Titre : La Vie algérienne, tunisienne et marocaine : revue illustrée du dimanche : lettres, arts, sports / de Pouvreau-Baldy, rédacteur en chef
Éditeur : J. Bringau (Alger)
Date d'édition : 1925-03-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328886457
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1864 Nombre total de vues : 1864
Description : 15 mars 1925 15 mars 1925
Description : 1925/03/15 (A2,N24). 1925/03/15 (A2,N24).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63258869
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-61229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
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- SOMMAIRE du N° 24 de La Vie Algérienne, Tunisienne et Marocaine
- .......... Page(s) .......... 1
- Contes et Nouvelles:
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Deuxième Année. Nf 24. 15 Mars 1925 Le Numéro : 50 Centimes.
iO/ F - 1-1 il
y TUNISIENNE & M&ROC&INE
_H-
REVUE ILLUSTRÉE DU DIMANCHE
J 1 J
LETTRES. ARTS. SPORTS
,..
M. J. BRINGAU, Directeur-Administrateur, 7, Boulevard de France, ALGER Tél. 12.73
Abonnements : Un an 25 francs. Six mois 13 francs.
R. C. Alger N* 3.124
Le Danger des Emprunts Extérieurs
□Od
Nous souffrons trop en Algérie des fluctuations du
franc, pour ne pas nous demander où nous mènent les
emprunts étrangers qui grèvent de plus en plus lour-
dement nos finances.
Pondant de longs mois, on nous a dit et répété que
l'Etat français avait abusé de la « politique d'em-
prunts » et que, désormais, il ne fallait plus effectuer
aucune opération de crédit, sauf pour consolider la
dette flottante, sous peine de courir à une ruine irré-
médiable.
Il nous a été révélé, comme nous le notions ici la
semaine dernière, que le service de la dette coûtait
maintenant au contribuable la somme formidable de
19 milliards. Convient-il de grossir encore ce far-
deau ? Evidemment non. Il convient même de l'alléger,
et le ministre des Finances propose précisément dans
ce but la création d'une caisse de rachat des rentes.
Comment se fait-il, alors, que l'on entende sans
cesse et de toutes parts, proposer de nouveaux em-
prunts ? Comment le ministre des Finances, loin d'op-
poser un rigoureux veto à toute idée de ce genre, a-t-il
pu saisir au vol le projet imprudemment lancé du haut
de la tribune par M. Loucheur, d'un emprunt améri-
cain, et d'entreprendre de réaliser ce projet sur-le-
champ ?
Et la somme n'est pas mince, puisqu'il s'agit, pa-
raît-il, d'une centaine de millions de dollars, soit, au
change actuel, pas loin de 2 milliards de francs. Ces
deux milliards ne peuvent pas, en mettant les choses
au mieux, nous coûter moins de 10 Soit 200 mil-
lions de plus à inscrire aux budgets futurs, sinon
davantage.
Nous avons déjà eu, depuis l'avènement de la nou-
velle majorité politique, l'emprunt Dawes, l'emprunt
des Bons du Trésor, l'emprunt Morgan. Nous allons
avoir un emprunt américain, un emprunt pour les
mutilés, un emprunt pour les P.T.T., sans parler de
l'opération de consolidation qui s'impose.
C'est cela qu'on appelle rompre avec la néfaste
« politique d'emprunts » suivie par la majorité pré-
cédente !.
Passons condamnation sur les opérations de crédit
intérieures, dont chacune mériterait une étude parti-
culière. Mais pour ce qui est des emprunts extérieurs,
n'hésitons pas à élever une protestation formelle.
Assez d'appels aux coffres-forts américains ! Nous
savons trop ce qu'il en coûte.
Il en coûte d'abord, au point de vue politique, de
nous mettre de plus en plus sous la tutelle étrangère.
Un pays qui a une lourde dette extérieure perd son
indépendance, comme le prodigue tombe aux mains des
usuriers.
Voulons-nous en venir à voir les Américains nous
imposer des conditions de vie du même genre que cel-
les imposées à l'Autriche par la Société des Nations ?
Non, n'est-ce pas ? Alors, il faut régler la question
des dettes interalliées au lieu de quémander sans cesse
de nouvelles ouvertures de crédit.
Au point de vue financier, comptons combien il nous
faut aujourd'hui décaisser de francs pour assurer les
intérêts et l'amortissement de chacun des dollars em-
pruntés pendant la guerre. Sans remonter si loin, sou-
venons-nous seulement des lamentables opérations
réalisées, il y a quelque deux ans, à Londres et à New-
York, par certaines Compagnies de chemins de fer.
Le dollar valait alors, si nous avons bonne mémoire,
une douzaine de francs.
Opération admirable, s'exclamait alors un des
négociateurs de ces emprunts, M. (ioy, du P.-L.-M. ;
nous recevons des dollar qui valent douze francs ;
comme le franc va s'améliorer, nous rembourserons
des dollars valant 7 francs !
Il y a loin de la coupe aux lèvres, loin des pronos-
tics des grands financiers du P.-L.-M. et autres Com-
pagnies, à la triste réalité.
1
iO/ F - 1-1 il
y TUNISIENNE & M&ROC&INE
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REVUE ILLUSTRÉE DU DIMANCHE
J 1 J
LETTRES. ARTS. SPORTS
,..
M. J. BRINGAU, Directeur-Administrateur, 7, Boulevard de France, ALGER Tél. 12.73
Abonnements : Un an 25 francs. Six mois 13 francs.
R. C. Alger N* 3.124
Le Danger des Emprunts Extérieurs
□Od
Nous souffrons trop en Algérie des fluctuations du
franc, pour ne pas nous demander où nous mènent les
emprunts étrangers qui grèvent de plus en plus lour-
dement nos finances.
Pondant de longs mois, on nous a dit et répété que
l'Etat français avait abusé de la « politique d'em-
prunts » et que, désormais, il ne fallait plus effectuer
aucune opération de crédit, sauf pour consolider la
dette flottante, sous peine de courir à une ruine irré-
médiable.
Il nous a été révélé, comme nous le notions ici la
semaine dernière, que le service de la dette coûtait
maintenant au contribuable la somme formidable de
19 milliards. Convient-il de grossir encore ce far-
deau ? Evidemment non. Il convient même de l'alléger,
et le ministre des Finances propose précisément dans
ce but la création d'une caisse de rachat des rentes.
Comment se fait-il, alors, que l'on entende sans
cesse et de toutes parts, proposer de nouveaux em-
prunts ? Comment le ministre des Finances, loin d'op-
poser un rigoureux veto à toute idée de ce genre, a-t-il
pu saisir au vol le projet imprudemment lancé du haut
de la tribune par M. Loucheur, d'un emprunt améri-
cain, et d'entreprendre de réaliser ce projet sur-le-
champ ?
Et la somme n'est pas mince, puisqu'il s'agit, pa-
raît-il, d'une centaine de millions de dollars, soit, au
change actuel, pas loin de 2 milliards de francs. Ces
deux milliards ne peuvent pas, en mettant les choses
au mieux, nous coûter moins de 10 Soit 200 mil-
lions de plus à inscrire aux budgets futurs, sinon
davantage.
Nous avons déjà eu, depuis l'avènement de la nou-
velle majorité politique, l'emprunt Dawes, l'emprunt
des Bons du Trésor, l'emprunt Morgan. Nous allons
avoir un emprunt américain, un emprunt pour les
mutilés, un emprunt pour les P.T.T., sans parler de
l'opération de consolidation qui s'impose.
C'est cela qu'on appelle rompre avec la néfaste
« politique d'emprunts » suivie par la majorité pré-
cédente !.
Passons condamnation sur les opérations de crédit
intérieures, dont chacune mériterait une étude parti-
culière. Mais pour ce qui est des emprunts extérieurs,
n'hésitons pas à élever une protestation formelle.
Assez d'appels aux coffres-forts américains ! Nous
savons trop ce qu'il en coûte.
Il en coûte d'abord, au point de vue politique, de
nous mettre de plus en plus sous la tutelle étrangère.
Un pays qui a une lourde dette extérieure perd son
indépendance, comme le prodigue tombe aux mains des
usuriers.
Voulons-nous en venir à voir les Américains nous
imposer des conditions de vie du même genre que cel-
les imposées à l'Autriche par la Société des Nations ?
Non, n'est-ce pas ? Alors, il faut régler la question
des dettes interalliées au lieu de quémander sans cesse
de nouvelles ouvertures de crédit.
Au point de vue financier, comptons combien il nous
faut aujourd'hui décaisser de francs pour assurer les
intérêts et l'amortissement de chacun des dollars em-
pruntés pendant la guerre. Sans remonter si loin, sou-
venons-nous seulement des lamentables opérations
réalisées, il y a quelque deux ans, à Londres et à New-
York, par certaines Compagnies de chemins de fer.
Le dollar valait alors, si nous avons bonne mémoire,
une douzaine de francs.
Opération admirable, s'exclamait alors un des
négociateurs de ces emprunts, M. (ioy, du P.-L.-M. ;
nous recevons des dollar qui valent douze francs ;
comme le franc va s'améliorer, nous rembourserons
des dollars valant 7 francs !
Il y a loin de la coupe aux lèvres, loin des pronos-
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