Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1859-10-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 08 octobre 1859 08 octobre 1859
Description : 1859/10/08 (A4,N2). 1859/10/08 (A4,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6339885d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
QUATRIEME ANNÉE. 1\0 2
8 OCTOBRÎ lM-
ON S'ABONNE
A LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,15,
kl chez lous les direttellfl
de postes.
LA FRANCE
ABONWEMW!^^
UN AN.9 ir~~
OMOis..5fr.
(Extérieur, lo port
en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous - les samedi,. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
.Ôri.ljt d^rts.ie Bon Sens. — Assises provinciales. IL
ion (Adrien Peladan), — Décentralisation
iVi^ntel^ttuclle, XXXV. L'art moderne , son caractère ,
- tendances, suite, (Adrien Peladan). - Le psau-
- tier du Diable. chap. XXVII et XXVIII (Blanchot de
-Brenas). CINQUIÈME CONCOURS. Poésie. Actualité
littéraire , Les trois âges. (Eugène.Yvert). — MÊME
CONÇOURS. Prose. Actualité littéraire. Une cause-
rie en wagon (Paul Jalat). Réflexions. (Adrien Pela-
dan). — Histoire de la poésie. Livre 1. Poésie
antique, chap. IV. La poésie grecque. II. (Tbalès
Bernard). — Nysa, ou la Grèce de Missolonghi. Livre
IV. I. (Comtesse Marie). — Voyage autour du lac de
Genève, X (G. de Chaumont). - Hymnes (le Syné-
sius. II. [Pascal Darbins). — Voyage en Orient.
Course de Tibériade à Capharnaùm. I. Le lac (Gillot
-de Kerhardène), — Délassements. A Sainte-Beuve.
(J..-B. Poarrat). — Les Blasons de France (H. du
Fornel).
Sous ce titre : La fiance iittémire elles Alé-
lodies alpestres, Le Bon Sens nous adresse des*
éloges que nous n'osons reproduire , pour ne
pas paraître nous les donner nous-même, alors'
qu'ils « ionique nous obliger dans la défense
des vérités sociales que le Bon Sens défend de
son côté avec éclat. Nous nous contenterons
-de donner ici le premier alinéa de cet article
.ù les poésies de M: G. de Chaumont sont
d'ailleurs on ne peut mieux appréciées :
« Nous avons déjà eu occasion d'entretenir
nos lecteurs de la publication hebdomadaire
ée Lyon qui a pour titre : la France littéraire,
artistique , scientifique. Nous voulons aujour-
d'hui leur dire quelques mots de son rédacteur
en chef, M. Peladau, Le but qu'il poursuit est
tout à la fois celui de ranimer le goùt du beau,
du vrai, du bien; d'exciter 1 intérêt sans flatter
les passions ^t celui de faire de Lyon un centre
intellectuel, comme il est déjà un centre reli-
gieux et ou centre commercial. »
■m
ASSISES PROVINCIALES.
If.
DËCLARATION.
Lorsqu'il s'egit de défendre le vrai ,
le reste tout d'un bloc, comme Mathieu Molé,
Et plus d'un contre moi" Je s'échauffer la bile,
Bemi-jjivaot, rêveur, philosophe tribun.
Contradicteur courtois , je réponds à chacun ,
,- Moins oCt'penoant. à l'imbécille.
Adrien Pelaa.vn.
DÉCENTRALISATION INTELLECTUELLE.
XXXV.
L'art moderne, son carattere, ses tendances (suite).
L'art a été en déclinant depuis un certaiu
nombre d'années ; c'est là un fait que nul n'o-
serait sérieusement contester. Pour en donner
un témoignage entre cent, nous citerons les
paroles de M. Arsène Houssaye, à propos de
la dernière exposition de Paris ï
« Le salon de 1859 compte plus de quatre
mille tableaux, dessins, marbres, gravures. A
peine si deux cents morceaux sont dignes de
discussion. Je me demande comment élaientles
œuvres refusées par le Jury. On est effrayé de
voir tant de peintres médiocres menacer les
palais, les églises, les salons , même les ensei-
gnes des cabarets et des sages-femmes. Dans
l'antiquité les peintres d'enseignes n'étaient pas
des barbouilieurs. L'art descendait partout.
Prenons garde que bientôt chez nous il ne s'é-
lève nulle part. C'est une glorieuse action de
peindre un beau tableau ou de sculpter une
belle statue ; mais c'est un crime de lèse-ma-
jesté du beau que de profaner la toile ou le
marbre quand on n'a pas la foi.
» Combien y aura-t-il de ces tableaux qui
iront au Louvre dans cinquante ans, ou au Lu-
xembourgaprès l'exposition ? Je n'ose le dire. D
La déchéance de 1 art pourrait-elle être plus
énergiquement constatée ? Si donc, le premier
tiers du dix-neuvième siècle avait donné de
magnifiques promesses, révélé des hommes de
génie, quel chemin avons-nous parcouru, dans
le domaine du beau, depuis trente ans? Nous
avons marché à l'inverse.
Où sont aujourd'hui les Gros, les Gérard,
les Guériu, les Hersent, qui se signalèrent aux
expositions du premier Empire et de la Res-
tauration ? Que n'avaient pas fait espérer les
salons de 1824 et de 1827 , où parurent les
chefs-d'œuvre qui se nomment: le Massacre
de Scio, la Mort de Sardanapale, ig Liberté, par
Eugène Delacroix ; le Vœu de Louis XIII, IIA-
pothéose d'Homère, par M. Ingres ; un Trait de-
l'enfance de Sixte V* le Vçeu à la Madone, par
Schnetz; Locuste, parSigalûn; la Prédication
de saint Vincent de Paul, la Mort d'Elisabeth,
Ëdouqrd en Ecosse , par Paul De la roche ; le
Massuere dès ImtoCimls, Saint-Etienne, par M.
Gogfiiet ; le Serment des trois Suisse$, îeT7«ir
8 OCTOBRÎ lM-
ON S'ABONNE
A LYON,
AUX BUREAUX,
Rue d'Auvergne ,15,
kl chez lous les direttellfl
de postes.
LA FRANCE
ABONWEMW!^^
UN AN.9 ir~~
OMOis..5fr.
(Extérieur, lo port
en sus).
LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous - les samedi,. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
.Ôri.ljt d^rts.ie Bon Sens. — Assises provinciales. IL
ion (Adrien Peladan), — Décentralisation
iVi^ntel^ttuclle, XXXV. L'art moderne , son caractère ,
- tendances, suite, (Adrien Peladan). - Le psau-
- tier du Diable. chap. XXVII et XXVIII (Blanchot de
-Brenas). CINQUIÈME CONCOURS. Poésie. Actualité
littéraire , Les trois âges. (Eugène.Yvert). — MÊME
CONÇOURS. Prose. Actualité littéraire. Une cause-
rie en wagon (Paul Jalat). Réflexions. (Adrien Pela-
dan). — Histoire de la poésie. Livre 1. Poésie
antique, chap. IV. La poésie grecque. II. (Tbalès
Bernard). — Nysa, ou la Grèce de Missolonghi. Livre
IV. I. (Comtesse Marie). — Voyage autour du lac de
Genève, X (G. de Chaumont). - Hymnes (le Syné-
sius. II. [Pascal Darbins). — Voyage en Orient.
Course de Tibériade à Capharnaùm. I. Le lac (Gillot
-de Kerhardène), — Délassements. A Sainte-Beuve.
(J..-B. Poarrat). — Les Blasons de France (H. du
Fornel).
Sous ce titre : La fiance iittémire elles Alé-
lodies alpestres, Le Bon Sens nous adresse des*
éloges que nous n'osons reproduire , pour ne
pas paraître nous les donner nous-même, alors'
qu'ils « ionique nous obliger dans la défense
des vérités sociales que le Bon Sens défend de
son côté avec éclat. Nous nous contenterons
-de donner ici le premier alinéa de cet article
.ù les poésies de M: G. de Chaumont sont
d'ailleurs on ne peut mieux appréciées :
« Nous avons déjà eu occasion d'entretenir
nos lecteurs de la publication hebdomadaire
ée Lyon qui a pour titre : la France littéraire,
artistique , scientifique. Nous voulons aujour-
d'hui leur dire quelques mots de son rédacteur
en chef, M. Peladau, Le but qu'il poursuit est
tout à la fois celui de ranimer le goùt du beau,
du vrai, du bien; d'exciter 1 intérêt sans flatter
les passions ^t celui de faire de Lyon un centre
intellectuel, comme il est déjà un centre reli-
gieux et ou centre commercial. »
■m
ASSISES PROVINCIALES.
If.
DËCLARATION.
Lorsqu'il s'egit de défendre le vrai ,
le reste tout d'un bloc, comme Mathieu Molé,
Et plus d'un contre moi" Je s'échauffer la bile,
Bemi-jjivaot, rêveur, philosophe tribun.
Contradicteur courtois , je réponds à chacun ,
,- Moins oCt'penoant. à l'imbécille.
Adrien Pelaa.vn.
DÉCENTRALISATION INTELLECTUELLE.
XXXV.
L'art moderne, son carattere, ses tendances (suite).
L'art a été en déclinant depuis un certaiu
nombre d'années ; c'est là un fait que nul n'o-
serait sérieusement contester. Pour en donner
un témoignage entre cent, nous citerons les
paroles de M. Arsène Houssaye, à propos de
la dernière exposition de Paris ï
« Le salon de 1859 compte plus de quatre
mille tableaux, dessins, marbres, gravures. A
peine si deux cents morceaux sont dignes de
discussion. Je me demande comment élaientles
œuvres refusées par le Jury. On est effrayé de
voir tant de peintres médiocres menacer les
palais, les églises, les salons , même les ensei-
gnes des cabarets et des sages-femmes. Dans
l'antiquité les peintres d'enseignes n'étaient pas
des barbouilieurs. L'art descendait partout.
Prenons garde que bientôt chez nous il ne s'é-
lève nulle part. C'est une glorieuse action de
peindre un beau tableau ou de sculpter une
belle statue ; mais c'est un crime de lèse-ma-
jesté du beau que de profaner la toile ou le
marbre quand on n'a pas la foi.
» Combien y aura-t-il de ces tableaux qui
iront au Louvre dans cinquante ans, ou au Lu-
xembourgaprès l'exposition ? Je n'ose le dire. D
La déchéance de 1 art pourrait-elle être plus
énergiquement constatée ? Si donc, le premier
tiers du dix-neuvième siècle avait donné de
magnifiques promesses, révélé des hommes de
génie, quel chemin avons-nous parcouru, dans
le domaine du beau, depuis trente ans? Nous
avons marché à l'inverse.
Où sont aujourd'hui les Gros, les Gérard,
les Guériu, les Hersent, qui se signalèrent aux
expositions du premier Empire et de la Res-
tauration ? Que n'avaient pas fait espérer les
salons de 1824 et de 1827 , où parurent les
chefs-d'œuvre qui se nomment: le Massacre
de Scio, la Mort de Sardanapale, ig Liberté, par
Eugène Delacroix ; le Vœu de Louis XIII, IIA-
pothéose d'Homère, par M. Ingres ; un Trait de-
l'enfance de Sixte V* le Vçeu à la Madone, par
Schnetz; Locuste, parSigalûn; la Prédication
de saint Vincent de Paul, la Mort d'Elisabeth,
Ëdouqrd en Ecosse , par Paul De la roche ; le
Massuere dès ImtoCimls, Saint-Etienne, par M.
Gogfiiet ; le Serment des trois Suisse$, îeT7«ir
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6339885d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6339885d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6339885d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6339885d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6339885d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6339885d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6339885d/f1.image × Aide