Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1859-03-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 26 mars 1859 26 mars 1859
Description : 1859/03/26 (A3,N26). 1859/03/26 (A3,N26).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6340068m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
1 TROISIÈME ANNÉE. N" 26. 56 MARS 1859.
ON S'ABONNE
- A LYON,
Aloi BUREAUX,
HueSt-Joseph.29,,
fcl chez tous les directeurs
de posles.
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 9rr.
6 MOIS.. 5 fr.
(Extérieur, le port
en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Paraît tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention sp-éciale.
SOMMAIRE.
Diplomatie rétrospective. Extrait des manuscrits inédits
de J.-B. Colbert. II. (Baron de Vigan). — Lettre
inédite de Cbàteaubriand. — Lettre importante de
M. Félix Platel. — Encore les poètes Savoisiens (G.
de Chaumont). — Le nouveau Wertber. (fin). (Com-
tesse Matie). — Rhodana , ou les martyrs de Lyon.
X. L'amphithéâtre (G. Dervieux).-— Décentralisa-
tion intellectuelle , -XXVIII. L'esprit littéraire des
trente dernières années. (Adrien Peladan).^ Mélodies
Alpestres : XII. Les sens inconnus ; XIII. Le lac
Léman; XIV, l'Harmonie. ,(G. de Chaumont). —
Délassements , XIII. L'Amour , par Michelct (J .-B.
- Pourrat). — Le Mûrieret le jardinier (Massard aîné).
— Manè (J. Ginod). — Bibliographie. Satan , épo-
pée , par M. H. Delpecb (Ch. de Nugent). — Essai
sur l'esprit de Fart archilectonique, VII. Les Arabes
(Aug. du Peyrat).
Nous publierons samedi prochain , les
noms des Lauréats de notre Quatrième Con-
cours. -
- DIPL-QMATIE RÉTROSPECTIVE.
MINORITÉ DE LOUIS XV.
Correspondances secrètes du gouvernement, au com-
mencement de la Régence ; ou avis reçus , rassem-
blés et composés en corps d'anecdotes, par Jean-Bap-
tiste Colbert, marquis de Torcy et de Sablé , ministre
et secrétaire d'Etat. —Pièces restées héréditairement
dans sa descendance.
II.
Octobre 171o.
En Hollande, l'affaire de la Barrière devenait
si à charge , que quelques membres de l'Etat
commençaient à croire que lu mieux pour la
République serait de se réduire à ses anciennes
limites et de se désister de cette idée dont elle
avait été si entêtée. Dépense inutile, pertes
sans fruit que d'employer des troupes à gar-
dcr.des places demandant des garnisons beau-
coup plus fortes que les Hollandais ne les pou-
vaient fournir : mauvais ménage que de con-
sommer de l'argent dans mi pays où l'Etat
n'avait nul revenu , ou les douze cent mille
francs qu'il en devait retirer, auraient à peine
suffi à l'entretien des fortifications et des ma-
gasins , à peine subvenu aux transports et
charges néetissaires : bien des gens sensés ne
jugeaient pas autrement.
C'était donc assez vivement que les Etats-Gé-
néraux ressentaient l'abandon où les avait lais-
sés l'AugletCïn-; les géuéraux l otllciers et trou-
pes qu'on y faisait parvenir, se plaignaient ; le
public murmurait vivement.
Telles étaient les affaires du Nord , lorsque
la principale attention de la cour de Rome
roulait sur l'Espagne et sur la France ; surtout,'
la constitution Unigenitus, et le Pape parais-
sait moins touché des retardement apportés
par les Espagnols à la négociation d'Atdo-
vrandi, que de l'incertitude de ce qui pourrait
arriver en France.
Pour l'Espagne , le duc de Parme croyait
avoir intérêt à plaire à Sa Sainteté: il n'oubliait
rien pour se faire auprès d'elle , un mérite du
crédit* de la reine , de son attention à s'acquit-
ter envers S. M. Catholique, des offices né-
cessaires pour terminer les différends à la satis-
faction du Saint-Siège.
A l'égard de la France , le Pape croyait,sur
les relations de son Nonce, que le duc d'Orléans
souhaitait de terminer l'affaire de la constitu-
tion : toutefois il en ignorait la manière et la
craignait. Ses alarmes étaient augmentées et
par les discours de ceux qui étaient favorables
au cardinal de Noailles, et par les avis d'hom-
mes qui, au contraire, avaient fortement ap-
puyé la constitution. Donc, Sa Sainteté voulant
s'éclaircir de la vérité et tâcher de ménager
un accommodement secret avec ce Cardinal,
avait, dès la fin de septembre , fait partir de
Rome le procureur-général des Feuillants. Ce
religieux, envoyé en cachette , .sans en avoir
dit u"n seul-mot au cardinal delà Trémouille ,
avait, à son arrivée à Paris , laissé pénétrer à
un homme attaché à M. de Noailles, les ins-
tructions dont il était chargé : que Sa Sainteté
souhaitait de trouver, au plus tôt, un expédient
pour terminer la querelle ; qu'elle pourrait
écrire un bref au roi , contenant des explica-
tions sur les articles qui. pourraient faire le
plus de- peine. Qu'il serait nécessaire que M.
le cardinal de Noailles fit paraître son mande-
ment en même temps que le bref du Saint-Père;
mais sur toutes choses , outre l'acceptalion et
le bref, aucune relation. Que si le roi, par
une lettre , demandait cé bref, eu expliquant
l'abus fait de la cOllstitutiou, et l'ambiguitc
de plusieurs de ses propositions , ce serait une
facilité de plus, pour en venir à une-conclusioti.
Mais autant Sa Sainteté faisait de secrètes -
tentatives, en essayant de ramener à ses vues
le cardinal de Noailles , autant elle vuulait pa-
raître plus ferme à soutenir ses engagements
pris contre lui. Des lettres de Rome, du ^8
ON S'ABONNE
- A LYON,
Aloi BUREAUX,
HueSt-Joseph.29,,
fcl chez tous les directeurs
de posles.
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN. 9rr.
6 MOIS.. 5 fr.
(Extérieur, le port
en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Paraît tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention sp-éciale.
SOMMAIRE.
Diplomatie rétrospective. Extrait des manuscrits inédits
de J.-B. Colbert. II. (Baron de Vigan). — Lettre
inédite de Cbàteaubriand. — Lettre importante de
M. Félix Platel. — Encore les poètes Savoisiens (G.
de Chaumont). — Le nouveau Wertber. (fin). (Com-
tesse Matie). — Rhodana , ou les martyrs de Lyon.
X. L'amphithéâtre (G. Dervieux).-— Décentralisa-
tion intellectuelle , -XXVIII. L'esprit littéraire des
trente dernières années. (Adrien Peladan).^ Mélodies
Alpestres : XII. Les sens inconnus ; XIII. Le lac
Léman; XIV, l'Harmonie. ,(G. de Chaumont). —
Délassements , XIII. L'Amour , par Michelct (J .-B.
- Pourrat). — Le Mûrieret le jardinier (Massard aîné).
— Manè (J. Ginod). — Bibliographie. Satan , épo-
pée , par M. H. Delpecb (Ch. de Nugent). — Essai
sur l'esprit de Fart archilectonique, VII. Les Arabes
(Aug. du Peyrat).
Nous publierons samedi prochain , les
noms des Lauréats de notre Quatrième Con-
cours. -
- DIPL-QMATIE RÉTROSPECTIVE.
MINORITÉ DE LOUIS XV.
Correspondances secrètes du gouvernement, au com-
mencement de la Régence ; ou avis reçus , rassem-
blés et composés en corps d'anecdotes, par Jean-Bap-
tiste Colbert, marquis de Torcy et de Sablé , ministre
et secrétaire d'Etat. —Pièces restées héréditairement
dans sa descendance.
II.
Octobre 171o.
En Hollande, l'affaire de la Barrière devenait
si à charge , que quelques membres de l'Etat
commençaient à croire que lu mieux pour la
République serait de se réduire à ses anciennes
limites et de se désister de cette idée dont elle
avait été si entêtée. Dépense inutile, pertes
sans fruit que d'employer des troupes à gar-
dcr.des places demandant des garnisons beau-
coup plus fortes que les Hollandais ne les pou-
vaient fournir : mauvais ménage que de con-
sommer de l'argent dans mi pays où l'Etat
n'avait nul revenu , ou les douze cent mille
francs qu'il en devait retirer, auraient à peine
suffi à l'entretien des fortifications et des ma-
gasins , à peine subvenu aux transports et
charges néetissaires : bien des gens sensés ne
jugeaient pas autrement.
C'était donc assez vivement que les Etats-Gé-
néraux ressentaient l'abandon où les avait lais-
sés l'AugletCïn-; les géuéraux l otllciers et trou-
pes qu'on y faisait parvenir, se plaignaient ; le
public murmurait vivement.
Telles étaient les affaires du Nord , lorsque
la principale attention de la cour de Rome
roulait sur l'Espagne et sur la France ; surtout,'
la constitution Unigenitus, et le Pape parais-
sait moins touché des retardement apportés
par les Espagnols à la négociation d'Atdo-
vrandi, que de l'incertitude de ce qui pourrait
arriver en France.
Pour l'Espagne , le duc de Parme croyait
avoir intérêt à plaire à Sa Sainteté: il n'oubliait
rien pour se faire auprès d'elle , un mérite du
crédit* de la reine , de son attention à s'acquit-
ter envers S. M. Catholique, des offices né-
cessaires pour terminer les différends à la satis-
faction du Saint-Siège.
A l'égard de la France , le Pape croyait,sur
les relations de son Nonce, que le duc d'Orléans
souhaitait de terminer l'affaire de la constitu-
tion : toutefois il en ignorait la manière et la
craignait. Ses alarmes étaient augmentées et
par les discours de ceux qui étaient favorables
au cardinal de Noailles, et par les avis d'hom-
mes qui, au contraire, avaient fortement ap-
puyé la constitution. Donc, Sa Sainteté voulant
s'éclaircir de la vérité et tâcher de ménager
un accommodement secret avec ce Cardinal,
avait, dès la fin de septembre , fait partir de
Rome le procureur-général des Feuillants. Ce
religieux, envoyé en cachette , .sans en avoir
dit u"n seul-mot au cardinal delà Trémouille ,
avait, à son arrivée à Paris , laissé pénétrer à
un homme attaché à M. de Noailles, les ins-
tructions dont il était chargé : que Sa Sainteté
souhaitait de trouver, au plus tôt, un expédient
pour terminer la querelle ; qu'elle pourrait
écrire un bref au roi , contenant des explica-
tions sur les articles qui. pourraient faire le
plus de- peine. Qu'il serait nécessaire que M.
le cardinal de Noailles fit paraître son mande-
ment en même temps que le bref du Saint-Père;
mais sur toutes choses , outre l'acceptalion et
le bref, aucune relation. Que si le roi, par
une lettre , demandait cé bref, eu expliquant
l'abus fait de la cOllstitutiou, et l'ambiguitc
de plusieurs de ses propositions , ce serait une
facilité de plus, pour en venir à une-conclusioti.
Mais autant Sa Sainteté faisait de secrètes -
tentatives, en essayant de ramener à ses vues
le cardinal de Noailles , autant elle vuulait pa-
raître plus ferme à soutenir ses engagements
pris contre lui. Des lettres de Rome, du ^8
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