Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1929-07-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 07 juillet 1929 07 juillet 1929
Description : 1929/07/07 (Numéro 24279). 1929/07/07 (Numéro 24279).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k631837c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2008
IX.
Le Petit Journal
7 —7 - 29
tiens invisible*, l'autre les comptée
créditeurs à l'étranger. Noua allons
examiner succinctement ce que cette
thèse a de vrai et de faux, mais rap
pelons avant"toute chose que pour 1929,
on.!.prévoit 60 milliards, d'importations
et & d'exportations, soit au minimum
u$- écart de 12 milliards à combler.
Les exportations invisibles
Ce qu'on appelle exportations invisi
ble^, c est l'or laissé en France par les
étrangers de passage sous forme de
tourisme, hôtels, etç... ■ Nous devons
compter cette année une moyenne an
nuelle maxima de 900.000 visiteurs Le
bpTe.au américain de statistiques compte
une dépense par touriste de 1.000 dol-
Isyrs dont 400 pour le transport. Les -
2(50.000 touristes américains venar.t en
Erance laisseraient donc chez nous 3
milliards de francs. Les 700.000 autres,
venant de pays moins fortunés ou ef-
,. féctuant uji voyage plus bref, sont cen
sé?, d'après certains calculs, laisser 40
livres par personne, ce qui fait un peu
plus de 2 milliards et demi. En arron
dissant le total, les exportations invisi
bles atteindraient donc 6 milliards de
francs, ce qui, compte tenu de la sta
bilisation, représente le double des ren
trées d'avaut-guerre sur ce chapitre.
tes crédits français à l 'étranger
■ ïci les supputations sont plus malai
sées. Nous ignorons le montant total
dès dépôts effectués hors frontières
par nos nationaux. Si nous nous basons
sur des chiffres vieux de dix-huit mois.
É'otis nous apercevons que le revenu des
valeurs étrangères abonnées atteint 900
millions, ; celui des valeurs étrangères
... noa abonnées, et ' dc3 fonds d'Etat
étrangers, environ 2.250. millions. D'où
, un t total de 3.200 millions. En y tjou-
Vtant 'les revenus perçus par la Banque
"et'le Trésor sur 'leurs'stocka de ; devises
"(20 milliards), environ un milliard, et
les revenus étrangers perçus par les
étrangers habitant en France, nous arri-
vôhs à près de 5 milliards.
Crédit-français à l'étranger et expor
tations .invisibles atteindraient donc 11
■ milliards. 1 , _
». : Certains optimistes vont jusqu'à
vouloir faire rentrer en ligne de compte
!. lès bénéfices perçus par nos affréteurs.
Ntfu's craignons bien qu'ils ne soient
" nuls cette année, les entrées et sorties
é.; de navires français continuant à os-
ciller autour de 2.200.000 tonnes men
suelles, mais les entrées et les sorties de
naviTçs étrangers dépassant dans le mc-
* me temps 8 millions au'lieu de 7 mil
lions 400.000 les années précédentes.
La contre-partie
• Mais il ne faut pas oublier que nous
aussi nous sortons de l'or sous trois for-
M .raes: exportations invisibles, sommes
rapatriées par ,-le3 ouvriers étrangers
» et paiements du gouvernement du chef
des-.dettes, . '■■■■■ *,
;Enèore que. le Français soit réputé
■ casanier, on. peut compter que ses dé-
penses touristiques en- dehors de la
France se chiffrent aux environs de
milliard et demi.
'Quant aux ouvriers étrangers, de
jbonf esprits se basent sur une moyenne
' Quotidienne. de 1Q francs d'économie
. pouir.-l million .d'ouvriers; ce qui nous
donnerait, à 300 jours ouvrables, près
de trois milliards par an:
Enfin, nous rie le savons, hélas 1 que
tapp., ce que l'Etat verse à l'étranger
dp chef des dettes de guerre : a'est-h-
di£e, cette année, environ 2 milliards,
îï'ôus arrivons ainsi à une sortie d'or de
6 milliards et demi contré urie rentrée
dp' : 12-milliards; Là différence, soit '5
milliards et demi', laisse encore incom
blé un trou de 7 a 8 milliards dans no
tre balance commerciale.
Pouvons-nons compter, comme l'an
dernier sur la rentrée de métaux pré
cieux 1 II semble que oui, encore que
dins de plus faibles proportions. Les
quatre premiers mois de 1929 abusent
des importations d'or et d'argent pour
^'milliards au lieu de 2 milliards 800
millions. -L'exportation étant relative*
ment-très faible, à peine 48 millions, on
pourrait compter à la fin de l'année sur
tin bénéfice -de 5 milliards au lieu de
6, milliards en 1928. Il resterait encore
è pourvoir à un déficit de 1 milliard
et demi à deux milliards à combler par
des prélèvements sur nos réserves cré
ditrices.
Comme on le voit, la situation, ne s'a
vère pas -particulièrement brillante,
Nous sommes loin des 8 milliards et
demi d'excédent de 1927. Ce n'est .pas
5ci'. le liea ni le moment de rechercher
l'origine du mal et ses remèdes, Bor-
' nous-nons une fois de plus à pousser
•un «ri d'alarme, avec l'espoir qu'il soit
entendu, et dans les plus brefs délais
, possibles. '
NOS ECHOS
ininiiiiiiiiiiiiiniiiiniuiniiiiiiiiiiiituiiniiiuigiiiiiiiiuiiutiuir
Le 8 juillet marque le centenaire
d'un des romanciers les plus féconds
et les plus étonnamment imaginatifs de
notre littérature populaire : Ponson du
Terrail. Ses romans passionnèrent nos
pères. Aujourd'hui, on ne se souvient
plus que de ses" pataquès et des bévues
de son style... .
Donnons tout de même un souvenir
au père de Rocambole, et iisons dans
ls Petit Journal Illustré de cette semai
ne, l'article que notre collaborateur
Jeaif Lecoq consacre à Ponson du Ter-
rail.".; ' . ■' !
(Légions d'honneur et médailles
: militaires pour l'Aéronautique
Le Journal officiel publie ce matin, au
titre de l'Aéronautique, ]a promotion dans
l'ordre de .'a Légion d'honneur et des
médaillés militaires (active).
Sous'Secréiarlat cf Elut de l'Education
Physique. —« -Officier : M. Iules Coulon
conseiller technique au service de l'éduea-
jtfon physlape du ministre ile l'instnicUon
.publique : cher-adjoint du.cabinet du sous
secrétaire d'Etal-de l'Education physique.
BINEE, A L'AMBASSADE SU JAPON
2h l'occasion de l'ouveriure, sous la pre
iJïdence de M, Adaici, des nêgociinons ger
,mîno-po!onalses, concernant les (lirrcroucis
pelaiifs aux Allemands en Poloirae, l'ambas
sadeur ou Japon et Mme Adatcl ont donne
un dluer en l'Honneur des deux .Uîûgitioiis
La plage des Alpes. — A5x-les-Bains
vous retiendra cet été par son lac aux
immenses horizons, ses montagnes inou
bliables, son ' casino, ses plaisirs, ees
sports, son air,, pur des neiges alpestres.
Nice. — La saison d'été bat ' ton plein.
Le beau temps fixe en fait la villégiature
estivale préférée des touristes qui s'y li«
vrent aux. sports nautiques, balnéaires et
de plein air. Excursions en montagne.
Galas dans- les Casinos.. Prix spéciaux
dans les' hôtels. (Voir liste pago 4),
LE MONDE ET LÀ VILLE
— Hie-r, a été céiébrô dans rinUmUÉ.
& la mairie du XVI" arrondissement, le ma-
rlag-e de M. Henri Llliaz,-député des Basîes-
Fyrénées. avec Mme G. Waierion. Les té
moins-étalent pour le marié ! MM. Louis
Barthou, Garde dos Sceaux, ministre de la
Justice et. Pierre Laval, .".sénateur de la
Seine, ancien -.ministre. ..Pour la mariée s
Mme COiituien et M: naoul FernsiKlez, direc
teur de l'Avenir-Pubilciié. On remarquait
notamment "dans l'asslsiance parmi les Hau
tes .personnalités qui avalent tenu û appor
ter leurs félicitations - et leurs vœux aux
nouveaux époux, MM. F. Boqisson. prési
dent tio la Cbainbre des députés, II. Cfté-
ron. ' ministre dos Finances, Loueheur, mi
nistre du Travail, Hewl-Paîê, sous-seoré-,
taire d'Etat à l'Enseignement physique,
Pierre Gulmlar, administrateur de l'Aifonce
1-lavas, Vilails, Plerro WerlliOlmer, M, et
Mme Nozières, marquise San Carlos,' Mmes
R. Fernandex, Porgès, etc...
— Les obsèques de M. Dag-niwi Bouve-
ret, artiste peintre, membre de l'Institut.
olïTcler de la Léfflon dtionneur, ont eu lieu
hier matin en l'église Saint-François de
Sales: L'Inhumation a été faite au cime
tière de Pa?sy.
— Une très nombreuse airiuence a suivi,
hier matin, à Bourg-la-Relne, le convoi de
Elle calvê, Vôlève au conservatoire mon
subitement d'une embolie, marc], au
moment où 11 venait de- passer brillamment
"e concoure de comédie.
Les dettes interalliées
Une mise au point
de M. Henry Bérenger
M. Henry Bérenger a fait communiauer
hier par l'agçnce flavas la note suivante!
La presse de ce matin indique 'ju/hicr.
au cours d'une séance de la commission
des Finances de la Chambre des. députés,
M. Vincent-Anriol et M. Lucien La m ou-
reux m'auraient incidemment mis eu cause
à propos do soi-disant divergences seraient produites dans la' mission Cailloux
envoyée a Washington en septembre-octo
bre 192|3 pour y aboutir à un accord sur
la réduction des dettes de guerre coutrae
téos en 1917-391».
,T 'oppose un démenti catégorique à ces
allégations qui tendraient & m'attribuer
un rôle qui n'a jamais été le mien.
Le procès-verbal de la mission, tel qu'il
fut établi sur le moment même par.les
soins du chef -de cette mission, M. Jo
seph Oaillaux, alors ministre des Finan
ces, et envoyé sons sa signature à chacun
des membres de la mission, ne contient â
aucun moment aucune mention de divers
genccs de ce ge nie.
Je suis'd'ailleurs absolument certain de
n 'avoir fait, à aueu^'inotnent, aucune.iin-
tervention de la nature de celle qui m.'au
rait été attribuée hier, au cours de la
séance de la commission des Finances de
la Chambre, sans que j'en aie été piéala-
blement informé.
J'ai d'ailleurs reçu, à mon retour en
France de cette mission, une lettre -de re
merciements de Al. Painlevé, alors chef
du gouvernement français, pour la maniè
re dont je m'étais acquitte de la tâche
qui m'avait été confiée en cette circons
tance. ■
. Une réplique de M. VincenlrAuriol
Ayant pris conuaissauce de la mise au
point do 41. Henry Bérenger, à la snito
des déclarations qu'il avait faites la veille
à la commission des Finances, M. Vinccnt-
Auriol a. fait dans les couloirs do la
Chambre la déclaration suivante :
— Je maintiens en tous points les décla
rations que j'ai faites, bler, & la commis
sion des Finances. J'ai revu mes noies et
j'ai retrouvé textuellement l'interruption de
M. Bérenger approuvant la clause da M.
iloover, alors que ,M. Calilaux défendait
avec force la clause de 1a délégation fran
çaise unanime.
» Mon collègue, M. Lamoureux, a d'ail
leurs confirmé mes déclarations. On a pu
également entendre dans les couloirs les ob
servations de M. Dausset qui sont égale
ment une confirmation, Je pourrais évoquer
aussi le témoignage de M. Caillaux lut-mé
me et puisque M. Bérenger invoque .es re
merciements de M. Painlevô qui, je le re
connais. ne l'avait ftijs nommé ambassadeur.
Je pourrais & mon tour, invoquer le té
moignage de l'ancien ^président du Conseil
& qui M. Bokanoswkl. Lamoureux et moi-
même. avons ralt connaître les faits que dé
ment'aujourd'hui AL Bérenger. '
Au Comité de l'Alliance démocratique
Le Comité directeur do l'Alliance Dé
mocratique a voté l'ordre du jour sui
vant : _
« Le comité directeur de l'Alliance dé
mocratique exprime sa confiance dans le
gouyernoment de Al, Poincaré ;
» Emet le vœu que le Parlement affirme
la volonté de la nation de ne verser à nos
créanciers que ce que la France aura
reçu de l'Allemagne et que le Président
de la République ratifie les accords rela
tifs aux dettes interalliées ;
» Se félicite que la. haute autorité de
M. le président du Conseil soit mise au
service de la France dans les négociations
C|ui vont s'ouvrir au sujet de l'adoption
plan Young. s
A TRAVERS LES DÉPARTEMENTS
C ALVA DOS
LES ELECTIONS CONTESTEES
AU CONSEIL DE PREFECTURE
çaen, 6 Juil. -r- Continuant l'examen des
protestations cou re les récentes élecllous
municipales,-.le Conseil de préfeeltire Intci-
clùpartememal a pris les décisions .sBlvan-,
tes : Pour lo calvadosà Tracy-sur-Mer,-
rôïectlon du S' tour -de scrutin est annulée;"
Ablon, la proleslation contre rél »ctlon du
(naii'o -cst rejetée. •
Pour la -Manche : à Barlleur, MM. Renet
éi Débonnaire sont proclamés, élus aux lieu
et. place de M-.M. HunrlJéan et Lemonnler-
dont rôlecllon est annulée; i Hulsnes et à.
SaiTit-Jean-des-Champs la .protestation est
rejeiée; a Lessay : l'élection de M. Itegnault
est annulée. Pour l'Orne : ti Saint-Fiialrn-
nauli-suC'Plsse, a Saint-Michel-iles-Andal-
nes, à*.. La Fresnaye'iui-Sau.vaife ; lestesia'lons sont rcjeiées. A Caiian lo conseil
se déclare Incompétent pour statuer sur la
requÊta présentée.
i— Caen : Au marché du 5 juillet 1939
les prix suivants ont été pratiqués : poulets
x'O (i Si7; canards 20 a ni: oies, 45; dindes
80.; pigeons 0; lapins 20 tt 28: œurs la dz
7,50 4 8; beurre en gros, la livre 6,50; au
détail d, 50 !i 10; pommes de terre 90 fr. les
100 kilos; marebé aux bestiaux : taureaux
2; bwute Ct vaches, 233 & 5 11'.; veaux 141
a 0.75. moutons et agneaux, 100 4 7 fr. ;
porcs il ii 5,65; porcs de lait 58; cheval ).
—• Le tribunal correctionnel u prononcé
Jês .condamnations suivantes : Georgetta Hé
bert, femmo Letelller, 34 an?, chiffonnière
A Vire, 2 mois de prtson pour recel; Auguste
Gaultier, »5 ans. clmentlor, sans domicile
Ilxe, 2 mots de prison pour coups et bles
sures; Uns ton Jouanln, 43 ans, Journalier
!t ■ Caen, un mois do prison ; Vlctorlnc An-
l'ray, remine Poulain, 48 ans, marchande de
légumes, sans domicile llxc. un mois de pri
son, tous trois pour récidive d'Ivresse.
Pont -rEvéqua : Une nouvelle séance
de vaccination aura lien 4 l'hôpital-hospiee;
de -Pont-riivéque le 9 juillet (t 11 h. Toutes
les personnes vaccinées le 18 juin devront
se présenter & c'ette séance.
La vérincation périodique dos poids et :
mesures sera laite, (i l'ont-l'Evftque, les -0,
10, il et 12 Juillet, il partir de 10 heures;
sous le marché couvert,
— Par suite de la hausse du charbon, le
prix du mètre cube de gaz, b. cubourg ut
Houlgate, est porté & 1 fr.,40,
— En passant sur lo pont de Kavenue Se-
crétan a DIves-sur-Mer, le chauffeur Lucien
Bianchet blessa lo cycliste Dionécbl qui tom
ba devant sa voiture. Le blessé, qui avait
une fracturo du crâne fut transporté ù l'hos
pice de Caen..
EURE
ACCIDENT MORTEL
Valletot, 6 Juil \M, Gaston Champion,
40 ans, au servlck de M. Lalné, cultivateur
il valletot chargeait une voiture de fotn
lorsqu'il .glissa ct tomba si malheureuse
ment qu'il se brisa la colonne vertébrale.
Transporjé ù l'hôpital de Pont-Audemer, le
blessé succomba peu après son arrivée.
— Bonaffles ; En donnant un coup de
rouet ù ses chevaux, M. Auguste Letnasic,
cultivateur, avait re<;u dans l'œil l'extrémité
du rouet. On avait dil lui ôter l'œil. 11 vient
de mourir, après de longues souirrancos,
des suites du tét'juos. i
— Evreux : M. Lucien Lefebvre, Jcoli
vreur, a Vallelot. nettoyait son fusil de
chasse. M. Lefcbvro qui ne croyait pas son
fusil chargé, venait d'appuyer sur la détente
Mme Lefebvre, atteinte 4 l'omoplate et au
bras gaucho, dut Cire transportée dans un
état sérieux 4 l'hôpital de Pout-Audemcr.
— Pont-Audemer : M. Louis Gulboult.
21 anfi, employé de culture ii Condé-sur-
ltlsle, circulant hier en bicyclette est allé
so Jeter sur une automobile conduite pur
M. du Oruuru,'-propriétaire aux lslcttes
(Meuse). M, Gulbault a été Brièvement
blessé au bras droit et sa bicyclette mise
hors d'usage.
.— Valletot : Tombant d'une voiture de
foin, M. Champion, ouvrier agricole au ser
vice de M; Lalné, à Valletot, s'est brisé ta
colonne vertébrale et est décédé peu après.
MANCHE
— Avranche» : Concours spécial du
à. Mouton l'Avranchln ». Ce concours, spécial
4 la race ovine du Sud dû la -Manche, aura
lleii à Avrariches, le 4 août,:dans Jo Hall du
HaraSi Le même exposant pourra présenter
dans chaque section plusieurs animaux ou
lots d'anlmuux/ dont les sujets primés se
ront obligatoirement conservés pour la re
production. Pour être admis, chaque expo
sant devra adresser, avant le 27 Juillet, une
déclaration écrite au directeur des Services
agricoles de la Manche. 4 Salnt-Lô, puis il
l'entrée du concours, remettre un-certificat-
datant de moins de trois Jours, délivré par
un vétérinaire et constatant que les animaux
présentés sont sains et que, de plus, depuis
un mois aucune maladie coutaglcuse n'a sé
vi sur l'exploitation.
Les prix seront ainsi répartis, de 00 4 100
francs pour chaque section : milles : Pre
mière section, agneaux sans dents ; 2« Sec
tion : béliers avec dents. Femelles : prf-
mlfcre section : agnelles sans dents ; 2-
section : brebis, lin prix d'ensemble : mé
daille d'argent sera attribué pour un lot.de
8 animaux : 1 agneau, 1 bélier, 3 agnelles,
3 brebis, .
— ooutanoe* ; La ligue des familles
n'oinbivurie* de l'arrondissement de Coutan-
ces a émis le vœu : 1» que les frais d'étu
des secondaires soient déterminés par un
l'orrait correspondant au degré de chaque
classe; 2° Que les dégrèvement accordés
sur ces frais soient -proportionnés au nom
bre d'enrants par famille: 3° qu'il soit dé
livré pour en Jouir des cartes de réduction
que les chefs de ramlile pourront utiliser
indistinctement selon leurs préférences soit
dans un lycjée de l'Etat soit dans un collège^
libre. . -
ORNE
AU HEKD-BOQK NORMAND
Argentan, o Juil. — La commission dés!
gnée par l'assemblée générale .du ll.B.M. a
pris les décisions sulvanle^ : 1* élabllsse-
înent de la race bovine normande et les
syndicats d'élevage et de contrôle* lalllel'-
beurrier; 5» pour assurer cetto collaboration,
modification prochaine des statuts du Uerd-
Pools en vue d'inirodulre dans son .conseil,
pour chaque département uorfiiand d'une
part, pour reiiseinble des syndicats de con-
trûlo ,des départements -limitrophes -.d'autre
part, un délégué qui sera choisi sur . une
liste présentée par les syndicats de con
trôle; 3» contrôle des naissances. exercé
citez'leurs membres par les syndicats et
Inscription au-,. Livre d'élite sur leur Initia
tive, par une s commission mixte dans la
quelle le H.fi.N. atwa. deux délégués; ,4«. ad
mission au Livra d'éilte des femelles ayant
obtenu, d'après la table do pointage établie
par M. Uecliainbre, au moins 8U points sur
100 pour la conformation et ayant atteint ou
dépassé au contrôle, dans une lactation, les
mlutma suivants :
> Pour Jcs vaches ayant encore des dénis
do lait : 4.000 kilos do lait et 180 kilos de
beu-rre.
Pour les vaches n'ayant plus de dents de
lait, ,.4,530 kilos de lait ; et 200 kilos de
beurre.
Le tout sous condition ' d'une richesse
moyenne suffisante du lait en matière-
grasse, 4 axer par le bureau du ILB.N.; 5°
admission au Livre d'élite des ' taureaux'
ayant, obieuu au moins 80 points suivant'
la table do M. Deohambre, dont quatre
scfcurs dQ pt'ics ou huit filles auront niériié;
de figurer au Livre d'élite; 6° pendant la
période transitoire, et en vue d'appeler l'at
tention des possesseurs de femelles d'élite
•sur les meilleurs* taureaux, désignation de
taureaux présumés d'élite et qualifiés * tau
reaux' rqCumaiandés » les cdndllloiis S retn-
piir- par ces reproducteurs étant de mériter
au moins 80. points d'après ladite tablé'et 1
d'être sortis d'une 'mère inscrite au Livre
d'éllie.
Ces décisions recevront. Pour application>
dans le plus bref délai possible. ' :
Alençon ; Le tribunal correctionnel
d'Aloiiïon a, prononcé le« condamnations
suivantes : ,3 mois de prison avec sursis 4
llenrl Blsson. 21 ans, domestique agricole,
pour vois 4 Lalglc; un mois de prlson'4 Ma
deleine Hobic, 24 ans, flllo de salle,, pour
cou|)c et blessures 4 Alençon; 50 fr. d'amen
de 4 Maurice i-'ouruter, 25 ans, aide de cul
ture. pour Incendie par Imprudence ù' Oan-
delain ; 15 Jours de prison 4 Louise Beau-
cheron, 30 ans, porteuse da pain, et 4 Louis
Tlberge. 33 ans, manœuvre, pour vol et re
cel 4 Aeinçon.
— Par ordonnance éplscopaie, M. l'abbé
Gantier, curé de. Mauves, a été nommé cu
ré-doyen de Sl-Léonard-d'Aletiçon ; M.
l'abbé Ouénot, nouveau prêtre, a été nom
mé professeur au petit séminaire de Sées.
— On annonce la mort, 4 l'ige de 81 ans,
de M. l'abbé Dominique Morieux, ancien eu-
ré de Salres-Ia-Verrerie, décédé 4 Saint-
Clalr-de-Halouïc.
— Allant 4 son bureau, M. Vallery Oon-
oj'n, B6 ans, préposé en chef 4 rocMol d'A-
lençon, est mort subitement, succombant 4
une affection cardiaque.
SEINE - INFERIEURE
LES CONTES DU P. 3.
LA TOUDRE FAIT TROIS VICTIMES
PRES DE DIEPPE
Dieppe, 0 Juil. — Dans la pialne de bi--
viiie a Saltite-Oenevlève, un orage a éclaté,
qui a fait trois victimes. Dans les champs
se trouvaient Mme Mûrie Cacheux, 45 ans et,
sa Illicite. 0 ans. La foudre tomba sur elles,
lit les ont été foudroyés. Près d'elles se
trouvait M. lllppûlyte Dlgurd, 51 ans. Il
lomba sans connaissance et quand 11 revint
ft lui son. bras était paralysé. A six cents
mètres de cet endroit M. Daniel Hebert res
sentit une funo commotion. ,
MANIFESTATION D'AMITIE
FRANCO-ANGLAISE A DIEPPE
Dieppe, c Juil. — Hier. < 132 commissaires,
de police, 51 maires, 22 musiciens police do Brlghton sonl venus 4 Dleppo où.
ils ont été reçus par M. Bcnonl llopei'V
maire de la ville, un déjeuner eut lieu en
compagnie des autorités de lu ville, du sous:
préfet et du commissaire do police de
Dieppe et des toasts amicaux furent por
tés. Les .plaquettes, arfisiiques furent "éga--
icment otl'crics 4 M .M. Qrllfln et Wllson,
président et vice-président de .l'association-
anglaise. Dans l'après-midi, la musique île
la police donna un concert puis une manl- :
fesallou palriollque se déroula devant le
monument de la victoire oit une gerbe cru-
vulée aux couleurs des doux pays fut dé
posée. Les excursionnistes après uno visite
de la ville .prirent le, Pateau dans la soirée'
pour New-Ilavcn.
— Ferrièrei ! Deux automobiles, l'une
appartenant ii M. Poutcneau, de Gournay-en-;
Bruy, ut ■,celle do M. Leklclfrc, représentant
de commerce, se sont télescopées près du
passage 4 niveau. DégSits matériel» impor
tants. . ■ - - -
— Dieppe : Un slde-car, monté par M.
Léon Soulet, accompagné de sa femme, a
heurté Mlle Laurent, 76 ans; cellu-cl fut
relevée avec une blessure 4 la Jambe droite.
— Rouen Hier, ont été célébrées les
noces d'or , de M. et Mme Legouvé, demeu
rant rue Edouard-l'ortler, . 4 Mont-Salnt-
Algnan. En même temps qu'eux, leurs fine
et gendre, M. et Mme Julien tiour, 4 Biho-
,rel, célébraient leurs noces d'argent.
— On annonce la mort de M. Jules Si
mon, maire-de Bures,'conseiller général de
lu -Solne-Inférleui'O. . v ". •; ,= ; ;
Heures des marées de demain
A Ornnviilc, pleine mer 4 7 h. 59 et 4
20 h. 25.
A Cherbourg, pleine mer 4 8 h. 46 et 4
22 h. 12.
Au navre, pleine mer 4 10 h. 51 et 4 il
heures 17.
A Dieppe, pleine mer 4 12 h. 40.
La deuxième journée, à Trouville,
du Congrès international
de Sauvetage et de Secours publics
Trouville, 0 Juil. — La deuxième journée
îles r«lû5 du Congrès inlernalioual de Sau-
ve'.ago et de Secours publics a vu grossir,
4 Trouville, le nombre des- congressistes-
parmi lesquels ou remarquait la présence
de deux nouvelles nallons officiellement' re
présentées : l'Uruguay et l'Equateur.
La mailnée a é.té consaiM-ée 4 la lecjure et
4 ta discussion, des nombreux rapports qui
n'avalent pas é.'é soumis lu veille 4 l'assem
blée, ainsi qu'a diverses expériences d'en
gins do sauveidjge-: " ■ ,, j
L'après-midi, une foule compacte de pro
meneurs a prorité du retour du soleil «nui
sit Ivre les expériences prullqucî do.sauve-
luges en mer, dirigées par lo eotimundaut
Cliolei, inspeciew. de la Socléié centrale de
sauvelage des naufragés.
A 17-h., s'est déruuiée, au Casino mu
nicipal. l'assemblée générale do la Fédéra
tion nationale de sauvetage, présidée par M.
Peu Jean. ' '
A 20 il. 15; loutes les sociétés présentes
à Trouville se sont irouvées réunies, oans
lu cour de la gare pou-r lu récepiion du ii«a-
peau fédéral et des nombreuses déléiatlons.
A 21 heures, dans la salle de cinéma du
casino abondamment garnie a eu lieu la re
présentation de gala des sauveteurs au coure
du laquelle M. le commandant unolet a fait
une conférence très documentée, accompa
gnée de nombreux Illms cinémiiiographiqueis.
. Le bal de l'escadre a eu Heu ensuite.
Domain, dès 8 h. 30, d'intéressants con
cours de sauvetage • habillé se dérouleront
sur la Touques suivis de manœuvres et de
d-éfliés. A 15 .heures, place ■ du -Casino,
auront Hou les manœuvres d'honneur en
présence do M. Henry Chéron, ministre des
Finances, et des personnages officiels. A
17 h. lit), des concerts publics -seront don
nés plgce du Pont et place ■ .Tivoli, • et 4
•-'0 heures sera servli dans la' ^ailo du res
taurant du casino.municipal,' sous.la prési
dence de M, Ileury Chéron,'ie banquet des
sauveteurs.
la'ETOllaE
Déveloye devait rejoindre sa femme
aux bains de mer où il' l'avait envoyée
huit jours avant le début de ses vacan
ces à lui, afin qu'elle profitât du grand
air un peu plus longtemps, ainsi que'
l'avait conseillé le médecin, pour un peu ;
d'anémie. • '
Et voici que 6on arrivée était retardée
par une affaire urgente, impérieuse. An
ne Déveloye qui avait accepté à contre
cœur de quitter son marr, qu'elle aimait
et qui avait employé sagement ses huit
jours, en réservant trtûnie ses toilettes,
gentilles pour la venue de son compa-'
gnon, commença à languir.
Elle attendit impatiemment .l'arrivée;
de Paul et lui assura par lettré qu'elle
n'aurait su vivre sans lui. Elle était sin
cère. Il répondit qu'il arriverait le mer
credi, cinq jours plus tard.et fallut bien'
qu'elle se résignât. .
Nous-avons dif qu'elle était sage et
.réservée. Cependant une jolie jeune:
fenime seule, à la mer, ne peut rester
longtemps sans l'ébauche d'une relation.
Anne fit la connaissance de ce qu'elle,
croyait être un ménage. Mais c'était le
ftère et ia sœur : Léon Qeai, astronome
à l'Observatoire de Paris et Mile Kate.
Celle-ci termina justement ses vacances
deux jôurs après, laissant son frère
seul. Ainsi, sans qu'elle l'eut voulu,-
Anne , Déveloye se . .trouva -liée .à un
homme jeune, sêtri 'et' pas dit tout iïsa-
gréable.. > ■,. ■..
Elle accepta la situation-avec bonne
grâce et continua cette fréquentation,
qui lui plaisait, se réservant de l'expli
quer à son mari, dès sa venue. Immé
diatement après le départ de Kate,;
Léon Geai commença une cour discrète,•
mais, significative.
Gênée un peu, Anne dut s'avouer
qu'elle en était, au fond,-flattée et même
heureuse. Le visage de son mari s'es
tompait dans cette absence prolongée^
qui lui paraissait durer depuis un siècle.
La mer surexcitait sa'jeune vie. Léon se
montrait séduisant, dangereux surtout
parce cju'il était d'une intelligence supé
rieure, d'un tact partait/et d'une bonne
éducation. 11 se contentait de regards;"
mais ces regards én disaient long. ■
Anne s'en tirait en le plaisantant. Au
fond, elle était émiie' et elle avait , un,
peu ijeur. Son esprit et ses sens la sol
licitaient-; son cœur seul la gardait :
elle n'aurait pas voulu faire de peine à
son mari. -
■ Elle badinait donc, pour tenir le jeune
homme à distance. Une ressource lui
était donnée par' la 'profession de ce
soupirant qui ne prêtait pas à rire, bien
qu'il fût gai : .
— Comment peut-on être astronome?
lui disait-elle. Et à quoi cela peut-iJ
bien servir ?
11 répondait n'importe quoi, avec es
prit et ils riaient. J1
Ce rire la sauvait. Tout de même, les
derniers jours, Anne's'énervait. Léon le
sentit et, sans intention d'ailleurs d'en
profiter pour la vaincre, car ,il. aurait
été chagrin dé .la mettre en. mauvaise:
situation,il jouait seulement avec le
feu, — il lui proposa une promenade en:
bateau.
7- J'en ai loué un à un pêcheur et i«
sais très bien le conduire. Depuis quei
vous êtes ici, je le nêgligei Mais je vous'
assure que le tour de l'île est ravissant
et sans danger. C'est l'affaire d'une
( heure ;r .
f Anne savait que sun mari détestait la
Navigation marine, qu'il ne, supportait
pas.. Ayant sa venue c'était une occa-i
sion .unique d'aller en bateau, ce qu'elle
aima.t. Elle dit non, puis elle accepta,
le dernier jour, 1e jour où Déveloye,
enfin, annonçait son arrivée par télé
gramme, àu train de 9 heures du soir.
On était en septembre. Neuf heures
c'était la nuit.. Par conséquent, Anne
avait, tout le jour pour sa promenade.
— 11 n'en faut pas tant, dit Léon en
souriant. Une heure, deux heures si le
bateau vous plaît. Le moment favora
ble, pour la marée, sera cinq heures.
Nous serons revenus pour le repas du
soir. Vous dînerez tranquillement, en
suite vous irez à.-la gare. Et' j'espère
bien que, pour me. remercier de mes ta
lents de batelier, vous me présenterez
demain à votre mari.
Anne promit en riant, suivant son
moyen de défense habituel. ;
A cinq heures, elle était à l'endroit
désigné, un peu loin du petit port, pour
éviter les on-dit, Léon avait amené là
son bateau. Anne portait sa toilette ha
bituelle, un peu sombre, -celle qu'elle
avait consacrée-à «es jours de solitude.
Le début de la promenade fut charmant-
Léon guidait son petit voilier à merveil
le, la mer était calme et on fut bientôt
de l'autre côté de l'île où il y avait tout
de même un peu plus de houle, juste ce
qu'il fallait pour donner au bateau un
mouvement amusant. Les pêcheurs
étaient rentrés. U n'y avait que le ciel,
l'^au- et quelques oiseaux, de mer qui
criaient on. volant. Pendant un quart
d'heure;, le jeune homme maintint le
cap vers le large et, le rivage de l'île
étant derrière .eux; les jeunes gens-pouf
vaient se croire isolés du-monde. î
— Savez-vouS,-dit' Léon, la voix uti
peu tremblante, que vous êtes-adorable^
ment jolie ? - • - -, ''
— Taisez-vous. !, dît Anne en affec
tant d'être fâchée.-; Et.regardez-p-lutô|
quelle jolie coloration .douce prend la
nier,'devant nous,- j
1 C'était vrai. Léon, tout-à. la content
plafion de sa passagère, n-avait pas
remarqué ce changement d'éclairage. 11
se retourna aussitôt vivement' et ne put
réprimer.' un- geste fâché. C'était bien
sa veine.: la. brume 1
Elle arrivait rapidement, ' ouatéé,
épaisse, impénétrable. La jeune femme<
vit sa contrariété».se. retourna-aussi et
dit :
— Je crois qu'il faut rentrer.
Léon se mit à virer.. Mais la brume
était derrière eux, entre la barque et le
port. Le vent avait molli et bientôt ils
furent en plein brouillard; n'y voyant
pas à deux mètres.
— La panne, dit Léon. Pourvu que le
brouillard se lève. !
II se hâta d'ajouter :
—Nous rie courons d bailleurs aucun
danger. ".
Mais le chemin du retour était semé
d'écueils. D'ailleurs, Léon n'avait pas
emporté de boussole et" bientôt il dut;
amener complètement la voile pour at-j
tendre la levée du. brouillard et le ba
teau se balança sur place, sans avancer
davantage. Le temps s'assombrissait.
— Mon Dieu ! dit Anne, l'orage I
— Non répliqua vivement Léon, ce
n'est que I3 nuit qui vient.
Mais il regretta aussitôt sa réplique
qui voulait être rassurante : Anne
s'écriait : . . ■ ,
— Je vais manquer l'arrivée du train!
Léon lui expliqua qu'ils avaient en
core beaucoup de temps, et qu'elle se
rait à ia gare bien avant l'arrivée de
son mari. Mais l'événement fit mettre
sa parole en doute. La brume persista-
longtemps. Quand elle se décida à
s'éclajrcir, la nujt était venue et, com
me il y avait des. nuages et que Je ri
vage de l'île 11e possédait de ce côté au
cune lumière, les jeunes gens ne purent
tout d'abord s'orienter.
— Nous allons passer la nuit ici, gé
mit Anne.'Je su& perdue auprès de mon
:mari.
Puis elle ajouta, sans transition :
— Voici une étoile.
. Léon leva vivement la tête et dit
joyeusement, voyant l'étoile entre deux
nuées noires;: - ,
, — Je la connais : cfest Véga de la
Lyre et je connais sa position, à cette
époque et à cette heure. Le port est par
ici.
II montrait avec certitude un point
de l'espace. Il mit le cap vers ce point,
avança prudemment, sut éviter les
écueils et conduire la barque au port.
> Anne, sans avoir le temps de dîner,,
eut celui d'ordonner sa toilette et de
courir à la gare où elle accueillit son :
mari avec une joie profonde comme s'il
la sauvait d'un grand péril. Elle avait
la sensation d'avoir, én effet,' échappé
à de graves changements dans sa vie:
heureuse.
Elle présenta Léon Geai à son mari,
qui ignora toujours la hasardeuse pro
menade en barque. Et elle ne demanda
plus à quoi servait l'astronomie.
Emile Solari.
Grave collision d'autos
Un prêtre tué, quatre personne* blessées'
Rouen, .6 Juil,— Une terrible collision
d'autos s'est produite,, aujourd'hui, au
Bois Saint-James, à Mottevil'e. Une voi
ture. conduite par M. Paris, maître d'hô
tel au Havre, dans laquelle se trouvaient
M. Vivier et sa femme, agriculteurs à
Saint-Laurent de lirevedent, et le curé de
cotte localité, M,.l'abbé. Canuts,..est. entrfie
;eri' collision-atj'B."eçHsf'."j.ê''^.* l 0^biîi ) mar-'
chand de ch0Vaiix '"'à Do'udeVit'fe, qui était
conduite-par son-chauffeur. M. Camus at
teint d'une fracture du crâne a succombé
peu après ; M; Vivier a eu la cuisse
droite brisée, on . a du le transporter à
l'hospice. d'Yvetot ; Mme Vivier a eu la
mâehoixe fracassée et a reçu de 'nombreu
ses contusions. Elle a été transportée à
l'hospice de ' Bremoaville. M. Paris,
moins grièvement atteint? porte des con
tusions à la jambe et à la tête. Il a été.
conduit à l'hospice d'Yvetot. Lo chauf
feur do M. Jobin,rblessé à la tête, a été
transporté à l'hospice de Doudauville. Il a
été'mis eu état 'd'arrestation dans la
soirée.
GBEVE DES EMPLOYES
DËS TRAMWAYS DE EOUEN
llouen, 6 juil. — Les employés de la
Compagnie des tramways de Iloueu ont com
mencé ce matin la grève de quarante-huit,
heures, qu'ils ont décidée. Ils réclament une
augmentation de salaires de cinq francs
par Jour. La grève est générale et va gê
ner la premlèire Journée des courses de
Rouen.
Les solennités du Congrès
eucharistique se poursuivént
à Bayonne' , '
Bayante, -C Juil. — Hier.- au soir, il,
/ avait une. affluence. considérable 4 la
' cathédrale, pour entendre le" Père tTanvier*
traiter de l'Eucharisfie. Aujourd'hui, cet
fut la journée des jeunes fillesi , • *
Dans les- rues, des groupes de jeunes
filles des patronages et des Enfants de
Marie, venant de tous points du diocèse,
sont en quantjté. La messe- pontificale,
qui devait être célébrée en plein air, à*-
l'ancien .vélodrome des Glacis, eut lieu à
la cathédrale à cause do la pluie.
Les nuages ayant été -balayés par 1«
vent, la procession partit vers 2 h. 30 et
parcourut les principales rues entre deux
haies compactes do spectateurs chantant
des cantiques. Tous les prélats ct le car
dinal Binet suivaient la procession. La
bénédiction du Saint-Sacrement a été don
née à l'autel dressé à l'ancien vélodrome.
Uno • foyje considérable se pressait sur
l'esplanade. ,
■ * ■
LE GENERAL FREYDENBERG
est nommé commandant de la division-
sénégalaise à Bordeaux
sénégalaise, fi. Bordeaux (emploi vacant).
"Le Congrès de l'Union nationale
des mutilés et réformés
Le Congrès national de l'Union Natio
nale des mutilés et réformés, association
fondée en 1917,. comptant aujourd 'hui
près de quatre cents sections et dont le
siège social est à Paris, 15, rue Molière,
aura lieu les 12, 13, 14 et 15 .juillet 1920
à Dijon. Les commissions sont an n'oifibré
de cinq. De très, importantes questions
concernant la législation des pensions, la
retraite du combattant, le problème de-
l'habitation y seront discutées. -
Elle prétend lui avoir simplement
cassé un manche à balai eur les cuisses.
Périgueux, 6 Juil. — La gendarmerie
de Vayrac a arrêté jeudi, à 22 heures, la
femme Ferrier, auteur du meurtre de sa
belle-mère, au lieudit La lîivière, tout
près de là propriété de Mme Bonis, sa.
sœur. Cete dernière prétend avoir ignoré''
la présence de la femme Ferrier dans les
parages de sa propriété. La meurtrière a,
déclaré avoir seulement frappé sa belle-
imère avec la main et avec.une assiette, et
lui avoir cassé le mancho à balai sur les
cuisses. La femme Ferrier a été éerouéè
vendredi à 11 heures, à la prison de
Cabors.
Mlle GAUBERT DEVIENT
MISS ATLANTIQUE
Le Havre, G Juil. —— Le concours de
beauté, qui vient d'être organisé pour la
preinièrë fois sur les paquebots do la Com
pagnie Transatlantique, par le journal do
Dord L'Atlantique, et auquel ont pris part
des milliers de passagers, vient do prendre
fin. Cette longue'compétition, qui a duré
six mois, proclame Mlle Gaubert,. une jeu
ne Lyouriaiso'de 25 ans, Miss Atlantique.
laVACHEqui RIT
l fromage d été j
ABONNEMENTS DE VACANCES
A l'intention de nos lecteurs (non
abonnés) qui sont en villégiature
dans des localités éloignées de tout
dépositaire de journaux, nous met
tons en service des abonnements spé
ciaux pouvant partir de n 'importe
Quel jour du mois.
Prix de ces abonnements :
Deux mois : 15 francs.
Uu mois : 7 fr. 50
Pour les séjours de plt^s courte
durée, nous envoyer autant de fois
0 fr, 25 que. l'on désire recevoir de
numéros.
.Adresser les demandes accompa
gnées du montant de l'abonnement
en mandat ou timbres-poste, à
Monsieur l'Administrateur du Petit
Journal, 61, rue Lafayette, Paris. ■
VIENT DE PARAITRE :
LES SECRETS DE LA PHOTO ET DU CINÉ
par Willy ROGERS
Le meilleur ouvrage de vulgarisation sur la PHOTO ei le CINE
paru à ce jour
TOUT LE MONDE PEUT DEVENIR UN VERITABLE
ARTISTE EN PHOTO
au « Petit Journal
EN VENTE PARTOUT I n . C L. Fco f £_ r* rv
», 69-61, ru» Lafcyotta, Paris iTIX. DlF. pos t 0 I OIF .OU
PAS D'ENVOI CONTRE REMBOURSEMENT
Préparez," Mesdames, vos costumes de plage en utilisant
les indications que vous trouverez dans
LA MODE
LA MODE, en vente partout : le numéro': 60 centimes
- t -04— Feuilleton du Petit Journal. 7 Juillet 1090
-P)
îY
LA
»••••« v—.* S
^ d-*'• :
IFclpîîne
■•K
si
i
*
grand roman d'amour inédit
par Jacques La Guerche
I
j O :
t LE CRIME DÉ FERNANDE
, 11. Où Ton monte aux Chapleux ?
pendant l'hiver (suite)
— Anssi ai-je bien l'intention de monter te
Voir là-haut.
Toi, tu monterais aux Chapieux ?
— Et pourquoi pas, puisque tes chefs ont
l'amabilité de m'y autoriser ï
— Ça, ce serait gentil, mais je te préviens,
ce n'est pas une promenade pour rire.
— Sois tranquille, j'en ai vu d'autres là-
bas. • .
.— Je m'en donte un peu. Ah, je brûle d'ap
prendre tout ce qui t'est arrivé 1
— Et moi je brule d'apprendre quelque cho-
se*.. Tn ne devines pas quoi î . ■
— Allo !... Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Je n'ai pas bien compris.
— Aucune importance. Nous causerons de ça
à loisir. Alors, c est dit, je grimpe avec le pro
chain convoi de ravitaillement.-. A demain
Jean !
Antoine prit, dans l'après-midi mime, le
train "de Bourg-Saint-Maurice, Ainsi, pensa -tr
il, il aurait le temps de se mettre en rapport
avec le chef du convoi "et eerait plus certain
de ne pas manquer le départ.
L'officier n'avait rien exagéré en l'avertis
sant que l'on était déjà m àiver.
Le long de la vom >, à mesure que le train
s'élevait, la neige se montrait plus .épaisse.
Partout, les sapins offraient l'image d'arbres
de Noël chargés de blancs fardeaux. Et ta nuit
vint le surprendre avant que le train fût au
terme de sa course»
Il se mit en quête d'un gîte pour la nuit et
chercha le sergent v du 22* alpin avec lequel il
convint des détails relatifs à la marche du len
demain.
• Passer du-Mexique à la vallée de Tarentaise
en queiquts ' jours, c'est un grand contraste.
Bien qu'Antoine n'eût pas quitté la montagne
depuis plus de deux ans, il ne manquait pas de
ressentir l'opposition pittoresque d-es paysages
savoyards et mexicains. Ici co.mme là-bas, un
soleil radieux. Mais là-bas, une végétation exu
bérante dans la zone tempérée ou, dans la zo
ne chaude t l'aridité du désert, et une atmos
phères de fournaise, tandis qu'en Tarentaise, si
U soleil semblait chaud, les glaces proches, la
neige qui tapissait le sol, donnaient à son ar
deur quoique chose de paradoxal.
— Le temps nous favorise, lui dit le ser
gent, et c'est une chance en cette saison. A no
tre dernier voyage, ça n'a »as marché tout seul.
La neige nous a surpris quand nous étions à
Cret Bettex, et nous ne savions pins si nous
arriverions jamais... Le lieutenant avait envoyé
à notre secours- Précisément, votre cousin, le
caporal y &leraes, commandait la petite colon
ne qui est venue à notre rencontre avec les
chiens...
— Les chiens !... le brave sous-officidr en
parlait avec attendrissement, tout en chemi
nant avec Antoine. Ces camarades à quatre
pattes partageaient la vie des exilés au poste
d'hiver. On se racontait leurs exploits. Tel
d'entre eux, marchant en tête de la colonne
pour frayer la piste daDS la neige, allait im
perturbablement reprendre le dernier rang au
bout de dix minutes, estimant que.c'était le tour
d'un autre de se fatiguer et d'enfoncer jusqu'au
poitrail dans la couche molle et blanche recôu-
viant la terre... ,
— C'est malin—C'est comme les miaules, te
nez, On les dit bêtes,'mais je t'en flche I Ils
sont plus intelligents que bien des hommes.
Miaules est le nom que les montagnards et
les chasseurs alpins, donnent aux mulets,, et le
sergent connaissait les. siens comme il eut fait
de personnages 2
— Tenez, celui-ci, qui s'appelle Mirantin,
du nom de la montagne qui est au-dessus d'Al
bertville, et bien, vous roe croirez si vous vou
lez, il a une bascule de précision dans le coffre.
Si vous le chargez à cent dix kilos, il baisse les
oreilles, mais il ne dit rien- Si vous le chargez
à cent quinze, il se couche et >j faudra vous
lever matin si vous voulez le faire partir !
. On s'élevait insensiblement, le long des la
cets dn sentier.
Le paysage, par instants rosserré à l'extrê
me, n'était plus qu'une immense estampe
blanche et noire, où les détails apparaissaient
noyés, pour ainsi'dire, dans une clarté laiteuse.
Par une échappée, on apercevait au loin, la
vallée de l'Isère. On était à Bonneval, et le
tiers du chemin était franchi.
Comme s'il avait lu les pensées de. son
compagnon de route, le sergent reprit : t-
Je crois que le caporal Valernes nous atten
dra au rocher' Saint-Antoine... Il fait si beau
que Je lieutenant- l'aura sûrement envoyé au-
devant de vousj puisqu'il sait que vous montez 1
En effet, deux heures plus tar.d, quand la pe
tite colonne parvint à.un énorme,rocher, qui,
détaché, des sommets voisins,-semblait barrer
le chemin muletier et le-torrent, à uti coud?.-du
sentier on_ vit paraître trois-homwes. '
— Ou je me trompe fort, ou c'est .lui avec
le lieutenant Vassoigne ct son ordonnance, dit.
le sergent en désignant les points noirs émail-
lant la neige...
La route dessinait d'innombrables lacets,
marqués par les poteaux et le fil téléphonique,
fi.1 d'Ariane dans ce dédale de blancheurs et de
rochers roux et noirs. De hautes murailles à
pic, parois du massif de la Terrasse à gauche,
et au massif de la Clavette à droite, encais
saient le sentier et le torrent des Glaciers, sor
ti du Mont Blanc pour aller grossir l'Isère à
Bourg-Saint-Maurice.
Un appareil photographique à la main, Jean
s'arrêta pour prendre une vue ; il voulait con
server un souvenir de l'arrivée de son cousin
au poste des Cbapieçx;
-r Quelle aventure s'écria-t-il, un instant
plus tard en l'embrassant. Si je m'attendais à
te voir ici, toi par exemple...
Et il présenta Antoine au lieutenant Vas-
soigne, qui, déjà mis au fait succintement des.,
tribulations de celui-ci, se promettait une bon
ne soirée à en entendre le récit détaillé. Car les
distraction^, une fois les disques de phono
■épuisés, une fois les clichés développés et la
partie de cartes terminée, n'abondaient pas
dans la montagne;
v Jean fit à son cousin les honneurs du poste :
r — Jei me doute bien lui dit-il que tu n'es
pas venu pour contempler ces baraques, mais
il. faut au moins que tu saches où tu es.
Et il ne lui fit grâce ni de l'infirmerie, où
l'étudiant en médecine ayant grade de médecin-
au>:ilinire, régnait sur les lits sans malades,,
ni de l'embryon d'observatoire météorologique,
ni de la- boulangerie, ni surtout du cHeni-l._
Puis l'heure du déjeuner arriva ,et le clairon
sonna la soupe.
— Vous me faites le plaisir de déjeuner
nvec moi, n'est-ce pas, monsieur, dit l'officier
à Valomes. Et pour ne pas vous priver de la
présenc-e de votre cousin, il partagera notre
repas...
L.; moment des confidences s'en trouvait re
tardé d'une heure. Mais quel moyen de réfu
ser 1
Quand l'officier, le café bu, lui eut ren£u sa
libciit'. Antoine fut emmené.par'Jean, dans la
cour du poste. La neige durcie y était lisse et
des hommes jouaient aux boules.
En faisant les cent pas sur cette étroite pro-
mcuaJt'. k\i deux cousins se mirent réciproque
ment au ccurant de leur vie pendant les deus
ans qu'avait duré leur séparation. Mais le
moment venu de poser la question pour la
quelle cependant, il avait fait ce long détour
avant de regagner Barcelonnette, Antoine hé
sitait...
Enfin, fl se âï-dua :
— Et Geneviève Tallard,. sais-tu où elle e3t 9
. Jean parut interdit ^
— Comment, tu ne le sais pas f
Antoine se méprit :
—- Non..- Mais dis vite, toi 1 Tu comprends
coinme il me tarda... 1
~ Mais, mon pauvre vieux, je, l'ignore,
moi ! Je croyais que tu avais eu des nouvelles...
«— Aucune, depuis des mois et' des mois.;.
Les lettres ne m'ont pas suivi chez les Yaquis...
Tout f mon courrier a été perdu, et à Paris,
Mme Lefèvre, qui est devenue Mme Lemail-
leur, n'a pu me dire où Geneviève est allée
après l'avoir quittée...Car elle a dû partir de
•chez sa tante que je soupçonne fort de lui,
avoir rendu la vie impossible...
— En effet, elle est partie do chez Mme Le
fèvre un an après son arrivée à Paris; 11 n'en(
a pas fallu davantage pour la dégoûter... Elle
m'a écrit à ce .moment et c'est une des derniè
res lettres que j'ai reçues de'lle.
— Et que te disait-elle î Parle...
Antoine, pourtant courageux, s'appuyait au
bras de son cousin.
— Elle m'annonçait que, ne pouvant plus
vivre sans nouvelles de toi, elle avai: pris la
rékaolntion de se pincer comme gouvernante
dans une famille mexicaine, la famille Quin-
tana, je crois, le fabricant de cigares, et de
partir avec eux pour essayer de te retrouver
là-bas... _
— Quintnna ?... Sais-tu de combien de per
sonnes se composait cette famille î
— Autant que je me souvienne, il y avait
le pèré, ia mère et les deux enfante..'
— Jeunes .î , . "-H -
■ y-' TT: ! ■ (A suiprei jf
* *»
Le Petit Journal
7 —7 - 29
tiens invisible*, l'autre les comptée
créditeurs à l'étranger. Noua allons
examiner succinctement ce que cette
thèse a de vrai et de faux, mais rap
pelons avant"toute chose que pour 1929,
on.!.prévoit 60 milliards, d'importations
et & d'exportations, soit au minimum
u$- écart de 12 milliards à combler.
Les exportations invisibles
Ce qu'on appelle exportations invisi
ble^, c est l'or laissé en France par les
étrangers de passage sous forme de
tourisme, hôtels, etç... ■ Nous devons
compter cette année une moyenne an
nuelle maxima de 900.000 visiteurs Le
bpTe.au américain de statistiques compte
une dépense par touriste de 1.000 dol-
Isyrs dont 400 pour le transport. Les -
2(50.000 touristes américains venar.t en
Erance laisseraient donc chez nous 3
milliards de francs. Les 700.000 autres,
venant de pays moins fortunés ou ef-
,. féctuant uji voyage plus bref, sont cen
sé?, d'après certains calculs, laisser 40
livres par personne, ce qui fait un peu
plus de 2 milliards et demi. En arron
dissant le total, les exportations invisi
bles atteindraient donc 6 milliards de
francs, ce qui, compte tenu de la sta
bilisation, représente le double des ren
trées d'avaut-guerre sur ce chapitre.
tes crédits français à l 'étranger
■ ïci les supputations sont plus malai
sées. Nous ignorons le montant total
dès dépôts effectués hors frontières
par nos nationaux. Si nous nous basons
sur des chiffres vieux de dix-huit mois.
É'otis nous apercevons que le revenu des
valeurs étrangères abonnées atteint 900
millions, ; celui des valeurs étrangères
... noa abonnées, et ' dc3 fonds d'Etat
étrangers, environ 2.250. millions. D'où
, un t total de 3.200 millions. En y tjou-
Vtant 'les revenus perçus par la Banque
"et'le Trésor sur 'leurs'stocka de ; devises
"(20 milliards), environ un milliard, et
les revenus étrangers perçus par les
étrangers habitant en France, nous arri-
vôhs à près de 5 milliards.
Crédit-français à l'étranger et expor
tations .invisibles atteindraient donc 11
■ milliards. 1 , _
». : Certains optimistes vont jusqu'à
vouloir faire rentrer en ligne de compte
!. lès bénéfices perçus par nos affréteurs.
Ntfu's craignons bien qu'ils ne soient
" nuls cette année, les entrées et sorties
é.; de navires français continuant à os-
ciller autour de 2.200.000 tonnes men
suelles, mais les entrées et les sorties de
naviTçs étrangers dépassant dans le mc-
* me temps 8 millions au'lieu de 7 mil
lions 400.000 les années précédentes.
La contre-partie
• Mais il ne faut pas oublier que nous
aussi nous sortons de l'or sous trois for-
M .raes: exportations invisibles, sommes
rapatriées par ,-le3 ouvriers étrangers
» et paiements du gouvernement du chef
des-.dettes, . '■■■■■ *,
;Enèore que. le Français soit réputé
■ casanier, on. peut compter que ses dé-
penses touristiques en- dehors de la
France se chiffrent aux environs de
milliard et demi.
'Quant aux ouvriers étrangers, de
jbonf esprits se basent sur une moyenne
' Quotidienne. de 1Q francs d'économie
. pouir.-l million .d'ouvriers; ce qui nous
donnerait, à 300 jours ouvrables, près
de trois milliards par an:
Enfin, nous rie le savons, hélas 1 que
tapp., ce que l'Etat verse à l'étranger
dp chef des dettes de guerre : a'est-h-
di£e, cette année, environ 2 milliards,
îï'ôus arrivons ainsi à une sortie d'or de
6 milliards et demi contré urie rentrée
dp' : 12-milliards; Là différence, soit '5
milliards et demi', laisse encore incom
blé un trou de 7 a 8 milliards dans no
tre balance commerciale.
Pouvons-nons compter, comme l'an
dernier sur la rentrée de métaux pré
cieux 1 II semble que oui, encore que
dins de plus faibles proportions. Les
quatre premiers mois de 1929 abusent
des importations d'or et d'argent pour
^'milliards au lieu de 2 milliards 800
millions. -L'exportation étant relative*
ment-très faible, à peine 48 millions, on
pourrait compter à la fin de l'année sur
tin bénéfice -de 5 milliards au lieu de
6, milliards en 1928. Il resterait encore
è pourvoir à un déficit de 1 milliard
et demi à deux milliards à combler par
des prélèvements sur nos réserves cré
ditrices.
Comme on le voit, la situation, ne s'a
vère pas -particulièrement brillante,
Nous sommes loin des 8 milliards et
demi d'excédent de 1927. Ce n'est .pas
5ci'. le liea ni le moment de rechercher
l'origine du mal et ses remèdes, Bor-
' nous-nons une fois de plus à pousser
•un «ri d'alarme, avec l'espoir qu'il soit
entendu, et dans les plus brefs délais
, possibles. '
NOS ECHOS
ininiiiiiiiiiiiiiniiiiniuiniiiiiiiiiiiituiiniiiuigiiiiiiiiuiiutiuir
Le 8 juillet marque le centenaire
d'un des romanciers les plus féconds
et les plus étonnamment imaginatifs de
notre littérature populaire : Ponson du
Terrail. Ses romans passionnèrent nos
pères. Aujourd'hui, on ne se souvient
plus que de ses" pataquès et des bévues
de son style... .
Donnons tout de même un souvenir
au père de Rocambole, et iisons dans
ls Petit Journal Illustré de cette semai
ne, l'article que notre collaborateur
Jeaif Lecoq consacre à Ponson du Ter-
rail.".; ' . ■' !
(Légions d'honneur et médailles
: militaires pour l'Aéronautique
Le Journal officiel publie ce matin, au
titre de l'Aéronautique, ]a promotion dans
l'ordre de .'a Légion d'honneur et des
médaillés militaires (active).
Sous'Secréiarlat cf Elut de l'Education
Physique. —« -Officier : M. Iules Coulon
conseiller technique au service de l'éduea-
jtfon physlape du ministre ile l'instnicUon
.publique : cher-adjoint du.cabinet du sous
secrétaire d'Etal-de l'Education physique.
BINEE, A L'AMBASSADE SU JAPON
2h l'occasion de l'ouveriure, sous la pre
iJïdence de M, Adaici, des nêgociinons ger
,mîno-po!onalses, concernant les (lirrcroucis
pelaiifs aux Allemands en Poloirae, l'ambas
sadeur ou Japon et Mme Adatcl ont donne
un dluer en l'Honneur des deux .Uîûgitioiis
La plage des Alpes. — A5x-les-Bains
vous retiendra cet été par son lac aux
immenses horizons, ses montagnes inou
bliables, son ' casino, ses plaisirs, ees
sports, son air,, pur des neiges alpestres.
Nice. — La saison d'été bat ' ton plein.
Le beau temps fixe en fait la villégiature
estivale préférée des touristes qui s'y li«
vrent aux. sports nautiques, balnéaires et
de plein air. Excursions en montagne.
Galas dans- les Casinos.. Prix spéciaux
dans les' hôtels. (Voir liste pago 4),
LE MONDE ET LÀ VILLE
— Hie-r, a été céiébrô dans rinUmUÉ.
& la mairie du XVI" arrondissement, le ma-
rlag-e de M. Henri Llliaz,-député des Basîes-
Fyrénées. avec Mme G. Waierion. Les té
moins-étalent pour le marié ! MM. Louis
Barthou, Garde dos Sceaux, ministre de la
Justice et. Pierre Laval, .".sénateur de la
Seine, ancien -.ministre. ..Pour la mariée s
Mme COiituien et M: naoul FernsiKlez, direc
teur de l'Avenir-Pubilciié. On remarquait
notamment "dans l'asslsiance parmi les Hau
tes .personnalités qui avalent tenu û appor
ter leurs félicitations - et leurs vœux aux
nouveaux époux, MM. F. Boqisson. prési
dent tio la Cbainbre des députés, II. Cfté-
ron. ' ministre dos Finances, Loueheur, mi
nistre du Travail, Hewl-Paîê, sous-seoré-,
taire d'Etat à l'Enseignement physique,
Pierre Gulmlar, administrateur de l'Aifonce
1-lavas, Vilails, Plerro WerlliOlmer, M, et
Mme Nozières, marquise San Carlos,' Mmes
R. Fernandex, Porgès, etc...
— Les obsèques de M. Dag-niwi Bouve-
ret, artiste peintre, membre de l'Institut.
olïTcler de la Léfflon dtionneur, ont eu lieu
hier matin en l'église Saint-François de
Sales: L'Inhumation a été faite au cime
tière de Pa?sy.
— Une très nombreuse airiuence a suivi,
hier matin, à Bourg-la-Relne, le convoi de
Elle calvê, Vôlève au conservatoire mon
subitement d'une embolie, marc], au
moment où 11 venait de- passer brillamment
"e concoure de comédie.
Les dettes interalliées
Une mise au point
de M. Henry Bérenger
M. Henry Bérenger a fait communiauer
hier par l'agçnce flavas la note suivante!
La presse de ce matin indique 'ju/hicr.
au cours d'une séance de la commission
des Finances de la Chambre des. députés,
M. Vincent-Anriol et M. Lucien La m ou-
reux m'auraient incidemment mis eu cause
à propos do soi-disant divergences
envoyée a Washington en septembre-octo
bre 192|3 pour y aboutir à un accord sur
la réduction des dettes de guerre coutrae
téos en 1917-391».
,T 'oppose un démenti catégorique à ces
allégations qui tendraient & m'attribuer
un rôle qui n'a jamais été le mien.
Le procès-verbal de la mission, tel qu'il
fut établi sur le moment même par.les
soins du chef -de cette mission, M. Jo
seph Oaillaux, alors ministre des Finan
ces, et envoyé sons sa signature à chacun
des membres de la mission, ne contient â
aucun moment aucune mention de divers
genccs de ce ge nie.
Je suis'd'ailleurs absolument certain de
n 'avoir fait, à aueu^'inotnent, aucune.iin-
tervention de la nature de celle qui m.'au
rait été attribuée hier, au cours de la
séance de la commission des Finances de
la Chambre, sans que j'en aie été piéala-
blement informé.
J'ai d'ailleurs reçu, à mon retour en
France de cette mission, une lettre -de re
merciements de Al. Painlevé, alors chef
du gouvernement français, pour la maniè
re dont je m'étais acquitte de la tâche
qui m'avait été confiée en cette circons
tance. ■
. Une réplique de M. VincenlrAuriol
Ayant pris conuaissauce de la mise au
point do 41. Henry Bérenger, à la snito
des déclarations qu'il avait faites la veille
à la commission des Finances, M. Vinccnt-
Auriol a. fait dans les couloirs do la
Chambre la déclaration suivante :
— Je maintiens en tous points les décla
rations que j'ai faites, bler, & la commis
sion des Finances. J'ai revu mes noies et
j'ai retrouvé textuellement l'interruption de
M. Bérenger approuvant la clause da M.
iloover, alors que ,M. Calilaux défendait
avec force la clause de 1a délégation fran
çaise unanime.
» Mon collègue, M. Lamoureux, a d'ail
leurs confirmé mes déclarations. On a pu
également entendre dans les couloirs les ob
servations de M. Dausset qui sont égale
ment une confirmation, Je pourrais évoquer
aussi le témoignage de M. Caillaux lut-mé
me et puisque M. Bérenger invoque .es re
merciements de M. Painlevô qui, je le re
connais. ne l'avait ftijs nommé ambassadeur.
Je pourrais & mon tour, invoquer le té
moignage de l'ancien ^président du Conseil
& qui M. Bokanoswkl. Lamoureux et moi-
même. avons ralt connaître les faits que dé
ment'aujourd'hui AL Bérenger. '
Au Comité de l'Alliance démocratique
Le Comité directeur do l'Alliance Dé
mocratique a voté l'ordre du jour sui
vant : _
« Le comité directeur de l'Alliance dé
mocratique exprime sa confiance dans le
gouyernoment de Al, Poincaré ;
» Emet le vœu que le Parlement affirme
la volonté de la nation de ne verser à nos
créanciers que ce que la France aura
reçu de l'Allemagne et que le Président
de la République ratifie les accords rela
tifs aux dettes interalliées ;
» Se félicite que la. haute autorité de
M. le président du Conseil soit mise au
service de la France dans les négociations
C|ui vont s'ouvrir au sujet de l'adoption
plan Young. s
A TRAVERS LES DÉPARTEMENTS
C ALVA DOS
LES ELECTIONS CONTESTEES
AU CONSEIL DE PREFECTURE
çaen, 6 Juil. -r- Continuant l'examen des
protestations cou re les récentes élecllous
municipales,-.le Conseil de préfeeltire Intci-
clùpartememal a pris les décisions .sBlvan-,
tes : Pour lo calvadosà Tracy-sur-Mer,-
rôïectlon du S' tour -de scrutin est annulée;"
Ablon, la proleslation contre rél »ctlon du
(naii'o -cst rejetée. •
Pour la -Manche : à Barlleur, MM. Renet
éi Débonnaire sont proclamés, élus aux lieu
et. place de M-.M. HunrlJéan et Lemonnler-
dont rôlecllon est annulée; i Hulsnes et à.
SaiTit-Jean-des-Champs la .protestation est
rejeiée; a Lessay : l'élection de M. Itegnault
est annulée. Pour l'Orne : ti Saint-Fiialrn-
nauli-suC'Plsse, a Saint-Michel-iles-Andal-
nes, à*.. La Fresnaye'iui-Sau.vaife ; les
se déclare Incompétent pour statuer sur la
requÊta présentée.
i— Caen : Au marché du 5 juillet 1939
les prix suivants ont été pratiqués : poulets
x'O (i Si7; canards 20 a ni: oies, 45; dindes
80.; pigeons 0; lapins 20 tt 28: œurs la dz
7,50 4 8; beurre en gros, la livre 6,50; au
détail d, 50 !i 10; pommes de terre 90 fr. les
100 kilos; marebé aux bestiaux : taureaux
2; bwute Ct vaches, 233 & 5 11'.; veaux 141
a 0.75. moutons et agneaux, 100 4 7 fr. ;
porcs il ii 5,65; porcs de lait 58; cheval ).
—• Le tribunal correctionnel u prononcé
Jês .condamnations suivantes : Georgetta Hé
bert, femmo Letelller, 34 an?, chiffonnière
A Vire, 2 mois de prtson pour recel; Auguste
Gaultier, »5 ans. clmentlor, sans domicile
Ilxe, 2 mots de prison pour coups et bles
sures; Uns ton Jouanln, 43 ans, Journalier
!t ■ Caen, un mois do prison ; Vlctorlnc An-
l'ray, remine Poulain, 48 ans, marchande de
légumes, sans domicile llxc. un mois de pri
son, tous trois pour récidive d'Ivresse.
Pont -rEvéqua : Une nouvelle séance
de vaccination aura lien 4 l'hôpital-hospiee;
de -Pont-riivéque le 9 juillet (t 11 h. Toutes
les personnes vaccinées le 18 juin devront
se présenter & c'ette séance.
La vérincation périodique dos poids et :
mesures sera laite, (i l'ont-l'Evftque, les -0,
10, il et 12 Juillet, il partir de 10 heures;
sous le marché couvert,
— Par suite de la hausse du charbon, le
prix du mètre cube de gaz, b. cubourg ut
Houlgate, est porté & 1 fr.,40,
— En passant sur lo pont de Kavenue Se-
crétan a DIves-sur-Mer, le chauffeur Lucien
Bianchet blessa lo cycliste Dionécbl qui tom
ba devant sa voiture. Le blessé, qui avait
une fracturo du crâne fut transporté ù l'hos
pice de Caen..
EURE
ACCIDENT MORTEL
Valletot, 6 Juil \M, Gaston Champion,
40 ans, au servlck de M. Lalné, cultivateur
il valletot chargeait une voiture de fotn
lorsqu'il .glissa ct tomba si malheureuse
ment qu'il se brisa la colonne vertébrale.
Transporjé ù l'hôpital de Pont-Audemer, le
blessé succomba peu après son arrivée.
— Bonaffles ; En donnant un coup de
rouet ù ses chevaux, M. Auguste Letnasic,
cultivateur, avait re<;u dans l'œil l'extrémité
du rouet. On avait dil lui ôter l'œil. 11 vient
de mourir, après de longues souirrancos,
des suites du tét'juos. i
— Evreux : M. Lucien Lefebvre, Jcoli
vreur, a Vallelot. nettoyait son fusil de
chasse. M. Lefcbvro qui ne croyait pas son
fusil chargé, venait d'appuyer sur la détente
Mme Lefebvre, atteinte 4 l'omoplate et au
bras gaucho, dut Cire transportée dans un
état sérieux 4 l'hôpital de Pout-Audemcr.
— Pont-Audemer : M. Louis Gulboult.
21 anfi, employé de culture ii Condé-sur-
ltlsle, circulant hier en bicyclette est allé
so Jeter sur une automobile conduite pur
M. du Oruuru,'-propriétaire aux lslcttes
(Meuse). M, Gulbault a été Brièvement
blessé au bras droit et sa bicyclette mise
hors d'usage.
.— Valletot : Tombant d'une voiture de
foin, M. Champion, ouvrier agricole au ser
vice de M; Lalné, à Valletot, s'est brisé ta
colonne vertébrale et est décédé peu après.
MANCHE
— Avranche» : Concours spécial du
à. Mouton l'Avranchln ». Ce concours, spécial
4 la race ovine du Sud dû la -Manche, aura
lleii à Avrariches, le 4 août,:dans Jo Hall du
HaraSi Le même exposant pourra présenter
dans chaque section plusieurs animaux ou
lots d'anlmuux/ dont les sujets primés se
ront obligatoirement conservés pour la re
production. Pour être admis, chaque expo
sant devra adresser, avant le 27 Juillet, une
déclaration écrite au directeur des Services
agricoles de la Manche. 4 Salnt-Lô, puis il
l'entrée du concours, remettre un-certificat-
datant de moins de trois Jours, délivré par
un vétérinaire et constatant que les animaux
présentés sont sains et que, de plus, depuis
un mois aucune maladie coutaglcuse n'a sé
vi sur l'exploitation.
Les prix seront ainsi répartis, de 00 4 100
francs pour chaque section : milles : Pre
mière section, agneaux sans dents ; 2« Sec
tion : béliers avec dents. Femelles : prf-
mlfcre section : agnelles sans dents ; 2-
section : brebis, lin prix d'ensemble : mé
daille d'argent sera attribué pour un lot.de
8 animaux : 1 agneau, 1 bélier, 3 agnelles,
3 brebis, .
— ooutanoe* ; La ligue des familles
n'oinbivurie* de l'arrondissement de Coutan-
ces a émis le vœu : 1» que les frais d'étu
des secondaires soient déterminés par un
l'orrait correspondant au degré de chaque
classe; 2° Que les dégrèvement accordés
sur ces frais soient -proportionnés au nom
bre d'enrants par famille: 3° qu'il soit dé
livré pour en Jouir des cartes de réduction
que les chefs de ramlile pourront utiliser
indistinctement selon leurs préférences soit
dans un lycjée de l'Etat soit dans un collège^
libre. . -
ORNE
AU HEKD-BOQK NORMAND
Argentan, o Juil. — La commission dés!
gnée par l'assemblée générale .du ll.B.M. a
pris les décisions sulvanle^ : 1* élabllsse-
înent de la race bovine normande et les
syndicats d'élevage et de contrôle* lalllel'-
beurrier; 5» pour assurer cetto collaboration,
modification prochaine des statuts du Uerd-
Pools en vue d'inirodulre dans son .conseil,
pour chaque département uorfiiand d'une
part, pour reiiseinble des syndicats de con-
trûlo ,des départements -limitrophes -.d'autre
part, un délégué qui sera choisi sur . une
liste présentée par les syndicats de con
trôle; 3» contrôle des naissances. exercé
citez'leurs membres par les syndicats et
Inscription au-,. Livre d'élite sur leur Initia
tive, par une s commission mixte dans la
quelle le H.fi.N. atwa. deux délégués; ,4«. ad
mission au Livra d'éilte des femelles ayant
obtenu, d'après la table do pointage établie
par M. Uecliainbre, au moins 8U points sur
100 pour la conformation et ayant atteint ou
dépassé au contrôle, dans une lactation, les
mlutma suivants :
> Pour Jcs vaches ayant encore des dénis
do lait : 4.000 kilos do lait et 180 kilos de
beu-rre.
Pour les vaches n'ayant plus de dents de
lait, ,.4,530 kilos de lait ; et 200 kilos de
beurre.
Le tout sous condition ' d'une richesse
moyenne suffisante du lait en matière-
grasse, 4 axer par le bureau du ILB.N.; 5°
admission au Livre d'élite des ' taureaux'
ayant, obieuu au moins 80 points suivant'
la table do M. Deohambre, dont quatre
scfcurs dQ pt'ics ou huit filles auront niériié;
de figurer au Livre d'élite; 6° pendant la
période transitoire, et en vue d'appeler l'at
tention des possesseurs de femelles d'élite
•sur les meilleurs* taureaux, désignation de
taureaux présumés d'élite et qualifiés * tau
reaux' rqCumaiandés » les cdndllloiis S retn-
piir- par ces reproducteurs étant de mériter
au moins 80. points d'après ladite tablé'et 1
d'être sortis d'une 'mère inscrite au Livre
d'éllie.
Ces décisions recevront. Pour application>
dans le plus bref délai possible. ' :
Alençon ; Le tribunal correctionnel
d'Aloiiïon a, prononcé le« condamnations
suivantes : ,3 mois de prison avec sursis 4
llenrl Blsson. 21 ans, domestique agricole,
pour vois 4 Lalglc; un mois de prlson'4 Ma
deleine Hobic, 24 ans, flllo de salle,, pour
cou|)c et blessures 4 Alençon; 50 fr. d'amen
de 4 Maurice i-'ouruter, 25 ans, aide de cul
ture. pour Incendie par Imprudence ù' Oan-
delain ; 15 Jours de prison 4 Louise Beau-
cheron, 30 ans, porteuse da pain, et 4 Louis
Tlberge. 33 ans, manœuvre, pour vol et re
cel 4 Aeinçon.
— Par ordonnance éplscopaie, M. l'abbé
Gantier, curé de. Mauves, a été nommé cu
ré-doyen de Sl-Léonard-d'Aletiçon ; M.
l'abbé Ouénot, nouveau prêtre, a été nom
mé professeur au petit séminaire de Sées.
— On annonce la mort, 4 l'ige de 81 ans,
de M. l'abbé Dominique Morieux, ancien eu-
ré de Salres-Ia-Verrerie, décédé 4 Saint-
Clalr-de-Halouïc.
— Allant 4 son bureau, M. Vallery Oon-
oj'n, B6 ans, préposé en chef 4 rocMol d'A-
lençon, est mort subitement, succombant 4
une affection cardiaque.
SEINE - INFERIEURE
LES CONTES DU P. 3.
LA TOUDRE FAIT TROIS VICTIMES
PRES DE DIEPPE
Dieppe, 0 Juil. — Dans la pialne de bi--
viiie a Saltite-Oenevlève, un orage a éclaté,
qui a fait trois victimes. Dans les champs
se trouvaient Mme Mûrie Cacheux, 45 ans et,
sa Illicite. 0 ans. La foudre tomba sur elles,
lit les ont été foudroyés. Près d'elles se
trouvait M. lllppûlyte Dlgurd, 51 ans. Il
lomba sans connaissance et quand 11 revint
ft lui son. bras était paralysé. A six cents
mètres de cet endroit M. Daniel Hebert res
sentit une funo commotion. ,
MANIFESTATION D'AMITIE
FRANCO-ANGLAISE A DIEPPE
Dieppe, c Juil. — Hier. < 132 commissaires,
de police, 51 maires, 22 musiciens
ils ont été reçus par M. Bcnonl llopei'V
maire de la ville, un déjeuner eut lieu en
compagnie des autorités de lu ville, du sous:
préfet et du commissaire do police de
Dieppe et des toasts amicaux furent por
tés. Les .plaquettes, arfisiiques furent "éga--
icment otl'crics 4 M .M. Qrllfln et Wllson,
président et vice-président de .l'association-
anglaise. Dans l'après-midi, la musique île
la police donna un concert puis une manl- :
fesallou palriollque se déroula devant le
monument de la victoire oit une gerbe cru-
vulée aux couleurs des doux pays fut dé
posée. Les excursionnistes après uno visite
de la ville .prirent le, Pateau dans la soirée'
pour New-Ilavcn.
— Ferrièrei ! Deux automobiles, l'une
appartenant ii M. Poutcneau, de Gournay-en-;
Bruy, ut ■,celle do M. Leklclfrc, représentant
de commerce, se sont télescopées près du
passage 4 niveau. DégSits matériel» impor
tants. . ■ - - -
— Dieppe : Un slde-car, monté par M.
Léon Soulet, accompagné de sa femme, a
heurté Mlle Laurent, 76 ans; cellu-cl fut
relevée avec une blessure 4 la Jambe droite.
— Rouen Hier, ont été célébrées les
noces d'or , de M. et Mme Legouvé, demeu
rant rue Edouard-l'ortler, . 4 Mont-Salnt-
Algnan. En même temps qu'eux, leurs fine
et gendre, M. et Mme Julien tiour, 4 Biho-
,rel, célébraient leurs noces d'argent.
— On annonce la mort de M. Jules Si
mon, maire-de Bures,'conseiller général de
lu -Solne-Inférleui'O. . v ". •; ,= ; ;
Heures des marées de demain
A Ornnviilc, pleine mer 4 7 h. 59 et 4
20 h. 25.
A Cherbourg, pleine mer 4 8 h. 46 et 4
22 h. 12.
Au navre, pleine mer 4 10 h. 51 et 4 il
heures 17.
A Dieppe, pleine mer 4 12 h. 40.
La deuxième journée, à Trouville,
du Congrès international
de Sauvetage et de Secours publics
Trouville, 0 Juil. — La deuxième journée
îles r«lû5 du Congrès inlernalioual de Sau-
ve'.ago et de Secours publics a vu grossir,
4 Trouville, le nombre des- congressistes-
parmi lesquels ou remarquait la présence
de deux nouvelles nallons officiellement' re
présentées : l'Uruguay et l'Equateur.
La mailnée a é.té consaiM-ée 4 la lecjure et
4 ta discussion, des nombreux rapports qui
n'avalent pas é.'é soumis lu veille 4 l'assem
blée, ainsi qu'a diverses expériences d'en
gins do sauveidjge-: " ■ ,, j
L'après-midi, une foule compacte de pro
meneurs a prorité du retour du soleil «nui
sit Ivre les expériences prullqucî do.sauve-
luges en mer, dirigées par lo eotimundaut
Cliolei, inspeciew. de la Socléié centrale de
sauvelage des naufragés.
A 17-h., s'est déruuiée, au Casino mu
nicipal. l'assemblée générale do la Fédéra
tion nationale de sauvetage, présidée par M.
Peu Jean. ' '
A 20 il. 15; loutes les sociétés présentes
à Trouville se sont irouvées réunies, oans
lu cour de la gare pou-r lu récepiion du ii«a-
peau fédéral et des nombreuses déléiatlons.
A 21 heures, dans la salle de cinéma du
casino abondamment garnie a eu lieu la re
présentation de gala des sauveteurs au coure
du laquelle M. le commandant unolet a fait
une conférence très documentée, accompa
gnée de nombreux Illms cinémiiiographiqueis.
. Le bal de l'escadre a eu Heu ensuite.
Domain, dès 8 h. 30, d'intéressants con
cours de sauvetage • habillé se dérouleront
sur la Touques suivis de manœuvres et de
d-éfliés. A 15 .heures, place ■ du -Casino,
auront Hou les manœuvres d'honneur en
présence do M. Henry Chéron, ministre des
Finances, et des personnages officiels. A
17 h. lit), des concerts publics -seront don
nés plgce du Pont et place ■ .Tivoli, • et 4
•-'0 heures sera servli dans la' ^ailo du res
taurant du casino.municipal,' sous.la prési
dence de M, Ileury Chéron,'ie banquet des
sauveteurs.
la'ETOllaE
Déveloye devait rejoindre sa femme
aux bains de mer où il' l'avait envoyée
huit jours avant le début de ses vacan
ces à lui, afin qu'elle profitât du grand
air un peu plus longtemps, ainsi que'
l'avait conseillé le médecin, pour un peu ;
d'anémie. • '
Et voici que 6on arrivée était retardée
par une affaire urgente, impérieuse. An
ne Déveloye qui avait accepté à contre
cœur de quitter son marr, qu'elle aimait
et qui avait employé sagement ses huit
jours, en réservant trtûnie ses toilettes,
gentilles pour la venue de son compa-'
gnon, commença à languir.
Elle attendit impatiemment .l'arrivée;
de Paul et lui assura par lettré qu'elle
n'aurait su vivre sans lui. Elle était sin
cère. Il répondit qu'il arriverait le mer
credi, cinq jours plus tard.et fallut bien'
qu'elle se résignât. .
Nous-avons dif qu'elle était sage et
.réservée. Cependant une jolie jeune:
fenime seule, à la mer, ne peut rester
longtemps sans l'ébauche d'une relation.
Anne fit la connaissance de ce qu'elle,
croyait être un ménage. Mais c'était le
ftère et ia sœur : Léon Qeai, astronome
à l'Observatoire de Paris et Mile Kate.
Celle-ci termina justement ses vacances
deux jôurs après, laissant son frère
seul. Ainsi, sans qu'elle l'eut voulu,-
Anne , Déveloye se . .trouva -liée .à un
homme jeune, sêtri 'et' pas dit tout iïsa-
gréable.. > ■,. ■..
Elle accepta la situation-avec bonne
grâce et continua cette fréquentation,
qui lui plaisait, se réservant de l'expli
quer à son mari, dès sa venue. Immé
diatement après le départ de Kate,;
Léon Geai commença une cour discrète,•
mais, significative.
Gênée un peu, Anne dut s'avouer
qu'elle en était, au fond,-flattée et même
heureuse. Le visage de son mari s'es
tompait dans cette absence prolongée^
qui lui paraissait durer depuis un siècle.
La mer surexcitait sa'jeune vie. Léon se
montrait séduisant, dangereux surtout
parce cju'il était d'une intelligence supé
rieure, d'un tact partait/et d'une bonne
éducation. 11 se contentait de regards;"
mais ces regards én disaient long. ■
Anne s'en tirait en le plaisantant. Au
fond, elle était émiie' et elle avait , un,
peu ijeur. Son esprit et ses sens la sol
licitaient-; son cœur seul la gardait :
elle n'aurait pas voulu faire de peine à
son mari. -
■ Elle badinait donc, pour tenir le jeune
homme à distance. Une ressource lui
était donnée par' la 'profession de ce
soupirant qui ne prêtait pas à rire, bien
qu'il fût gai : .
— Comment peut-on être astronome?
lui disait-elle. Et à quoi cela peut-iJ
bien servir ?
11 répondait n'importe quoi, avec es
prit et ils riaient. J1
Ce rire la sauvait. Tout de même, les
derniers jours, Anne's'énervait. Léon le
sentit et, sans intention d'ailleurs d'en
profiter pour la vaincre, car ,il. aurait
été chagrin dé .la mettre en. mauvaise:
situation,il jouait seulement avec le
feu, — il lui proposa une promenade en:
bateau.
7- J'en ai loué un à un pêcheur et i«
sais très bien le conduire. Depuis quei
vous êtes ici, je le nêgligei Mais je vous'
assure que le tour de l'île est ravissant
et sans danger. C'est l'affaire d'une
( heure ;r .
f Anne savait que sun mari détestait la
Navigation marine, qu'il ne, supportait
pas.. Ayant sa venue c'était une occa-i
sion .unique d'aller en bateau, ce qu'elle
aima.t. Elle dit non, puis elle accepta,
le dernier jour, 1e jour où Déveloye,
enfin, annonçait son arrivée par télé
gramme, àu train de 9 heures du soir.
On était en septembre. Neuf heures
c'était la nuit.. Par conséquent, Anne
avait, tout le jour pour sa promenade.
— 11 n'en faut pas tant, dit Léon en
souriant. Une heure, deux heures si le
bateau vous plaît. Le moment favora
ble, pour la marée, sera cinq heures.
Nous serons revenus pour le repas du
soir. Vous dînerez tranquillement, en
suite vous irez à.-la gare. Et' j'espère
bien que, pour me. remercier de mes ta
lents de batelier, vous me présenterez
demain à votre mari.
Anne promit en riant, suivant son
moyen de défense habituel. ;
A cinq heures, elle était à l'endroit
désigné, un peu loin du petit port, pour
éviter les on-dit, Léon avait amené là
son bateau. Anne portait sa toilette ha
bituelle, un peu sombre, -celle qu'elle
avait consacrée-à «es jours de solitude.
Le début de la promenade fut charmant-
Léon guidait son petit voilier à merveil
le, la mer était calme et on fut bientôt
de l'autre côté de l'île où il y avait tout
de même un peu plus de houle, juste ce
qu'il fallait pour donner au bateau un
mouvement amusant. Les pêcheurs
étaient rentrés. U n'y avait que le ciel,
l'^au- et quelques oiseaux, de mer qui
criaient on. volant. Pendant un quart
d'heure;, le jeune homme maintint le
cap vers le large et, le rivage de l'île
étant derrière .eux; les jeunes gens-pouf
vaient se croire isolés du-monde. î
— Savez-vouS,-dit' Léon, la voix uti
peu tremblante, que vous êtes-adorable^
ment jolie ? - • - -, ''
— Taisez-vous. !, dît Anne en affec
tant d'être fâchée.-; Et.regardez-p-lutô|
quelle jolie coloration .douce prend la
nier,'devant nous,- j
1 C'était vrai. Léon, tout-à. la content
plafion de sa passagère, n-avait pas
remarqué ce changement d'éclairage. 11
se retourna aussitôt vivement' et ne put
réprimer.' un- geste fâché. C'était bien
sa veine.: la. brume 1
Elle arrivait rapidement, ' ouatéé,
épaisse, impénétrable. La jeune femme<
vit sa contrariété».se. retourna-aussi et
dit :
— Je crois qu'il faut rentrer.
Léon se mit à virer.. Mais la brume
était derrière eux, entre la barque et le
port. Le vent avait molli et bientôt ils
furent en plein brouillard; n'y voyant
pas à deux mètres.
— La panne, dit Léon. Pourvu que le
brouillard se lève. !
II se hâta d'ajouter :
—Nous rie courons d bailleurs aucun
danger. ".
Mais le chemin du retour était semé
d'écueils. D'ailleurs, Léon n'avait pas
emporté de boussole et" bientôt il dut;
amener complètement la voile pour at-j
tendre la levée du. brouillard et le ba
teau se balança sur place, sans avancer
davantage. Le temps s'assombrissait.
— Mon Dieu ! dit Anne, l'orage I
— Non répliqua vivement Léon, ce
n'est que I3 nuit qui vient.
Mais il regretta aussitôt sa réplique
qui voulait être rassurante : Anne
s'écriait : . . ■ ,
— Je vais manquer l'arrivée du train!
Léon lui expliqua qu'ils avaient en
core beaucoup de temps, et qu'elle se
rait à ia gare bien avant l'arrivée de
son mari. Mais l'événement fit mettre
sa parole en doute. La brume persista-
longtemps. Quand elle se décida à
s'éclajrcir, la nujt était venue et, com
me il y avait des. nuages et que Je ri
vage de l'île 11e possédait de ce côté au
cune lumière, les jeunes gens ne purent
tout d'abord s'orienter.
— Nous allons passer la nuit ici, gé
mit Anne.'Je su& perdue auprès de mon
:mari.
Puis elle ajouta, sans transition :
— Voici une étoile.
. Léon leva vivement la tête et dit
joyeusement, voyant l'étoile entre deux
nuées noires;: - ,
, — Je la connais : cfest Véga de la
Lyre et je connais sa position, à cette
époque et à cette heure. Le port est par
ici.
II montrait avec certitude un point
de l'espace. Il mit le cap vers ce point,
avança prudemment, sut éviter les
écueils et conduire la barque au port.
> Anne, sans avoir le temps de dîner,,
eut celui d'ordonner sa toilette et de
courir à la gare où elle accueillit son :
mari avec une joie profonde comme s'il
la sauvait d'un grand péril. Elle avait
la sensation d'avoir, én effet,' échappé
à de graves changements dans sa vie:
heureuse.
Elle présenta Léon Geai à son mari,
qui ignora toujours la hasardeuse pro
menade en barque. Et elle ne demanda
plus à quoi servait l'astronomie.
Emile Solari.
Grave collision d'autos
Un prêtre tué, quatre personne* blessées'
Rouen, .6 Juil,— Une terrible collision
d'autos s'est produite,, aujourd'hui, au
Bois Saint-James, à Mottevil'e. Une voi
ture. conduite par M. Paris, maître d'hô
tel au Havre, dans laquelle se trouvaient
M. Vivier et sa femme, agriculteurs à
Saint-Laurent de lirevedent, et le curé de
cotte localité, M,.l'abbé. Canuts,..est. entrfie
;eri' collision-atj'B."eçHsf'."j.ê''^.* l 0^biîi ) mar-'
chand de ch0Vaiix '"'à Do'udeVit'fe, qui était
conduite-par son-chauffeur. M. Camus at
teint d'une fracture du crâne a succombé
peu après ; M; Vivier a eu la cuisse
droite brisée, on . a du le transporter à
l'hospice. d'Yvetot ; Mme Vivier a eu la
mâehoixe fracassée et a reçu de 'nombreu
ses contusions. Elle a été transportée à
l'hospice de ' Bremoaville. M. Paris,
moins grièvement atteint? porte des con
tusions à la jambe et à la tête. Il a été.
conduit à l'hospice d'Yvetot. Lo chauf
feur do M. Jobin,rblessé à la tête, a été
transporté à l'hospice de Doudauville. Il a
été'mis eu état 'd'arrestation dans la
soirée.
GBEVE DES EMPLOYES
DËS TRAMWAYS DE EOUEN
llouen, 6 juil. — Les employés de la
Compagnie des tramways de Iloueu ont com
mencé ce matin la grève de quarante-huit,
heures, qu'ils ont décidée. Ils réclament une
augmentation de salaires de cinq francs
par Jour. La grève est générale et va gê
ner la premlèire Journée des courses de
Rouen.
Les solennités du Congrès
eucharistique se poursuivént
à Bayonne' , '
Bayante, -C Juil. — Hier.- au soir, il,
/ avait une. affluence. considérable 4 la
' cathédrale, pour entendre le" Père tTanvier*
traiter de l'Eucharisfie. Aujourd'hui, cet
fut la journée des jeunes fillesi , • *
Dans les- rues, des groupes de jeunes
filles des patronages et des Enfants de
Marie, venant de tous points du diocèse,
sont en quantjté. La messe- pontificale,
qui devait être célébrée en plein air, à*-
l'ancien .vélodrome des Glacis, eut lieu à
la cathédrale à cause do la pluie.
Les nuages ayant été -balayés par 1«
vent, la procession partit vers 2 h. 30 et
parcourut les principales rues entre deux
haies compactes do spectateurs chantant
des cantiques. Tous les prélats ct le car
dinal Binet suivaient la procession. La
bénédiction du Saint-Sacrement a été don
née à l'autel dressé à l'ancien vélodrome.
Uno • foyje considérable se pressait sur
l'esplanade. ,
■ * ■
LE GENERAL FREYDENBERG
est nommé commandant de la division-
sénégalaise à Bordeaux
sénégalaise, fi. Bordeaux (emploi vacant).
"Le Congrès de l'Union nationale
des mutilés et réformés
Le Congrès national de l'Union Natio
nale des mutilés et réformés, association
fondée en 1917,. comptant aujourd 'hui
près de quatre cents sections et dont le
siège social est à Paris, 15, rue Molière,
aura lieu les 12, 13, 14 et 15 .juillet 1920
à Dijon. Les commissions sont an n'oifibré
de cinq. De très, importantes questions
concernant la législation des pensions, la
retraite du combattant, le problème de-
l'habitation y seront discutées. -
Elle prétend lui avoir simplement
cassé un manche à balai eur les cuisses.
Périgueux, 6 Juil. — La gendarmerie
de Vayrac a arrêté jeudi, à 22 heures, la
femme Ferrier, auteur du meurtre de sa
belle-mère, au lieudit La lîivière, tout
près de là propriété de Mme Bonis, sa.
sœur. Cete dernière prétend avoir ignoré''
la présence de la femme Ferrier dans les
parages de sa propriété. La meurtrière a,
déclaré avoir seulement frappé sa belle-
imère avec la main et avec.une assiette, et
lui avoir cassé le mancho à balai sur les
cuisses. La femme Ferrier a été éerouéè
vendredi à 11 heures, à la prison de
Cabors.
Mlle GAUBERT DEVIENT
MISS ATLANTIQUE
Le Havre, G Juil. —— Le concours de
beauté, qui vient d'être organisé pour la
preinièrë fois sur les paquebots do la Com
pagnie Transatlantique, par le journal do
Dord L'Atlantique, et auquel ont pris part
des milliers de passagers, vient do prendre
fin. Cette longue'compétition, qui a duré
six mois, proclame Mlle Gaubert,. une jeu
ne Lyouriaiso'de 25 ans, Miss Atlantique.
laVACHEqui RIT
l fromage d été j
ABONNEMENTS DE VACANCES
A l'intention de nos lecteurs (non
abonnés) qui sont en villégiature
dans des localités éloignées de tout
dépositaire de journaux, nous met
tons en service des abonnements spé
ciaux pouvant partir de n 'importe
Quel jour du mois.
Prix de ces abonnements :
Deux mois : 15 francs.
Uu mois : 7 fr. 50
Pour les séjours de plt^s courte
durée, nous envoyer autant de fois
0 fr, 25 que. l'on désire recevoir de
numéros.
.Adresser les demandes accompa
gnées du montant de l'abonnement
en mandat ou timbres-poste, à
Monsieur l'Administrateur du Petit
Journal, 61, rue Lafayette, Paris. ■
VIENT DE PARAITRE :
LES SECRETS DE LA PHOTO ET DU CINÉ
par Willy ROGERS
Le meilleur ouvrage de vulgarisation sur la PHOTO ei le CINE
paru à ce jour
TOUT LE MONDE PEUT DEVENIR UN VERITABLE
ARTISTE EN PHOTO
au « Petit Journal
EN VENTE PARTOUT I n . C L. Fco f £_ r* rv
», 69-61, ru» Lafcyotta, Paris iTIX. DlF. pos t 0 I OIF .OU
PAS D'ENVOI CONTRE REMBOURSEMENT
Préparez," Mesdames, vos costumes de plage en utilisant
les indications que vous trouverez dans
LA MODE
LA MODE, en vente partout : le numéro': 60 centimes
- t -04— Feuilleton du Petit Journal. 7 Juillet 1090
-P)
îY
LA
»••••« v—.* S
^ d-*'• :
IFclpîîne
■•K
si
i
*
grand roman d'amour inédit
par Jacques La Guerche
I
j O :
t LE CRIME DÉ FERNANDE
, 11. Où Ton monte aux Chapleux ?
pendant l'hiver (suite)
— Anssi ai-je bien l'intention de monter te
Voir là-haut.
Toi, tu monterais aux Chapieux ?
— Et pourquoi pas, puisque tes chefs ont
l'amabilité de m'y autoriser ï
— Ça, ce serait gentil, mais je te préviens,
ce n'est pas une promenade pour rire.
— Sois tranquille, j'en ai vu d'autres là-
bas. • .
.— Je m'en donte un peu. Ah, je brûle d'ap
prendre tout ce qui t'est arrivé 1
— Et moi je brule d'apprendre quelque cho-
se*.. Tn ne devines pas quoi î . ■
— Allo !... Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Je n'ai pas bien compris.
— Aucune importance. Nous causerons de ça
à loisir. Alors, c est dit, je grimpe avec le pro
chain convoi de ravitaillement.-. A demain
Jean !
Antoine prit, dans l'après-midi mime, le
train "de Bourg-Saint-Maurice, Ainsi, pensa -tr
il, il aurait le temps de se mettre en rapport
avec le chef du convoi "et eerait plus certain
de ne pas manquer le départ.
L'officier n'avait rien exagéré en l'avertis
sant que l'on était déjà m àiver.
Le long de la vom >, à mesure que le train
s'élevait, la neige se montrait plus .épaisse.
Partout, les sapins offraient l'image d'arbres
de Noël chargés de blancs fardeaux. Et ta nuit
vint le surprendre avant que le train fût au
terme de sa course»
Il se mit en quête d'un gîte pour la nuit et
chercha le sergent v du 22* alpin avec lequel il
convint des détails relatifs à la marche du len
demain.
• Passer du-Mexique à la vallée de Tarentaise
en queiquts ' jours, c'est un grand contraste.
Bien qu'Antoine n'eût pas quitté la montagne
depuis plus de deux ans, il ne manquait pas de
ressentir l'opposition pittoresque d-es paysages
savoyards et mexicains. Ici co.mme là-bas, un
soleil radieux. Mais là-bas, une végétation exu
bérante dans la zone tempérée ou, dans la zo
ne chaude t l'aridité du désert, et une atmos
phères de fournaise, tandis qu'en Tarentaise, si
U soleil semblait chaud, les glaces proches, la
neige qui tapissait le sol, donnaient à son ar
deur quoique chose de paradoxal.
— Le temps nous favorise, lui dit le ser
gent, et c'est une chance en cette saison. A no
tre dernier voyage, ça n'a »as marché tout seul.
La neige nous a surpris quand nous étions à
Cret Bettex, et nous ne savions pins si nous
arriverions jamais... Le lieutenant avait envoyé
à notre secours- Précisément, votre cousin, le
caporal y &leraes, commandait la petite colon
ne qui est venue à notre rencontre avec les
chiens...
— Les chiens !... le brave sous-officidr en
parlait avec attendrissement, tout en chemi
nant avec Antoine. Ces camarades à quatre
pattes partageaient la vie des exilés au poste
d'hiver. On se racontait leurs exploits. Tel
d'entre eux, marchant en tête de la colonne
pour frayer la piste daDS la neige, allait im
perturbablement reprendre le dernier rang au
bout de dix minutes, estimant que.c'était le tour
d'un autre de se fatiguer et d'enfoncer jusqu'au
poitrail dans la couche molle et blanche recôu-
viant la terre... ,
— C'est malin—C'est comme les miaules, te
nez, On les dit bêtes,'mais je t'en flche I Ils
sont plus intelligents que bien des hommes.
Miaules est le nom que les montagnards et
les chasseurs alpins, donnent aux mulets,, et le
sergent connaissait les. siens comme il eut fait
de personnages 2
— Tenez, celui-ci, qui s'appelle Mirantin,
du nom de la montagne qui est au-dessus d'Al
bertville, et bien, vous roe croirez si vous vou
lez, il a une bascule de précision dans le coffre.
Si vous le chargez à cent dix kilos, il baisse les
oreilles, mais il ne dit rien- Si vous le chargez
à cent quinze, il se couche et >j faudra vous
lever matin si vous voulez le faire partir !
. On s'élevait insensiblement, le long des la
cets dn sentier.
Le paysage, par instants rosserré à l'extrê
me, n'était plus qu'une immense estampe
blanche et noire, où les détails apparaissaient
noyés, pour ainsi'dire, dans une clarté laiteuse.
Par une échappée, on apercevait au loin, la
vallée de l'Isère. On était à Bonneval, et le
tiers du chemin était franchi.
Comme s'il avait lu les pensées de. son
compagnon de route, le sergent reprit : t-
Je crois que le caporal Valernes nous atten
dra au rocher' Saint-Antoine... Il fait si beau
que Je lieutenant- l'aura sûrement envoyé au-
devant de vousj puisqu'il sait que vous montez 1
En effet, deux heures plus tar.d, quand la pe
tite colonne parvint à.un énorme,rocher, qui,
détaché, des sommets voisins,-semblait barrer
le chemin muletier et le-torrent, à uti coud?.-du
sentier on_ vit paraître trois-homwes. '
— Ou je me trompe fort, ou c'est .lui avec
le lieutenant Vassoigne ct son ordonnance, dit.
le sergent en désignant les points noirs émail-
lant la neige...
La route dessinait d'innombrables lacets,
marqués par les poteaux et le fil téléphonique,
fi.1 d'Ariane dans ce dédale de blancheurs et de
rochers roux et noirs. De hautes murailles à
pic, parois du massif de la Terrasse à gauche,
et au massif de la Clavette à droite, encais
saient le sentier et le torrent des Glaciers, sor
ti du Mont Blanc pour aller grossir l'Isère à
Bourg-Saint-Maurice.
Un appareil photographique à la main, Jean
s'arrêta pour prendre une vue ; il voulait con
server un souvenir de l'arrivée de son cousin
au poste des Cbapieçx;
-r Quelle aventure s'écria-t-il, un instant
plus tard en l'embrassant. Si je m'attendais à
te voir ici, toi par exemple...
Et il présenta Antoine au lieutenant Vas-
soigne, qui, déjà mis au fait succintement des.,
tribulations de celui-ci, se promettait une bon
ne soirée à en entendre le récit détaillé. Car les
distraction^, une fois les disques de phono
■épuisés, une fois les clichés développés et la
partie de cartes terminée, n'abondaient pas
dans la montagne;
v Jean fit à son cousin les honneurs du poste :
r — Jei me doute bien lui dit-il que tu n'es
pas venu pour contempler ces baraques, mais
il. faut au moins que tu saches où tu es.
Et il ne lui fit grâce ni de l'infirmerie, où
l'étudiant en médecine ayant grade de médecin-
au>:ilinire, régnait sur les lits sans malades,,
ni de l'embryon d'observatoire météorologique,
ni de la- boulangerie, ni surtout du cHeni-l._
Puis l'heure du déjeuner arriva ,et le clairon
sonna la soupe.
— Vous me faites le plaisir de déjeuner
nvec moi, n'est-ce pas, monsieur, dit l'officier
à Valomes. Et pour ne pas vous priver de la
présenc-e de votre cousin, il partagera notre
repas...
L.; moment des confidences s'en trouvait re
tardé d'une heure. Mais quel moyen de réfu
ser 1
Quand l'officier, le café bu, lui eut ren£u sa
libciit'. Antoine fut emmené.par'Jean, dans la
cour du poste. La neige durcie y était lisse et
des hommes jouaient aux boules.
En faisant les cent pas sur cette étroite pro-
mcuaJt'. k\i deux cousins se mirent réciproque
ment au ccurant de leur vie pendant les deus
ans qu'avait duré leur séparation. Mais le
moment venu de poser la question pour la
quelle cependant, il avait fait ce long détour
avant de regagner Barcelonnette, Antoine hé
sitait...
Enfin, fl se âï-dua :
— Et Geneviève Tallard,. sais-tu où elle e3t 9
. Jean parut interdit ^
— Comment, tu ne le sais pas f
Antoine se méprit :
—- Non..- Mais dis vite, toi 1 Tu comprends
coinme il me tarda... 1
~ Mais, mon pauvre vieux, je, l'ignore,
moi ! Je croyais que tu avais eu des nouvelles...
«— Aucune, depuis des mois et' des mois.;.
Les lettres ne m'ont pas suivi chez les Yaquis...
Tout f mon courrier a été perdu, et à Paris,
Mme Lefèvre, qui est devenue Mme Lemail-
leur, n'a pu me dire où Geneviève est allée
après l'avoir quittée...Car elle a dû partir de
•chez sa tante que je soupçonne fort de lui,
avoir rendu la vie impossible...
— En effet, elle est partie do chez Mme Le
fèvre un an après son arrivée à Paris; 11 n'en(
a pas fallu davantage pour la dégoûter... Elle
m'a écrit à ce .moment et c'est une des derniè
res lettres que j'ai reçues de'lle.
— Et que te disait-elle î Parle...
Antoine, pourtant courageux, s'appuyait au
bras de son cousin.
— Elle m'annonçait que, ne pouvant plus
vivre sans nouvelles de toi, elle avai: pris la
rékaolntion de se pincer comme gouvernante
dans une famille mexicaine, la famille Quin-
tana, je crois, le fabricant de cigares, et de
partir avec eux pour essayer de te retrouver
là-bas... _
— Quintnna ?... Sais-tu de combien de per
sonnes se composait cette famille î
— Autant que je me souvienne, il y avait
le pèré, ia mère et les deux enfante..'
— Jeunes .î , . "-H -
■ y-' TT: ! ■ (A suiprei jf
* *»
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.49%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.49%.
- Collections numériques similaires Henrichs Paul Henrichs Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Henrichs Paul" or dc.contributor adj "Henrichs Paul")Lamy Charles Lamy Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lamy Charles" or dc.contributor adj "Lamy Charles") Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise") Firmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
- Auteurs similaires Henrichs Paul Henrichs Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Henrichs Paul" or dc.contributor adj "Henrichs Paul")Lamy Charles Lamy Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lamy Charles" or dc.contributor adj "Lamy Charles") Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise") Firmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k631837c/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k631837c/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k631837c/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k631837c/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k631837c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k631837c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k631837c/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest