Presse et revues
16 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1859-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 19 novembre 1859 19 novembre 1859
Description : 1859/11/19 (A4,N8). 1859/11/19 (A4,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63398914
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
QUATRIÈME ANNÉE. v 8.
19 NOVEMBRES
ON S'ABONNE
A. LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN.9 Cr.
G MOIS..S fr.
(Extérieur, le port
en sus)
jj&xnui tmu les directeurs
VtYV? ïttlfcftles.
LITTÉRAIRE, AHTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
fSrtit tous les samedi. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
On lit îsms l'Album dulois. — Décentralisation in-
OnIitdmM t' j4MMW dufo~. — Dëeentratisation in-
tellectuelle XL. Conclusion (Adrien Peladan). — Le
Psaulier du Diable. chap. XXXII (Blanchot de Bre-
- nas)..— CINQUIÈME CONCOURS de la France litté-
raire. Poésie..V. Descriptions. L'océan (Pascal Dar-
- bin$ ; Les deux printemps (Amédé P, .Rouvière).
MÊME CONCOURS. Prose V. Coups de plume (C. de
Nugent). Réflexions (Adrien reladan). — Histoire de
la poésie. Livre Ièr, chap, V. La poésie latine (Tha-
les Bernard).— Oratorio. La fin du monde. (G. de
- Chaumont). — Délassements. XXII. La glaire litté-
raire. (J.-B. Pourrat); — La Bohème (J.-M. F.). —
Ré et Cantyn (Guyetil. - Voyage en Orient. Course
de Tibériade. à Capharnaiim. IV. (Gillot de Kerhar-
dène). — Bibliographie. (Adrien Peladan). — Cor-
rëspôndance .(J.-N.).- Nécrologie (Alphonse Ballcy-
dier (A. P.).
Onil dans-l'Album dolois -
* Voici ntn-journal qui n'a pas besoin de ré-
olattiç? il £ ôffipte d-éjà quatre ans de vie , et
inonde lé Lyo/inais, où il est né, comme une
eMTrfénfàisahté : îî n'à pas besoin non plus de
nos éloges : mille voix se sont élevées pour
saluer son apparition. et encourager son
habile- rédacteur dans la noble tâche qu'il
s'est-imposée. 'Quel est son but ? Lutter. de
toutes ses forces-contre l'invasion de mille
romans infectés de réalisme , d'immoralité,
et de panthéisme ; arrêter à leur passage
toutes fés idées ) tous les ouvrages nouveaux,
les juger 5- les livrer au mépris , ou au res-
pect des hommes : mettre au service de la
vérité, du bien tous les talents, toutes les in-
telligences. Qu'on lise le programme de M.
Adrien Peladan. '-
« Nous désirons, dit-il, dans son introduc
» ti-on , ne négliger aucune des ressources qui
» sont du domaine d'un recueil littéraire ayant
» de l'ampleur : romans d'élite , nouvelles ,
» éludes historiques , critiques de littérature
» et d'art, bulletins de musique et des théà-
» très , dissertations scientifiques , recherches
» archéologiques , éthopée des mémorables
» figures anciennes que l'histoire a inscrites à
» son livre d'or, bibliographie, poésie, choix
» d'aphorismes des penseurs éminents , voya-
» ges, mœurs et coutumes des divers pays,
M analyse des chefs d'œuvre de la pensée en
» France comme à l'étranger, dans les temps
la présents , comme dans les époques anté-
» rieures ; tel est le rapide aperçu de notre
o programme, de notre cadre.
» Quelles que soient les difficultés de notre
» tâche, qui a pour but de mettre en pré-
1) senee d'elle-même une société oublieuse
du Ciel, nous fournirons résolument notre
carrière , retrempant chaque jour , notre
JI vigueur dans notre foi, attendant de notre
» persévérance le couronnement de nos ef-
a forts.. Sans préoccupaliou d'intérêts mes-
o quins et de petites passions , nous ap-
) partenons du fond de nos entrailles à la croi-
» sade intellectuelle , et nous nous avançons ,
empruntant à une race chevaleresque sa
M noMe devise : Droit en avant et le front dé-
couvert*. »
Ce n'cg: pas tout ! une vieille idée court la
France : C'est de Paris qlte tonte belle chose
doit venir. Avant de lire uns page de littéra-
ture , on demande la pair e de l'auteur : est-
il de Paris ? d'avance l'ouvrage est bien jugé :
est-il de province? malheur à l'auteur : son li-
vre ne vaut rien. Or ces idées ont un double
résultat : elles éloignent les jeunes gens des
provinces des études sérieuses ; elles les dé-
couragent au seuil de la carrière : et alors
un avenir qui peut-être aurait été brillant ,
est brisé : ou bien , elles les poussent à la
capitale, où les déceptions et la misère les
reçoivent le plus souvent. Ce sont de telles
idées que la France littéraire veut éteindre , de
tels résultats qu'elle veut empêcher. Ses co-
lonnes sont ouvertes à tous les talents de
province ; pièces de poésie , de prose sont
accueillies avec joie , et jugées avec impar-
tialité : et même deux concours sont ou-
verts chaque année par la France Littéraire, et
les ouvrages des écrivains les plus distingués
sont lès prix des vainqueurs de ces luttes si
précieuses., pour le progrès de notre litté-
rature.
V. BRUNET.
UjiCSLNTfULlSATlON INTELLECtUELLK.
XL.
Conclusion.
Nous clorons à ce chapitre l'essai que nous
nous étions proposé sur la décentralisation in-
tellectuelle. Le sujet, loin d être pleinement", -
considéré sous toutes ses faces , n'est guère ~,
que parcouru à vol d'oiseau, dans cet écrit.,Le
19 NOVEMBRES
ON S'ABONNE
A. LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,13,
LA FRANCE
ABONNEMENT :
UN AN.9 Cr.
G MOIS..S fr.
(Extérieur, le port
en sus)
jj&xnui tmu les directeurs
VtYV? ïttlfcftles.
LITTÉRAIRE, AHTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
fSrtit tous les samedi. — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
On lit îsms l'Album dulois. — Décentralisation in-
OnIitdmM t' j4MMW dufo~. — Dëeentratisation in-
tellectuelle XL. Conclusion (Adrien Peladan). — Le
Psaulier du Diable. chap. XXXII (Blanchot de Bre-
- nas)..— CINQUIÈME CONCOURS de la France litté-
raire. Poésie..V. Descriptions. L'océan (Pascal Dar-
- bin$ ; Les deux printemps (Amédé P, .Rouvière).
MÊME CONCOURS. Prose V. Coups de plume (C. de
Nugent). Réflexions (Adrien reladan). — Histoire de
la poésie. Livre Ièr, chap, V. La poésie latine (Tha-
les Bernard).— Oratorio. La fin du monde. (G. de
- Chaumont). — Délassements. XXII. La glaire litté-
raire. (J.-B. Pourrat); — La Bohème (J.-M. F.). —
Ré et Cantyn (Guyetil. - Voyage en Orient. Course
de Tibériade. à Capharnaiim. IV. (Gillot de Kerhar-
dène). — Bibliographie. (Adrien Peladan). — Cor-
rëspôndance .(J.-N.).- Nécrologie (Alphonse Ballcy-
dier (A. P.).
Onil dans-l'Album dolois -
* Voici ntn-journal qui n'a pas besoin de ré-
olattiç? il £ ôffipte d-éjà quatre ans de vie , et
inonde lé Lyo/inais, où il est né, comme une
eMTrfénfàisahté : îî n'à pas besoin non plus de
nos éloges : mille voix se sont élevées pour
saluer son apparition. et encourager son
habile- rédacteur dans la noble tâche qu'il
s'est-imposée. 'Quel est son but ? Lutter. de
toutes ses forces-contre l'invasion de mille
romans infectés de réalisme , d'immoralité,
et de panthéisme ; arrêter à leur passage
toutes fés idées ) tous les ouvrages nouveaux,
les juger 5- les livrer au mépris , ou au res-
pect des hommes : mettre au service de la
vérité, du bien tous les talents, toutes les in-
telligences. Qu'on lise le programme de M.
Adrien Peladan. '-
« Nous désirons, dit-il, dans son introduc
» ti-on , ne négliger aucune des ressources qui
» sont du domaine d'un recueil littéraire ayant
» de l'ampleur : romans d'élite , nouvelles ,
» éludes historiques , critiques de littérature
» et d'art, bulletins de musique et des théà-
» très , dissertations scientifiques , recherches
» archéologiques , éthopée des mémorables
» figures anciennes que l'histoire a inscrites à
» son livre d'or, bibliographie, poésie, choix
» d'aphorismes des penseurs éminents , voya-
» ges, mœurs et coutumes des divers pays,
M analyse des chefs d'œuvre de la pensée en
» France comme à l'étranger, dans les temps
la présents , comme dans les époques anté-
» rieures ; tel est le rapide aperçu de notre
o programme, de notre cadre.
» Quelles que soient les difficultés de notre
» tâche, qui a pour but de mettre en pré-
1) senee d'elle-même une société oublieuse
du Ciel, nous fournirons résolument notre
carrière , retrempant chaque jour , notre
JI vigueur dans notre foi, attendant de notre
» persévérance le couronnement de nos ef-
a forts.. Sans préoccupaliou d'intérêts mes-
o quins et de petites passions , nous ap-
) partenons du fond de nos entrailles à la croi-
» sade intellectuelle , et nous nous avançons ,
empruntant à une race chevaleresque sa
M noMe devise : Droit en avant et le front dé-
couvert*. »
Ce n'cg: pas tout ! une vieille idée court la
France : C'est de Paris qlte tonte belle chose
doit venir. Avant de lire uns page de littéra-
ture , on demande la pair e de l'auteur : est-
il de Paris ? d'avance l'ouvrage est bien jugé :
est-il de province? malheur à l'auteur : son li-
vre ne vaut rien. Or ces idées ont un double
résultat : elles éloignent les jeunes gens des
provinces des études sérieuses ; elles les dé-
couragent au seuil de la carrière : et alors
un avenir qui peut-être aurait été brillant ,
est brisé : ou bien , elles les poussent à la
capitale, où les déceptions et la misère les
reçoivent le plus souvent. Ce sont de telles
idées que la France littéraire veut éteindre , de
tels résultats qu'elle veut empêcher. Ses co-
lonnes sont ouvertes à tous les talents de
province ; pièces de poésie , de prose sont
accueillies avec joie , et jugées avec impar-
tialité : et même deux concours sont ou-
verts chaque année par la France Littéraire, et
les ouvrages des écrivains les plus distingués
sont lès prix des vainqueurs de ces luttes si
précieuses., pour le progrès de notre litté-
rature.
V. BRUNET.
UjiCSLNTfULlSATlON INTELLECtUELLK.
XL.
Conclusion.
Nous clorons à ce chapitre l'essai que nous
nous étions proposé sur la décentralisation in-
tellectuelle. Le sujet, loin d être pleinement", -
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