Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1865-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8430 Nombre total de vues : 8430
Description : 31 août 1865 31 août 1865
Description : 1865/08/31 (A9). 1865/08/31 (A9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338656p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
NEUVIÈME ANNÉE
LIVRAISON DU 31 AOUT 1865.
LA FRANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- .,. tous les mois. '- Reproduction interdite à moins d'une - ,/ ~b( J
,, À& f? tous les mois. '— Re p roduction interdite à moins d'une convention:^pettateT~
/^ÏÏ^^SfTÉRAIRE ET L'ÉCHO DE FRANCE.
A *- à
- - - - ce littéraire a mentionné plusieurs
foi l'Echo de France. La conformité de princi-
pes entre ces deux Revues a établi entre elles
les meilleurs rapports. Plusieurs de leurs colla-
borateurs écrivent là comme là. Chacune de ces
deux publications tend, par la discussion, par des
travaux variés et sérieux , à la restauration de
l'art et des hautes vues littéraires. Elles poursui-
vent ensemble la revendication de cette grande
franchise qui se nomme : la décentralisation in-
tellectuelle.
L'Echo de France, paraissant à Paris, exprime
plus particulièrement la physionomie artistique
de la capitale, tout en ayant le regard sur les dé-
partements qui possèdent toutes seschaudessym-
-pathies.
La France littéraire, publiée à Lyon, conserve
les allures caractéristiques de la vieille indépen-
dance de la province , tout en s'unifiant à l'urba-
nité parisienne, et en s'efforçant de se soutenir
pour la forme comme pour le-fond, à la hauteur
des bonnes Revues de celle capitale. L'Echo de
France et la France littéraire , sur un théâtre
différent, veulent donc le même résultat. Il de-
vait en résulter une combinaison, qui peut corro-
borer leur action commune , et profiler au pu-
blic c'est l'abonnement collectif aux deux Re-
vues, offert au prix de 24 francs , au lieu de 30
fr. qu'il représente pris isolément (1).
Cette alliance , qui n'ôte rien au caractère dis-
tinclif des deux journaux , peut être avantageux
aux écrivains, comme aux lecteurs : La collabora-
tion à l'un des deux journaux peu ménager
l'accès à l'autre. Nous invitons donc nos lecteurs
et nos collaborateurs à prendre en considéra-
tion la communications que nous venons de leur
faire, et de s'associer, autant qu'ils le pourront,
à un concours de nature à leur procurer des sa-
tisfactions, autant qu'à propager les idées saines,
les principes qui restaurent ou édifient.
Chacun de nous a reçu une part de la mis-
sion échue aux hommes de foi, pour la glorinca-
(1) L'Echo de France coûte 20 fr. La France
littéraire, HO fr.
tion de la vie de l'esprit, seule sauvegarde^/ae la
grandeur des peuples. Honneur à celui qui se
pénètre de ces devoirs et qui les remplit! Il y a
là pour le bien général , pour le contentement
de la conscience, l'efficacité d'une prière dans le
temple, d'un acte de dévouement envers le pro-
chain. Les temps sont mauvais , on le sait ; nous
ne les rendrons bons qu'en disant aux nobles es-
prits: Sursum corda! 11 n'est pas de plus louable
concours que celui qui est donné à une sembla-
ble action morale.
L'Echo de France (1) paraît tous les huit jours,
sur huit pages format in-4. Un numéro d'essai
de chacune des deux Revues est adressé aux per-
sonnes qui en font la demande.
Adrien PELADAIT.
LE MARTYR DE L'AMOUR.
NOUVELLE ARABE.
Un bédouin du Nedjed , nommé Mourakis ,
qui se livrait à la poésie avec succès, était aussi
le plus valeureux cavalier de la tribu des Bakri-
des. Encore très-jeune, il était devenu amoureux
fou de sa cousine, la belle Asma, fille de son on-
cle Aouf, et dans une assemblée de famille, il la
demanda en mariage par une pièce de vers allé-
goriques, quand elle n'avait que 43 ans. Mais elle
était déjà renommée par son esprit et l'éclat de
sa beauté ; aussi la comparait-on au palmier pour
sa taille et à la gazelle pour ses yeux. « Je te don-
nerai ma fille, lui répondit Aouf, quand tu l'au-
ras méritée par quelque exploit qui fasse hon-
neur aux Bakrides.» Mourakis voyagea dans le dé-
sert et après plusieurs aventures , qui l'avaient
enrichi, il revint dans sa tribu. Mais pendant son
absence, l'oncle ayant eu besoin d'argent, donna
sa fille, pour le prix de cent chameaux, à unBé-
douindel'Hedjaz, de la tribudes Yamonides, nom-
mé Karn-el-Gazal, qui emmenaaussitôt sa fiancée,
en vain fidèle à ses premières amours. -
Il est triste de voir, dans la vie nomade comme
(1) Rue Fontaine-Molière , 39 bis. Directeur : M.
Francisque Ducros.
43
LIVRAISON DU 31 AOUT 1865.
LA FRANCE LITTÉRAIRE
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
- .,. tous les mois. '- Reproduction interdite à moins d'une - ,/ ~b( J
,, À& f? tous les mois. '— Re p roduction interdite à moins d'une convention:^pettateT~
/^ÏÏ^^SfTÉRAIRE ET L'ÉCHO DE FRANCE.
A *- à
- - - - ce littéraire a mentionné plusieurs
foi l'Echo de France. La conformité de princi-
pes entre ces deux Revues a établi entre elles
les meilleurs rapports. Plusieurs de leurs colla-
borateurs écrivent là comme là. Chacune de ces
deux publications tend, par la discussion, par des
travaux variés et sérieux , à la restauration de
l'art et des hautes vues littéraires. Elles poursui-
vent ensemble la revendication de cette grande
franchise qui se nomme : la décentralisation in-
tellectuelle.
L'Echo de France, paraissant à Paris, exprime
plus particulièrement la physionomie artistique
de la capitale, tout en ayant le regard sur les dé-
partements qui possèdent toutes seschaudessym-
-pathies.
La France littéraire, publiée à Lyon, conserve
les allures caractéristiques de la vieille indépen-
dance de la province , tout en s'unifiant à l'urba-
nité parisienne, et en s'efforçant de se soutenir
pour la forme comme pour le-fond, à la hauteur
des bonnes Revues de celle capitale. L'Echo de
France et la France littéraire , sur un théâtre
différent, veulent donc le même résultat. Il de-
vait en résulter une combinaison, qui peut corro-
borer leur action commune , et profiler au pu-
blic c'est l'abonnement collectif aux deux Re-
vues, offert au prix de 24 francs , au lieu de 30
fr. qu'il représente pris isolément (1).
Cette alliance , qui n'ôte rien au caractère dis-
tinclif des deux journaux , peut être avantageux
aux écrivains, comme aux lecteurs : La collabora-
tion à l'un des deux journaux peu ménager
l'accès à l'autre. Nous invitons donc nos lecteurs
et nos collaborateurs à prendre en considéra-
tion la communications que nous venons de leur
faire, et de s'associer, autant qu'ils le pourront,
à un concours de nature à leur procurer des sa-
tisfactions, autant qu'à propager les idées saines,
les principes qui restaurent ou édifient.
Chacun de nous a reçu une part de la mis-
sion échue aux hommes de foi, pour la glorinca-
(1) L'Echo de France coûte 20 fr. La France
littéraire, HO fr.
tion de la vie de l'esprit, seule sauvegarde^/ae la
grandeur des peuples. Honneur à celui qui se
pénètre de ces devoirs et qui les remplit! Il y a
là pour le bien général , pour le contentement
de la conscience, l'efficacité d'une prière dans le
temple, d'un acte de dévouement envers le pro-
chain. Les temps sont mauvais , on le sait ; nous
ne les rendrons bons qu'en disant aux nobles es-
prits: Sursum corda! 11 n'est pas de plus louable
concours que celui qui est donné à une sembla-
ble action morale.
L'Echo de France (1) paraît tous les huit jours,
sur huit pages format in-4. Un numéro d'essai
de chacune des deux Revues est adressé aux per-
sonnes qui en font la demande.
Adrien PELADAIT.
LE MARTYR DE L'AMOUR.
NOUVELLE ARABE.
Un bédouin du Nedjed , nommé Mourakis ,
qui se livrait à la poésie avec succès, était aussi
le plus valeureux cavalier de la tribu des Bakri-
des. Encore très-jeune, il était devenu amoureux
fou de sa cousine, la belle Asma, fille de son on-
cle Aouf, et dans une assemblée de famille, il la
demanda en mariage par une pièce de vers allé-
goriques, quand elle n'avait que 43 ans. Mais elle
était déjà renommée par son esprit et l'éclat de
sa beauté ; aussi la comparait-on au palmier pour
sa taille et à la gazelle pour ses yeux. « Je te don-
nerai ma fille, lui répondit Aouf, quand tu l'au-
ras méritée par quelque exploit qui fasse hon-
neur aux Bakrides.» Mourakis voyagea dans le dé-
sert et après plusieurs aventures , qui l'avaient
enrichi, il revint dans sa tribu. Mais pendant son
absence, l'oncle ayant eu besoin d'argent, donna
sa fille, pour le prix de cent chameaux, à unBé-
douindel'Hedjaz, de la tribudes Yamonides, nom-
mé Karn-el-Gazal, qui emmenaaussitôt sa fiancée,
en vain fidèle à ses premières amours. -
Il est triste de voir, dans la vie nomade comme
(1) Rue Fontaine-Molière , 39 bis. Directeur : M.
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