Presse et revues
16 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1863-03-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 14 mars 1863 14 mars 1863
Description : 1863/03/14 (A7,N25). 1863/03/14 (A7,N25).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63389203
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
SEPTIÈME AMÉE.. W-25. U MARS 1865.
HflRANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
5Sft%ûs les, samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
la Pologne (Victor de Laprade). — Ouranos-liadès LXXX. Le spiritisme jugé par ses fruits (Adrien Peladan).
- Archéologie céramique et sépulcrale (suite et fin) (lahbé Cochet). - Les deux lous. Les meilleures joies.
Bulbul ou l'idéal. Les pleurs (Fred. de Rougemont). - Correspondance parisienne (Charles de St-Julien).
Les sœurc Milanolo (Jules Canonge.) - Notes et documents pour servir, à l'histoire de Lyon sous le règne de
Louis XIV (A. Péricaud raine). — Bibliographie. Vie de l'abbé Gorini (l'abbé P.) -PLutarque Provençal.
jAdrien Peladan). — Epinglettes (Luap Leirac). — A M. M. (Alexis Rousset)
L'auteur de la lettre publiée en tète de no're
irnier numéro , relire les paroles vives qu'elle
[ait employées.
Kous, nous n'avons voulu attaquer qu'une
ictrine dangereuse, et nullement l'honorabilité
qui que ce soit. En parlant de lettre dictée ,
fus nous sommes également adressé à la doctrine,
seule chose que nous ayons en vue dans nos
Licles. La signataire n'y est pour rien. A. P.
A la Pologne.
« Est-ce que chaque poignée (le
votre terre uVstpas une relique ? »
(Paroles du pape Paul V aux ell-
voyés polonais venus à Rome pour
lui demander des reliques).
Le jour n'est pas venu, » disent-ils. que t'importe !
héroïsme est chez toi l'œuvrc de tous les jours.
n , Pologne du Christ, non , non tu n'es pas morte !
forceras le Ciel à te prêter secours.
ivant tes morts d'hier la haine s'est trompée :
voir un peuple entier portant son propre deuil ,
voir tes fils tomber sans tirer leur épée ,
!e prêtre appelé pour bénir leur cercueil,
s bourreaux se sont crus plus sûrs de ta dépouille..
ce monde, incrédule au Dieu que tu gardas
nsait : « Une cité qui prie et s'agenouille
des martyrs encor. mais n'a plus de soldats. »
vez , s'ils sont debout et prêts pour les batailles,
ux qui se prosternaient hier dans le saint lieu,
li chantaient à l'autel le chant des funerailles ,
IÍ frappaient leur poitrine et pleuraient devant Dieu ?
vaincras , ô Pologne , ou martyre ou guerrière,
plus d'un trine encor doit crouler avant toi ;
lis garde en combattant l'arme de la prière,
sauveras ton nom , si tu sauves ta foi.
irdc ce joug du Christ où notre orgueil se cabre.
[rsque tes jeunes fils gagnent leurs éperons ,
Laisse encor tes vieux chefs, en dégainant le sabre ,
Décrire un labarum au front des escadrons (1).
Prie , oh prie ! A ton aide il ne viendra personne,
Hormis ce Dieu-martyr à qui tu dis : Je crois.
Sur tes guérets sanglants le monde t'abandonne ,
Seule avec ton épée et seule avec ta croix.
Oui , tu resteras seule. et pourtant tu vaincras.
Gloire au peuple insensé qui lutte un contre mille ;
Qui meurt pour son vieux nom,pour son Dieu paternel;
Qui se fait un tombeau des débris de sa ville !
Vous parlez de périr. Ce peuple est éternel !
Il porte dans ses flancs l'esprit qui fait revivre ,
L'avenir , l'avenir est à celui qui croit !
Allumant de ses mains un feu qui le délivre,
Sur son bûcher sanglant il rajeunit son droit.
Tu sais trop bien mourir , peuple, tu seras libre !
En vain tes ennemis t'environnent de tours ;
En vain l'Europe ingrate , au nom de l'équilibre f
T'enferme en un champ clos avec tes trois vautours.
Tu vivras ! pour n'avoir compté que sur toi-même;
Pour avoir dans ton cœur cherché ton seul appui.
Tu vivras 1 pour avoir respecté ton baptême ,
Et proclamé le Christ qu'on renie aujourd'hui.
Tu vivras par tes morts , ô mère désolée 1
Par le sang de tes fils accablés , mais vainqueurs !
Si nul français n'accourt sur ta neige isolée, -
Pour t'aider de son bras. tous t'ont voué leurs cœurs.
Il se forme en ton nom une ligue invisible ,
Un complot de pitié qu'on ne peut étouffer.
Prêchons , Muses , prêchons la croisade paisible !
Et, cette fois encor , l'esprit vaincra le fer.
C'est à vous, ô martyrs , que la gloire en demeure ;
(I) Pendant la guerre de 483t , plusieurs chefs de cava-
lerie polonaise , au moment de charger , faisarent avec-Ilur
sabre un sigue de croix dçvant leurs escadrons, -
HflRANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
5Sft%ûs les, samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
la Pologne (Victor de Laprade). — Ouranos-liadès LXXX. Le spiritisme jugé par ses fruits (Adrien Peladan).
- Archéologie céramique et sépulcrale (suite et fin) (lahbé Cochet). - Les deux lous. Les meilleures joies.
Bulbul ou l'idéal. Les pleurs (Fred. de Rougemont). - Correspondance parisienne (Charles de St-Julien).
Les sœurc Milanolo (Jules Canonge.) - Notes et documents pour servir, à l'histoire de Lyon sous le règne de
Louis XIV (A. Péricaud raine). — Bibliographie. Vie de l'abbé Gorini (l'abbé P.) -PLutarque Provençal.
jAdrien Peladan). — Epinglettes (Luap Leirac). — A M. M. (Alexis Rousset)
L'auteur de la lettre publiée en tète de no're
irnier numéro , relire les paroles vives qu'elle
[ait employées.
Kous, nous n'avons voulu attaquer qu'une
ictrine dangereuse, et nullement l'honorabilité
qui que ce soit. En parlant de lettre dictée ,
fus nous sommes également adressé à la doctrine,
seule chose que nous ayons en vue dans nos
Licles. La signataire n'y est pour rien. A. P.
A la Pologne.
« Est-ce que chaque poignée (le
votre terre uVstpas une relique ? »
(Paroles du pape Paul V aux ell-
voyés polonais venus à Rome pour
lui demander des reliques).
Le jour n'est pas venu, » disent-ils. que t'importe !
héroïsme est chez toi l'œuvrc de tous les jours.
n , Pologne du Christ, non , non tu n'es pas morte !
forceras le Ciel à te prêter secours.
ivant tes morts d'hier la haine s'est trompée :
voir un peuple entier portant son propre deuil ,
voir tes fils tomber sans tirer leur épée ,
!e prêtre appelé pour bénir leur cercueil,
s bourreaux se sont crus plus sûrs de ta dépouille..
ce monde, incrédule au Dieu que tu gardas
nsait : « Une cité qui prie et s'agenouille
des martyrs encor. mais n'a plus de soldats. »
vez , s'ils sont debout et prêts pour les batailles,
ux qui se prosternaient hier dans le saint lieu,
li chantaient à l'autel le chant des funerailles ,
IÍ frappaient leur poitrine et pleuraient devant Dieu ?
vaincras , ô Pologne , ou martyre ou guerrière,
plus d'un trine encor doit crouler avant toi ;
lis garde en combattant l'arme de la prière,
sauveras ton nom , si tu sauves ta foi.
irdc ce joug du Christ où notre orgueil se cabre.
[rsque tes jeunes fils gagnent leurs éperons ,
Laisse encor tes vieux chefs, en dégainant le sabre ,
Décrire un labarum au front des escadrons (1).
Prie , oh prie ! A ton aide il ne viendra personne,
Hormis ce Dieu-martyr à qui tu dis : Je crois.
Sur tes guérets sanglants le monde t'abandonne ,
Seule avec ton épée et seule avec ta croix.
Oui , tu resteras seule. et pourtant tu vaincras.
Gloire au peuple insensé qui lutte un contre mille ;
Qui meurt pour son vieux nom,pour son Dieu paternel;
Qui se fait un tombeau des débris de sa ville !
Vous parlez de périr. Ce peuple est éternel !
Il porte dans ses flancs l'esprit qui fait revivre ,
L'avenir , l'avenir est à celui qui croit !
Allumant de ses mains un feu qui le délivre,
Sur son bûcher sanglant il rajeunit son droit.
Tu sais trop bien mourir , peuple, tu seras libre !
En vain tes ennemis t'environnent de tours ;
En vain l'Europe ingrate , au nom de l'équilibre f
T'enferme en un champ clos avec tes trois vautours.
Tu vivras ! pour n'avoir compté que sur toi-même;
Pour avoir dans ton cœur cherché ton seul appui.
Tu vivras 1 pour avoir respecté ton baptême ,
Et proclamé le Christ qu'on renie aujourd'hui.
Tu vivras par tes morts , ô mère désolée 1
Par le sang de tes fils accablés , mais vainqueurs !
Si nul français n'accourt sur ta neige isolée, -
Pour t'aider de son bras. tous t'ont voué leurs cœurs.
Il se forme en ton nom une ligue invisible ,
Un complot de pitié qu'on ne peut étouffer.
Prêchons , Muses , prêchons la croisade paisible !
Et, cette fois encor , l'esprit vaincra le fer.
C'est à vous, ô martyrs , que la gloire en demeure ;
(I) Pendant la guerre de 483t , plusieurs chefs de cava-
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