pensez-vous
qu' on améliorera nos heures
de travail sans diminuer nos
salaires, que nous serons do-
tés aussi du collectif contrat
- ç}. que toun nos congés, jours
de fêtes ou de maladie nous
seront payés ?
Peut-être aussi le Grand
Ministre s'intéressera-t-il à nos
vieux parents, à nos oncles,
à nos cousins ?
M. Petitpont. Mais cer-
tainement, cher M. Ngoc, tout
cela vous l'obtiendrez facile-
ment, surtout si je m' en oc-
cupe, et vous aurez encore un
statut social, des droits civi-
ques et civils, la liberté, l'éga-
lité, la fraternité et pas
:' 'el.obligations militaires.
M. Ngoc. Que Bouddha
vous entende ! M. Petitpont,
mais croyez-vous que nous
serons débarrassés de la
carte d'impôt ? envisage-t-on
la suppression des notables et
des agents indigènes de la Sû-
reté ? l'abandon des odieuses
prestations en nature ? J'ai,
M. Petitpont, deux jolies jeu-
nes filles que je voudrais bien
ne pas prêter.
M. Petitpont (intéressé).-
Oui tout cela peut se faire,
cher M. Ngoc, mais il faudra
bien me comprendre, m'écou-
ter et me servir. Au fait, so-
yez donc assez bon pour m'in-
viter à déjeuner Dimanche, je
désirerais faire la connaissance
de vos deux jolies jeunes fil-
les.
M. Ngoc (alarmé). Res-
pectueusement, M. Petitpont,
je dois vous dire, que. que.,
enfin que mes filles, un peu
souffrantes, sort allées passer
l'hiver chez leur grand'mère,
dans le Haut-Tonkin.
M. Petitpont. C'est bien
regrettable, M. Ngoc, remet-
tons cela à plus tard. En at-
tendant, mettons-nous au tra-
vail pour préparer la tâche qui
nous incombe dans cette as-
cension des peuples de la
presqu'île indochinoise.
M. Ngoc (les yeux embués)
- Comptez, M. Petitpont, sur
mon dévouement inépuisable
et sur la reconnaissance im-
mortelle de ma famille et du
puple annamite éternel.
;.
UrâE INTERPRETATION
• , *
M. Petitpont. Ngoc 1
Ngoc ! Où est-il encore cet
animal ?
Ngoc .( dqnt la tête surgit à
hauteur du bureau). Voilà !
Monsieur, j'étais en train de
lacer vos souliers.
M. Petitpont. Est-ce que
tu as encaissé les factures que
j'ai signées hier soir ?
Ngoc. Pas encore, Mon-
sieur le Directeur, il est seule-
ment 9 heures du matin. -
M. Petitpont. Ah ! Oui !
et tu viens d'arriver n'est-ce
pas, tu te fous de moi ! je suis
le seul à travailler ici. -
Ngoc (avec douceur).
Comment, Monsieur le Direc-
teur, je suis là depuis 4 heu-
res du matin et comme chaque
jour, je reste à votre disposi-
tion jusqu'à minuit.
M. Petitpont (cqléreux).
Je ne te demande pas de dis-
cours, espèce d'idiot !
Est-ce que tu as mis à la
porte, comme-je te l'avais dit,
cet âne de correcteur, il me
semble encore l'avoir aperçu
ce matin, -.
ne part pas immédiatement,
il fera la connaissance du 45
fillette d'un Parisien cent pour
cent.
Ngoc (angélique ). Pa-
risien mais tout le monde
dit que vous êtes juif.
M. Petitpont. - Triple an-
douille, l'un n'empêche pas
l'autre. Est-ce que tous les
Français sont nés en France
et les catholiques à Rome ?
Ngoc (ému). M. le Di-
recteur veut-il m'autoriser en
attendant le règlement de mes
trois mois de solde, arriérés,
à prendre une petite avance de
10 $ sur les encaissements que
je vais faire ce matin ?
M. Petitpont(très ,puge).-
N. de D. ! Vous êtes for-
midables, les Annamites !
vous ne vous intéressez qu'aux
questions d'argent. Vous n'a-
vez aucune reconnaissance.
Tiens ! vous me dégG, ez
tous. Fous-moi le camp.
Ngoc (tremblant). - M. le
Directeur, je vous ai dit que
ma mère est très malade, ma
femme vient d'accoucher et
mes deux filles ont été souf -
frantes. Comme vous le
voyez, je demande seulement
un petit acompte sur ce qui
m'est dû, j'ai de nombreuses
charges.
M. Petitpont (écumGnt).
C'est intolérable I
J'en ai assez de cette men-
dicité perpétuelle. Des char-
ges I des charges ( ça ne se
refuse rien.
Imbécile vaniteux, est-ce
que j'en ai des c harges, moi ?
-'
Et le pauvre Ngoc, le dos
courbé, les yeux embués, se
retire en songeant que le
Quan Lon français est au
moms aussi difficile ft com-
prendre que le Quan Lon son
compatriote.
P, C, C.
A, eRTQN,
-' ;'- - "J4 .;
La gu erre civile
La en Espagne
: , , : f :: :- -
o.
Les nouvelles grèves en France
Les ; provocations allemandes
«BBaasaBsanw
Les opérations
des belligérants
Madrid, Il Septembre.
Les résultats de la bataille en-
gagée sur le front de .T alavera
sont encore incertains. -Le com-
muniqué de Madrid annonce que
des positions avantageuses ont
été conquises par les Gouverne-
mentaux qui ont avancé d'un
kilomètre et I/2.
Les. Gouvernementaux annon-
cent aussi un succès près de
Cordoue, 100 insurgés auraient
été tués et le matériel pris.
Les insurgés affirment qu'ils
sont arrivés à 10 kilomètres.
l'Ouest de Talavera et ont écrasé
avec trois colonnes convergentes
deux colonnes gouvernementales.
Les pertes des troupes gouverne-
mentales sont considérables ; une
seule colonne insurgée ayant tué
250 gouvernementaux. Le maté-
riel pris est important. Une liai-
son ininterrompue est assurée
entre Avita et Talavera, en sui-
vant une ligne qui se continue au
Sud en direction de Tolède.
Un rapport officiel de Palma
de Majorque, parvenu à Burgos,
annonce qu'une colonne catalane
débarquée à Palma de Majorque
a perdu 2.000 hommes, 12 ca-
nons de 75, 4 mortiers, un im-
portant stock de fusils et de car-
touches. Quatre -hydravions gou-
vernementaux ont été détruits
par l'artillerie. Les 4.000 gou-
vernementaux qui restaient à
Palma ont dû retourner à Bar-
celone dans un état lamentable.
A Saint-Sébastien et Bilbao, le
ravitaillement est de plus en plus
difficile ; la liaison entre les
deux villes est précaire, la route
étant sous le feu des insurgés.
Les milieux étrangers de Saint-
Sébastien prévoient la reddition
de la ville, tandis qne le Gou-
verneur affirme son inébranlable
volonté de résister et assure qu'il
dispose de vivres pour des se-
maines.
Reprenant l'attaque de Saint-
Sébastien, le Général Mola a
bombardé Mont Igueldo.
Radio-Séville. annonce que les
troupes du Général Franco ont
occupé l^ vallée de Tietrad et
étpbli leur jonction avec les
lignes d'attaque du Général Mola
à Saint-Martin de Val d'Eglesias.
L'encerclement de Madrid est
ainsi complet. La ville est privée
d'importants moyens de ravitail-
lement.
Au Sud le dégagement de la
Sierra ^uri^no continue.
Saint-Sébutien, I j Septembre.
Trois avions nationalistes ont
survolé la ville et lancé des tracts,
fixant un délai de-.48 heures pour
la reddition. Le cWai expire
donc dimanche matinr Les tracts
invitent les étranger*, et Ja popu-
lation civile à évacuer la ville.
De nombreux camions quittent
Saint-Sébastien transportant de
nombreux réfugiés vers Bilbao.
Les cargos ancrés dans le port
embarquent des passagers. On a
l'impression que le Gouverneur
Ortega, malgré sa bonne volonté
et son cran, est débordé. Le dé-
puté communiste Urondo tend à
s'imposer. Les magasins sont tou-
jours visités par des miliciens ex-
trémistes qui réquisitionnent les
marchandises. Tous les stoc'cs de
munitions et de pétrole qui se
trouvaient à Pasajes ont été trans-
portes à Bilbao.
Les anarchistes sont furieux
d'une décision de M. Ortega qui a
renvoyé les otages à Bilbao. Us
çrganisent donc des rafles dans
certaines maisons bourgeoises et
s'emparent de nouveaux otages.
La petite ville Ï d'Hernani a
été presque totalement évacuée,
les femmes àsts affluent
ici. - L" - hatii encerclent
tKjjf wff&ji i V; Wt»
retardent leur action pour
permettre aux civils de fuir
vers Bilbao quoiqu'ils tiennent
sous leur feu la route menant de
Saint-Sébastien à Bilbao.
Des nationalistes Basques ar-
més continuent à assurer r ordre
parfait à Saint-Sébastien. Ils ont
fait transférer les otages à Bil-
bao conformément aux ordres
de Madrid. Des destroyers espa-
gnols du Gouvernement ont ar-
raisonné le vapeur « Alma - ve-
nant de Tanger et ont saisi tout
le ravitaillement du bord.
Les grèves .:' :
en France
Paris, 11 Septembre.
La Fédération des métaux dé-
ment les bruita selon lesquels les
grèves actuelles de la métallur-
gie tendraient à l'exploitation di-
recte des usines par les ouvriers
et auraient un tout autre carac-
tère que celui de défense des
conventions collectives.
LeÍ délégués des ouvriers de
l'industrie textile de Lille ont
accepté à l'unanimité d'évacuer
les usines afin de permettre, par
t'arbitrage du Gouvernement, une
heureuse solution du conflit.
M. Chautemps a reçu M. de
Albornoz, Ambassadeur d'Espa-
gne à Paris.
Afin de poursuivre l'applica-
tion de la nationalisation des
industries de guerre, M. Bralley,
contrôleur général de l'adminis-
tration armée. Grand Officier de
la-Légion d'H onneur, a été nom-
mé directeur du Service Général
du contrôle de la fabrication et
du commerce des matériel. de
guerre.
Le nombre de chômeurs ins-
crits au 9 Septembre était de
412.865 contre 413.351 la semai-
ne précédente. Pendant la se.
maine correspondante de 1935
ce nombre était de 381.183. Il
y a lieu d'observer que pendant
la même semaine d'Août 1935 il
y avait 8-41 fonds de chômage
en activité contre 881 actuelle-
ment.
Lille, 11 Septembre.
Le conflit à Lille et dans sa ban-
lieue est en solution à la suite de
la venue ici ce matin de M. Sa-
lengro, qui a parlé à l'assemblée
des délégués d'usines. La réu-
nion s'est prolongée plusieurs
heures. A son issue, les déléguée
ont décidé d'évacuer les usines
afin de répondre à l'appel du
Gouvernement du Front Populai-
re et de démontrer leur résolu-
tion de lui prêter une aide cons-
tante dans sa lourde tâche, se-
Ion les termes d'une motion vo-
tée à l'unanimité. Les pourpar-
lers entre ouvriers et patrons
continueront cette nuit à la pré-
fecture en vue d'arriver à un ar-
bitrage.
Paris, 11 Septembre.
La section syndicale des usines
Renault a voté une résolution au
nom des 34.000 ouvriers, tech-
niciens et employés membres de
la C. G. T. Elle exprime son in-
quiétude des bruits alarmistes
répandus par certains journaux
et qui ont pour but de créer de
la confusion et du trouble dans
l'esprit des travailleurs, La délé-
gation s'est présentée devant
M. Blum, pour lui rappeler
qu'elle faisait confiance au Gou-
vernement afin que soit respecté
et appliqué le programme du
Front Populaire.
(Lire la suite en d'page)
Le Gouvernement
français -
et la Politique
étrangère
comportent des enseignements
qui nous sont précieux à nous
autres Indochinois, générale-
ment au-dessus des luttes par-
tisanes et dogmatiques de la
Métropole.
A propos de la guerre civile
espagnole, les transmissions de
l'A. R. 1. P. nous ont fait
connaître le point de Vue de
M. Léon Blum. Plus particu-
lièrement, dans son discours ré-
cent à Luna-Park , le Premier
français dont l'a pensée, trop
souvent, se dissimule dans une
rhélorique subtile, a indiqué
fermement les raisons de son at-
titude, commandée par deux
facteurs principaux, la paix,
d'une part, la sécurité de la
France, d'autre part. -
Si la foule, que l'on a dit
immense, à ce rassemblement,
a ovationné le Président du
Conseil, il est juste de recon-
naître que ce discours, dans sa
clarté et sa fermeté, a aussi
trouvé un écho considérable
dans la presse européenne qui
a commenté avec - un intérêt
objectif les paroles dé M. Léon
Blum et il nous semble bien
que ja position prise par le
Gouvernement français est de
nature à provoquer une détente
heureuse et générale.
Il nous est, au surplus,
agréable encore de constater
que l'Exécutif, en France, ne
manque pas de faire dans ses
comportements la discrimina-
tion nécescaire entre les sophis-
mes et les nécessités présentes.
Cela aussi rtous donne l'es-
poir de voir les problèmes so-
ciaux, qui agitent si intensé-
ment les classes laborieuses
françaises, bénéficier de la mê-
me pensée et de la même vo-
lonté claire, ferme et efficace
dans ses réalisations.
Peut-être dira-t-on que je
suis enclin à un optimisme dont
la justification reste à démon-
trer ?
N'oublions pas que je me
-place en ce moment sur le
plan métropolitain. Si nous
abordons sur le plan indochi..
nois, les préoccupations politi-
ques et démocratiques qui bou-
leversent nos compatriotes,
nous serions tentés de dire en
Lt tas •ur 'feifrèw , < par Ai GUILLAUME
( -:
La Ville de Saigon
doit obtenir
ses franchises
municipales
* 1
Dans tous les pays et à
toutes les époques, la recher-
che des libertés communales a
été l'objectif du citadin qui y
voyait, à juste titre, le prolon-
gement de l'organisation du
foyer et, partant, quelque cho-
se d'aussi cher et d'aussi in-
violable. Sans prétendre faire
l'historique de la question,
disons que la charte munici-
pale a été à la base des liber-
tés anglaises, qu'elle est allée
en Allemagne, jusqu'aux véri-
tables licences de la ville libre
et constatons, tout près de
nous, une situation très cu-
rieuse avec le cas de la com-
mune annamite d'un statut
infiniment plus libéral que
celui de la ville de Saigon
avec sa population française
la plus importante de l'Indo-
chine.
Pour la facilité d'une dé-
monstration utile nous divise-
rons les questions municipales
en deux catégories ; dans la
première figureront celles qui
relèvent directement de l'éco-
nomie domestique et dans .la *
seconde celles qui n'en sont,
à tout prendre qu'une consé-
quence, le prolongement dont
je parlais tout-à-l'heure. Dans
la première nous rangeons
les questions concernaa
vie intérieure du foyer lui-
m ême, hygiène, eau, électri- *
cité, sécurité, conditions d'ex-
ploitation des marchés, con-
tributions, etc. Ce sont au-
tant de problèmes particuliers
auxquels il faut adapter une
règle commune judic'euse et
d'ajustement moyen difficile.
Dans la seconde catégorie nous
situerons les questions con-
cernant l'activité extérieure
de la communauté : urbanis-
me, circulation, enseignement,
assistance sociale, etc. Cette
seconde catégorie se subor-
donne à la première dont elle
est la conséquence plus ou
moins directe de même que
la première est une consé-
quence de l' organisation fa-
miliale.
(Lire la suite en 2' page)
paraphrasant l'expression célè-
bre de Gambetta : « Le Com-
munisme voilà l'ennemi » et
d'ajouter encore: nie Commu-
nisme n'est pas un article
d'exportation ».
Dans nos pays d' Extrême-
Orient où subsistent encore cer-
taines forme. de l'esclavage, il
y a mieux à faire que promet-
tre ou seulement laisser espé-
rer des réformes politiques ou
démocratiques que nos proté-
gés sont incapables de - com.
prendre et d'apprécier et qui
iraient, sans aucun doute, a
l'encontfe de leurs traditions,
Misérables cadeaux q A se»
raient susceptibles d'engendrer,
après des espoirs insensés et
déçus, des réactions et des em-
ponement. qu'il faudrait ré*
primer.
C'est-seulement à l' A dmi
nistration, à nos corps élus, à
nos Chambres de commerce et
d'agriculture, et non aux so-
ciétés secrètes, ou aux cellules
communistes, qu'il appartient
de s'efforcer à l'amélioration
des classes paysannes et ou-
vrières de t Indochine.
, .: A. Bs
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