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- FIN DE LA TABLE.
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arborent un moulin semblable, et des deux -côtés on s'amuse à tirer sur le
moulin. Le matin du premier jour, celui des Russes est descendu. Toute ta.
journée et celle du lendemain, ils ont vainement tiré sur celui du 46e, sans
pouvoir l'atteindre ; maintenant, il y en a une quinzaine dans les ouvrages
du 46* et du 98% et les Russes, de leur côté, "n'en ont pas remis. De temps
à autre des soldats se mettent à leurs créneaux, préparés à-faire feu, un
autre prend une casquette, la place au bout d'une baïonnette et la promène
de manièT e à ce qu'elle paraisse au-dessus tlu remblai : aussitôt les Russes
de tirer dessus ; alors les hommes à l'affût envoient immédiatement leurs
ballesnlans les créneaux qui ont fait feu.
, Voici un trait d'un autre genre : Un officier russe est -blessé et fait pri-
sonnier par un soldat auquel il avait enlevé trois doigts d'un coup de sabre.
Le soldat se met tranquillement à conduire son officier, qui avait un coup
de baïonnette dans le ventre, à l'ambulance la plus voisine : — « Eh ! là-
dedans, dit-il en entrant, y a-t-il moyen de se faire panser? — Quravez-
vous, mon garçon ? dit un chirurgien. - Pardon, major, c'est pas moi
qu'est le plus pressé, c'est le vieux barbu qu'est là que j'ai un peu pincé
par le bas. » On les panse tous les deux; ils se couchent à côté l'un de
l'autre, se soignent mutuellement. Tout cela est historique.
Un officier français; blessé à l'attaque des embuscades, a Tait preuve
d'une grande présence d'esprit. Renversé par un coup de baïonnette au
moment où il se précipitait seul à la gorge d'une des embuscades, plusieurs
soldats russes le piquent avec leurs baïonnettes pour voir s'il est mort, L'un
d'eux même le retourne avec sa baïonnette ; dans ce moment, ses soldats
arrivent, attaquent vivement, distraient les Russes qui l'abandonnent; il
se traîne, reçoit encore une balle à la nuque et finit-par rejoindre ses
hommes. ,
Le 20, le cri : Au bœuf! se fait entendre sur toute la ligne des tranchées,
en face de la brèche du mur de gauche du bastion Central ; tout le monde
regarde, voire même les Russes, qui hasardent le nez en dehors de leurs
embuscades. C'est un bœuf qui vient de filer de Sébastopol par la brèche
et exécute à lui tout seul une charge à fond de train sur un bataillon du
5° léger. On le laisse approcher, on le tue, et pendant la nuit on est allé le
dépecer, à la grande satisfaction des troupiers encharflés de manger des
Jbeefteaks russes. Narguant le danger, les soldats jouent dans les tramfhées
aux cartes, au bouchon, au cochonnet avec des biscaïens, aux billes avec
des balles. Parfois un projectile dérange le jeu, mais on n'y fait pas atten-
tion, et après avoir répara le désordre, on recommence la partie. ,
Terminons cet aperçu de la vie au camp par un épisode qui peut être
ajouté à tous les faits déjà cités à l'honneur de l'intelligence de la race
canine:
Pierre est un griffon des Pyrénées, fort laid, poil rude; il*a fait les
arborent un moulin semblable, et des deux -côtés on s'amuse à tirer sur le
moulin. Le matin du premier jour, celui des Russes est descendu. Toute ta.
journée et celle du lendemain, ils ont vainement tiré sur celui du 46e, sans
pouvoir l'atteindre ; maintenant, il y en a une quinzaine dans les ouvrages
du 46* et du 98% et les Russes, de leur côté, "n'en ont pas remis. De temps
à autre des soldats se mettent à leurs créneaux, préparés à-faire feu, un
autre prend une casquette, la place au bout d'une baïonnette et la promène
de manièT e à ce qu'elle paraisse au-dessus tlu remblai : aussitôt les Russes
de tirer dessus ; alors les hommes à l'affût envoient immédiatement leurs
ballesnlans les créneaux qui ont fait feu.
, Voici un trait d'un autre genre : Un officier russe est -blessé et fait pri-
sonnier par un soldat auquel il avait enlevé trois doigts d'un coup de sabre.
Le soldat se met tranquillement à conduire son officier, qui avait un coup
de baïonnette dans le ventre, à l'ambulance la plus voisine : — « Eh ! là-
dedans, dit-il en entrant, y a-t-il moyen de se faire panser? — Quravez-
vous, mon garçon ? dit un chirurgien. - Pardon, major, c'est pas moi
qu'est le plus pressé, c'est le vieux barbu qu'est là que j'ai un peu pincé
par le bas. » On les panse tous les deux; ils se couchent à côté l'un de
l'autre, se soignent mutuellement. Tout cela est historique.
Un officier français; blessé à l'attaque des embuscades, a Tait preuve
d'une grande présence d'esprit. Renversé par un coup de baïonnette au
moment où il se précipitait seul à la gorge d'une des embuscades, plusieurs
soldats russes le piquent avec leurs baïonnettes pour voir s'il est mort, L'un
d'eux même le retourne avec sa baïonnette ; dans ce moment, ses soldats
arrivent, attaquent vivement, distraient les Russes qui l'abandonnent; il
se traîne, reçoit encore une balle à la nuque et finit-par rejoindre ses
hommes. ,
Le 20, le cri : Au bœuf! se fait entendre sur toute la ligne des tranchées,
en face de la brèche du mur de gauche du bastion Central ; tout le monde
regarde, voire même les Russes, qui hasardent le nez en dehors de leurs
embuscades. C'est un bœuf qui vient de filer de Sébastopol par la brèche
et exécute à lui tout seul une charge à fond de train sur un bataillon du
5° léger. On le laisse approcher, on le tue, et pendant la nuit on est allé le
dépecer, à la grande satisfaction des troupiers encharflés de manger des
Jbeefteaks russes. Narguant le danger, les soldats jouent dans les tramfhées
aux cartes, au bouchon, au cochonnet avec des biscaïens, aux billes avec
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tion, et après avoir répara le désordre, on recommence la partie. ,
Terminons cet aperçu de la vie au camp par un épisode qui peut être
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canine:
Pierre est un griffon des Pyrénées, fort laid, poil rude; il*a fait les
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