Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1857-05-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 02 mai 1857 02 mai 1857
Description : 1857/05/02 (A1,N31). 1857/05/02 (A1,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6340004p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
Pro tSco. Le Bien , le Beau , le Vrai. Pro Patrib.
PREMIÈRE ANNÉE. N° 5-L 2 M AU 857.
ON S'ABONNE
A LYON,
, ÀUX IIUBRllJX;
RnedpPuzy,29,
m thll tous les direetëurs
di postes.
LA -
FRANCE
PRIX
DE L'ABONNEÀLBNF.
< an 9 fr
6 mois 5
A Vie prime.
ÉllAlRE , ARTISTlQUEl, SCIENTIFIQUE,
une réunion d'Hommes de lettres et d'Érodits.
- -
- "- - '"T ——
HHk5r^)irecteur ADRIEN PELABAN
Ancien rédacteur en chef FLCVËTOILE DU MIDI.
s^^W £ %^fuméros : librairie METON, rue d'Egypie , 1 ; librairie, rue de Bourbon, i.
Parait tous les samedis. — Reproduction interdite a moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Arles en Franée. IZANE (suite). — Branle-
bas, Satires littéraires et m.orales,MALHEUR ! A un
jeune poète, —la Cité humaine. Livre Ier.
ADAM OU LA CONDAMNATION. Chap. IV, V,VI.- Sur-
- OUM Corda XX , A TRAVERS LA GRANDE VILLE. -
-Blistoire jpoétique des Fleurs, XVI.
BLIMET, COQUELICOT , BOUTON D'OR , LISERON , CHAR-
- DON. — La FialDlDlna.
ARLES EN FRANCE.
- IZANE.
- i. -
r UN PEU DE TOUT;
néUX mois s'étaient écoulés depuis ces évé
tements. Pour Izane , ces deux mois avaient
duré plus de deux siècles; non pas à cause des
conséquences de sa foulure qu'avaient rapide-
ment guérie les soin& affectueux de Mlle d'Orcy,
de Pascoulette et de Perdigone, mais parce que
ni sa maladie , ni sa convalescence n'avaient
obtenu de Féral le moindre témoignage de
sympathie. Jamais abandon ne fut plus instan-
tané, plus complet ; et l'on sait quel poids ac-
cablant fait peser sur une âme tendre l'abandon
d'un cœur aimé. La chape de plomb que. Dante
inflige à ses damnés ne les écrase pas d'un
plus désolant fardeau.
Assise au rez*uecchaussee de sa maison; der-
rière une croisée largement ouverte sur la rue,
la Manfade se. montrait parée de ce charmant
négligé qui double, en le rendant plus provo-
.quant, l'attrait de la beauté arlésienne.
1 Elle enseignait à Amiette l'art de confection-
ner des souliers avec ces pelotons de ficelle dont
fut tissu le premier des filets dans lesquels elle
-avait enlacé l'amour si envié de Féral. L'heu-
reux. Ferai passa dans la rue ; un regard * un
sourire l'invitèrent à s'arrêter ; il s'accouda sur
le bord de la croisée et engagea gaîment le dia-*
loguth
- Distraites par ses plaisanteries; Callimande
et Amiette cassaient tantôt leur fil, tantôt leur
aiguille, sans progrès appréciable de leur tra-
vail respectif. Profitant de ce trouble, Féral en-
treprit de faire glisser la conversation sur ces
points délicats qui touchent de si près au cœur
des jeunes filles que les mères ne permettent
jamais qu'on les aborde. Amiette joua de l'œil
et désigna le fond de la pièce ; Féral braqua
son lorgnon, suivit ce regard et aperçut la mère
qui, se mouvant lentement dans l'ombre , ne
perdait pas un motet venait de s'arrêter, l'o-
reille aux aguets. Suffisamment averti, il chan-
gea de terrain. Ces demoiselles lui racontèrent
la légende de la Grand-Fade qui habite la cols-
line de Cordes , et celle de la Chèvre-d'Or ca-
chée à Montmajor. Elles développèrent le plan
d'une sorte de." phalanstère qu'elles auraient
voulu établir dans ces pittoresques ruines et
où les artisannes eussent été seules admise?.
Féral protestait contre l'exclusion dont on pré-
tendait frapper son sexe * lorsqu'un groupe
nombreux, composé de marins et d'habitants
de la lloqúette, envahit là rue et s'arrêta de-
vant la porte. Quatre délégués entrèrent seuls
et s'adressèrent à la mère de Callimande. Quel-
ques mots d'explication sont nécessaires pour
que l'on comprenne la demande qu'ils vinrent
respectueusement lui soumettre.
De tout temps , le quartier de la Roquette,
qu'habitent les marins, se distingua par la fran-
che gaîté de ses fêtes. Depuis plusieurs années,
un cercle de viveurs s'y était formé et avait
éclipsé tous ses devanciers. Lesmembres étaient
jeunes et connus par leur jovialité loyale ;on
les désigna sous le nom d'Amadous. Etait-ce
une allusion aux lacunes dejeur costume ou à
PREMIÈRE ANNÉE. N° 5-L 2 M AU 857.
ON S'ABONNE
A LYON,
, ÀUX IIUBRllJX;
RnedpPuzy,29,
m thll tous les direetëurs
di postes.
LA -
FRANCE
PRIX
DE L'ABONNEÀLBNF.
< an 9 fr
6 mois 5
A Vie prime.
ÉllAlRE , ARTISTlQUEl, SCIENTIFIQUE,
une réunion d'Hommes de lettres et d'Érodits.
- -
- "- - '"T ——
HHk5r^)irecteur ADRIEN PELABAN
Ancien rédacteur en chef FLCVËTOILE DU MIDI.
s^^W £ %^fuméros : librairie METON, rue d'Egypie , 1 ; librairie, rue de Bourbon, i.
Parait tous les samedis. — Reproduction interdite a moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
Arles en Franée. IZANE (suite). — Branle-
bas, Satires littéraires et m.orales,MALHEUR ! A un
jeune poète, —la Cité humaine. Livre Ier.
ADAM OU LA CONDAMNATION. Chap. IV, V,VI.- Sur-
- OUM Corda XX , A TRAVERS LA GRANDE VILLE. -
-Blistoire jpoétique des Fleurs, XVI.
BLIMET, COQUELICOT , BOUTON D'OR , LISERON , CHAR-
- DON. — La FialDlDlna.
ARLES EN FRANCE.
- IZANE.
- i. -
r UN PEU DE TOUT;
néUX mois s'étaient écoulés depuis ces évé
tements. Pour Izane , ces deux mois avaient
duré plus de deux siècles; non pas à cause des
conséquences de sa foulure qu'avaient rapide-
ment guérie les soin& affectueux de Mlle d'Orcy,
de Pascoulette et de Perdigone, mais parce que
ni sa maladie , ni sa convalescence n'avaient
obtenu de Féral le moindre témoignage de
sympathie. Jamais abandon ne fut plus instan-
tané, plus complet ; et l'on sait quel poids ac-
cablant fait peser sur une âme tendre l'abandon
d'un cœur aimé. La chape de plomb que. Dante
inflige à ses damnés ne les écrase pas d'un
plus désolant fardeau.
Assise au rez*uecchaussee de sa maison; der-
rière une croisée largement ouverte sur la rue,
la Manfade se. montrait parée de ce charmant
négligé qui double, en le rendant plus provo-
.quant, l'attrait de la beauté arlésienne.
1 Elle enseignait à Amiette l'art de confection-
ner des souliers avec ces pelotons de ficelle dont
fut tissu le premier des filets dans lesquels elle
-avait enlacé l'amour si envié de Féral. L'heu-
reux. Ferai passa dans la rue ; un regard * un
sourire l'invitèrent à s'arrêter ; il s'accouda sur
le bord de la croisée et engagea gaîment le dia-*
loguth
- Distraites par ses plaisanteries; Callimande
et Amiette cassaient tantôt leur fil, tantôt leur
aiguille, sans progrès appréciable de leur tra-
vail respectif. Profitant de ce trouble, Féral en-
treprit de faire glisser la conversation sur ces
points délicats qui touchent de si près au cœur
des jeunes filles que les mères ne permettent
jamais qu'on les aborde. Amiette joua de l'œil
et désigna le fond de la pièce ; Féral braqua
son lorgnon, suivit ce regard et aperçut la mère
qui, se mouvant lentement dans l'ombre , ne
perdait pas un motet venait de s'arrêter, l'o-
reille aux aguets. Suffisamment averti, il chan-
gea de terrain. Ces demoiselles lui racontèrent
la légende de la Grand-Fade qui habite la cols-
line de Cordes , et celle de la Chèvre-d'Or ca-
chée à Montmajor. Elles développèrent le plan
d'une sorte de." phalanstère qu'elles auraient
voulu établir dans ces pittoresques ruines et
où les artisannes eussent été seules admise?.
Féral protestait contre l'exclusion dont on pré-
tendait frapper son sexe * lorsqu'un groupe
nombreux, composé de marins et d'habitants
de la lloqúette, envahit là rue et s'arrêta de-
vant la porte. Quatre délégués entrèrent seuls
et s'adressèrent à la mère de Callimande. Quel-
ques mots d'explication sont nécessaires pour
que l'on comprenne la demande qu'ils vinrent
respectueusement lui soumettre.
De tout temps , le quartier de la Roquette,
qu'habitent les marins, se distingua par la fran-
che gaîté de ses fêtes. Depuis plusieurs années,
un cercle de viveurs s'y était formé et avait
éclipsé tous ses devanciers. Lesmembres étaient
jeunes et connus par leur jovialité loyale ;on
les désigna sous le nom d'Amadous. Etait-ce
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