Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1859-06-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 23 juin 1859 23 juin 1859
Description : 1859/06/23 (A3,N39). 1859/06/23 (A3,N39).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6340081g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
TROISIÈME ANNÉE. Nu 39. 2îiJUIiS 1839.
, ON S'ABONNE
A. LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
l £ l cjyu-ious les directeurs
f A 'iriir~ A 'xkT ~"iir~ ABONNEMENT
UN A-~i '0 fr.
itois.. tifr.
LA FRANCE - J=&-
l (Extél'ieur, le port
cil~tIS)
- itle Strates.
JTTERAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Pafaiq tous les samedis. — Reproduction -interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
*-
OaiïTSSfStle Droiï co"mmun.- Les Premiers solïtai-
res. VIII. Les ravages. (Jules Canonge). — Le
Psautier du Diable I. Où brillent les yeux d'un chat ;
IL Comment le comte d'Epone fut accueilli au donjon
- ie Polignac (Blanchot de Brenas). — Nouvelles Brises
et Aquilons XII. Ad Alta. (Adrien Peladan). — Les
loups blessés ; Les villageois et l'estropié (G.de Cbau-
mont). — Quatrième concours. Poésie. X. Idylles.
- La Fontaine (longuécind) ; Rien ne dure ici bas [A.
J. Fédérique) -, La Marguerite (Pascal Darbins) ; Le
lis et l'enfant (Antonin Bel ut); Le mois de mai (Au-
guste Chastan) ; La mère et l'enfant (Ach. Million) ;
A la Rose (Louise Laval) ; Les fleurs (J. Beuf). —
Même Concours. Prose. X. La vallée des bains de
Royat (Anna Payrard). — Décentralisation intellec-
tuelle XXXII. Le Roman (Adrien Peladan). — Biblio-
graphie. FANTAISIES POÉTIQUES, par E. Yvert ; FABLES,
- far J.-M. Villcfranche(A4rien Pelaùan).- Mon jeune
Gabriel (M. Pallas). — Les Blasons de France. 11.
(Henri du Fofnel). — Un procès.
Longtemps nous avons reçu de fermes té-
moignages de sympathie pour notre personne,
sans les reproduire ; l'éloge nous a toujours
plus effrayé que le blâme. Vheure est venue
où, devant les tiédeurs et le parti pris de Paris
envers les intelligences de la province, nous
est ôtée par la force, la possibilité de cacher
les témoignages qui reviennent à la France
littéraire où nous ne sommes qdun soldat
parmi de nombreux et valeureux compagnons
d'armes. Que les voix dont nous sommes accla-
més aient donc de l'écho : si on nous loue de-
vant les hommes, nous nous humilierons de-
vant Dieu, dont l'œuvre nous préoccupe uni-
quement. A. P.
On lit dans le Droit Commun (Bourges).
A. PELADAN,
DIRECTEUR DE LA Fronce littéraire.
S'il est vrai , comme l'a dit Sainte-Beuve,
qu'il faille commencer par aimer la poésie
avant de se mèler de la juger, rose croire que
mon amour des beaux vers me donne quelque
droit d'appréciation sur les œuvres poétiques
d'A. Peladan. Je voudrais pouvoir dessiner l'o-
riginale physionomie de cet écrivain multiple,
faire connaître l'historien et le publicisle , le
philosophe et l'artiste; mais c'est une tâche au-
dessus de mes forces. Obligé de tracer un cer-
cle autour de ma plume , je n'aborderai ici
que l'homme doué de l'influence secrète ; et
encore ne pourrai-je l'étudier sous toutes ses
faces. L'espace nous manquerait pour déve-
lopper notre pensée. Notre J)ut est tout sim-
plement d'attirer sur un nom déjà illustre l'at-
tention des indifférents.
Est-il quelqu'un qui prétende que la plume
de l'écrivain puisse , comme l'épée du gladia-
teur, servir indifféremment toutes les causes?
A coup-sûr, ce n'est point Peladan ! Il sait trop
bien que l'intelligence n'est qu'un instrument
au service de l'âme. « L'amour du vrai conduit
par la raison ne fait pas moins l'homme de
bien que l'excellent poète » Valincourt aurait
dit cela de M.le directeur de la France Littéraire.
Il ne demande rien à ceux qu'il interpelle
Et tous les sentiments que proclame sa voix,
IIlésa dans le cœtlr.
II n'a point apporté la lyre des prophètes
Dans les temples impurs où Molok tient ses (êtes ;
Et n'a point reconnu pouf dogmes de sa foi
L'esclavage des sens et le culte du moi.
Tout ce qui choqua la raison ou la vérité ex-.
cite en lui un chagrin dont il n'est pas maître,
et auquel peut-être nous sommes redevables
de ses plus ingénieuses compositions. Voyez
ce qu'il dit de Proudhon :
L'éloquence jamais par de vives images
D'un venin dévorant n'infecta plus .de pages.
o barde gorentin, toi qui vis dans renièr
Les imposteurs cloués à des carcans de fer.,.
Par quels traits innommés nous aurais-tu redit
Le supplice effrayant de ce nouveau maudit ?
Hauteur des Contradictions a trouvé à qui
parler. t "'f 1
La sensibilité, jointeJi un esprit positif, lui
ont formé un style unique, d'une véhémence
terrible; et aujourd'hui, dans cet âge de modé-
ration romantique, ce style doit l'elever à une
hauteur extraordinaire.
Poète chrétien - il est persuadé qu'il a une
mission à remplir. Héraut de Dieu jusqu'au
dernier soupir, il se demande s'il est une heuré
sur la lerre,
Qù l'homme apostolique ait le droit de se taire.,
Il ne songe point aux épines de la route,aux
fatigues du combat, il ne songe qu'au devoir
imposé par son talent.
Dieu le veut : c'est le cri du chevalier chrétien.
, ON S'ABONNE
A. LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
l £ l cjyu-ious les directeurs
f A 'iriir~ A 'xkT ~"iir~ ABONNEMENT
UN A-~i '0 fr.
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LA FRANCE - J=&-
l (Extél'ieur, le port
cil~tIS)
- itle Strates.
JTTERAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Pafaiq tous les samedis. — Reproduction -interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
*-
OaiïTSSfStle Droiï co"mmun.- Les Premiers solïtai-
res. VIII. Les ravages. (Jules Canonge). — Le
Psautier du Diable I. Où brillent les yeux d'un chat ;
IL Comment le comte d'Epone fut accueilli au donjon
- ie Polignac (Blanchot de Brenas). — Nouvelles Brises
et Aquilons XII. Ad Alta. (Adrien Peladan). — Les
loups blessés ; Les villageois et l'estropié (G.de Cbau-
mont). — Quatrième concours. Poésie. X. Idylles.
- La Fontaine (longuécind) ; Rien ne dure ici bas [A.
J. Fédérique) -, La Marguerite (Pascal Darbins) ; Le
lis et l'enfant (Antonin Bel ut); Le mois de mai (Au-
guste Chastan) ; La mère et l'enfant (Ach. Million) ;
A la Rose (Louise Laval) ; Les fleurs (J. Beuf). —
Même Concours. Prose. X. La vallée des bains de
Royat (Anna Payrard). — Décentralisation intellec-
tuelle XXXII. Le Roman (Adrien Peladan). — Biblio-
graphie. FANTAISIES POÉTIQUES, par E. Yvert ; FABLES,
- far J.-M. Villcfranche(A4rien Pelaùan).- Mon jeune
Gabriel (M. Pallas). — Les Blasons de France. 11.
(Henri du Fofnel). — Un procès.
Longtemps nous avons reçu de fermes té-
moignages de sympathie pour notre personne,
sans les reproduire ; l'éloge nous a toujours
plus effrayé que le blâme. Vheure est venue
où, devant les tiédeurs et le parti pris de Paris
envers les intelligences de la province, nous
est ôtée par la force, la possibilité de cacher
les témoignages qui reviennent à la France
littéraire où nous ne sommes qdun soldat
parmi de nombreux et valeureux compagnons
d'armes. Que les voix dont nous sommes accla-
més aient donc de l'écho : si on nous loue de-
vant les hommes, nous nous humilierons de-
vant Dieu, dont l'œuvre nous préoccupe uni-
quement. A. P.
On lit dans le Droit Commun (Bourges).
A. PELADAN,
DIRECTEUR DE LA Fronce littéraire.
S'il est vrai , comme l'a dit Sainte-Beuve,
qu'il faille commencer par aimer la poésie
avant de se mèler de la juger, rose croire que
mon amour des beaux vers me donne quelque
droit d'appréciation sur les œuvres poétiques
d'A. Peladan. Je voudrais pouvoir dessiner l'o-
riginale physionomie de cet écrivain multiple,
faire connaître l'historien et le publicisle , le
philosophe et l'artiste; mais c'est une tâche au-
dessus de mes forces. Obligé de tracer un cer-
cle autour de ma plume , je n'aborderai ici
que l'homme doué de l'influence secrète ; et
encore ne pourrai-je l'étudier sous toutes ses
faces. L'espace nous manquerait pour déve-
lopper notre pensée. Notre J)ut est tout sim-
plement d'attirer sur un nom déjà illustre l'at-
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Est-il quelqu'un qui prétende que la plume
de l'écrivain puisse , comme l'épée du gladia-
teur, servir indifféremment toutes les causes?
A coup-sûr, ce n'est point Peladan ! Il sait trop
bien que l'intelligence n'est qu'un instrument
au service de l'âme. « L'amour du vrai conduit
par la raison ne fait pas moins l'homme de
bien que l'excellent poète » Valincourt aurait
dit cela de M.le directeur de la France Littéraire.
Il ne demande rien à ceux qu'il interpelle
Et tous les sentiments que proclame sa voix,
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II n'a point apporté la lyre des prophètes
Dans les temples impurs où Molok tient ses (êtes ;
Et n'a point reconnu pouf dogmes de sa foi
L'esclavage des sens et le culte du moi.
Tout ce qui choqua la raison ou la vérité ex-.
cite en lui un chagrin dont il n'est pas maître,
et auquel peut-être nous sommes redevables
de ses plus ingénieuses compositions. Voyez
ce qu'il dit de Proudhon :
L'éloquence jamais par de vives images
D'un venin dévorant n'infecta plus .de pages.
o barde gorentin, toi qui vis dans renièr
Les imposteurs cloués à des carcans de fer.,.
Par quels traits innommés nous aurais-tu redit
Le supplice effrayant de ce nouveau maudit ?
Hauteur des Contradictions a trouvé à qui
parler. t "'f 1
La sensibilité, jointeJi un esprit positif, lui
ont formé un style unique, d'une véhémence
terrible; et aujourd'hui, dans cet âge de modé-
ration romantique, ce style doit l'elever à une
hauteur extraordinaire.
Poète chrétien - il est persuadé qu'il a une
mission à remplir. Héraut de Dieu jusqu'au
dernier soupir, il se demande s'il est une heuré
sur la lerre,
Qù l'homme apostolique ait le droit de se taire.,
Il ne songe point aux épines de la route,aux
fatigues du combat, il ne songe qu'au devoir
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