Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1858-10-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 16 octobre 1858 16 octobre 1858
Description : 1858/10/16 (A3,N3). 1858/10/16 (A3,N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6340045m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
TROISIÈME ANNtE. N° 3. Iti OCTOBRE 1688.
ON S'ABONNE
ALTOIV)
aux BUREAUX,
Rue St-Joseph, 29,
Li che* tous les directeurs
leiAles.
LA FRANGE
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
ABONNEMENT f
UN AN. 9 fr.
6 mois.. S fr.
(Extérieur, le port
en sus).
1
, '-Taralt tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'unp convention spéciale.
yjROÎSIÈMË CONCOURS
rift" tRA^GE i1IT|TÉ,R Al RE»
IITi
- Biographies (suite).
Le généra^ U'artlUe-;le Sénarmont »
- par O. D,
- Séiarmoot (Alexandre-Antoine,Hureau de),
né à Strasbourg le M avril 1769 ) était fils du
général ie ce nom , sous les ordres duqueJ,
le 2(1 septembre 1792 ) notre artillerie à che-
val inaugurait à Valmy sa brillante renommée; -
en arrêtantle mouvement offensif des Prussiens
et en ralliant, sous le feu de son canon, les vo-
lontaires républicains saisis d'une terreur pani-
que.
Elève eousMieutenant en 1784 , lieutenant
, deux ans plus tard ,puis capitaine en 4792,
Sénarmont fut successivement employé aux ar-
mées des Ardennés, de la Moselle, de Sambre..
et-Meuse, et révéla, dès ses premières campa-
gnes , ce jugement sûr , cette décision prompte
qui, joints chez lui au mépris du danger, en fi-
rent bientôt un de nos premiers généraux d'ar-
tiliprie. Il s'illustrait à Fleurus le 26 juin 1794,
■et au meis de novembre delamême année con-
courait à la prise de Maëstricht, une des plus
fortes places de rEurop8 ,-des mieux approvi-
sionnées , et alors d'étendue parH 0,000 Autri-
chiens et Hollandais aux ordres du prince de
Hesse.. -
Ces glorieux services furent récompensés par
le. grade de chef de bataillon, que Sénarmont
obtenait à l'âge de 26 ans.
Après avoir dirigé le parc de l'armée de Sam-
bre-et-Meuse , sous Beurnonville et Hoche ,
dans les campagnes de 4796 et H 797, il faisait
partie du comité d'artillerie, où l'avaient appelé
et ses talents et l'expérience acquise , lorsqu'un
plus vaste champ vint s'ouvrir à sa prodigieuse
activité.
Le premier consul s'était décidé à marcher
directement au secours de l'armée d'Italie, par
la route du grand Saint-Bernard , « afin; dit-il
- » dans ses mémoires , de tomber sur les der-
» rières de l'armée autrichienne , de lui en-
» lever ses magasins, ses parcs, ses hôpitaux,
». et enfin de lui présenter là-bataille f - après
» l'avoir coupée de la ligne du Mincio et de ses
» eommunieatHjns-avec l'Autriche. » - -
Un décret du 7 janvier 1800 avait prescrit la
formation d'une armée de réserve dont le quar-
tier-général était établi à Dijon ; Sénarmonty
reçut un commandement.
Le 8 mai , Napoléon demandait à Mares-
cot (1)) qui venait de faire une reconnaissance
générale des Alpes, et qui l'attendait à Genève,
pour lui donner les renseignements qu'il avait
recueillis pendant cette opération : « Croyez-
• vous , enfin , que l'armée puisse tenter ce
» passage ? -
» - Oui" général; ceJa est possible à des
» soldats français.
» — Eh bien ! partons. »
Et l'armée commençait son mouvement as-
censionnel.
(Suivait dans le manuscrit la description du
difficile passage du St-Bernard , pour ce qui
regarde l'artillerie surtout.)
Après avoir franchi le Saint-Bérnard , l'ar-
mée croyait avoir surmonté toutes les difficul-
tés, lorsque , le 17 mai, l'avant-garde- fut ar-
rêtée par le canon du fort de Bard.Ce fort,placé
à la tête d'un défilé , occupe le sommet d'un
mamelon conique situé entre deux montagnes
éloignées l'une de l'autre de 50 mètres, ferme
absolument la vallée et domine la ville de Bard.
qui a une enceinte fortifiée et qui se compose
d'une rue longue.et étroite où passe la route.
L'infanterie défila par un sentier de la monta-
gne connu des chevriers seulement : à l'aide
de quelques travaux, les sapeurs du génie ren-
dirent ce chemin praticable pour la cavalerie..
Mais il n'était pas possible d'y faire monter l'ar-
tillerie ; et sans artillerie, comment déboucher
dans les plaines de l'Italie ?
Pendant la nuit, sous l'énergique impulsion-
de Sénarmont et des autres chefs de l'arme r
les officiers d'artillerie et les canohniers firent
intrépidement passer leur pièces par la ville.
Le chemin fut couvert de fumier ; les jantcs
des -roues furent garnies de paille et les pièces
furent traînées à bras jd'homme dans le plus-
grand silence. On traversait ainsi un espace
de plusieurs centaines de mètres à portée-de
pistolet des batteries du fort. Plusieurs nuits
furent consacrées à ce passage périlleux ; la
garnison, quoique ne se doutant de rien, fai-
sait néanmoins de temps en temps des déchar-
ges qui tuaient ou blessaient un bon rnimbre*
de canonniers ; mais , les braves qui devaient,
les remplacer et les suivre ne s'en montra eu t-
ni moins zélés , ni, moins intrépides. Toute l'ar-
(1) Un de nos généraux du génieles plus illustres.
ON S'ABONNE
ALTOIV)
aux BUREAUX,
Rue St-Joseph, 29,
Li che* tous les directeurs
leiAles.
LA FRANGE
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
ABONNEMENT f
UN AN. 9 fr.
6 mois.. S fr.
(Extérieur, le port
en sus).
1
, '-Taralt tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'unp convention spéciale.
yjROÎSIÈMË CONCOURS
rift" tRA^GE i1IT|TÉ,R Al RE»
IITi
- Biographies (suite).
Le généra^ U'artlUe-;le Sénarmont »
- par O. D,
- Séiarmoot (Alexandre-Antoine,Hureau de),
né à Strasbourg le M avril 1769 ) était fils du
général ie ce nom , sous les ordres duqueJ,
le 2(1 septembre 1792 ) notre artillerie à che-
val inaugurait à Valmy sa brillante renommée; -
en arrêtantle mouvement offensif des Prussiens
et en ralliant, sous le feu de son canon, les vo-
lontaires républicains saisis d'une terreur pani-
que.
Elève eousMieutenant en 1784 , lieutenant
, deux ans plus tard ,puis capitaine en 4792,
Sénarmont fut successivement employé aux ar-
mées des Ardennés, de la Moselle, de Sambre..
et-Meuse, et révéla, dès ses premières campa-
gnes , ce jugement sûr , cette décision prompte
qui, joints chez lui au mépris du danger, en fi-
rent bientôt un de nos premiers généraux d'ar-
tiliprie. Il s'illustrait à Fleurus le 26 juin 1794,
■et au meis de novembre delamême année con-
courait à la prise de Maëstricht, une des plus
fortes places de rEurop8 ,-des mieux approvi-
sionnées , et alors d'étendue parH 0,000 Autri-
chiens et Hollandais aux ordres du prince de
Hesse.. -
Ces glorieux services furent récompensés par
le. grade de chef de bataillon, que Sénarmont
obtenait à l'âge de 26 ans.
Après avoir dirigé le parc de l'armée de Sam-
bre-et-Meuse , sous Beurnonville et Hoche ,
dans les campagnes de 4796 et H 797, il faisait
partie du comité d'artillerie, où l'avaient appelé
et ses talents et l'expérience acquise , lorsqu'un
plus vaste champ vint s'ouvrir à sa prodigieuse
activité.
Le premier consul s'était décidé à marcher
directement au secours de l'armée d'Italie, par
la route du grand Saint-Bernard , « afin; dit-il
- » dans ses mémoires , de tomber sur les der-
» rières de l'armée autrichienne , de lui en-
» lever ses magasins, ses parcs, ses hôpitaux,
». et enfin de lui présenter là-bataille f - après
» l'avoir coupée de la ligne du Mincio et de ses
» eommunieatHjns-avec l'Autriche. » - -
Un décret du 7 janvier 1800 avait prescrit la
formation d'une armée de réserve dont le quar-
tier-général était établi à Dijon ; Sénarmonty
reçut un commandement.
Le 8 mai , Napoléon demandait à Mares-
cot (1)) qui venait de faire une reconnaissance
générale des Alpes, et qui l'attendait à Genève,
pour lui donner les renseignements qu'il avait
recueillis pendant cette opération : « Croyez-
• vous , enfin , que l'armée puisse tenter ce
» passage ? -
» - Oui" général; ceJa est possible à des
» soldats français.
» — Eh bien ! partons. »
Et l'armée commençait son mouvement as-
censionnel.
(Suivait dans le manuscrit la description du
difficile passage du St-Bernard , pour ce qui
regarde l'artillerie surtout.)
Après avoir franchi le Saint-Bérnard , l'ar-
mée croyait avoir surmonté toutes les difficul-
tés, lorsque , le 17 mai, l'avant-garde- fut ar-
rêtée par le canon du fort de Bard.Ce fort,placé
à la tête d'un défilé , occupe le sommet d'un
mamelon conique situé entre deux montagnes
éloignées l'une de l'autre de 50 mètres, ferme
absolument la vallée et domine la ville de Bard.
qui a une enceinte fortifiée et qui se compose
d'une rue longue.et étroite où passe la route.
L'infanterie défila par un sentier de la monta-
gne connu des chevriers seulement : à l'aide
de quelques travaux, les sapeurs du génie ren-
dirent ce chemin praticable pour la cavalerie..
Mais il n'était pas possible d'y faire monter l'ar-
tillerie ; et sans artillerie, comment déboucher
dans les plaines de l'Italie ?
Pendant la nuit, sous l'énergique impulsion-
de Sénarmont et des autres chefs de l'arme r
les officiers d'artillerie et les canohniers firent
intrépidement passer leur pièces par la ville.
Le chemin fut couvert de fumier ; les jantcs
des -roues furent garnies de paille et les pièces
furent traînées à bras jd'homme dans le plus-
grand silence. On traversait ainsi un espace
de plusieurs centaines de mètres à portée-de
pistolet des batteries du fort. Plusieurs nuits
furent consacrées à ce passage périlleux ; la
garnison, quoique ne se doutant de rien, fai-
sait néanmoins de temps en temps des déchar-
ges qui tuaient ou blessaient un bon rnimbre*
de canonniers ; mais , les braves qui devaient,
les remplacer et les suivre ne s'en montra eu t-
ni moins zélés , ni, moins intrépides. Toute l'ar-
(1) Un de nos généraux du génieles plus illustres.
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