Titre : La Bohême : journal artistique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Carpentras)
Date d'édition : 1866-01-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32713315n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 96 Nombre total de vues : 96
Description : 14 janvier 1866 14 janvier 1866
Description : 1866/01/14 (A1,N6). 1866/01/14 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6315061f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1622
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
1" Année. No 6. 10 CENTIMES LE NUMÉRO. i4 Janvier 1866.
JOURNAL CRITIQUE, ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les quinze jours.
ON S'ABONNE
au Bureau du Journal
PLACE DU PALAIS
BUREAUX. DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A A VIGNON.
M. AUVERGNE, rue Galante, 11.
M. BAUME, débitant de tabacs.
CARPENTRAS
Trois mois 1 fr.
EXTÉRIEUR
Un An. 5
Six mois. 3
Carpentras, le 14 Janvier 1866.
->Ko-
CHRONIQUE.
Mardi dernier, grand émoi dans la Bohême : II
s'agissait de faire une visite au docteur de la maison,
un docteur indulgent et paternel s'il en fût, grave et
digne comme il convient à tout ministre d'Esculape;
mais aimable, généreux, dévoué, savant,.. et homœ-
opathe comme doit l'être tout docteur qui veut guérir
son monde.
Il était neuf heures du matin, l'heure où le rédac-
teur de Yltidicaleur ajoute dans la langue éclatante
de Gauthier et de Banville un chapitre à l'histoire de
sa maîtresse. Toute la rédaction était présente, le
gérant lui-même.
« Messieurs, dit Louis Rodolphe, de cette voix
nette et accentuée qu'on lui connaît, la Bohême est
un journal à part : il a de l'esprit et des abonnés, il
ne publie que des vérités, il ne fait de la peine à
personne, il n'estropie jamais la syntaxe, il est très-
instructif et est extrêmement amusant, il n'a jamais
endormi ni fait bailler aucun de ses lecteurs, en un
mol c'est un journal comme il n'y en a pas; bien
plus, c'est un journal reconnaissant ; Messieurs, la
reconnaissance est une vertu, fille de la Bohême.
Nous allons donc souhaiter le bon an au docteur
qui tient toujours une dilution de Bi yone au service
de nos bronches catarrhées.
Mais que devons-nous lui offrir ? Voilà la question.
Des cigares, dit l'un.
Une pipe, dit un autre.
Un barichèou dè Cognac, dit le Gérant.
Gérant, mon ami, vous parlez comme l'Indicateur :
on ne parle pas patois ici, taisez-vous.
Je propose, moi, ajouta Rodolphe, de lui offrir
une blague. La blague est le symbole de tant de
choses ici-bas !
De toutes, dit gravement le gérant.
Va donc pour la blague.
Et là-dessus les rédacteurs de la Bohême vont
encore faire l'emplette d'une blague superbe, et de
leurs innocentes mains vont aussitôt en faire hom-
mage au docteur "., qui les accueillit avec son amé-
nité accoutumée et qui écouta en souriant le beau
discours que Rodolphe prononça :
Illustre docteur! -
Nous sommes ici les représentants de cette noble
compagnie des Bohèmes que vous avez toujours
accompagnée de vos sympathies et souvent soutenu
de votre initiation.
Aux premiers élans de jeunesse et de poésie qui
vous engagèrent sur les pas de tant d'artistes pauvres
mais sublimes, nos cœurs se tournèrent vers vous
comme vers le phare qui devait illuminer nos nuits
orageuses et nous conduire au port où nous atten-
daient tant de labeurs glorieux et tant de luttes
retentissantes.
Vous êtes notre aîné dans la compagnie des Bohè-
mes, compagnie dont tous les membres se distinguent
par ces deux sentiments trop bafoués de la civilisa-
tion moderne : l'amour de la blague et la blague des
créanciers.
Vous êtes notre maître par le passé de votre jeu-
nesse, par les exemples que vous avez donnés, par
les encouragements que vous nous avez proposés,
par l'éclat de votre réputation dans cette sainte répu-
blique dont vous mériteriez d'être nommé président,
si nous nous occupions de politique.
JOURNAL CRITIQUE, ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les quinze jours.
ON S'ABONNE
au Bureau du Journal
PLACE DU PALAIS
BUREAUX. DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A A VIGNON.
M. AUVERGNE, rue Galante, 11.
M. BAUME, débitant de tabacs.
CARPENTRAS
Trois mois 1 fr.
EXTÉRIEUR
Un An. 5
Six mois. 3
Carpentras, le 14 Janvier 1866.
->Ko-
CHRONIQUE.
Mardi dernier, grand émoi dans la Bohême : II
s'agissait de faire une visite au docteur de la maison,
un docteur indulgent et paternel s'il en fût, grave et
digne comme il convient à tout ministre d'Esculape;
mais aimable, généreux, dévoué, savant,.. et homœ-
opathe comme doit l'être tout docteur qui veut guérir
son monde.
Il était neuf heures du matin, l'heure où le rédac-
teur de Yltidicaleur ajoute dans la langue éclatante
de Gauthier et de Banville un chapitre à l'histoire de
sa maîtresse. Toute la rédaction était présente, le
gérant lui-même.
« Messieurs, dit Louis Rodolphe, de cette voix
nette et accentuée qu'on lui connaît, la Bohême est
un journal à part : il a de l'esprit et des abonnés, il
ne publie que des vérités, il ne fait de la peine à
personne, il n'estropie jamais la syntaxe, il est très-
instructif et est extrêmement amusant, il n'a jamais
endormi ni fait bailler aucun de ses lecteurs, en un
mol c'est un journal comme il n'y en a pas; bien
plus, c'est un journal reconnaissant ; Messieurs, la
reconnaissance est une vertu, fille de la Bohême.
Nous allons donc souhaiter le bon an au docteur
qui tient toujours une dilution de Bi yone au service
de nos bronches catarrhées.
Mais que devons-nous lui offrir ? Voilà la question.
Des cigares, dit l'un.
Une pipe, dit un autre.
Un barichèou dè Cognac, dit le Gérant.
Gérant, mon ami, vous parlez comme l'Indicateur :
on ne parle pas patois ici, taisez-vous.
Je propose, moi, ajouta Rodolphe, de lui offrir
une blague. La blague est le symbole de tant de
choses ici-bas !
De toutes, dit gravement le gérant.
Va donc pour la blague.
Et là-dessus les rédacteurs de la Bohême vont
encore faire l'emplette d'une blague superbe, et de
leurs innocentes mains vont aussitôt en faire hom-
mage au docteur "., qui les accueillit avec son amé-
nité accoutumée et qui écouta en souriant le beau
discours que Rodolphe prononça :
Illustre docteur! -
Nous sommes ici les représentants de cette noble
compagnie des Bohèmes que vous avez toujours
accompagnée de vos sympathies et souvent soutenu
de votre initiation.
Aux premiers élans de jeunesse et de poésie qui
vous engagèrent sur les pas de tant d'artistes pauvres
mais sublimes, nos cœurs se tournèrent vers vous
comme vers le phare qui devait illuminer nos nuits
orageuses et nous conduire au port où nous atten-
daient tant de labeurs glorieux et tant de luttes
retentissantes.
Vous êtes notre aîné dans la compagnie des Bohè-
mes, compagnie dont tous les membres se distinguent
par ces deux sentiments trop bafoués de la civilisa-
tion moderne : l'amour de la blague et la blague des
créanciers.
Vous êtes notre maître par le passé de votre jeu-
nesse, par les exemples que vous avez donnés, par
les encouragements que vous nous avez proposés,
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blique dont vous mériteriez d'être nommé président,
si nous nous occupions de politique.
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