Presse et revues
16 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1862-12-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 27 décembre 1862 27 décembre 1862
Description : 1862/12/27 (A7,N14). 1862/12/27 (A7,N14).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63389092
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
SEPTIÈME ANNÉE. N® H. - - __L --- --'- 27 DÉCEMBRE 1862.
:y®AN.CB LITTERAIRE
TISTIQUEI SCIENTIFIQUE.
~ratt tous les samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
il siècle. (A. R. ) — Nouvelles particularités relatives à la sépulture du moyen-âge.III. (l'abbé Cochet) —
Un "pape au moyen-âge, par Adrien de Brimoni(l'abbé Gainet) — Ouranos-Hadès. LXXI. Origine de Notre-Da-
me du peuple. Néron et le sabbat (Adrien Peladanh — Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon
(Péricaud l'ainé).—M.Laurentie et l'académie (Paul Gariel).- Bibliographie. Affaire de Louvain, traditionalisme
et ontologisme. etc, par l'abbé Peltier Les beautés de la poésie ancienne et moderne, poésie allemande par l'abbé
Fayet; Dissertation sur S.Eutrope premier évèque de Saintes, par M. P. D. Rainguet (Adrien Pladan).-L'Eglise
de St Riquier (E. Debrayj Notice sur Agendicum et Provins. (A. P". F.)- Les femmes (Comte de Kergozon).-Une
voix dans le vent (ClaudiaBachi).—A la Provence (Louis de Laincel).— La coupe d'argent (Auguste Lestourgie).
Vsc Victis (PauLSt-Olive).— Epinglettes (Luap Leirag). —Chants Serviens (Thalès BernirJ).
DU SIÈCLE.
— Un journal irréligieux se vantant du nombre
nsidérablede ses abonnés, assurait dernièrement
l'une doctrine absurde compte toujours en Fran-
de nombreux adhérents. Ce journal voulait-il
us donner la raison du chiffre énorme de ses
tonnés1?
r- Ua prétendu homme .d'esprit a écrit récem-
ent un livre intitulé : La Religion des imbé-
les. Il est bien entendu qu'il s'agit ici de la
ligion de Bossuet, de Fénelon, de St-Vincent
Paul, et de tantde bienfaiteurs de l'humanité et
hommes de génie dont le souvenir est partout.
bel grand homme ce doit être que l'auteur de
Religion des imbéciles! Par débonnairelé,nous
le nommerons pas, nous contentant de ré-
Her ici i
Qui court après l'esprit attrape la sottise
'r- Il y a quelque chose de pire que les vieilles
pioches, ce sont les jeunes. Avisa l'auteur des
ches..
A. R.
NOUVELLES PARTICULARITÉS
lunES A LA SÉPULTURE CHRÉTIENNE DU MOYEN-AGE
— Piques dans les fosses.— II.Boucles et anneaux.
— III. Chapelets. - IV. Coquilles percées. — V.
Sandales ou chaussures.
V. Les Sandales ou Chaussures.
La cinquième particularité que nous avons à
véler dans la sépulture chélienne du Moyen-
ne, est celle des sandales,bottines ou chaussures
pebres.
Ces chaussures étaient-elles purementfunèbres,
en d'autres termes, spéciales aux défunts et
surs sépultures? C'est ce que nous ne pourrions
nner positivement ; mais du moins nous le
sumons fortement. Les textes des deux plus
ds oracles liturgiques du Moyen-Age nous
iblent prouver très-clairement que cette chaus-
6 était symbolique, et qu'elle était. sinon une
prescription de la liturgie , du moins .une de ses
émanations les plus directes et une de ses prati-
ques les plus répandues. Voici, en effet, com-
ment s'expriment à ce sujet Jean Beleth, chance-
lier,de l'Université de Paris au XIIe siècle , et
son commentateur Guillaume Durand, évêque
de Mende au XIIIe : (Mortui) habeant et solcas in
pedibus quo significent ila se paralos esse ad ju-
dicium (I). — Et ut quidam dicunt, debent ha-
bere caligas circa tibias ut per hoc ipsos esse pa-
rato$ad judicium repraesenletur (2).
C'eàt à cette coutume qui fut autant ecclésias-
tique que laïque et aussi bien monastique que
populaire, que nous attribuons la présence des
nombreuses semelles de cuir de sandales qu'en
octobre 1861 , nous avons extrait des sépultures
bénédictines de Saint-Wandrille. Nous n'en avons
pas trouvé moins d'une douzaine dans des cer-
cueils de plâtre qui ne nous paraissent pas re-
monter au-delà des XIVe, XVe et XVIe siècles (3).
Déjà il y a deux cents ans,il avait été rencon-
tré des chaussures dans cette même abbayé de
FonteneUôjlors des réparations exécutées par Dom
Laurent Hunault, en -1674 (4). Le lecteur pourra
remarquer que les pieds du religieux Génovefoin,
représenté en tête de cet article, sont couverts
de bottines et de ligatures qui ont un aspéctentiè-
rement funèbre. - -
Les fouilles pratiquées à l'abbaye de Jumiéges,
de 1830 à H 840,par M. Casimir Caumout,ont aussi
montré autour des jambes des abbés des bottines
de cuir ou des sandales avec leurs ligatures (5).
Nous-même , nous avons pu. en reconnaître en
octobre -1861, dans l'exploration du chapitre de
Jumiéges que M. Lepel-Cointel a bien voulu faire
faire en notre présence.
(I ) Johan Beleth. Divin. offic. explicatio, c. CLIX.
(3)Pur
(3) Reçue de la Normandie, Ire année , 1862,
p. 140H41
(4) « Quatre bottines de cuir, parfaitement conser.
vées. » Guilmeth , Descr. géog., hist., stat. et mon-
des arrond. etc. t. II, p. -173.
(5) Sépult. gaul. , rom., franfl. d- nortn. p.
365. r -
:y®AN.CB LITTERAIRE
TISTIQUEI SCIENTIFIQUE.
~ratt tous les samedis. - Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
il siècle. (A. R. ) — Nouvelles particularités relatives à la sépulture du moyen-âge.III. (l'abbé Cochet) —
Un "pape au moyen-âge, par Adrien de Brimoni(l'abbé Gainet) — Ouranos-Hadès. LXXI. Origine de Notre-Da-
me du peuple. Néron et le sabbat (Adrien Peladanh — Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon
(Péricaud l'ainé).—M.Laurentie et l'académie (Paul Gariel).- Bibliographie. Affaire de Louvain, traditionalisme
et ontologisme. etc, par l'abbé Peltier Les beautés de la poésie ancienne et moderne, poésie allemande par l'abbé
Fayet; Dissertation sur S.Eutrope premier évèque de Saintes, par M. P. D. Rainguet (Adrien Pladan).-L'Eglise
de St Riquier (E. Debrayj Notice sur Agendicum et Provins. (A. P". F.)- Les femmes (Comte de Kergozon).-Une
voix dans le vent (ClaudiaBachi).—A la Provence (Louis de Laincel).— La coupe d'argent (Auguste Lestourgie).
Vsc Victis (PauLSt-Olive).— Epinglettes (Luap Leirag). —Chants Serviens (Thalès BernirJ).
DU SIÈCLE.
— Un journal irréligieux se vantant du nombre
nsidérablede ses abonnés, assurait dernièrement
l'une doctrine absurde compte toujours en Fran-
de nombreux adhérents. Ce journal voulait-il
us donner la raison du chiffre énorme de ses
tonnés1?
r- Ua prétendu homme .d'esprit a écrit récem-
ent un livre intitulé : La Religion des imbé-
les. Il est bien entendu qu'il s'agit ici de la
ligion de Bossuet, de Fénelon, de St-Vincent
Paul, et de tantde bienfaiteurs de l'humanité et
hommes de génie dont le souvenir est partout.
bel grand homme ce doit être que l'auteur de
Religion des imbéciles! Par débonnairelé,nous
le nommerons pas, nous contentant de ré-
Her ici i
Qui court après l'esprit attrape la sottise
'r- Il y a quelque chose de pire que les vieilles
pioches, ce sont les jeunes. Avisa l'auteur des
ches..
A. R.
NOUVELLES PARTICULARITÉS
lunES A LA SÉPULTURE CHRÉTIENNE DU MOYEN-AGE
— Piques dans les fosses.— II.Boucles et anneaux.
— III. Chapelets. - IV. Coquilles percées. — V.
Sandales ou chaussures.
V. Les Sandales ou Chaussures.
La cinquième particularité que nous avons à
véler dans la sépulture chélienne du Moyen-
ne, est celle des sandales,bottines ou chaussures
pebres.
Ces chaussures étaient-elles purementfunèbres,
en d'autres termes, spéciales aux défunts et
surs sépultures? C'est ce que nous ne pourrions
nner positivement ; mais du moins nous le
sumons fortement. Les textes des deux plus
ds oracles liturgiques du Moyen-Age nous
iblent prouver très-clairement que cette chaus-
6 était symbolique, et qu'elle était. sinon une
prescription de la liturgie , du moins .une de ses
émanations les plus directes et une de ses prati-
ques les plus répandues. Voici, en effet, com-
ment s'expriment à ce sujet Jean Beleth, chance-
lier,de l'Université de Paris au XIIe siècle , et
son commentateur Guillaume Durand, évêque
de Mende au XIIIe : (Mortui) habeant et solcas in
pedibus quo significent ila se paralos esse ad ju-
dicium (I). — Et ut quidam dicunt, debent ha-
bere caligas circa tibias ut per hoc ipsos esse pa-
rato$ad judicium repraesenletur (2).
C'eàt à cette coutume qui fut autant ecclésias-
tique que laïque et aussi bien monastique que
populaire, que nous attribuons la présence des
nombreuses semelles de cuir de sandales qu'en
octobre 1861 , nous avons extrait des sépultures
bénédictines de Saint-Wandrille. Nous n'en avons
pas trouvé moins d'une douzaine dans des cer-
cueils de plâtre qui ne nous paraissent pas re-
monter au-delà des XIVe, XVe et XVIe siècles (3).
Déjà il y a deux cents ans,il avait été rencon-
tré des chaussures dans cette même abbayé de
FonteneUôjlors des réparations exécutées par Dom
Laurent Hunault, en -1674 (4). Le lecteur pourra
remarquer que les pieds du religieux Génovefoin,
représenté en tête de cet article, sont couverts
de bottines et de ligatures qui ont un aspéctentiè-
rement funèbre. - -
Les fouilles pratiquées à l'abbaye de Jumiéges,
de 1830 à H 840,par M. Casimir Caumout,ont aussi
montré autour des jambes des abbés des bottines
de cuir ou des sandales avec leurs ligatures (5).
Nous-même , nous avons pu. en reconnaître en
octobre -1861, dans l'exploration du chapitre de
Jumiéges que M. Lepel-Cointel a bien voulu faire
faire en notre présence.
(I ) Johan Beleth. Divin. offic. explicatio, c. CLIX.
(3)Pur
(3) Reçue de la Normandie, Ire année , 1862,
p. 140H41
(4) « Quatre bottines de cuir, parfaitement conser.
vées. » Guilmeth , Descr. géog., hist., stat. et mon-
des arrond. etc. t. II, p. -173.
(5) Sépult. gaul. , rom., franfl. d- nortn. p.
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