Presse et revues
4 pages
Titre : La Bohême : journal artistique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Carpentras)
Date d'édition : 1865-11-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32713315n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 96 Nombre total de vues : 96
Description : 09 novembre 1865 09 novembre 1865
Description : 1865/11/09 (A1,N4). 1865/11/09 (A1,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6315059c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1622
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
Jre Année. — No 4. 10 CENTIMES LE NUMÉRO.
9 Novembre 186$.
1 JOURNAL ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tons les quinze Jours.
ADMINISTRATION
Louis RODOLPHE, directeur.
S'ADRESSER , POTTR LA RÉDACTION
Rue de laigle, 15.
BUREAUX DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
AA\tGNON.
— M. AUVERGNE, rue Galante, 11.
— M. BAUME, débitant de tabacs.
UODIEiaiTS
CARPENTRAS,., trois mois. 1 fr.
Hors CARPENTRAS.
Six mois. 3
Un An. 5
Carpentras, le 9 Décembre 1865.
λÎO®—
CHRONIQUE.
Une quinzaine a passé, grosse d'événements carpentras-
siens. J'ai vu défiler l'important bras-dessus bras-dessous
avec le ridicule, les anecdotes, cheminer lentement, sans
manquer de s'arrêter à chaque porte — J'avais donc
beaucoup à dire et rien a faire. Tenant ainsi à ma disposi-
tion les deux éléments essentiels de la chronique d'occa-
sion, j'ai écrit.
Si les classifications doivent s'appliquer aux nouvelles,
je commencerai par la plus ancienne. Ce n'est pas gram-
matical, mais c'est logique.
*
* »
La foire de Saint-Siffrein a eu lieu, cette année, avec un
apparat inusité. La place de l'Hôpital, ordinairement si
nue, si calme, s'était embellie d'un grand nombre de bara-
ques peuplées d'animaux savants : on eut dit une Académie
foraine. Chiens, singes, chevaux, chacuns dans sa
spécialité, opéraient des prodiges de souplesse, d'intelli-
gence et d'amabilité.
Je ne dirai rien du commerce, qui n'a rien de commun
avec une chronique, et dont je m'occupe fort peu.
La cérémonie religieuse de la fète a laissé aussi peu de
regrets que d'espérance.
♦
* »
Il y a quelques jours, accompagnant un médecin de mes
amis, je fis une visite à un malade atteint d'une de ces
affections chroniques dont le danger consiste dans la len-
teur de la guéiison plutôt que dans l'intensité du mal. Un
an s'était écoulé depuis que tout appel, fait aux médecines
les plus rivales, n'avait abouti à d'autre potion calmante
que l'espérance, et d'autre résultat que la consolation.
C'était beaucoup, eu égard au prix des médicaments.
Au nombre des doléances dont un parent du malaide
obsédait bien innocemment, sans doute, nos oreilles : « Fi-
gurez-vous, Messieurs, nous dit-il, que rien n'a amené une
amélioration sensible dans l'état de mon frère. Dernière-
ment encore, nous nous sommes adressés à un borhœo..
pathe; il nous a laisssé plusieurs ordonnancés d'illusions.
Le mauvais plaisant sans le savoir voulait dirè de dilu-
tions! Je vous fais grâce de la suite de l'entretien.
♦ «
♦
Nous nous sommes égayés à l'occasion d'un malade,
mais le rire touche aux pleurs, et c'est avec le sentiment
d'une légitime tristesse que nous faisons halte un instant
devant le souvenir de M. Lambert, architecte, décédé à
Nîmes, le 14 novembre dernier. Il serait un peu tard, j'en
conviens, pour porter à cette noble existence un hommage
suprême dans un suprême adieu, si le cœur, dans ses res-
pects et sa reconnaissance, n'avait son immortalité comme
la tombe, ou si la voix pénétrante de la vertu tombait avec
le bruit de la dernière pelletée de terre sur un cercueil.
Monsieur Lambert, architecte distingué, avait cette mo-
destie qui est la charité de la science.
*
* »
Dimanche dernier, en l'honneur de Sainte-Cécile, la
musique militaire, sous la direction de M. Brusset qui a
bien voulu accepter cette direction intérimaire, a exécuté,
avec beaucoup d'entrain, quelques morceaux de son brillant
répertoire, dans l'église Saint-Siffrein.
Le soir, un banquet, présidé par M. le Maire de Carpen-
tras, réunisait tous les musiciens.
Le successeur de l'excellent M. Mistarlet n'est pas encore
connu.
Louis RODOLPHE.
9 Novembre 186$.
1 JOURNAL ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tons les quinze Jours.
ADMINISTRATION
Louis RODOLPHE, directeur.
S'ADRESSER , POTTR LA RÉDACTION
Rue de laigle, 15.
BUREAUX DE VENTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
AA\tGNON.
— M. AUVERGNE, rue Galante, 11.
— M. BAUME, débitant de tabacs.
UODIEiaiTS
CARPENTRAS,., trois mois. 1 fr.
Hors CARPENTRAS.
Six mois. 3
Un An. 5
Carpentras, le 9 Décembre 1865.
CHRONIQUE.
Une quinzaine a passé, grosse d'événements carpentras-
siens. J'ai vu défiler l'important bras-dessus bras-dessous
avec le ridicule, les anecdotes, cheminer lentement, sans
manquer de s'arrêter à chaque porte — J'avais donc
beaucoup à dire et rien a faire. Tenant ainsi à ma disposi-
tion les deux éléments essentiels de la chronique d'occa-
sion, j'ai écrit.
Si les classifications doivent s'appliquer aux nouvelles,
je commencerai par la plus ancienne. Ce n'est pas gram-
matical, mais c'est logique.
*
* »
La foire de Saint-Siffrein a eu lieu, cette année, avec un
apparat inusité. La place de l'Hôpital, ordinairement si
nue, si calme, s'était embellie d'un grand nombre de bara-
ques peuplées d'animaux savants : on eut dit une Académie
foraine. Chiens, singes, chevaux, chacuns dans sa
spécialité, opéraient des prodiges de souplesse, d'intelli-
gence et d'amabilité.
Je ne dirai rien du commerce, qui n'a rien de commun
avec une chronique, et dont je m'occupe fort peu.
La cérémonie religieuse de la fète a laissé aussi peu de
regrets que d'espérance.
♦
* »
Il y a quelques jours, accompagnant un médecin de mes
amis, je fis une visite à un malade atteint d'une de ces
affections chroniques dont le danger consiste dans la len-
teur de la guéiison plutôt que dans l'intensité du mal. Un
an s'était écoulé depuis que tout appel, fait aux médecines
les plus rivales, n'avait abouti à d'autre potion calmante
que l'espérance, et d'autre résultat que la consolation.
C'était beaucoup, eu égard au prix des médicaments.
Au nombre des doléances dont un parent du malaide
obsédait bien innocemment, sans doute, nos oreilles : « Fi-
gurez-vous, Messieurs, nous dit-il, que rien n'a amené une
amélioration sensible dans l'état de mon frère. Dernière-
ment encore, nous nous sommes adressés à un borhœo..
pathe; il nous a laisssé plusieurs ordonnancés d'illusions.
Le mauvais plaisant sans le savoir voulait dirè de dilu-
tions! Je vous fais grâce de la suite de l'entretien.
♦ «
♦
Nous nous sommes égayés à l'occasion d'un malade,
mais le rire touche aux pleurs, et c'est avec le sentiment
d'une légitime tristesse que nous faisons halte un instant
devant le souvenir de M. Lambert, architecte, décédé à
Nîmes, le 14 novembre dernier. Il serait un peu tard, j'en
conviens, pour porter à cette noble existence un hommage
suprême dans un suprême adieu, si le cœur, dans ses res-
pects et sa reconnaissance, n'avait son immortalité comme
la tombe, ou si la voix pénétrante de la vertu tombait avec
le bruit de la dernière pelletée de terre sur un cercueil.
Monsieur Lambert, architecte distingué, avait cette mo-
destie qui est la charité de la science.
*
* »
Dimanche dernier, en l'honneur de Sainte-Cécile, la
musique militaire, sous la direction de M. Brusset qui a
bien voulu accepter cette direction intérimaire, a exécuté,
avec beaucoup d'entrain, quelques morceaux de son brillant
répertoire, dans l'église Saint-Siffrein.
Le soir, un banquet, présidé par M. le Maire de Carpen-
tras, réunisait tous les musiciens.
Le successeur de l'excellent M. Mistarlet n'est pas encore
connu.
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