Titre : La Bohême : journal artistique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Carpentras)
Date d'édition : 1866-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32713315n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 96 Nombre total de vues : 96
Description : 20 mai 1866 20 mai 1866
Description : 1866/05/20 (A1,N15). 1866/05/20 (A1,N15).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6315070d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1622
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
ire Année. — N° 15. 15 CENTIMES LE NUMÉRO.
20 Mai 1866.
CRITIQUE, ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les Dimanches
Nous n'avons qu'un temps à vivre !
ON S'ABONNE
au Bureau du Journal
Place du Vieux-Fer, 7.
BUREAUX DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A A VIGNON. — M. BAUME, débitant de tabacs.
CARPENTRAS
Trois mois 2 fr.
EXTÉRIEUR
Six mois. 4
Carpentras, le 20 Mai 1866.
O-OJO^OO— —
CHRONIQUE
Il nous arrive de toutes parts des bruits de guerre, mais
chut ! taisons-nous ; nos droits d'appréciation ne vont pas
jusques la.
A ce sujet, M. Rabatjoie, l'un des rédacteurs émérites
du Grelot, s'écrie, dans son article, QSS, QSS ! « Allons,
maître Rabat joie, donnez du croc ici ! et, comme un chro-
niqueur bien léché, usez de vos canines, réservant vos
molaires pour plus tard, si besoin est. »
Quel langage, mon Dieu, pour un chef de division du
Grelot! Quel titre bien compris !—très spirituel ! — Qu'im-
porte, il est convenu que la rédaction doit seule com-
prendre. *
Le maître du chien de Dagobert s'étant aperçu que son
fidèle Rabatjoie montrait trop ses canines et ses molaires,
l'a fait assommer dans sa basse-cour.
De grands préparatifs sont faits pour son enterrement.
*
A propos de chronique, avez-vous remarqué la dernière
du Grelot? Quelle philosophie ! Décidément notre cher
Bilboc était halluciné à la façon d'Alfred de Musset.
A Dieu ne plaise que nous le comparions à lui, tant s'en
faut ; Grelot-Bilboc n'a jamais été à sa hauteur pour.
chanter.
*
que vous dirai-je, autre chose. que tout le monde sait?
*
Nous regrettons d'avoir à constater la perte que nous
venons d'éprouver dans la personne de messire Grelot.
Plaignons-le et chantons en chœur contrit :
Il n'est plus, il n'est plus
Le Grelot chéri de Zizine !
De longtemps son pareil
Ne paraîtra sous le soleil.!
ASTUFJNI.
LES MÉTAMORPHOSES DU GRELOT.
Maintenant, maître Rabat joie, grelottons un peu; voulez-
vous ?.
En ce temps-là il y avait, en Avignon, une feuille de papier,
ou de chou, qui se faisait passer pour un journal.
Ce légume s'appelait le Grelot.
Un jour que Bilboquet ne savait plus à quelle croûte se vouer,
il imagina de mettre au monde ce petit journalat falot.
Las de trainer sur le velin un crayon fatigué il voulut le chan-
ger en plume. Ce qui ne vaut pas la peine d'être dit on le chante;
ce qui ne vaut pas la peine d'être dessiné on le jabotle ; et voilà
d'où sont venues les petites parlottes si drolettes, de papa
Bilboquet.
Le Grelot naquit pendant Thiver, dans une chambre froide; c'est
pour cela que son père l'appela Grelot, du verbe grelotter, et c'est
pour cela aussi que cette petite feuille de chou a toujours eu
un tempéramment de rave et un cœur de navet, c'est-à-dire,
qu'il a toujours été fluet et de courte haleine, et qu'il a été sujet
à toutes les vilaines misères de la petite enfance.
A l'époque de la dentition il fut très éprouvé ; quant il vint
pour faire les dents de l'œil on cru le perdre.
Bilboquet appela un herboriste ; cet homme n'était pas méde-
cin, il le sauva.
Depuis, il a toujours été un marmot très mièvre, très malin-
gre, et très rageur.
Les bonnes femmes de la Carreterie, en le voyant toujours ca-
gneux, souffreteux, disaient : On lui a donné les pieds trop tôt,
il ne marchera jamais. Ou bien : Il aura pris quelque mauvaise
têtée, il ne vivra pas. Par malheur pour le père, elles disaient
vrai.
Bilboquet, voyant qu'il ne pouvait lui donner les grâces du
corps, voulut lui assurer les avantages de l'esprit. Il essaya de
le tourner du côté des belles-lettres, niais il y perdit son temps.
et son fusain. Le moutard avait la tête dure, aussi resta-t-il ce
qu'il était en venant au monde : un méchant petit gringalet, un
gros bébé creux.
En cet état cependant il vivait ; ce qui trompa les dames de la
Carreterie.
Il eut des détracteurs, — Ponson du Terrail en a, - il eut des
rivaux, des ennemis, des duels à la plume et même au crayon
bref, il fit parler de lui depuis la place Pie jusqu'à la rue Balance,
et même plus loin. Il eut, dit-on, des lecteurs, et même, qui le
croirait ? des abonnés !
20 Mai 1866.
CRITIQUE, ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les Dimanches
Nous n'avons qu'un temps à vivre !
ON S'ABONNE
au Bureau du Journal
Place du Vieux-Fer, 7.
BUREAUX DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A A VIGNON. — M. BAUME, débitant de tabacs.
CARPENTRAS
Trois mois 2 fr.
EXTÉRIEUR
Six mois. 4
Carpentras, le 20 Mai 1866.
O-OJO^OO— —
CHRONIQUE
Il nous arrive de toutes parts des bruits de guerre, mais
chut ! taisons-nous ; nos droits d'appréciation ne vont pas
jusques la.
A ce sujet, M. Rabatjoie, l'un des rédacteurs émérites
du Grelot, s'écrie, dans son article, QSS, QSS ! « Allons,
maître Rabat joie, donnez du croc ici ! et, comme un chro-
niqueur bien léché, usez de vos canines, réservant vos
molaires pour plus tard, si besoin est. »
Quel langage, mon Dieu, pour un chef de division du
Grelot! Quel titre bien compris !—très spirituel ! — Qu'im-
porte, il est convenu que la rédaction doit seule com-
prendre. *
Le maître du chien de Dagobert s'étant aperçu que son
fidèle Rabatjoie montrait trop ses canines et ses molaires,
l'a fait assommer dans sa basse-cour.
De grands préparatifs sont faits pour son enterrement.
*
A propos de chronique, avez-vous remarqué la dernière
du Grelot? Quelle philosophie ! Décidément notre cher
Bilboc était halluciné à la façon d'Alfred de Musset.
A Dieu ne plaise que nous le comparions à lui, tant s'en
faut ; Grelot-Bilboc n'a jamais été à sa hauteur pour.
chanter.
*
que vous dirai-je, autre chose. que tout le monde sait?
*
Nous regrettons d'avoir à constater la perte que nous
venons d'éprouver dans la personne de messire Grelot.
Plaignons-le et chantons en chœur contrit :
Il n'est plus, il n'est plus
Le Grelot chéri de Zizine !
De longtemps son pareil
Ne paraîtra sous le soleil.!
ASTUFJNI.
LES MÉTAMORPHOSES DU GRELOT.
Maintenant, maître Rabat joie, grelottons un peu; voulez-
vous ?.
En ce temps-là il y avait, en Avignon, une feuille de papier,
ou de chou, qui se faisait passer pour un journal.
Ce légume s'appelait le Grelot.
Un jour que Bilboquet ne savait plus à quelle croûte se vouer,
il imagina de mettre au monde ce petit journalat falot.
Las de trainer sur le velin un crayon fatigué il voulut le chan-
ger en plume. Ce qui ne vaut pas la peine d'être dit on le chante;
ce qui ne vaut pas la peine d'être dessiné on le jabotle ; et voilà
d'où sont venues les petites parlottes si drolettes, de papa
Bilboquet.
Le Grelot naquit pendant Thiver, dans une chambre froide; c'est
pour cela que son père l'appela Grelot, du verbe grelotter, et c'est
pour cela aussi que cette petite feuille de chou a toujours eu
un tempéramment de rave et un cœur de navet, c'est-à-dire,
qu'il a toujours été fluet et de courte haleine, et qu'il a été sujet
à toutes les vilaines misères de la petite enfance.
A l'époque de la dentition il fut très éprouvé ; quant il vint
pour faire les dents de l'œil on cru le perdre.
Bilboquet appela un herboriste ; cet homme n'était pas méde-
cin, il le sauva.
Depuis, il a toujours été un marmot très mièvre, très malin-
gre, et très rageur.
Les bonnes femmes de la Carreterie, en le voyant toujours ca-
gneux, souffreteux, disaient : On lui a donné les pieds trop tôt,
il ne marchera jamais. Ou bien : Il aura pris quelque mauvaise
têtée, il ne vivra pas. Par malheur pour le père, elles disaient
vrai.
Bilboquet, voyant qu'il ne pouvait lui donner les grâces du
corps, voulut lui assurer les avantages de l'esprit. Il essaya de
le tourner du côté des belles-lettres, niais il y perdit son temps.
et son fusain. Le moutard avait la tête dure, aussi resta-t-il ce
qu'il était en venant au monde : un méchant petit gringalet, un
gros bébé creux.
En cet état cependant il vivait ; ce qui trompa les dames de la
Carreterie.
Il eut des détracteurs, — Ponson du Terrail en a, - il eut des
rivaux, des ennemis, des duels à la plume et même au crayon
bref, il fit parler de lui depuis la place Pie jusqu'à la rue Balance,
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