Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-22213
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Revue Critique DES LIVRES NOUVEAUX.
éto.V 1838.
!'LITTERATURE, HISTOIRE.
LE CHEVALIER ROBERT; par Charles Didier. 2 vol. in-8, 15 fr.
DONATIEN ; par Pitre Chevalier. 2 vol. in-8, 15 fr.=MADR810ISELL8 DE VERDCNJ par le comte Horace de Fieil-Castel. - Paris, 1838.
2 vol. in-8, 15 fr.
M. Charles Didier se plaît à offrir, sous la forme du ro- man , les observations que lui suggèrent ses voyages. Ainsi son séjour en Italie a donné naissance à Rome sOllterraine, et sa visite à Tanger lui a suggéré le plan du Chevalier Robert.
Mais on ne retrouve dans ce dernier ouvrage ni la vigueur de conception, ni l'imagination riche et variée, ni le charme des détails qui ont fait le succès de l'autre. M. Charles Didier n'a pas su se garantir de la contagion qui semble atteindre aujourd'hui tous nos littérateurs. Une première œuvre a suffi pour l'épuiser , et loin de mûrir ou de se perfectionner, son talent paraît décroître et se perdre. Il y a cependant ici, comme dans Chavornay, une haute et noble pensée, qui est d'opposer l'austérité de mœurs et de caractère à la licence et au sensualisme. Mais un pareil but demande d'autres moyens , et les intrigues vulgaires, les aventures peu vrai- semblables du Chevalier Robert ne sont pas de meilleurs ar- gumens que les fausses et sentimentales exagérations de Chavornay.
Le chevalier Robert est un français républicain proscrit parce qu'il a figuré tour-à-tour dans toutes les révolutions , depuis l'insurrection grecque jusqu'à celle de la Pologne. Il vient chercher un asile à Tanger et se fixe au milieu des barbares pour y jouir de la liberté que lui refusent les états civilisés ; là, en sa qualité de Français , il a bientôt lié con- naissance avec une jeune fille du pays qui passe pour une
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