Titre : La France littéraire, artistique, scientifique / dir. Adrien Peladan
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1864-11-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327779296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 novembre 1864 05 novembre 1864
Description : 1864/11/05 (A9,N6). 1864/11/05 (A9,N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338637b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4584
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
rrEBTIÈME ARMÉE N" 6 5 NOVEMBRE 1864.
LA FRANCE LITTÊRAIRI
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une conventiun spéciale.
SOMMAIRE.
Les principes (Adrien Peladan). — Une chronique du château dp, la Motte. X, fin. (Eugénie d'O.) — His-
toire de Jésus-Christ d'après la science. XXX. Encore la croix chez les peuples anciens (Adrien Peladan).
— L'Orme de la Croix d'Arles (l'abbé Trichaud). - Liste des églises de Lyon en -1627 (Morel de Voleine).
- Dissertation sur les signes et les mots interrogatifs des peuples divers (Chevcr de Paravey;. — Démonu-
logie. Graine de fougère (Adrien Peladau fils) — Regrets. (T. Debray).— De la critique (Juhannis Juron).
Bibliographie. Feuilles de Roses, par Eutrope Lambert (Adrien Peladan) ; La confession , par Mgr. Man-
iM?fg'~M~ Leriche.- Poème de l'Espérance (A. Fayet). — Voyages à travers les mondes poetiques lu.
•'"éàr&.y1.-4- Aïkum. Au poète Jasmin (V. de la lIaize).
4V —— —
~_:-- ~~:! [,~ '--
V 7" £ V' CUS PRINCIPES.
1 i noblement exaltés par Pie IX,
n faite au clergé du diocèse d'Au-
lun;-le Fl eptembre, sont la vie des peuples. M.
A. Bûcher deChauvigné vient de développer cette
proposition dans un opuscule intitulé: De la liberté
et de la souveraineté de l'homme, ou la raison
du sacrifice.
L'homme, chef-d'œuvre de la création, doué
d'une âme pensante, nature priviligiée, a tout
reçu de Dieu. La consistance, le mouvement,
l'activité de son être : voilà sa souveraineté. La
liberté, dans l'homme, est le principe de l'har-
monie; les déterminations de cette liberté consti-
tuent la fin de son existence. La Providence
préside à la marche sublime de l'univers, comme
la liberté humaine est le guide des actes de
l'individu, et par conséquent de l'être collectif
appelé nation. Il y a .seulement une différence
entre les deux moteurs, c'est que la Providence
est infaillible,et que notre libre arbitre se décide
pour la vérité, règle de l'harmonie, ou pour l'er-
reur, source de tous les désordres.
De la sorte la liberlé humaine a des limiles,
qu'elle ne peut franchir sans s'exposer à mille
maux: elle obtient selon cebonheur dépend du choix qu'elle aura fait. Il
est semblable au laboureur qui récolte selon qu'il
a semé son champ. Tout bien émane donc des
principes, et les principes émanent eux-mêmes
du Verbe, commencemcnf et fin de toute sagesse,
de toute vérité.
Les nations actuelles ont perdu leur voie, parce
qu'elles ont écouté les sophistes. Comment re
trouvei-onir elles la route, hors de laquelle elles
périraient, comme tant d'autres peuples donl
..us entretient l'histoire? M. A. Bucher de
Chauvins nous le dit en terminant son travail :
« P»ur rentrer au port, hors duquel il s'est
laissé entraîner par un mirage trompeur, il ne
suffit pas au navigateur de vouloir arrèter et sus-
pendre sa marche ; il faut encore qu'il revieane
sur ses pas, il lui faut le courage et la force
nécessaire pour détruire, sacrifier la direction
de son mouvement avec toutes les séductionsqui
l'ont déterminée et entretenue, pour opérer un
mouvement en sens contraire et le poursuivre en
remontant avec effort le courant qui l'avait em-
porté loin du lieu de son repos, où le bruit et
les périls de la tempête le rappellent et précipitent
son retour.
» On ne sent pas, en effet, son lien lorsqu'on
» suit volontairement celui qui entraîne, comme
a dit saint Augustin: mais quand on commence
» à résister et à marcher en s'éloignant, on
» souffre bien ; le lien s'étend et endure toute la
» violence, et ce lien est notre propre corps, qui
» ne se rompt qu'à la mort. 1) (Pensées de Pas-
cal).
» Celle force dont il a besoin, où donc lapour-
rait-il puiser, sinon dans une extension nouvelle,
arrivant jusqu'à lui par sa manifestation, de cette
source vive et intarissable dont il n'est plus qu'un
écoulement dévoyé, un produit sans consistance,
depuis qu'il s'en est séparé ?
» Pour soutenir son courage et s'armer au
combat, dans cette pénible et terrible lutte de
tous les jours, où il sent à chaque instant la dé-'
faillance gagner son cœur, l'homme siucère peut
encore invoquer avec confiance le témoignage
de sa raison dont il est si lier à juste titre, et
elle lui dira: « Combien il serait injuste d'im-
» puler la violence et les souffrances qu'il en-
» dure à Dieu qui nous attire, au lieu, de les
« altribuer au monde qui nous retient. C'est
» comme un enfant que sa mère arrache d'en-
» ti e les bras des voleurs et qui doit aimer, dans
» la peine qu'il souffre, la.violence amoureuse
_» et légitime de celle qui procure sa liberté el
» ne déteste que la violence impétieuse étant rv
LA FRANCE LITTÊRAIRI
ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE.
Parait tous les samedis. — Reproduction interdite à moins d'une conventiun spéciale.
SOMMAIRE.
Les principes (Adrien Peladan). — Une chronique du château dp, la Motte. X, fin. (Eugénie d'O.) — His-
toire de Jésus-Christ d'après la science. XXX. Encore la croix chez les peuples anciens (Adrien Peladan).
— L'Orme de la Croix d'Arles (l'abbé Trichaud). - Liste des églises de Lyon en -1627 (Morel de Voleine).
- Dissertation sur les signes et les mots interrogatifs des peuples divers (Chevcr de Paravey;. — Démonu-
logie. Graine de fougère (Adrien Peladau fils) — Regrets. (T. Debray).— De la critique (Juhannis Juron).
Bibliographie. Feuilles de Roses, par Eutrope Lambert (Adrien Peladan) ; La confession , par Mgr. Man-
iM?fg'~M~ Leriche.- Poème de l'Espérance (A. Fayet). — Voyages à travers les mondes poetiques lu.
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V 7" £ V' CUS PRINCIPES.
1 i noblement exaltés par Pie IX,
n faite au clergé du diocèse d'Au-
lun;-le Fl eptembre, sont la vie des peuples. M.
A. Bûcher deChauvigné vient de développer cette
proposition dans un opuscule intitulé: De la liberté
et de la souveraineté de l'homme, ou la raison
du sacrifice.
L'homme, chef-d'œuvre de la création, doué
d'une âme pensante, nature priviligiée, a tout
reçu de Dieu. La consistance, le mouvement,
l'activité de son être : voilà sa souveraineté. La
liberté, dans l'homme, est le principe de l'har-
monie; les déterminations de cette liberté consti-
tuent la fin de son existence. La Providence
préside à la marche sublime de l'univers, comme
la liberté humaine est le guide des actes de
l'individu, et par conséquent de l'être collectif
appelé nation. Il y a .seulement une différence
entre les deux moteurs, c'est que la Providence
est infaillible,et que notre libre arbitre se décide
pour la vérité, règle de l'harmonie, ou pour l'er-
reur, source de tous les désordres.
De la sorte la liberlé humaine a des limiles,
qu'elle ne peut franchir sans s'exposer à mille
maux: elle obtient selon ce
est semblable au laboureur qui récolte selon qu'il
a semé son champ. Tout bien émane donc des
principes, et les principes émanent eux-mêmes
du Verbe, commencemcnf et fin de toute sagesse,
de toute vérité.
Les nations actuelles ont perdu leur voie, parce
qu'elles ont écouté les sophistes. Comment re
trouvei-onir elles la route, hors de laquelle elles
périraient, comme tant d'autres peuples donl
..us entretient l'histoire? M. A. Bucher de
Chauvins nous le dit en terminant son travail :
« P»ur rentrer au port, hors duquel il s'est
laissé entraîner par un mirage trompeur, il ne
suffit pas au navigateur de vouloir arrèter et sus-
pendre sa marche ; il faut encore qu'il revieane
sur ses pas, il lui faut le courage et la force
nécessaire pour détruire, sacrifier la direction
de son mouvement avec toutes les séductionsqui
l'ont déterminée et entretenue, pour opérer un
mouvement en sens contraire et le poursuivre en
remontant avec effort le courant qui l'avait em-
porté loin du lieu de son repos, où le bruit et
les périls de la tempête le rappellent et précipitent
son retour.
» On ne sent pas, en effet, son lien lorsqu'on
» suit volontairement celui qui entraîne, comme
a dit saint Augustin: mais quand on commence
» à résister et à marcher en s'éloignant, on
» souffre bien ; le lien s'étend et endure toute la
» violence, et ce lien est notre propre corps, qui
» ne se rompt qu'à la mort. 1) (Pensées de Pas-
cal).
» Celle force dont il a besoin, où donc lapour-
rait-il puiser, sinon dans une extension nouvelle,
arrivant jusqu'à lui par sa manifestation, de cette
source vive et intarissable dont il n'est plus qu'un
écoulement dévoyé, un produit sans consistance,
depuis qu'il s'en est séparé ?
» Pour soutenir son courage et s'armer au
combat, dans cette pénible et terrible lutte de
tous les jours, où il sent à chaque instant la dé-'
faillance gagner son cœur, l'homme siucère peut
encore invoquer avec confiance le témoignage
de sa raison dont il est si lier à juste titre, et
elle lui dira: « Combien il serait injuste d'im-
» puler la violence et les souffrances qu'il en-
» dure à Dieu qui nous attire, au lieu, de les
« altribuer au monde qui nous retient. C'est
» comme un enfant que sa mère arrache d'en-
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» la peine qu'il souffre, la.violence amoureuse
_» et légitime de celle qui procure sa liberté el
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