Presse et revues
16 pages
Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1862-11-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 22 novembre 1862 22 novembre 1862
Description : 1862/11/22 (A7,N9). 1862/11/22 (A7,N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63389040
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
SEPTIÈME ANNÉE. N° 9. ---- 22 NOVEMBRE 1862.
TjA MANGE LITTERAIRE
/t^fâ^STIQUE, SCIENTIFIQUE.
Ha^t ÏW&/ — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
i siècle. (A. Fayetïr-==H0TTlit dans VUnion (Laurentie). — Ouranos-Hadès. LXVI. Le Sabbat (Adrien
Peladan). — Les Immortelles de mer (fin) (Bené de Maricourt). — Mélusine. IX. (Adrien Peladan). — Im-
pressions de lecture (Louis de Laincel) — Bibliographie. Le Grand-Bey , par Longuécand ; Fables , par A.
Bourguin ; L'Athenée de Provence (Adrien Peladan). —Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon
sous le règne de Louis XIV. (A. Péricaud l'aîné). — Sépultures chrétienues du moyen-âge (l'abbé Cochet).
— Revendications celtiques (A. P. F.) — Le Castor en voyage (St-Manvieu).
1 DU SIÈCLE. -
PUISSANCE DE JÉHOVAH.
(NElhum, chap. 1, v. 2-7.)
hovah, notre Dieu, du crime est le vengeur,
intre ses ennemis il nourrit sa vengeance.
rrible est son courroux; terrible est sa fureur;
force et sa justice égalent sa puissance,
c'est pour mieux punir qu'il attend le pécheur.
hovah, le DieuJort, tonne au sein des orages ,
i foudre et l'ouragau le portent dans les airs,
oule sous ses pieds les vents et les nuages,
i feu de sa menace il dessèche les mers ,
des Neuves taris il change les rivages.
Carmel à son souffle a vu flétrir ses fleurs,
s monts à son aspect la cime est ébranlée ,
s cèdres du Liban semblent verser des pleurs ;
ut tremble devant lui, la terre est désolée
Puni vers entier se voile en ses douleurs.
i pourra soutenir sa terrible colère,
înt les flots dévorants roulent comme le feu,
issolvent les rochers, les mettent en poussière.
ais le Seigneur est bon, il sait traiter en Dieu
lui qui le connaît, celui dont)'àme espère.
L'abbé A. FAYET.
(Poésie hébraïque) (I).
On lit dans l'Union du -10 novembre :
« M. Adrien Peladan, charmant esprit, a conçu
l beau dessein , celui de raviver en France le
t des lettres , et, ce dessein , il le met vail-
ment en pratique au moyen d'une association
e de beaux-esprits de la province, groupés au-
ir d'une Revue qui se publie à Lyon et s'inti-
te : la France littéraire.
C'est merveille de voir tout ce qui se meut
ictivité intellectuelle horsdeParis, centre d'agi-
(1) Moulins, Martial Place. - ,..
tations et d'artifices, de talents faux et de génies
tombés; je ne veux pas dire que tout soit chef-
'd'œuvre dans les écrits de la province; mais tout
y est dégagé d'imitation lâche et de contagion
perverse. C'est que les lettres n'y sont pas un calcul;
elles gardent l'inspiration libre ; et, en cela peut-
être elles risquent parfois de s'égarer, l'indépen-
dance pouvant devenir du paradoxe et l'aversion
de Paris pouvant devenir de l'injustice et du dé-
nigrement.
» Grande question que je touche à peine ! Je
veux seulement signaler entre les écrivains de la
France littéraire, M. Louis de Laincel , un des
plus variés et aussi un des plus libres, critique un
peu morose,qui ne veut riensavoirde Paris, eL qui
ne s'approchera jamais de ses monuments, pour
être plus assuré de mieux juger le mensonge de
ses renommées.
» Voilà un vrai type de province , et je lui
sa s gré de cette originalité courageuse.
» M. de Laincel a recueilli en un volume ses
premiers travaux de critique : M. Sainte-Beuve ,
M. Michelet, M. A. Dumas , M. Feydeau et bien
d'autres sont passés en revue; et il faut voir com-
me la province fait justice de nos engouements,
» Je veux donner une idée de cette liberté de
jugement. Un jour, le Siècle , un grand lettré ,
s'amuse à dire que la jeunesse nouvelle « ne re-
mue ni ne marche ; elle représente la vieillesse
anticipée ; nos célébrités s'en sont allées une à
une dans la tombe , et aucune célébrité ne les a
remplacées. »
— « Une partie de la jeunesse, répond aussitôt
M. de Laincel, a été endormie par votre talent,
grands écrivains du Siècle; vos mille et un feuil-
letons ont bercé à l'envi la léthargique somnolence
qui cause vos gémissements. A-t-on le temps de
travailler lorsque Trois Mousquetaires inventent
pour vos plaisirs des exploits chaque jour; lors-
que la Coinédie humaine, immense chambre
obscure , reproduit sous les yeux des tableaux
infinis; quand onsuitavecperplexité lamarched'un.
Juif infatigable, ou qu'on s'enfonce en frémissant
dans l'ombre, des Mystères ? Hélas dans cette fré-
TjA MANGE LITTERAIRE
/t^fâ^STIQUE, SCIENTIFIQUE.
Ha^t ÏW&/ — Reproduction interdite à moins d'une convention spéciale.
SOMMAIRE.
i siècle. (A. Fayetïr-==H0TTlit dans VUnion (Laurentie). — Ouranos-Hadès. LXVI. Le Sabbat (Adrien
Peladan). — Les Immortelles de mer (fin) (Bené de Maricourt). — Mélusine. IX. (Adrien Peladan). — Im-
pressions de lecture (Louis de Laincel) — Bibliographie. Le Grand-Bey , par Longuécand ; Fables , par A.
Bourguin ; L'Athenée de Provence (Adrien Peladan). —Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon
sous le règne de Louis XIV. (A. Péricaud l'aîné). — Sépultures chrétienues du moyen-âge (l'abbé Cochet).
— Revendications celtiques (A. P. F.) — Le Castor en voyage (St-Manvieu).
1 DU SIÈCLE. -
PUISSANCE DE JÉHOVAH.
(NElhum, chap. 1, v. 2-7.)
hovah, notre Dieu, du crime est le vengeur,
intre ses ennemis il nourrit sa vengeance.
rrible est son courroux; terrible est sa fureur;
force et sa justice égalent sa puissance,
c'est pour mieux punir qu'il attend le pécheur.
hovah, le DieuJort, tonne au sein des orages ,
i foudre et l'ouragau le portent dans les airs,
oule sous ses pieds les vents et les nuages,
i feu de sa menace il dessèche les mers ,
des Neuves taris il change les rivages.
Carmel à son souffle a vu flétrir ses fleurs,
s monts à son aspect la cime est ébranlée ,
s cèdres du Liban semblent verser des pleurs ;
ut tremble devant lui, la terre est désolée
Puni vers entier se voile en ses douleurs.
i pourra soutenir sa terrible colère,
înt les flots dévorants roulent comme le feu,
issolvent les rochers, les mettent en poussière.
ais le Seigneur est bon, il sait traiter en Dieu
lui qui le connaît, celui dont)'àme espère.
L'abbé A. FAYET.
(Poésie hébraïque) (I).
On lit dans l'Union du -10 novembre :
« M. Adrien Peladan, charmant esprit, a conçu
l beau dessein , celui de raviver en France le
t des lettres , et, ce dessein , il le met vail-
ment en pratique au moyen d'une association
e de beaux-esprits de la province, groupés au-
ir d'une Revue qui se publie à Lyon et s'inti-
te : la France littéraire.
C'est merveille de voir tout ce qui se meut
ictivité intellectuelle horsdeParis, centre d'agi-
(1) Moulins, Martial Place. - ,..
tations et d'artifices, de talents faux et de génies
tombés; je ne veux pas dire que tout soit chef-
'd'œuvre dans les écrits de la province; mais tout
y est dégagé d'imitation lâche et de contagion
perverse. C'est que les lettres n'y sont pas un calcul;
elles gardent l'inspiration libre ; et, en cela peut-
être elles risquent parfois de s'égarer, l'indépen-
dance pouvant devenir du paradoxe et l'aversion
de Paris pouvant devenir de l'injustice et du dé-
nigrement.
» Grande question que je touche à peine ! Je
veux seulement signaler entre les écrivains de la
France littéraire, M. Louis de Laincel , un des
plus variés et aussi un des plus libres, critique un
peu morose,qui ne veut riensavoirde Paris, eL qui
ne s'approchera jamais de ses monuments, pour
être plus assuré de mieux juger le mensonge de
ses renommées.
» Voilà un vrai type de province , et je lui
sa s gré de cette originalité courageuse.
» M. de Laincel a recueilli en un volume ses
premiers travaux de critique : M. Sainte-Beuve ,
M. Michelet, M. A. Dumas , M. Feydeau et bien
d'autres sont passés en revue; et il faut voir com-
me la province fait justice de nos engouements,
» Je veux donner une idée de cette liberté de
jugement. Un jour, le Siècle , un grand lettré ,
s'amuse à dire que la jeunesse nouvelle « ne re-
mue ni ne marche ; elle représente la vieillesse
anticipée ; nos célébrités s'en sont allées une à
une dans la tombe , et aucune célébrité ne les a
remplacées. »
— « Une partie de la jeunesse, répond aussitôt
M. de Laincel, a été endormie par votre talent,
grands écrivains du Siècle; vos mille et un feuil-
letons ont bercé à l'envi la léthargique somnolence
qui cause vos gémissements. A-t-on le temps de
travailler lorsque Trois Mousquetaires inventent
pour vos plaisirs des exploits chaque jour; lors-
que la Coinédie humaine, immense chambre
obscure , reproduit sous les yeux des tableaux
infinis; quand onsuitavecperplexité lamarched'un.
Juif infatigable, ou qu'on s'enfonce en frémissant
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