Presse et revues
24 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1857-12-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 26 décembre 1857 26 décembre 1857
Description : 1857/12/26 (A2,N13). 1857/12/26 (A2,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6341187m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
DEUXIÈME ANNÉE. N° VI 26 DÉCEMBRE lR!)'7.
ON S"ABONNÉ
A LYON,
- AUX BUREAUX,
RuedePuzj,29,
lit chez tous les directeurs
lit pOiles.
LAFRANCE
PRIX
DI L'avohmmut,
1 an 9 fr.
6 mois &
Avec prime.
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- Parait tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
PRÉCIS HISTORIQUE DE LA BARONIE
DE CHATEAU-RENARD.
CHAPITRE VI.
Gabriel de Valori, baron de Château-Renard. — Quel-
ques détails sur sa vie. — Benoit XIII assiégé par Bou-
cicaut. - Sa fuite à Château-Renard. — Gabriel
donne des armes à la ville. — Il se retire à Gaëte. —
Laugier -Sapor, évêque de Gap. — Restauration du
château. —Tournois. — Révolte de Laugier Sapor.-
Barthélémy de Valori à Tarascon. — Siége de Chà-
teau-Henard. — Gabriel et Barthélémy de Valori, ba-
- rons de Château-Renard.
Il est très délicat de parler de sa propre fa-
mille, et c'est une tâche difficile que de le faire
sans se départir de ce caractère de modestie
qui rehausse encore la naissance et le rang
chez les personnes de qualités Nous renverrons
donc le lecteur aux preuves de notre histoire,
et nous appuyant sur d'illustres exemples ,
nous donnerons quelques détails biographiques
sur Gabriel de Valori. Nous accomplirons ainsi
on devoir pieux et dû à la mémoire du chef de
la branche française de notre famille, de celui
qui )e premier abrita sa bannière florentine
sous les tours du vieux château.
Gabriello Valori naquit à Florence, le 24 fé-
vrier 1326, de Taldo-Rustichelli-Valori, doge
de Florence, et de Dona Ostia de Médicis. Les
temps étaient difficiles; son père et son oncle
avaient été portés au pouvoir par le parti
guelfe , et Gauthier, duc d'Athènes, ayant en-
trepris l'asservissement de la république, Taldo
et tous les shens furent proscrits. François Rus-
tichelli se retira à Venise ; Taldo et son fils
Nicolla en Angleterre ; Gabriel, son fils cadet,
se relira à Naples (1).
(1) En 1318, furent condamnés à l'exil, par Gauthier,
duc d'Athènes, Bernard de IléJicis. Guillaume Altoviti,
Sandi Albizzi, Philippe Magalotti; Taldo Rustichelli- Valori,
Nicolla Valori, etc. — Delizie erudili IOlcaui, tom. XVI.
C'est vers la fin du XIVe siècle et le commencement
du XVe. siècle principalement, que plusieurs familles Ilo-
telltines se transplantèrent en Provence, et, à l'exception
des GÙlldi, des Allikzi, des Valori et desBonzi, qui habi-
tèrent indistincte ent le midi et le nord de la France ,
elles se fixèrent en Provence et dans le Gomlat-Venaissin,
dont le climat, les mœurs et le gouvernement leur rappe-
l,aieulla m ère-pairie. Voici,d'après les monuments aulhen-
tiques, les registres de l'élal-civil et l'aulorité du célèbre
i itlion-Curt, qui est eulrele* mains de chacun, la nom
La reine Jeanne accueillit le proscrit floren-
tin avec d'autant plus de distinction, que le
Florentins avaient toujours été ses alliés fidèles,
et que Taldo avait pris fait et cause pour elle,
à la mort d'André de Hongrie.
C'était en 1348; Jeanne venait de céder au
pape Clément VI le territoire d'Avignon ; ce
marché lui avait procuré de l'argent, et elle
s'était embarquée pour Naples avec le roi son
époux. A cette nouvelle, le roi de Hongrie mit
le siège devant Averse. Gabriel de Valori se
jeta dans la place, qui capitula, il est vrai, après
une longue résistance; mais Gabriel avait noué
des intelligences dans Naples , et lorsque le
monarque hongrois se présenta devant les
portes de cette capitale, il les trouva fermées.
Cependant Gabriel s'y était introduit ; la mul-
titude séduite par le grand air du jeune patri-
cien et entrainé par son éloquence , prit les
armes, et le Hongrois fut obligé de se retirer
dans la Pouille.
La paix fut signée en 1352, et le roi Louis
institua en son honneur l'ordre de chevalerie
du St-Esprit ( I). Gabriel ne fut pas oublié ; le
jour de la Pentecôte, Jeanne lui passa au cou
le collier de l'ordre.
de ces familles. Si une omission se glisse dans la liste qll,
nousdonnjns, nous serons lieureus de la réparer sur kt
présentation des titres originaux seuls : l'histoire n'étaul
pas une généalogie, mais une vérification sévère.
Albizzi existant dans le Nivernais; Altoviti éteint ; -
Anselme, à Avignon; — Baro icelli, à Avignon; - Biliotti.
Volpi, éteints; — Gambis, à Avignon; — Doni, retournés
à Florence; — Giovanni , à Avignon sous le nom de
Joannice; — Guadngni, fondus eu Galéa.11 ; - Magalotli,
éteints; — Pazzi, éteints; - Salviati, éteints; - Slfoui.
à Florence.
D'autres familles, Comme les Panisse (antiques Rapondi),
les Veuto, les Cliiavari, les Grillo. les Biincheltî, etc. sont
venus d llalis; mais nous n'abordons ici que h question
llorenline.
(l) Les chevaliers devaient être an nombre de 500 : ih
jeûnaient toits les jeudis ; s'engageaient à une (idélitff
constante e»vers le roi ; à faire la guerre aux ennemis de
la religion, lorsqu'ils en seraient requis par le Pape, el à
visiter le S.imt-Séputcre. Ils portaient sur leur habit UI,
rayon de lumière en broderie, etau-lessus un nœud dis
ruban lié en forme d'un double las d'amour, avec cette
devise : Sr. Dieu plaii.
Cette institution a donné à Henri III l'idée de fonder
l'ordre si itiustre depuis el connu kOUS le nom djs- ororl.
du Roi el du St-Eaprit.
ON S"ABONNÉ
A LYON,
- AUX BUREAUX,
RuedePuzj,29,
lit chez tous les directeurs
lit pOiles.
LAFRANCE
PRIX
DI L'avohmmut,
1 an 9 fr.
6 mois &
Avec prime.
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- Parait tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
PRÉCIS HISTORIQUE DE LA BARONIE
DE CHATEAU-RENARD.
CHAPITRE VI.
Gabriel de Valori, baron de Château-Renard. — Quel-
ques détails sur sa vie. — Benoit XIII assiégé par Bou-
cicaut. - Sa fuite à Château-Renard. — Gabriel
donne des armes à la ville. — Il se retire à Gaëte. —
Laugier -Sapor, évêque de Gap. — Restauration du
château. —Tournois. — Révolte de Laugier Sapor.-
Barthélémy de Valori à Tarascon. — Siége de Chà-
teau-Henard. — Gabriel et Barthélémy de Valori, ba-
- rons de Château-Renard.
Il est très délicat de parler de sa propre fa-
mille, et c'est une tâche difficile que de le faire
sans se départir de ce caractère de modestie
qui rehausse encore la naissance et le rang
chez les personnes de qualités Nous renverrons
donc le lecteur aux preuves de notre histoire,
et nous appuyant sur d'illustres exemples ,
nous donnerons quelques détails biographiques
sur Gabriel de Valori. Nous accomplirons ainsi
on devoir pieux et dû à la mémoire du chef de
la branche française de notre famille, de celui
qui )e premier abrita sa bannière florentine
sous les tours du vieux château.
Gabriello Valori naquit à Florence, le 24 fé-
vrier 1326, de Taldo-Rustichelli-Valori, doge
de Florence, et de Dona Ostia de Médicis. Les
temps étaient difficiles; son père et son oncle
avaient été portés au pouvoir par le parti
guelfe , et Gauthier, duc d'Athènes, ayant en-
trepris l'asservissement de la république, Taldo
et tous les shens furent proscrits. François Rus-
tichelli se retira à Venise ; Taldo et son fils
Nicolla en Angleterre ; Gabriel, son fils cadet,
se relira à Naples (1).
(1) En 1318, furent condamnés à l'exil, par Gauthier,
duc d'Athènes, Bernard de IléJicis. Guillaume Altoviti,
Sandi Albizzi, Philippe Magalotti; Taldo Rustichelli- Valori,
Nicolla Valori, etc. — Delizie erudili IOlcaui, tom. XVI.
C'est vers la fin du XIVe siècle et le commencement
du XVe. siècle principalement, que plusieurs familles Ilo-
telltines se transplantèrent en Provence, et, à l'exception
des GÙlldi, des Allikzi, des Valori et desBonzi, qui habi-
tèrent indistincte ent le midi et le nord de la France ,
elles se fixèrent en Provence et dans le Gomlat-Venaissin,
dont le climat, les mœurs et le gouvernement leur rappe-
l,aieulla m ère-pairie. Voici,d'après les monuments aulhen-
tiques, les registres de l'élal-civil et l'aulorité du célèbre
i itlion-Curt, qui est eulrele* mains de chacun, la nom
La reine Jeanne accueillit le proscrit floren-
tin avec d'autant plus de distinction, que le
Florentins avaient toujours été ses alliés fidèles,
et que Taldo avait pris fait et cause pour elle,
à la mort d'André de Hongrie.
C'était en 1348; Jeanne venait de céder au
pape Clément VI le territoire d'Avignon ; ce
marché lui avait procuré de l'argent, et elle
s'était embarquée pour Naples avec le roi son
époux. A cette nouvelle, le roi de Hongrie mit
le siège devant Averse. Gabriel de Valori se
jeta dans la place, qui capitula, il est vrai, après
une longue résistance; mais Gabriel avait noué
des intelligences dans Naples , et lorsque le
monarque hongrois se présenta devant les
portes de cette capitale, il les trouva fermées.
Cependant Gabriel s'y était introduit ; la mul-
titude séduite par le grand air du jeune patri-
cien et entrainé par son éloquence , prit les
armes, et le Hongrois fut obligé de se retirer
dans la Pouille.
La paix fut signée en 1352, et le roi Louis
institua en son honneur l'ordre de chevalerie
du St-Esprit ( I). Gabriel ne fut pas oublié ; le
jour de la Pentecôte, Jeanne lui passa au cou
le collier de l'ordre.
de ces familles. Si une omission se glisse dans la liste qll,
nousdonnjns, nous serons lieureus de la réparer sur kt
présentation des titres originaux seuls : l'histoire n'étaul
pas une généalogie, mais une vérification sévère.
Albizzi existant dans le Nivernais; Altoviti éteint ; -
Anselme, à Avignon; — Baro icelli, à Avignon; - Biliotti.
Volpi, éteints; — Gambis, à Avignon; — Doni, retournés
à Florence; — Giovanni , à Avignon sous le nom de
Joannice; — Guadngni, fondus eu Galéa.11 ; - Magalotli,
éteints; — Pazzi, éteints; - Salviati, éteints; - Slfoui.
à Florence.
D'autres familles, Comme les Panisse (antiques Rapondi),
les Veuto, les Cliiavari, les Grillo. les Biincheltî, etc. sont
venus d llalis; mais nous n'abordons ici que h question
llorenline.
(l) Les chevaliers devaient être an nombre de 500 : ih
jeûnaient toits les jeudis ; s'engageaient à une (idélitff
constante e»vers le roi ; à faire la guerre aux ennemis de
la religion, lorsqu'ils en seraient requis par le Pape, el à
visiter le S.imt-Séputcre. Ils portaient sur leur habit UI,
rayon de lumière en broderie, etau-lessus un nœud dis
ruban lié en forme d'un double las d'amour, avec cette
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