Titre : Le Progrès : organe hebdomadaire, républicain-socialiste indépendant, paraissant le jeudi
Éditeur : [s.n.] (Mostaganem)
Date d'édition : 1937-02-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32843773q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 776 Nombre total de vues : 776
Description : 11 février 1937 11 février 1937
Description : 1937/02/11 (A2,N70). 1937/02/11 (A2,N70).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6352625t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-2215
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
Deuxième Année, nu 70
Jeudi f 1 Février 1937
:
Rédaction et Administration
Avenue Gustave Jobert - Mostagancm
- ( PROGRES
0.25 CentiiMM -
Annoncos l&gales. 1.80 la ligne
di verses. 2.00
réclames. 2.00
ABOIIEHEITS
Un an ̃ * rra
Six mois 1 fr*
Journal hebdomadaire. Républicain, d'Action Economique, paraissant le Jeudi
Conformément aux Décrets des 17 Février 1852 28 et J J Décembre 1 870. Le Progrès de Jffostaganem reçoit les annonces légales et judiciaires
-
La Défense Nationale
La semaine dernière s'est ins-
tauré, au Parlement, un grand
débât sur la défense nationale. De
nombreux et magnifiques discours
ont été prononcés à cette occasion.
Disons que tous les députés ont
été unanimes à reconnaître que
M. Daladier était à la hauteur de
sa tâche et qu'il fallait lui faire
confiance : Tant mieux.
A cette époque particulièrement
troublée, il était heureux d'en-
tendre dire du haut de la tribune
de la Chambre, que la France
était prête à supporter n'importe
quelle attaque d'où qu'elle vienne.
Ce sont là, des paroles récon
fortantes et bien à propos.
Il nous a paru cependant in-
téressant de signaler l'interven-
tion particulièrement heureuse du
député Fernand Laurent, lors de
ia discussion. Ce parlementaire a
posé, d'une façon précise, le pro
blème de la dénatalité.
Nos lecteurs se souviennent que
cette question a vait déjà fait l'objet
de : nos préoccupations. Nous y
avions consacré de nombreuses
colonnes.
M. Fernand Laurent prenant
notre thème, a déclaré, aux ap-
plaudissements de ses collègues,
qu'il faut à la France pour assurer
sa > défense non seulement des
milliards et du matériel, mais
surtout des berceaux.
La dénatalité a-t-il dit, est un
mal dont, au milieu de l'indif-
férence générale, la France est
en train de mourir. Faute de ber-
ceaux notre pays, avant peu, sera
dans l'impossibilité absolue d'as-
surer la défense de son sol.
Si l'on n'y prend garde, si sa
situation reste ce qu'elle est, des
débâts comme celui-ci seront dé-
risoires. Ils n'aboutiront plus qu'à
un gaspillage inutile de milliards
qui représentent, cependant, tant
de peine, tant de sueur, tant de
soucis pour tant de braves gens.
Les statistiques sont effarantes.
Le nombre des incorporables, en
France était de 300.000 en 1920.
Déjà descendu à moins de 250 000
en 1935, il tombera à 212.000 en
1930, et bien plus bas encore
quelques années plus tard si l'ef-
fondrement actuel de la dénatalité
se poursuit.
En Allemagne, par contre, le
contingent dépassera 420.000 en
1936. A la même date, il atteindra
325.000 au moins, en Italie.
Actuellement notre armée mé-
tropolitaine permanente ne peut
opposer que 400.000 hommes à
800.000 allemands. Un contre
deux telle est la situation.
Augmenter la durée du service
militaire? Il est trop évident que
l'Allemagne répliquerait immé-
diatement à cette initiative par
une initiative analogue. Jusqu'où
ne devrions nous pas aller dans
cette voie ?
En 1868, le territoire français
était exactement ce qu'il est main-
tenant, on comptait 1.034.000
naissances dans l'année. On n'en
comptait plus que 748.000 en 1930
et 638.000 en 1935. C'est donc une
diminution de près de 40 p. 100
depuis 1868, une diminution de
110.000 unités en 5 ans.
En Allemagne le nombre des
naissances vient d'augmenter de
290.000 en trois ans. En 1932, pour
4 enfants nés en Allemagne, il
n'en naissait que 2 en France.
L'Allemagne gagne 450.000 habi-
tants par an, l'Italie 400.000. Il n'y
a que 40 millions de Français pour
68 millions d'Allemands et 43 mil-
lions d'Italiens.
Tel est l'avertissement tragique
qui se dégage des statistiques.
Elles démontrent que si la fécon-
dité et la mortalité se maintien-
nent à leur niveau actuel, nous
aurons dans 5 ans, 100,000 décès
de plus que de naissances et que
si la fécondité continue à diminuer
au rythme des dernières années,
dans 50 ans la France ne comptera
plus que 29 millions d'habitants.
11 îaut donc par des moyens pra-
tiques, porter remède de toute ur-
gence à ce fléau dont mourra le
pays. Ou bien la France par un ef-
fort immédiat relèvera sa natalité
et pourra ainsi garder le rôle pri-
mordial, qu'elle a jusqu'à présent
joué dans le monde, ou bien elle
devra avoir la sagesse de recon-
naître qu'elle ne peut plus que pré-
tendre au destin diminué d'une
nation secondaire.
M. - le Président du Conseil a
pris des engagements formels à
l'égard des familles nombreuses.
Le 7 août 1936 il disait exacte-
ment ceci : « Nous sommes tous
d'accord pour que la naissance
d'un enfant dans une famille pau-
vre ou modeste, ne suit pas une
sorte de malheur que l'on aurait
pu éviter, auquel on se résigne
souvent qu'à peine et qui se traduit
pour la famille entière par une at-
teinte portée à la condition de vie
et quelque fois à la santé.
« Il faut que le travail pour la
f. °. ,"
r
la mère de famille soit une facul-
té et non une nécessité, et que le
salaire du chef de famille soit suf-
fisant pour subvenir dans une con-
dition convenable et satisfaisante
aux besoins vitaux de la famille
entière.
a Nous essayerons pour le pro-
chain budget de simplifier, d'or-
donner et d'augmenter ainsi les
exonérations fiscales qui dans
notre législation bénificient aux
familles nombreuses. »
Voilà de belles paroles. Mais ce
que demandent les familles nom-
breuses ce ne sont plus des dis-
cours, elles en ont trop entendu ;
ce ne sont pas non plus des pro-
messes d'ordre purement moral.
Les mesures d'ordre moral,
pour souhaitables qu'elles soient,
seraient d'une complète inéfficaci-
té si les ressources du travail du
chef de famille restaient à peine
supérieures à celles du célibataire,
étaient la moitié de celles du chef
de ménage sans enfant ou le mari
et la femme peuvent travailler.
Ce qu'il faut, ce sont des mesu-
res d'ordre fiscal, se traduisant
par une aide matérielle, impor-
tante et sérieuse. La première
c'est l'égalité pure et simple. Il faut
élever d'autre part le taux des al-
locations professionnelles. Il faut
supprimer les diverses catégories
de citoyens, et ne pas laisser sub-
sister Tinégalité la plus choquante
celle qui est relative aux charges
de famille.
Il faut enfin que l'on change de
barème de l'impôt sur le revenu,
qui constitue une aggravation de
charges de familles nombreuses,
et constitue une prime au divorce
et au concubinage.
Et M. Fernand Laurent de con-
clure :« Il faut que cela cesse. Il
faut que ce pays prenne parti en
présence du dilemne qui lui est
posé. Faisons un effort immédiat
et considérable. Au fond spécial
d'armements, ajoutons quelques
centaines de millions, serait-ce
même quelques milliards pour ai-
der à la reconstitution de l'élément
essentiel de la Défense Nationale,
à savoir la population qui doit de-
main constituer ses réserves.
Si cet effort est fait, la France
pourra conserver sa position dans
le monde ; sinon elle devra se con-
tenter d'un rôle diminué de nation
econdai re. ))
Ce beau discours a été longue-
ment applaudi par toute la Cham-
bre. Espérons pour notre compte
que le cri d'alarme lancé par M.
Fernand Laurent aura un lende-
main.
LE PROGRÈS
hes aeares gazent l
Lundi. - Tout va très bien !.. Tout
va très bien!.. Les machines à parler
ne cessent de nous. baver sur le rossignol.
Du Lundi au Dimanche, c'est un tas de
discours qui nous promettent la lune et
nous offrent de la. poudre, aux yeux d'or.
Blum jacasse, Hitler dégoise, Delbos
radote et chacun se renvoie la. balle,
pour peau d' balle et moins que rien.
Pourvu que ce ne soit pas, bientôt, une
balle. blindée !
v
Mardi. Tout va très bien !.. Même
en Russie, où la grande lessive continue.
On passe les Rouges à la. potasse, pour
les épurer. Quelques coups de bottes,
quelques procès et quelques pruneaux.
Voilà la démo cratie décrassée ! C'est le
fameux. nettoyage par le vide 1
V
Mercredi. Tout va très bien !..
Tout le monde rit. Gaule ! EX Y Interna-
tionale, elle même, prêche le. Nationa-
lisme Intégral. C'est pourquoi elle a
commencé par. Nationaliser le porte-
feuille des copains. Jalouse de l'apana-
ge des rois, elle hurle : « Tout ce qui est
National est nôtre » Et le plus bal h c'est
qu'elle. l'empoche
"ar
Jeudi. Tout va très bien t.. Herriot
a le sourire et Rit. Haut, en affirmant
que le Français est économe, trop économe.
Il n'a pas assez du trop qu'il voudrait
voir crever le. plafond, au grand galop.
Mais le vrai Français tient bon le bas de
lame, pour n'offrir aux S.I.F.L trop, ces
peaux d' larbin, la peau d' lapin.
-r
Vendredi. Tout va très bien !..
La Chambrej ongle avec les milliards !..
55 milliards de déficit au budjet, 14
milliars pour la défense nationale, 600
milliards de déficit global !.. Et c'est
un art, croyez bien ! De ces jonglages
l'art en sort !.. Mais que devient, alors,
l'etalon-or ?.. Il nous tourne l'étalon et
c'est l'étalon Bada. Blum qui le rem-
place. Tout va très bien !..
"V
Samedi. Tout va très bien !..
Même la Radio nous chante la prospérité
sur l'air de la Mort de Pépète en prison !..
Et elle vous le dit en chinois, en polo-
nais, en patagon ou en javanais. Oui I
A la Radio Française, on parle tout,
sauf le. Français, car le Franc. c'est
Blum en personne !.. C'est un super
homme, un super-dieu, c'est un irrem;..
plaçable dans l'art de gaffer, comme dit
Faure, l'ance. sans. cé !
V
Dimanche. Je vous jure que Tout
va très bien !.. La preuve est qu'il n'y a
plus un seul chômeur en France, mais
simplement des gens qui. cherchent du
travail, des purs hautains, quoi !.. La -
reprise des affaires se fait sentir partout,
parce que les masses déboursent davan-
tage ! (Evidemment, tout est plus cher) 1..
La contiance règne dans tout le pays,
sauf dans les banques et dans le porte-
Monnet !.. Je vous jure qu'à part çà,
Tout va très bien 1.. Il ne faut pas croire
Léon. dit, car Léon. dit. vague 1
A. À.
Jeudi f 1 Février 1937
:
Rédaction et Administration
Avenue Gustave Jobert - Mostagancm
- ( PROGRES
0.25 CentiiMM -
Annoncos l&gales. 1.80 la ligne
di verses. 2.00
réclames. 2.00
ABOIIEHEITS
Un an ̃ * rra
Six mois 1 fr*
Journal hebdomadaire. Républicain, d'Action Economique, paraissant le Jeudi
Conformément aux Décrets des 17 Février 1852 28 et J J Décembre 1 870. Le Progrès de Jffostaganem reçoit les annonces légales et judiciaires
-
La Défense Nationale
La semaine dernière s'est ins-
tauré, au Parlement, un grand
débât sur la défense nationale. De
nombreux et magnifiques discours
ont été prononcés à cette occasion.
Disons que tous les députés ont
été unanimes à reconnaître que
M. Daladier était à la hauteur de
sa tâche et qu'il fallait lui faire
confiance : Tant mieux.
A cette époque particulièrement
troublée, il était heureux d'en-
tendre dire du haut de la tribune
de la Chambre, que la France
était prête à supporter n'importe
quelle attaque d'où qu'elle vienne.
Ce sont là, des paroles récon
fortantes et bien à propos.
Il nous a paru cependant in-
téressant de signaler l'interven-
tion particulièrement heureuse du
député Fernand Laurent, lors de
ia discussion. Ce parlementaire a
posé, d'une façon précise, le pro
blème de la dénatalité.
Nos lecteurs se souviennent que
cette question a vait déjà fait l'objet
de : nos préoccupations. Nous y
avions consacré de nombreuses
colonnes.
M. Fernand Laurent prenant
notre thème, a déclaré, aux ap-
plaudissements de ses collègues,
qu'il faut à la France pour assurer
sa > défense non seulement des
milliards et du matériel, mais
surtout des berceaux.
La dénatalité a-t-il dit, est un
mal dont, au milieu de l'indif-
férence générale, la France est
en train de mourir. Faute de ber-
ceaux notre pays, avant peu, sera
dans l'impossibilité absolue d'as-
surer la défense de son sol.
Si l'on n'y prend garde, si sa
situation reste ce qu'elle est, des
débâts comme celui-ci seront dé-
risoires. Ils n'aboutiront plus qu'à
un gaspillage inutile de milliards
qui représentent, cependant, tant
de peine, tant de sueur, tant de
soucis pour tant de braves gens.
Les statistiques sont effarantes.
Le nombre des incorporables, en
France était de 300.000 en 1920.
Déjà descendu à moins de 250 000
en 1935, il tombera à 212.000 en
1930, et bien plus bas encore
quelques années plus tard si l'ef-
fondrement actuel de la dénatalité
se poursuit.
En Allemagne, par contre, le
contingent dépassera 420.000 en
1936. A la même date, il atteindra
325.000 au moins, en Italie.
Actuellement notre armée mé-
tropolitaine permanente ne peut
opposer que 400.000 hommes à
800.000 allemands. Un contre
deux telle est la situation.
Augmenter la durée du service
militaire? Il est trop évident que
l'Allemagne répliquerait immé-
diatement à cette initiative par
une initiative analogue. Jusqu'où
ne devrions nous pas aller dans
cette voie ?
En 1868, le territoire français
était exactement ce qu'il est main-
tenant, on comptait 1.034.000
naissances dans l'année. On n'en
comptait plus que 748.000 en 1930
et 638.000 en 1935. C'est donc une
diminution de près de 40 p. 100
depuis 1868, une diminution de
110.000 unités en 5 ans.
En Allemagne le nombre des
naissances vient d'augmenter de
290.000 en trois ans. En 1932, pour
4 enfants nés en Allemagne, il
n'en naissait que 2 en France.
L'Allemagne gagne 450.000 habi-
tants par an, l'Italie 400.000. Il n'y
a que 40 millions de Français pour
68 millions d'Allemands et 43 mil-
lions d'Italiens.
Tel est l'avertissement tragique
qui se dégage des statistiques.
Elles démontrent que si la fécon-
dité et la mortalité se maintien-
nent à leur niveau actuel, nous
aurons dans 5 ans, 100,000 décès
de plus que de naissances et que
si la fécondité continue à diminuer
au rythme des dernières années,
dans 50 ans la France ne comptera
plus que 29 millions d'habitants.
11 îaut donc par des moyens pra-
tiques, porter remède de toute ur-
gence à ce fléau dont mourra le
pays. Ou bien la France par un ef-
fort immédiat relèvera sa natalité
et pourra ainsi garder le rôle pri-
mordial, qu'elle a jusqu'à présent
joué dans le monde, ou bien elle
devra avoir la sagesse de recon-
naître qu'elle ne peut plus que pré-
tendre au destin diminué d'une
nation secondaire.
M. - le Président du Conseil a
pris des engagements formels à
l'égard des familles nombreuses.
Le 7 août 1936 il disait exacte-
ment ceci : « Nous sommes tous
d'accord pour que la naissance
d'un enfant dans une famille pau-
vre ou modeste, ne suit pas une
sorte de malheur que l'on aurait
pu éviter, auquel on se résigne
souvent qu'à peine et qui se traduit
pour la famille entière par une at-
teinte portée à la condition de vie
et quelque fois à la santé.
« Il faut que le travail pour la
f. °. ,"
r
la mère de famille soit une facul-
té et non une nécessité, et que le
salaire du chef de famille soit suf-
fisant pour subvenir dans une con-
dition convenable et satisfaisante
aux besoins vitaux de la famille
entière.
a Nous essayerons pour le pro-
chain budget de simplifier, d'or-
donner et d'augmenter ainsi les
exonérations fiscales qui dans
notre législation bénificient aux
familles nombreuses. »
Voilà de belles paroles. Mais ce
que demandent les familles nom-
breuses ce ne sont plus des dis-
cours, elles en ont trop entendu ;
ce ne sont pas non plus des pro-
messes d'ordre purement moral.
Les mesures d'ordre moral,
pour souhaitables qu'elles soient,
seraient d'une complète inéfficaci-
té si les ressources du travail du
chef de famille restaient à peine
supérieures à celles du célibataire,
étaient la moitié de celles du chef
de ménage sans enfant ou le mari
et la femme peuvent travailler.
Ce qu'il faut, ce sont des mesu-
res d'ordre fiscal, se traduisant
par une aide matérielle, impor-
tante et sérieuse. La première
c'est l'égalité pure et simple. Il faut
élever d'autre part le taux des al-
locations professionnelles. Il faut
supprimer les diverses catégories
de citoyens, et ne pas laisser sub-
sister Tinégalité la plus choquante
celle qui est relative aux charges
de famille.
Il faut enfin que l'on change de
barème de l'impôt sur le revenu,
qui constitue une aggravation de
charges de familles nombreuses,
et constitue une prime au divorce
et au concubinage.
Et M. Fernand Laurent de con-
clure :« Il faut que cela cesse. Il
faut que ce pays prenne parti en
présence du dilemne qui lui est
posé. Faisons un effort immédiat
et considérable. Au fond spécial
d'armements, ajoutons quelques
centaines de millions, serait-ce
même quelques milliards pour ai-
der à la reconstitution de l'élément
essentiel de la Défense Nationale,
à savoir la population qui doit de-
main constituer ses réserves.
Si cet effort est fait, la France
pourra conserver sa position dans
le monde ; sinon elle devra se con-
tenter d'un rôle diminué de nation
econdai re. ))
Ce beau discours a été longue-
ment applaudi par toute la Cham-
bre. Espérons pour notre compte
que le cri d'alarme lancé par M.
Fernand Laurent aura un lende-
main.
LE PROGRÈS
hes aeares gazent l
Lundi. - Tout va très bien !.. Tout
va très bien!.. Les machines à parler
ne cessent de nous. baver sur le rossignol.
Du Lundi au Dimanche, c'est un tas de
discours qui nous promettent la lune et
nous offrent de la. poudre, aux yeux d'or.
Blum jacasse, Hitler dégoise, Delbos
radote et chacun se renvoie la. balle,
pour peau d' balle et moins que rien.
Pourvu que ce ne soit pas, bientôt, une
balle. blindée !
v
Mardi. Tout va très bien !.. Même
en Russie, où la grande lessive continue.
On passe les Rouges à la. potasse, pour
les épurer. Quelques coups de bottes,
quelques procès et quelques pruneaux.
Voilà la démo cratie décrassée ! C'est le
fameux. nettoyage par le vide 1
V
Mercredi. Tout va très bien !..
Tout le monde rit. Gaule ! EX Y Interna-
tionale, elle même, prêche le. Nationa-
lisme Intégral. C'est pourquoi elle a
commencé par. Nationaliser le porte-
feuille des copains. Jalouse de l'apana-
ge des rois, elle hurle : « Tout ce qui est
National est nôtre » Et le plus bal h c'est
qu'elle. l'empoche
"ar
Jeudi. Tout va très bien t.. Herriot
a le sourire et Rit. Haut, en affirmant
que le Français est économe, trop économe.
Il n'a pas assez du trop qu'il voudrait
voir crever le. plafond, au grand galop.
Mais le vrai Français tient bon le bas de
lame, pour n'offrir aux S.I.F.L trop, ces
peaux d' larbin, la peau d' lapin.
-r
Vendredi. Tout va très bien !..
La Chambrej ongle avec les milliards !..
55 milliards de déficit au budjet, 14
milliars pour la défense nationale, 600
milliards de déficit global !.. Et c'est
un art, croyez bien ! De ces jonglages
l'art en sort !.. Mais que devient, alors,
l'etalon-or ?.. Il nous tourne l'étalon et
c'est l'étalon Bada. Blum qui le rem-
place. Tout va très bien !..
"V
Samedi. Tout va très bien !..
Même la Radio nous chante la prospérité
sur l'air de la Mort de Pépète en prison !..
Et elle vous le dit en chinois, en polo-
nais, en patagon ou en javanais. Oui I
A la Radio Française, on parle tout,
sauf le. Français, car le Franc. c'est
Blum en personne !.. C'est un super
homme, un super-dieu, c'est un irrem;..
plaçable dans l'art de gaffer, comme dit
Faure, l'ance. sans. cé !
V
Dimanche. Je vous jure que Tout
va très bien !.. La preuve est qu'il n'y a
plus un seul chômeur en France, mais
simplement des gens qui. cherchent du
travail, des purs hautains, quoi !.. La -
reprise des affaires se fait sentir partout,
parce que les masses déboursent davan-
tage ! (Evidemment, tout est plus cher) 1..
La contiance règne dans tout le pays,
sauf dans les banques et dans le porte-
Monnet !.. Je vous jure qu'à part çà,
Tout va très bien 1.. Il ne faut pas croire
Léon. dit, car Léon. dit. vague 1
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