Presse et revues
16 pages
Titre : Le Feuilleton : univers littéraire, artistique, scientifique
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1856-11-15
Contributeur : Peladan, Adrien (1815-1890). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32774909v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1856 15 novembre 1856
Description : 1856/11/15 (A1,N7). 1856/11/15 (A1,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6339980p
Source : Bibliothèque nationale de France, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2012
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ON S'ABONNE
ALTON,
âJCX 13PIIEkUX j
Rue de Pazy ,29,
Bt ihez tous les directeurs
-de poslU,
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FEUILLETON.
DÉPOT GÉNÉRAL -
A PARIS,
BA L VT ET CONCTTOK
R 1(1 Matnine 1 ti.
f an 9 fr."<=~
b mois 5 »
UNIVERS LITTÉRAIRE,
Par nne rtinioii de
ORTKCTRDHEDITEUR ,
Ancien rédacteur en chef
-
Insnluui. Dr/lcu.
ARTISTIP. SÉIttTmQDK,-
littérateurs et d'Érudis.
Adrien PELliU»,
rthOll..R DU MlBil,
l'ai-ait t( s bu »M~ais' -1-~r 'uM-, i
Parait lotis fc# £ a0iédi$. Repioducliiiu interdite à moins d'une convention spéciale.
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Arien EN FRAIIC«V4^I^J; lx LEUlt. (Suite).
— Mémoires fiilt l'alfriCHiH. (Suite).
- IIlstaire poétique de« fleurs , LES
FLEURS FtJNÉRAIRES. — FONDATION CL II 100.
nastere et dé la "Ole de Saint-Gilles
(légende). — Tableau de laliiU^raturc
en Europe, au -1 Be siècle. (Suite).— Sou-
venir d'un voyage A Montpellier ,
, (Suite et fin). — ateenes villageoises EN-
TERREMENT D'UN PAYSAN DE LA BRESSE. - Pensées
diverses.
ARLES EN FRANCE.
PHYLAX LE MODELEUR,
ou
Les Danseuses d'Arles et la Tête saus Nez.
Deuxième Partie.
- LA TÈTE SANS NEZ (Suite).
LA TtTE SANS NEZ.
Ce bonheur , Pfcyldx et Juniola le possé-
daient aussi complet, aussi indépendant qu'il
peut exister en ce monde ; ils l'auraient pro-
longé peut-être jusqu'à leur dernier jour, si
le jeune sculpteur n'eût porté et senti gran-
dir dans son âme d'artiste ce germe fatal
de l'ambition dont chaque développement
anéantit une de nos joies et qui , lorsqu'il
n'est pleinement épanoui, couvre- d'un voile
ardent l'azur de notre ciel et ensevelit notre
ibonhetu* sou* d'orageuses ténèbres.
Uri jour 1 assise contre une colonne , Ju-
niola essayait en souriant de se composer un
coUier , des bracelets et des ornements d'oreil-
les, avec des coquillages terrestres ou fluvia-
ttes-, des Insectes et tes cristallisations ; sur
son épaule roucoulaient deux. rll-m:era appri
voisés ; une biche capturée par Phylax dans
une de ses chasses mordillait , familièrement
tantôt, l'ouvrage de la fleuriste , tantôt ses
brillants matériaux. Phylax , étendu sur un
banc de gazon , formait le dernier plan de ce
tableau auquel il ne manquait que la figure
espiègle de Fabia et , sous les doigts de son.
amie , des fleurs au lieu de cristaux et de
coquillages , pour qu'il reproduisit la scèn ï
que nous avons décrite dans l'alrium des bords
du Rhône.
Phylax était rêveur ; il l'était souvent depuis
quelques jours ; cette rêverie n'avait point
échappé à la sollicitude de Juniola ; malgré le
sourire accidentel qui dans ce moment animait
ses traits, elle s'en préoccupait-tristement.
Soudain Phylax se leva avec le mouvement
brusque de celui qui vient d'arrêter une gran-
de résolution 1 il écarta brutalement la biche
effarouchée , et , se plaçant devant la fleuris-
te : «Juniola + s'écria-t-il , demain nous re-
tournons à Arles , et désormais , ce n'est pas
avec timidité , ce n'est plus obscurément que
nous devons marcher dans ses rues, maison
triomphateurs 1 »
Surprise, alarmée , Juniola contemplait Phy-
lax , l'écoutait sans le comprendre ; la flamme
de son regard , l'exaltation de sa parole lui
firent craindre un retour de ses ballucinations
douloureuses. - Phylax s'éloigna sans jouter
un mot ; il s'enferma dans l'atelier , s'assit
devant son chef-d'œuvre et le contempla jus-
qu'au soir. -
Pendant cette contemplation , Juniola rê-
vait tristement au pied de la coloune , immo-
bile , les bras pendants , semblable à la statue
de l'accablemeut ; en s'échappant de ses doigts,
les brillants préparatifs d'une toilette qu'elte
ne devait , hélas î jamais porter , s'élaien
éparpillés autour d'elle et jonchaient le sol
les ramiers avaient pris leur vol devant l'inte
ON S'ABONNE
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ARLES EN FRANCE.
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Deuxième Partie.
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Ce bonheur , Pfcyldx et Juniola le possé-
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le jeune sculpteur n'eût porté et senti gran-
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n'est pleinement épanoui, couvre- d'un voile
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ibonhetu* sou* d'orageuses ténèbres.
Uri jour 1 assise contre une colonne , Ju-
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tantôt, l'ouvrage de la fleuriste , tantôt ses
brillants matériaux. Phylax , étendu sur un
banc de gazon , formait le dernier plan de ce
tableau auquel il ne manquait que la figure
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coquillages , pour qu'il reproduisit la scèn ï
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Phylax était rêveur ; il l'était souvent depuis
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Pendant cette contemplation , Juniola rê-
vait tristement au pied de la coloune , immo-
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ne devait , hélas î jamais porter , s'élaien
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