Titre : Le Nouvelliste d'Indochine. - Hebd. pol. économ. littéraire
Éditeur : [s.n.?] (Saïgon)
Date d'édition : 1936-09-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328269847
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2122 Nombre total de vues : 2122
Description : 05 septembre 1936 05 septembre 1936
Description : 1936/09/05 (A1,N2). 1936/09/05 (A1,N2).
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6356114j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1399
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2012
PREMIERE ANNEE N° 2
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SAMEDI 5 SEPTEMBRE 1936
LE NOUVELLISTE
RÉDACTION
- et
ADMINISTRATION
12. Boulevard Norodom
SAIGON
=D'INDOCHINE=
HEBDOMADAIRE
Politique,Économique et Littéraire ::
- .-. -:'
Téléphone tf? 20.805
Directeur :
A. Breton
LE NUMERO DIX CENTS
r.f 1
:': ; ;.
RADIO
Reçoit le monde entier
Eb BOYÎANDRY
l' Botte postale n* 295
f SAIGON
.0
La guerre fratricide
Pour ou contre
l'intervention
La dangereuse éventualité
de l'intervention dans les af-
faires privées espagnoles est
envisagée avec passion par
les principaux gouvernements
d'Europe et la grande presse.
Afin, probablement, de ren-
seigner l'opinion française, la
Présidence du Conseil met à
sa disposition (ici, par l'inter-
médiaire de l'A. R. 1. P.), de
copieux renseignements sur
les réactions de notre presse
et celles de nos voisins an-
glais, italiens, russes, alle-
mands, etc.
Ce service de presse et d'in-
formations présente pour les
Indochinois un sérieux incon-
vénient. Le dernier que nous
venons de recevoir est daté du
7 Août et transmis par l' A.
R. 1. P. le 2 Septembre.
Dans ces conditions nos
lecteurs nous approuveront
de ne pas leur infliger ces très
copieuses informations dépas-
sées depuis longtemps par les
radios quotidiens.
Mais notre devoir de nou-
véHiite nnua commande -- de
lire attentivement ces commu-
nications qui permettent de
suivre avec intérêt révolution
- déé partiset detalpreMe.
000
Pour comprendre l'évolu-
tion intense de la politique
française, il faut tenir compte
que les anciennes appellations:
droite, modérés, centre gau-
che, gauche républicaine, gau-
che radicale n'existent plus. Il
n'y a plus que la Droite, qui
comprend les - partis hostiles
au Front populaire et la Uau-
çhe qui comprend le parti ra-
dical, le parti socialiste et le
parti communiste. Ainsi Jac-
ques Doriot et son Front Na-
tional, c'est la Droite. En li-
sant son programme, on en
doutait sérieusement et il y a
peu de temps encore, le dit
programme aurait paru sérieu-
sement révolutionnaire au par-
ti radical-socialiste ; mais,
voilà I Doriot est contre le
parti communiste, alors, il est
de Droite. Avouez qu'il y a
là de la péjoration.
0
En parcourant les commu-
nications de la Présidence du
Conseil, nous avons pu cons-
tater que toute la presse de
droite est ardemment non-in-
terventionniste, celle de gau-
che, au contraire, demande
l'immixtion dans les affaires
d'Espagne.
Le souci des intérêts
français est au premier
plan pour la Droite, tandis
qu'à Gauche, c'est la doctri-
ne qu'il faut soutenir.
Il est curieux de constater
que notre Gouvernement, qu'il
serait ridicule de taxer de
Droite, s'est cependant décla-
ré pour la non-interventio.n
et a en outre pris l'initiative
d'en faire une déclaration in-
ternationale.
Aussi les camarades Thorez,
Jouhaux, pour ne citer que
les principaux, sont mécon-
tenta et Thorez, au cours
d'un important rassemble-
ment, a déclaré que les mesu-
tea prises par l'actuel Gouver-
nement ne représentent même
pas un commencement d'ap-
plication du programme du
Rassemblement populaire.
Le programme du Front
populaire avait-il envisagé la
guerre civile espagnole ?
On peut se demander ce que
serait la situation actuelle, si
le parti communiste avait ac-
cepté l'offre de Léon Blum,
de faire partie du Gouverne-
ment.
Pour nous, Indochinois, qui
ne sommes pas effrayés par
l'application éventuelle des
lois sociales, dans le cadre de
l'équité, du respect de la liber-
té individuelle et de la pro-
priété, nous approuvons le
Gouvernement français.
s
Il y a lieu de laisser la dé-
mocratie espagnole, qui n'a
rien de commun encore avec
la démocratie française que
des appellations nouvelles
établir elle-même sa charte,
si elle le peut. Et si elle n'ob-
tient qu'un dictateur, la Fran-
ce ne sera pas plus en danger
que lors du règne de Primo de
Rivera, et l'Espagne sera pour
un temps en communauté po-
litûfae siec r i j
gne et la Rusaie, qui n'en vi- j
vent pas plus mal pour cela, i
malgré la liberté en vacances.
A. BRETON. 1
̃ i é ̃ ̃
La lutte pour le Ruban Bleu
« Normandie M
on « Queen Mary »
-
La c Normandie » est-elle dé-
potsédée du Ruban bleu P Les
dernières nouvelles annoncent que
le c Queen Mary ® aurait accom-
pli le voyage en 96 heures, alors
que le « Normandie 3 avait éta-
bli le record à son premier voya-
ge avec 99 heures, exactement en
4 fours 3 heures 3 minutes et 38 se-
condes. Cette précision est de na-
ture à effarer nos chronométreurs
saigonnais. Toutefois, ces indica-
tions n'ont pas une valeur défi-
nitive, puisque c'est seulement
la vitesse moyenne qui entre en
ligne de compte.
A son premier voyage, la « No--
mandie » avait fait une moyenne
de 29 milles 94 d l'heure, contre
28 milles 92, au « Rex » déten-
teur du Ruban bleu. A son second
voyage, la c Normandie », quoi-
que ayant mis 25 mlnut. de plus,
avait atteint la moyenne de 30
milles 31 à l' heure.
L'excellent expert maritime
Raymond Lestonnat en profite
pour nous rappeler que la puis-
sance motrice du c Normandie *
est de 160.000 C. V. répartie sur
4 arbres, soit 40.000 C. Vrépar-
tis par arbre, et celle de c Queen
Mary > de 200.000 C. V. répartie
sur 4 arbres, soit 50.000 C. V.
par arore.
Il serait donc normal que le
e Queen Mary * atteignit une
plus grande vitesse, cependant re-
marquons que notre paquebot cet
avantagé par ses lorme. bulbées
et l'emploi d'acierài légers dans
sa construction, ce qui a perml.
de réduire son poids de coque de
façon appréciable, sans diminuer
en quoi que ce soit sa solidité,
bien au contraire.
Notre paquebot recouvrerait sa
vitesse du premier voyage et
l'améliorerait, sans doute, si on
remettait en place ses hélice. de
course, à 3 branches, qui ont été
remplacédra par des hMice. de
croitiire à 4' branche..
Pour l'instant la question n'est
iattrançhée Meofe:
Les rebelles espagnols
semblent devoir remporter
LA NEUTRALITE ITALIENNE. LE NOUVEAU GOUVERNEMENT ESPAGNOL.
LES GREVES EN ANGLETERRE. L'ALLEMAGNE RECLAME ENCORE
SES COLONIES.
Encore les grèves
Mulhouse. 5 Septembre. (A.
R. I. P.).
4.000 filateurs des usines D.M.
C. se sont mis en grève par soli-
darité avec ceux de Belfort. mais
les délégués syndicaux ont fait
sans incidents reprendre le tra-
vail.
La miuion du généralissime
polonais
Paris, 4 Septembre. (A.R.I.P.).
Le Général Rydz Smigly est
revenu des manœuvres de l'Est.
Il commencera demain ses dé-
marches politiques qui entrent
également dans le rôle de sa
mission.
La neutralité de l'Italie
Paris, 5 Septembre. (A. R. 1.
P.).
Le Gouvernement a reçu une
communication du Gouverne.
ment espagnol adressée à toutes
les puissances selon laquelle 24
avions d'origine italienne se.
raient arrivés à Vigo.
Curieuse aviation
Hendaye, 4 Septembre. (A.R.
I. P.).
On a remarqué que pendant la
bataille d'irun plusieurs avions
gouvernementaux et nationalistes
ont suivi les opérations sans ja-
mais se rencontrer ni combattre.
La CMHE Rouge en Espagne
Margot. 5 Septembre.' (À.R.
I.P. ).
Le premier organisme interna-
tional a pris contact avec la Junte
Burgos. Le Bureau International
de la Croix- Rouge à Genève a
informé la Junte de l'envoi de
deux missions, une à Madrid,
l'autre à Burgos à la suite des
protestations élevées par la Jun-
te contre la violation par les.
forces gouvernementales des lois
de l'humanité.
La guerre civile
Les opérations
Madrid, 4 Septembre. (A.
R. I. P.).
A l'issue du dernier Conseil des
Ministres, le Président du Con-
seil M. Giral a déclaré qu'il avait
reçu d'excellentes nouvelles de
tous les fronts. Le Ministre de la
Guerre dit que les gouvernemen-
taux sont aux portes de Huesca
et ont avancé en Asturies. Ils on t
dispersé une colonne à Aranda.
Les rebelles sont en retraite dans
la région de Badajoz et sur le
front de Talavera et Oropesa.
Rien à signaler enr Andalousie,
Les comhats continuent autour
de Saint-Sébastien.
De Barcelone on mande que
le commandant loyaliste de Ma-
jorque reçoit de nombreux dé.
serteurs, presque tous de nouvel.
les recrues.
Par contre Radio-Séville an-
nonce que le trafic entre Allesi.
ras et Gibraltar a repris. La co-
lonne Vague a mis en déroute les
rouges et a occupé Ganella et
Galera. Lacorogne, Cadix, Bur-
gos et Séville font ressortir l'im-
portance de la prise de Talave-
ra de la Reina, occupé après un
sérieux combat et qui ouvre la
route de Tolède. Le Quartier Gé-
néral de Burgos dirige la ma-
nœuvre en direction de Passages
et Saint-Sébastien. Le plan d'at-
taque a déjà été arrêté par le
Général Mola qui dirige person-
nellement la bataille d'irun mais
qui est parti ce soir considérant
la victoire comme uiurée.
Hendaye, 4 Septem b re.
Hendaye, 4 Septembre.
Le correspondant du « Temps »
dit que les milicieu du Front
Populaire désarmés ; réfugiés en
France clament Icot ^indignation
non pas contre ftlonami mais
contre leurs propry^a^fs qui
.,- -.,!!! '$11:
-- Qiaê'
riture ni tnunitipnsT :;",'
Le correspondant de, l'Agence
Havas mande que la rétittance
d'irun est. terminée. Les nationaux
tiennent à entretenir Lu meilleu-
res relations avec la HFrance, a
déclaré un colonel espagnol. L' in-
cendie fait rase. Un assiégé de
l'Alcazar qui s'est enfui dit que
depuis 41 jours 400 cadets, 700
gendarmes, 200 civils et 100 sol-
dats tiennent derrière un mur de
4 mètres d'épaisseur supportant
la faim et la soif.
- A 14 h. 15 les nationalistes
ont occupé l'Hôtel de Ville. Les
incendies continuent ; la bataille
dans les rues diminue d'intensité.
beaucoup de miliciens se réfu-
gient en France où ils sont dé-
sarmés. Plus de 5.000 évacués
sont à Hendaye. Le. Préfet des
Basses Pyrénées a décidé de les
répartir dans tout le Sud-Ouest
jusqu' à Poitiers. 11 a pressenti
les départements du Centre. 1
A 4 h. du matin les miliciens
gouvernementaux de Behobie ont
abandonné la résistance et ont
passé le pont frontière. La ville
a été occupée entièrement en-
suite par les nationaux qui en
arrivant sur le pont international
en agitant le drapeau rouge et
or ont crié « Viva Francia, Viva
Eepana ». Sur la demande des
insurgés eux-mêmes, les relations
ont été coupées entre Béhobia et
Béhobie. L'hôpital installé sur la
place de Handaye reçoit les
blessés. Le Fort Guadelupe est
encore défendu par quelques
hommes.
A 13 h. 00 une dizaine de gou-
vernementaux résistaient encore
sur le pont d'Irun mais des ca-
mions et des automobiles luxueu-
ses transportaient en France la
plupart des défenseurs du Front
Populaire, tandis que d'autres
se dirigeaient sur Fontarabie
après a/oir incendié le dépôt
d'automobiles. En gare de Hen-
daye, des centaines d'hommes
se sont embarqués pour Barce-
lone par trains spéciaux. A la
suite de la prise d'Irun, toutes
les communications terrestres
avec Saint-Sébastien sont cou-
pées. On ignore encore ce que
sont devenus 400 otages. La
1 victoire des insurges a été menée
1 froidement et méthodiquement.
U. ont attendu l'arrivée de ren-
forts de Pampelune pour lancer
leur attaque sur Behobia. , v
G -' t
Le nouveau gouvernement
espagnol
Madrid, 5 Septembre. (A. R.
1. P.).
Un nouveau Gouvernement a
été formé présidé par le socia-
liste Largo Caballero.
Le nouveau cabinet est ainsi
formé :
Présidence du Conseil et Guer-
re : Largo Caballero (soc.).
Affaires Etrangères : Alvarez
Devayo (soc.) -
Marine et Air : Indalecio Prie-
to (soc.).
Intérieur : Galarza (soc.).
Finances : Negrin (soc.).
Instruction publique : Berna-
dez (com.) -
Agriculture : Uribe (com.).
Commerce et Industrie : Degar-
cia (soc.)
Travaux Publics : Agui rre ( na-
tional basque).
(Lire la suite en 8' page)
Faites faire
Gymnastique
ou
Dans.. rythmiques
à vos filles
Le* belles ittitwfa de 1» Gynmwtiqu# Rythmique
l' :: .,..
Commue
et archéologie
Nous reproduisons ci-dessous
un article de Gringoire, en
date du 14 Août. Nous en lais-
sons toutes les responsabilités à
notre bouillant confrère, mais
nous pensons que le politicien
Malraux se soucie peu des opi-
nions de ses adversaires.
Dans ce procès, il nous a sem-
blé, à l'époque, que l'on désirait
plus encore atteindre le militant
que l'écrioain. Ceci dit, nous n'a-
vons aucune intention de dimi-
nuer le délit commis par André
Malraux..
De ce délit, Malraux en a don-
né une ample et complaisante des-
cription dans rceuure « La Voie
Royale n publiée par la Revue
de Paris du 16 Août 1930. Il
est juste de dire que « La Voie
Royale » est une narration de vo-
.- ,,--.,.-. ,- z.--.-- ,.,.-
w u ..,UV..,." lU ufuuaoc vuiii"
bodgienne et siamoise de toute
beauté, un peu hallucinante par-
fois et particulièrement au mo-
ment où les chercheurs de pierres
retrouvent dans un village perdu,
un Français aventureux, réduit
par les indigènes au plus ignoble
esclavage que l'on puisse ima-
giner.
Bon nombre de saigonnais, à
l'époque du procès évoqué par
Gringoire peuvent se rappeler
la silhouette solitaire de André
Malraux, à la terrasse du Conti-
nental.
Les vieilles pierres semblent
avoir un attrait puissant sur les
écrivains de gauche et d'extrême-
gauche. A Saigon, un de nos con-
frères possède une salle qui sem-
ble une annexe du Musée Albert
Sarraatd&
soit -dort* notrc lèsprit dé faire te
plus petit rapprochement avec les
méthodes d'appropriation du mi-
litant Malraux.
Simple constatation qui démon-
tre la profonde affection qu'a
pour le Cambodge, notre impor-
tant confrère. Il est moins que
certain que cette affection soit
partagée.
A. B
L'écrivain communiste
André Malraux est-il
un voleur ?
Les journaux ont annoncé, sans
avoir reçu aucun démenti, que le
galopin sanglant Pierre Cot, assas.
sin du 6 Février, patron de l'es-
croc Chassagne (aujourd'hui en
fuite), traître à la défense nationa-
le dont il prétend liver les secrets
à l'U.R.S.S, avait mis à la dispo-
sition de l'écrivain communiste
André Malraux un avion pour le
conduire à Madrid
Certaines personnes ont deman.
dé ironiquement si André Malraux
était chargé d'apporter au gouver-
nement espagnol la promesse
d'un secours matériel et moral du
Front populaire français, ou si
André Malraux n'avait pas plutôt
entrepris ce voyage dans le des-
sein dç faire main basse sur les
trésors des églises espagnoles.
Certes, André Malraux devrait
avoir la pudeur de se faire ou-
blier.
Puisqu'il a l'impudence de s'a-
giter, de continuer sa propagande
malfaisante, nous allons, par quel.
aues textes nrécis- auelanes do.
cuments indiscutables, lui rafraî-
chir la mémoire en le montrant à
tous sous son vrai jour,
Les visiteurs d'Angkor ne man-
quent pas de remarquer dans l'un
des temples, un des plus beaux,
Banteai Srei, un certain nombre de
sculptures, nettement sciées par
la base, comme si quelqu'un avait
voulu les emporter. Ces statues
avaient été emportées en effet,
soigneusement emballées dans des
caisses qui furent, fort heureuse,
ment, saisies par les autorités au
moment où elles allaient être expé-
diées en Europe, afin d'être ven-
dues un très gros prix à un riche
antiquaire.
L'auteur de ce vol n'est autre
qu'André Malraux, qui avait été
dénoncé par un boy annamite.
Malraux et son complice Louis
Chevasson avaient employé plu.
sieurs nuits à scier ces admirables
sculptures.
(Uf9 jç luie, en 2e page)
EN FACE
DE L'INÉVITABLE
CONFLIT
Le commandement
russe
par L. SOYEZ.
Notre collaborateur.
Procédant par étapes pré-
cises, à l'acheminement vers
un but, sur lequel il n'est
plus guère possible de se faire
- illusion, l' Allemagne vient
d'arrêter une mesure qui lui
confère un avantage militai-
re écrasant sur la France. En
portant la durée du service
obligatoire à deux ans, elle
se reconstitue une armée de
1 u 1 i.
cnoc qui surclasse uiieraie-
ment celle de la France. Les
classes allemandes issues des
années de guerre, après 1915,
sont excellentes, elles donnent
des contigents de l' ordre de
400 à 450.000 recrues cha-
cune. Les mêmes classes en
France en donnent pénible-
ment 150.000. Il faut, en ou-
tre, admettre que l'emploi
des réserves s'inspire en Alle-
magne d'une préparation net-
tement supérieure de cet
important élément militaire
d'une nation de 70 millions
d'habitants et surtout d'une
valeur morale que les nôtres
ne peuvent connaître, tra-
vaillées, comme elles le sont, j
^jesplus stérilisantes pasSlGlni
politiques. Déjà en 1914, le ,:
rôle capital des réserves et .,..
leur valeur intervenant contre
toute attente, dès les premiers
jours parmi les troupes de
choc, avait valu à l'armée .--
allemande sa grande victoire
du 22 Août. Ces considé-
rations nous amènent à recon-
naître, qu'en dehors des ques-
tions de matériel qui sont
d'ailleurs, elles aussi suscepti-
bles de nous valoir quelques
robustes surprises, la seule
question des effectifs est de
nature à justifier, du point
de vue français, les plus
graves appréhensions.
La même situation s'était
présentée en 1913. Mais le
pays, raidi dans une résolu-
tion farouche, conscient du
danger mortel qu'il courait et
confiant d'abord dans ses
propres forces avait, dans un
admirable élan, opposé aux
effectifs allemands, avec la
loi de trois ans, une mesure
qui était, certes, odieuse mais
dont la nécessité lui paraissait
inéluctable. C'était encore le
temps où les passions poli-
tiques ne l'emportaient pas
sur la raison.
Il ne peut-être question pour
le gouvernement français ac-
tuel, garrotté par d'étroites
formules démagogiques de
répondre par la même solution
au même problème. L'obé-
dience de Moscou ne peut
aller jusqu'à une exigence qui
consacrerait la déroute du
Front Populaire. Et dès lors,
en envisageant diverses solu-
tions de paresse, on a décidé
de faire reposer sur l'armée
des Soviets le poids princi-
pal des responsabilités mili-
taires d'une alliance dont le
moins qu'on puisse dire est
qu'elle ne s'inspire pas très
utilement des leçons du passé.
Quels augures pouvons-nous
tirer de cette politique et nous
est-il permis d'y trouver ma-
tière à réconfort ?
(Lire la suite en 4e pagc4
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Afin, probablement, de ren-
seigner l'opinion française, la
Présidence du Conseil met à
sa disposition (ici, par l'inter-
médiaire de l'A. R. 1. P.), de
copieux renseignements sur
les réactions de notre presse
et celles de nos voisins an-
glais, italiens, russes, alle-
mands, etc.
Ce service de presse et d'in-
formations présente pour les
Indochinois un sérieux incon-
vénient. Le dernier que nous
venons de recevoir est daté du
7 Août et transmis par l' A.
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Dans ces conditions nos
lecteurs nous approuveront
de ne pas leur infliger ces très
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sées depuis longtemps par les
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Mais notre devoir de nou-
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lire attentivement ces commu-
nications qui permettent de
suivre avec intérêt révolution
- déé partiset detalpreMe.
000
Pour comprendre l'évolu-
tion intense de la politique
française, il faut tenir compte
que les anciennes appellations:
droite, modérés, centre gau-
che, gauche républicaine, gau-
che radicale n'existent plus. Il
n'y a plus que la Droite, qui
comprend les - partis hostiles
au Front populaire et la Uau-
çhe qui comprend le parti ra-
dical, le parti socialiste et le
parti communiste. Ainsi Jac-
ques Doriot et son Front Na-
tional, c'est la Droite. En li-
sant son programme, on en
doutait sérieusement et il y a
peu de temps encore, le dit
programme aurait paru sérieu-
sement révolutionnaire au par-
ti radical-socialiste ; mais,
voilà I Doriot est contre le
parti communiste, alors, il est
de Droite. Avouez qu'il y a
là de la péjoration.
0
En parcourant les commu-
nications de la Présidence du
Conseil, nous avons pu cons-
tater que toute la presse de
droite est ardemment non-in-
terventionniste, celle de gau-
che, au contraire, demande
l'immixtion dans les affaires
d'Espagne.
Le souci des intérêts
français est au premier
plan pour la Droite, tandis
qu'à Gauche, c'est la doctri-
ne qu'il faut soutenir.
Il est curieux de constater
que notre Gouvernement, qu'il
serait ridicule de taxer de
Droite, s'est cependant décla-
ré pour la non-interventio.n
et a en outre pris l'initiative
d'en faire une déclaration in-
ternationale.
Aussi les camarades Thorez,
Jouhaux, pour ne citer que
les principaux, sont mécon-
tenta et Thorez, au cours
d'un important rassemble-
ment, a déclaré que les mesu-
tea prises par l'actuel Gouver-
nement ne représentent même
pas un commencement d'ap-
plication du programme du
Rassemblement populaire.
Le programme du Front
populaire avait-il envisagé la
guerre civile espagnole ?
On peut se demander ce que
serait la situation actuelle, si
le parti communiste avait ac-
cepté l'offre de Léon Blum,
de faire partie du Gouverne-
ment.
Pour nous, Indochinois, qui
ne sommes pas effrayés par
l'application éventuelle des
lois sociales, dans le cadre de
l'équité, du respect de la liber-
té individuelle et de la pro-
priété, nous approuvons le
Gouvernement français.
s
Il y a lieu de laisser la dé-
mocratie espagnole, qui n'a
rien de commun encore avec
la démocratie française que
des appellations nouvelles
établir elle-même sa charte,
si elle le peut. Et si elle n'ob-
tient qu'un dictateur, la Fran-
ce ne sera pas plus en danger
que lors du règne de Primo de
Rivera, et l'Espagne sera pour
un temps en communauté po-
litûfae siec r i j
gne et la Rusaie, qui n'en vi- j
vent pas plus mal pour cela, i
malgré la liberté en vacances.
A. BRETON. 1
̃ i é ̃ ̃
La lutte pour le Ruban Bleu
« Normandie M
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-
La c Normandie » est-elle dé-
potsédée du Ruban bleu P Les
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le c Queen Mary ® aurait accom-
pli le voyage en 96 heures, alors
que le « Normandie 3 avait éta-
bli le record à son premier voya-
ge avec 99 heures, exactement en
4 fours 3 heures 3 minutes et 38 se-
condes. Cette précision est de na-
ture à effarer nos chronométreurs
saigonnais. Toutefois, ces indica-
tions n'ont pas une valeur défi-
nitive, puisque c'est seulement
la vitesse moyenne qui entre en
ligne de compte.
A son premier voyage, la « No--
mandie » avait fait une moyenne
de 29 milles 94 d l'heure, contre
28 milles 92, au « Rex » déten-
teur du Ruban bleu. A son second
voyage, la c Normandie », quoi-
que ayant mis 25 mlnut. de plus,
avait atteint la moyenne de 30
milles 31 à l' heure.
L'excellent expert maritime
Raymond Lestonnat en profite
pour nous rappeler que la puis-
sance motrice du c Normandie *
est de 160.000 C. V. répartie sur
4 arbres, soit 40.000 C. Vrépar-
tis par arbre, et celle de c Queen
Mary > de 200.000 C. V. répartie
sur 4 arbres, soit 50.000 C. V.
par arore.
Il serait donc normal que le
e Queen Mary * atteignit une
plus grande vitesse, cependant re-
marquons que notre paquebot cet
avantagé par ses lorme. bulbées
et l'emploi d'acierài légers dans
sa construction, ce qui a perml.
de réduire son poids de coque de
façon appréciable, sans diminuer
en quoi que ce soit sa solidité,
bien au contraire.
Notre paquebot recouvrerait sa
vitesse du premier voyage et
l'améliorerait, sans doute, si on
remettait en place ses hélice. de
course, à 3 branches, qui ont été
remplacédra par des hMice. de
croitiire à 4' branche..
Pour l'instant la question n'est
iattrançhée Meofe:
Les rebelles espagnols
semblent devoir remporter
LA NEUTRALITE ITALIENNE. LE NOUVEAU GOUVERNEMENT ESPAGNOL.
LES GREVES EN ANGLETERRE. L'ALLEMAGNE RECLAME ENCORE
SES COLONIES.
Encore les grèves
Mulhouse. 5 Septembre. (A.
R. I. P.).
4.000 filateurs des usines D.M.
C. se sont mis en grève par soli-
darité avec ceux de Belfort. mais
les délégués syndicaux ont fait
sans incidents reprendre le tra-
vail.
La miuion du généralissime
polonais
Paris, 4 Septembre. (A.R.I.P.).
Le Général Rydz Smigly est
revenu des manœuvres de l'Est.
Il commencera demain ses dé-
marches politiques qui entrent
également dans le rôle de sa
mission.
La neutralité de l'Italie
Paris, 5 Septembre. (A. R. 1.
P.).
Le Gouvernement a reçu une
communication du Gouverne.
ment espagnol adressée à toutes
les puissances selon laquelle 24
avions d'origine italienne se.
raient arrivés à Vigo.
Curieuse aviation
Hendaye, 4 Septembre. (A.R.
I. P.).
On a remarqué que pendant la
bataille d'irun plusieurs avions
gouvernementaux et nationalistes
ont suivi les opérations sans ja-
mais se rencontrer ni combattre.
La CMHE Rouge en Espagne
Margot. 5 Septembre.' (À.R.
I.P. ).
Le premier organisme interna-
tional a pris contact avec la Junte
Burgos. Le Bureau International
de la Croix- Rouge à Genève a
informé la Junte de l'envoi de
deux missions, une à Madrid,
l'autre à Burgos à la suite des
protestations élevées par la Jun-
te contre la violation par les.
forces gouvernementales des lois
de l'humanité.
La guerre civile
Les opérations
Madrid, 4 Septembre. (A.
R. I. P.).
A l'issue du dernier Conseil des
Ministres, le Président du Con-
seil M. Giral a déclaré qu'il avait
reçu d'excellentes nouvelles de
tous les fronts. Le Ministre de la
Guerre dit que les gouvernemen-
taux sont aux portes de Huesca
et ont avancé en Asturies. Ils on t
dispersé une colonne à Aranda.
Les rebelles sont en retraite dans
la région de Badajoz et sur le
front de Talavera et Oropesa.
Rien à signaler enr Andalousie,
Les comhats continuent autour
de Saint-Sébastien.
De Barcelone on mande que
le commandant loyaliste de Ma-
jorque reçoit de nombreux dé.
serteurs, presque tous de nouvel.
les recrues.
Par contre Radio-Séville an-
nonce que le trafic entre Allesi.
ras et Gibraltar a repris. La co-
lonne Vague a mis en déroute les
rouges et a occupé Ganella et
Galera. Lacorogne, Cadix, Bur-
gos et Séville font ressortir l'im-
portance de la prise de Talave-
ra de la Reina, occupé après un
sérieux combat et qui ouvre la
route de Tolède. Le Quartier Gé-
néral de Burgos dirige la ma-
nœuvre en direction de Passages
et Saint-Sébastien. Le plan d'at-
taque a déjà été arrêté par le
Général Mola qui dirige person-
nellement la bataille d'irun mais
qui est parti ce soir considérant
la victoire comme uiurée.
Hendaye, 4 Septem b re.
Hendaye, 4 Septembre.
Le correspondant du « Temps »
dit que les milicieu du Front
Populaire désarmés ; réfugiés en
France clament Icot ^indignation
non pas contre ftlonami mais
contre leurs propry^a^fs qui
.,- -.,!!! '$11:
-- Qiaê'
riture ni tnunitipnsT :;",'
Le correspondant de, l'Agence
Havas mande que la rétittance
d'irun est. terminée. Les nationaux
tiennent à entretenir Lu meilleu-
res relations avec la HFrance, a
déclaré un colonel espagnol. L' in-
cendie fait rase. Un assiégé de
l'Alcazar qui s'est enfui dit que
depuis 41 jours 400 cadets, 700
gendarmes, 200 civils et 100 sol-
dats tiennent derrière un mur de
4 mètres d'épaisseur supportant
la faim et la soif.
- A 14 h. 15 les nationalistes
ont occupé l'Hôtel de Ville. Les
incendies continuent ; la bataille
dans les rues diminue d'intensité.
beaucoup de miliciens se réfu-
gient en France où ils sont dé-
sarmés. Plus de 5.000 évacués
sont à Hendaye. Le. Préfet des
Basses Pyrénées a décidé de les
répartir dans tout le Sud-Ouest
jusqu' à Poitiers. 11 a pressenti
les départements du Centre. 1
A 4 h. du matin les miliciens
gouvernementaux de Behobie ont
abandonné la résistance et ont
passé le pont frontière. La ville
a été occupée entièrement en-
suite par les nationaux qui en
arrivant sur le pont international
en agitant le drapeau rouge et
or ont crié « Viva Francia, Viva
Eepana ». Sur la demande des
insurgés eux-mêmes, les relations
ont été coupées entre Béhobia et
Béhobie. L'hôpital installé sur la
place de Handaye reçoit les
blessés. Le Fort Guadelupe est
encore défendu par quelques
hommes.
A 13 h. 00 une dizaine de gou-
vernementaux résistaient encore
sur le pont d'Irun mais des ca-
mions et des automobiles luxueu-
ses transportaient en France la
plupart des défenseurs du Front
Populaire, tandis que d'autres
se dirigeaient sur Fontarabie
après a/oir incendié le dépôt
d'automobiles. En gare de Hen-
daye, des centaines d'hommes
se sont embarqués pour Barce-
lone par trains spéciaux. A la
suite de la prise d'Irun, toutes
les communications terrestres
avec Saint-Sébastien sont cou-
pées. On ignore encore ce que
sont devenus 400 otages. La
1 victoire des insurges a été menée
1 froidement et méthodiquement.
U. ont attendu l'arrivée de ren-
forts de Pampelune pour lancer
leur attaque sur Behobia. , v
G -' t
Le nouveau gouvernement
espagnol
Madrid, 5 Septembre. (A. R.
1. P.).
Un nouveau Gouvernement a
été formé présidé par le socia-
liste Largo Caballero.
Le nouveau cabinet est ainsi
formé :
Présidence du Conseil et Guer-
re : Largo Caballero (soc.).
Affaires Etrangères : Alvarez
Devayo (soc.) -
Marine et Air : Indalecio Prie-
to (soc.).
Intérieur : Galarza (soc.).
Finances : Negrin (soc.).
Instruction publique : Berna-
dez (com.) -
Agriculture : Uribe (com.).
Commerce et Industrie : Degar-
cia (soc.)
Travaux Publics : Agui rre ( na-
tional basque).
(Lire la suite en 8' page)
Faites faire
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l' :: .,..
Commue
et archéologie
Nous reproduisons ci-dessous
un article de Gringoire, en
date du 14 Août. Nous en lais-
sons toutes les responsabilités à
notre bouillant confrère, mais
nous pensons que le politicien
Malraux se soucie peu des opi-
nions de ses adversaires.
Dans ce procès, il nous a sem-
blé, à l'époque, que l'on désirait
plus encore atteindre le militant
que l'écrioain. Ceci dit, nous n'a-
vons aucune intention de dimi-
nuer le délit commis par André
Malraux..
De ce délit, Malraux en a don-
né une ample et complaisante des-
cription dans rceuure « La Voie
Royale n publiée par la Revue
de Paris du 16 Août 1930. Il
est juste de dire que « La Voie
Royale » est une narration de vo-
.- ,,--.,.-. ,- z.--.-- ,.,.-
w u ..,UV..,." lU ufuuaoc vuiii"
bodgienne et siamoise de toute
beauté, un peu hallucinante par-
fois et particulièrement au mo-
ment où les chercheurs de pierres
retrouvent dans un village perdu,
un Français aventureux, réduit
par les indigènes au plus ignoble
esclavage que l'on puisse ima-
giner.
Bon nombre de saigonnais, à
l'époque du procès évoqué par
Gringoire peuvent se rappeler
la silhouette solitaire de André
Malraux, à la terrasse du Conti-
nental.
Les vieilles pierres semblent
avoir un attrait puissant sur les
écrivains de gauche et d'extrême-
gauche. A Saigon, un de nos con-
frères possède une salle qui sem-
ble une annexe du Musée Albert
Sarraatd&
soit -dort* notrc lèsprit dé faire te
plus petit rapprochement avec les
méthodes d'appropriation du mi-
litant Malraux.
Simple constatation qui démon-
tre la profonde affection qu'a
pour le Cambodge, notre impor-
tant confrère. Il est moins que
certain que cette affection soit
partagée.
A. B
L'écrivain communiste
André Malraux est-il
un voleur ?
Les journaux ont annoncé, sans
avoir reçu aucun démenti, que le
galopin sanglant Pierre Cot, assas.
sin du 6 Février, patron de l'es-
croc Chassagne (aujourd'hui en
fuite), traître à la défense nationa-
le dont il prétend liver les secrets
à l'U.R.S.S, avait mis à la dispo-
sition de l'écrivain communiste
André Malraux un avion pour le
conduire à Madrid
Certaines personnes ont deman.
dé ironiquement si André Malraux
était chargé d'apporter au gouver-
nement espagnol la promesse
d'un secours matériel et moral du
Front populaire français, ou si
André Malraux n'avait pas plutôt
entrepris ce voyage dans le des-
sein dç faire main basse sur les
trésors des églises espagnoles.
Certes, André Malraux devrait
avoir la pudeur de se faire ou-
blier.
Puisqu'il a l'impudence de s'a-
giter, de continuer sa propagande
malfaisante, nous allons, par quel.
aues textes nrécis- auelanes do.
cuments indiscutables, lui rafraî-
chir la mémoire en le montrant à
tous sous son vrai jour,
Les visiteurs d'Angkor ne man-
quent pas de remarquer dans l'un
des temples, un des plus beaux,
Banteai Srei, un certain nombre de
sculptures, nettement sciées par
la base, comme si quelqu'un avait
voulu les emporter. Ces statues
avaient été emportées en effet,
soigneusement emballées dans des
caisses qui furent, fort heureuse,
ment, saisies par les autorités au
moment où elles allaient être expé-
diées en Europe, afin d'être ven-
dues un très gros prix à un riche
antiquaire.
L'auteur de ce vol n'est autre
qu'André Malraux, qui avait été
dénoncé par un boy annamite.
Malraux et son complice Louis
Chevasson avaient employé plu.
sieurs nuits à scier ces admirables
sculptures.
(Uf9 jç luie, en 2e page)
EN FACE
DE L'INÉVITABLE
CONFLIT
Le commandement
russe
par L. SOYEZ.
Notre collaborateur.
Procédant par étapes pré-
cises, à l'acheminement vers
un but, sur lequel il n'est
plus guère possible de se faire
- illusion, l' Allemagne vient
d'arrêter une mesure qui lui
confère un avantage militai-
re écrasant sur la France. En
portant la durée du service
obligatoire à deux ans, elle
se reconstitue une armée de
1 u 1 i.
cnoc qui surclasse uiieraie-
ment celle de la France. Les
classes allemandes issues des
années de guerre, après 1915,
sont excellentes, elles donnent
des contigents de l' ordre de
400 à 450.000 recrues cha-
cune. Les mêmes classes en
France en donnent pénible-
ment 150.000. Il faut, en ou-
tre, admettre que l'emploi
des réserves s'inspire en Alle-
magne d'une préparation net-
tement supérieure de cet
important élément militaire
d'une nation de 70 millions
d'habitants et surtout d'une
valeur morale que les nôtres
ne peuvent connaître, tra-
vaillées, comme elles le sont, j
^jesplus stérilisantes pasSlGlni
politiques. Déjà en 1914, le ,:
rôle capital des réserves et .,..
leur valeur intervenant contre
toute attente, dès les premiers
jours parmi les troupes de
choc, avait valu à l'armée .--
allemande sa grande victoire
du 22 Août. Ces considé-
rations nous amènent à recon-
naître, qu'en dehors des ques-
tions de matériel qui sont
d'ailleurs, elles aussi suscepti-
bles de nous valoir quelques
robustes surprises, la seule
question des effectifs est de
nature à justifier, du point
de vue français, les plus
graves appréhensions.
La même situation s'était
présentée en 1913. Mais le
pays, raidi dans une résolu-
tion farouche, conscient du
danger mortel qu'il courait et
confiant d'abord dans ses
propres forces avait, dans un
admirable élan, opposé aux
effectifs allemands, avec la
loi de trois ans, une mesure
qui était, certes, odieuse mais
dont la nécessité lui paraissait
inéluctable. C'était encore le
temps où les passions poli-
tiques ne l'emportaient pas
sur la raison.
Il ne peut-être question pour
le gouvernement français ac-
tuel, garrotté par d'étroites
formules démagogiques de
répondre par la même solution
au même problème. L'obé-
dience de Moscou ne peut
aller jusqu'à une exigence qui
consacrerait la déroute du
Front Populaire. Et dès lors,
en envisageant diverses solu-
tions de paresse, on a décidé
de faire reposer sur l'armée
des Soviets le poids princi-
pal des responsabilités mili-
taires d'une alliance dont le
moins qu'on puisse dire est
qu'elle ne s'inspire pas très
utilement des leçons du passé.
Quels augures pouvons-nous
tirer de cette politique et nous
est-il permis d'y trouver ma-
tière à réconfort ?
(Lire la suite en 4e pagc4
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