Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1857-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 01 août 1857 01 août 1857
Description : 1857/08/01 (A1,N44). 1857/08/01 (A1,N44).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63400179
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
Pro De*.
PREMIÈRE ANNÉE.
La Bien , le Beau , te Vrai*
No 44.
Pro Patrlâ.
I* AOUT 4857.
ON S'ABONNE
A LYON,
AUX BtTREAUX,
Rue delluzy, 29,
m chez tous les directeurs
4e postes.
LA -
FRANCE
ÊRIX
bs l!ABONME £ lBKt.
1 an 9 fr
6 mois 5
Avec prime.
LITTÉRAIRE, ARTISTIOUE t SCIENTIFIQUE,
Par une réunion d'Hommes de lettres et d'Érudits.
Directeûrt ADRIEN £ ELADAN,
Ancien rédacteur en chef de l!ËTOILE DU MIDI.
', 5?éntede numéros : librairie METON, rue d'Egypte , 1 ; librairie, rue de Bourbon, l.
Paraît luus les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Blfône, nouvelle îlîmoise. II (suite). Orànle-
ba8,satires littéraires -et morales. A JOSEPHIDi SOULA-
«Y.— IJA Cité humaine. Livre III. 2e section.
TES NATIONS. Chap-. 111. — 60 épïgrammes
Ile 1 Antttotogte grecque (suite). — tes
Voix de la tombe. LES LIVRES. — Le Sa-
IOllde 1§S9. I. - Document histori-
que de Boccace Bar Pétrarque. 2e
partie (suije).
BIGOIVË j
- Nouvelle nîmoise.
il.
LA MALADE.
1er novembre.
tl m'arrive ce qui (levait infailliblement m'ar-
river , ce que pourtant n'avait pas su prévoir
ma trop naïve confiance : , un peu rétablie par
nos soins assidus, ma mère commence à re-
prendre ses habitudes dvobservalion et d'auto-
rités Frappée d\me intimité - si opposée à mon
caractère) elle m'en a fait des remontrances.
Je lui ai expliqué mes motifs, mes intentions,
je lui ai fait part des résultats. Ma mère a paru
me comprendre : connaissant le fond sérieux
de ma pensée, puisse-t-elle ne plus s'alarmer !
21 novembre;
Vingt jours ont tout changé ; l'orage gronde!
les facultés de ma mère s'affaiblisent encore.
Elle ne peut plus se rendre un compte rai-
sonné de ce qui se passe autour d'elle. Tout
est pour elle appréhension ; elle laisse voir des
soupçons et des craintes d'autant plus pénibles
pour nous, que nos intentions ont toujours eu
plus de pureté. Je me résignerais encore si j'é-
tais le seul qui souffrit; mais l'erreur de ma
mère va presque jusqu'à l'aversion contre cette
excellente fille, dont l'abnégation ne s'est pas
depuis deux mois un seul instant démentie.
Cette aversion ne se montre, il est vrai, que
dans les moments où l'excès du mal ôte à la
raison sa lucidité; pendant les bons intervalles,
lecœur reprend le dessus, et tu sais tout ce qu'a
de grand et de juste le cœur de ma mère. Ce-
pendant, ces malheureux accès suffisent pour
renverser presque tout mon ouvrage •; ils bles-
sent un esprit à bon droit susceptible ; ils me
mettent dans la douloureuse nécessité d'avouer
des torls -maternels que je voudrais pouvoir
nier et de les justifier en les rejetant sur la
violence du mal. Depuis vingt jours que n'ai-
je pas souffert? Au milieu de ces conflits, je
vois se dessiner dé plus en plus un naturel pro-
fondément. T)on et délicatement intelligent.
J'apprécie Hugone ; par là reconnaissance ,
mon estime devient de l'altachement.
Ï5 décembre.
Félicite-moi, mon cher Raoul ; jouis de mon
bonheur, après avoir gémi de mes peines. La
rigueur du ciel semblé enfin apaisée. Au mo-
ment où, plongé dans un désespoir sombre,
je m'attendais au plus fatal dénouement, une
crise salutaire s'est accomplie. Déconcerté
dans ses prévisions sinistres , l'art médical se
réjouit en proclamant sa défaite, et nous donne
pour l'avenir les plus consolantes assurances.
La convalescence de ma mère est une vérn
table résurrection : tout l'étonné , tout la char-
me, tout semble nouveau pour elle. Elle a tou-
ché de si près aux portes du tombeau , qu'elle
ose à peine se croire encore dans la vie ; il ne
faut rien de moins que notre tendresse pour.
dissiper ces doutes pénibles ; sa reconnaissance
se manifeste 'par les démonstrations les plus
passionnées; Epanchées alternativement sur
nous deux, ces démonstrations ne m'inspirent
aucune jalousie dans les moments où Hugone
en est seule l'objet; j'en éprouve au contraire
un bonheur profond qui a quelque chose d'é-
PREMIÈRE ANNÉE.
La Bien , le Beau , te Vrai*
No 44.
Pro Patrlâ.
I* AOUT 4857.
ON S'ABONNE
A LYON,
AUX BtTREAUX,
Rue delluzy, 29,
m chez tous les directeurs
4e postes.
LA -
FRANCE
ÊRIX
bs l!ABONME £ lBKt.
1 an 9 fr
6 mois 5
Avec prime.
LITTÉRAIRE, ARTISTIOUE t SCIENTIFIQUE,
Par une réunion d'Hommes de lettres et d'Érudits.
Directeûrt ADRIEN £ ELADAN,
Ancien rédacteur en chef de l!ËTOILE DU MIDI.
', 5?éntede numéros : librairie METON, rue d'Egypte , 1 ; librairie, rue de Bourbon, l.
Paraît luus les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Blfône, nouvelle îlîmoise. II (suite). Orànle-
ba8,satires littéraires -et morales. A JOSEPHIDi SOULA-
«Y.— IJA Cité humaine. Livre III. 2e section.
TES NATIONS. Chap-. 111. — 60 épïgrammes
Ile 1 Antttotogte grecque (suite). — tes
Voix de la tombe. LES LIVRES. — Le Sa-
IOllde 1§S9. I. - Document histori-
que de Boccace Bar Pétrarque. 2e
partie (suije).
BIGOIVË j
- Nouvelle nîmoise.
il.
LA MALADE.
1er novembre.
tl m'arrive ce qui (levait infailliblement m'ar-
river , ce que pourtant n'avait pas su prévoir
ma trop naïve confiance : , un peu rétablie par
nos soins assidus, ma mère commence à re-
prendre ses habitudes dvobservalion et d'auto-
rités Frappée d\me intimité - si opposée à mon
caractère) elle m'en a fait des remontrances.
Je lui ai expliqué mes motifs, mes intentions,
je lui ai fait part des résultats. Ma mère a paru
me comprendre : connaissant le fond sérieux
de ma pensée, puisse-t-elle ne plus s'alarmer !
21 novembre;
Vingt jours ont tout changé ; l'orage gronde!
les facultés de ma mère s'affaiblisent encore.
Elle ne peut plus se rendre un compte rai-
sonné de ce qui se passe autour d'elle. Tout
est pour elle appréhension ; elle laisse voir des
soupçons et des craintes d'autant plus pénibles
pour nous, que nos intentions ont toujours eu
plus de pureté. Je me résignerais encore si j'é-
tais le seul qui souffrit; mais l'erreur de ma
mère va presque jusqu'à l'aversion contre cette
excellente fille, dont l'abnégation ne s'est pas
depuis deux mois un seul instant démentie.
Cette aversion ne se montre, il est vrai, que
dans les moments où l'excès du mal ôte à la
raison sa lucidité; pendant les bons intervalles,
lecœur reprend le dessus, et tu sais tout ce qu'a
de grand et de juste le cœur de ma mère. Ce-
pendant, ces malheureux accès suffisent pour
renverser presque tout mon ouvrage •; ils bles-
sent un esprit à bon droit susceptible ; ils me
mettent dans la douloureuse nécessité d'avouer
des torls -maternels que je voudrais pouvoir
nier et de les justifier en les rejetant sur la
violence du mal. Depuis vingt jours que n'ai-
je pas souffert? Au milieu de ces conflits, je
vois se dessiner dé plus en plus un naturel pro-
fondément. T)on et délicatement intelligent.
J'apprécie Hugone ; par là reconnaissance ,
mon estime devient de l'altachement.
Ï5 décembre.
Félicite-moi, mon cher Raoul ; jouis de mon
bonheur, après avoir gémi de mes peines. La
rigueur du ciel semblé enfin apaisée. Au mo-
ment où, plongé dans un désespoir sombre,
je m'attendais au plus fatal dénouement, une
crise salutaire s'est accomplie. Déconcerté
dans ses prévisions sinistres , l'art médical se
réjouit en proclamant sa défaite, et nous donne
pour l'avenir les plus consolantes assurances.
La convalescence de ma mère est une vérn
table résurrection : tout l'étonné , tout la char-
me, tout semble nouveau pour elle. Elle a tou-
ché de si près aux portes du tombeau , qu'elle
ose à peine se croire encore dans la vie ; il ne
faut rien de moins que notre tendresse pour.
dissiper ces doutes pénibles ; sa reconnaissance
se manifeste 'par les démonstrations les plus
passionnées; Epanchées alternativement sur
nous deux, ces démonstrations ne m'inspirent
aucune jalousie dans les moments où Hugone
en est seule l'objet; j'en éprouve au contraire
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