Titre : La Bohême : journal artistique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Carpentras)
Date d'édition : 1865-11-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32713315n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 96 Nombre total de vues : 96
Description : 12 novembre 1865 12 novembre 1865
Description : 1865/11/12 (A1,N2). 1865/11/12 (A1,N2).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : BIPFPIG84 Collection numérique : BIPFPIG84
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6315057j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1622
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
1re Année. — No 2. 10 CENTIMES LE NUMÉRO.. 12 Novembre 1865.
1 ~- , p
[OyRJSAL ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les quinze jours.
ADmiNISTRATION
Louis RODOLPHE, directeur.
«ADRESSER , POTTR 1;.l\. RÉDACTION
Rue de VAigle, 15.
BUREAUX DE TEXTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A AVIGNON ( — M. AUVERGNE, rue Galante, il.
A AvtGKON. - M. BAUME, débitant de tabacs.
ABONNEMENTS
- CARPENTRAS Trois nuis. 1 fr.
Hors CARPENTRAS. j Six mois. 3
? Un An. 5
Carpentras, le 12 Novembre 1865.
CHRONIQUE
Bilboquet nous a fort surpris. Après avoir fait
autant de bruit à lui seul.. que tous les trombones
de sa troupe ; après avoir joué la parade sur un ton
matamore ; après avoir occupé l'assistance de ses airs
de bravoure et de ses fanfares triomphales ; après
1
avoir promis de ne faire des Bohèmes qu'un morceau
comme il fait de ses étoupes , le voilà rentré dans
sa baraque, devenu calme, sage, et montrant, en
dépit du proverbe, que Bilboquet n'a pas attendu la
vieillesse pour se faire ermite.
Et qu'est devenu son grand sabre menaçant qu'il
agitait avec une dextérité si grande, qu'il faisait flam-
boyer si valeureusement, et dont les éclairs se croisaient
avec les étincelles de son regard ?(1)
Ce n'est pas nous qui lui en ferons un reproche ;
il a plus à gagner avec ces exercices-la qu'avec ses
apostrophes aux Bohèmes; — et d'ailleurs nous serons
les premiers à l'applaudir quand il nous amusera.
Mais peut-être ce silence dans lequel il s'est ren-
fermé comme dans un maillot de paillasse, n'est - il
qu'une feinte ; peut-être cette réserve subite, que nul
ne songera à mettre sur le compte de la peur, ca-
che-t-elU une savante manœuvre ; peut-être ce brusque
arrêt dans la lutte fait-il partie de son plan de bataille,
et ne sert-il qu'à faire entrer dans les combinaisons
de sa tactique des procédés plus meurtriers et plus
décisifs.
Il n'y aurait là rien d'étonnant. Son aide-de-camp
(1) Hélas' il l'a avalé ! vieille habitude de famille et de métier.
Gringalet est venu le rejoindre ; c'est un renfort qu'il
est bon de prendre en considération. Ces gens-là, agis-
sant de concert, sont capables de plus d'un méchant
tour.
Attendons néanmoins, observons, tenons - nous sur
nos gardes ; ne célébrons pas une victoire qui peut
n'être qu'ajournée par une dépense folle de munitions
qui n'atteindraient aujourd'hui que le vide, et qui, plus
tard, pourraient nous faire défaut. - -
Louis RODOLPHE.
THÉATRE.
A bientôt une relation sérieuse ! disions - nous dans
notre dernier numéro. Ah! voilà bien les Bohèmes!
Dès qu'il s'agit ",e contracter des dettes, l'inspiration
les inonde. Vient l'échéance. Que faire? Mettre la chose
au compte de la dette flottante, comme dit Murger ?
Mais il n'entre dans ce crédit que les dettes qu'on peut
payer, et nous n'avons pas encore trouvé la recette
pour être sérieux. C'est donc un Protée? Bah ! nos lec-
teurs sont trop riches d'esprit et d'indulgence pour
empiéter sur le privilège des créanciers impitoyables
et des huissiers moroses. Abusons donc de nos avantages
et n'allons pas, par trop de gravité, empêcher notre
grande amie, la Revue des Deux Mondes, de dormir son
sommeil accoutumé.
C'était vendredi, 5 novembre, pour la troisième fois
que le public mélomane de Carpentras applaudissait à
outrance le mélodrame du Trouvère. Nous nous souve-
nions, en assistant à ses transports épileptiques, de
l'accueil tout aussi enthousiaste qu'il fit, il y a deux
ans, lors de la première apparition sur notre scène de
cette œuvre si excentrique et si magistrale — son appré-
ciation ne paraît pas s'être modifiée, ou pour mieux
dire améliorée.
C'est toujours le même enjouement pour les qualités
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[OyRJSAL ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Paraissant tous les quinze jours.
ADmiNISTRATION
Louis RODOLPHE, directeur.
«ADRESSER , POTTR 1;.l\. RÉDACTION
Rue de VAigle, 15.
BUREAUX DE TEXTE
A CARPENTRAS. Chez M. PINET, libraire, passage Boyer.
A AVIGNON ( — M. AUVERGNE, rue Galante, il.
A AvtGKON. - M. BAUME, débitant de tabacs.
ABONNEMENTS
- CARPENTRAS Trois nuis. 1 fr.
Hors CARPENTRAS. j Six mois. 3
? Un An. 5
Carpentras, le 12 Novembre 1865.
CHRONIQUE
Bilboquet nous a fort surpris. Après avoir fait
autant de bruit à lui seul.. que tous les trombones
de sa troupe ; après avoir joué la parade sur un ton
matamore ; après avoir occupé l'assistance de ses airs
de bravoure et de ses fanfares triomphales ; après
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avoir promis de ne faire des Bohèmes qu'un morceau
comme il fait de ses étoupes , le voilà rentré dans
sa baraque, devenu calme, sage, et montrant, en
dépit du proverbe, que Bilboquet n'a pas attendu la
vieillesse pour se faire ermite.
Et qu'est devenu son grand sabre menaçant qu'il
agitait avec une dextérité si grande, qu'il faisait flam-
boyer si valeureusement, et dont les éclairs se croisaient
avec les étincelles de son regard ?(1)
Ce n'est pas nous qui lui en ferons un reproche ;
il a plus à gagner avec ces exercices-la qu'avec ses
apostrophes aux Bohèmes; — et d'ailleurs nous serons
les premiers à l'applaudir quand il nous amusera.
Mais peut-être ce silence dans lequel il s'est ren-
fermé comme dans un maillot de paillasse, n'est - il
qu'une feinte ; peut-être cette réserve subite, que nul
ne songera à mettre sur le compte de la peur, ca-
che-t-elU une savante manœuvre ; peut-être ce brusque
arrêt dans la lutte fait-il partie de son plan de bataille,
et ne sert-il qu'à faire entrer dans les combinaisons
de sa tactique des procédés plus meurtriers et plus
décisifs.
Il n'y aurait là rien d'étonnant. Son aide-de-camp
(1) Hélas' il l'a avalé ! vieille habitude de famille et de métier.
Gringalet est venu le rejoindre ; c'est un renfort qu'il
est bon de prendre en considération. Ces gens-là, agis-
sant de concert, sont capables de plus d'un méchant
tour.
Attendons néanmoins, observons, tenons - nous sur
nos gardes ; ne célébrons pas une victoire qui peut
n'être qu'ajournée par une dépense folle de munitions
qui n'atteindraient aujourd'hui que le vide, et qui, plus
tard, pourraient nous faire défaut. - -
Louis RODOLPHE.
THÉATRE.
A bientôt une relation sérieuse ! disions - nous dans
notre dernier numéro. Ah! voilà bien les Bohèmes!
Dès qu'il s'agit ",e contracter des dettes, l'inspiration
les inonde. Vient l'échéance. Que faire? Mettre la chose
au compte de la dette flottante, comme dit Murger ?
Mais il n'entre dans ce crédit que les dettes qu'on peut
payer, et nous n'avons pas encore trouvé la recette
pour être sérieux. C'est donc un Protée? Bah ! nos lec-
teurs sont trop riches d'esprit et d'indulgence pour
empiéter sur le privilège des créanciers impitoyables
et des huissiers moroses. Abusons donc de nos avantages
et n'allons pas, par trop de gravité, empêcher notre
grande amie, la Revue des Deux Mondes, de dormir son
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C'était vendredi, 5 novembre, pour la troisième fois
que le public mélomane de Carpentras applaudissait à
outrance le mélodrame du Trouvère. Nous nous souve-
nions, en assistant à ses transports épileptiques, de
l'accueil tout aussi enthousiaste qu'il fit, il y a deux
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