Titre : Journal des journaux : revue générale de la presse non politique, ou recueil de feuilletons, nouvelles, contes, anecdotes, épisodes et articles remarquables, tant inédits qu'extraits de la presse contemporaine / M. Emiliani, gérant
Éditeur : Imprimerie et lithographie de Maulde et Renou (Paris)
Date d'édition : 1842-10-01
Contributeur : Dufour, L.-P.. Directeur de publication
Contributeur : Fellens, Jean Baptiste (1796-18..). Directeur de publication
ofnNN ESJOURNAUX RtemiE dE LE DE LA PRESSE NON POLITIQUE.
ou RECUEIL DE FEUILLETONS,
SCIENCES. Décour, nouvelles. BIOGRAPHIE. Économie domest BIBLIOGRAPBIB. Esquiss. de mœurs.
HOUVELLES, CONTES, ANECDOTES, ÉPISODES ET ARTICLES REMARQUABLES, TANT INÉDITS QU'EXTRAITS DE LA PRESSE CONTEMPORAINS. AVIS A MESSIEURS LES ABONNÉS. La réimpression in-BO des premières années du JOURNAL DES JotftîîAtJX est terminée. — Le volume de 18hO est à la disposition de Messieurs les abonnés; celui de la deuxième année (1841), sera disponible in- cessamment.
SOMMAIBE.
hefeulme laide, par madame la comtesse Dasch (suite et fin). — Sasso Rancio, par Eugène H.er. — Une !t¡re, par E. Briffault.-Jullette Saint-Romain, par loUis Lurine. — Le rêve d'un ami, par P. de Faul- quernont. - Abdallall Verlflalla, par Alph. Karr.- .OdOIPbe de Kermonec, par Edm. Texier d'Arnout.
UNE FEMME LAIDE.
(SUITE ET FIN).
d Deux mois s'écoulèrent ainsi au milieu lie ces angoisses : ces deux mois me vieil- |.' f eit de dix ans ; je n'avais plus ni santé Il sommeil; je passais les nuits à rappeler jours. Aucun nouvel indice ne vint 6 eclairer ; cette femme était habile! En- s' le temps arriva où mes yeux devaient se°ltrir, où une preuve fatale ne me lais- e l'ait plus de doute et me ferait regretter * effroyables momens d'incertitude.
f. °as étions seuls dans son jardin ; il k Sîl't assez sombre pour que nous ne USSlons pas distinguer nos traits, Elle
avait été ravissante ; jamais sa conversa- tion ne m'avait semblé plus brillante et plus passionnée.Tranquille, j'avais jeté d côté mes funestes craintes; je me laissai bercer par de douces chimères. Quel ré- veil !
a Ernest, me dit-elle en passant sa main dans mes cheveux, je voudrais arrêter les heures; nous sommes si bien, et demain!.
— Demain, ma bien aimée! les mêmes joies nous attendent.
— Hélas! non, Ernest, j'ai retardé cette cruelle annonce pour vous éviter de lon- gues peines. Il n'y a plus moyen de se taire ; je pars demain.
— Vous partez demain! m'écriai-je attiré, vous partez demain! et où allez- vous ? et pour longtemps ?
— Non, non, pour un mois, pour quel- ques semaines. Vous m'avez fait oublier l'univers, monsieur, et mon mari, qui n'a pas les mêmes raisons, m'a rappelé un voyage annuel auprès d'une de ses tantes, dont il attend une riche succession. J'ai résisté; il a dit: Je le veux, et je dois obéir.
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